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 (ian) is it too late now to say sorry ?

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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyJeu 7 Juil 2016 - 20:07

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
Oublier l’accident dont elle avait été victime était peine perdue. Onze années, onze longues années s’étaient écoulées depuis le jour où elle s’était retrouvée immobile et sans pouvoir agir devant cette voiture. Onze satanées années et Camber subissait encore les conséquences d’une seconde d’inattention. Malgré tout ces efforts, son corps lui-même ne semblait pas accepter le mal qu’elle avait subi et montrait chaque année des douleurs, preuve du rejet du corps étranger avec lequel elle devait vivre. Ce morceau de métal dans sa hanche elle l’avait à vie, elle en était consciente, cependant, elle aurait souhaité que les maux l’accompagnant ne soient pas aussi éternels. C’était ainsi qu’elle était condamnée à répéter continuellement ses visites dans le lieu qu’elle détestait le plus au monde, l’hôpital de Brisbane. La jeune femme avait tenté par plusieurs fois de convaincre son médecin de lui prescrire un nouveau kinésithérapeute mais la réponse était toujours la même, c’est le meilleur dans son domaine, vous verrez, avec lui vous irez mieux. Ironie du sort, rien n’allait mieux. Ces séances ne l’aidaient pas, et revenir ici encore moins.

Vêtue de sa robe fluide et légère aux couleurs pastels, Camber avança d’un pas non décidé et peu confiant dans les couloirs de l’hôpital. La couleur blanche du bâtiment lui agressait la rétine et bientôt, la lumière naturelle de soleil lui manqua. Comme à son habitude, son rythme cardiaque accéléra au rythme de ses pas, tandis que des souvenirs de moments passés ici refirent surface. Attaquée par des images troubles et coupées de son arrivée en brancard, la trentenaire s’installa dans la salle d’attente, le corps frêle et les mains moites. Plus que la douleur physique, affronter ses flashbacks était un réel supplice. La foule de gens qui l’entourait était en constant mouvement, défilant au gré des minutes. Une éternité sembla s’écouler avant que son tour n’arrive enfin. « Madame Huntington ? » Le souffle coupé, elle avala difficilement sa salive et suivit l’homme dans son cabinet.

« Au revoir, merci. A la semaine prochaine. » Camber n’était peut-être pas la meilleure menteuse du monde, mais elle n’en restait pas moins une femme polie. Elle quitta le médecin d’un sourire forcé, relevant d’un état de tristesse certain et s’avança d’un pas lent dans le couloir qui lui faisait face. La douleur qui l’avait pris ce matin était passée, au moins une chose dont elle pouvait se satisfaire. Intriguée, elle sortit son téléphone de son sac et observa l’heure indiquée. Quatorze heures. Voilà qui expliquait les bruits et les crampes provenant de son estomac. Ses yeux noisettes balayèrent aussitôt le vaste hall de l’hôpital à la recherche d’un endroit où manger, ou plutôt commander. Manger dans cet endroit était probablement le dernier de ses désirs. Elle finit alors par trouver une cafétéria et s’y dirigea d’un pas plus décidé que précédemment. Par chance, elle n’était pas prise par le temps aujourd’hui, son patron lui ayant donné son après-midi. Bien que donné était un bien grand mot lorsqu’on savait le nombre d’heures qu’elle pouvait passer au travail.

Son visage afficha un air dépité lorsqu’elle arriva finalement devant le comptoir de la cafétéria. Vide. Complètement vide. Évidement, la majorité du personnel et des visiteurs avait déjà consommé à cette heure-ci. Pas découragée pour autant, Camber fit la queue et arriva enfin à son tour après quelques minutes d’attente. Elle opta pour un long café et le dernier sandwich restant, un semblant de pain de mie et de thon. Son sachet dans une main et le café chaud dans l’autre, la trentenaire remercia la caissière et quitta la salle d’une démarche dynamique. Peut-être même un peu trop. Inattentive, elle entra soudain en collision avec une personne, concentrée dans le sauvetage de son breuvage. Quand elle fut certaine d’avoir sauvé sa boisson chaude d’un drame, elle releva le visage en direction de la victime de sa maladresse. « Je suis vraiment désolée, je ne faisais pas attention à où j’allais… » Les mots n’eurent pas le temps de sortir de sa bouche qu’elle se stoppa. C’était lui.

© Starseed


Dernière édition par Camber Huntington le Lun 22 Aoû 2016 - 15:03, édité 3 fois
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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyVen 8 Juil 2016 - 23:41

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
J’ouvre les yeux d’un coup sec. Mon coude, qui était accoté sur le bord du bureau, venait de glisser dans le vide et ma tête avait cogné dans l’air, ce qui me réveille directement. Reprend-toi Ian. J’étais en train de faire des recherches sur le cas du patient sur lequel je travaille et sur la chirurgie qui avait été placée sur l’horaire en fin de soirée. Comme on m’avait choisi dans l’équipe pour entrer dans le bloc opératoire, j’avais décidé d’aller m’informer plus sur le sujet afin d’arriver préparer et pas en amateur. Ce n’était pas le moment, ni la place. Je déroule les pages en ne trouvant pas les informations désirées. Je me retourne donc et regarde l’horloge qui affichait maintenant les quatorze heures passées. Mince. J’étais un peu trop concentré ou endormi et j’ai raté l’heure de repas.

Je décide de me lever et de revenir plus tard avec l’esprit plus réveillé pour continuer mes recherches. Je fais le tour des patients qui sont sortis du bloc opératoire aujourd’hui ou il y a quelques jours pour m’assurer que tout va bien. Je m’arrête un instant dans la chambre d’une patiente un peu plus âgée que j’affectionne. Je le sais que ce n’est pas quelque chose que nous devons faire, ça peut facilement devenir une nuisance au travail, mais parfois on ne contrôle rien. Son visage s’éclaircit en me voyant dans le cadre de porte. « Docteur David, vous ne m’avez pas oublié. » Je lui souris à mon tour en m’approchant et en lui tendant la main. Celle-ci approche sa main également et je dépose le morceau de chocolat que j’avais gardé pour elle. « Non, mais on n’oublie pas que c’est notre secret, n’est-ce pas ? » Je replace son oreiller avant de lui sourire une dernière fois avant de continuer ma tournée. Le ventre grognant, je décide de me diriger vers la cafétéria, cherchez quelque chose de rapide à manger puisque tous mes patients étaient stables.

L’ascenseur s’ouvre sur l’étage désiré et je reprends de grandes enjambés pour satisfaire plus rapidement mon estomac qui s’impatientait de plus en plus. Je décide de sortir mon téléphone pour vérifier si j’avais reçu quelconques nouvelles. Pas le temps de regarder quoique ce soit que je sens mon bras me donner un coup sur le torse et que j’échappe mon cellulaire par terre. Ça me prend une dizaine de secondes pour comprendre ce qu’il s’est passé et je me penche pour prendre mon cellulaire qui n’avait pas eu de dommages avant de me redresser pour m’excuser quand la personne me devance. « Non, écoutez ce n’est rien, j’aurais dû faire plus attention. Marcher et texter, ce n’est jamais une bonne combinaison, je devrais le savoir… » Je relève ma tête en même temps que cette dernière phrase sortait de ma bouche et l’étonnement du se lire directement sur mon visage. « Camber ? » Le ton interrogatif que j’avais utilisé était inutile dans ce cas-ci. Je la reconnaitrais entre mille. Son visage fin, ses yeux de couleur noisette et ses lèvres rosés qui affichait l’un des plus beaux sourires. Je suis surpris de la croiser à l’hôpital. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » C’était la première fois que je la revoyais depuis longtemps. Elle est toujours aussi belle que la première fois que je l’ai rencontré. Même si je doute que l’accueil à gros câlins soit de mise dans notre situation, je ne peux m’empêcher de sourire face à la rencontre fortuite.

© Starseed
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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyMar 12 Juil 2016 - 16:18

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
Les yeux de Camber étaient comme paralysés par la vision qui lui faisait face. Immobiles, totalement bloqués par le choc. Il fallut quelques secondes pour que son corps entier se remette en marche, puis ses paupières battirent en plusieurs mouvements rapides. Elle avait beau fermer les yeux et les ouvrir, la même image apparaissait devant elle. Lui. Ian, l’homme qu’elle avait aimé si fort. Déglutissant difficilement, la jeune femme tenta de terminer sa phrase sans qu’un aucun mot ne puisse franchir le seuil de ses lèvres rosées. Se retrouver face à lui était probablement la dernière chose à laquelle elle pouvait s’attendre, ce qui était plutôt absurde puisqu’il passait la majorité de son temps ici, sur son lieu de travail. Ses nombreuses heures à l’hôpital avaient d’ailleurs été la raison de leur rupture, ajoutées à celles de Camber. Ce motif aurait pu lui servir de leçon et la pousser à travailler moins mais en réalité, cela n’avait eu qu’un effet contraire. Sa rupture avec Ian l’avait dévastée et plus que jamais, elle s’était investie dans son travail.

« Non, écoutez ce n’est rien, j’aurais dû faire plus attention. Marcher et texter, ce n’est jamais une bonne combinaison, je devrais le savoir… » La trentenaire fut tellement choquée de cette rencontre hasardeuse qu’elle ne parvint pas à déchiffrer les mots que lui adressait le jeune homme. Tout ce qu’elle percevait étaient ses lèvres se mouvoir au rythme de ses paroles. Ses lèvres qu’elle avait embrassées tant de fois. « Camber ? » Toujours incapable de parler, elle se contenta d’hocher la tête de façon positive en esquissant un sourire gêné. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Cette question ne fit qu’accentuer l’état de panique dans lequel elle se trouvait. En réalité, Ian n’était pas celui qui lui faisait si peur, Camber se craignait elle-même. Après tout, ils ne s’étaient jamais revus depuis le départ subit du médecin. D’un commun accord, ils avaient fait en sorte de pas se croiser lorsqu’il devait récupérer l’intégralité de ses affaires dans leur appartement. A l’époque, c’était la solution qui leur avait paru la plus simple, la plus efficace pour panser les blessures. Néanmoins, la trentenaire avait regretté cette aspect de leur rupture, car laisser partir Ian sans se dire convenablement au revoir était pire en réalité. Il lui avait fallu du temps pour aller de l'avant, bien qu’elle ne fût pas totalement remise de lui, et l’idée qu’elle pourrait un jour le revoir ne lui avait jamais effleuré l’esprit. Or il était là, bien vivant et toujours l’homme charmant qu’elle avait connu. Après un certain temps de silence suite à sa question, la jeune femme prit enfin sur elle pour lui répondre, la voix légèrement tremblante. « Je venais pour ma séance de kiné, tu sais… pour ma hanche. » Bien sûr qu’il savait, Ian connaissait tout ce qu’il y avait d’intéressant sur Camber, parce qu’à l’époque, c’était à ses côtés qu’elle s’était imaginé vieillir.

Ne sachant pas comment briser l’ambiance de gêne qu’elle venait d’installer de façon non intentionnelle, la notaire se mit de nouveau à battre des paupières, cherchant du regard quelque chose qui pourrait l’aider à détendre l’atmosphère, ou tout simplement changer de conversation. Honnêtement, parler de sa hanche avec Ian n’était pas la meilleure façon de renouer contact, elle si froide et sensible à ce sujet. Son regard noisette se posa alors sur le sachet qu’elle avait en mains et soudain elle réalisa qu’elle était encore dans la cafétéria. « Toi aussi tu venais te prendre à manger ? J’ai du temps devant moi, je peux te tenir compagnie si tu veux. » proposa-t-elle dans un sourire adorablement naturel. « Enfin tu as peut-être prévu de déjeuner avec tes collègues, dans ce cas-là je ne veux pas te retenir plus longtemps… » Le cœur battant la chamade, son réflexe fut de passer la main dans sa chevelure châtain, signe de sa nervosité. « Quoi qu’il en soit ça me ferait plaisir. » Elle marqua une pause dans un sourire sincère. « J’aimerais beaucoup savoir ce que tu deviens. »

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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyVen 15 Juil 2016 - 20:39

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
Bousculer mon ex dans mon lieu de travail pouvait paraître irréel, voir même cliché. Pourtant, le hasard nous avait comme victime. Camber, en face de moi, avait l’air terrifié. J’ai  même cru qu’elle allait se retourner et s’enfuir quand son expression avait changé suite au fait qu’elle m’avait reconnu. Un seul hochement de tête avait suffit comme réponse et je me demandais si je n’étais pas mieux de la laisser tranquille. Cependant, la voir dans un hôpital avait suscité une curiosité chez moi que je ne pouvais contrôler et je me devais de savoir si elle allait bien. Heureusement, celle-ci fini par me faire entendre sa douce voix en m’expliquant qu’elle était ici pour sa hanche. Évidemment qu’elle était ici à cause de son accident, j’aurais dû m’en douter, mais la revoir m’avait un peu fait perdre les idées. « Ah, bien sûr. » Je n’ose pas faire de commentaire ou poser davantage de questions à ce sujet. Ce sujet qui avait engagé quelques disputes… J’imaginais que le fait qu’elle se montre toujours présente à ses rendez-vous était une bonne chose. Elle n’avait pas abandonné et se battait encore comme la femme forte que j’avais déjà connue.

J’allais casser le silence qui s’était de nouveau imposé sur nous, mais celle-ci prend les devant pour une deuxième fois de la journée. « Toi aussi tu venais te prendre à manger ? J’ai du temps devant moi, je peux te tenir compagnie si tu veux. » Je lui souris et m’apprêtais à accepter sa proposition. Après tout, j’avais passé de nombreux moments de joie avec elle, même si notre statut n’était plus le même, il n’y avait pas raisons que les choses se passent mal. Du moins, c’est ce que je me disais. « Enfin tu as peut-être prévu de déjeuner avec tes collègues, dans ce cas-là je ne veux pas te retenir plus longtemps… Quoi qu’il en soit ça me ferait plaisir. » Je ne sais pas si mon visage avait exprimé un quelconque doute sur ma réponse, mais sa nervosité me fait rire. Je m’approche d’elle et met une main dans son dos pour diriger la brune vers la cafétéria. « Je crois que je peux faire ça. » Je la regarde et lui souris de nouveau pour lui montrer que je ne me forçais pas vraiment à le faire et qu’en réalité j’étais content qu’elle le propose. « J’aimerais beaucoup savoir ce que tu deviens. » Je rigole à sa remarque. « J’espère que tu ne t’attends pas à grand-chose de ma part, tu risques d’être déçu sinon. » On entrait dans la cafétéria et je retire ma main de son dos pour lui montrer la salle vide. « Tu peux choisir la table que tu veux, je reviens tout de suite. » Je la laissais suite à ce commentaire pour aller m’acheter un fruit et un jus. Je n’avais pas pris l’habitude de me faire à manger, encore moins à me faire un déjeuner et fallait dire que la nourriture de l’hôpital n’était pas nécessairement la meilleure. Je la rejoins rapidement et m’assoies en face d’elle. J’ouvre mon jus et en prend une gorgée avant de lui demander : « Dis-moi, Ron va bien j’espère ? » Essayer de détendre l’atmosphère est ce que j’essayais difficilement de faire. Il n’y avait aucun manuel sur cette terre qui existait pour savoir quoi dire quand on retrouvait une personne qui avait autant compter pour nous, alors je devais faire ce que je pensais et quand je suis un peu nerveux, les blagues idiotes et questions étranges sortaient. « Non parce que sinon, je demande une garde partagée. » Étais-ce trop tôt pour ce genre de blague ? Probablement. Ian, faut te calmer. « D'ailleurs, excuse-moi encore de t'avoir rentrer dedans tout à l'heure, c'était bête. »

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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyLun 22 Aoû 2016 - 16:18

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
Réaliste au possible, Camber était la première personne à critiquer les films romantiques dans lesquels les personnages principaux se retrouvaient miraculeusement toujours au même endroit au moment le plus important. Or il fallait l’avouer, la situation dans laquelle elle se trouvait actuellement n’était pas loin de toutes ces scènes qu’elle jugeait trop romancées, voire impossibles. La seule différence était ici sa situation, puisque beaucoup trop de temps s’était écoulé depuis sa rupture avec Ian pour que les choses s’arrangent en un coup d’œil. D’ailleurs, aux yeux de la jeune femme, rien ne risquait de s’arranger pour elle d’un point de vue sentimental. Ian avait été le seul a accepter sa dévotion pour son travail et elle avait tout gâché en le laissant partir, préférant se renfermer davantage que d’accomplir le moindre sacrifice professionnel. Néanmoins, cette rencontre fortuite pouvait s’avérer bénéfique, ne ce serait-ce que parce que le médecin était un homme bien et que sa présence dans la vie de Camber ne pouvait que lui apporter du positif.

Tandis qu’une poussée de courage lui avait permis de proposer à Ian de déjeuner ensemble, son cœur ne cessait d’accélérer à chaque seconde, redoutant plus que tout la réponse qu’il allait lui donner. « Je crois que je peux faire ça. » Plus que soulagée de ne pas avoir subi un refus, la notaire ne put contenir un sourire satisfait. Elle fut d’autant plus surprise lorsque son interlocuteur vint déposer sa main dans son dos. Ce contact fut particulièrement troublant dans la mesure où cette accolade affective lui rappela l’époque passée tous les deux, une époque joyeuse dans la mémoire de la jeune femme, au détail près qu’était leur rupture. « J’espère que tu ne t’attends pas à grand-chose de ma part, tu risques d’être déçu sinon. » Amusée par la réponse de son ex petit ami, la notaire répliqua aussi vite. « Tant mieux, comme ça je n’aurais pas honte de te raconter ma partie non plus ! » Le coin de ses yeux se plia, tandis que sa bouche s’ouvrait dans un rire à la fois taquin et embarrassé. De nouveau dans la cafétéria, Ian lui indiqua la salle de la main. « Tu peux choisir la table que tu veux, je reviens tout de suite. » Dans un signe approbatif, Camber le gratifia d'un sourire et s’exécuta.

Après quelques secondes durant lesquelles la jeune femme n’avait pu s’empêcher de le regarder s’éloigner, Camber choisit finalement une table dans le plus grand des hasards, la salle s’avérant quasiment vide. Au moins, il ne serait pas dérangés par le bruit. La notaire avait beau être une femme forte en apparence et dure en affaire, lorsqu’il s’agissait de ses faiblesses, sa voix devenait étrangement beaucoup plus inaudible. Sentant de nouveau le stress monter en elle, ses doigts fins se mirent à tapoter le couvercle de son café, attendant le retour du médecin. Son cœur manqua un battement lorsqu’il se retourna dans sa direction, sa commande en main. La blouse lui allait toujours bien et il fallait avouer qu’il n’avait pas perdu en beauté. Dans l’espoir de ne pas être trop déstabilisée à son arrivée à la table, Camber préféra fixer son café. A peine fut il installé que l’envie de se mordre la lèvre afin d’évacuer son stress lui prit. Voyant Ian boire son jus, elle en fit de même, constatant avec dépit que sa boisson chaude ne l’était en fin de compte plus vraiment. « Dis-moi, Ron va bien j’espère ? » Étonnée par la question de son ancien petit ami, la brune leva les yeux en sa direction, écoutant avec attention la suite. « Non parce que sinon, je demande une garde partagée. » Ian avait toujours été le plus amusant des deux, et entendre une de ses blagues fit le plus grand bien à la jeune femme. Elle était étonnée de réaliser qu’il se souvenait encore de Ron, bien qu’au fond il n’y avait pas réellement de raison de l’oublier, mais c’était comme ça. Elle avait toujours pensé que du jour au lendemain elle n’existait plus aux yeux de Ian. « Il est toujours aussi capricieux, je pense que tu ne voudrais même pas de lui si tu le revoyais ! » finit-elle par répondre en buvant une seconde gorgée de café. « Et puis, je te mets au défi de trouver un avocat capable de gagner contre moi… » Bien qu’elle l’ait dit pour plaisanter, Camber s’arrêta de sourire. Voilà qu’elle parlait déjà de son travail. Que cherchait-elle à faire ? Faire fuir Ian une deuxième fois ?

Ne sachant pas comment rattraper le coup, elle se contenta d’entamer son sandwich, quand Ian prit de nouveau la parole. « D'ailleurs, excuse-moi encore de t'avoir rentrer dedans tout à l'heure, c'était bête. » Une fois encore, il l’avait sauvé de son embarras. « Tu rigoles, c’est moi qui t’ai foncé dessus, je devrais être celle qui demande de nouveau pardon. Non vraiment, c’est rien… » Quelques secondes s’écoulèrent avant que Camber ne sache si terminer sa phrase était une bonne chose ou non, quand elle se lança finalement. « En fait c’est plutôt une bonne chose. Enfin pas de t'avoir bousculé, mais, de te revoir. C’est bête qu’on ai du attendre de se rentrer dedans pour prendre des nouvelles de l’autre quand on y réfléchit bien. » Prononcer ces mots révélaient une forte dose de courage. Admettre que la présence de Ian pouvait lui manquer n’était pas rien, surtout quand elle craignait que ce sentiment ne soit pas réciproque. « D’ailleurs bien que tu m’aies dit que tu n’avais pas grand-chose à raconter, je suis sûre que c’est faux. Racontes-moi tout ! » Instinctivement, la jeune femme posa ses coudes sur la table, entremêla ses doigts et cala son visage sur ses deux mains. « Ron serait probablement ravi de savoir ce que son ancien maitre fait et s’il l’a remplacé par quelqu’un d’autre. » Ou alors était-ce Camber qui en mourait d’envie. Est-ce qu’une femme avait réussi là où elle avait échoué ?

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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyLun 26 Sep 2016 - 22:40

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
Si on m’avait dit qu’aujourd’hui, ma vie allait différer des autres journées je ne l’aurais pas autant cru que maintenant. Mon matin avait commencé avec un café qui m’était tombé dessus, mais ce n’était rien d’extraordinaire comparé à rencontrer la personne qui se trouvait en face de moi. J’avais toujours un peu de difficulté à y croire, mais j’allais bien m’en remettre. Je prends une gorgée de mon jus avant de continuer la discussion avec mon ex petite-amie à propos de… son chat. Quoi ? Je ne savais pas trop quoi dire dans des cas comme celui-ci. Je dois dire que je n’étais pas très habitué à ce genre de situation. Je n’ai pas beaucoup d’ex copine avec lesquelles il y avait eu beaucoup de sérieux. D’ailleurs, elles sont soit ailleurs dans le monde ou très en colère contre moi. Tellement que si je les revoyais, j’ai l’impression que je ferais plus la conversation avec une gifle, qu’avec elles.  Les choses étaient cependant bien différentes avec Camber. « Il est toujours aussi capricieux, je pense que tu ne voudrais même pas de lui si tu le revoyais ! » Je rigole. Capricieux n’était pas assez fort pour décrire à quel point ce chat demandait de l’attention. En même temps, on était souvent occupé les deux par le travail…  « Ça ne m’étonne même pas… mais ce chat avait toujours le don de me faire rire par ses conneries ou simplement sa paresse. » Camber finit son café avant d’ajouter : « Et puis, je te mets au défi de trouver un avocat capable de gagner contre moi… » Son sourire s’affaisse et ça me prend quelques temps avant de comprendre pourquoi. Je la rassure immédiatement pour ne pas que les remords viennent plomber l’ambiance. « Toujours aussi redoutable je vois… » Camber avait toujours été passionné par ce qu’elle faisait et c’est ce que j’admirais chez elle, même si nos emplois respectifs prenaient sur notre vie commune. L’envie de ne pas continuer sur ce sujet me poussa à m’excuser une seconde fois pour lui avoir foncé dedans plus tôt, ce qui j’avais l’impression avait allégé la discussion. Elle prend le blâme et je souris à la voir continuer de parler pour ne pas que je la contredise.  « En fait c’est plutôt une bonne chose. Enfin pas de t'avoir bousculé, mais, de te revoir. C’est bête qu’on ai du attendre de se rentrer dedans pour prendre des nouvelles de l’autre quand on y réfléchit bien. »  Je reste en silence quelques temps et me dit qu’elle a raison. En même temps, je ne savais pas comment les choses étaient de son côté. Je savais qu’elle avait très mal pris notre séparation et je me voyais mal l’appeler pour demander ce qui se passait maintenant dans sa vie, même si parfois l’envie y était à chaque fois que quelque chose me faisait penser à elle. Comme à chaque fois que je prenais un verre de vin les vendredi en revenant du travail et que je n’avais personne pour partager la bouteille. « Ce l’est en effet. »


« D’ailleurs bien que tu m’aies dit que tu n’avais pas grand-chose à raconter, je suis sûre que c’est faux. Racontes-moi tout ! » La jeune femme avait faussement l’air intéressé, mais il ria de sa tentative à montrer toute sa curiosité. « Ron serait probablement ravi de savoir ce que son ancien maitre fait et s’il l’a remplacé par quelqu’un d’autre. » Je lui souris et entreprend de lui répondre de la même manière. « Bon alors, tu pourras dire à Ron qu’il n’a pas à s’en faire, je n’ai pas trouvé un chat qui pourrait lui ressembler avec toutes ses merveilleuses qualités et aussi tous ses défauts qui en y repensant bien, ne me dérangeait pas autant que je le disais… » Je m’arrête aussitôt que je réalise que ce que j’étais en train de dire ne s’appliquait pas autant au chat plus qu’à sa maitre. Je ne sais pas si j’assume complètement ce que j’étais en train de dire. C’était peut-être tôt un peu pour faire ce genre de raisonnement. Surtout que je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser… Faux, j’y ai souvent pensé, mais est-ce que les faits avaient changé avec le temps. Je ne savais pas. « Hum… » Je m’éclaircis la gorge avant de reprendre sur sa vraie question. «Sinon, en ce qui concerne ma vie, mon seul souci quotidien est de savoir à combien de café je suis rendu par jour pour essayer que mon sang ne se fasse pas remplacer par de la caféine. » Une dépendance qui m’était difficile de me séparer. « ahh et aussi, dans quelle spécialisation médicale je souhaiterais aller, mais je repousse ma décision à plus tard chaque fois. » Je n’avais aucune idée dans laquelle je voulais aller et je ne sais pas si j’arriverais à faire un choix bientôt. «  À ton tour maintenant. » Bien qu’elle assume le contraire, je suis certain que ce qu’elle me dira sera plus intéressant que ce que je venais de lui livrer.


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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyMer 28 Sep 2016 - 11:56

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
L’évocation du chat de Camber lui raviva soudain de précieux souvenirs. Elle se souvenait du jour où elle l’avait adopté comme si c’était hier. A force de lui demander avec ses yeux de biche, Ian avait fini par accepter d’aller voir un refuge et tous les deux avaient eu un coup de cœur pour le même animal. Roux et insolent. Il n’avait fallu qu’un croisement de regard avec la petite boule de poils pour que la jeune femme ne sache qu’elle l’aimait déjà. Rapidement ils avaient fait de lui un animal choyé, et à cette époque, Camber voyait en lui un cap important de sa relation avec le médecin. Ils habitaient ensemble, ils adoptaient un animal, le cheminement logique qui aurait dû les amener vers un mariage, ou même une naissance. Au lieu de cela ils avaient rompu, mais fort heureusement, Ian avait accepté de lui laisser Ron. Seul souvenir de sa relation passée, seule présence d’affection qui vivait depuis avec elle.

« Ça ne m’étonne même pas… mais ce chat avait toujours le don de me faire rire par ses conneries ou simplement sa paresse. » Un petit rire léger et sincère s’échappa des lèvres de la notaire. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour décrire Ron. Mais dans le fond, c’était ce qu’ils avaient toujours aimé chez lui. « On a élevé un pourri gâté » ajoute-t-elle en levant les yeux en ciel, plus par plaisanterie que par réel reproche d’éducation. On n’élevait pas les animaux domestiques comme on pouvait élever des enfants, et c’était une bonne chose. Eux avaient le droit d’être des princes. Cassant la bonne ambiance qui découlait de la conversation sur le pacha, Camber regretta alors d’avoir continué en vantant ses talents dans le domaine du droit. Aussi étonnant que cela pouvait être, Ian ne l’enfonça pas, ou ne changea pas de sujet, non, il l’encouragea. « Toujours aussi redoutable je vois… » Incrédule, la brune laissa ses paupières battre un peu plus rapidement, sûrement pour se convaincre elle-même qu’elle n’avait pas halluciné ces mots qu’il venait de prononcer. Plutôt que de répondre quelque chose, un merci lui semblant un peu trop prétentieux, ses joues se mirent à rougir, puis dans un mouvement de main, elle remit en place une de ses mèches de cheveux. Lorsque l’on avait l’habitude de fréquenter Camber, ce geste était reconnu pour souligner sa gêne face à un compliment.

Après de nouvelles excuses, la notaire décida finalement de prendre son courage à deux mains et de demander à son ex petit ami de lui en dire plus sur lui, sous-entendant sa vie professionnelle mais aussi personnelle. De peur de paraître trop directe ou indiscrète, elle était parvenue à tourner sa question de façon implicite, utilisant une fois de plus son bon gros chat dont les oreilles devaient probablement siffler. « Bon alors, tu pourras dire à Ron qu’il n’a pas à s’en faire, je n’ai pas trouvé un chat qui pourrait lui ressembler avec toutes ses merveilleuses qualités et aussi tous ses défauts qui en y repensant bien, ne me dérangeait pas autant que je le disais… » Hypnotisée par ses paroles, Camber avait perdu toute faculté de mouvement. Au fur et à mesure de ses mots, elle n’était plus réellement sûre de savoir si sa compréhension était la bonne. Parlait-il réellement de Ron ? De nouveau, son rythme cardiaque semblait s’accélérer puis dans un réflexe, elle se mordit la lèvre. Perdue face à l’interprétation qu’elle devait faire des paroles de Ian, elle préféra rester le plus neutre possible et sourit joyeusement pour cacher ses réelles émotions. « Et bien je lui passerai le message en rentrant, je suis persuadée qu’il sera très touché par tout ça… » Comme elle pouvait l’être si elle considérait que ce message lui était indirectement adressé. Mais rien ne pouvait lui confirmer, tout cela semblait si irréel et peu plausible. « Hum… Sinon, en ce qui concerne ma vie, mon seul souci quotidien est de savoir à combien de café je suis rendu par jour pour essayer que mon sang ne se fasse pas remplacer par de la caféine. » Une fois encore, elle ne put contenir un petit rire. « Malheureusement je crois que c’est le mal de notre génération ! Le café est une drogue bien plus commune qu’on ne le pense » lança-t-elle en connaissance de cause. C’est d’ailleurs sans s’en rendre compte qu’elle choisit ce moment pour porter son gobelet cartonné à ses lèvres pour en boire le contenu, bien trop froid désormais. Quant à son sandwich, la faim lui était passée à la minute où elle avait entamé la conversation avec Ian. Son cerveau était bien trop confus pour penser à remplir son estomac, et surtout d’un sandwich insipide au thon. « Ahh et aussi, dans quelle spécialisation médicale je souhaiterais aller, mais je repousse ma décision à plus tard chaque fois. » Bizarrement, ce dilemme lui rappelait des souvenirs. Déjà à l’époque, le médecin ne semblait pas certain dans ses futurs choix, et voir que les choses ne s’étaient pas éclaircies pour lui, lui donna un pincement au cœur. « Ne t’en fais pas, ça sert à rien de se mettre la pression de toute façon. Ça viendra bien un jour » Son ton se voulait rassurant, une façon de parler qui lui était bien propre. Quand il s’agissait de réconfort et de douceur, Camber était toujours la meilleure.

«  À ton tour maintenant. » La question qu’elle redoutait depuis quelques minutes finit par arriver. Evidemment que Ian n’allait pas la louper non plus, cependant elle avait tout de même espérer qu’il soit trop à court de temps pour connaître les détails de sa vie pathétique. Finissant son café d’une seule traite, elle prit son souffle et se lança, un peu à contre cœur. « Mon patron a l’intention de partir en retraite, donc l’ambiance est plutôt tendue au travail parce que chacun de nous souhaite reprendre son étude. Et pour changer je me bute pour avoir ma chance… » Ne sachant pas trop si cette partie de sa vie allait donner une image positive d’elle à Ian, elle décida de continuer en changeant légèrement de sujet. « Sinon ma sœur a eu un bébé, une petite fille. Elle est vraiment adorable ! Ça me fait bizarre d’être tata » Sans plus attendre, elle sortit de son sac son téléphone et chercha une photo de la petite Cami et de sa mère. « Tiens regarde, on voit même Ron en arrière-plan qui fait la tête parce qu’on ne s’occupe pas de lui ! » lui dit-elle en montrant du doigt le chat roux à l’expression contrariée. Tout en reposant son téléphone à côté d’elle, Camber émit un soupir discret et ajouta d’une voix un peu moins assurée « Cleo t’aimait beaucoup, ça lui fera sûrement plaisir de savoir que je t’ai vu et que tu vas bien » Même si dans le cas présent, Camber était celle qui s'en réjouissait le plus.

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Message(#)(ian) is it too late now to say sorry ? EmptyMer 5 Oct 2016 - 18:37

Ian & Camber
“is it too late now to say sorry ?”
Voir les joues colorées de la jeune femme qui avait eu une place aussi importante pour moi il y a de cela pas si longtemps, me fait réaliser qu’elle n’avait pas beaucoup changé. Ces mêmes gestes et tics que j’avais l’habitude de connaître sur le bout de mes doigts, elle les a tous gardé. D’ailleurs, il n’en était pas moins de sa beauté. Si je m’attardais trop longtemps dans ses yeux, je suis à peu près certain que je pourrais les fixer durant de longues minutes. J’ai quand même de la retenu pour ne pas l’effrayer ou la rendre inconfortable. C’est quand même en la regardant que je m’emportais dans ce tourbillon où je mélangeais ce que je pensais du chat roux et de la belle brune. Celle-ci se mordit les lèvres dans l’espace d’une seconde et je n’en avais pas manqué une miette. Je rate un battement de cœur pensant qu’elle avait peut-être lu entre les lignes, mais son visage se transforme rapidement en un large sourire. « Et bien je lui passerai le message en rentrant, je suis persuadée qu’il sera très touché par tout ça… » Je me contentais de sourire à sa remarque. À demi-soulagé de m’en être sorti, mais aussi légèrement déçu. J’aurais eu envie de savoir si c’était la même chose pour la notaire en face de moi.

La conversation dérive et je me retrouve à parler des nouveautés de ma vie depuis son absence. Nouveauté qui n’était pas si nouveau que cela. C’était plus une continuité des mauvaises habitudes. Camber approuve mon point concernant la caféine. « Malheureusement je crois que c’est le mal de notre génération ! Le café est une drogue bien plus commune qu’on ne le pense » Je ris et un souvenir se présente sous mes yeux alors que je me rappelle que le premier réveiller faisait le café pour l’autre avant de partir chaque matin. Maintenant, par pure paresse, j’allais chercher mon café au coffee shop le plus près parce que je n’avais ni la motivation, ni l’envie de faire du café que pour moi.  « Je constate ne pas être le seul à avoir gardé cette mauvaise habitude. » Je souris et continue dans ma lancée en lui comptant mes doutes concernant le futur de ma carrière. « Ne t’en fais pas, ça sert à rien de se mettre la pression de toute façon. Ça viendra bien un jour » « Oui, tu as probablement raison… » J’arrête un moment et prend mon jus dans mes mains avant d’en boire une gorgée. Camber avait toujours été là durant les moments de questionnement dans ma vie. Elle m’avait écouté bavarder durant des heures sur mes doutes sans jamais m’interrompe. J’étais pire qu’une fille parfois… et je dois avouer que maintenant, j’ai de la difficulté à retrouver cette aisance avec quelqu’un d’autre. Mis à part peut-être Nina, mais nos horaires étaient si chargés qu’on avait rarement le temps de se voir réellement.

Après avoir élaboré un peu plus, le sujet se retourne vers elle, ce qui la rend légèrement inconfortable. Cependant, elle se reprend vite. « Mon patron a l’intention de partir en retraite, donc l’ambiance est plutôt tendue au travail parce que chacun de nous souhaite reprendre son étude. Et pour changer, je me bute pour avoir ma chance… » Je l’imaginais bien faire des quarts en overtime juste pour pouvoir prouver qu’elle avait ce qu’il fallait pour obtenir le poste.  Certaines choses ont changé depuis le temps. Si j’avais désapprouvé ce genre de comportement avant, aujourd’hui je l’encourage. « Je sais que tu ne le ferais pas si tu ne pensais pas avoir une chance. Et je n’ai pas de difficulté à croire que tu as tous les moyens pour réussir. » En même temps, le lien qui nous liait était différent et cela expliquait peut-être les raisons de mon encouragement. Celle-ci semble vouloir changer de sujet. « Sinon ma sœur a eu un bébé, une petite fille. Elle est vraiment adorable ! Ça me fait bizarre d’être tata » Je reste figé quelques secondes. Je ne l’avais pas anticipé. « Wow, pour une nouvelle, elle est très bonne. » Ça fait toujours bizarre de savoir que des gens que nous connaissions avançaient dans leurs objectifs de vie. « Cleo, maman… » Perdu dans mes pensées, le cellulaire de Camber me ramène à la réalité. « Tiens regarde, on voit même Ron en arrière-plan qui fait la tête parce qu’on ne s’occupe pas de lui ! » Le bébé sur la photo est magnifique et Ron n’avait pas changé si ce n’était que peut-être quelques livres de plus. « t’as raison, il a l’air toujours aussi capricieux. Par contre, le bébé il ressemble à sa maman…»« Cleo t’aimait beaucoup, ça lui fera sûrement plaisir de savoir que je t’ai vu et que tu vas bien » Parler de sa famille comme si de rien était me donne un léger pincement au cœur. « Moi, ça me fait plaisir de te revoir. » C’était direct, mais il n’y avait rien de moins vrai. « Peut-être qu’on pourrait… » Mon beeper se met à vibrer et je me perds dans ce que je disais. « Oh hum, excuse-moi … » Je le sors rapidement et regarde la provenance. « Oh merde. » Un cas d’urgence, il fallait que je me dépêche. « Je suis désolé, je vais devoir y aller. » Je me lève de table rapidement et je ne me sens pas bien de la laisser comme ça. « On peut peut-être essayer de rattraper le coup une autre fois et ne pas attendre une éternité cette fois. » Je n’attends pas sa réponse et repars là où le devoir m’appelle.

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