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 (axel) a mess of my own design

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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptySam 2 Juil 2016 - 20:19


☙ a mess of my own design

N’importe qui vous dira qu’il faut être sacrément irresponsable pour me laisser la charge d’une gosse. Je ne suis pourtant ni méchante, ni idiote. Je sais qu’il faut les nourrir, les divertir, les coucher. J’avais un chien, quand j’étais gamine. C’est à peu près dans la même veine. Sauf que ça parle, et ça regarde la Reine des Neiges en boucle. Je sais faire des coquillettes au jambon, et du riz avec du poulet, parfois même réchauffer un plat de légumes congelé. Je sais plutôt bien lire une histoire avant d’aller dormir. Je connais les bases, en somme. En plus, je n’ai rien contre les enfants. Ils sont utiles à l’écosystème, nécessaires à la survie de l’Homme sur la planète, et si je n’en avais pas été un, eh bien, je ne serais pas là. Ces mêmes personnes vous diront d’ailleurs que, dans le fond, s’il n’est as une bonne idée de me laisser garder une gamine, c’est bien parce que j’en suis encore une, et que j’ai moi-même besoin d’une baby-sitter au coeur bien accroché. Mais je n’allais pas refuser ce job, ça non. Je continuer d’enchaîner les entretiens d’embauche et les périodes d’essai sans succès. Je suis nulle, dans tous les domaines. Personne ne veut de pareille teigne comme employée, alors rares sont les fois où un employeur a tenu plus d’une semaine sans me mettre à la porte. Je les comprends. Le problème, c’est que l’argent fait tourner le monde, je ne le sais que trop bien. Et il faut des billets verts pour s’acheter de la came, ça aussi je le sais. Il est toujours hors de question que je recommence à ouvrir les cuisses pour gagner mon argent. Alors je peux bien faire un effort, et jouer la nounou.

Ce lendemain de soirée très arrosée, je me réveille en fin d’après-midi avec une gueule de bois monstrueuse. J’ai quinze minutes de retard, il m’en faudra encore quinze pour ressembler à autre chose qu’une figure de The Walking Dead, et il m’en faut quinze supplémentaires pour me rendre chez M. Westlake. Il va me tuer. Je l’appelle dans la seconde pour m’excuser plus platement qu’un pancake, et du reste, je suis tel bip-bip contre le coyote. C’est un véritable courant d’air qui claque la porte de l’appartement -mais je me suis réveillée chez qui, au juste?-, montre sur son vélo à franges et pédale dans Brisbane pour arriver sur place. Axel, déjà trop en retard, file dès que je pose un pied sur le parquet de l’appartement. “A nous deux !” Emily, cinq ans, est un amour. Petite boule de bonne humeur à couettes, elle est facile à vivre et à contenter. Elle aime que je lui fasse des dessins pour qu’elle puisse les colorier, que je chante les musiques des Disney avec elle quand elle enfile son costume de Cendrillon, et elle semble apprécier que l’absence de légumes dans son alimentation soit un secret entre elle et moi. Elle est un peu chipie, sous ses airs de petit ange, comme toutes les fillettes. Tout ce que je lui souhaite, c’est de ne jamais prendre exemple sur moi.

Parce que même quand je suis dans la merde, même quand on compte sur moi, même quand j’ai une gosse à charge, je finis par tout faire capoter. Et je sais qu’il y a cette barrette de shit dans mon sac. Je sais qu’il y a des feuilles et du tabac dans ce même sac. Mon briquet est dans ma poche. Tout est sous mon nez, et je m’ennuie comme un rat mort devant la Princesse et la Grenouille. C’est comme essayer de résister à l’appel d’un vampire. C’est une torture. Au début, ce n’est qu’un murmure. Puis la voix devient de plus en plus forte, jusqu’à ce qu’elle te hurle dessus. Alors, pour rester sain d’esprit, tu n’as pas le choix. C’est ce que les gens ne comprennent pas. Au bout d’un moment, ce n’est plus un choix. Quelques minutes plus tard, on me retrouve assise dans l’encadrement d’une des fenêtres du salon, fumant mon joint à travers les vitres ouvertes, et soufflant avec délectation la fumée à l’extérieur pour ne pas trop embaumer l’appartement. “C’est quoi ?” demande Emily. “Ca sent bon !” Je pouffe de rire. “C’est pas pour les enfants, bichette. Retourne devant la télé.”
  
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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptyDim 3 Juil 2016 - 19:16

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ft. Lou & Axel




C’était toujours comme ça lorsqu’il prévoyait un événement de grand envergure au sein du club : les coups de téléphones fusaient de tous les côtés lui donnant un mal de tête de tous les diables. Entre les clients qui voulaient réserver, ceux qui le remerciaient, ceux qui voulaient des renseignements, et toutes les personnes avec qui il travaillant, Axel avait l’impression de devenir fou. Le week-end suivant, une soirée particulièrement sélecte devait avoir lieu en présence de nombreuses célébrités et de tout le gratin journalistique du pays. Cela demandait de la patience et surtout, beaucoup d’organisation. Son équipe prenait des appels pour le soulager, certes, mais il avait de son côté aussi beaucoup de boulot et surtout énormément de paperasse. L’ancien militaire essayait tant bien que mal de rester concentré afin de ne pas faire d’erreur en terme d’organisation. Du genre, ne pas oublier d’enregistrer toutes les invitations ou ne pas passer deux fois la même commande de champagne etc… Bref, son bureau d’ordinaire parfaitement bien rangé ressemblait aujourd’hui à un terrain vague au dessus duquel une tornade serait passée. Après plusieurs heures de concentration intense, Axel s’étira et se cala confortablement dans son fauteuil. Machinalement, il prit une petite balle et la fit passer rapidement d’une main à l’autre tandis qu’il observait son cher Jamie, assis un peu plus loin et qui pianotait vigoureusement sur son clavier. C’était suspect tout ça… trop suspect.

« Jamie ?! … Jamie ?? … JAMIE !!! »
« Pardon, je finissais de répondre à un mail monsieur Westlake. »
« Un mail ? Bah tiens justement, parlons en de tes mails !! »
« Comm… comment ça ? »
« Arrête ça immédiatement Jamie. Je bosse comme un dératé pour faire tourner ce club, tu pensais vraiment qu’une telle chose passerait inaperçue ? Tu sais bien que je surveille absolument tout ici. »
« Je suis désolé monsieur mais… vous comprenez elle est … »
« VOUS COMPRENEZ ??? Mais bon sang Jamie, tu te fiches de moi ? Je te rappelle qu’ici, t’es au boulot !! Mais au lieu de bosser, tu envoies des mails osés avec je ne sais quelle fille !! »
« C’est ma fiancée, monsieur. »
« Taisez-vous Harrows !! » Oups… quand Axel vouvoyait ses employés et les appelait par leur nom de famille, c’était généralement très mauvais signe. « Là, je dois y aller. Mais je vous préviens, quand je reviendrais nous aurons une discussion pour savoir ce qu'il adviendra de vous. Je ne vais pas en rester là. Vous avez plutôt intérêt à être irréprochable jusqu'à mon retour. Ah ! Et si je vous revois encore une fois casser la moindre bouteille... Je n'aimerais pas être à votre place. »

Fin de la conversation. Axel renvoya sèchement ce chez Jamie à son travail, fulminant. Bordel, mais il se fichait royalement qu’elle soit sa fiancée, sa maitresse ou même sa sœur ! Et si par mégarde il avait envoyé un mail à l’adresse d’un de leur client ? Pour quoi serait passé Axel dans tout ça, hum ? Sans parler de l’image de son club. Après tous les risques qu’il avait pris et tous les sacrifices liés à la création de son empire, il était totalement hors de question de laisser un idiot de bas étage tout foutre en l’air pour assouvir ses pulsions. C’est donc sur ces pensées extrêmement positives qu’Axel quitta la boite pour retourner chez lui. Il était un peu en avance, mais Emily serait certainement ravie de le voir arriver plus tôt et Lou, de pouvoir être libre avant l’heure. L’appartement d’Axel était immense. Sans doute bien trop grand pour un père et sa fille mais puisqu’il en avait largement les moyens, le jeune homme aimait vivre confortablement. Avant d’y emménager, il avait tenu à repeindre chaque pièce selon ses goûts et l’avait meublé avec soin bien que de toute évidence, il y manquait une touche féminine, un petit quelque chose qui rendrait l’atmosphère plus chaleureuse encore. Pas bordélique pour un sou, Axel aimait que tout soit propre et rangé. Il n’était pas vraiment maniaque mais aimait se sentir bien en arrivant chez lui. Lorsqu’il poussa la porte, la voix de Tiana et de son ami changé en grenouille envahissait l’espace. Il chercha Emily du regard puis devina sa frêle silhouette sur le canapé. Quand elle aperçut Axel son regard s’illumina et elle se leva précipitamment pour se jeter dans ses bras. « Hey, viens par là ma puce !! Tu as passé une bonne journée ? Où est Lou ? » Après s’être lancée dans l’une de ses logorrhée  verbale, Emily désigna une fenêtre à l’autre bout du salon. Lou y était assise et ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Comprenant ce qui était en train de se tramer, Axel reposa Emily et l’invita à aller jouer dans sa chambre pendant qu’il parlerait à Lou. Si elle tenta d’abord de protester, la petite fille comprit bien vite qu’elle devait écouter son père et quitta donc le salon. Ca allait vraiment chauffer. D’un pas lourd et déterminé, Axel s’avança jusqu’à la jeune fille, arracha le joint qu’elle tenait entre ses doigts et le balança par la fenêtre sans aucune autre forme de procès. « Non mais tu te fous de ma gueule Lou ?? Je te confie ma fille de cinq ans et toi, tu te drogues devant elle et sous mon toit en plus ?? Mais qu’est-ce que t’as dans le crâne bordel ?? Tu ne m’as même pas entendu arriver ! Il aurait pu arriver n’importe quoi à Emily, tu ne t’en serais même pas rendu compte.» Axel sentit qu'il était en train de perdre pied. Quand la colère le gagnait de la sorte, ce n'était généralement pas bon signe. Passant une main sur son visage afin de se calmer, il pointa la porte du doigt et reprit. « Je veux que tu dégages de chez moi… tout de suite tu m’entends ?! »





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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptyDim 17 Juil 2016 - 20:29


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Emily semble calme, j'imagine qu'elle joue dans son coin. C'est une gosse plutôt sage, elle se garde quasiment toute seule. Il faut dire que la télévision est une alliée de taille pour faire tenir en place la plupart des gamins. Je ne pense pas que ces écrans abrutissent les petits -ni les grands. C'est un bon outil pour l'imagination, une ouverture sur le monde, ce genre de choses. Il y a tellement de choses à apprendre à la télé, autant qu'il y a des programmes plus débiles les uns que les autres. Il faut simplement trier le bon grain de l'ivraie. Faire voir des princesses aux fillettes à longueur de journée, ce n'est pas un crime, non ? Je devine vaguement des pas qui avancent dans l'appartement, mais avant que je ne me puisse tourner la tête pour savoir qui approche, ayant des mouvements de la lenteur d'un paresseux anémique sur sa branche, je me retrouve délestée de mon joint. On ne devine qu'à peine son embout incandescent tomber le long de la façade de l'immeuble jusqu'au trottoir. J'écarquille les yeux ; mon regard tombe sur un Axel prêt à me sauter à la gorge pour m'étrangler jusqu'à ce que ma tête ne saute de mon cou comme une de ces figurines ignobles au visage dodelinant au bout d'un ressort. Il a une voix qui porte, forte et autoritaire -la voix d'un ancien militaire, la voix d'un mec qu'on ne voudrait jamais contrarier autant. Pourtant, c'est le cas, et toute cette colère fonce droit sur moi. « Bien sûr que je m'en serais rendu compte ! » je m'exclame en sautant sur mes deux pieds. « Ca ne compte pas ! Il n'y a que vous qui avez la clé, ce n'est pas comme si n'importe qui aurait pu entrer sans forcer la porte, et ça, je l'aurais entendu. » Au fur et à mesure que je parle, pleine de mauvaise foi et trop fière pour avouer mon erreur, je me demande si je suis réellement en train de me défendre en disant n'importe quoi, ou si j'ai quand même un point, là, quelque part. On ne peut pas dire que j'ai complètement tort, si ? Mais je pense que Axel est bien trop en pétard pour en avoir quelque chose à faire de mon mode de pensée tarabiscoté. Le fait est qu'il m'a pris la main dans le sac, fumant des herbes à l'odeur peu légale sous son toit, et devant une gosse, comme si de rien n'était. Mon coeur bat à toute allure, je ne sais pas si c'est encore la panique d'avoir été prise par surprise ou celle de me rendre compte que j'ai sévèrement merdé. Et là, il me somme de partir de chez lui. En d'autres termes, je suis virée. « Non, attends, je te promets que ça ne recommencera plus ! Plus jamais ! Je le jure ! » C'est faux, je ne peux pas jurer une chose pareille. Je suis une idiote, une addict, et rien n'indique que je changerai un jour. Je le sais, mais j'ai surtout besoin de la thune du baby-sitting. Pour la dope. « Emily m'adore, ça va lui briser le coeur si vous faites ça. » j'ajoute, un peu trop sûre de moi, me disant que de toute manière je n'ai rien à perdre à essayer de tirer sur la corde sensible, même si c'est bas, même si ça me donne l'air encore plus misérable.
  
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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptyDim 17 Juil 2016 - 23:58

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ft. Lou & Axel




Vraiment, elle ne manquait pas d’aplomb et autant dire qu’Axel était à deux doigts de sortir de ses gonds. En temps normal, il était un homme particulièrement calme et tempéré. Le mettre en colère était un exercice délicat sans doute en raison de son mental d’acier et de son passé de tireur d’élite. Cependant, la donne était toujours sensiblement différente lorsque sa fille se trouvait dans l’équation. Emily était sa faille, son point faible et aucune justification ne pourrait lui faire entendre raison. Lou avec merdé, point barre. Toujours sous le coup de la colère, il écoutait ses lamentables justifications et secouait doucement la tête de droite à gauche avec mépris. Il la trouvait vraiment pitoyable et son regard vitreux ne la rendait que plus misérable à ses yeux. « Ferme-là et cesse d’essayer de te trouver des excuses !! Rien ne justifie un tel comportement. C’est ça que tu as envie de devenir ? Une espèce de loque humaine au regard abruti ? Non mais regarde-toi, c’est à peine si tu arrives à tenir debout ! » S’il avait vu en elle une gamine sympa et un peu paumée, il découvrait à présent qu’elle n’était ni plus ni moins qu’une irresponsable de premier choix, totalement camée et incapable de faire preuve de maturité. Ses minables réponses étaient là pour en témoigner. Elle avait beau jurer ne jamais recommencer, c’était trop tard. Le mal était fait. Axel n’accordait pas sa confiance à outrance et en cas de trahison, la sentence n’était pas négociable un seul instant. Et encore, il se trouvait plutôt cool sur ce coup là … à moins qu’il ne parvienne à maîtriser à merveille son instinct meurtrier qui le poussait à la jeter par le fenêtre pour rejoindre son précieux pétard au coin de la rue. « Cesse de jurer ! Je n’ai qu’à te regarder pour comprendre dans quel état tu parviens à te mettre pour assouvir ton manque. Ca fait combien de temps que ça dure ? Plusieurs mois ? Plusieurs années ? Si tu veux foutre ta vie en l’air, tu vas me faire le plaisir de le faire en dehors de chez moi. Quant à Emily, je ne veux plus que tu t’en approches, vu ? Allez dehors ! » Le coup du « Emily m’adore » fit monter la tension d’un cran et Axel serra les mâchoires pour ne pas lui vomir d’autres vérités en pleine tronche. Si l’idée était de la foutre dehors, il n’en demeurait pas moins désireux de comprendre ce qui l’avait poussée à en arriver là. Pour avoir discuté avec elle à maintes reprises, il avait vu en elle une jeune fille intéressante bien que relativement paumée. Elle ne lui avait pas paru méchante ou dangereuse d’une quelconque manière. Il fallait cependant admettre qu’elle venait de dépasser les limites puisqu’elle avait agit en présence d’Emily. C’est là qu’était l’erreur. « Parce-que tu t’inquiètes de ce qu’Emily peut penser, maintenant ? Ecoute Lou, que les choses soient claires : je t’ai fait confiance, je t’ai laissé une chance et tu as complètement merdé. J’ai fait une lamentable erreur de jugement en pensant pouvoir me fier à toi. Si tu veux te droguer jusqu’à la moelle, je n’y vois aucun inconvénient, mais tu vas le faire ailleurs. » Il pointa la porte du doigt, signe que la conversation était close. En un sens et en dépit de tout ce qu’il pouvait en dire, cette jeune demoiselle le touchait. La vision qu’il avait d’elle ne faisait que se confirmer : elle était paumée et probablement persuadée que sa vie ne tournait qu’autour du peu de fric qu’elle pourrait gagner pour s’acheter la merde qu’elle se mettait dans le cornet.






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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptyLun 1 Aoû 2016 - 20:40


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S’ils croient que c’est facile, tous ces gens, lorsqu’il faut faire face à leur regard plein de mépris. Ils se croient tous mieux que cette petite garce qu’on ferait mieux d'euthanasier pour le bien de l’humanité. Ils pensent avoir tous les droits de juger. Ils ne peuvent pas comprendre qu’au bout d’un moment, on appartient à la drogue, et il n’est plus question de ce que l’on veut ou pas. On ne pense plus à ce genre de chose. Elle pense pour nous. C’est déshumanisant. Et ce regard, là, est le coup final. “Je tiens très bien debout, d’abord !” dis-je en tapant du pied comme une gosse à qui on refuse une glace. Même la terminologie de la phrase m’ôte toute crédibilité. Il ne risque pas de me croire lorsque je promets de ne jamais recommencer. Il doit bien savoir que c’est faux. Du moins, ce n’est pas une promesse que je peux faire et tenir à coup sûr. Mais je peux essayer. Sauf que même moi, à sa place, je ne me confierai pas son petit ange dans ces conditions. Comme tous les autres, Axel essaye de me mettre face à moi-même, à ce que je suis. Oui, ça fait des années que je me laisse consumer de cette manière, et que rien ni personne ne peut m’en empêcher. S’il croit que me faire la morale changera quoi que ce soit. Des armées de psy s’y sont frotté en vain, mon grand. “Fais pas ton choqué, tu tiens une boîte de nuit oui ou merde ?” je lance avec bien plus de dédain que je n’en ai le droit dans une situation pareille. N’empêche que des connards plus misérables que moi, il doit en mettre à la porte du club tous les jours. Alors une nana qui fume un joint… “C’est pas juste !” je m’écrie lorsque le père d’Emily me jette dehors. “J’ai fait qu’une erreur, une seule, alors que j’ai été la nounou modèle pendant des semaines !” Et rien que ça, c’est un petit miracle en soi. “Est-ce qu'il n'y a jamais eu de moment dans ta vie où tu aurais aimé qu'on te donne plus qu'une seule chance ? C’est qu’un pas de travers, je te jure.” Je devrais arrêter de le tutoyer, on a pas fumé la chicha ensemble. “Je vous jure.” Il m’a dit d’arrêter de jurer, ça va encore l’énerver. “Eh merde.” J’abandonne. En tout cas, on dirait. Je traverse le salon pour remettre mes chaussures dans l’entrée et jeter mon sac à dos sur mes épaules. Puis je soupire, un brin dramatiquement. “Axe… Monsieur Westlake, j’ai vraiment besoin de ce petit job. J’ai pas de parents, personne, et j’aurai bientôt plus de toit sur la tête.” dis-je dans un voile de mystère pour laisser à l’imagination d’Axel le loisir de se ficeler tous les scénarios possibles pour expliquer pareille détresse. Mais je parie qu’à aucun moment il ne songera à la réalité, à la vraie histoire de la loque humaine qui ne mérite ni compassion ni pitié. L’idée, c’est de lui faire croire que je suis aussi désemparée que Bambi après avoir perdu ma mère. “M’occuper d’Emily me permet de penser à autre chose, mais surtout, de ne pas penser qu’à moi, et d’être utile…” Et la repentance. Ca marche toujours. Je me demande si cette phrase n’est qu’un fil de conneries supplémentaires ou s’il y a un peu de vrai dans ce mélodramatisme. Peut-être que j’ai vraiment besoin de cette responsabilité pour arrêter de ne penser qu’à ma petite personne. Je serre les sangles de mon sac à dos entre mes doigts, et je prie pour qu’il croie à ma moue de chien battue la plus convaincante que j’ai jamais pu faire. “Je mettrai plus jamais Emily en danger.” Mes grands yeux de poupée supplient d’avoir une seconde chance.
  
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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptyMar 2 Aoû 2016 - 16:44

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ft. Lou & Axel




Oui il possédait une boite de nuit mais jusqu’à preuve du contraire, il ne vivait pas dans son club et Emily ne passait pas ses journées entourée de camés susceptibles de lui faire du mal. Les arguments de Lou ne tenaient pas la route et Axel ne s’attendait pas à ce qu’elle soit en mesure de se justifier de toute manière. Plus il l’observait et plus son comportement enfantin lui sautait aux yeux. Dans le fond, Lou n’était qu’une gamine en manque de repères et il va de soi qu’il s’en voudrait de continuer à la blâmer comme il le faisait depuis de longues minutes désormais. « Il ne s’agit pas seulement d’un pas de travers. Tes actes ont des conséquences. Et je ne suis pas certain que tes décisions actuelles soient les meilleures. Je ne t’ai pas fait confiance par hasard, Lou. Je sais que tu es une jeune fille courageuse et intelligente… mais personne n’est infaillible et je pense que tu aurais grandement besoin de te remettre en question. » Depuis quand était-il lui-même aussi mature ? S’il s’écoutait parlait, Axel aurait l’impression d’être un père accusateur devant son adolescente rebelle. Mais Lou n’était pas sa fille. Emily, oui. Et c’est elle qu’il se devait de protéger à l’heure actuelle. « Tu ne reverras pas Emily, je n’y reviendrai pas. Du moins, pas tant que tu toucheras à cette saloperie. T’es un exemple pour elle… et je ne veux pas qu’elle s’imagine que fumer ou pire encore, soit une bonne chose. Tu ne m’as pas répondu, ça dure depuis quand ? » D’ailleurs, elle n’était pas obligée de lui répondre. Après tout, Lou ne lui devait aucune explication et il comprendrait parfaitement qu’elle refuse de lui en dire davantage. Mais Axel n’aimait pas la savoir livrée à elle-même. Enfin ! Encore fallait-il que ses histoires à dormir debout soient plus ou moins raccords avec la réalité. « Tu vis où ? C’est pas un interrogatoire, je cherche juste à comprendre. T’es pas obligée de m’en dire plus si tu n’en as pas envie. Mais dis-toi que je pourrais peut-être te filer un coup de main. Je sais pas trop comment mais rien ne nous empêche d’y réfléchir. » Axel croisa ses bras devant lui et s’appuya contre le canapé sans la quitter des yeux. Bon, elle allait cracher le morceau oui ou merde ?





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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptyMar 16 Aoû 2016 - 21:21


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Non, c’est clair que mes décisions actuelles sont nazes. Pas seulement celles que je prends en ce moment même, mais celles qui orientent ma vie depuis toujours. S’il faut choisir entre la route de briques jaunes et la forêt hantée, je pendrai la forêt, et souvent je ne saurai même pas pourquoi. Peut-être parce que c’est drôle, parce que c’est un défi, parce que je n’aime pas faire comme tout le monde. Je ne serai jamais une Axel Westalke. Je le sais. Il est mignon, à essayer de me faire croire que je suis moins misérable que j’en ai l’air, mais je ne suis ni courageuse, ni intelligente. Si je l’étais à un seul petit pourcent, j’aurais arrêté la dope, j’aurai eu la force de décrocher et de dire non à chaque fois qu’on me tendait un joint une semaine après mes sorties de cure. Sauf que je ne dis jamais non. “Depuis quand?” A croire que ça l’intéresse vraiment de savoir si je suis vraiment un déchet irrécupérable ou s’il y a encore quelque chose à faire de moi. Il sera déçu. “Depuis… toujours.” Plus ou moins. Je veux pas lui dire concrètement que c’est depuis mon adolescence, sinon il va vite comprendre à quel point je ne vaux pas mieux qu’une serpillère. Quant à où je vis, je n’en dis rien. Il veut comprendre, mais je pense surtout qu’il perd son temps. Il n’y a rien à comprendre, et rien à faire pour moi. Mais sa gentillesse me fait un peu sourire. Même si ce n’est sûrement que pour se donner bonne conscience et éviter de se dire qu’il a remis une junkie à la rue sans rien avoir essayé, pas même lui tendre une main. “Vous me sauverez pas, M’sieur Westlake. Ils sont plusieurs à avoir essayé, ils s’y sont tous repris à plusieurs fois, et ça n’a jamais marché. Y’en a un qui est mort en essayant, vous savez.” Et même si je fais mine que ça ne m’atteint pas plus que ça -après tout, je ne lui avait rien demandé, à ce demeuré- en réalité, je m’en veux énormément d’avoir inspiré autant d’amour chez un gentil garçon qui ne méritait pas de finir sous les roues d’une voiture par ma faute. “Vous ne pouvez pas m’aider. Mais c’est gentil de proposer.” Mon sac est déjà bien vissé sur mes épaules, il ne me reste qu’à ouvrir la porte pour m’envoler vers d’autres cieux. Axel a une gosse dont il doit s’occuper, il a mieux à faire que de tourner en rond avec moi. “Je vous dérange pas plus longtemps.”
  
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Message(#)(axel) a mess of my own design EmptyMer 17 Aoû 2016 - 18:24

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ft. Lou & Axel




L’intérêt qu’il portait à cette jeune demoiselle était loin d’être feint ou empreint de curiosité malsaine dans le but de pouvoir la pointer du doigt par la suite. Loin de là. Axel était un homme caractériel mais profondément humain et il était peiné de constater qu’une aussi jeune personne puisse déjà avoir autant de tourments. Lou ne méritait pas ça. Personne ne méritait ça. Hélas, Axel était bien placé pour savoir que le destin ne fait pas de cadeaux et que certains menaient une vie paisible tandis que d’autres suivaient un chemin pavé de milliers d’embuches. S’il s’était laissé emporté en raison de son instinct de protection envers Emily, il ne souhaitait pas pour autant juger Lou d’une quelconque façon. « Je vois…» lança-t-il l’air songeur, tandis qu’elle lui faisait part du fait que son addiction ne datait pas d’hier. En même temps, il aurait pu le deviner. Axel poussa un profond soupir et releva son regard ténébreux vers elle lorsqu’elle reprit la parole. Oh il n’avait pas la prétention de croire qu’il pouvait la sauver. Mais lui donner un petit coup de pouce serait déjà un plus, non ? Essayait-elle de se montrer cynique en évoquant la mort avec une telle désinvolture ou était-ce une mise en garde ? Pour être sauvée, encore fallait-il qu’elle en éprouve l’envie, ce qui était moins sûr. « Tu es la seule à pouvoir t’aider… je déteste parler comme un vieux con, mais bordel Lou ne gâche pas ta vie avec toutes ces conneries. Si je me suis laissé emporter, ce n’est pas seulement à cause d’Emily mais aussi parce-que je n’ai pas envie de te voir passer à côté de tout un tas de choses à cause de cette merde. La drogue c’est un refuge. Une manière de fuir la réalité, j’imagine. Je pense très sincèrement que tu vaux mieux que ça…» Si Axel lui avait accordé sa confiance, c’est bien parce qu’il avait eu un bon apriori la concernant. Lou était une jeune femme curieuse, intéressante et s’était montrée adorable avec Emily. Cette dernière ne jurait que par la présence de la demoiselle et attendait chaque fois sa venue avec beaucoup d’impatience. Il est vrai qu’Axel avait naïvement pensé qu’elle menait la même vie que toutes les jeunes filles de son âge mais il avait manifestement fait une grosse erreur de jugement. Lou venait de mettre son sac sur ses épaules et s’apprêtait à partir. Axel passa une main sur sa nuque endolorie et posa tout de même une dernière question qui lui semblait extrêmement importante. « Tu as un endroit où aller au moins ? Je veux dire, une vraie maison ? » Car plus la conversation avançait et plus il se rendait compte que Lou lui cachait des éléments importants. Ce qui était normal d’ailleurs car il n’avait pas à les connaître. Il glissa une main dans sa poche et en tira quelques billets. Ce qu’il lui devait pour avoir gardé Emily. Il les lui tendit sans préciser qu’il ne tenait pas à ce qu’elle dépense tout ça en drogue.




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