Comme un con, j’avais trop forcé à la salle de sport aujourd’hui et je m’étais froissé un muscle. Mais assez méchamment pour que j’ai du mal à me mouvoir. Ce n’est pas comme si j’avais le choix en même temps, je devais bien rentrer chez moi, je ne travaillais pas avant ce soir tard, et il n’était même pas dix heures du mat’. Et j’avais vraiment besoin de repos avec ce que je venais de faire comme folie. Je sentais même que ça risquait de s’aggraver alors autant speeder. Mais au moment de monter les escaliers de mon immeuble, crack, mon dos qui se coince, je tombe la tête la première, mais heureusement que j’ai des réflexes et je me rattrape sur les paumes de la main. Tel un pauvre kéké qui fait des pompes sur les marches de son immeuble. Oui je me sens con, heureusement qu’il y a peu de passages. Je me vois mal lâcher la pression pour m’écrouler par terre, au moins je continue mon entraînement, même si je commence à trembler des bras. Ca fait combien de temps que j’y suis, au moins cinq minutes facile, même si là, j’ai l’impression que les secondes sont des minutes. Mais mes bras finissent forcément par me lâcher et je résiste du mieux que je peux en bloquant encore plus mon dos pour me retourner et m’asseoir sur ces fichues marches en soufflant et en commençant à suer comme un porc. Je ne me sentais pas du tout à mon aise, j’aurais aimé faire ce blocage chez moi teh. J’arrive à m’asseoir relativement normalement, mais mes yeux se pose sur elle, sur celle que j’aurais pour la première fois, ne pas croiser ici. Je souffle de désespoir alors que mon dos me fait un mal de chien. Manquer plus que ça. Mon état est pathétique, j’espérais juste qu’elle ne m’ait pas non plus vu en train de faire mes pompes ou même en train de tomber, je me sens déjà assez honteux comme ça. Mais si je feins ne pas l’avoir vu … Trop tard, nos regards se croisèrent et je ne pus m’empêcher de lui sourire. Idiot.
Dernière édition par Enzo Valentine le Lun 1 Aoû 2016 - 12:22, édité 1 fois
Quelques jours de repos. Ca ne faisait pas de mal. Delilah avait encore pas mal de jours à prendre mais elle préférait les garder. Au cas où, comme on le dit. Elle savait très bien que, du jour au lendemain, il pouvait se passer quelque chose et elle pouvait avoir besoin de ... Et bien, besoin de prendre des jours. Et si elle n'en avait plus, comment pourrait-elle faire ? Donc, oui, comme on le dit souvent, mieux vaut prévenir que guérir. Et donc, elle se gardait des jours. Mais là, elle s'était prise une petite semaine. Qu'elle pouvait toujours prolonger si jamais elle finissait par en ressentir le besoin. Donc oui, des jours de repos. Avec sa petite. D'ailleurs, elles allaient faire un tour au parc toutes les deux. Delilah tenait la main de sa fille qui était toute contente que sa mère passe du temps avec elle. "Et après, on s'arrête au magasin de jouets ?" lui demanda Noëllie. La blonde regarda la petite et elle eut un léger haussement des épaules. "Je sais pas. Si tu es sage, peut-être bien." La gamine fronça des sourcils tout en regardant sa mère. "Mais moi, je suis toujours sage." Delilah se mit à sourire. "Ah oui ? Et le gâteau au chocolat qui a été mangé ?" La petite secoua la tête. "C'est papa." Delilah eut un hochement de la tête, à son tour. "Ouais, ouais." Elle ne pouvait pas en être certaine. Quoi que, si elle demandait à son ex ... Il serait bien capable de lui mentir. C'était pas le fait qu'elle mange tout le gâteau au chocolat. Quoi que si, c'était gênant après tout. Parce que ça voulait dire qu'elle avait mangé en dehors des repas, et en présence de son père. Il avait une mauvaise influence sur elle. Mouais. Mauvaise idée de laisser son ex veiller sur elle mais bon, pas bien grave. Elles passèrent devant un immeuble et c'est là. C'est là qu'elle croisa le regard d'Enzo. Qui semblait être en mauvaise posture. Très mauvaise. Qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Elle pencha la tête sur le côté, tout en le regardant. "Maman doit aller aider un ami." Noëllie regarda sa mère. "Je serais sage si on va au magasin de jouets." La peste. "Ok, on ira. Mais ça veut pas dire que j'vais acheter quelque chose." Delilah. Ou comment piéger la petite. Delilah se rapprocha d'Enzo. "C'est une nouvelle manière de faire du sport ? Ou alors c'est pour impressionner quelqu'un ?" lui demanda-t-elle. Oui, bon, elle cherchait à faire un peu d'humour. Mais il n'avait pas l'air d'être en grande forme, c'était certain.
Trop tard. Elle m’avait vu, celle qui pour qui j’en pince, la jolie Delilah m’avait vu. J’avais envie de pleurer de désarroi. Non bien sûr que les pleurs ça ne me connait pas. Du moins, pas depuis la perte de mon père. Je m’étais bloqué et c’était bien mieux ainsi. Il y a bien moins de souffrance. Enfin, pas physique, parce que là en concurrence, j’étais presque en train de souffrir le martyre. Mais j’essayais de le cacher au maximum, ne rien laisser transparaitre. Seulement je sentais que les gouttes de transpirations se mettaient à couler. Manquer plus que ça. Je soufflais encore, alors que Delilah et … une petite tête blonde s’approchait. Sa fille, bien sûr. Elle m’en avait parlé lors de notre repas de la dernière fois et elle est vraiment adorable. Au moins physiquement, vu que j’entendais de loin des négociations. J’avais envie de rire mais dès que ça sortait ça me faisait mal. Et je soufflais de nouveau pour pouvoir stopper et surtout supporter la souffrance. Je regardais alors cette si belle femme me parler et me sentant tellement faible et futile et stupide bien sûr Aucun des deux, j’essaie juste de m’en sortir pour remonter chez moi. Bon ok, je n’avais pas envie de lui dire que je m’étais bêtement bloqué le dos mais ce que je venais de dire était encore plus pitoyable que de se bloquer le dos. Je m’enfonce de plus en plus. Oui, ce serait une solution, m’enfoncer bien loin, bien profond sous le sol. Et c’est qui cette jolie demoiselle qui t’accompagne ? Oui, autant changer de sujet, tout en ne bougeant pas de ma position assise, tout en regardant la petite fille concernée tout en lui souriant. Depuis que j’assume Maxyn, c’est fou comme les petites filles me touchent plus rapidement.
Dernière édition par Enzo Valentine le Mar 2 Aoû 2016 - 15:46, édité 2 fois
Le pauvre. Il n'allait pas fort. Et Delilah n'allait pas passer son chemin et faire comme si de rien n'était. Non, ce n'était pas son genre. Alors, elle avait décidé de se rapprocher. Alors, elle avait décidé de venir l'aider. Certes, elle n'était pas seule. Elle était avec sa fille. Et oui, elle n'allait pas la laisser de côté. Mais elle ne pouvait pas, non plus, en son âme et conscience, laisser Enzo. "Un jouet quand même." en vint à lui dire la petite en regardant sa mère. "On verra." se contenta-t-elle de lui répondre. Ainsi donc, voilà les deux blondes se rapprochant d'Enzo. Bien évidemment, Delilah lui demanda ce qui se passait. Il cherchait juste ... A rentrer chez lui. "Et tu cherches à rentrer chez toi ... A quatre pattes ..." dit-elle en le regardant. Y'avait quelque chose de louche. Y'avait quelque chose de très louche mine de rien. Ou alors, il ne lui disait pas tout. Si ça se trouvait, il n'avait pas envie de lui dire la vérité pour éviter de ... et bien, qu'elle se moque de lui. "Avoue ... Y'a anguille sous roche." Ouais, il lui cachait quelque chose. Mais elle s'en fichait. Elle n'allait pas se moquer de lui. Ce n'était pas son genre. Mais alors pas du tout. "J'suis sûre que t'as besoin d'un coup de main. Alors, j'te propose mon aide. Sans que t'aies besoin de demander." Parce que c'était la honte. De demander. Enfin, qu'une femme demande de l'aide, c'était pas gênant. Un mec, c'était plus compliqué. Enzo lui posa une question. Sur la petite que l'accompagnait. "Noëllie, dis bonjour à Enzo. C'est un collègue de maman. Et un ami." Oui, bon, ils ne se connaissaient pas autant que cela. Mais elle aimait à croire qu'il était son ami. "Enzo, voici ma fille."
Au fond de moi, j’étais vraiment ravi de revoir Delilah, surtout en compagnie de cette petite tête blonde qui ne pouvait être que sa fille. J’essayais donc de me justifier comme je pouvais, pour éviter de passer pour le pas doué de service, surtout devant elle. Mais impossible de bouger, je ne pouvais que rester assis alors que ça se voyait certainement que je n’étais pas bien du tout et surement un peu trop rigide. Elle avait tout vu, je m’en étais douté, et c’est donc normal qu’elle insiste. Je soufflais, essayant de trouver les mots justes pour passer ça de façon un peu moins pitoyable, mais il n’y avait rien d’autre que la vérité. Ca va aller, j’ai juste un peu mal au dos. Ouais, j’atténue, parce que je n’ai pas non plus envie de passer pour une chochotte. Je suis loin de l’être, et puis j’ai pas si mal que ça, je ne peux juste plus bouger. Mais elle voulait m’aider, et je trouvais ça super sympa de sa part, mais peut-être n’en aurait-elle pas besoin. Je la laissais d’abord me présenter sa fille, avant qu’elle ne la voit m’aider, c’était la moindre des choses. Elle me présenta comme un ami, et certes j’aurais aimé être plus, mais c’était déjà un bon pas, ça me faisait plaisir oui. Enchanté Noëllie. Ta mère est vraiment la bonté incarnée, je ne m’attendais pas à moins de sa part. Lui disais-je tout en souriant, pour finalement relever le regard vers la blonde qui me plaisait. Mon égo refusait de se laisser aider par une femme, par cette femme en particulier, mais après tout, ça me permettrait de me rapprocher d’elle au moins physiquement, et ça, je dois bien avouer que ça me plairait bien plus que d’atteindre mon égo.
Ah les hommes ... Du moment où ... Et bien, du moment où une femme se rapprochait pour les aider, ils essayaient tous de prendre la fuite. Delilah connaissait cela. Avec son ex compagnon. Quand c'était elle qui avait besoin d'aide, il répondait présent, tout de suite. Peut-être pour rentrer dans ses bonnes grâces alors qu'il savait qu'entre eux, c'était fini et qu'ils ne seraient pas ensemble, à nouveau. Par contre, quand c'était lui qui avait besoin d'aide et que la blonde se proposait de lui filer un coup de main, bizarrement, il n'avait plus besoin d'aide. Et Enzo ... Et bien, elle avait l'impression qu'Enzo faisait le même cinéma. Il n'avait pas envie d'accepter son aide. Soit parce que c'était une femme. Soit parce que c'était elle qui était là. Macho ou tout autre chose ? Elle n'en savait rien. Et puis, elle s'en fichait. Parce qu'elle allait insister. Parce qu'elle n'allait pas le laisser comme ça. Non. Du tout. Elle était là. Elle voyait très bien que ce n'était pas la grande forme. "J'ai l'impression que c'est plus qu'un petit mal de dos." Elle pencha la tête sur le côté, tout en le regardant. Les hommes ... Toujours à faire comme si ça allait bien. Alors que ce n'était pas la forme à dire vrai. Est-ce qu'elle allait lui faire une leçon de morale ? Non. Pas le genre de Delilah. Pour l'heure, elle lui présenta, tout de même, sa fille. "Ta phrase est trop bizarre." dit-elle dans un hochement de la tête. Oui, sans doute que la petite n'avait pas forcément tout compris à ce qu'il venait de dire. "Si tu t'es fait bobo, tu vas devoir voir un médecin." Delilah passa sa main dans les cheveux de sa fille. "Tu vois ? Ca sort de la bouche d'une enfant. C'est que tu dois être très mal au point." Est-ce qu'elle essayait de le faire culpabiliser ? Peut-être un peu. Beaucoup. "Allez, viens. J'vais te ramener jusqu'à ton appartement. Tu prends le sac de maman chérie ?" La petite eut un hochement de la tête. "Faudra m'expliquer, quand même, comment t'as pu te faire ça." Non, c'était pas pour se foutre de sa gueule ou quoi que ce soit dans le genre. Elle se rapprocha de lui. Le faire relever allait sans doute être compliqué. Et ça lui ferait mal. Mais bon, fallait passer par ça. Il avait pas trop le choix. "T'es prêt ? On y va à trois." Et Delilah se mit à compter. Jusqu'à trois.
C’est évident que j’aurais pu trouver des mots bien plus simple pour une enfant, mais là tout de suite, j’avais pas la force de réfléchir à ce que j’allais dire pour que la petite puisse me comprendre. Peu importe. Elle me faisait rire avec sa spontanéité, tellement que je grimaçais tellement que là, mon manège et ma discrétion ne pouvait plus passer inaperçu. Tant pis, de toute façon, Delilah semblait déjà bien déterminée à m’aider. A quoi bon persister. Même si bon, je n’étais pas vraiment motivé pour lui raconter mes déboires un peu stupides et humiliants. Je ne pouvais tout de même pas rester là indéfiniment, et il n’y avait que ces deux charmantes demoiselles qui pouvaient m’aider. La petite Noëllie récupérait le sac de sa mère quand cette dernière s’avançait vers moi et que je me sentais devenir un peu mal à l’aise à l’idée de me retrouver aussi proche d’elle. Allez, courage, ce sera à la fois une partie de plaisir et de douleur, c’est déjà ça. Delilah me demandait alors comment j’avais pu faire ça. Je me suis mis à rire de nervosité alors que je la laissais s’approcher de moi pour me relever. De la façon la plus conne du monde. Je retenais les cris de douleur lorsque le trois fut arrivé et qu’on se redressait ensemble. J’essayais tant bien que mal de ne pas trop m’appuyer sur elle pour éviter qu’on ne s’écroule à deux. Je sentais mon corps tout en tension alors qu’on passait la première porte pour se retrouver dans le hall. J’habite au troisième. Informais-je ma sauveuse pour qu’elle puisse appeler l’ascenseur. Etre aussi proche d’elle, je ne pouvais m’empêcher de la regarder, évitant de penser un maximum à mon dos, espérant tout à coup que mon regard n’était pas trop lourd. Autant sourire, ça passe toujours. Ou presque.
Ce grand gaillait avait besoin d'aide. Et Delilah n'allait pas le laisser se débrouiller tout seul. Oh que non. Il était mal au point. Il avait mal. Et Enzo ne pouvait pas rester sur cet escalier. Enfin, c'était pas vraiment un escalier d'ailleurs. Mais voilà, il ne pouvait pas rester là. Et elle allait l'aider, d'une manière ou d'une autre. Alors oui, la blonde allait lui filer un coup de main. C'était la meilleure chose à faire. Aucun doute là dessus. Histoire d'être un peu plus libre de ses mouvements, Delilah confia son sac à la petite. Oui, elle était toute fière, d'ailleurs, de porter le sac à main de sa mère. Et bien évidemment, tout en l'aidant à se relever, Delilah lui demanda comment il s'était fait cela. Sa réponse resta évasive. "Oui, mais encore ?" Curieuse Delilah ? Peut-être un peu. Ce n'était pas de la curiosité mal placé ou quoi que ce soit dans le genre. Pas du tout. Elle cherchait geste à savoir comment il avait fait son compte. "C'est pas parce que je suis dans la section scientifique que je ne peux pas te tirer les vers du nez." Une menace ? Non, pas le moindre du monde. Quand elle voulait des informations, elle savait comment s'y prendre. Donc, la blonde n'hésiterait pas. Enfin passons. Maintenant redressés, ils allaient marcher lentement vers l'ascenseur. Enzo lui confia qu'il vivait au troisième. "Tu peux aller appuyer sur le bouton ma chérie ?" Noëllie eut un hochement de la tête et elle se dirigea donc vers l'ascenseur afin de l'appeler. "Dis-moi, simple curiosité. Tu comptais rester longtemps ici ? Ou tu reprenais juste ton souffle ?" Elle le taquinait ? Oui, peut-être un peu. C'était pour lui faire oublier la douleur. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Ils purent s'engouffrer dans ce dernier. Il n'y avait plus qu'à se laisser transporter maintenant.
Mon égo ne me permettait pas encore à lui avouer comment j'avais pu me coincer le dos. Faut dire qu'avec tout le sport que je fais en plus du boulot, il fallait bien que ça finisse par m'arriver. Et j'étais clairement pas impatient pour que ça arrive. Maintenant que c'était là, je me jurais que j'irais plus doucement la prochaine fois, surtout avec le butterfly. Elle est super cette machine, mais je m'étais mal positionné et paf, je m'étais coincé. Heureusement qu'un pote de la salle a été là pour m'aider à m'en défaire. Parce que si j'avais lâché d'un coup, j'avais senti que mon dos risquait de se briser. Un peu extrême oui, mais c'était la sensation que j'avais eu. Mais Delilah semblait vraiment curieuse face à ça et n'étais pas décidé à lâcher l'affaire. Après tout, j'avais assez tourné autour du pot comme ça. Elle me faisait une petite menace en plus, et je ne pus m'empêcher de rire. Enfin, dans la mesure du possible parce que ça me défonçait les côtés. Je serais curieux de voir ça teh ! Non, je n'allais pas encore céder, je voulais voir jusqu'où elle était capable pour me tirer les vers du nez. C'était stupide, mais j'avais envie de passer du temps avec elle, alors si elle est si curieuse que ça, elle resterait assez longtemps pour écouter ce qui m'ait arrivé. Une fois l’ascenseur appelé, voilà qu'elle continua de me taquiner. Je lui fis alors par reflex une belle grimace comme pour lui faire comprendre que c'était pas drôle, mais un peu quand même Je reprenais mon souffle tout en demandant comment j'allais faire pour remonter jusqu'à chez moi. Un nouveau faible rire tellement je trouvais ma situation comique, même si en présence de Delilah je me sentais tout de même bien amoindri et faible. Mais il fallait que je passe au dessus de ça et que je sois au moins courageux. Arriver en entier jusqu'à chez moi serait déjà bien. Même si rester collé ainsi à elle, j'ai osé espéré habiter à l'autre bout de la ville.
Monsieur était joueur. Ou alors, il était tellement gêné de la façon dont ça s'était passé qu'il ne voulait pas du tout lâcher le morceau. Mais ce n'était pas bien grave. Parce que quand Delilah voulait quelque chose, elle faisait tout pour l'obtenir. Dans la mesure du possible. C'était un peu comme sa fille. Au final, telle mère, telle fille. Ouais. "Tu sais que j'pourrais être capable de t'abandonner là, à ton triste sort, jusqu'à ce que je finisse par connaître la vérité." Elle le regardait. D'une manière étrange. Pas au point d'avoir un regard perçant ou quelque chose dans le genre mais peut-être bien un peu quand même. S'il se sentait transpercé, c'était l'effet voulu. "Tu peux me faire des cachoteries. C'est pas grave. Je finirais pas savoir ce qui s'est passé. Quitte à devoir montrer ma plaque à droite à gauche. Et après, je reviendrais, triomphante, en te disant que j'ai percé ton petit secret honteux à jour. Et là, tu sauras plus où te mettre." Est-ce qu'elle cherchait à lui foutre la honte ? Peut-être un peu. Mais elle le ferait. Qu'à cela ne tienne. Qu'Enzo tienne sa langue, elle s'en fichait. Elle n'irait pas jusqu'à mettre sa vie sans dessus dessous mais elle n'hésiterait pas à fouiner, à dire vrai. Oh que non. Elle le ferait. Sans aucune hésitation. L'ascenseur se pointa et Delilah lui posa une autre question. Afin de savoir ce qu'il comptait faire, à dire vrai. S'il allait attendre des lustres ou bien s'il allait finir par demander à une bonne âme charitable de bien vouloir l'aider. Son souffle. Il avait fait une pause pour reprendre son souffle. "Mouais ... La réponse à cette question est de demander de l'aide à quelqu'un. T'aurais pas eu le choix." Elle secoua la tête. Les portes s'ouvrirent à nouveau, laissant les deux adultes et l'enfant sortir de l'ascenseur. "Tes clés sont où ?" Dans une de ses poches, sans doute. Et Delilah n'hésita pas, d'ailleurs, à fouiner dans ses poches. Ouais, elle faisait un peu comme chez elle. Et alors ? Enzo était tout cabossé. Donc oui, elle avait pris les devants, récupérant les clés et les confiant à Noëllie. "Tu veux bien aller nous ouvrir la porte ?" Situation peut-être gênante pour Enzo comme elle venait de le fouiller mais bon. Il avait dû en voir d'autres. Ou pas.
Il est évident que j'allais finir par raconter comment je m'étais débilement bloqué le dos, mais elle avait réussi à titiller ma curiosité et je ne pus m'empêcher d'aller la chercher plus loin dans ses propos. Et je ne fus clairement pas déçu. Outre les menaces d'abandon, je pus vraiment voir son vrai visage, et ça avait quelque chose de charmant malgré le fait qu'elle me transperçait de son regard. Après tout, certaines personnes peuvent être tellement curieuse qu'elles pourraient aller fouiner partout, et ça semblait être le cas de Delilah. Mais si je la laissais faire, elle risquait de tomber sur des affaires pas très glorieuses, non, il est évident que je vais lui dire ce qu'elle veut entendre. Mais je laissais planer le doute encore un petit moment, j'arriverais certainement mieux à tout lui avouer quand je serais enfin assis ou même allongé dans le canapé, oui, ce sera mieux. C'est alors qu'elle me demandait ce que j'attendais sur ces marches et forcément j'aurais eu besoin d'aide Je me serais certainement encore plus détruit le dos sans toi. Oui parce que si personne n'était passé, je n'aurais pas demandé d'aide. Même si quelqu'un était passé en fait. J'aurais tout fait pour me débrouiller, mais avoir une personne comme Delilah, déterminé et têtue, faut dire que ça m'a bien aidé. On arrivait alors à mon étage, et elle me demanda mes clés. Logique. Dans ma poche gauche. Mais elle était déjà en train de fouiller. Je me demande bien pourquoi elle me pose des questions si c'est pour savoir la réponse. Je souriais et la laissais faire, je n'allais pas me faire prier non plus, parce que même si j'étais en mauvaise état, je ne pouvais pas dire ça de la compagnie. La petite alla ouvrir la porte que je lui indiquais et on ne tardait pas à rentrer dans mon appartement. Tu peux me déposer sur le canapé. Lui conseillais-je plutôt que de s'embêter à trouver ma chambre et mon lit, ça commençait sérieusement à me faire mal à force de marcher et faire des efforts pour tenir debout surtout.
Elle était flic. Elle avait de mauvaises manies. Elle aimait bien savoir les choses. Alors oui, que Enzo lui fasse des cachoteries et qu'il ne veuille pas lui parler de ... Et bien, de comment il s'était retrouvé au plus mal, oui, ça ne lui plaisait pas vraiment. Mais alors pas du tout. Elle voulait savoir. Elle voulait savoir ce qu'il cachait. Et elle finirait par le savoir d'ailleurs. Il restait silencieux pour le moment. Mais oui, la jolie blonde arriverait à lui tirer les vers du nez. D'une manière. Ou d'une autre. Pour l'heure, elle tentait de le ramener chez lui. Elle y allait lentement quand même. Parce qu'elle n'avait pas envie de lui faire du mal. "Ouais, sans doute. Ou alors, quelqu'un serait tombé nez à nez sur toi et aurait appelé une ambulance." D'ailleurs, ouais, faudrait peut-être qu'il fasse un petit tour à l'hôpital. Ca ne pouvait pas lui faire de mal. Une petite piqûre. Ou des médocs pour lutter contre la douleur, oui, ça pourrait être une bonne chose pour lui. Oh, y'avait tout un tas d'autres choses pour lui permettre d'oublier la douleur. S'ils avaient été un peu plus proches tous les deux. Mais c'était pas le cas. Pour le moment en tout cas. Delilah lui demanda ses clés. Mais elle les récupéra avant même qu'il n'ait eu le temps de répondre. Ouais, elle venait de lui faire les poches. Sans aucune honte. Est-ce qu'elle aurait fait les poches à un mec qu'elle ne connaissait pas ? Par son boulot, oui, elle le faisait. Souvent d'ailleurs. Fouiller les poches des gens qu'elle arrêtait pour sortir le porte-feuille. Ou vérifier qu'ils n'aient pas une arme. Ou un truc dans le genre. Alors oui, elle le faisait souvent. Y'en avait même certains qui y prenaient du plaisir d'ailleurs. Mais ça, c'est une autre histoire. Delilah avait confié les clés à la petite et finalement, ils étaient rentrés dans l'appartement d'Enzo. "T'es sûr que le canapé c'est une bonne idée ?" En même temps, il devait déguster. Un peu beaucoup. "T'as un efferalgan ou quelque chose dans le genre ? Histoire que tu souffres pas le martyr ?"
C’est évident que j’aurais pu rester là longtemps, sur ces marches, à attendre d’avoir le courage de monter jusque chez moi. Ou alors quelqu’un d’autre que Delilah se serait dévoué. Peut-être même que oui, quelqu’un aurait tout simplement appelé les urgences. Mais ça aurait été difficile, vu qu’il n’y a que la blonde qui m’avait vu effectuer des mouvements bizarres avant que je ne m’assoie mine de rien. Et heureusement, parce que de toute façon, je ne serais pas monté dans cette ambulance si on avait pris la peine de l’appeler. Je suis peut-être handicapé le temps de quelques jours, mais faut pas déconner non plus. Surtout qu’à part me droguer ou me filer des médicaments non adaptés, je préfère largement m’abstenir. Une chance que ça soit toi qui soit passé par là du coup. Lui disais-je en pensant à la base juste à cette histoire d’ambulance, mais je me rendais compte de la deuxième interprétation. Peu importe. On arrivait jusqu’à mon appartement donc, je la laissais fouiller dans mes poches pour trouver les clés et me fis guider jusqu’à l’intérieur. La douleur commençait sérieusement à être insoutenable et je sentais que je défaillais. Il fallait vraiment que je m’écroule quelque part avant que je ne tombe de tout mon poids sur la jolie maman, parce qu’après sa fille risque de me détester à vie d’avoir blessé ainsi sa fille. Ouais, ça ira très bien pour l’instant. Lui confirmais-je prêt à m’y écrouler. J’attendais d’être installé, en ayant trouvé la posture idéal pour souffrir le moins possible. Je soupirais un bon coup et je lui répondais Je dois avoir ce genre de médoc je pense. Je n’en prend jamais, donc c’est pas sûr non plus. Oui, ils risquaient même d’être périmés.
La blonde ne savait pas trop si c'était une chance ou pas. Mais d'une certaine manière, oui. Parce qu'il aurait pu attendre longtemps, là, installé sur cet escalier. Mais non. Delilah était apparue et elle l'avait aidé. "Pour une fois, c'est le prince charmant qui a besoin d'aide." La blonde eut un sourire. Et sa fille renchérit sur le sujet. "Oui, parce que la princesse, elle a souvent des problèmes. Et le prince jamais." Les rôles étaient inversés. Pour une fois. Ca changeait un peu. En tout cas, Enzo était maintenant chez lui, installé dans son canapé. Il s'était avachi sur ce dernier. C'était pas vraiment l'endroit le plus agréable et le plus confortable pour son dos. Il serait bien mieux dans son lit. "Tu serais peut-être mieux dans ton lit." Son téléphone se mit à sonner. Delilah récupéra le mobile dans sa poche et elle regarda le numéro. "C'est ton père ma puce. Tu peux décrocher et lui dire que je suis en train d'aider un ami ?" Noëllie récupéra le téléphone ed sa mère. Au moins, ça allait l'occuper un peu. Enzo n'était pas certain d'avoir des médicaments pour calmer un peu la douleur. "Ca serait rangé où si tu en avais ?" Histoire de voir si y'en avait ou pas. "Sinon, y'a une pharmacie au coin de la rue. Au pire, j'irais t'en chercher." Parce que Enzo ne pouvait pas rester comme ça. Non. Bon, après, il avait peut-être une haute tolérance à la douleur. "Et j'oublie pas que j'dois te tirer les vers du nez." Elle s'était dirigée vers la cuisine afin de récupérer un verre d'eau. Elle irait voir, après, s'il avait des médocs ou pas. Elle revint avec un verre d'eau qu'elle déposa sur la table basse. Et elle fouina, dans son sac, pour récupérer des ibuprofènes. "En attendant, ça devrait faire l'affaire."
Dernière édition par Delilah Priest le Dim 16 Oct 2016 - 9:58, édité 1 fois
Un prince charmant. Je me suis senti direct gêné quand la blonde fit cette comparaison. Peu importe qu’elle avançait le fait que j’étais en détresse et que c’était elle, une femme, qui venait à mon secours. Parce qu’au final elle me considérait comme un prince charmant. Je me sentais bien déstabilisé et je me demandais ce qu’elle avait bien pensé en disant cela. Etait-ce seulement la situation qui lui rappelait cela, ou bien était-ce une pensée bien plus compliquée ? Surtout que la petite Noëllie en rajoutant une couche. Je me suis mis à rire aux paroles de la petite blonde de façon nerveuse. Encore plus gêné pour le coup. Je m’étais finalement écroulé sur le canapé, où j’étais très à l’aise pour l’instant, quand le père de la petite les appelait. Est-ce qu’ils sont toujours ensemble ? J’en doute, sinon je n’aurais jamais pu l’emmener dans ce restaurant la dernière fois. Mais une petite pointe de jalousie fit son apparition, pendant qu’à côté de ça, je m’imaginais dans la même situation avec Zoey dans plusieurs années. J’ai quelques médocs dans la salle de bain il me semble. Là où il y a certainement le moins d’affaires à moi. Non pas qu’il y ait d’affaire d’autres personnes non, cette pièce est simplement la plus vide de l’appart. Peut-être que oui, il faudrait aller chercher quelques médicaments, mais le meilleur remède est la patience j’en ai bien peur. Ou un bon bain chaud, oui, ce serait terrible ça. Mais peu importe, de toute façon, impossible pour moi je n’ai qu’une simple douche. Je riais à sa petite remarque alors qu’elle était en train de fouiller dans son sac pour me sortir un médoc Merci Delilah. Je lui souriais et prenais le médicament avec le verre d’eau qu’elle m’avait également rapporté. Et t’inquiète pas, je préfère rester ici, au moins la télé pourra me distraire pendant ma convalescence. Lui répondais-je trois ans plus tard vu qu’on avait été coupé par le gong du téléphone.
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