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 the moment of truth in your lies (lexis)

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Message(#)the moment of truth in your lies (lexis) EmptyMar 2 Aoû 2016 - 0:51


lexis & tommy
the moment of truth in your lies

And you can't fight the tears that ain't coming, or the moment of truth in your lies. When everything feels like the movies, yeah you bleed just to know you're alive. And I don't want the world to see me 'cause I don't think that they'd understand, when everything's made to be broken I just want you to know who I am. ☆☆☆



Tommy avait presque oublié l'effet que cela pouvait faire, s'octroyer quelques heures rien qu'à lui sans qu'il ne soit forcément question de son travail ou de se faire un peu d'argent supplémentaire. Avec une petite pointe de culpabilité malgré tout, puisque c'était donc du temps qu'il pourrait tout aussi bien essayer de passer avec sa fille, mais face à leurs relations un peu compliquées de ces dernières semaines il avait préféré ne pas arguer lorsque ses parents avaient proposé de l'emmener au zoo. En vérité ils avaient proposé qu'ils y aillent tous ensemble, mais pour le brun l'idée de passer toute une après-midi coincé entre sa fille et ses reproches faciles, et ses deux parents, relevait pratiquement du cauchemar. La discussion finirait forcément par dériver sur un sujet qui les opposait tous les trois, et l'après-midi se retrouveraient gâchée par leurs disputes incessantes, dont Tommy serait assurément, aux yeux de Moïra, le seul et unique responsable. Ayant par hasard renoué avec un vieux pote de lycée lorsque tous les deux étaient tombés l'un sur l'autre au McTavish, Tommy avait accepté de le rejoindre le lendemain au festival de la Gay Pride. Avant qu'il ne quitte Brisbane il y a dix ans, c'était un événement auquel Tommy assistait toujours avec le plaisir intéressé d'y trouver une occasion de faire la fête, de boire un coup et de passer un bon moment ; Mais comme chaque chose qui croisait à nouveau son chemin depuis son retour il se doutait que cela aurait changé, qu'il n'y retrouverait pas forcément la saveur de ses souvenirs, et que peut-être même il maugréerait comme un petit vieux en marmonnant que c'était mieux avant.

Seize heures devant la grande tente, c'était ce qui avait été convenu, et malgré sa tendance habituelle au retard Tommy était là pratiquement à l'heure … Seize heures quinze ce n'était pas véritablement un retard, selon lui. Patientant d'abord avec calme il observait autour de lui, avait jeté un œil intrigué au programme des jours à venir placardé sur d'immenses affiches colorées, et commencé à faire les cents pas d'une extrémité de la tente à l'autre. A la demi il avait envoyé un message à son pote pour lui demander s'il était tombé dans une faille spatio-temporelle et avait attendu dix bonnes minutes supplémentaires une réponse qui n'était jamais venue. Un peu agacé, il avait attendu seize heures quarante-cinq avant de finalement lever les yeux au ciel et pénétrer dans la tente sans plus aucune attention d'attendre qui que ce soit. Au pire des cas il ferait un tour de cinq minutes et repartirait … Peut-être qu'il pourrait rejoindre ses parents à la sortie du zoo ? Moïra aurait vu tellement d'animaux qu'elle monopoliserait la conversation, empêchant ainsi le reste des Warren de se crêper le chignon. Attiré par l'odeur de sucre qui se dégageait d'un stand il avait succombé à l'appel de la barbe à papa et en avait demandé une rose et bleue, qu'une nana aux cheveux violets s'était empressée de lui faire avant de lui tendre avec un immense sourire que Tommy s'était forcé à lui rendre. Forcé parce qu'intérieurement la seule chose qui lui faisait envie actuellement c'était de noyer celui qui lui avait posé un lapin.

Sa barbe à papa à la main il avait continué son petit bout de chemin sous la tente et s'était arrêté devant une estrade où des volontaires tentaient de rattraper une pomme avec leurs dents dans un bac à eau, à l'issue de quoi on leur offrait des babioles en plastique ou des coupons de réduction suivant leur degré de réussite. S'apprêtant à reprendre sa marche pour aller observer ce qui se tramait plus loin, Tommy s'était immobilisé en sentant quelque chose se refermer autour de son poignet et s'était retrouvé nez à nez avec un homme dont la perruque bleue et le maquillage outrancier juraient avec le son grave de sa voix. « A vous de visiter tous les stands pour retrouver la clef ! » s'était-il exclamé d'un ton enjoué, tandis qu'à l'autre bout de la paire de menottes se balançait – façon de parler – une blonde à l'air passablement perdue. La surprise de Tommy pourtant n'était que moyenne ; La blague était courante ici, chaque année de pauvres bougres y avaient droit de manière aléatoire, et le brun se souvenait encore avec amusement (et une pointe de jalousie qui n'avait pu lieu d'être) l'année où sa copine de l'époque s'était retrouvée attachée à un autre et avait du déambuler avec lui pendant une bonne heure avant de s'en libérer. « Eh bien, hem … enchanté ? » A première vue il le semblait en tout cas plus qu'elle, mais sans mauvaise volonté et parce qu'il n'avait de toute manière pas mis la main sur les personnes qu'il était venu voir en premier lieu, la chose l'amusait plus qu'elle ne l'agaçait. Pour l'instant. « Ce n'est pas un traquenard, si ça vous fait peur, c'est … disons une sorte de tradition. Enfin, vous le saviez peut-être déjà ? » Auquel cas l'air pas franchement convaincu qu'elle arborait venait simplement du fait que la tête de Tommy ne lui revenait pas et qu'elle aurait préféré être attachée à quelqu'un d'autre. « Tommy. » s'était-il d'ailleurs présenté pour tenter de briser la glace. « Je ne te – on peut se tutoyer ? – sers pas la main, je crois qu'on a déjà dépassé ce stade. » Désignant la menotte qui les liait l'un à l'autre il avait affiché un sourire gentiment narquois. Quitte à devoir chercher ensemble la solution à leur problème, autant en profiter pour savoir un minimum à qui ils avaient affaire.


Dernière édition par Tommy Warren le Jeu 25 Aoû 2016 - 20:27, édité 1 fois
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Message(#)the moment of truth in your lies (lexis) EmptyDim 14 Aoû 2016 - 20:03

Brisbane s’agite grâce à la Gay Pride et si l’excitation s’empare de la ville durant la durée des festivités, celle-ci n’atteint pas Lexis. Il est vrai qu’elle n’est pas la première à faire la fête et ce n’est pas elle que l’on verra enflammer la piste de danse avec plusieurs milligrammes d’alcool dans le sang, pour autant elle n’est jamais réticente à l’idée de se changer les idées. Ainsi, la Gay Pride semble être l’événement adéquat pour cette option, pourtant la blonde est bien moins enjouée que certains voisins à l’idée d’aller parader sur un char ou prendre part à des activités toutes plus loufoques les unes que les autres. Mais qu’on ne s’y trompe pas ; il ne s’agit pas d’un désintérêt de la part d’Alexis, simplement d’un manque de connaissance sur un tel événement. Au risque de passer pour une inculte, le fait est qu’elle n’a jamais pris part à la moindre Gay Pride avant celle qu’elle s’apprête à rejoindre. Avant cette année, la jeune femme avait d’autres préoccupations suffisamment importantes pour qu’elle ne songe pas à se rendre à la fête et qu’à vrai dire elle ne se souvienne pas même de son déroulement malgré le fait que ce soit un sujet de conversation sur toutes les lèvres durant plusieurs jours, si ce n’est pas plusieurs semaines. Mais son manque de connaissance pour ce genre de festivités vient surtout du fait que dans son pays, l’amour pour tous ne se célèbre pas – du moins pas officiellement. Dans son quartier, cette hypothèse n’était même pas envisageable, une fille devait être capable de faire tomber les hommes comme des mouches tandis qu’un homme devait être en mesure de collectionner ces mêmes demoiselles, il était hors de question que l’équation soit modifiée. Elle n’est pourtant pas totalement ignorante, elle a eu parfois entendu parler de cet événement quand ses rêves d’Europe revenaient sur le tapis au détour d’une conversation et que sa mère, aussi aimée par Lexis soit-elle, estimait qu’ils étaient tous fous là-bas, à parader comme des dindes en petite tenue et à s’afficher sans la moindre honte. Et si gamine Lexis buvait les paroles de sa mère sans se poser de questions, elle s’est détachée à l’adolescence de la culture dont elle avait été bercée une partie de sa vie, pour s’ouvrir à de nouveaux horizons. Elle ne s’est pourtant jamais opposée à sa mère quant à leurs idées divergentes, le conflit lui provoquant des sueurs froides elle a toujours préféré éviter le sujet ou rapidement détourner celui-ci. Ainsi, si sa mère percevait l’amour envers une personne du même sexe comme quelque chose qui ne mérite pas d’être célébré, Lexis fut rapidement d’un autre avis. Parce qu’à la différence de ses proches, elle a appris à considérer les êtres humains dans leur globalité et non pas au travers d’une étiquette estampillée d’une couleur de peau, d’une orientation sexuelle, d’un statut social ou, pire, du rôle qu’est le leur dans la société. Malgré tout, elle n’a jamais jugé utile d’apporter son soutien à cette cause, pas parce qu’elle ne le souhaite pas, mais parce qu’auparavant il était préférable qu’elle garde ses opinions pour elle-même, et aujourd’hui parce que Lexis est incapable de s’investir correctement dans quoi que ce soit et qu’elle n’est pas de ceux qui élèvent la voix pour défendre leurs idées, bien au contraire. La blonde pense donc être une bien mauvaise représentante de la génération d’aujourd’hui, pourtant toujours à même de défendre les causes qui lui tiennent à cœur, ainsi elle se sent peu légitime de se rendre aux festivités d’aujourd’hui, de se tenir aux côtés de personnes qu’elle admire silencieusement pour mettre tant d’énergie dans un combat qui devrait être l’affaire de tous, alors même qu’elle est de ceux qui veulent l’égalité dans tous les domaines mais qui ne se bougent pas pour l’obtenir et qui n’osent pas même l’évoquer. Une séquelle de son passé qui lui a jusqu’ici toujours montré qu’elle n’était qu’un joli physique dénué d’intelligence et d’opinions, idée qu’elle a finalement accepté avec une facilité presque déconcertante.  

Et pourtant, c’est avec l’objectif de se faire sa propre opinion sur cette célébration que la jeune femme décide de prendre part aux festivités. Car malgré tout, les paroles de sa mère, de ses amis et de Timur résonnent encore dans son esprit, des paroles négatives qu’elle est bien décidée à effacer. Elle ne pourra peut-être jamais leur dire de vive voix que ce qu’elle a vu de ses propos yeux n’a rien avoir avec leurs idées préconçues et fermées, il n’empêche qu’elle prend à cœur de goûter à cette culture dont elle a toujours rêvé et qui est si éloignée de celle dans laquelle elle a bercé la majeure partie de sa vie. Et lorsqu’elle arrive enfin sur les lieux, c’est un festival de nouveautés qui s’offre à elle. Elle a déjà vu des personnes qu’on peut qualifier d’exubérantes dans les rues de Brisbane, mais rien de comparable à ce qu’elle voit aujourd’hui. Ses prunelles en prennent plein la vue par le biais de toutes ces couleurs, tenues, sourires, danses qu’elle dévore des yeux, silencieusement, alors qu’elle dénote dans le décor, avec sa timidité, sa tenue sombre et ses lèvres qui résistent encore à l’envie de sourire. Mais elle observe, Lexis et elle découvre avec les yeux d’une gosse le jour de Noël. Et elle qui reconnaît volontiers ne pas être des plus amusantes et se montrer plutôt réticente à l’idée de faire la fête, elle aime cette ambiance. Parce que ça fait du bien de voir que les gens peuvent vivre en harmonie le temps d’une journée, de voir cet amour et cette joie de vivre quand tant d’horreurs se passent le reste de l’année. De faire une pause, de vivre le moment présent. Et ça lui fait du bien à elle de voir ces gens qui s’amusent, qui s’en donnent à cœur joie et qui se soucient peu du reste. Elle ne sort pas beaucoup, elle ne va pas probablement pas danser comme eux, mais ne pas être enfermée à la maison lui fait le plus grand bien. Elle ne se nourrit pas de son bonheur, mais de celui des autres, et il y en a bien assez pour qu’elle soit rassasiée pour la journée.

Mais cette belle journée pourrait bien connaître un assombrissement conséquent lorsque, présente sous la grande tente pour assister aux divers spectacles proposés ce jour-là, elle n’entend pas la voix (masquée par le brouhaha alentour) de l’homme qui s’adresse à elle et un inconnu – c’est ce qu’elle croit sur le moment – avant qu’elle ne sente sa main prisonnière et que son regard ne se glisse d’abord sur la menotte entravant son poignet au détriment de celui partageant son sort. Par réflexe, elle agite vivement son bras dans l’espoir qu’il ne s’agit que d’un plastique peu résistant, mais elle reste toujours bien accrochée à quelqu’un. Ce n’est pas le fait d’être piégée qui l’agace, mais elle ne connaît que trop bien la sensation de menottes l’entravant pour apprécier à nouveau celle-ci, bien que ce soit dans le cadre d’un jeu. Et de manière générale, elle n’aime pas se sentir prisonnière, l’ayant déjà bien suffisamment été par le passé. Elle finit toutefois par relever les yeux sur le malheureux qui partage son sort, un visage vaguement familier pour elle qui occupe parfois un siège au bar McTavish, bien même si sa présence passe généralement inaperçue et que le barman ne doit probablement pas l’identifier comme une cliente, ce que ses propos ne tardent pas à confirmer. « Hm, oui, je suppose. » Elle ne dit pas cela dans le but d’être désagréable, simplement la situation lui déplaît fortement et elle ne parvient pas à s’en cacher. Alexis finit toutefois par être légèrement rassurée lorsque le jeune homme lui explique qu’il ne s’agit pas d’un piège, mais d’une sorte de tradition. Toujours méfiante mais plus détendue malgré tout, elle pousse un léger soupir de soulagement. « Non, je l’ignorais. » Reprenant toutefois rapidement la parole pour ne pas passer pour une ignorante et prenant soin de masquer son accent au mieux, elle ajoute « je ne suis pas vraiment familière avec cet événement, c’est ma première gay pride. » Ce qui explique qu’elle ne soit pas à l’aise, mais qui ne justifie pas son empressement à se libérer de cette emprise imposée. Cherchant du regard un indice, elle abandonne – façon de parler, puisqu’elle ne peut s’en séparer – le jeune homme tout en agitant encore une fois son bras dans l’espoir que la chaîne cède. Reportant toutefois son attention sur le dénommé Tommy, elle tente de se montrer moins désagréable. « Alexis. Enfin, Lexis. Comme tu préfères. » Confirmant ainsi qu’ils ont effectivement dépassé « ce stade », elle se permet à se tour de le tutoyer, tout en esquissant un fin sourire à sa réflexion. « Et donc, je n’ai pas vraiment saisi le principe, qu’est-ce qu’on est supposé faire maintenant pour se libérer ? » Elle demande impatiente, avec de se corriger rapidement. « Pas que je subisse la situation, mais j’aime être libre de mes mouvements. » En réalité, elle subit légèrement la situation, mais ce n’est pas de la faute du jeune homme, simplement la sienne et son empressement à regagner le droit de bouger sa main comme elle l’entend et de s’éloigner de plus de quelques pas si cela lui chante. « Il y en a beaucoup, des traditions du genre ? Que je me prépare à l’idée qu’elles me tombent dessus, tu vois. » Conclut-elle finalement avec un léger sourire, daignant accorder son intérêt au jeune homme plutôt qu’aux alentours à la recherche de la clé, comme si celle-ci va lui apparaître miraculeusement.
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Message(#)the moment of truth in your lies (lexis) EmptyMer 17 Aoû 2016 - 19:08

Bien que cela paraisse difficile à croire du point de vue de certaines personnes, à commencer par les autres Warren, Tommy s'était quelque peu assagi au cours de cette dernière décennie. Pas dans ses mauvaises décisions, à l'évidence, mais au moins dans ses fréquentations et surtout dans sa manière de se divertir. Car si dix ou douze ans en arrière le brun n'aurait manqué cet événement annuel - ainsi que l'alcool et les rencontres qui pouvaient aller avec - sous aucun prétexte, cette fois-ci il s'était un peu fait prier, ne se décidant à aller y faire un tour uniquement parce qu'il s'agissait d'un prétexte au fait de revoir une vieille connaissance. Une vieille connaissance à la notion de ponctualité devenue un peu défaillante avec les années, à l'évidence. Il était devenu un peu casanier avec les années, avait appris à se contenter du style de vie et des activités à la hauteur d'une bourgade comme Kenora, où deux bars se faisaient la guerre au client depuis des décennies, où la patronne de la station service appelait les clients par leur prénom et leur demandait des nouvelle de leur femme, de leur père ou de leurs enfants en mâchouillant ses éternels bâtons de réglisse, et où le poker du jeudi soir avec ses collègues de la scierie était devenu LE rendez-vous de la semaine. Elle était loin, cette époque. Mais le tumulte de Brisbane, lui, continuait toujours de donner à Tommy un peu le tournis, comme si inconsciemment son esprit refusait de retrouver définitivement ses marques dans cette ville que tout son être voulait quitter.

Le tourni il l'avait donc un peu ici, au milieu du bruit et de l'agitation, le paradoxe de son esprit hésitant entre renier en bloc cette jungle urbaine et retrouver les vieilles marques que son esprit adolescent avait gardé tatouées dans un coin. Comme cette tradition - pourtant potache - dont le souvenir gardait un petit goût d'amertume, et qui venait maintenant de le lier à une blonde dont l'air circonspect traduisait une capacité encore plus moindre que celle de Tommy à tenter de se fondre dans le décor. « Hm, oui, je suppose. » Réalisant que, bien qu'il n'ait rien demandé, Tommy allait devoir tenter de convertir une réfractaire, il avait utilisé son plus agréable sourire pour faire valoir le côté purement divertissant de la blague dont il venait d'être victimes. « Non, je l'ignorais. Je ne suis pas vraiment familière avec cet événement, c’est ma première gay pride. » D'où cet air hésitant, peut-être, mais qui malheureusement pour elle conférait à Tommy l'impression qu'il se devait donc de se transformer en parfait guide, y voyant là une manière de rentabiliser le fait de s'être déplacé seulement pour se faire poser un lapin. « Pas familière avec la gay pride, ou pas familière avec Brisbane tout court ? C'est important, j'ai besoin de savoir quel type de guide touristique je vais devoir devenir pour l'heure à venir ... » Le sourire qu'il affichait se voulait franc. Il voyait un peu large ceci dit, il ne leur faudrait probablement pas une heure entière pour être libérés l'un de l'autre ... sauf si leur duo se révélait affreusement peu efficace.

Visiblement moins encline que lui à accepter leur nouvelle situation, la blonde avait agité son bras, comme pour signifier qu'elle préfèrerait être ailleurs. Mais jamais du genre à se formaliser pour si peu face aux inconnus - et surtout aux inconnuEs - le barbu avait tant bien que mal tenté de montrer patte blanche, en commençant par se présenter « Alexis. Enfin, Lexis. Comme tu préfères. » Ce serait donc Lexis, pour la même raison qu'il préférait Tommy à Thomas. « Et donc, je n’ai pas vraiment saisi le principe, qu’est-ce qu’on est supposé faire maintenant pour se libérer ? Pas que je subisse la situation, mais j’aime être libre de mes mouvements. » Elle avait cette manière de changer de ton et d'attitude d'une phrase à l'autre qui lui donnait l'air d'un chat jouant à l'équilibriste au bord d'une baignoire ; Curieux d'observait ce qui se tramait du côté de son reflet, mais bien trop trouillard de finir trempé. « Et moi qui pensais qu'être attachée à mon bras était le rêve de toutes les femmes. » avait-il alors déclamé d'un air faussement désolé, avec le soupir théâtral de rigueur, avant de reprendre « Deux options : la première c'est qu'on tombe follement amoureux dans les minutes à venir, et que subjugués par tant d'amour on fasse le voeu de ne jamais plus être séparés et donc de ne plus nous soucier de ces menottes qui n'ont fait que nous mettre sur la route l'un de l'autre ... » Il avait marqué une pause, comme par besoin d'un faux suspens après sa bêtise, mais sans abuser trop longtemps de peur d'user la patience de la jeune femme « Mais comme j'ai le sentiment que ça n'a pas l'air d'être ton option favorite il y en a une deuxième : on trouve le stand à qui notre petit malin a laissé la clef et voilà, tu pourras retrouver ta liberté. » Une option qui, assurément, la motiverait un peu plus que la précédente, à moins qu'elle ne soit pas aussi dépourvue d'humour qu'elle n'en avait l'air au premier abord. « Suffit de réfléchir méthodiquement, le but c'est de nous faire visiter le plus de stands possibles dans l'espoir qu'on mette la main au porte-monnaie au moins une fois ou deux ... donc, le plus logique serait de commencer par les stands qui semblent les moins intéressants. Élémentaire ma chère. » Bonne ou mauvaise nouvelle pour elle, Lexis avait assurément réveillé le côté charmeur et beau parleur de Tommy. Celui qu'il avait appris à remiser au placard ppur ne pas froisser la jalousie d'Alice, mais dont il avait usé - et surtout abusé - pendant la majeure partie de sa vie de célibataire.

Passant une main dans sa tignasse avec habitude, Tommy avait jeté un coup d'oeil circulaire à l'endroit, un peu hésitant, malgré tout désireux dene pas prolonger plus que de raison une situation qui, peut-être, était aussi peu agréable pour elle qu'elle était amusante pour lui. Il parlait, il parlait, mais dans le simple but de briser la glace et de tenter de dissiper l'éventuel malaise dont elle pourrait être atteinte. « Il y en a beaucoup, des traditions du genre ? Que je me prépare à l’idée qu’elles me tombent dessus, tu vois. » Encouragé par le mince sourire que la denommée Lexis avait consenti à lui adresser en posant sa question, il avait secoué la tête et fait ainsi retomber une mèche brune devant ses yeux « Je te déconseille de t'approcher trop près du stand de magie si tu n'as pas envie de servir de cobaye pour le numéro de la femme coupée en deux ... Petite et mignonne, c'est beaucoup trop le genre qui plaît aux magiciens, à mon avis. » Affichant un sourire railleur, il avait fait signe pour que tous les deux se mettent en marche, tâchant de caler son pas sur celui de la jeune femme afin d'éviter que l'un ou l'autre tire trop sur la menotte « Les organisateurs flairent l'ennui facilement, si tu donnes l'impression de déjà t'amuser comme une petite folle ils ne se sentiront pas obligés de venir t'aider à t'amuser ... Mais bon, maintenant que tu es avec moi tu as trouvé ta dose de divertissement pour la journée, tu verras je suis hilarant comme garçon. » Ou pas. L'entraînant finalement jusqu'à un comptoir où deux étudiants distribuaient des flyers pour il ne savait pas vraiment quoi, Tommy n'avait même pas eu le temps d'exposer leur problème que la grande brune, lunettes multicolores sur le nez, avait lancé « Cupidon vous a joué un sale tour, les amoureux ? Désolé, je n'ai pas de clef pour vous. » Glissant un « Mauvaise pioche. » à l'intention de Lexis, Tommy avait remercié miss lunettes en souriant à nouveau avant de reprendre « À ton tour de choisir. » Dans l'unique but de la forcer à participer plutôt que simplement subir.


Dernière édition par Tommy Warren le Jeu 25 Aoû 2016 - 20:27, édité 1 fois
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Message(#)the moment of truth in your lies (lexis) EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 19:37

La jeune femme doit probablement susciter quelques rires de la part des habitués, elle qui semble totalement perdue dans cet environnement festif et coloré. Et, en réalité, ce n’est pas seulement une impression ; Alexis se demande de plus en plus ce qu’elle fiche ici, à mesure qu’elle avance sous cette grande tente et que les uns et les autres lui passent à côté sans lui donner l’impression d’exister tout en la convaincant que sa place n’est pas ici. Elle est coincée, Alexis, elle le sait bien puisqu’on lui l’a assez répété. Faire la fête, rire aux éclats, attirer l’attention sur soi ; ce n’est pas elle. Elle est réservée, toujours en retrait, préférant le rôle de spectatrice à celui d’actrice. Difficile par conséquent de l’imaginer prendre plaisir dans un tel contexte ; où l’exubérance est proportionnellement inverse à la retenue dont elle fait preuve. Certains fêtards s’approchent d’elle dans une vaine tentative de lui décrocher un sourire, mais rien n’y fait. Qu’on ne s’y méprenne cependant pas, elle n’est certes pas particulièrement à l’aise (ce qui n’a rien d’étonnant en fin de compte, la jeune femme marchant toujours sur un fil), mais elle ne compte pas rebrousser chemin. Pas maintenant qu’elle a enfin réussi à se convaincre de prendre part à une des activités organisées à Brisbane, l’obligeant à quitter la maison et à se mêler à une foule qu’elle évite bien trop souvent. La blonde est toujours aussi curieuse et décidée à se faire un avis sur cette célébration, quand bien même actuellement elle se demande dans quoi elle s’est fourrée. Mais ce n’est qu’une question d’habitude, comme tout. Se faire à ce festival de couleur, à cette musique prête à lui percer les tympans, à ces gens affectueux sans même la connaître. C’est loin de tout ce qu’elle a toujours connu, mais Lexis n’est pas – contrairement à ce que l’on pourrait croire – récalcitrante au changement. Mais elle prendrait bien plus de plaisir à ce changement si celui-ci se faisait doucement et de son plein gré, et non pas en l’attachant à un parfait inconnu sans lui demander son avis pour la lancer directement dans le bain des festivités. Focalisant son attention sur les menottes au détriment de l’inconnu, elle ne fait pas le moindre effort pour cacher son agacement, qui n’est cependant pas dirigé envers le barbu qu’elle concède finalement à observer du coin de l’œil, mais envers le malotru qui a eu la merveilleuse idée de les piéger sans leur consentement et sans qu’elle en connaisse la raison. Car si l’acte semble pourtant anodin et est difficilement comparable avec ce qu’elle a connu par le passé, il n’empêche qu’il déplaît fortement à Lexis qui aime être libre de ses mouvements et ne pas se sentir prisonnière, peu importe la façon dont ce sentiment naît. Que ce soit le fruit d’une blague temporaire ou d’une situation pouvait réellement être qualifiée de dramatique, cela la dérange et cet acte ne fait pas exception à la règle.  

Laissant échapper un soupir de soulagement lorsque le barbu lui annonce qu’il s’agit là que d’une tradition et non d’un véritable piège, la jeune femme se veut – très – légèrement plus détendue. Il est vrai que l’hypothèse d’une blague semblait être la plus séduisante pour son esprit, pour autant sans la confirmation elle ne pouvait s’empêcher d’être méfiante. Méfiante, elle l’est toujours, c’est dans sa nature, mais elle concède à faire la conversation avec le malheureux qui n’en demandait pas tant non plus, bien qu’il ne semble pas subir la situation autant qu’elle. « Disons Brisbane tout court. » Elle avoue après un instant d’hésitation. Un an qu’elle est ici, mais si on fait abstraction de ses premiers mois de liberté qui consistaient principalement en des soins, puis les suivants en un comportement réfractaire à l’idée de s’habituer à cet environnement non-désiré. « Brisbanais pur souche ou expatrié de longue date ? » Finit-elle par demander, dans un essai de se montrer agréable, alors que la question est légitime. Elle n’est pas sans savoir que beaucoup de citoyens du coin ne sont pas nés ici ; pour autant cela ne change rien en ses capacités de guide touristique, il est simplement question de satisfaire sa curiosité et d’en connaître un minimum sur son interlocuteur. Elle doute qu’il puisse réellement lui montrer les merveilles de Brisbane en étant coincé sur ce site, pour autant elle s’est dernièrement décidée à se familiariser avec cet endroit, ainsi tout guide touristique, même le moins expérimenté, est susceptible de lui apporter une vision des choses qu’elle ne possède pas et qu’elle est pourtant désireuse de connaître. Et si le silence ne l’a jamais dérangée, elle doute que ce soit au goût du barbu, lui qui semble si enclin à faire la conversation, ainsi elle va s’abstenir de se focaliser uniquement sur son envie de libération sans se soucier de poids accroché à son bras. Se présentant enfin tout en acceptant le tutoiement, elle revient sur la plaisanterie afin de connaître la façon de s’en libérer, elle qui n’était pas très attentive quand le farfelu a décidé de les lier et qui profite donc des connaissances pointues de Tommy sur le sujet, lui qui semble être bien plus familier qu’elle à ce propos. Jetant à ce dernier un regard surpris à sa réflexion avant de comprendre qu’il s’agit du sens de l’humour de l’homme couplé à une envie de jouer au charmeur, Lexis ne sait pas si elle adhère ou non à cette façon de faire. Toutefois, la demoiselle laisse échapper un bref sourire à l’annonce de sa première option, tout en affichant en grimace réfractaire à celle-ci, suivie d’une mine bien plus détendue à l’entente de la seconde proposition. « Tu m’as bien cernée, la première option n’est effectivement pas ma favorite, la seconde me séduit beaucoup plus. Sans rancune. » Car en soit, ce n’est pas sa compagnie – plutôt agréable malgré le fait qu’elle ne sache pas réellement se positionner sur les belles paroles de Tommy – qui est désagréable, mais la situation. « Si on trouve rapidement la clé, je veux bien t’aider à trouver une femme pour qui c’est un rêve, en guise de remerciements. » Elle lance, avec cet air pince-sans-rire qu’elle affiche parfois, ne sachant pas elle-même s’il s’agit d’une tentative foireuse de faire également preuve d’humour ou d’une offre on ne peut plus sérieuse. Tandis que Tommy lui annonce la stratégie des organisateurs derrière ce piège, elle se fait la réflexion silencieuse qu’ils ont coincé la mauvaise personne ; Lexis n’étant pas du genre à dépenser son maigre pécule inutilement et n’ayant aucune envie de profiter de l’argent de Damian pour son plaisir personnel, surtout s’il est aussi futile que de lancer des balles sur des boîtes de conserve pour gagner une peluche dont elle n’aura aucune utilité. « Tu m’as tout l’air d’être un expert, j’imagine que ce n’est pas ta première fois ? » Pas de prendre part à cette gay pride, mais d’être coincé aux bras d’un(e) inconnu(e). Et si tel est le cas, ce n’est finalement pas si mal d’être tombé sur lui pour son baptême de l’expérience, car de son côté elle aurait fait exactement ce que les organisateurs attendent d’elle ; à savoir s’intéresser aux stands les plus peuplés et appréciés.

Et puisqu’il a tout l’air d’être un expert dans le domaine, elle ne tarde pas à lui demander s’il y a d’autres traditions aussi contraignantes dont elle devrait connaître l’existence, afin de ne pas avoir d’autres mauvaises surprises durant sa découverte de l’événement. Écoutant avec intérêt la réponse de son camarade d’infortune, elle affiche un air partagé entre la lassitude et la gêne quand son côté charmeur, disparu l’espace d’un instant, refait surface. « Ce n’était pas vraiment dans mes priorités, mais ça l’est encore moins, maintenant. » Dit-elle en laissant divaguer son regard sur le stand en question, au loin, suspicieuse quand à ce qui peut se passer dans cette boîte. Réceptive au signe de Tommy pour qu’ils se mettent enfin à la recherche de cette fameuse clé, elle l’imite et tente de ne pas se montrer trop rapide, ou trop lente, pour ne pas que cette mésaventure ait – en plus de son humeur – raison de son poignet. « Oh, alors j’imagine qu’ils ne me lâcheront pas même après la libération. » Car son air réfractaire ne signifie pas qu’elle ne s’amuse pas ou qu’elle ne prend aucun plaisir, simplement qu’elle est constamment dans la réserve et qu’il est difficile de lire sur son visage. « Même si tu es hilarant et que ça devrait me rendre les choses plus faciles, tant qu’on est liés, tu veux bien t’amuser pour deux, s’il te plait ? J’aimerais autant éviter d’autres coups foireux, alors… » Réalisant qu’elle apparaît encore comme désagréable quand Tommy de son côté essaie de détendre l’atmosphère et de ne pas rendre la situation plus désagréable qu’elle ne lui est apparaît déjà, elle se reprend rapidement. « Enfin, ce n’est pas que je m’amuse pas, c’est juste que je n’ai pas l’habitude de tout ça, et je ne suis pas aussi à l’aise que toi. » Alexis n’est pas vraiment à l’aise avec une telle demande, car des deux poisseux ce serait à elle de faire un effort, puisque Tommy semble en faire depuis que leurs mains ont été liées. Pour autant, ce n’est que la stricte vérité, elle n’était pas franchement à son aise à son arrivée et la situation n’a rien fait pour arranger cela. Affichant une moue boudeuse en découvrant que le choix de son camarade n’a pas porté ses fruits, elle se met à la recherche du futur stand à visiter. Son attention se pose sur un stand un peu éloigné, boudé par les festivaliers, au propriétaire semblant aussi sympathique qu’une porte de prison. Surprenant, elle pensait que c’était réservé aux visiteurs, mais soit. « Là-bas. » Elle lance en montrant sa cible du doigt avant de prendre rapidement les devants, traînant Tommy dans la précipitation. « Désolée. » Qu’elle lance, prenant soin de ralentir pour que leurs pas soient calés. S’approchant du stand avec un sourire qui se veut presque rassurant dans l’espoir qu’une tentative d’être sympathique fasse apparaître miraculeusement la clé, elle déchante bien rapidement quand l’homme à l’air bougon lui lance un « j’ai rien pour vous, les jeunes. » avant même qu’elle n’a posé sa question. « J’espère que tu seras plus chanceux. » Elle glisse à son camarade avec un sourire, l’invitant à choisir leur prochaine destination.
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Message(#)the moment of truth in your lies (lexis) EmptyMar 6 Sep 2016 - 20:57

Tommy n'avait rien de vraiment plus urgent à faire, et plus envie d'accorder d'attention à ce pote qui lui avait posé un lapin, raison sans doute pour laquelle il prenait la situation actuelle avec une bonne dose de philosophie. Le brun n'était ni farouche ni avare de sociabilité, raison pour laquelle se retrouver ainsi attaché - momentanément - à une inconnue n'était pas quelque chose de foncièrement pénalisant à ses yeux. Encore que le caractère de la nouvelle venue ferait sans doute pencher la balance d'un côté ou de l'autre, à terme, mais pour l'instant Tommy en était encore à tâter le terrain et tenter de savoir à quel genre de nana il avait affaire. Pas une grande marrante, semble-t-il, mais pas totalement fermée à la discussion non plus à priori, aussi avait-il décidé de s'en contenter sans pour autant abandonner l'idée de la dérider un peu. Et quoi de mieux pour commencer que de savoir s'il avait affaire à une fille de Brisbane, une vraie, ou à une expatriée peu importe que ce soit de l'autre bout du pays ou de l'autre bout du monde. « Disons Brisbane tout court. Brisbanais pur souche ou expatrié de longue date ? » Presque plus satisfait par le fait qu'elle lui retourne la question, et donc fasse preuve d'un peu de bonne volonté à son tour, que par la question en elle-même, il avait néanmoins répondu du même ton « Disons né ici, mais expatrié loin de Brisbane pendant une longue période. » Pas la plus longue, à son grand regret il n'avait pas atteint le stade où il aurait vécu plus longtemps en Canada qu'à Brisbane, mais une décennie cela restait une période conséquente. « Mais rassure-toi je connais encore suffisamment bien la ville pour prendre mon rôle de guide touristique très au sérieux. » Sourire railleur, bien que la proposition, elle, ne soit pas totalement dénuée de sincérité. Il y avait malgré tout peu de chances que la jeune femme accède à sa demande, tant le simple fait de devoir passer un peu de temps en sa compagnie ne semblait déjà pas l'enchanter.

Histoire qu'elle ne s'imagine pas que son calvaire serait sans fin - bien qu'on s'en serait douté - Tommy avait fini par lui expliquer de quoi il retournait et comment se débarrasser du lien métallique qui les liait momentanément. Toujours avec ses mots et sa manière taquine de présenter les choses parce que le brun était comme ça, avant de reprendre son sérieux en remarquant qu'il arrivait à peine à arracher à la jeune femme un début de sourire. Pas très coopérative et manquant cruellement d'humour, c'était donc un fait établi. « Tu m’as bien cernée, la première option n’est effectivement pas ma favorite, la seconde me séduit beaucoup plus. Sans rancune. » Adoptant un air faussement boudeur il l'avait écoutée attentivement tandis qu'elle ajoutait « Si on trouve rapidement la clé, je veux bien t’aider à trouver une femme pour qui c’est un rêve, en guise de remerciements. » et laissé échapper un léger rire. Lexis l'intriguait, elle soufflait le chaud et le froid dans sa manière de répondre et d'appréhender, comme si elle-même n'était pas entièrement certaine du comportement qu'elle souhaitait adopter. « C'est gentil, j'te remercie de ta sollicitude. » Décidant que le ton vaguement ironique serait probablement celui qu'il adopterait pour tout le long de leur périple, il avait néanmoins consenti à lui expliquer de manière plus sérieuse et plus scolaire ce qui les attendait pour se débarrasser de cette entrave. Qu'on ne s'y trompe pas, Lexis était jolie mais pour autant lui aurait apprécierait de pouvoir retrouver sa liberté de mouvement. « Tu m’as tout l’air d’être un expert, j’imagine que ce n’est pas ta première fois ? » Histoire de gagner un peu de temps Tommy s'était mis en route, Lexis à sa suite, et avait préféré lui répondre en marchant « Oh, si, enfin ... disons que la dernière fois j'étais plutôt la troisième roue du carrosse malgré moi. » Mais il réalisait que sa réponse ne faisait pas grand-sens s'il parlait ainsi par énigme, et levant finalement les yeux au ciel il avait rajouté « J'étais venue avec un rencard et elle a terminé menottée ... mais pas à moi. » Pas son fait d'arme ke plus glorieux, donc. Mais plus pour son égo qu'autre chose, puisque menottes ou non sa relation avec la jeune femme de l'époque n'était pas allée beaucoup plus loin.

Ayant choisi un point de destination Tommy les y avait menés, tout en écoutant d'une oreille les questions de Lexis qui, contre toute attente, devenait un poil plus bavarde à mesure que les secondes et les minutes passaient. Peut-être en se rendant compte que Tommy n'avait aucune intention de la manger. « Ce n’était pas vraiment dans mes priorités, mais ça l’est encore moins, maintenant. » Cette fille était à la limite de la bipolarité, la voilà qui tirait à moitié la gueule à nouveau, avant de rajouter avec lassitude « Oh, alors j’imagine qu’ils ne me lâcheront pas même après la libération. Même si tu es hilarant et que ça devrait me rendre les choses plus faciles, tant qu’on est liés, tu veux bien t’amuser pour deux, s’il te plait ? J’aimerais autant éviter d’autres coups foireux, alors … » Au lieu de répondre Tommy s'était cette fois-ci contenté de lever les yeux au ciel. Il voulait bien essayer de faire des efforts, mais si elle se contentait de râler en donnant clairement l'impression qu'il l'importunait ce n'était plus la peine qu'il se fatigue. Continuant d'avancer en gardant le silence, il l'avait entendue balbutier ensuite « Enfin, ce n’est pas que je m’amuse pas, c’est juste que je n’ai pas l’habitude de tout ça, et je ne suis pas aussi à l’aise que toi. » et en avait conclu qu'elle avait pris conscience toute seule du manque d'amabilité dont elle faisait preuve, volontairement ou non. « Ça va, on va pas en faire une maladie ... T'as hâte de te débarrasser de moi et on va vite trouver comment se détacher, tu pourras retourner vaquer à tes occupations ensuite, fin de l'histoire. » Un peu plus pincé qu'il ne voulait bien l'admettre et agacé par le fait de ne pas avoir trouvé le bon stand du premier coup, il avait laissé la blonde choisir le deuxième sans que cela soit couronné par plus de succès. « Désolée. J’espère que tu seras plus chanceux. » Et elle souriait maintenant, s'il n'était pas ainsi attaché à elle il soupçonnerait presque la caméra cachée avec deux jumelles qui échangeaient leur rôle dès qu'il tournait le dos trois secondes. « J'peux te poser une question ? » avait-il finalement repris, en tentant de ranger sa mauvaise humeur. « Si le lieu et l'ambiance te crispent à ce point, qu'est-ce qui t'as poussé à y venir en premier lieu ? » Il ne s'agissait pas d'une attaque mais bien de curiosité de sa part, car comme il avait décidé de l'expliquer ensuite « J'veux dire, moi si quelque chose ne me branche pas je ne me l'inflige pas par obligation ... des obligations y'en a assez dans le boulot, pendant mon temps libre j'préfère faire des trucs constructifs ou qui me plaisent. » A moins d'avoir un petit côté masochiste, mais ce n'était pas le cas de Tommy à priori. Désignant du menton un stand situé un peu plus loin ils s'étaient remis en route, le brun croisant finalement les doigts pour que la clef leur parvienne enfin et les délivre de ce cadeau empoisonné.
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Message(#)the moment of truth in your lies (lexis) EmptySam 17 Sep 2016 - 19:35

Lexis se détend quelque peu (autant qu’elle en est capable, du moins) lorsqu’elle a la certitude qu’il ne s’agit que d’une blague. Celle-ci n’est pas à son goût, mais à moins de se briser la main ou d’arracher celle-ci pour se libérer (et malgré son malaise elle n’est pas capable d'un tel extrême), il est nécessaire qu’elle se montre un minimum coopérative pour trouver la clé qui signera leur libération. La jeune femme se veut moins sceptique face à la situation (bien qu’elle n’y prenne pas pour autant goût) ainsi elle s’autorise enfin à poursuivre la conversation commencée par son partenaire d’infortune, qui semble bien plus à l’aise qu’elle dans cet environnement, comme elle le fait indirectement remarquer en justifiant sa réticence au milieu de tous ces fêtards par son inexpérience dans le domaine de telles festivités. Ce n’est pas seulement la Gay Pride, c’est tout ce qui touche à la notion de « fête » en général. Lexis n’est pas de ceux qui passent leur temps libre dans les bars entourés de leur bande d’amis ni de ceux qui écument les boîtes de nuit une fois le week-end arrivé. Ce n’est pas qu’elle ne le souhaite pas ; c’est que l’occasion ne s’est jamais réellement présentée à elle et qu’elle ne fait rien pour changer cela. Il n’y a qu’à voir la façon dont elle se comporte avec cet inconnu qui ne lui veut visiblement aucun mal. Il tente de rendre la situation plus agréable pour tous les deux, quand de son côté, elle parvient difficilement à laisser échapper plus de deux mots qui ne peuvent s’empêcher de traduire son agacement face à la situation. Prenant conscience de sa mauvaise foi, la jeune femme répond à sa question en prenant soin de lui retourner celle-ci afin de prendre part à la conversation et de ne pas simplement en être une spectatrice. Il est donc né ici, bien qu’à l’en croire il s’est éloigné de Brisbane pendant une longue période. La curiosité de la jeune femme s’avère piquée au vif, à tel point qu’elle est la première surprise par la question qui sort d’entre ses lèvres. « Et ‘’loin de Brisbane’’, c’est où exactement, si je peux me permettre ? » Elle est réellement intéressée par la réponse, rendue curieuse par le fait qu’il se soit éloigné de Brisbane pendant longtemps, mais qu’il soit finalement revenu. Elle ne lui posera pas directement la question et n’attend pas une réponse spontanée de sa part, elle se contente de la destination qui a remplacé Brisbane dans son cœur pendant une longue période. Comprenant à la suite de ses paroles qu’il ne doit probablement pas être revenu sur le sol australien depuis longtemps, elle ne doute toutefois pas de ses capacités de guide touristique. À vrai dire, quiconque connaissant plus la ville qu’elle peut être considéré comme un bon guide touristique et cela n’est donc pas difficile, bien au contraire. « C’est bon à savoir. » Elle doute qu’ils en viennent à s’éloigner du centre des festivités au point de faire appel au sens de l’orientation du jeune homme, mais ils ne sont pas à l’abri d’une mauvaise surprise – encore une.  

Les présentations faites, elle se veut une nouvelle fois bavarde quand il s’agit de questionner le dénommé Tommy sur la façon de se libérer, car la situation est acceptable le temps d’une heure ou deux (maximum), mais elle aimerait autant quitter l’endroit en étant parfaitement libre de ses mouvements, sans grand barbu attaché à son poignet. Un peu sceptique face à la réponse de Tommy qui manque cruellement de sérieux alors que sa question l’était, Lexis laisse toutefois échapper un bref sourire, avant qu’il ne concède à lui fournir la réponse qu’elle attend. Et force de constater qu’il l’a déjà bien cernée en évoquant sa probable préférence pour la seconde option, quand la sienne devait probablement être la première. Qu’il se rassure toutefois, Lexis ne compte pas le laisser sans femme à son bras s’il n’y a que cela pour lui faire plaisir. Ce serait effectivement une belle façon de le remercier et Lexis n’est pas certaine de lui faire une telle proposition uniquement sur le ton d’un humour qu’elle ignore posséder. À sa remarque sur sa sollicitude, la jeune femme l’observe un peu sceptique alors qu’il ne semble pas faire usage du ton théâtral qui était encore le sien quelques instants auparavant. Un peu perturbée à l’idée qu’elle ait pu dire quelque chose dont elle aurait dû s’abstenir, elle préfère ne pas réagir et se concentrer sur les explications de Tommy, qui semble être un expert dans le domaine, comme elle ne tarde pas à lui faire remarquer et comme il confirme. « Oh. J’imagine que c’était un bon moyen de savoir si elle en valait vraiment la peine. » Car si elle finit par se montrer plus intéressée par son compagnon de galère plutôt que sur son rencard, il au moins la satisfaction de ne pas avoir perdu plus de temps pour rien. M’enfin, pas que cela la concerne comme elle se fait la réflexion par la suite, finissant par de nouveau se taire plutôt que de continuer à rendre une situation encore plus délicate qu’elle ne l’est déjà par sa faute.

Mais chassez le naturel, celui-ci revient au galop lorsque Tommy lui donne quelques conseils pour se fondre plus facilement dans la foule et éviter ainsi d’être à nouveau piégée de la sorte – si l’occasion se présente de revenir ici. Sans même le vouloir, Alexis manque cruellement de délicatesse lorsqu’il est question de proposer – presque d’imposer, en réalité – à Tommy une coopération supplémentaire de sa part, afin de la sauver d’une nouvelle situation qui pourrait s’avérer encore plus détestable que celle qu’elle vit actuellement. Situation à laquelle elle avait fini par s’habituer, mais qui devient de plus en plus pesante au fil des minutes qui défilent, par sa faute, comme elle finit – enfin – par le réaliser quand elle voit le barbu lever les yeux au ciel. Elle tente de se rattraper maladroitement, mais le mal est déjà fait, alors qu’il a fait de son mieux pour que la recherche de la clé ne relève pas de la corvée, quand elle s’est contentée de détruire ses efforts uns par uns avec son incapacité à se comporter naturellement avec les autres et à faire des efforts qui paient. « Non, c’est... » Elle tente de protester, avant d’opter une nouvelle fois pour le silence plutôt que de tenter de se rattraper et d’aggraver inévitablement la situation. Baissant la tête comme un gosse qu’on vient de gronder après une bêtise lorsque Tommy fait part de son agacement, elle se veut muette et se contente de l’amener au stand qu’elle a repéré dans le silence le plus total, qu’elle finit par briser en s’excusant de ne pas avoir eu du nez. Lexis ne parvient à soutenir le regard de son compagnon d’infortune que lorsqu’il lui demande s’il peut lui poser une question et elle acquiesce silencieusement, consciente qu’elle lui doit bien cela. Restant une nouvelle fois muette alors qu’il lui pose une question à laquelle elle-même n’a pas la réponse, elle réfléchit à la réponse à lui donner. Pas parce qu’elle veut désespérément rendre la recherche moins pesante (elle a tiré un trait sur cette possibilité en réalisant qu’elle en est tout bonnement incapable), mais parce que cela nécessite de se confier plus qu’elle n’en a l’habitude et que ce type reste un illustre inconnu malgré qu’ils soient actuellement indissociables l’un de l’autre. Mais justement, il reste un illustre inconnu, qu’elle n’aura aucune peine à éviter une fois libérée. Elle n’aura qu’à se trouver un autre bar à fréquenter de temps à autre et à changer de trottoir si elle vient à le croiser par hasard et il finira par l’oublier elle et la confidence qu’elle se tâte encore à lui faire. Et puis, elle finit par se raisonner, elle n’a rien à perdre à être parfaitement honnête avec lui, ne serait-ce que pour tenter de s’excuser maladroitement et parce qu’il sortira de sa vie aussi vite qu’il est entré. Ce n’est pas comme si elle dévoilait une part d’elle-même à quelqu’un qu’elle connait et qu’elle s’angoisse quant au jugement qui en découlera. Il peut bien la juger ; il l’oubliera parce qu’elle fera en sorte que ce soit le cas. « C’est que… je sais pas vraiment ce qui me plaît. » Elle finit par avouer, un peu hésitante, se concentrant sur son rythme de marché calqué sur le sien plutôt que de son regard. « Je sais, c’est ridicule comme raisonnement, surtout à mon âge, mais… j’ai jamais vraiment eu l’opportunité de me faire une opinion sur ce qui est susceptible de m’intéresser ou non. Alors j’essaie de me rattraper maintenant. » Elle soupire légèrement, alors qu’elle tourne la tête en direction de Tommy. « J’ai cette impression de… je sais pas, ne pas trouver ma place et de ne pas savoir ce que je veux, peu importe où je me trouve ou ce que je fais. » Elle soupire, le constat étant difficile, mais véridique. C’est un fait, elle a toujours été si dépendante des autres (qu’elle le veuille ou non) et privée de sa liberté que maintenant qu’elle en bénéficie depuis quelques mois, cette situation la perd. « Alors j’essaie, je me force et j’attends d'avoir ma place quelque part. » Qu’elle trouve un sens à cette vie fraichement retrouvée, qu’elle parvienne à trouver sa place, même si celle-ci ne lui ressemble pas. Et c’est difficile, quand elle peut principalement compter que sur elle-même. Elle a quelques proches sur lesquels compter, mais avec qui elle n’est pas suffisamment naturelle pour s’autoriser à lâcher prise complètement. Alors il n’y a qu’elle et ses efforts qui ne sont, pour la plupart, pas concluants. Elle pensait parvenir à s’amuser aujourd’hui, mais force de constater que sa réserve l’en empêche toujours, une réserve qui est plus un handicap qu’autre chose et dont elle doit impérativement se dissocier pour vivre pleinement. « Au moins, j’ai désormais la certitude qu’un bain de foule composé d’excentriques en tout genre n’est pas ce qui me convient le plus. » Elle reconnaît avec un léger rire, avant de reprendre. « Je suis désolée, vraiment, si je t’ai fait croire que ta compagnie est désagréable. Et crois-le quand je te dis que c’est la situation et non toi. » Elle termine, sincère, sans s’imaginer que des excuses puissent rattraper quoi que ce soit. Elle veut simplement que la fin de leur recherche se passe de façon cordiale, à défaut qu’elle soit véritablement agréable. Finissant par arriver au stand choisi par le jeune homme, le grand sourire du tenancier semble annoncer une bonne nouvelle. « Vous avez été plutôt rapides les amoureux, on serait presque tenté de vous faire encore languir un peu… Je plaisante. » Leur demandant leurs mains et sortant la clé de sous le comptoir, l’homme finit par les libérer avec un clin d’œil. Se massant légèrement le poignet avant de reporter son attention sur Tommy, Lexis se veut cette fois-ci elle-même, autant qu’elle s’autorise à l’être. « Tu as eu du flair, félicitations. » Et probablement que le plus ravi des deux de retrouver la liberté n’est pas celui qu’on croit. « Sans rancune ? » Elle demande, faisant écho à de précédents propos de sa part, lui tendant alors maladroitement une main. Car s’il y a une chose que Lexis déteste, c’est de laisser une mauvaise impression aux gens, elle qui s’arrange pour n’en laisser tout simplement aucune.
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Message(#)the moment of truth in your lies (lexis) EmptyMar 4 Oct 2016 - 2:01

Si Tommy devait être totalement honnête, il se sentait désormais bien plus canadien qu'australien ; Brisbane ce n'était plus chez lui. Il restait ici par facilité, parce que sa fille s'était créé des repères qu'il n'avait pas envie de chambouler, et parce que qu'il le veuille ou non les Warren étaient la seule famille qu'elle connaîtrait, la famille d'Alice se résumant à un père décédé avant même qu'elle et Tommy ne se rencontrent. S'il avait été seul jamais il ne serait revenu en Australie. « Et ‘’loin de Brisbane’’, c’est où exactement, si je peux me permettre ? » avait en tout cas fini par questionner la blonde à ce sujet, un éclair de curiosité passant dans le regard « Très loin. Au Canada. » Tommy n'était pas du genre à divulguer ses informations personnelles aux quatre vents et auprès de n'importe qui, mais celle-ci n'était ni un secret d'état ni même d'une importance capitale. Paraît-il  que Tommy avait même un peu perdu son accent australien au passage. Toujours est-il que - bien que Tommy en doute fortement - la jeune femme n'avait pas à s'inquiéter concernant sa capacité à savoir se repérer et repérer les autres à travers la ville. Brisbane avait changé, certes, mais pas au point qu'il ne s'en retrouve totalement perdu ou dépourvu de repères. « C’est bon à savoir.  » Plus vraiment capable de différencier une ironie amusée d'une véritable marque d'agacement, Tommy n'avait rien répondu et préféré ne pas s'attarder plus longtemps à ce sujet. Au lieu de cela ils s'étaient mis en route, leur situation ne risquant pas de se régler s'ils prenaient racine, et Tommy bien placé pour le savoir puisque comme il n'avait pas manqué de le faire remarquer - sans doute pour essayer de la mettre en confiance - ce n'était pas la première fois qu'il était confronté à ce petit jeu. Il avait simplement troqué sa place de spectateur contre une place d'acteur « Oh. J’imagine que c’était un bon moyen de savoir si elle en valait vraiment la peine. » Un peu malgré lui, Tommy avait laissé échapper un rire, comme si ce qu'elle venait de dire était totalement incongru ou irrationnel « Oh, elle n'en valait pas vraiment la peine, non. Mais je n'ai jamais vraiment cru qu'il en serait autrement. » C'était ce genre de relation arrivée un peu par hasard, sans vraiment l'avoir cherchée, et où ni l'un ni l'autre n'avaient à cœur de faire des efforts pour y donner un sens. Le genre de relation éphémère dont il ne se rappelait actuellement qu'à cause de cette histoire de menottes, ou presque.

Rapidement cependant, Tommy avait eu l'occasion de réaliser que Lexis n'était pas des plus réceptives à ses tentatives pour détendre l'atmosphère. Elle manquait au choix soit d'humour soit simplement de second degré, l'un ou l'autre lui ayant permis de réaliser que Tommy parlait beaucoup et en faisait volontairement des caisses sans que ce ne soit véritablement sérieux. Lassé que ses tentatives ne lui valent rien d'autre que des regards soupçonneux ou des réflexions un poil acides, le brun avait fini par lâcher l'affaire pour se concentrer uniquement sur leur recherche de clef. Encore un échec, et l'étirement d'une situation qui n'était plus de leur goût ni à l'un ni à l'autre ... A moins que ce ne soit que la tendance de Tommy à prendre la mouche trop facilement lorsqu'il se heurtait à un mur. Incapable de réprimer sa curiosité pourtant, il avait fini par questionner la jeune femme sur ses intentions. Il peinait à comprendre ce qu'elle faisait ici tant l'endroit semblait la crisper « C’est que … je sais pas vraiment ce qui me plaît. » Il n'avait pas pris la peine de s'arrêter, mais avait froncé les sourcils en lui adressant n regard interrogateur, la poussant à développer « Je sais, c’est ridicule comme raisonnement, surtout à mon âge, mais … j’ai jamais vraiment eu l’opportunité de me faire une opinion sur ce qui est susceptible de m’intéresser ou non. Alors j’essaie de me rattraper maintenant. J’ai cette impression de … je sais pas, ne pas trouver ma place et de ne pas savoir ce que je veux, peu importe où je me trouve ou ce que je fais. Alors j’essaie, je me force et j’attends d'avoir ma place quelque part. » Qu'on se le dise, c'était probablement le premier instant depuis qu'ils discutaient tous les deux que Tommy avait l'impression d'avoir affaire à de la sincérité pure et dure. « T'es vraiment un drôle d'oiseau, Lexis. » Un oiseau sans doute beaucoup plus complexe qu'il n'y paraissait, beaucoup trop pour que leur discussion hâtive et parasitée par le brouhaha ambiant ne soit suffisant à en venir à bout. « Au moins, j’ai désormais la certitude qu’un bain de foule composé d’excentriques en tout genre n’est pas ce qui me convient le plus. » Contre toute attente Tommy avait de nouveau esquissé un mince sourire « Je suis désolée, vraiment, si je t’ai fait croire que ta compagnie est désagréable. Et crois-le quand je te dis que c’est la situation et non toi. » Il n'en était qu'à moitié convaincu, une pirouette et quelques excuses d'une voix modulée pour sembler plus douce ce n'était pas suffisant pour convaincre Tommy, mais malgré tout il n'était pas d'humeur à faire la fine bouche et s'était contenté de secouer la tête « Oublie ça, va. T'as pas de comptes à me rendre, de toute manière. » Ils ne se connaissaient pas au fond, et d'ici quelques temps - peu, de préférence - elle n'aurait même plus à s'embarrasser de lui et pourrait ignorer lui avoir livré ne serait-ce qu'un début d'explication quant à son flagrant besoin d'une psychanalyse. Ou d'un ami sincère à qui confier ses angoisses, chose qu'elle ne possédait de toute évidence pas puisqu'elle était venue ici toute seule, et confiait ses états d'âme au premier venu alors même qu'elle semblait s'en agacer quelques instants plus tôt.

Nouveau stand, Tommy ne prenant cette fois-ci même pas la peine de tenter de s'intéresser à ce qui y était proposé, ou vendu, ou peu importe ; Ils voulaient la clef, rien d'autre. Plissant le nez d'un air faussement hésitant, le jeune homme qui les avait reçu s'était joué d'eux quelques instants avant de faire tinter la clef à son doigt et de la balancer devant leurs yeux « Vous avez été plutôt rapides les amoureux, on serait presque tenté de vous faire encore languir un peu … Je plaisante. » Oh il pouvait plaisanter tant qu'il voulait, si Lexis lui faisait le même numéro de la fine bouche qu'à lui il se rendrait bien vite compte que tout le monde ici n'était pas doté du même sens de l'humour. Tendant celui de son poignet qui était attaché à la blonde, il avait accueilli non sans un certain soulagement le moment de leur libération, passant sa main sur son poignet en remarquant seulement maintenant que dans son empressement le petit plaisantin qui les avait attaché avait sans doute serré un peu trop fort. « Tu as eu du flair, félicitations. Sans rancune ? » Tommy l'avait regarder lui tendre la main, un peu surpris. Drôle d'oiseau, ouais, Lexis était définitivement un sacré numéro. Tendant la main à son tour, il avait serré celle de la jeune femme en retrouvant un sourire qui, s'il était moins enjoué et marqué qu'au début de leur conversation, restait malgré tout sincère « Sans rancune. » Il n'y avait pas mort d'homme de toute manière, comme il le lui avait précédemment fait remarquer « J'te souhaite bon courage dans ta quête pour trouver ce qui te plait vraiment. Avec un peu de patience je suis sûr que tu finiras par trouver. » Réajustant son blouson, ne sachant pas trop comment terminer cette conversation et simplement repartir de son propre côté, Tommy avait été hélé par une voix derrière lui « Tom-Tom ! » Il s'était crispé Personne n'avait le droit de l'appeler Tom-Tom en dehors de Scarlett, c'était la seule pour qui il tolérait ce surnom « Ça fait des plombes que j'te cherche partout ! » Le brun avait levé les yeux au ciel, songeant un instant à tourner sa langue cette fois dans sa bouche, mais se laissant finalement convaincre de dire les choses comme il les pensait « C'était avant ou après ne pas avoir répondu à mes cinquante coups de fil ? » Ton narquois, mais franc sourire malgré tout, Tommy avait frappé dans la main et appuyé son poing contre celui de son pote avec habitude.

Lorsqu'il s'était retourné pour prendre définitivement congé de Lexis, la blonde avait disparu.
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