Elle ne sait pas quoi dire de plus. Forcément, si ses fans allaient être un problème, il aurait fallu en parler avant. Pour Cora, sa notoriété est ce qui la motive tant à agir, parce qu’elle sait qu’elle n’aura pas de mal à toucher du public, c’est pourquoi elle ne pense pas que ça soit une mauvaise chose. De plus, les fans complètement psychopathes, ça existe plus dans les films que dans la réalité. Mais bon, elle espère avoir tout d’même réussi à rassurer Célia sur ce point. Maintenant, tout se passe sur les réseaux sociaux de toute manière. « Bien sûr. Dès qu'on aura filmé quelque chose, je te montrerai ce que ça donne. » « ça marche ! » dit-elle avant de prendre une notre supplémentaire dans son classeur. Les choses avancent à bon rythme, ce qui tranquillise Cora, de plus d’en parler avec Célia la rassure tout autant sur le fait qu’elle puisse bien faire les choses. Elle ne s’inquiète pas, parce que pour l’instant, tout est sous contrôle. « Je pense que ce sera réglé d'ici là. Ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup de travaux à faire. Tout a déjà bien été rénové. Il suffit simplement de mettre quelques commodités. » Elle acquiesce. Au pire, elle verra avec le responsable des travaux pour le prix de tout ça. Même si maintenant qu’elle a vient de voir les locaux refait, elle a une idée précise de ce qu’il va y avoir à faire encore. Elle veut juste que lorsqu’on fera la recherche de gardien, que l’offre soit vraiment honnête. « Tu penses aussi qu'il serait judicieux de mettre en place un merchandising ? » ajoute t-alors Célia, ce qui interpelle Cora. « Tout dépend de ce que tu entend par merchandising. » Oui, parce que y’a le merchandising au nom du refuge, et les produits qu’elles peuvent proposer aux adoptants pour installer et s’occuper de leur compagnons. « Je pense que l’on pourrait démarcher des marques pour être fourni en matériel à proposer aux adoptants, par exemple des paniers, colliers, tout ce que l’on peut trouver dans une animalerie, ce serait intéressant et ça nous ferait des ventes. Mais à ce stade, faire des produits au nom du refuge, c’est un peu tôt. On pourrait avoir du stock sur les bras pendant longtemps et une part de l’argent qu’on mettrait dedans serait mieux à couvrir les imprévus si jamais. » Du moins, c’est son opinion. C’est vrai que tout l’aventure est excitante mais, il y’a beaucoup de chose à prévoir et elles ne peuvent pas faire trop vite ce qu’elles souhaitent. Dans le fond, l’idée est bonne mais la réputation de l’établissement est encore à faire. L’arrivée de la bénévole met fin aux discussions d’affaires des jeunes femmes. En même temps, en observant sa liste de sujet, tout devait avoir été abordé. Elle suit leur discussion silencieusement, sans rien ajouter à leur récit. Après tout, elle n’était pas là et les écouter semble la chose à faire. « Une famille est intéressée. Mais elle est en plein déménagement. Donc si ça doit se faire, il faudra attendre un peu. » annonce Célia avant que Coran e se risque à prendre la parole pour s’assurer qu’elles ont terminé de traiter toutes les questions à l’ordre du jour avant de commencer à apprendre plus sur Kara. « Il me semble oui. L'heure a été plus productive que je ne le croyais. » « Bien ! » annonce alors Cora en refermant son classeur et en le posant à côté d’elle, enfin c’était le moment de se détendre un peu. « Donc pour les photos, il faudra que vous me disiez quand est-ce que vous voulez faire ça et aussi si vous avez des exigences particulières. Des choses sur lesquels je dois me concentrer plus que d'autre ? » demande alors Kara, attirant ainsi l’attention de l’actrice. Elle pose un regard sur Célia, sans trop savoir quoi répondre. Non, elle ne doit pas avoir d’exigence pour les photos, elles sont là pour être utile plus que pour être artistique. « Avec Célia, on avait parlé de prendre en photo chaque pensionnaire, pour ensuite lui consacré une page sur internet, en racontant son histoire. » « Oui, je pense que c’est possible mais il faudrait que tous les pensionnaires ait une histoire à raconter, et essayer de ne pas trop tirer la corde sensible sur les uns plutôt que sur les autres. Ça peut s’avérer compliqué. Mais est-ce que tu serais prête également à gérer les pages du refuge sur les réseaux sociaux ? Facebook, twitter, instagram ? »
La jeune femme avait posé son regard sur l'actrice qui avait sorti une énième feuille de son classeur. Avant de travailler ensemble, l'antiquaire ne savait que très peu de choses sur l'actrice. Elle ne lisait pas la presse, mais elle écoutait parfois la radio. Alors elle avait plus ou moins suivi la carrière de celle-ci, sans même le vouloir. Mais Célia se disait que l'actrice et l'amie étaient deux personnes bien différentes. Elle ne s'était pas imaginée que Cora était du genre pointilleuse et organisée. Mais elle appréciait beaucoup ces qualités. Au moins, elles s'accordaient à merveille dans le travail qu'il y avait à faire pour la Fondation. Et au final, elles tombaient toujours d'accord. Alors pour l'antiquaire c'était le principal. Cela aurait été dommage de faire ça comme bénévole et que ce travail au sein du refuge ressemble à une dictature. Cela aurait ôté tout le charme des lieux. Mais non. Les deux jeunes femmes prenaient les décisions de concert et surtout, elles pouvaient avoir deux vues différentes des situations, ce qui les aidait bien des fois. Comme aujourd'hui quand Célia parlait de la notoriété de Cora. D'accord, cette dernière était la mieux placée pour la rassurer sur certains fans qui pourraient être trop envahissants. Après l'ancien médecin avait accepté les bons et mauvais côtés de la célébrité de Cora quand celle-ci lui avait parlé de travailler ensemble. Célia prit une gorgée de son thé alors qu'elle reportait son attention sur son associé. Elle lui avait parlé de merchandising. « Je pensais à des paniers, des coussins, et tout ce qu'il faut pour accueillir un animal, estampillés du logo de la Fondation. Cela pourrait financer d'autres actions. Je ne pense pas que ce soit utile d'en faire mille, mais déjà une bonne dizaine ce serait bien. J'ai parlé avec des représentants d'autres refuges et de défenses animales et elles fonctionnent toutes sur ce système. » Célia était quelqu'un qui faisait très attention à l'éthique. Elle se savait incapable de donner sa « confiance » à une marque sans en savoir plus sur cette dernière et ce qu'elle faisait pour les animaux mais aussi son impact sur l'environnement. « Il faut qu'on puisse avoir une identité propre sans se reposer sur une autre marque ou des lobbies qui ne correspondent pas du tout ou trop peu à notre conception de la prise en charge des animaux. » L'antiquaire savait qu'il y avait des tas de marques «animalières » qui n'avaient que très peu de considération pour la cause animale au final. Puis Kara lui parla de Mino. C'était le seul bébé qu'il restait de la portée. Célia ne doutait pas qu'il allait trouvé une famille même si cela allait prendre peut-être un peu plus de temps. La photographe parlait ensuite des clichés que Célia avait proposé de faire. « Nous allons simplement faire un topo de l'animal avant son arrivée ici et rien d'autres, mis à part les qualités qu'il possède et si oui ou non, il peut cohabiter avec d'autres animaux ou des enfants. Je crois que c'est surtout ça que les gens attendent de savoir. Après, c'est quand ils rencontrent ces petits trésors qu'ils découvrent s'ils sont fais les uns pour les autres. » En tout cas, elle l'espérait. Célia espérait depuis le début que la fondation n'allait pas seulement être une dernière maison, mais que beaucoup d'animaux allaient retrouver un foyer grâce à lui.
J’écoutais les paroles des deux jeunes femmes. C’était important qu’elles me disent ce qu’elles voulaient vraiment. Je voulais que mon travail colle avec ce dont elles avaient envie pour le refuge. Les photos seraient le reflet de leur travail. Il était aussi important de prendre des photos des pensionnaires, de les mettre en valeur. Cela permettait de donner un aperçu. Mais il était évidemment primordiale que les adoptants viennent rencontrer les animaux. On adopte pas un chien ou un chat, comme un achète un paquet de pâtes. Il faut que le feeling passe et qu’ils se choisissent. L’adoption n'était pas un acte à prendre à la légère et il fallait que les gens ont soit conscients. Les animaux qui se trouvaient au refuge en avaient déjà vu de toutes les couleurs. Ils avaient besoin d’un foyer stable et aimant. Mais j’étais certaine que les filles seraient vigilantes. Elles savaient ce qu’elles faisaient et elles avaient travaillé très dur pour créer cet endroit. Célia m’avait raconté les débuts du refuge, comment cette idée était née, comment elles en étaient venus à s’associer. Je posais mes prunelles bleues sur Cora, qui venait de s’adresser à moi.
“ Ça ne me pose pas de problème. Je peux gérer toute la partie réseaux sociaux aussi. Et d’accord, on mettra simplement un petit topo et les informations importantes. Inutile d’en faire trop, vous avez raison. L’essentiel, c’est de faire connaître les pensionnaires afin que les gens sachent qu’ils attendent une famille. ”
Je leur adressais un léger sourire.. J’étais contente de prendre part à cette association, surtout d’aider des animaux malheureux à trouver une bonne famille. C’était le principal. Ils méritaient tous de trouver un bon foyer et d’être couverts d’amour. Je crois que si je pouvais, j’adopterais tous ceux qui étaient sur mon chemin. Mais c’était impossible. Kael et moi vivions en appartement et on avait des boulots très prenant. J’avais craqué devant la jolie bouille de Stella. La minette avait besoin de moi et Célia m’avait demandé si je pouvais emmener un chaton. J’avais participé à son sauvetage. Aujourd’hui, la minette coulait des jours heureux chez nous. Elle ne manquait de rien du tout. Je m’y étais attachée si vite, tout comme Kael d’ailleurs. Stella faisait désormais parti de notre famille. J’espérais que d’autres auraient sa chance, mais j’en étais convaincue. En tout cas, Célia et Cora feraient tout pour et je comptais bien les aider.
« Je pensais à des paniers, des coussins, et tout ce qu'il faut pour accueillir un animal, estampillés du logo de la Fondation. Cela pourrait financer d'autres actions. Je ne pense pas que ce soit utile d'en faire mille, mais déjà une bonne dizaine ce serait bien. J'ai parlé avec des représentants d'autres refuges et de défenses animales et elles fonctionnent toutes sur ce système. » La question du merchandising semblait sérieuse aux yeux de Cora. Certes, c’était une bonne idée mais, elle devait faire avec les comptes du refuge. « Il faut qu'on puisse avoir une identité propre sans se reposer sur une autre marque ou des lobbies qui ne correspondent pas du tout ou trop peu à notre conception de la prise en charge des animaux. » Elle comprend le point de vue de Célia, néanmoins elle reste interdite un moment pour mieux réfléchir à la situation. Le truc, c’est que de développer des partenariats avec des marques leur permettrait d’avoir des revenus peut-être plus important. Certes, c’est moins éthique ( et encore, elle part du principe qu’on ne commercialise pas des produits pour animaux si on en a pas la passion ) mais c’est peut-être ce qu’il vaut mieux pour la comptabilité. Elle passe une main dans ses cheveux, cherchant à peser le pour et le contre sur ces deux options. « D’accord. Je suppose que pour des coussins, des paniers, ce genre de choses qui peuvent être fait avec notre logo, on peut le faire. Seulement, la production a un coût et nous avons des comptes. Je te propose d’attendre au moins quelques semaines pour que l’on évalue une demande parce qu’on ne peut pas commander juste une dizaine de ces articles, parce que le coût pour nous serait important, bon rien qu’on ne puisse pas assumer, je te rassure, mais il le serait encore plus à la revente et ça n’est pas dans notre intérêt. » explique t’elle avant d’ajouter « En revanche, pour revenir sur les marques, nous aurons besoins de partenariats avec certaines d’entre elles pour d’autres produits, comme par exemple tout ce qui touche aux soins vétérinaires, mais aussi à l’alimentation et l’hygiène. C’est quelque chose sur lequel on devrait travailler déjà, voir avec qui on veut établir un partenariat. » Elle prend déjà en note dans son agenda de commencer à démarcher des commerciaux pour établir une convention. Qui aurait cru qu’il faudrait penser à autant de chose en fondant un refuge ? Quelque fois, c’est excitant qu’elle pense à l’aventure, d’autres, c’est plus effrayant. Mais la conversation autour de la gestion du refuge change dès que la bénévole dont Célia lui a parlé plus tôt arrive dans la pièce. Après une conversation un peu détendue, Cora en vient à se renseigner sur la jeune femme et son engagement envers le refuge. Le sujet du site web fut abordé, bien sûr, Cora qui prend très à cœur la communication n’hésite pas à en savoir plus sur le sujet et les capacités de la jeune photographe. « Nous allons simplement faire un topo de l'animal avant son arrivée ici et rien d'autres, mis à part les qualités qu'il possède et si oui ou non, il peut cohabiter avec d'autres animaux ou des enfants. Je crois que c'est surtout ça que les gens attendent de savoir. Après, c'est quand ils rencontrent ces petits trésors qu'ils découvrent s'ils sont fais les uns pour les autres. » intervient alors Célia avant que Kara ne prenne la parole à son tour. « Ça ne me pose pas de problème. Je peux gérer toute la partie réseaux sociaux aussi. Et d’accord, on mettra simplement un petit topo et les informations importantes. Inutile d’en faire trop, vous avez raison. L’essentiel, c’est de faire connaître les pensionnaires afin que les gens sachent qu’ils attendent une famille. » « Voilà, je préfère que l’on reste dans le pratique. Bien sûr, c’est important d’avoir une bonne présence sur les réseaux sociaux, le refuge est nouveau donc on en aura besoin comme tremplin et les gens s’en servent de plus en plus pour le bouche à oreille. Mais je préfère que le contenu reste essentiel. » Une sonnerie. Son téléphone à elle. Elle lève le doigts signe qu'un texto a suscité son attention et doit recevoir une réponse rapide. Elle reprend peu après; « Je suis désolée de partir précipitemment, j'ai une urgence à gérer. Kara, c'était un plaisir. Célia, on se tient au courant. » Elle attrape rapidement son sac et sa veste et file jusqu'à sa voiture.