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 Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)

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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyMar 26 Juil 2016 - 16:02

Qui s'y frotte, s'y pique.

You have to be at your strongest when you're feeling at your weakest.


Retour de vacances houleux. Je sais que ce n’étais pas la meilleure des solutions de fuir nos problèmes comme ça, mais j’avais besoin de m’évader un peu. Je voulais me changer les idées et lorsqu’Isaak me proposa sa maison secondaire à Sidney, je n’ai pas hésité une seconde. Ainsi j’ai pendant presqu’un mois ignoré systématiquement les appels de mon futur-ex mari me consacrant à mes bouts de choux et essayant de faire le vide dans ma tête. Ça n’a pas été facile et pour ne rien cacher, je ne me sens pas complètement guérie de la trahison de Thomas, mais l’idée de partir loin laissant tout derrière moi m’a fait beaucoup de bien. Et bien que j’aurais bien voulu l’ignorer aussi, l’insistance de Jamie et l’idée que peut être qu’Isaak voudrait récupérer ses clefs, me força à rebrousser chemin. De ce que l’on m’avait dit Thomas était sorti d’hôpital. Je l’imaginais mort d’inquiétude et vu ses nombreux appels et menace téléphonique, je savais que me retrouver face à lui allait faire des étincelles.

Arrivée à l’aéroport de Brisbane, je cherche du regard Jamie qui a bien voulu venir nous chercher à l’aéroport. Deux longues heures de vol où les enfants se sont montrés, comme à leur habitude, insupportables. Entre les pleurs incessants de Clara et Alex qui s’amusait à embêter nos voisins de sièges, j’eus l’impression que ce vol avait duré une éternité. Jamie était déjà là, je me jette dans ses bras pour le remercier de s’être déplacé. Je sais que lui aussi c’est beaucoup impliqué dans cet histoire, il a toujours été d’un grand soutien pour Thomas et moi et a été très présent pour moi ces derniers jours. Moralement je me sens mieux, bien que la pilule ne soit toujours pas passé, je me sens de nouveau prête à faire face au père de mes enfants. Il était vraiment temps que je rentre. Je contacterai Thomas en fin de journée pour lui dire que j’étais rentrée et qu’il pourrait passer voir les enfants s’il le veut. Je ne le fais pas pour lui car si ça ne tenait qu’à moi je quitterais le pays le laissant crever seul avec son gigolo d’ami.

En arrivant au quartier, j’ai une boule au ventre. Malgré que Jamie me demande toute les deux minutes si ça va, je souris poliment en essayant de paraitre la plus normale possible. « Juste un peu fatiguée à cause du voyage. » dis-je à la troisième fois. Je sais qu’en restant silencieuse ça n’arrange pas les choses et que ça l’inquiète un peu plus sur mon état mental mais je ne ferais jamais de mal à mes enfants. Alexander avait mal vécu ce mois sans son papa, j’avais quelques fois dit des trucs horribles à mon fils sur son père par colère et par vengeance. Et puis je m’étais rendu compte du mal que je lui faisais, et que quoi qu’il en soit je n’avais pas le droit de le privé de lui et de briser ses rêves. Jamie nous dépose, je lui propose d’entrer mais il m’explique qu’il a des trucs à faire avec sa femme. Je n’insiste pas. Alexander est impatient d’entrée. A peine le temps de mettre les clefs dans la serrure que la porte s’ouvre toute seule. Je m’interroge et pénètre hésitante à l’intérieur.

Ah ben ça, si je l’avais cru. Thomas est revenu. Alexander se jette dans ses bras, pendant que je me sens devenir blanche, nos regards communiquent. Je n’avais pas pensé à cette option qui finalement était la plus évidente. Bien sur son ami est là, une vague de colère me reprend mais je me contient pour cette fois.


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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyMar 26 Juil 2016 - 16:33

Un mois. Presque un mois sans voir mes enfants et en n’ayant aucune nouvelle de ma femme. Ex femme plutôt. Ça peut paraître dégueulasse, mais à la limite je n’ai rien à foutre d’Ida. Qu’elle m’en veuille, ok. Qu’elle m’ignore, ok. Qu’elle veuille me tuer et me menace de mort, ok. Mais qu’elle s’enfuit lâchement avec mes enfants, non. Ça n’est pas passer, ça ne passera pas. Légalement, elle n’est pas en droit de me priver de mes petits. Moralement, c’est autre chose. Mais même si elle est la mère, je suis le père et j’ai tout autant de droit sur les enfants qu’elle. J’ai reconnu Alexander et Clara, ils sont autant mes enfants que ceux d’Ida. Elle les a porté 9 mois, mais je les aime bien plus que quiconque d’autre. Mon amour pour eux n’a aucune limite et je serais même prêt à sauter dans le premier avion si je savais où elle est partie. Car, égoïste et horriblement lâche comme jamais, Ida n’a pas daigner répondre à un seul de mes messages. Elle a ignoré tous mes appels et m’a laisser là, à Brisbane, dans cette maison qui est beaucoup trop grande et beaucoup trop vide pour moi.

Je suis tenté d’aller à la gendarmerie, porter plainte contre Ida, l’accuser de kidnapping. Car tromper quelqu’un n’est pas une excuse valable pour priver ses enfants de son père. Ça fait mal, mais ça ne concerne qu’une seule et unique personne : Ida. Elle va devoir vivre avec ça, elle va devoir s’y faire. Elle n’a absolument pas le choix. De toute manière, j’ai fais appel un avocat pour le divorce. J’ai eu un premier rendez-vous, il m’a expliqué un peu comment tout allait se passer mais que la garde des enfants sera vue par un juge agréé. Il m’a assuré aussi qu’Ida n’a pas plus de chance que moi d’avoir la garde des enfants, que nous sommes, face à la justice, considérés comme égaux par rapport à nos droits parentaux. Et ça m’a considérablement rassuré.

Aujourd’hui, Myrddin est venu. Nous avons, depuis l’hôpital, passé beaucoup de temps ensemble. Il semble comprendre ce que je ressens et m’a dissuadé d’aller à la gendarmerie. Car, n’ayant toujours pas eu de réponse de la part d’Ida, j’étais remonté à un tel point que j’étais près à aller déposer ma plainte aujourd’hui. Mais, à force de patience et de bons arguments, Myrddin m’a convaincu d’attendre encore un jour. Et heureusement, c’est ce que j’ai fais.

Car en fin d’après midi, j’entends le bruit de la serrure de la porte d’entré puis la porte qui s’ouvre. Je me lève du canapé et rattrape sans plus tarder mon fils qui se jette dans mes bras. Mon épaule se plaint un peu de ce mauvais traitement, mais je m’en fou. Je sers Alexander contre moi, lui caresse le dos et enfoui mon visage dans le creux de son épaule. « Alex» soufflais-je « mon chéri, mon chaton … tu m’as tellement manqué» ma gorgé est noué et ma voix fait ressortir l’émotion qui me submerge. Du bonheur, rien que du bonheur ; «Toi aussi papa » dit-il en me serrant fort contre lui « Je veux plus retourner à Sydney» reprend-t-il en me relâchant « Je veux rester ici, avec toi» il baisse le regard en faisant la moue. Je lance un coup d’œil à Ida et la fixe durement avant de me radoucir en reportant mon attention sur Alexander « Tu ne seras plus obligé de repartir» lui assurais-je doucement en lui caressant la joue « je te le promet » je lui souris tendrement mais je sens mon cœur se briser en voyant le désespoir dans son regard quand il le porte à nouveau sur moi « Vraiment … ?» demande-t-il, incertain. J’hoche la tête « promis » je lui colle un bisou sur la joue et le prends une dernière fois dans mes bras avant de me redresser.

Je relève mon regard sur ma femme, mon regard et mon expressions se durcissant « Ida » dis-je sur un ton neutre avec un hochement de tête pour la saluer. Nous devons parler, elle le sait, et je ne prendrais pas de pincettes avec elle.
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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyMar 26 Juil 2016 - 22:36


QUI S'Y FROTTE S'Y PIQUE. —

— IDA & THOMAS & MYRDDIN
Dans deux jours j’ai 27 ans. Mais c’est bien le cadet de mes soucis. Je n’aime pas trop les anniversaires. Un an de plus qu’on se prend la gueule, on se rapproche de la mort, tout le monde est content pour toi. Marquer le temps est très humain, mais qu’est-ce que je m’en fiche. C’est certes une bonne occasion de faire la fête et de se déchirer la tête comme jamais, mais d’une part je suis vieux, et d’autre part pas besoin d’une occasion spéciale. Et aujourd’hui, maintenant, loin de moi est l’idée de m’amuser. Mon moral n’est pas au beau fixe, mais j’arrive à faire bonne figure face à Thomas. Une prouesse de comédie dont je ne me serais pas cru capable face à l’homme de ma vie. Pourtant, c’est naturellement que je mets ma vie entre parenthèse, et que je n’ai l’impression de faire quelque chose que lorsque je suis avec lui.

Depuis un mois, je tente par tous les moyens de l’empêcher de se morfondre. J’ai cherché avec lui pour ces histoires de droits et d’avocat, je l’ai tant écouté, je lui ai tant parlé, soutenu. Je suis plus compréhensif et patient que je ne l’aurais jamais pensé. C’est simplement tout pour lui, dans ma tête il n’y a que son bien qui compte. Un mois sans voir ses enfants l’a rendu en colère contre sa future ex-femme. Il n’attend que des nouvelles de ses enfants. Un mois, pour une petite comme Clara, c’est très long. Il n’a encore pas réussi à joindre Ida et ça le ronge de plus en plus. Il parlait d’aller porter plainte. Conscient que cela n’arrangerait absolument pas la situation, j’ai essayé de l’en dissuader. Aujourd’hui encore, alors que nous avons prévu de passer la journée ensemble, j’ai dû user d’arguments fermes pour le faire renoncer à aller voir les flics. Ida est dans l’erreur, mais si Thomas surenchérit, on ira droit à la fin du monde.

Je suis soulagé lorsqu’il abandonne l’idée. Le sujet reviendra sur le tapis, j’en suis conscient, mais tout d’abord nous profitons du canapé et d Netflix. Ne dormant que très peu la nuit, j’ai souvent des coups de barre, que j’explique maintenant par l’achat d’un nouveau jeu vidéo qui m’occupe beaucoup. Je somnolais sur l’épaule de Thomas, plus confortable que je ne pourrais l’être dans mon lit, lorsque des bruits venant de l’entrée se font entendre. Je me redresse un soupirant, mais la curiosité se fait un peu plus grande et me réveille presque complètement. Jusqu’à ce que j’ai ma réponse : j’aperçois Alex se jeter sur son père avec tout l’amour d’un fils pour son papa. Ok. C’est décidé, je reste tranquillement là, sur le canapé, sans bouger. Je plie une jambe et la ramène contre moi, comme pour me protéger, et reste prostré contre un accoudoir.

J’observe le père et le fils, et jette un coup d’œil à la mère qui m’a bien sûr repéré. Je ne devrais pas être là. Et je ne suis pas en état pour une lutte. Psychologiquement ou physiquement, j’ai peur du résultat si je me prends la tête avec Ida. Ses pensées me restent agréablement inconnues ; elles doivent être tout sauf sympathique, de voir le « gigolo » de son mari tranquillement installé dans leur maison. J’ai plutôt envie de fuir et de me cacher. Ce n’est pas mon histoire, ils doivent régler ça entre eux.

Donc je vais rester là, assis, en silence. En attendant les engueulades je regarde d’un œil attendri Alex qui veut plus que tout rester avec son père. Qui, soit-dit en passant, est merveilleux dans son rôle, je ne me lasserais jamais de le voir ainsi mon Tom. La suite est moins fameuse, lorsque les deux parents de retrouvent face à face. Je le sens mal.
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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyVen 29 Juil 2016 - 13:49

Qui s'y frotte, s'y pique.

You have to be at your strongest when you're feeling at your weakest.


Bien évidemment Myrddin est là. Mon regard se pose une fraction de seconde sur lui. Si les yeux pouvaient parler il saurait qu’il n’a rien à faire ici et qu’à cause de lui notre famille était définitivement détruite. Pourtant je ne dis rien, plus devant les enfants, Alex en souffre déjà suffisamment. D’ailleurs ce dernier se jette dans les bras de son père et se met à compter ses aventures à Sidney. Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir prévenu, c’était censé rester secret entre nous. Je soupire lorsque je l’entend se plaindre, je vous jure ces gosses, de vrais petits ingrats. Je l’ai pourris gâté tout le mois, le soudoyant comme jamais pour qu’il puisse apprécier ses vacances avec moi et il ose dire qu’il ne veut plus y retourner. Si ma mère avait fait le quart de tout ce que j’ai fait pour lui, croyez moi que je serais restée toute ma vie à Oslo.

Clara dort dans mes bras, le voyage l’a fatigué. Je devrais être dans le même état d’esprit qu’elle, sauf que je ne m’attendais pas à trouver mes fameux invités à la maison. Mon future ex-mari m’adresse un semblant de salut que je ne rend pas. C’est fou quand même que l’on en soit arrivé à ça. Qui aurait dit qu’il y a un mois que ma relation avec Thomas allait être aussi glaciale. Pourquoi fallait-il qu’il gâche tout et ce que je ne comprenais pas non plus, c’est pourquoi avait-il continué à faire semblant avec moi alors qu’il en avait un autre dans le coeur. M’avait-il au moins aimé ou n’étais-je qu’une couverture pour son entourage refoulant son homosexualité. Une chose est sure c’est que je ne connaissais plus mon mari. J’ignorais ce qu’il avait bien pu me cacher d’autre.

Mon regard se pose sur notre fils devenu siamois avec son père. Je sais qu’il lui a beaucoup manqué, d’ailleurs je m’en voulais de lui faire vivre cette séparation aussi radicalement. Pourtant si je devais le refaire, je repartirais sans hésiter, je devenais folle à l’idée que Thomas m’ait autant trahi. « Alex, tu viens mon chéri aider maman à monter les affaires? » Il rechigne. Je lui fais les gros yeux, mais il décide de se rebeller. «  Alex tu ne discutes pas. » dis-je me montrant plus ferme. Il finit par obéir, ramassant son petit sac. Je décide finalement d’ignorer la présence non désirée de Thomas et son petit-ami ne voulant pas être celle qui brisera la glace.

Je pose Clara sur son lit. Alex est dans sa chambre, je lui ai demandé de ranger ses affaires dans son placard. J’ai bien conscience d’avoir le mauvais rôle, notre fils me voit comme la méchante de l’histoire. Thomas, lui, s’en sort glorieusement. Peut être qu’en grandissant, il comprendra. De toute façon on pourra dire ce que l’on voudra mais Thomas n’a pas toujours été le père aussi exemplaire qu’il est devenu. Avait-il oublié l’époque où Alex et moi restions seuls pendant qu’il s’absentait pour son travail. Je redescend récupérer la plus grosse valise laissée à l’entrée. Je n’arrive pas à décolérisé et le fait que Myrddin soit encore là n’arrange pas les choses. Il aurait pu partir quand même, ce garçon est sans gêne. Après tout ce qu’il a fait à notre famille, il continue quand même à se trouver sur mon chemin. L’ancienne Ida lui aurait surement fait une belle frayeur pour que plus jamais il n’ose s’approcher d’elle ou de ses enfants. Je me suis pourtant jurée de rester sage cette fois, du moins devant mon fils.

Mon regard recroiser celui de mon mari. Je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils. Le coup a du mal à passer et ne passera peut être jamais. Je suis au courant du fait qu’il s’est plaint auprés de nos proches, allant même jusqu'à m’accuser de kidnapping mais bizarrement venant de lui ça ne m’étonne même plus. D'ailleurs dans l'un de ses nombreux messages vocaux laissés, il me menaçait d'aller voir la police si je ne revenais pas rapidement. Cette fois je soutiens son regard, et bien quoi? Je ne suis pas de celles qu’on intimide aussi facilement et ce que j’ai fait est peut être dur mais légitime quand on y pense au fond.  

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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyVen 29 Juil 2016 - 16:17

Je sers les poings, sentant la colère monter en moi lorsqu’Ida s’adresse à Alexander sur un ton que je ne tolère pas. Elle n’a pas à lui parler comme ça ! Et putain, on ne s’est pas vu depuis 1 mois, j’ai le droit de l’avoir un peu avec moi, non ? Mais je ne fais aucun commentaire. Pour Alex. Il n’a pas à être témoin d’une dispute entre sa mère et son père. Je lui offre un doux sourire et lui caresse les cheveux alors qu’il s’en va vers Ida en boudant un peu. Je les suis du regard, les observe monter à l’étage puis soupire et me tourne vers Myrddin. Je m’avance vers lui et pose une main sur son épaule par-dessus le dossier du canapé «Ce n’était absolument pas prévu ça … » soufflais-je. Je ferme un instant les yeux, lui caresse la joue puis passe ma main dans ses cheveux « Je vais aller lui parler. Tu ferais mieux de partir, clairement » je me penche en avant et dépose un baiser dans ses cheveux «j’te tiens au courant » j’enfouie un instant mon visage dans sa chevelure, hume son odeur comme pour me donner du courage puis le relâche assez brusquement et me détourne.

Je fais quelques pas dans le but de monter à l’étage, mais Ida débarque dans le salon et se fige. Sans problème, je soutiens son regard qui lance des éclairs. Elle ne parle pas, la tension serait presque palpable dans l’air. « Si tu crois que tu peux revenir comme ça, à la maison, comme si de rien n’était, tu rêves» dis-je finalement pour briser le silence. Je m’avance vers Ida « Un mois que t’es partie ! Un mois sans aucune nouvelle ! Putain Ida tu te rends comptes ? UN MOIS SANS AVOIR VU MES ENFANTS ! T’imagines ce que c’est ?» je prends une profonde inspiration pour me calmer. Je ne veux pas exploser. Pas maintenant ; «Je t’ai trompé, je t’ai humilié, je sais. Que tu me détestes, ouais, c’est ton droit. MAIS MERDE IDA ! Tu n’avais pas le DROIT de me prendre MES enfants ! »

Alexander et Clara sont en haut, dans leur chambre. Ils nous entendront forcément. Ainsi, je n’ai pas envie d’exploser, encore moins devant Myrddin, mais toute la rancœur qui s’est accumulé ce dernier mois doit sortir. « Qu’est-ce que tu aurais fais, toi, si moi j’étais parti avec Clara et Alex, hein ?» demandais-je « Tu n’aurais pas non plus lâcher l’affaire, tu serait directement allé à la police dès le premier jour » je lève une main «Et ne vient pas me parler de droit d’une mère par rapport à ses enfants car face à la justice nous sommes tous les deux égaux » je pince les lèvres et sers les dents avant de soupirer « Tu as le droit de m’en vouloir, j’accepte toutes tes menaces, mais que tu veuilles me prendre mes enfants, non. Jamais. » je prends une profonde inspiration « Je ne vais te laisser gagner à ce jeu aussi facilement. Tu comprends ?» mon ton se fait plus dur, plus sec, plus menaçant, au fur et à mesure que je parle. Je ne remarque d’ailleurs même pas Myrddin qui est resté immobile dans le canapé.
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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyMar 9 Aoû 2016 - 20:12


QUI S'Y FROTTE S'Y PIQUE. —

— IDA & THOMAS & MYRDDIN
Je frissonne intérieurement sous le regard assassin d’Ida, sans pour autant me montrer trop faible. J’ai cru apercevoir une lueur de surprise dans son regard un peu plus tôt, à la vue de Tom. Je me demande si elle est surprise de le voir ici. C’est sa maison autant que la sienne, je ne vois pas pourquoi il aurait été ailleurs. Par extension, je l’aime, je veux le soutenir, je reste avec lui, point. Mais je reste aussi silencieux qu’elle. Je n’ai rien à dire ici, à part pour me défendre, sinon leurs engueulades ne me regardent pas. J’observe le petit Alex trop heureux de retrouver enfin son père, après ce long mois. Ce dernier salut Ida glacialement. Elle l’ignore royalement, puis demande à son fils de l’aider à monter ses affaires à l’étage, n’attendant pas de discussion. Le petit s’exécute pourtant, contre son gré. Têtue, Ida monte dans les chambres avec ses enfants, sans rien dire de plus. Je pousse un lourd soupir, tant la tension est palpable.

Thomas me rejoint à ce moment-là, il pose une main sur mon épaule, et avoue que ça n’était pas prévu. Non, évidemment que non. Je ferme les yeux lorsqu’il passe une main dans mes cheveux, grappillant quelques instants de tendresse. Thomas m’incite à partir, c’est ce qu’il y a de mieux à faire de toute façon, j’en ai conscience. Je reste silencieux, le laissant faire, et hoche doucement la tête. Il me tiendra au courant, je n’en attends pas moins. Après avoir rassemblé son courage, Tom se détache de moi et n’a que le temps de faire quelques pas que son ex-femme se pointe dans le salon. Oh merde, même pas le temps de bouger un cheveu.

Je reste immobile sur mon canapé alors que mon amant lance les hostilités. Si je bouge pas, on me voit pas, hein ? Je ne suis pas là. J’aimerais disparaître sur le moment, et ne pas être obligé de me lever, de passe à côté de la tempête... De toute façon, la colère de Thomas me cloue sur place. Il arrive à garder une certaine maîtrise de lui-même, mais je sens la lave bouillonner sous le volcan, et cela suffit. Ma main droite commence à trembler, signe d’instabilité. Je ne dois pas rester là, premièrement parce que je dérange, deuxièmement parce que ça me dérange, et troisièmement parce que je fais finir dérangé. Je laisse pourtant Thomas finir sa première grande tirade. C’est à peu près au moment où il fait valoir ses droits de père, qui face à la justice comptent autant que ceux de la mère, je me délie mes jambes et me lève doucement. Sans brusquerie inutile. Lentement mais de façon déterminée, je vais récupérer ma veste sans quitter des yeux les deux fauves, au cas où la lionne voudrait me sauter dessus pour m’égorger. Puis je m’éclipse le plus discrètement possible en direction de la porte, et c’est sans un bruit qui ne dépasse leurs voix tendues que je sors enfin de cette atmosphère étouffante.

Jésus Marie Joseph, ça va mal finir cette histoire. Je ne sais pas pour qui, mais ça va mal finir.

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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyDim 14 Aoû 2016 - 21:38

Qui s'y frotte, s'y pique.

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Je redescend récupérer mes affaires. Thomas et son ami sont toujours là. Je voudrais continuer ce petit manège un peu plus mais mon mari m’interpelle, lançant les hostilité. Un petit sourire malsain se dessine sur mes lèvres, mais je ne répond rien. Je n’ai aucun reproche à recevoir de lui. Il m’avait trahi pendant des mois, me faisant passer pour le con de service. Je n’avais pas vu le coup venir et lorsque c’est un proche qui vous blesse, croyez moi, l’humiliation est plus rude. « Si tu crois que tu peux revenir comme ça, à la maison, comme si de rien n’était, tu rêves» C’est autant ma maison que la sienne, j’ai encore le droit de faire ce que je veux. De toute façon, il n’a plus de leçon à me donner et la présence de ce cher Myrddin empire son cas. Pourtant cette fois, je voue une totale indifférence à ce dernier. Je me dirige vers la dernière valise laisser à l’entrée tandis que Thomas s’avance vers moi. « Un mois que t’es partie ! Un mois sans aucune nouvelle ! Putain Ida tu te rends comptes ? UN MOIS SANS AVOIR VU MES ENFANTS ! T’imagines ce que c’est ?» Cette fois-ci s’en ai trop. Je lève mes yeux vers Thomas. Qu’est ce que ça peut bien me faire. Il semble avoir oublié quelques détails en se faisant passer pour la victime de service. «Je t’ai trompé, je t’ai humilié, je sais. Que tu me détestes, ouais, c’est ton droit. MAIS MERDE IDA ! Tu n’avais pas le DROIT de me prendre MES enfants ! » et il continue en plus. Et bien quoi, manque plus qu’à dire que nos erreurs se valent. Je n’arrive plus à garder ma patience et le fait qu’il reste en face de moi m’énerve encore plus. Pourtant je dois répondre, je dois le blesser, lui rappeler à quel point c’est un connard : « C’est que maintenant que tu penses à TES enfants. Ca t’arrangeait plutôt bien le fait de pouvoir t’éclipser pendant que Ton épouse que Tu as trompé s’occupait de TES enfants. » je le fixe un long moment du regard avant de le bousculer volontairement la valise à la main pour me diriger vers l’escalier. Je suis à deux doigts d’exploser et pourtant je me retiens de ne pas lui en coller une.

« Qu’est-ce que tu aurais fais, toi, si moi j’étais parti avec Clara et Alex, hein ?» Ce que j’aurais fait? C’est simple, je l’aurais envoyé en prison pour un petit moment. Pourtant quand il s’agissait de moi, les choses étaient différentes. J’avais toujours essayé de me comporter le plus justement possible à son égard et je n’aurais jamais pu le blesser de la manière qu’il l’avait fait. « Tu n’aurais pas non plus lâcher l’affaire, tu serait directement allé à la police dès le premier jour » Je suis plutôt soulagé de voir qu’il me connait quand même un minimum pour deviner ma réaction dans le cas contraire. Néanmoins, je ne montre rien. J’ai envie de monté et en même temps je n’arrive pas à l’ignorer complètement comme j’avais prévu de le faire. «Et ne vient pas me parler de droit d’une mère par rapport à ses enfants car face à la justice nous sommes tous les deux égaux » Je fronce les sourcils. Egaux? Non, je ne crois pas. Il ose penser qu’on se fallait. Je sens une vague de chaleur monté en moi. Cette fois-ci s’en ai trop, je lache le bagage des mains pour m’approcher de lui. C’est à ce moment que je me rend compte que son copain n’est plus là. Qu’importe. De toute façon, c’est lui et moi dans cette histoire. Je suis assez proche pour pouvoir sentir son souffle sur mon visage. « Je m’en branle de la justice. TU AS TOUT FAIT FOIRÉ tout seul. Tu as perdu toute légitimité dans notre famille. » Je n’arrive pas à contrôler ni ma colère, ni mes larmes.

Cette histoire m’a complètement lessivée et pourtant il ne veut pas s’arrêter. « Tu as le droit de m’en vouloir, j’accepte toutes tes menaces, mais que tu veuilles me prendre mes enfants, non. Jamais. » mes sourcils se fronce à nouveau. Je ne contrôle plus vraiment mes nerfs. « Je ne vais te laisser gagner à ce jeu aussi facilement. Tu comprends ?» Parce que c’est un jeu maintenant. il n’a pas conscience que ce qui se passe risque de tous nous détruire. Je voudrais pouvoir me calmer mais à chaque mot qui sort de sa bouche, je me sens agressée et insultée: « Ce sont MES ENFANTS, je me suis battue pour eux et je continuerais à le faire s’il le faut. » le ton est monté d’un cran, moi qui voulait rester soft devant Alexander, il a réussi à me faire sortir de mes gangs. De nature, je suis plutôt calme, d’ailleurs tout mes proches pourront en témoigner mais dés qu’il s’agit de ma famille, je peux devenir dangereuse. C’est d’ailleurs à ce moment là que notre fils apparait sur le seuil de l’escalier son doudou à la main, des petites larmes ruisselles sur ses jouex. Depuis combien de temps est-il là? Assez surement pour comprendre que plus rien ne va entre papa et maman. « Tu devrais peut être t’en aller. Tu nous as causé assez de mal comme ça » Dis-je à mon futur ex-mari, d’un ton plus sec mais bourré de reproche.

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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyDim 14 Aoû 2016 - 23:18

Evidement Ida ne reste pas la sans rien faire ni sans rien dire. Normal, j'aimerais dire. Ce seraitm je l'avoue, assez grave qu'elle se laisse dire tout ca sans montrer aucune reaction. Mais ce qu'elle dit ne me plait absolument pas. Pas du tout meme. Ses paroles totalement infondees “Tu deconnes la, pas vrai? T'es pas serieuse ...” je secoue la tete “Tu insinues que je ne me suis PAS occupe de mes enfants pendant tout ce temps?” m'emportais-je en m'approchant de ma femme. Ex-femme. “Alors qu'est-ce que j'ai fait tous ce temps, hein/ qu'est-ce que je faisais quand Clara se reveillait en plein milieu de la nuit avec une crise? Qu'est-ce que j'ai fait lorsqu'elle etait sous couveuse? Et aussi, qui s'est qui s'occupait d'Alex? Qui s'est qui l'emmenait a ses seances de sport?” je ferme mes poings en grincant des dents “Tu peux dire ce que tu veux, mais jamais JAMAIS TU ENTENDS ? Jamais je n'accepterais que tu dises que je ne m'occupe PAS de mes enfants. Ok?” je m'approche d'avantage d'Ida, ne remarque meme pas que Myrddin est parti.

Elle reprend, disant que j'ai tout fait foirer et que j'ai perdu toute legitimite dans notre famille. Je pousse un lourd soupire en roulant des yeux “Tu veux donc faire ca? Tu veux vraiment qu'on ailles devant la justice pour qu'on te prouve que non, une femme n'a pas TOUS les droits avec les enfants”

Je soupire, croise les bras. Si ca continue, je vais deraper. Je suis a deux doigts de frapper la femme et je ne veux pas que ca aille jusque la. Je me retiens donc, laisse la pression redescendre. Mais elle a du mal. Encore plus lorsqu'Ida reprend la parole, appuyant sur le fait que ce sont SES enfants, qu'elle s'est battue pour eux et qu'elle continuera de le faire. “MAIS QU'EST-CE QUE TU CROIS QUE JE VAIS FAIRE MOI ?!” hurlais-je “Ce sont autant MES enfants que les tiens PUTAIN ! Tu n'as pas le PUTAIN DE DROIT de mes les enlever. ” je m'approche de nouveau de la jeune femme en decroisant les bras. “Si tu fais ca je vais devant la justice et je t'accuse de KIDNAPPING parce que c'est exactement ce que tu viens de faire !” salope ajoutais-je pour moi.

A ce meme moment j'appercois la silhouette d'Alex qui se trouve a l'entree de la porte. Doudou en main, il nous observe avec un air apeure sur le visage. Ida et moi nous calmons instantanement. Ida se dirige vers Alex et le prends dans ses bras avant de se tourner vers moi et me dire que je devrais y aller car j'ai cause assez de tort comme ca. Je me redresse et secoue la tete “s'il y a quelqu'un qui devrait s'en aller, c'est toi.” lui repondis-je sur le meme ton. Alex me regarde, le regard larmoyant, mais ne dit ni ne fait rien. Je lui offre un petit sourire qui se veut rassurant, mais bien evidement, rien n'est rassurant.

Ce sont les cris de Clara qui m'interpelle d'avantage. Je regarde vers l'escaliers et n'hesite pas une seconde de plus. Je passe a cote d'Ida et monte dans notre chambre ou se trouve Clara. Celle-ci est dans son lit a s'agiter et pleurer. Sans doute parce que nous l'avons reveillerm Ida et moi. “Eh, ma puce” soufflais-je en m/approchant d'elle. Me penchant en avant sur elle, je pose mon regard sur elle et lui offre un doux sourire. Elle rouvre les yeux, comme interpellee par ma voix, et se calme un peu. Encore plus lorsque j'entoure son petit corps de mes mains pour la soulever. Tendrement, je la prends dans mes bras et la berce en marchant un peu dans la chambre. Je lui parle avec douceur tout en lui caressant gentiment le dos et la nuque. Je sais que ca la calme, ca. Posant ma machoire contre sa petite tete, je ferme les yeux et soupire doucement. “Ma princesse” soufflais-je “Je t'aime. Tu m'as tellement manquer” Je tourne sur moi et rouvre les yeux, puis me fige.

Mon regard tombe sur Ida et je me demande un instant depuis combien de temps elle est la. Elle va m'ordonner de partir, de lacher ma fille. Mais je ne veux. “cinq minutes” dis-je sur un ton tres calme “Juste 5 minutes, avec elle. Seul. S'il te plait” la suppliais-je “Je vais dormir en bas cette nuit. On verra demain. Mais ce soir je ne vais pas pouvoir dormir autre part” je grimace un peu et m'asseois sur le lit “Laisses-moi juste 5 minutes avec Clara. C'est tout ce que je te demande maintenant” et oui, je suis bien evidement en position de demander quoique ce soit.
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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyLun 15 Aoû 2016 - 10:50

Qui s'y frotte, s'y pique.

You have to be at your strongest when you're feeling at your weakest.


Mon dieu donne moi la force de pouvoir le supporter. S’il continue, je ne suis pas sure de pouvoir garder mon calme très longtemps. Et me connaissant, ça peut virer en bain de sang. Je serre les dents pour ne pas crier encore plus. Croit-il vraiment pouvoir me gagner face à la justice? Et puis cette fâcheuse tendance à se victimiser alors que c’est par sa faute qu’on en est là. Le ton monte de plus en plus fort ce qui angoisse les enfants. Lorsque je vois Alex apparaitre dans la pièce, je viens le serrer contre moi. Clara se met à pleurer au même moment, je voudrais réagir mais Thomas me devance et monte dans la chambre pour la calmer. Je ne lui bloque pas le passage bien que je suis agacée par l’idée qu’il puisse approcher ma fille. En fait, je n’arrive plus à le voir comme le père de mes enfants mais plutôt comme un sale traitre qui pourrait leur faire du mal comme il m’en a fait. J’attrape Alexander par la main et on se dirige vers la cuisine. « Maman, papa et toi, vous ne vous aimez plus? » finit-il par demander, mettant fin à ces longues minutes de silence. Je me penche vers lui, lui caresse la tête. Je voudrais me montrer rassurante, le protégé mais je sais que mon fils n’est pas un idiot. J’attrape sa petite tête entre mes mains. Il est si petit, si innocent, il ne mérite pas de vivre ça. « Je continuerai à aimer ton papa toute la vie pour m’avoir donné deux beaux enfants. » lui dis-je pour le rassurer. Il voudrait continuer à poser des questions, mais je sais que le mieux c’est de lui dire toute la vérité : « Mais ton papa et moi ne sommes plus d’accord sur beaucoup de choses. Donc le mieux pour nous tous c’est que nous ne restions plus des amoureux… mais des amis. » mon explication est assez foireuse, j’en convient mais elle a le don de le faire réfléchir. Tandis que je lui serre un bol de céréales pour le gouter, il finit par demander : « Et moi? » J’ai l’impression que mon coeur rate un battement. « Et toi? On sera toujours là pour toi. Tu ne dois pas avoir peur… et puis tu sais. » Il me coupe la parole : « Et pourquoi papa a dit que c’était à toi de partir? » je pose le bol prêt de lui et de nouveau je lui caresse la tête, le serrant fort contre ma poitrine : « Papa était juste enervé, il veut que je restes. ». Il voudrait poser une autre question, mais cette fois ci je ne lui donne pas la possibilité. Moi même je suis incapable de réellement savoir ce qu’il adviendra. Je lui tend son bol. Mon petit loup a faim et pourtant il ne mange qu’une partie de ses céréales avant de se lever pour aller dans le salon. J’hésite à le rejoindre de suite et lorsque j’entend la télé s’allumer sur une chaine de dessin animé, je préfère le laisser. Ca l’occupera un moment.

Les pleurs de Clara ont fini par se dissiper. Je sais au fond que Thomas est un excellent papa mais pourtant je continue à le détester pour ce qu’il m’a fait. Lorsque je monte voir si tout se passe bien, il me supplie de le laisser quelques minutes en plus avec notre fille, je roule des yeux. A vrai dire, il n’est clairement pas en situation de demander quoique ce soit et le laisser avec elle, voudrait dire que je lui donne une légitimité. Pourtant je ne veux pas inquiéter Alex, qui ne mérite clairement pas ce qui se passe entre son père et moi. C’est d’ailleurs à ce même moment qu’il m’annonce qu’il restera dormir à la maison ce soir. C’est une blague. Je ne veux pas dormir dans la même maison que lui. Sa présence pollue mon environnement. Rien qu’à l’idée de devoir le supporter encore une nuit. Je finis pourtant par céder à sa demande : « Tu dormiras sur le canapé. » Dis-je froidement avant de m’éclipser. Je redescend voir Alex, il a l’air d’avoir oublié ce qui s’était passé, trop absorbé face à un épisode de bob l’éponge. En temps normal, je n’aime pas trop qu’il regarde ce dessin animé, je le trouve abrutissant, mais aujourd’hui je fais une exception.

Cinq minutes passe et Clara râle. Et bien que Thomas veuillent jouer les papas tout seul, il n’a pas de sein à lui donner et c’est l’heure du gouter pour notre fille. Je remonte donc, elle est dans ses bras, sans lui adresser la parole je lui tend les bras pour la lui prendre. Il me la donne, malgré lui certes. « Tu peux sortir. Je dois la nourrir. » lançais-je froidement. Hors de question de sortir mon sein devant lui. A mes yeux, il a tout perdu. Et je veux lui faire sentir que dans cette maison, il n’a plus sa place.

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Message(#)Qui s'y frotte, s'y pique ( Myrddin & Thomas)  EmptyMar 16 Aoû 2016 - 12:10

Je vois dans son regard qu’Ida n’est vraiment pas contente de me voir m’occuper de Clara. Mais elle n’a pas le choix. Qu’elle le veuille ou non, ces enfants nous les avons fais ENSEMBLME. C’est NOTRE sang, à tous les deux, qui coule dans leurs veines et ce sont les fruits de NOTRE union. Elle me dit simplement que je dormirais en bas, ce qui me semble logique. Ida allaite, c’est normal qu’elle ait besoin d’être proche de sa fille. Bien qu’elle soit froide dans son air et ses paroles, elle me laisse seul finalement. Et je profite pleinement de la proximité avec ma fille. Je la câline, la berce, l’embrasse, joue avec elle.

Pendant cinq minutes complètes, je retrouve cette complicité avec Clara. J’aime tellement ma fille que je serais capable de tout pour elle. C’est en gardant ma petite là, dans mes bras, en l’observant, que je me dis que peu importe ma vie, peu importe la voiture ou la maison, peu importe mes affaires personnel, je laisserais tout à Ida si elle le souhaite. Tout ce qui m’importe ce sont mes enfants. Et c’est juste pour eux que je me bâterais. Je ferais tout pour les voir le plus souvent possible. Et je pense qu’Alex en fera de même. La relation que j’entretien avec mon fils est particulières et rien ni personne, pas même sa mère, pourra se mettre entre nous.

Lorsque la porte s’ouvre à nouveau, je relève le regard. Ida s’approche de moi et me met à la porte, littéralement. Je ne dis rien, lui donne Clara, embrasse une dernière fois le front de ma fille puis attrape ma couverture et mon oreiller. Je suis un instant tenté de dire à Ida que Myrddin et moi avons fait l’amour dans ce lit, peut-être changera-t-elle d’avis. Mais je ne vais rien dire. Je passe à côté d’Ida et sort, silencieusement de la chambre. Je descends dans le salon où je vois mon fils assis sur le canapé. Je pose mes affaires à côté de lui et m’installe à mon tour. Je lui offre un sourire et regarde la télé.

Après quelques instants, Alex se décale et vient se blottir contre moi. Je le prends dans mes bras et le sert contre moi. « Tu vas partir d’ici ?» me demande-t-il finalement d’une petite voix. Je déglutis et soupire doucement « J’aimerais te dire non, mais … je ne veux pas te mentir mon chéri» je me tourne vers Alex et le regarde «maman et papa ne sont pas très d’accord sur beaucoup de chose. Le mieux pour nous c’est que nous nous séparons » Alex baisse le regard, les lèvres tremblantes «Je veux pas que tu partes moi …» mon cœur se brise un peu plus à chaque mots « Moi non plus mon chéri» je lui caresse les cheveux «Je t’aime Alex, tu le sais. Je ferais tout pour toi et ta soeur » je l’embrasse sur le front «je serais toujours là pour toi » il lève son regard sur moi «Vraiment … ?» me demande-t-il,incertain. «Vraiment » lui assurais-je « Et est-ce que j’ai déjà faillit une seule fois à ma parole, hm ?» je lui souris doucement. «Oui, il y a trois ans t’as dit que tu rentrerais le 30 janvier mais t’es rentré … » « … A temps pour ton anniversaire. Et avec une grosse surprise en plus» il me regarde, fronce les sourcils puis hoche la tête « C’est vrai… » « Et j’ai toujours tout essayer pour rentrer pour les fêtes. Et là ça fait 1 an et plusieurs mois que j’ai levé le pied pour vous. Ta mère, ta sœur et toi » je le reprends dans mes bras «Tu me fais confiance ? » lui demandais-je finalement. « oui» qu’ilm me répond sans aucune hésitation.

Je souris simplement et, s’est, en silence, que je regarde les dessins animé avec lui. Et il reste avec moi. Il insiste et tient même tête à sa mère. Au final, il ne me quitte qu’à 19h30, l’heure pour lui d’aller se coucher. Je prends mon déjeuné seul, puis m’installe confortablement sur le canapé. J’envoie quelques sms à Myrddin encore pour lui expliquer rapidement la situation. Le sommeil ? Lui n’arrive que lorsqu’au beau milieu de la nuit, Alexander descends discrètement les escaliers pour venir se glisser sous ma couverture. Blottit là, contre mon fils, je parviens à fermer les yeux et à dormir sereinement. Demain est un autre jour. Je vais passer quelques coups de fils pour voir qui peut m’héberger. James sans doute, Ezra peut-être, Jay a promis d’être là pour ma fille et moi. Et Scott. Lui n’hésiteras pas. Au moins ça me laissera le temps de me retourner et de trouver une solution qui ne sera pas que temporaire.
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