See you again ≡ Jonathan

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Lorsque l’on perd un proche, on passe par plusieurs sentiment : le déni, le refus, la peur, la culpabilité, la dépression... l’acceptation.

1 mois s’était écoulé depuis qu’elle avait quitté son emploi chez Jonathan. Bien entendu, elle avait rapidement été engagée par une autre firme. Elle avait même entrepris la création d’une collection à prix abordable… Malheureusement, elle n’arrivait plus à dessiner comme avant. Elle pleurait souvent, déchirant ses croquis, poussant sa table à dessin. Elle s’était même vu ne pas toucher à un seul papier à croquis pendant quelques jours… Elle qui avait toujours de bonnes idées et qui voulait toujours créer, se retrouvait dans le néant total… Pourtant, elle adorait ses nouveaux collègues de travail, même qu’ils l’appréciaient énormément et que les idées innovatrices de la jeune femme les rendaient encore plus confiants sur l’avancement de la marque… Cependant, elle revenait toujours sur ce qui se passait chez Deauclaire. Elle avait l’habitude de la haute couture, de la haute prestance, des dames qui arrivaient avec des piles de billets, en espérant que Jonathan allait leur vendre des morceaux exclusifs… Lisandre n’était peut-être pas faites pour le bas de gamme. Elle souriait, pour garder une façade. L’image de la petite assistante parfaite… D’ailleurs, elle avait mentit. Elle n’avait pas dit à personne que c’était suite à dispute qu’elle avait quitté la maison Deauclaire. Elle avait dit qu’elle était partit pour de nouveau défi. Elle se voyait mal dire que c’était pour des raisons personnelles et des désaccords professionnels qu’elle avait quitté. Personne ne lui avait demandé quoique ce soit. Plusieurs avaient même été surpris de voir qu’elle avait quitté un aussi bon métier. Tout le monde savait que travailler pour Jonathan Deauclaire, c’était une opportunité en or.

D’ailleurs, après qu’elle ait donné sa démission, elle avait accepté l’offre de Damian et elle était passée le voir… La soirée avait pris une autre tournure lorsqu’ils avaient décidés de passé leurs soirées autrement. Damian et Lisandre s’étaient laissé aller à des pulsions inavouées. Depuis qu’ils se connaissaient, ils avaient toujours eut une certaine attirance, mais jamais ils ne s’étaient laissés aller. Après tout, il était son enseignant et elle son élève. C’était presque interdit de même penser à avoir des pulsions charnelles… Pourtant, cette soirée-là, ils avaient brisé bien des règles. Quelque chose de tabou. Ils étaient adultes et Lisandre avait besoin de tendresse, de ce sentir femme… Mais elle en payait le prix… 1 mois plus tard. Absence de règles, brûlement d’estomac, nausée matinale. Le test n’avait pas mentit. Elle était enceinte… Pourtant, elle avait arrêté les traitements de fertilité… Et la seule relation sexuelle qu’elle avait eu, c’était avec Damian. Elle n’avait pas tardé à contacter le professeur pour le lui dire, mais ils n’avaient encore eut le temps d’analyser la situation à deux… Elle ne savait pas quoi faire. Son désir d’avoir un enfant était si grand, qu’elle souhaite le garder, mais si jamais Damian n’en voulait pas, elle ne dirait rien et ne demanderait rien. Elle dirait que l’enfant vient de la fécondation et personne n’en ferait un cas. Elle se voyait mal élevé l’enfant de Damian seule, mais elle ne pouvait pas concevoir qu’elle avorterait. Elle avait donc tait sa situation pour l’instant. Elle ne voulait pas avoir d’autres histoires avec Jonathan…

Assise à sa table de cuisine, Lisandre regardait l’invitation qu’elle avait reçue. Son nouveau patron l’invitait souvent à des évènements. Elle avait l’impression d’être une sorte de trophée à ses yeux. Se balader au bras de l’ancienne assistante de Jonathan Deauclaire, presque un privilège. Elle soupirait puis frotta son front avant de jeter un œil à son portable espérant que Damian lui avait répondu. Elle avait vraiment besoin de le voir en face. La jeune femme se levait puis elle sautait sous la douche avant de s’asseoir dans le fond et de ramener ses jambes contre elle. L’eau réchauffait son corps, mais son cœur restait de glace. Des larmes coulèrent sur ses joues. Elle était découragée. Elle appuyait sa tête contre le mur. Silencieuse, elle laissait l’eau brûlante coulée sur elle. Après quelques minutes, l’eau commença à devenir glaciale. Elle ferma le robinet puis elle sortit, envoyant un message texte à son patron pour lui confirmer sa présence. Elle savait que l’exposition était quelque chose de chic, mais qu’elle pouvait opter pour le confort. Elle ouvrit donc sa penderie et regarda ce qu’elle pouvait mettre… Elle opta pour une robe noire qui devenait plus ample au niveau des hanches, cachant ainsi le petit rebon au niveau de son estomac. Elle glissa ses pieds dans des sandales à semelles compensées puis elle se maquilla sobrement. Elle n’avait pas trop le moral de sortir, mais elle n’avait pas le choix. C’était ainsi.

L’heure de partir arriva rapidement. Son patron était venu la rejoindre. C’était lui le chauffeur ce soir. Elle lui sourit et lui fit la bise avant de monter dans sa voiture. Elle parlait peu, acquiesçant à ses commentaires. Elle essayait surtout d’être polie. Elle savait fort bien que cet homme le trouvait attirante… Cependant, elle s’était juré de ne plus retombée amoureuse de ses patrons… c’était d’un ridicule. Elle savait qu’elle allait souffrir de nouveau si elle faisait ça. Ils arrivèrent après quelques minutes de route. Gentiment, il vient lui ouvrir la portière et l’aida à sortir de la voiture. Elle sourit puis plaça son petit sac face à elle, protégeant ainsi son ventre. Elle n’avait pas envie que qui se soit remarque quelque chose. Elle souriait tendrement à son patron. Tranquillement, ils vagabondèrent entre les sculptures et les peintures exposées. Lisandre avait refusé une coupe de champagne, préférant de l’eau, alors que son patron avait pris une coupe. Elle levait les yeux au ciel puis ils s’arrêtèrent face à une sculpture. Son patron sourit puis lit rapidement la définition de l’œuvre. «Lorsqu’une tornade blonde sème le chaos dans votre vie… Elle chamboule tout, sans exception. J.D. Tiens… Étrange comme définition et que dire du nom… Jozzy. Je ne comprendrai jamais les artistes.» Lisandre passa près de s’étouffer avec sa gorgée d’eau. Elle s’approcha un peu plus puis elle sentit une profonde colère, ainsi que de la tristesse l’emplir. Elle s’excusa à son patron et elle marcha rapidement vers la terrasse, cherchant son air. Elle paniquait. Ce n’était pas n’importe quelle exposition… Elle s’appuya contre la barricade et regarda le paysage. C’était la ville en fond… C’était si beau, si agréable. L’air frais venait frôler son visage. Ses cheveux volaient au vent. Elle était dos à la porte. Elle voulait simplement un moment seule…

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Jonathan essayait de se changer les idées, de prendre du recul sur tout ce qui lui était arrivé ces derniers mois. Le styliste avait la douloureuse sensation que sa vie venait de prendre chemin qu'il n'avait jamais présagé. Alors il passait son temps à sculpter dans son petit studio qui lui tenait tant à cœur. Cet endroit où Jon avait habité durant sa jeunesse. La première chose qu'il fit lorsque son talent éclata au grand jour fut de racheter cet endroit. Pendant dix ans, il avait été son nid presque douillet, un brin dégradé et poussiéreux, mais Jon s'y sentait bien. Cela faisait quelques jours que Jonathan n'avait pas mis les pieds dans sa maison de couture. Tout le monde s'inquiéta pour lui lorsque le Dragon annonça qu'il avait besoin de repos, chose qu'il n'avait jamais faite auparavant. Le styliste s'occupa de régler certains papiers ne pouvant pas attendre son retour et il pris la direction de la porte de sortie. Une part de lui ressentait de la culpabilité de les abandonner ainsi, mais Jon savait à quel il point se montrait insupportable ces derniers jours, mais l'homme avait surtout conscience don réel était d'épuisement. Ce n'était pas son travail qui l'épuisait non, bien au contraire. C'était plutôt sa vie personnelle qui était en cause. Tous ses problèmes se résumaient en deux prénoms, Irène et Lisandre. Une blonde et une brune, son premier grand amour et son renouveau. Il avait besoin de prendre des distances, de réfléchir aux décisions qu'il devrait incontestablement prendre très prochainement. Mais ce soir, le Dragon était sorti de son antre. Jonathan était invité à un vernissage, ce qui était tout à fait cohérent vue qu'il exposait ses œuvres durant cet événement. Le brun venait d'arriver à la soirée, en retard bien évidemment. On prit son manteau en l'espace de quelques secondes. « Monsieur Deauclaire, vous permettez ? » Il fit signe de la tête afin d'accepter qu'on le prenne en photo, pour une fois qu'on lui demandait son accord… Une fois à l'intérieur, les invités se retournèrent sur son passage afin de le saluer et de le féliciter. Aux yeux de tous, Jonathan était l'exemple même de la réussite. Une maison de hautes coutures connue dans le monde entier, nommé styliste de l'année par Vogue et sculpteur de talent à présent… Jon souriait amèrement. Il essaya de se montrer le plus plaisant et courtois possible. Sincèrement heureux de voir certains visages familiers dans cette mondanité. « Jonathan, venez voir de plus près vos œuvres ! » Le brun avait envie de lui répondre qu'il savait parfaitement à quoi elles ressemblaient, préférant s’attarder sur le travail des autres artistes, mais une chose l'interpella. Une fois devant les sculptures Jon remarqua une chose qui le fit bouillir. « Je n'ai jamais sélectionné celle-ci pour l'exposition ! Je peux savoir qui s'est amusé à prendre cette initiative ? » Dit-il en pointant du doigt l’œuvre en question. C'était celle représentant Lisandre, ils avaient même inscrit le titre que Jonathan avait fait sur un vieux bout de papier dans son studio. Le brun avait envie de frapper l'homme qui lui faisait face. De le jeter contre le mur et de lui crever les yeux. « Mais pourquoi vouloir cacher cette sublime sculpture voyons ? » Il riait, mais pas Jonathan. Le dragon s'approcha dangereusement tout en le fusillant du regard. « Les raisons qui m'incombe ne vous regarde pas ! Je n'aime pas qu'on décide à ma place, vous devriez le savoir à force de me côtoyer ou de lire toutes les choses que l'on dit sur ma personne dans les journaux ! » Son ton était sec et à la fois élégant, du Deauclaire. « Vous avez deux solutions, soit vous faites en sorte que cette sculpture retourne là où elle se trouvait en prétextant je ne sais quelle excuse ou je fais en sorte de détruire votre réputation dans les quinze minutes qui suivent. » Il attrapa une coupe de champagne tout en le fusillant du regard. « Maintenant si vous le permettez, je vais aller prendre l'air ! » Le styliste se dirigea vers la terrasse à grands pas. La hauteur permettait de ressentir une brise légère et agréable. « Bordel ! » Jonathan s'accouda au rebord sans faisant attention à la personne qui se trouvait à côté de lui, avalant cul sec son champagne avant de la jeter dans la piscine qui se trouvait en bas. Jonathan était à bout de nerfs et la soirée était loin d'être terminée. Le brun se retourna vers la présence qu'il ressentait à quelques mètres de lui et son cœur rata un battement. Il resta là, en silence, planté devant cette vision qui lui paraissait presque être un mirage tellement que cela était impossible. Jonathan soupira et baissa la tête. Il fallait croire que le sort s'acharnait sur lui. Le styliste redressa la tête, un léger sourire sur les lèvres. « Bonsoir Lisandre… »

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La relation de Jonathan et Lisandre était une vraie botte de foin, dans laquelle on cherchait une aiguille… Dans cette image, l’aiguille représenterait sûrement leur amour. Si dure a trouver au travers de leurs nombreuses disputes… Pourtant, Lisandre aimait Jonathan d’un amour profond et dévoué… Elle avait bien compris que l’homme avait besoin de temps, besoin de réapprendre aimer… Pourtant, elle le sentait retissant et c’était encore pire depuis qu’il avait revu cette femme… Irène. Heureusement pour elle, elle avait été en mesure de ce trouvé un nouvel emploi assez rapidement… Qui ne voudrait pas de l’ancienne assistante du Dragon Deauclaire? Après tout, si vous êtes capable de passer au travers cet homme, vous pouvez passer au travers n’importe quoi… Assise à son nouveau bureau, elle essayait de remplir ses fonctions du mieux qu’elle le pouvait, pour satisfaire son nouvel employeur. Elle levait souvent la tête en croyant avoir vu la tête de Jonathan qui passait dans l’embrasure de la porte. Elle l’avait dans la peau, c’était une évidence, pure et dure. Elle avait donc prit quelques jours pour se ressourcer, question de retourner à Melbourne pour voir sa famille et prendre quelques minutes pour arrêter de penser à cet homme. Lors de son retour, elle avait été accueillit par Damian à l’aéroport. Elle était restée surprise, mais sans plus. Leurs discutions avaient été animées, mais elle se doutait bien que l’intention du chirurgien n’était de la blessée. Après tout, il la voyait encore comme son étudiante et non comme une femme. Il était donc presque normal qu’il n’accepte pas à 100% la grossesse non voulue de Lizzy. Elle avait d’ailleurs retourné la question dans tout les sens, pendant plusieurs jours. Comment allaient-ils vive avec cet évènement? Allaient-ils cohabiter? Allaient-ils prendre le temps qu’il fallait pour que l’enfant à venir ait une vie pour le moins normal? Après tout, il était là par négligence. Une négligence stupide. Elle avait finit par lâcher prise et se dire qu’elle verrait en temps et lieu sa relation avec Damian. D’ici là, elle avait le temps de préparer l’arrivée de l’enfant. Assise chez elle, Lisandre avait acceptée l’invitation de son patron, malgré sa réticence. Ce changer les idées ne serait certainement pas mauvais pour elle. Elle avait prit le temps de s’habiller, enfilant l’un des robe que Jonathan préférait. Elle avait douceur caresser le bout de tissu avant de se résigner et de se dire que plus jamais elle ne reverrait cet homme… Qu’il l’avait déjà sûrement rayer de plusieurs listes de défilés… Il était puisant pour un designer… Elle en avait presque peur, mais elle savait que le Jon, doux et tendre , qu’elle avait vu dans l’Atelier, dormait toujours en lui. Une fois rendu au vernissage, son patron avait essayé de lui prendre la main ou même de la tenir par la taille et à chaque fois, elle se décollait de lui en prétextant avoir affreusement chaud. Ce qui était totalement faux. Le problème était qu’il y avait beaucoup de journaliste et son visage était connu de la presse. Elle qui avait été rapidement mit au devant comme étant la petite amie officielle du Dragon… Peu de temps après on pouvait lire qu’elle avait aussi, perdu son combat face à Jonathan Deauclaire et qu’il était indomptable. Le mal qu’elle avait ressentit en lisant ça, l’avait encore plus anéanti. Ils avaient vagabondé dans la salle avant de s’arrêter devant une sculpture. La description, la façon dont la sculpture était faite… Elle avait rapidement compris qu’elle était le sujet principal. Elle s’était excuser au près de son patron et elle s’était dirigé vers la terasse. Un journaliste l’Avait même arrêté. «Mlle Blackston! On voulait justement avoir votre avis sur le vernissage de Monsieur Deauclaire… Comme vous n’êtes plus… » Lisandre avait eut envie de le gifler… Elle leva la main pour le faire taire et elle sourit. «J’ignorais que c’était un vernissage de sa part. Je suis ici en simple invitée et je vous prierai de bien laisser ma vie privé, ainsi que celle de monsieur Deauclaire, tranquille. » Elle lui avait lancé un regard noir avant de sortir dehors. Elle avait la nausée. Appuyée contre la barricade, elle avait essayé de ne pas éclater en sanglot. Tranquillement, elle avait marcher et elle était aller s’asseoir sur un banc. Posant son sac sur ses cuisses, elle fixait l’horizon. Elle soupira profondément. C’est à ce moment que son cœur s’arrêta. Elle tourna la tête et remarqua Jonathan. Elle prit une profonde inspiration puis elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. «Monsieur Deauclaire… J’ignorais que vous exposiez ce soir… Pardon… Je suis venu avec un ami… » C’est à ce moment que son nouveau patron sortit dehors. «Ah! Lizzy! Je te cherchais ma belle! Tu vas bien dit? Oh… Monsieur Deauclaire. » Il se planta devant lui pour lui serrer la main, avant de se retourner vers Lisandre. « Tu veux que je te ramène? On peut partir si tu veux… » Lisandre secoua négativement la tête et elle lui demanda de les laisser seule. Elle avait envie de voir Jonathan. La poussière était sûrement tombée depuis qu’elle avait donné sa démission. L’homme l’embrassa sur le front puis il entra à l’intérieur. Lizzy soupira et n’osa pas regarder Jon. « C’est mon nouveau patron… Il est très… Fraternel. » Elle ignorait pourquoi elle s’était justifier, mais s’était ainsi…

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Jonathan n'avait pas goût aux mondanités ce soir. Chose qui ne lui ressemblait guerre. Mais le styliste n'était pas dans son état normal ces derniers temps. Tout le monde le savait ou plutôt le ressentait. Le dragon s'était fait des plus discrets depuis sa séparation avec Lisandre et ses retrouvailles avec Irène. Très vite irrité par les questions que les journalistes et les paparazzis lui posaient sans arrêt. Toujours le même sujet, sa vie sentimentale. Chose dont il avait l'habitude, mais qui commençait à l'agacer sérieusement. Jonathan était pourtant habitué à leur répondre d'une manière des plus subtiles, mais ce jeu n'en était plus un à ses yeux. Il ne s'agissait pas de simples femmes, pas d'histoire sans lendemain… Mais bien d'un profond malaise qu'il ressentait. Tiraillé entre une brune et une blonde qui compte à ses yeux. Jon avait peur de les faire souffrir, ce qui est une première pour lui. Même pour Caitlyn, le dragon n'avait que ressenti peu de culpabilité en l'abandonnant. Lors de ce vernissage, jamais Jonathan n'aurait penser croiser son ancienne assistante. S'étant fait à l'idée qu'elle ne voudrait plus de lui. Comme patron ou bien plus encore… La voir ici, à quelques mètres de lui, le déstabilisa quelque peu. Il a salua par une phrase aussi simple que courtoise. Ne sachant pas comment se comporter à son égard. Une question lui vint de suite en tête. Avait-elle vu la sculpture ? Jon serra le poing afin de se calmer. Prêt à jeter dans la piscine celui qui l'avait exposée. Mais Jonathan n'était pas le seul à être ébranlé, Lisandre l'était tout autant que lui. Le brun essaya de lui sourire afin de rendre l'atmosphère moins lourde. « Oh tu n'as pas à t'excuser voyons, ça me fait plaisir de te voir ce soir. » C'était sincère, elle lui avait manqué. « Et arrête de me vouvoyer bon sang, c'est très étrange. » Il pouffa avant de prendre une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur qui passait sur la terrasse. Un ami ? Jon se demanda avec qui elle était venue. Mais le styliste avait l'impression que cette question serait déplacée. Au même instant, une voix au loin appela la jeune femme. Lorsque ce dernier la surnomma ''ma belle'', Jon regarda Lisandre droit dans les yeux. Lui demandant par ce geste qui se donnait le droit de l'appeler ainsi ? Ses yeux s’égarèrent vers l'homme en question qui se planta devant Lisandre afin de lui serrer la main. Il avait l'air de connaître le dragon, ce qui ne le choqua point, mais ce n'était pas réciproque. Jon lui tendit sa main, accompagné d'un sourire crispé. Il voulait lui demander qui lui faisait face, mais l'homme se retourna vers Lisandre afin de lui demander si elle voulait rentrer. Le styliste s'écarta sur le côté afin d'apercevoir la blonde afin de croiser ses yeux tout en buvant une gorgée de champagne. Un part de lui ne voulait pas qu'elle le suive, mais une autre désirait qu'elle s'en aille afin de ne pas compliquer les choses. Lui qui essayait tant bien que mal d'accepter la situation et les décisions de la jeune femme. Il ne pouvait pas lui offrit ce qu'elle voulait. Pas pour le moment et il lui faudrait de temps pour changer d'avis, et même s'il le ferait un jour. Mais peut-être que le destin l'avait mis sur son chemin afin de leur donner une deuxième chance ou de clore ce chapitre de sa vie et d'en passer à un autre. Lisandre secoua la tête négativement. Lorsque l'homme l'embrassa sur le front, Jonathan faillit s'étouffer. Pour qui il se prenait celui-là ? Le dragon le regarda s'éloigner. Il avait l'air banal et loin de ce qu'il imaginait aux bras de la blonde si ce n'était pas lui… Son ancienne assistante avait l'air gênée par son comportement. « Fraternel ? » Jon ria doucement. « C'est étrange, mais ce n'est pas le qualificatif qui m'est venu à l'esprit, surtout s'il s'agit que de ton patron. » Le styliste préféra s'arrêter là avant de continuer et de s'emporter ! « Il est dans la mode je suppose ? Je ne te vois pas travailler dans un autre domaine, du moins ce serait du gâchis… » Même le fait qu'elle travaille pour ce nabot en était. « Mais je vois que tu n'as pas perdu ton raffinement… » Il s'approcha et regarda sa robe afin de lui faire comprendre de quoi il parlait. « Ravissante petite robe ! Je me demande qui a bien pu créer cette petite merveille ! » Pas son nouveau patron en tout cas. Jon savait qu'il en était le créateur, mais il était connu que le dragon aimait se montrer farceur. « Je vois qu'elle te va toujours aussi bien. »

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Le regard perdu sur l’horizon, elle analysait la situation. Elle était là, face à Jon, à espérer qu’un petit sourire lui ouvrirait la porte. Qu’il lui avouerait ses sentiments, qu’ils retravailleraient ensemble, comme avant… Comme le duo d’enfer qu’ils étaient… Mais pourrait-il lui pardonner sa bévue? Après tout, après lui avoir donné sa démission, elle avait tout simplement tombé dans les bras du cousin de son être aimé… Quelle idiote! Elle avait détruit le peu de magie qui restait entre elle et le dragon… C’était une sorte de punition… Son patron venait de faire irruption, l’embrassant sur le front, lui proposant de rentrer. Elle avait refusé et lorsqu’il était rentré, elle avait reçu rapidement une pique de Jonathan. Elle soupira puis se leva. «Je me suis promis de ne plus tomber amoureuse de mes employeurs. Ça ne fait que gâcher ma carrière… Et oui, il est dans la mode, mais je compte donner ma démission. Je change de domaine. Et je pense même retourner dans ma ville natale. Enfin vous serez débarasser de ma tornade. » Elle lui sourit et se redressa, faisant quelques pas, ce qui fit voler sa robe autour d’elle. Silencieuse, elle écouta de nouveau les paroles du dragon.Elle toucha le tissu de la robe puis elle se pinça les lèvres. «C’est la première robe que vous m’avez offert… Enfin, celle que vous ne vouliez plus… Il faut dire que je suis une grande adoratrice de la mode Deauclaire et que ça ne changera pas… Après tout, ce n’est pas pour rien que je suis venue travailler pour vous. » Elle s’appuya contre la barricade puis elle vit un serveur sortir. Il lui tendit une bouteille d’eau. Elle lui sourit, appréciant le geste. Elle lui avait demandé de ne pas lui servir autre chose, étant donné sa grossesse. Elle la décapsula puis elle prit une petite gorgée avant de regarder Jonathan. Un frisson la parcouru puis elle prit une profonde inspiration. Elle attendit que le serveur ait quitté puis elle se lança. «Je ne crois pas que vous me manquiez… À vrai dire, je pense que c’est une bonne chose que j’aie mit fin à notre relation désastreuse… Nous ne sommes pas du même monde… Et si… Si cette femme… Delaney, accepte vote infidélité, tant mieux pour elle… Je crois que vous ne serez jamais prêt à l’amour Jonathan… Jamais. Si ce n’est qu’elle qui puisse vous faire revivre… J’ai lu la lettre Jonathan. Elle était amoureuse de vous, follement… Et vous n’êtes jamais aller la rejoindre… Alors que vous saviez fort bien où elle était… Pourquoi? Pourquoi vous faire désirez? Vous n’en avez pas assez? De jouer à ce jeu à la con? Jonathan Deauclaire, l’intouchable.» Elle avait les larmes qui flottaient dans le coin de ses yeux. Elle s’en voulait, elle savait qu’elle allait raviver une vive douleur chez le quarantenaire, mais elle n’avait pas le choix, elle devait tourner la page avec lui… C’était maintenant ou jamais. Comme si tout avait été prévu. Elle reprit une gorgée d’eau puis elle se mordilla la lèvre. Elle repoussa une mèche de cheveux puis elle posa une main sur son bas ventre, dévoilant ainsi ses courbes naissantes de future maman. «Je suis enceinte Jon. Presque 5 semaines. Je ne regrette pas. Je vais être une bien meilleure mère qu’assistante… Du moins je le crois… Et comme nous n’avons qu’une vie à vivre… Je vais faire passer mes besoins avant les vôtres… Pour la première fois en un an… » Elle lui sourit faiblement et sentit une larme coulée timidement le long de sa joue. Elle l’essuya du revers de la main puis elle se redressa un peu. «L’exposition est magnifique… Mais j’aimerais que vous retiriez cette sculpture qui est loin d’avantager nos problèmes… Faites le pour nous… » Elle se mordilla le dedans de la lèvre puis s’approcha de lui. Elle posa son regard dans le sien, puis sa main libre effleura sa joue, puis son pouce effleura sa lèvre. «Malgré tout… Merci de m’avoir tant enseigner… Je ne vous oublierai jamais Monsieur Deauclaire… » Elle recula puis baissa la tête, prête à retourner à l’intérieur.

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Il était heureux de la revoir. Malgré tout ce qu'il s'était passé, Lisandre était bien trop importante à ses yeux pour l'oublier du jour au lendemain. Jon avait beau être un tyran, ce n'était pas pour autant une mauvaise personne, du moins pas dans tous les domaines. La blonde avait le regard plus froid qu'à l'habituel. Le styliste acquiesça difficilement lorsque la jeune femme l'informa de son imminent départ. Mais qui était-il pour lui reprocher quoique ce soit ? Personne. Voilà qu'elle n'était même plus heureuse ici, à Brisbane. Que cherchait-elle à éviter ? Il avait l'impression que Lisandre était sur le point de faire une énorme erreur. Mais ce n'était ni l'endroit, ni le moment d'en parler. Jonathan essaya de mettre une note d'humour dans cette conversation bien trop lugubre à son goût. Jon l'écouta avec affection, malgré ce vouvoiement qui l'égrisait quelque peu. Mais la jeune femme s'emporta bien plus qu'il ne l'avait imaginé. En un rien de temps, la discussion fit un virage à cent quatre vingt degrés. La cause ? Lisandre. Jon ne compris pas à quel moment il rata cette marche qui le fit dégringoler. Non, Jon ne lui avait pas manqué, et puis leur séparation était devenue la meilleure solution à tout leurs problèmes. Jon resta planté là sans rien dire et la sentence était loin d'être terminée. Irène était aussi de la partie. S'il y avait bien un sujet qu'il ne fallait jamais aborder, c'était bien celui-ci. Jonathan passa nerveusement sa main sur ses lèvres afin de trouver assez de force pour garder son calme, trais qui ne lui correspondait guerre. Ses yeux percèrent ceux de Lisandre. Ce n'était pas de l'amour, mais bien du mépris. Il était déçu et bien plus encore. C'était un mélange de déception et de colère qui traversait le styliste. S'il n'était pas en publique et s'il ne s'agissait pas de Lisandre, ça ferait bien longtemps que Jon l'aurait giflée. « Tu ne sais rien de ma relation avec Irène, s'il y a une personne à qui je donne le droit de me juger c'est elle et personne d'autre. Cette histoire ne te regarde en rien. Je ne vois même pas comment tu peux te permettre de prononcer son nom, c'est d'un ridicule... » Sa voix était grave et monotone. « Je te croyais plus mature que ça, mais je me suis trompé à ton sujet… Une fois de plus. » Jonathan avala d'un seul trait une gorgée de son champagne. « La prochaine fois, réfléchis-y à deux fois avant de l'ouvrir pour dire autant de conneries. Ça t'évitera de te ridiculiser davantage. » Il ria nerveusement tout en passant sa main dans ses cheveux. « Tu peux cracher ton venin à ta guise, cela ne m'atteint en aucun cas. Pense ce que tu veux de moi. Si tu me vois ainsi, c'est que tu n'es pas mieux que tous ces journalistes à la con. » Jonathan venait de se rendre compte que peu de personnes le connaissaient réellement. Pas même Lisandre n'avait su lire entre ses lignes. Jon savait qu'il était difficile à cerner, mais c'était ainsi. Lisandre le prenait pour un intouchable alors que c'était grâce à elle s'il s'imaginait pouvoir aimer un jour à nouveau. Il était profondément déçu, et lorsque Jon l'était, il ne se montrait pas sous son meilleur jour. Ses larmes ne le touchaient pas, du moins c'est ce qu'il ressentait à cet instant. Mais Jonathan ne s'attendait pas à ce nouveau rebondissement. Lisandre était enceinte de cinq semaines. Jon fit un calcul rapide pour comprendre que l'enfant n'était pas de lui. Ses yeux s'écarquillèrent en voyant le ventre rebondit de la blonde. Quelle connerie avait-elle encore fait et avec qui ? « Je crois que des félicitations sont de rigueurs… En espérant que cet enfant ne soit pas le fruit de l'une de tes idioties, mais qu'importe, cela ne me regarde pas... » Il fit un geste de la main pour accompagner ses paroles avant de refermer nerveusement sa veste. Lisandre demanda à Jon de retirer la sculpture, pour eux… Ce qui fit rire le styliste. « J'avais déjà demandé à la retirer avant de te voir ici. Je m'en débarrasserais en rentrant à la villa, tu peux me faire confiance, au moins là-dessus. » Jonathan allait certainement la détruire en un rien de temps histoire de se défouler et d'en faire un magnifique gravier pour le jardin. « Je vais pas tarder à y aller... Je n'étais que de passage ici, ce genre de soirée commence à me taper sur les nerfs. » Le brun n'était pas enclin à se montrer courtois et souriant ces derniers temps. La main de la blonde effleura la joue du dragon. « Arrête immédiatement. » Il attrapa sa main afin de la retirer. La jeune femme le remercia quand même, mais Jon n'était pas à même de se montrer tendre. « Au revoir Lisandre. » Le brun s'en alla sans même la regarder. Il préféra se retirer avant de prendre un serveur et de le jeter par dessus le balcon. Il était à bout de nerf. Ne sachant plus quoi penser de cette femme qu'il avait aimé. Alors jamais Lisandre n'avait vu à quel point il avait fait des efforts pour elle. Qu'elle aussi était en faute dans leur histoire. C'est emplit de colère que Jon s'en alla sans même prévenir les invités. Son départ anticipé après ses retrouvailles avec Lisandre allaient certainement faire la une des journaux, mais qu'importe. Jon n'en avait plus rien à foutre.

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