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 Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas)

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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyLun 22 Aoû - 13:27

❝Please stay!❞

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.


Clara avait passé une nuit agitée. Ses petits poumons avaient du mal à fonctionner correctement. Après avoir couché les enfants, je m’étais installé à son chevet, un livre à la main. Impossible de fermer l’oeil lorsque je sais qu’une crise peut arrivé d’un moment à l’autre. Plus tôt dans la journée Martin était passé pour l’aider à mieux respirer et à évacuer l’encombrement bronchique. Une séance qui semblait avoir porté ses fruits puisqu’elle avait passé une après midi à jouer dans le salon avec son frère sans soucis. Ce n’est qu’à l’heure de se coucher que les choses se sont gâtées. Lorsque je posais ma tête contre sa petite poitrine, j’entendais comme des sifflement. Ayant l’habitude qu’elle fasse des petites crises, je ne m’en suis pas vraiment inquiétée de suite. J’ai essayé de l’aider aussi à mieux respirer en exerçant de petite pression circulaire sur son buste mais je sentais que quelque chose bloquait. Elle toussait beaucoup et pleurait beaucoup.

Ce n’est qu’aux coups de minuit que je me suis rendu compte que je ne pouvais rien faire pour la soulager, il fallait l’emmener à la clinique. Ce n’est pas la première fois qu’elle fait une crise, mais la dernière fois Thomas était encore à la maison et il a su gérer la situation. J’ai beau savoir gardé mon calme dans bien des situations, mais dés qu’il s’agit de la vie de mes enfants je ne sais jamais par où commencer et quoi faire. Alexandre dormait à côté. J’ai d’abord essayé d’appeler la baby-sitter pour qu’elle vienne le garder mais elle n’a pas répondu. Donc je l’ai sorti de son sommeil. «  Chéri, ta petite soeur est un peu malade. Tu viens avec maman à l’hôpital. » lui dis-je, retournant voir sa soeur. C’est à ce moment là que je me suis rendue compte qu’elle était presque bleu et qu’elle n’arrivait presque plus à respirer. Sans trop réfléchir, j’ai pris mes enfants en toute vitesse pour aller à l’hôpital le plus proche de la maison. En voiture, Alex était à moitié sonné et je lui demandé toutes les trois secondes de vérifié si sa petite soeur respirait. J’étais paniquée et ma conduite laissée à désirer. Je crois même que je m’étais mise à pleurer.

Je n’avais pas mis beaucoup de temps à arriver et pourtant la route m’avait paru longue. J’ai du arriver comme une furie parce qu’une infirmière s’est vite occupée de moi. On m’a pris Clara des mains. Et pendant un instant, je ne sais pas trop ce qui s’est passé. Je me suis sentie seule, j’ai pris Alex dans mes bras et je l’ai serré très fort. Thoma aurait du être là. J’ai mis ma fierté et ma rancune de côté et je l’ai appelé. La première fois, il n’a pas répondu. J’ai insisté et il a fini par répondre à moitié endormi. C’est bizarre mais même si je m’étais mise à le détester aussi fort que je détestais ma mère, sa voix a cet effet sur moi que je n’explique pas. Je crois que la première fois que j’ai parlé, il n’a pas très bien compris ce que je disais. Entre deux sanglots, mon dieu que je suis devenue fragile, j’essayais de lui expliquer que Clara n’allait pas bien. Et puis, réussissant à me calmer un peu j’ai fini par lui dire : «  On est à l’hôpital, Clara ne respirais presque plus. » Ca me fait mal de savoir qu’un de mes enfants a mal. Quand on devient parent, la maladie de nos petits nous rend vulnérable. Si j’avais pu, j’aurais pris toute sa souffrance. Je la voyais lutter tant bien que mal pour rester en vie. Elle ne savait pas trop ce qui lui arrivait mais la douleur la faisait crier et pleurer.

A sa naissance, elle était vraiment petite dans sa couveuse. Personne ne pariait sur sa survie. Thomas et moi avions tout fait pour qu’elle s’en sorte. Elle s’était battue comme une chef du haut de ses deux kilos et ses deux mois en moins. On aurait dit une crevette avec des fil qui lui sortait du nez, des poumons, du bras. J’avais le coeur qui se déchirait de la voir comme ça, mais Thomas était là pour me redonner du courage. J’avais l’impression que c’était ce scénario cauchemardesque qui se répétait. Sauf que cette fois j’étais seule. Alexandre dormait sur mes genoux et j’attendais seule de savoir ce que le sort avait réservée à mon bébé.


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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyLun 22 Aoû - 15:54

C’est arrivé une nuit. Je ne sais plus depuis combien de temps je suis parti de la maison et depuis combien de temps je n’ai plus vu ma fille. Mais jamais, oh non jamais je ne penserais la revoir dans ces conditions. Mes frères m’ont gentiment hébergé, Myrddin aussi et même Scott. Mais aujourd’hui, je suis chez Jamie. Il m’a refilé sa chambre d’amis et pour une fois je n’ai pas eu de mal à m’endormir. J’étais tellement fatigué que j’ai laissé mon portable allumé. Je ne le fais jamais, il est toujours en mode avion histoire de ne pas être dérangé en plein milieu de la nuit, mais la veille j’avais la tête ailleurs. Et heureusement.

Car il est 1h lorsque mon portable sonne une première fois. Je soupire doucement en me redressant puis ferme à nouveau les yeux lorsque la sonnerie s’arrête. Mais, a peine une minute plus tard il sonne une deuxième fois. Et là je me dis que je devrais décrocher car ça doit être important. J’attrape mon portable et décroche sans regarder le nom qui s’affiche à l’écran. Au bout du fil, j’entends des sanglots. Fronçant les sourcils, je me redresse. « Ida ?» demandais-je brusquement. Mon cœur s’accélère subitement. C’est Ida. Je le sais. Je le sens au fond de moi que ce sont ses sanglots à elle. Elle me parle, je ne comprends rien, lui demande de ralentir. Après un instant de silence, elle reprend la parole. Et ce qu’elle dit me glace le sang dans les veines : ils sont à l’hôpital, Clara ne respirait presque plus. Ni une ni deux je suis totalement réveillé et saute du lit. En même temps que je dis à Ida que j’arrive directement, je met mon jeans et attrape ma chemise. Je raccroche, sors de la chambre puis me fige en me rendant compte que je n’ai pas de voiture.

Joanne. Son prénom me vient à l’esprit directement et sans hésiter je vais dans leur chambre. Discrètement je vais réveiller la jeune femme –évidement, Jamie se réveille aussi- et je leur explique la situation. Joanne n’hésite pas longtemps et m’indique où se trouve les clefs, Jamie, lui, me fait promettre de les tenir au courant. Je les remercie et sors sans plus tarder de la chambre puis de la maison et saute dans la voiture. Je démarre en trombe, ignore les limitations de vitesse et arrive assez rapidement à l’hôpital.

Je descends de la voiture, claque la porte et cours vers l’entrée. Là j’entre, m’immobilise un instant, regarde autour de moi et monte directement en service pédiatrique. Je sais que c’est là que se trouve Ida. Et c’est vrai. En l’apercevant, j’accélère le pas. « Ida !» l’interpellais-je. Elle tourne le regard embué de larme vers moi et réveil Alexander par la même occasion. Celui-ci descends de ses genoux et se frottes les paupières permettant ainsi à sa mère de se lever. Je vais directement la prendre dans mes bras et la sers contre moi. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, je ne sais même si Ida accepte cette proximité, mais je n’en ai rien à foutre en ce moment même. Je lui caresse les cheveux et ferme les yeux, sans doute que ça m’apaise aussi, moi-même. Mais je fini par l’attraper par les épaules et la repousse doucement «Qu’est-ce qui s’est passé ? » demandais-je alors que nous nous installons à nouveau. J’en profite pour attraper Alexander par les hanches lorsque celui-ci s’approche de moi et lui caresse le flanc. « C’est venu d’un coup comme ça ? Ou il y avait des signes qui indiquaient une telle crise ? » demandais-je en essayant de garder mon calme. Je lance un coup d’œil vers Alex qui a posé sa tête contre mon épaule et lui caresse la joue avec mon pouce. Mais je reporte bien rapidement ma concentration sur Ida. C’est elle qui m’importe maintenant.
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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyLun 29 Aoû - 12:10

❝Please stay!❞

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.


Thomas arrive enfin. Je suis soulagée de le voir, c’est le seul qui a cet instant peu comprendre mes peurs et mes craintes. Je ne suis pas bien et malgré que je véhicule souvent l’image de femme forte lorsqu’il s’agit de mes enfants je ne trouve que mes larmes. Je me sens impuissante face à la situation et ça me met en colère. Alexander a fini par s’endormir, sa petite tête sur mes genoux. Je lui caresse sa crinière, en attendant qu’un médecin ou une infirmière ne vienne nous tenir au courant de l’avancement. Mais rien. Le temps semble s’être arrêtée et je suis seule à devoir gérer cette situation. Thomas ne devrait pas tarder non plus. Je me suis dit qu’il devait être là, il serait d’ailleurs le seul à me comprendre vraiment. Nos enfants sont la prunelles de nos yeux, et aussi grave puissent être notre dispute, je ne pouvais pas lui cacher ça.

Je me lève le voyant arrivé, réveillant par la même occasion Alex. Je vais vers lui et ce dernier me serre dans ses bras. Je me laisse faire malgré qu’une partie de moi me dicte de le repousser. Je dois mettre toute ma rancoeur de côté, notre fille est malade et la situation s’aggrave. Je suis d’ailleurs en pleurs et un peu de réconfort ne peux que me faire du bien. Lorsque je me calme un peu et que je suis enfin capable d’articuler une phrase correctement je me sépare de son étreinte et recule un pas en arrière. Il demande des explications m’invitant à m’assoir en salle d’attente. Il prend Alex dans ses bras : « Rien, enfin comme d’hab quoi. » je ne suis pas du tout bien. Je n’arrive pas à comprendre comment elle a pu à ce point aller mal. Thomas et moi avons pris l’habitude de gérer seuls ses crises pour ne pas avoir a l’emmener à chaque fois à l’hôpital. Je continue à lui expliquer : « Martin est passé en matinée et elle avait l’air d’avoir plus de facilité à respirer. Et le soir son état a commencé à s’empirer. J’ai essayé de la calmer un peu. » de nouveau je me remet à pleurer me remémorant de son petit visage tout bleu. Je ne sais vraiment pas ce que j’ai mal fait ou si c’est de ma faute. « Et puis je suis partie mettre Alex au lit, en revenant elle était toute bleue. Je l’ai donc pris et ramené ici. » Mon regard se pose sur la porte qui mène au bloc. J’aimerai tellement aller voir ce qui se passe de ce côté là, personne ne viens nous informer. Je suis morte d’inquiétude et je n’arrête pas di’maginer le pire.

Alex est dans les bras de son papa, pendant que nous sommes là à attendre. Il commence à se rendormir, je retire ma veste en jean et la donne à Thomas pour qu’il le couvre. En l’instant d’un moment j’ai l’impression de retrouver notre petite vie de famille. Je lui en veut tellement de ce qu’il a osé nous faire et en même temps, il me manque. Mon attention se porte sur lui un instant. Sa tête posée contre celle de notre fils qui dort. Il remarque surement que je le fixe depuis un moment. « Tu vas bien? » finis-je par demander. En fait ce que je voudrais savoir c’est ce qu’il fait de ses journées, où dort-il? Chez son ami? Ses frères? Des copains? Jaimie m’avait averti qu’il l’accueillerai un moment chez lui. Je n’ai pas voulu entrer dans les détails. Au même moment une infirmière sorti enfin du bloc, suivi de prés par un médecin. Je cours vers eux. « Vous n’avez plus rien à craindre, ses jours ne sont plus en danger mais il nous faudra quand même la garder en surveillance quelques temps. Elle a échappée de peu à une nouvelle crise cardiaque. » Finit-il par dire. Je suis contente pour mon bébé mais mon cerveau bloc sur la crise cardiaque. Son petit coeur ne fonctionne pas bien, il faudrait que nous puissions trouver un donneur rapidement mais malheureusement à cet âge là, on est obligé de patienter quelques années en espérant qu’il ne finisse pas par lâcher avant.


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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyMar 30 Aoû - 21:55

Je suis là, avec Ida dans mes bras et la garde serrer contre moi. Je ne sais pas pendant combien de temps nous restons silencieux, debout là, dans le chemin de plein de gens, mais je profite de cet instant qui est très précieux à mes yeux. Je caresse les longs cheveux de mon ex-femme (dieu que c'est moche dit comme ça …) et lui parle pour l'aider à se calmer. Je sens mon cœur se déchirer un peu plus avec chacun de ses sanglots, mais je ne peux rien faire de plus que de la garder dans mes bras pour qu'elle se calme. Au final, lorsqu'elle se calme, nous nous asseyons sur le banc et je lui demande clairement ce qui s'est passé. Sa première réponse : rien qui ne change d'habitude. Sachant toutefois qu'elle n'a pas fini de parler et que les vraies explications arrivent rapidement, je ne dis rien. Alex vient se coller contre moi et j’entoure son corps de mon bras, alors qu'Ida reprend la parole.

Martin est passé en mâtiné et Clara semblait aller bien mieux. Ce kiné fait des miracles, je l'ai déjà vu plusieurs fois à l’œuvre. Enfin, peu importe. La suite, elle, n'est pas fameuse : le soir, l'état de Clara s'est empiré et Ida s'est simplement absentée pour mettre Alex au lit. En revenant, Clara était déjà presque bleue. Je grimace et hoche la tête.  «Je vois » soufflais-je en me penchant vers Ida  « T'as eu la bonne réaction en venant ici » lui assurais-je avec un sourire  «Ils la connaissent ici, donc tout ira bien  » mon regard se pose sur la porte qui mène vers le bloc.

Alex fini par s'endormir à nouveau et avant qu'il ne tombe, je lui indique de se coucher sur le banc à côté de moi. C'est ce qu'il fait, posant sa tête sur mes genoux. J'attrape la veste d'Ida et couvre mon fils alors que je passe distraitement ma main dans ses cheveux. Au final, c'est la jeune femme qui reprends la parole, me demandant si je vais bien. Je suis un instant étonné par cette question, mais me reprends bien rapidement. Hochant doucement la tête, je souris légèrement  « ça va » dis-je sur un ton assez convaincant  « J'habite actuellement chez Jamie. Je ...» je pince les lèvres et déglutis  « J'ai longuement parlé avec lui et aussi James mon frère» je pose mon regard sur Alex  « Ils sont au courant de tout. Mais ne jugent personne » je caresse la temps de mon fils puis prends une profonde inspiration en relevant mon regard vers la porte.  « Ils en mettent du temps ...» mais plaignis-je.

Presque au même moment, la porte s'ouvre. Une infirmière en sort suivi du médecin. Celui-ci nous annonce que la vie de Clara n'est plus en danger mais qu'elle est passé à deux doigts d'une nouvelle crise cardiaque. Voyant qu'Ida ne réagit pas, j'hoche la tête  « OK, Merci Mr Jones » dis-je en me redressant. Il me sourit et regarde vers la chambre [color=darkred «Si vous voulez aller la voir, n'hésitez pas. Et ne vous inquiétez pas, elle est stable et entre de très bonne mains ici »[/color] Sur ces paroles, il nous fait un signe de la main et s'en va vers un autre patient. C'est à ce moment que je capte le regard d'Ida et j'hoche la tête  «Tu peux y aller d'abord. Je reste ici avec Alex et je ... » l'infirmière me coupe en posant une main sur mon épaule  «Non allez-y aussi, je m'occupe de votre fils » je la regarde et n'hésite pas d'avantage en reconnaissant qu'il s'agit là d’Élise, une infirmière d'un certain âge mais qui est d'une très grande douceur avec ses patients. Elle s'est prit d'affection pour Alex et Alex l'adore aussi. J'hoche doucement la tête et réveil mon fils. Celui-ci grogne un peu en se redressant.  «Alex, mon chéri, tu vas rester avec Élise, d'accord ? » il papillonne un peu des yeux puis hoche la tête et se lève. Je le rattrape lorsqu'il menace de tomber et souris doucement  «Merci beaucoup Élise » dis-je en posant une main sur l'épaule de l'infirmière. Celle-ci m'offre un sourire chaleureux  « Y a pas de quoi Mr. Beauregard » elle se baisse pour être à la hauteur d'Alex  «J'en connais un qui adorerait avoir un paquet de biscuit rien que pour lui, j'me trompe ? » tout à coup, mon fils semble être beaucoup plus réveillé et il hoche la tête. Je souris doucement et les laisse s'éloigner avant de me tourner vers Ida  « On y va ?» demandais-je en désignant la chambre de Clara d'un coup de tête.
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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyMar 13 Sep - 18:42

❝Please stay!❞

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.


Je reste silencieuse, fixant mon futur ex-mari. Je ne dis rien, je n’ai pas envie de lui lancer un pique, ce n’est ni le moment ni le lieu. Ca ne serait pas la première fois que je laverai mon linge sale dans un hôpital mais pour ma fille c’est différent. Jaimie m’avait prévenu que Thomas couchera chez eux. Au fond de moi ça me faisait chier qu’il l’accueille mais en même temps ce n’était pas non plus mon but que le père de mes enfants se retrouve à la rue. Mes sentiments à son égard étaient encore fort. Je l’aimais mais je lui en voulait d’avoir tout fait foirer. Et surtout, je lui en voulais d’avoir persister dans sa connerie. Je ne sais pas, il aurait pu par exemple faire dégager son copain pour sa vie de famille. Je crois que j’aurais pu le faire. M’enfin ça c’est mon avis. Je hoche la tête, et finis quand même par dire : « C’est bien. » pour donner un semblant d’intérêt à cette conversation.

Je sais que c’est Thomas et que même s’il m’a menti, il n’en reste pas moins celui que j’ai épousé et que j’ai aimé pendant dix ans. Et pourtant notre conversation ressemble à la fois à celle d’une famille normale puis la seconde d’après à deux inconnus qui n’aurait pas eu d’atomes crochus mais qui serait obligé de se parler pour faire plaisir à leur ami en commun. L’infirmière finit par nous laisser aller voir notre fille, proposant même de garder notre fils. Thomas et moi nous précipitons vers sa chambre. Je rentre la première suivi de prêt par Thomas. Elle s’est endormie mais la vue de tout ces fil me brisent le coeur. J’approche ma main de ma bouche pour éviter de nouveau à sangloter. J’ai l’impression de ne plus vraiment m’en sortir toute seule. Et pourtant j’aime trop mes enfants pour les laisser à leur père. Mon bébé. Je lui caresse sa petite main n’osant pas la réveiller. Elle à l’air de mieux se porter et pourtant je la revois quelques heures plus tôt toute bleue à deux doigts de l’asphyxie.

Je jette un regard à Thomas, aussi dépité que moi mais qui semble mieux encaisser le coup. Il a toujours été l’édifice solide de notre famille. « Tu crois qu’elle va rester longtemps comme ça? » dis-je en attendant d’être réconfortant. Même si je m’étais jurée de ne plus croire un mot qui sortirais de sa bouche, il avait toujours su comment me réconforter et avait toujours eu le bon mot pour éloigner tout mes soucis. Lorsque Clara est née et que peu de médecin ne pariait sur sa survie, j’avais fini par y croire et pendant un moment je ne voulais pas m’en occuper, de peur de m’attacher et de devoir souffrir de sa perte. Thomas lui s’en étais occupé seul, comme un chef de nos deux enfants, pendant que j’ai eu une petite période sombre et douloureuse. Puis Martin est arrivé dans nos vies et m’a donné plus d’espoir mais il arrivait souvent d’avoir de mauvaise pensée. Et si je venais à perdre l’un de mes enfants, Dieu sait que j’en deviendrais folle. « Je crois que je vais passer la nuit ici. Tu penses que tu peux aller à la maison avec Alex? » demandais-je pensant à notre fils qui avait lui aussi dû subir la maladie de sa soeur et qu’on venait de priver de son sommeil.


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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyJeu 6 Oct - 9:28

Clara ne mérite pas de finir dans une chambre d'hôpital. Aucun membre de ma famille ne mérite de finir ici. Pourtant, j'ai bien l'impression que nous avons tous, les Beauregard, un abonnement illimité ici depuis un an. L'accident d'Ezra et moi l'année dernière, l'accouchement d'Ida, les problèmes engendrées par le fait que Clara soit née trop tôt … seul Alex est exempté de tous problème de santé, si ce n'est les maladies infantiles par lesquelles il est passé étant petit. Et je touche du bois et prie une quelconque force supérieure pour qu'il ne lui arrive rien. Aujourd'hui, malgré lefait qu'il sait sûrement que sa sœur ne va pas bien, il est endormie dans les bras de sa mère lorsque je débarque en urgence.

Après quelques minutes de stresse, d'incompréhension et d'explication de la part de mon ex femme, une infirmière arrive à nos côtés très vite suivie par le pédiatre qui s'occupe de notre fille. Il nous explique un peu plus en détail ce qui s'est passé, ce qu'elle a et comment elle va, avant de dire que nous pouvons aller la voir. Alex reste l'infirmière qui s'est prie d'affection pour lui, puis je me dirige vers la chambre avec Ida.

Voir Clara à nouveau dans ce lit, avec tous ces fils et cette machine qui l'aide à respirer me met mal à l'aise. Mais je ne laisse rien paraître. Même si en moi mes boyaux se tordent douloureusement, que de nombreuse craintes et questions se forment dans mon esprit, je tente de rester calme. Ne serait-ce que pour ma femme, qui elle ne sait pas mettre ses ressentie de côtés. Nous nous approchons de notre fille. Je secoue doucement la tête lorsqu'elle me demande si Clara va rester longtemps comme ça.  « Non» dis-je doucement  «Elle a ton caractère je te rappelle » dis-je en passant une main dans le dos de ma femme  « Elle ne va pas se laisser faire par cette foutue maladie» reprenais-je en m'avançant à mon tour.  « N'est-ce pas princesse ?» demandais-je en souriant à ma fille, lui caressant la joue.

Nous restons quelques instants, silencieux, autour du lit de notre fille lorsqu'Ida me demande si je peux aller à la maison avec Alex. Je tourne le regard vers elle,, l'observe et suis un instant tenté de lui dire que je reste, moi aussi, mais Alex a aussi son importance. J'hoche doucement la tête  «Si tu veux, oui » dis-je avec un petit sourire. Je me tourne vers ma fille, me penche en avant et l'embrasse sur la joue, avant de me détourner. A la porte, je me retourne vers Ida et l'observe, elle qui est dos à moi.  « Ida ?» l'interpellais-je. Je me pince les lèvres lorsqu'elle se retourne et m'interroge du regard  «Désolé. Pour tout. » dis-je avec toute la sincérité du monde  «Et merci de m'avoir prévenu. Je reviendrais demain. Et ne t'inquète pas pour Alex » je lui adresse un sourire  « Préviens moi s'il y a un quelconque changement entre temps, ok ?»
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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyVen 7 Oct - 16:42

❝Please stay!❞

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.


La présence de Thomas me rassurait. J’avais beau lui en vouloir, le fait qu’il soit là dans ce moment difficile, était important. Notre petit bébé se battait contre sa maladie. J’aurais voulu prendre sa place pour qu’elle n’ait pas à endosser toute cette souffrance. Elle ne mérite pas ça, elle est trop petite. Je me sens impuissante face à la situation. Comme d’habitude Thomas avait encore une fois les mots justes pour apaiser mes craintes et mon coeur. J’avais en l’espace d’un moment l’impression de l’avoir retrouver. Comme si ce que nous avions vécu ces derniers jours était faux. Thomas, moi, Clara et Alex de nouveau réunit, pour ce petit instant. Nous étions abonné à cet hôpital, au point où certaines infirmières nous appelait pas nos prénoms. Il commençait à se faire  très tard, et notre fils en faisait les frais. Il ne se plaignait pas, mais je voyais ses petits yeux se refermait. Dans la salle d’attente, j’avais essayé de lui expliquer la situation. Il s’était montré inquiet pour sa soeur, mais la candeur de son âge avait rapidement effacé sa peur.

Il avait fini par dormir. Ses journées sont souvent très mouvementés. C’est un enfant qui aime beaucoup se dépenser, il passe le plus clair de son temps à jouer. A l’école, il en devient même dissiper. Une fois que le soleil se couche, il finit souvent par s’endormir d’épuisement. L’idée qu’il passe la nuit lui aussi à l’hôpital me glace le sang et c’est pour ça que je demande à Thomas de l’emmener. On aurait pu inverser les rôles, mais je sais que je ne réussirais pas à fermer l’oeil loin de Clara. D’ailleurs, je ne suis pas sure de réussir à dormir ici aussi. Thomas accepte ma proposition, et naturellement je lui adresse un petit sourire. Chose que je n’avais pas fait à son encontre depuis très longtemps. Je n’arrivais en fait plus trop à le regarder dans les yeux. Nos discussions se faisaient rares, conventionnelles et souvent porté sur nos enfants. Je n’avais jamais demandé plus d’explication. A quoi bon? J’ai fini par terre mes questionnement intérieur. Peut être qu’un jour je finirais par entièrement lui pardonner. Ce qui n’est pas encore réellement le cas. Alors que je le pensais parti, il se tourna vers moi. «  Ida? » , je me retourne, me demandant ce qu’il allait me dire. Il s’excuse, mais j’avoue que ses excuses ne me font aucun effet. Le mal est toujours présent et le temps n’a pas encore tout cicatrisé. Mais ce n’est pas le moment. Je ne suis pas encore prête à tout effacer.  «  On reste en contact » dis-je secouant mon portable dans les mains.


Je n’ai pas pu dormir dans la chambre de Clara et j’ai fini par fermer les yeux dans la salle d’attente. La fatigue a eu raison de moi, mais je n’ai pas l’impression d’être reposé. Il est six heure du matin lorsque je décide d’abandonné le repos pour me lever. En temps normal, je ne prend pas de café, je déteste ça et pourtant je me resserre plusieurs verres. Clara dort encore et on m’a proposé d’attendre. J’envoie un message très tôt à Thomas pour lui dire que notre petite va mieux. Et puis, j’en envoie un à Bryan pour prendre de ses nouvelles et le tenir au courant de ce qui s’était passé. Hors de question bien sur de parler à qui que ce soit de cette relation. Encore moins à Thomas ou Alexandre. De toute façon, c’est loin d’être sérieux. Mais je continue à me comporter en ado. D’ailleurs lorsque Thomas arrive, je suis sur mon téléphone, un petit sourire béat aux lèvres. La situation s’est nettement amélioré, mais Clara est une vraie marmotte et je préfère la laisser dormir. Je range rapidement mon portable dans le sac, et serre très fort mon fiston chéri dans les bras. En maman poule, je demande à Thomas: « Il a pris son petit déj’? » avant de le briefer sur l’état de notre bébé. « On attend que le pédiatre viennent la voir et normalement on pourra rentrer à la maison. »


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Message(#)Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas) EmptyDim 13 Nov - 13:42

Ida me promet de me tenir au courant pour Clara. C'est la moindre des choses après tout. Je lui promet de m'occuper d'Alex, mais je n'ai pas besoin de promettre une telle chose tant c'est une évidence à mes yeux. Je me suis toujours promis que quoiqu'il arrive à notre relation, nos enfants n'en pâtirons jamais. Ida a eu la présence d'esprit de me donner les clefs de notre maison ainsi que celles de sa voiture, étant donné que c'est là que je dormirais et que c'est dans cette voiture que se trouve le rehausseur d'Alex. D'ailleurs, je ne me verrais pas retourner chez Jamie et Joanne au beau milieu de la nuit. Surtout pas avec un enfant en plus.

Arrivé à la maison, je porte Alex jusque dans sa chambre, le couche au lit, le borde gentiment et l'embrasse, avant d'aller me changer et me coucher dans ce qui était le lit conjugale. Malgré la fatigue, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Alors je prends mon portable et envoie un message à Jamie pour lui dire que sa filleule est hors de danger -normalement- puis explique à Myrddin, par message, ce qui s'est passé cette nuit. Il a le droit d'être au courant lui aussi. Enfin. Une heure plus tard, la porte de la chambre s'ouvre doucement. Je me redresse un peu et mon regard tombe sur Alex qui entre avec son doudou dans la main le sommeil se lisant sur son visage.  « Eh mon chaton» dis-je doucement en repoussant un peu la couverture.  «Qu'est-ce qui se passe ? »  « J'arrive pas à dormir...»dit-il d'une petite voix qui me brise le cœur. Je me décale un peu et lui fait de la place à côté de moi  « Allez vient là mon chéri» souriais-je. Alex monte sur le lit et vient se blottir contre moi, silencieux dans un premier temps.  « Clara» murmure-t-il finalement  « Elle va allez mieux hein papa ?» je baisse mon regard sur mon visage et croise son regard emplie d'inquiétude avant d'hocher la tête.  «Oui, bien sûr mon chéri » lui répondais-je d'une voix assurée.  «Bien sur qu'elle va s'en sortir » je lui souris et lui caresse les cheveux  « Allez, dort maintenant» soufflais-je en l'embrassant sur le crâne. Je me penche ensuite vers la lampe de chevet et l’éteint avant de m'installer confortablement. Et c'est ainsi, avec mon fils dans mes bras, que je fini par trouver le sommeil.

Le lendemain, Alex et moi débarquons à nouveau à l'hôpital à 10h du matin. J'ai préparé un bon petit déjeuné pour mon fils et il semble plus rassuré. Nous avons bien rigolé pendant le trajet vers l'hôpital et lorsque nous débarquons dans la chambre de Clara, c'est un Alex plutôt de bonne humeur qui vient se jeter dans les bras de sa mère. Moi je suis plus sobre et les rejoint rapidement, hochant la tête lorsqu'Ida me demande si Alex a mangé. C'est d'ailleurs lui-même qui lui explique avoir manger des pancakes -ma spécialité, avouons-le. Mon ex-femme -dieu que cette appellation est ignoble- me brief ensuite rapidement sur l'état de Clara, disant que normalement, après le passage du pédiatre, elle pourra rentrer. Je souris et m'approche de lit pour aller caresser la joue de ma fille. Elle est bien plus réveillée et me fixe avec ses grands yeux bleu en babillant presque joyeusement.  «Salut ma jolie » murmurais-je avec un sourire avant de me tourner vers Ida  «C'est fou quand même, la faculté des bébés à faire comme si de rien n'était » je secoue la tête avec amusement, puis regarde à nouveau Clara  « hein ma petite ? Tu t'en fous d'être entrée ici en urgence cette nuit, pas vrai ?» je lui chatouille un peu le ventre avant de me tourner vers la porte lorsque celle-ci s'ouvre.

Une petite demi-heure plus tard, nous sommes tous les quatre dehors, sur le parking. J'embrasse une dernière fois mon fils et ma fille, leur promet de passer les voir rapidement, prends Ida dans mes bras puis quitte ma famille pour aller reprendre la voiture de Joanne. Une fois au volant, je soupire doucement. Est-ce un bon signe ? Celui que ça commence à s'arranger entre Ida et moi ? Je l'espère de tout cœur en tout cas.
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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. (Thomas)