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 I will be your remedy ✢ (jorène)

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Message(#)I will be your remedy ✢ (jorène) EmptyMer 24 Aoû 2016 - 13:51

i will be your remedy

I remember all of the things that I thought I wanted to be So desperate to find a way out of my world and finally breathe Right before my eyes I saw, my heart it came to life This ain't easy, it's not meant to be Every story has its scars


Elle ajusta sa coiffure dans le miroir, et sourit. Parfait. Irene était prête à recevoir pour animer la première dégustation de la Maison. L'un de ses assistants vint lui annoncer que tout était prêt en bas. Doublement parfait. Avec assurance, l'anglaise descendit les escaliers et se rendit sur la terrasse, embrassant du regard les vignes qui s'étendaient à perte de vue. En quelques mois, son équipe et elle avaient bien travaillé, trouvé de nouveaux producteurs de vins pour être représentés par la Maison, et rétabli une nouvelle organisation dans leur vignoble familial. Ce n'était pas une occupation par défaut, elle aimait sincèrement ce nouveau travail et par dessus tout, elle trouvait salvateur de pouvoir s'absorber dans quelque chose qui ne soit pas sa vie mondaine Londonienne. Son pays, sa ville, lui manquaient, mais plus les jours passaient plus elle se sentait ici chez elle. La récente acquisition de sa maison (enfin!), les retrouvailles plus ou moins inattendues avec de vieux amis, et évidemment, Jonathan, l'avaient conforté dans ce sentiment de sérénité.

On l'appela depuis la salle principale, et à contre-coeur, Irene quitta la belle vue et rentra dans le domaine, se dirigeant vers la table où les vins étaient sortis, prêts à être bus et testés. « Hugo, où êtes vous? Ah, soyez gentil, veuillez déplacer la table dehors, sur la terrasse sud. Et dressez aussi les toiles pour faire de l'ombre, je préfère que nous nous installions dehors finalement, le soleil est radieux. »

Tandis que ses employés s'exécutaient, Irene jeta un dernier coup d'oeil à sa tenue. Oui, vraiment, il s'agissait d'être impeccable: elle ne pouvait pas se permettre d'apparaître négligée pour sa première réception. Il n'y aurait qu'une quinzaine de clients, mais elle souhaitait que ça soit le plus chic possible. Elle mourrait de faire bonne impression : bien que sa Maison ait joui d'une excellente réputation, rien pour le moment ne le confirmait. Parmi les invités, il y aurait des journalistes et des spécialistes ainsi que quelques notables de Brisbane et elle comptait sur le bouche à oreille pour développer son réseau. Elle portait pour l'occasion une robe blanche légère, et seulement quelques bijoux pour compléter sa tenue... et, évidemment, sa bague de fiançailles.

Sa culpabilité vis à vis de Victor augmentait de jour en jour, et elle lui avait d'ailleurs promis de l'appeler à la fin de la dégustation. Elle tripota machinalement le diamant à son doigt, qu'elle avait pris l'habitude, fort désagréable, d'enlever lorsqu'elle sortait. Pour revoir Jonathan, ç'avait été obligatoire, et maintenant elle peinait à la remettre, le symbole qu'elle portait pesant trop fort sur sa conscience. Néanmoins, elle savait d'expérience que les femmes qui entraient dans le milieu des affaires jouissaient d'une certaine prestance particulière lorsqu'elles étaient mariées, ou fiancées - surtout pour celles issues d'une lignée aristocratique telle que la sienne. Tristement, le XXIème siècle n'avait pas aboli les préjugés sexistes et misogynes d'un milieu dominé par les hommes et même si la mentalité restait différente en Australie, elle préférait prendre le soin d'apparaître comme une femme respectable, une trentenaire bientôt mariée, ambassadrice involontaire de l'Angleterre.

On vint l'avertir que les premiers clients arrivaient. Revêtant son plus beau sourire, Irene alla accueillir ses clients. Elle ne savait pas précisément qui serait là, à vrai dire elle avait eu d'autres choses plus importantes à faire et ce n'était même pas elle qui avait envoyé les invitations. Elle prit ainsi le soin de se présenter aux premiers arrivants et de les guider à travers la maison pour leur faire rejoindre la terrasse, tout en traversant le grand hall inondé de lumière.

Tout allait bien se passer.


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Message(#)I will be your remedy ✢ (jorène) EmptyMer 31 Aoû 2016 - 22:58


 I will be your remedy ✢

- Jorène -


I REMEMBER ALL OF THE THINGS THAT I THOUGHT I WANTED TO BE SO DESPERATE TO FIND A WAY OUT OF MY WORLD AND FINALLY BREATHE RIGHT BEFORE MY EYES I SAW, MY HEART IT CAME TO LIFE THIS AIN'T EASY, IT'S NOT MEANT TO BE EVERY STORY HAS ITS SCARS

Delaney…

La carte que son ami venait de lui tendre le fit rire quelque peu. Il ne pouvait s'agir que de son Irène. Une femme à la tête d'un vignoble ayant pour nom Delaney, il n'y en avait qu'une. C'était une invitation pour une dégustation, chose dont le dragon était un grand fervent. « Je pensais que ça pourrait intéresser ! » Jonathan releva ses yeux vers lui et lui sourit. « Très bien, je viendrais ! » Son ami n'avait pas connaissance de son passé avec la famille et la fille Delaney, et c'était tant mieux. Le styliste ne voulait pas prévenir la brune de son arrivé. Voulant la prendre au dépourvu afin de voir la réaction de la jeune femme. Jon adorait surprendre et encore plus son Irène. Pressé de voir sa réaction. Irène… La femme. Voilà maintenant dix ans qu'ils s'étaient rencontrés et aimé. Un passif qui avait laissé quelques cicatrices sur le cœur des deux amants. Pourtant leur histoire rimait avec amour et bonheur. Jamais Jonathan aurait pensé tomber sur une femme telle que la brune. Elle n'était que perfection à ses yeux, tout comme aujourd'hui. Le temps n'avait laissé aucune trace sur son teint de porcelaine. Irène était aussi belle qu'au premier jour. Le fait de la revoir le bouleversa complètement. Jon passa des jours à repenser à leurs retrouvailles. Ce qu'ils s'étaient dits, ce qu'il avait ressentit en la revoyant… Ce timide baiser au coin de ses lèvres. En lisant sa lettre, Jonathan laissa tout ce qu'il avait de prévu afin de la retrouver. Abandonnant même Lisandre… Chose qui le fit un brin culpabiliser. Mais il devait la revoir, au moins une fois, rien qu'une seule… Le styliste ne savait plus quoi penser. Son amertume envers elle avait complètement disparue depuis qu'il avait élucidé l'énigme de sa disparition. Son père ne lui avait jamais transmis sa lettre, voilà le fin mot de l'histoire. Jon ne pouvait s'empêcher de le haïr. Il avait joué la neutralité et le détachement face la brune, tentant de ne pas remuer le couteau dans la plaie. De passer à autre chose, ça ne servait à rien de ressasser le passer encore et toujours. Sachant pertinemment qu'Irène était déjà assez déçue par l'attitude de son paternel pour en rajouter. La brune avait une place très particulière dans son cœur, il le sentait. C'était la première femme qu'il avait vraiment aimé. Celle avec qui il avait penser faire sa vie, malgré leurs différences et les épreuves… Ils ne venaient pas du même monde, non. Le styliste était à cet époque qu'un simple jeune homme sans sou, qui rentrait par la porte de secours aux défilés, très loin du tapis rouge dont il avait l'habitude maintenant. Lui arrivant même parfois de voler avec Léonard afin d'avoir assez de cigarettes ou de quoi se nourrir. Une vie bien loin de celle de sa belle. Elle, héritière d'une grande famille d'aristocrates anglais. Mais pourtant, la jeune femme l'avait accepté et aimé tel qu'il était... Jamais il ne s'était senti aussi chanceux...  Pour l'occasion, Jon s'habilla d'un costume bleu nuit et d'un chemise blanche orné d'aucune cravate afin de paraître un brin décontracté. Ne voulant pas paraître trop pompeux pour une dégustation privé. Une fois préparé et installé dans sa voiture, Jon passa un coup de téléphone au centre où se trouvait Lou. Son état l'inquiétait et il voulait prendre de ses nouvelles. Sa petite protégée avait quelques petits problèmes… Certaines personnes avaient essayé de le persuader que c'était une mauvaise idée de la prendre sous son aile. Chose dont Jon se contrefichait. Le brun voulait lui venir en aide et en aucun cas elle serait un danger pour la réputation de la maison Deauclaire. Pour le moment, aucune visite était organisée. Jon essaya pourtant de négocier, même de menacer, mais c'était sans espoir. Il avait beau essayer de comprendre, cette situation était très difficile pour lui. « Veuillez quand même lui passer le bonjour de la part de son dragon préféré… S'il vous plaît. » Son chauffeur s'arrêta. Jonathan regarda par la vitre et vit une villa somptueuse. Il n'en imaginait pas moins de la part de Miss Delaney. Jonathan arriva sur le pallier de la porte lorsqu'un homme, certainement un employer de maison lui ouvrit la porte. « Monsieur Deauclaire. » Dit-il afin qu'il le retrouve sur la liste des invités. « Jonathan ? » Le monde était petit. Une autre connaissance du dragon était présent lui aussi. Jon lui fit un signe de la main avant de la rejoindre. « Je ne savais pas que tu venais ! » Le styliste lui sourit tout en cherchant des yeux Irène qui ne devrait pas se trouver bien loin. Et son ami venait certainement de gâcher sa surprise en criant son nom ainsi. « Moi non plus il y a encore quelques heures à vrai dire ! » L'homme lui tapa sur l'épaule tout en l'accompagnant vers le salon. « Allons saluer Miss Denaley, j'ai déjà travaillé avec elle et c'est une femmes des plus charmantes, crois moi ! » Oh je ne peux que te croire… « Miss Delaney ! Je voudrais vous présenter Monsieur Deauclaire ! » Jonathan regarda la silhouette de la jeune femme se retourner, un petit sourire narquois sur les lèvres. « Enchanté de vous rencontrer... » Cette situation amusait terriblement le dragon. « Monsieur Deauclaire est un styliste renommé dans le monde entier, vous en avez certainement déjà entendu parler ! »

S'il savait…

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Message(#)I will be your remedy ✢ (jorène) EmptyDim 4 Sep 2016 - 23:46

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I remember all of the things that I thought I wanted to be So desperate to find a way out of my world and finally breathe Right before my eyes I saw, my heart it came to life This ain't easy, it's not meant to be Every story has its scars


La maison du domaine était vraiment magnifique. Son père l'avait achetée il y a dix ans, mais comme l'exploitation n'avait jamais été poussée à son plein potentiel, elle avait été un peu délaissée. Et depuis son arrivée, en un mois et demi, elle l'avait à nouveau transformé en bâtisse resplendissante, au milieu des vignes. Elle se sentait bien ici, et y avait installé ses bureaux à l'étage - c'était plus simple et plus agréable que de s'installer au centre ville. Et puis, ça faisait assez classe sur la carte de visite.

Ses employés se chargeaient de vérifier la liste des invités tandis qu'elle s'occupait de les mettre à l'aise. Les conversations s'enchaînaient et Irene brillait dans ce pour quoi elle excellait : les small talks à l'anglaise. (Enchantée, bienvenue, bonjour, je suis Lady Delaney, oui tout à fait la fille de Lord Arthur, vous le connaissiez ? Merci, oui, c'est par ici, veuillez me suivre, non je ne suis pas en Australie depuis longtemps, bien sûr je connais, oui, il y a dix ans, ah très bien, voilà prenez place, connaissez-vous Mrs Tilney ?)

Tout se déroulait au mieux. Le temps était radieux en cette fin août, et les vignes aux feuilles encore vertes formaient un océan de verdure tout autour du domaine. Parfaitement alignés, les plants dessinaient un motif agréable dans le paysage. L'appréhension qu'elle éprouvait s'était envolée et maintenant elle se sentait parfaitement à l'aise, naviguant entre ses invités comme si elle avait fait ça toute sa vie... ce qui était le cas, bien entendu. Evidemment, en tant que fille d'éminents aristocrates, l'art de recevoir avait fait partie de son éducation au même titre que marcher et parler. Les réceptions chez les Delaney de Gresham, qu'elles soient informelles ou officielles se distinguaient toujours par leur qualité et la mère d'Irene connaissait une réputation sans pareille pour ses qualités d'hôtesse. Il n'était que naturel que sa fille unique hérite de ces dons. À la demeure famille ou à l'appartement de Londres, la jeune Irene, enfant puis adolescente, avait pu tester toute l'étendue de son charme, essayer ses plus beaux sourire et tester ses phrases d'accroche. Maintenant, c'était à elle de mener la danse.

« Hugo, glissa-t-elle discrètement à l'oreille de son employé. Combien ne sont pas encore arrivés ? » Le jeune homme feuilleta son registre. « Eh bien, nous recevons dix-sept personnes, mais cinq n'avaient confirmé leur venue. Donc possiblement, il nous manque huit clients, my Lady. » Elle acquiesca. « Bien, je vais vous laisser gérer les prochaines arrivées. Fermez les portes dans vingt minutes, la dégustation commencera juste après - et vous ferez entrer les retardataires par la porte qui donne sur le côté du jardin, et non par la véranda, ça serait trop voyant. »

Sur ce, elle retourna dans le salon discuter avec les invités qui préféraient encore profiter de la fraîcheur de l'intérieur de la demeure en pierre. L'esprit occupé par le début de la dégustation, elle ne fut tirée de ses pensées que par un invité qui l'interpella. Elle se retourna, sourire aux lèvres... puis se figea.

« Miss Delaney ! Je voudrais vous présenter Monsieur Deauclaire ! »

Irène avait beau être rodée au jeu des masques, sachant très bien camoufler ses émotions, elle fut trop prise au dépourvu pour réagir immédiatement. Sur son visage, le choc, pur. Quelques secondes pensant lesquelles sont esprit fut néant et sa bouche, muette, tandis que Jonathan (son Jonathan) se baissait légèrement pour lui prendre la main et l'embrasser délicatement. Enchanté de vous rencontrer ? Mais... Que racontait-il ? Il fallut bien quelques secondes à l'Anglaise pour reprendre un semblant de conscience, tandis que l'homme qui accompagnait Jon continuait de parler. Mais Irène ne pouvait pas détacher son regard de Jonathan. Son coeur battait trop vite, et les mots ne venaient pas. Elle qui pourtant se targuait de réagir à toute situation avec calme et grâce, elle semblait véritablement confuse. Après tout, c'était la première fois qu'elle revoyait Jon depuis leur entrevue écourtée au restaurant, et c'était peu dire qu'elle n'avait cessé de penser à lui. Il hantait ses rêves, et ses pensées le jour, et lui avait redonné goût à la vie, simplement. Comme une évidence.

Puis, après un silence un peu trop long, elle s'anima soudainement, un large sourire illuminant son visage. S'il fallait prétendre ne pas le connaître... « Oui, bien sûr ! Monsieur Deauclaire... je... je suis ravie que vous me fassiez l'honneur de votre venue... je n'étais pas au courant que nous recevions un invité de votre qualité. » En disant cela, elle lui jeta un regard entendu.

Déstabilisée, mais reprenant son rôle d'hôtesse parfaite, elle fit signe à ses invités de se diriger vers la terrasse. Néanmoins, au moment où Jon passait devant elle, un sourire goguenard sur le visage - certainement très fier de sa petite plaisanterie et ça ne la surprenait pas du tout - elle lui pris le poignet, juste une seconde, et le regarda. Clairement, il avait réussi son coup car elle restait encore fébrile. Ça n'aurait pas dû être si difficile mais de le revoir surgir de manière inattendue, sans avoir aucun contrôle sur la situation la rendait nerveuse. Pourquoi était-il là ? Voulait-il lui dire qu'il regrettait ce qui s'était passé au restaurant ? Que les rumeurs étaient vraies et qu'il avait une autre femme dans sa vie ? Ou l'inverse, qu'il voulait la revoir ? Elle était incapable de raisonner correctement, l'excitation lui ôtant toute rationalité. Timidement, elle serra sa main dans la sienne avant de le laisser rejoindre les autres.

Sans attendre, elle fit de son mieux pour lancer la dégustation, présentant les vins. Mais si elle faisait un effort pour paraître tranquille, elle ne pouvait se soustraire au regard brûlant de Jon, et elle ne pouvait pas non plus s'empêcher de lui lancer des regards qu'elle espérait discrets et furtifs. Puis, ses employés et son associé prirent le relais, et la terrasse s'anima enfin. Elle en profita pour se glisser discrètement vers Jonathan, interrompant sa discussion avec les autres invités: « Ah, Monsieur Deauclaire. Si vous voulez bien m'excuser, pourrais-je parler à notre célèbre styliste un instant ? » Ça allait mieux : sa prise de parole en public lui avait enfin redonné confiance et elle en profita pour isoler un peu le bel Australien.

« Mon dieu Jon... Tu parles d'une entrée... Elle voulait faire semblant d'être fâchée mais la lueur complice dans ses yeux ne le tromperait pas. Je suis contente que tu sois là - je ne te demanderai pas comment tu t'es fait inviter, mais je suis vraiment contente de te voir. J'espère que la dégustation te plaît. Ce n'est pas facile d'inaugurer le domaine mais je pense que je ne m'en sors pas trop mal. » Elle leva son verre, et le fit tinter contre le sien. « Santé. »

Et en levant sa main, les rayons du soleil vinrent illuminer son visage, son bras, sa main, faisant étinceler le diamant à son doigt.


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Message(#)I will be your remedy ✢ (jorène) EmptyMar 11 Oct 2016 - 15:37


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- Jorène -


I REMEMBER ALL OF THE THINGS THAT I THOUGHT I WANTED TO BE SO DESPERATE TO FIND A WAY OUT OF MY WORLD AND FINALLY BREATHE RIGHT BEFORE MY EYES I SAW, MY HEART IT CAME TO LIFE THIS AIN'T EASY, IT'S NOT MEANT TO BE EVERY STORY HAS ITS SCARS

On pouvait apercevoir un soupçon de malice à travers son regard. Il jubilait intérieurement de voir Irène si embarrassée. Ce n'était pas de la méchanceté gratuite, jamais il ne  voudrait blesser la jolie brune, c'était juste son coté farceur qui aimait  parfois s'exprimer. Jon regarda Irène essayant tant bien que mal de désamorcer cette bombe de sentiments qui venait de jaillir en elle lorsque son regard croisa celui du dragon. Sa moue le fit presque rire, mais Jonathan était un bon comédien, alors il se pinça les lèvres afin de garder le contrôle. Il en profita pour déposer un baiser sur sa main, se comportant tel un vrai gentleman. Irène fit semblant de ne pas le connaître. Irène venait de mettre les deux pieds dans son piège dont elle ne pourrait plus s'échapper. « Je n'étais pas au courant moi-même il y a encore quelques heures de ma venue… À vrai dire, c'est presque un coup du sort qui m'a amené jusqu'ici… » Il transperça du regard Irène et continua à parler après quelques secondes silencieuses. « Mais c'est un honneur d'être parmi vous. Il n'est guerre dans mes habitudes de côtoyer les proches de la couronne anglaise, à mon grand désespoir bien évidemment.» Jonathan était pourtant fan de la culture british. Passant des Beatles, aux films et bien évidemment par le thé. Alors que la brune essayait tant bien que mal de reprendre son rôle de maîtresse de maison, Jonathan passa près d'elle tout en lui souriant de la façon la plus narquoise qui soit. Le dragon était fier de lui, ne sachant pas vraiment pourquoi il avait agi de la sorte. C'était un bon moyen de la revoir sans trop attendre. Préférant faire comme s'il ne la connaissait pas, mais d'être quand même auprès d'elle. Lui permettant aussi de mieux comprendre son métier, si elle prenait au sérieux tout cela. Si elle n'allait pas encore repartir à l'autre bout de la planète. Jon savait qu'elle n'était pas responsable de ce qu'il s'était passé il y a bien longtemps, mais une part de lui avait toujours peur d'apprendre une autre mauvaise nouvelle. Qu'Irène était à nouveau parti rejoindre sa famille pour je ne sais quelle raison. L'avoir à nouveau dans sa vie était ce qui pouvait lui arriver de mieux, mais aussi ce qui pouvait le terrifier de plus. Irène avait été la femme de sa vie, elle l'était peut-être toujours… Le brun était complètement tourmenté par ce nombre incalculable de questions qui lui venaient en tête. Déchiré entre deux femmes totalement différentes.La main de l'anglaise serrée autour de son poignet le fit frémir. Irène avait l'air encore toute retournée. Jon posa directement une main sur son dos afin de la rassurer. S'en voulant presque de la mettre dans cet état et surtout devant tout le monde. Irène serra sa main délicatement avant de la relâcher. Jonathan aurait aimé pouvoir plus l'apaiser, mais tous les yeux étaient rivés sur le dragon, pour ne pas changer. Il savait que le moindre de ses gestes étaient calculés et décryptés des façons les plus tordues qui soient. Il aurait aimé déposer un baiser sur son front tout en la serrant contre lui, mais ce serait un drôle de comportement entre deux inconnus. Alors le styliste préféra s'éloigner d'elle. Il se retourna vers elle, tout en lui souriant délicatement avant de partir rejoindre d'autres invités. Irène retrouva ses esprits et ouvrit la dégustation. Elle présenta les vins. Jonathan était fier de voir ce qu'elle était devenue. Irène avait changé. Ses regards se tournèrent souvent vers le dragon. Jon lui sourit afin de l'aider à continuer son petit discours. Espérant que leur jeu ne soit pas trop pris au sérieux par le reste de l'assemblée. Au pire, ils penseront qu'ils ont flashé l'un sur l'autre… Chose qui était plus ou moins vrai. Après l'ouverture, Jonathan s’empara d'un verre avant de continuer sa petite discussion avec certains invités. Jon écouta vaguement ce qu'on lui disait. Son esprit bien trop occupé à trouver un moyen de rejoindre. Irène dans un endroit un peu plus intime. Il voulait lui parler, prendre de ses nouvelles, trouver le moyen de lui avouer ce qu'il ressentait à son égard. Jon entendit son nom résonner, c'était Irène qui demandait à le voir. « Oui bien évidemment ! » L'Australien fit comme si de rien était et parti rejoindre Irène avec le plus grand des plaisirs. Cette dernière essaya de faire mine d'être fâchée, bien évidemment Jon n'y croyait pas du tout. « Désolé, c'était bien trop tentant ! » Il lui sourit sincèrement, tout en la dévisageant du regard. « Et puis je voulais te faire la surprise… Personne n'a besoin d'être au courant que nous nous connaissons, du moins pour le moment. » Il ne voulait pas porter préjudice à la brune. Bien conscient de ce que les autres pensaient de lui. Elle était heureuse de le voir, soucieuse de savoir si tout se déroulait pour le mieux. « Je trouve que tu t'en sors à merveille Irène, je suis très fière de toi ! » C'était sincère. Il caressa du bout de ses doigts la joue de la jeune femme. Jonathan aurait aimé l'embrasser, mais le brun savait se contrôler. Irène leva son verre. « San… » Le styliste ne termina pas son mot. Trop occupé à regarder cet immense diamant qui ornait la main de l'Anglaise. Ses yeux ne faisaient que des allers-retours entre le visage d'Irène et sa main. C'était à son tour d'être déstabilise. Tout comme elle, il essaya de faire semblant que rien ne l'avait atteint. Mais il était déjà trop tard. « Dis-moi que cette bague est à ton annulaire par simple coïncidence et que ce n'est pas ce que je pense Irène… » Il fixait la jeune femme, un brin plus froid que de coutume. Le dragon prenait déjà ses distances. « Non en te connaissant tu ne ferais pas une telle faute de goût… » Irène était fiancée, il le savait. Mais il devait l'entendre de sa bouche afin que ce cauchemar devienne réalité. « Alors c'est vrai… Tu es fiancé ? » Son sang ne fit qu'un tour. « Pourquoi m'avoir caché cela Irène ? À moi ? » Moi qui t'aime et qui pensais peut-être à un possible futur à tes côtés… Pour la seconde fois de sa vie, Jon fut à nouveau blessé.
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Message(#)I will be your remedy ✢ (jorène) EmptyMar 25 Oct 2016 - 1:02

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Au moment même où elle capta le regard de Jonathan, son coeur explosa. Incapable d'articuler ne serait-ce qu'une fausse excuse, elle eut juste le réflexe de fermer la bouche pour ne pas rester comme une idiote, bouche bée devant l'expression d'incompréhension dans les yeux bleus de Jon. Non, non, non, non, Jon, ce n'est pas ce que tu crois, s'il te plaît, non... Mais il était déjà trop tard. Ses gestes physiques traduisaient ses pensées: il s'éloigna de quelques centimètres, lui lança un regard dur. Il fallut à l'anglaise mobiliser tout son calme pour garder un visage composé, même si elle sentait très clairement son coeur battre d'angoisse.

Que pouvait-elle répondre ? Mentir était hors de question. Evidemment qu'elle était fiancée, cela était de notoriété publique. Répéter "ce n'est pas ce que tu crois" ? Ils n'étaient pas dans un film. Avouer ? Mais avouer quoi ? Qu'elle n'aimait pas Victor, ne l'aimerait jamais, et que ces fiançailles n'étaient qu'une bouée de sauvetage pour son futur en dérive ?

« Jon, je... Elle baissa les yeux, visiblement très mal à l'aise. Le fait d'être en public, à sa propre réception, n'aidait pas. J'aurais dû t'en parler avant, mais c'était difficile de le faire. Crois-moi, je n'ai jamais voulu te cacher quoique ce soit. Ça, au moins, il ne pourrait le nier. Ils ne s'étaient vus qu'au restaurant dans des circonstances encore très particulières. Oui, je suis fiancée mais... c'est très récent et je... » très récent ? Depuis janvier ? Ça allait faire dix mois maintenant, et le mariage était prévu dans un an. Sa défense était loin d'être convaincante et les émotions qu'elle voyait passer sur le visage de Jon la poignardaient de l'intérieur. Elle avait juste envie de lui crier qu'elle l'aimait, lui, et que le reste n'était qu'un mensonge.

Elle aurait pu, même, mais évidemment, elle ne le fit pas.

« Je suis désolée. C'est un choix de vie... précipité. Je ne pensais pas que je reviendrais. Que... que je te reverrai... » Elle s'emmêlait dans ses explications, se sentait stupide. Soudain, cette belle journée ensoleillée s'assombrissait, plus rien ne comptait que ce foutu diamant à son doigt qu'elle avait envie de jeter loin, bien loin, si loin que personne ne le retrouverait jamais. Les douces paroles de Jon juste avant, ses compliments, ses clins d'oeil complices, tout s'évaporait bien trop brutalement.

Mais comment expliquer à Jonathan la difficulté dans laquelle elle se trouvait ? Fille héritière d'une des plus vieilles familles aristocratiques d'Angleterre, toujours célibataire après des années de refus de prétendants, sans statut social... Cela ne pouvait plus durer, plus à son âge. Victor était arrivé au bon moment, avec les bons arguments et le bon profil. Evidemment, si dix ans auparavant les Delaney auraient rejeté Jonathan en bloc, maintenant qu'il était un créateur célèbre et auréolé de succès ils s'empresseraient de le faire anoblir - mais leurs retrouvailles arrivaient trop tard.

Victor avait été charmant, doux, gentil. Jonathan était imprévisible, rude, charismatique. Ils n'avaient rien à voir ; et Irene n'avait pas choisi la situation dans laquelle elle se trouvait. Lorsque Victor avait demandé sa main, elle avait réalisé que c'était sa dernière chance, que personne ne le ferait. Qu'il voulait d'elle et qu'il voulait lui donner les privilèges que son rang social lui accordait de droit. Elle savait que Jonathan avait une réputation peu enviable, et qu'il n'était probablement le genre à verser dans le romantisme, plus maintenant. Mais elle n'était plus une gamine. L'image de Jamie lui revenait sans cesse en tête, son émancipation, ses choix, son bonheur. Était-ce encore impossible pour elle ?

« S'il te plaît, je voudrais que tu m'écoutes —
— Milady ? Désolée de vous déranger, mais s'il vous plaît, l'adjoint au maire ne va pas tarder à partir et il a demandé à vous rencontrer personnellement.
— Oui, bien sûr, j'arrive. Donnez-moi deux minutes. Elle se retourna vers Jon, parvenant à peine à respirer. Ne me juge pas trop vite. J'ai dû faire des choix que tu n'imagines pas. »

Elle fit une tentative pour lui prendre la main, tendrement. « J'aimerais que tu ne partes pas et que nous parlions à la fin... Malheureusement j'ai un autre rendez-vous professionnel tout de suite après. » Elle se garda bien de révéler qu'il 'agissait d'un Skype avec Victor. Mais vu son état d'esprit, elle allait probablement annuler : cela dit, elle ploierait sous le poids de sa propre culpabilité si elle annulait ce rendez-vous prévu de longue date pour partir avec Jon.

Irene avait besoin de temps. Avant que ses yeux ne s'embuent, elle détourna la tête. Cette conversation lui glaçait le coeur et lui donnait mal à la tête. « Il faut que j'aille parler aux autres invités, mais Jon... s'il te plaît... ne m'en veut pas. Elle fit quelques pas en arrière, puis brutalement saisie d'une pulsion, se retourna, et parla assez discrètement pour que seul lui puisse l'entendre. Je n'ai jamais cessé de penser à toi. Jamais. »



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Message(#)I will be your remedy ✢ (jorène) EmptySam 12 Nov 2016 - 16:23


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- Jorène -


I REMEMBER ALL OF THE THINGS THAT I THOUGHT I WANTED TO BE SO DESPERATE TO FIND A WAY OUT OF MY WORLD AND FINALLY BREATHE RIGHT BEFORE MY EYES I SAW, MY HEART IT CAME TO LIFE THIS AIN'T EASY, IT'S NOT MEANT TO BE EVERY STORY HAS ITS SCARS

Jonathan était déconcerté. Ses yeux n’arrivaient pas à se décrocher des scintillements de la pierre qui ornait la main d’Irène. Il savait très bien que la jeune femme ne mettrait jamais une bague à ce doigt sans être fiancée. C’est avec amertume que cette douloureuse élucidation fit chemin jusqu’à son esprit. Le son de sa voix lui fit déplacer son regard jusqu’au sien, qui ne perdit pas de temps à se baisser, sûrement peu fière de son comportement. Quant à Jon, il fit son maximum pour garder son calme. Il posa une main sur sa bouche, signe qui valait mieux qu’il se taise au lieu de dire le fond de sa pensée. Oui, elle aurait dû lui en parler bien avant, même si au fond, il aurait aimé jamais le savoir. Rester dans le déni et faire comme si de rien était. Après tout, c’était ce qu’il faisait avec ses maîtresses . Mais Irène n’était pas comme les autres. S’il devait se passer quelque chose à nouveau entre eux, le styliste aurait aimé que ce soit plus qu’une histoire sans lendemain. La revoir était une chose déjà inespérée à ses yeux et reconstruire une vie à ses côtés était complètement utopique, encore plus maintenant, ayant la preuve devant ses yeux de son attachement à un autre homme que lui. Jon regardait la brune qui essayait de se battre avec elle-même. Sa tête oscillant devant chaque bribe de ses phrases. Son cœur dérapa lorsqu’elle avoua l’inavouable. Irène était belle et bien fiancée. Il l’avait compris, mais entendre ces mots sortirent de sa bouche ne fit que le briser encore un peu plus. Par fierté, le Dragon essaya de rester droit et fier, mais au fond de ses yeux, on sentait qu’il était plus bas que terre. Son destion n’était qu’un défilé de déceptions. Finissant par penser que la vie en dehors sa tanière, son atelier, n’était pas faite pour lui. Tout menait à lui faire croire que sa bonne étoile l’avait quitté le jour où il croqua le fruit défendu de la luxure. Courtisant bon nombre de femmes, enchainant les histoires sans lendemain. Pourtant, Jon savait pertinemment que tout se payait un jour ou l’autre. Alors ce soir Jonathan se retrouvait devant le pire des châtiments. Revoir l’être aimé revenir à ses côtés, mais promise à un autre. Lui non plus ne pensait pas la revoir un jour. Elle qui s’était éclipsée sur la pointe des pieds, sans un mot ni un geste à son égard. Jonathan avait envie de lui demander pourquoi était-elle revenue ici ? Pourquoi le mettre devant le fait accompli ? Pourquoi n’avait-elle pas cette bague le soir de leurs retrouvailles ? Mais Jon resta complètement muet. Il tenait beaucoup trop à la jeune femme pour s’en prendre à elle. Mais son regard était plus froid, on sentait la déception et la tristesse le déborder tout doucement. Alors qu’Irène était sur le point de passer aux aveux, un homme vint les déranger. Ce qui permit à Jonathan de lui lancer un regard qui lui fit comprendre qu’il ne tombait pas à point nommer. Il était temps pour Irène de se retirer afin de reprendre son rôle d’hôtesse de maison. Ce qui agaça encore plus le dragon déjà très peu enclin à attendre. Il aurait aimé l’attraper par le bras et l’emmener avec lui sans attendre son approbation. Elle ne voulait pas qu’il parte. Espérant lui parler plus tard dans la soirée après ses impératifs. Jonathan perça de ses yeux le regard de la jeune femme dans le plus grand des silences avant de prononcer l’inverse de ses pensées. « Je ne bougerai pas… Fais ce que bon te semble…» Son sourire était amer, mais il était bien présent. La jeune femme lui tourna le dos afin de partir. Jonathan en profita pour se retourner aussi, essayant tant bien que mal de retrouver ses esprits. « Je n'ai jamais cessé de penser à toi. Jamais. » Cette phrase lui fit rater un battement. Il se retourna et resta sans rien dire, c’était déjà bien trop dur à entendre. Jon attendit qu’elle s’éloigne avant de frapper dans un mur à l’abri des regards. Le dragon se retenait de ne pas cracher toute sa colère. Il ne pouvait pas rester ici et faire comme si de rien était. Jon venait de mentir à Irène, il allait partir. Le styliste attrapa un papier et un stylo afin de lui laisser un mot qu'il donna à l'homme de maison.«Veuillez vous assurer que ce mot parvienne à Miss Delaney dès que je suis parti, je dois me retirer sur le champs.» L'homme acquiesça avant de regarder le styliste s'éloigner sans ne rien dire à personne. Jonathan appela son chauffeur qui se trouvait qu'a quelques mètres de la villa. «Je ne rentre pas à la villa ce soir, conduisez moi jusqu’à l'atelier de sculpture. »

Miss Delaney.:


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Message(#)I will be your remedy ✢ (jorène) EmptyMar 15 Nov 2016 - 0:04

i will be your remedy

I remember all of the things that I thought I wanted to be So desperate to find a way out of my world and finally breathe Right before my eyes I saw, my heart it came to life This ain't easy, it's not meant to be Every story has its scars


Lady Delaney savait toujours faire bonne figure. C'était, après tout, ce que l'on attendait d'elle en tant qu'aristocrate anglaise. Que ce soit la tempête ou la guerre, elle avait un devoir de se montrer toujours sous son meilleur jour, souriante même quand elle se mourait à l'intérieur, agréable même lorsqu'elle aurait pu assassiner son prochain. Les Delaney, en particulier les femmes de sa famille, avaient toujours eu cette caractéristique particulière, cette résilience. Combien de fois Irene avait-elle vu sa mère, ses tantes ou sa grand-mère finir un dîner qui avait tourné au chaos avec un mot aimable pour chaque invité et un visage parfaitement serein alors qu'on avait frôlé la guerre civile ? Peu importait ses sentiments, seules comptaient les apparences.

Et, instinctivement, en se retournant vers ses invités, Irene remit son masque de princesse parfaite. Ses lèvres s'animaient et elle parlait, mais ses yeux restaient vides, étreints d'une angoisse terrible. Il lui fallait lutter à chaque seconde contre ses instincts qui lui hurlaient de se retourner et d'aller retrouver Jonathan - et pourtant elle restait plantée là, serrant des mains, riant à des plaisanteries dont elle n'enregistrait pas le sens. Les compliments glissaient sur elle comme des gouttes de pluie contre les feuilles des arbres, et rien ne comptait, rien d'autre que cette bague qui la brûlait et cette ombre qu'elle vit s'éclipser du coin de l'oeil.

Evidemment qu'il était parti. Elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Et le soleil brillait toujours, et la terre tournait encore... mais si elle avait à nouveau tout brisé avec Jon, elle ne pourrait jamais se le pardonner. Le reste de l'après-midi se passa dans une sorte de brouillard, seulement interrompu par Hugo qui vint lui apporter un mot. Fébrile, elle s'en saisit, mais ne l'ouvrit qu'une fois que tous les invités furent partis. Leurs compliments et le succès de sa première dégustation privée ne parvenaient pas à réchauffer son coeur ; seul le souvenir immédiat provoqué par la lecture de l'adresse enflamma ses joues et lui fit relever le regard, et elle prit sa décision.

immédiatement avoir remis le domaine en ordre à l'aide de ses employés, Irene rentra directement chez elle, faisant le détour par Bayside. Nul doute que ses employés auraient cuisiné pour elle et dressé la table, mais elle n'avait pas faim. À peine prit-elle le temps de s'asseoir dans le salon : elle monta directement dans son dressing et se changea, optant pour une tenue plus sobre, un pantalon noir très chic et une chemise légère. Elle posa sa robe blanche dans un coin, et hésita un moment en posant les doigts sur sa bague.

Devait-elle la garder ? Devait-elle la poser ?

Finalement, elle prit sa décision alors que Victor l'appelait, inquiet de ne pas avoir eu de nouvelles de la journée.

« Allô, Victor ? Oui darling... excuse-moi, je... oui, j'ai encore un empêchement, je sais, je dois... je dois partir. Promis, je t'appelle demain... ne t'énerve pas Victor ! Je ne suis pas responsable des caprices de mes clients ! Oui bien sûr que c'est un rendez-vous de travail. Figure-toi qu'en Australie ça n'a rien d'indécent. Ecoute, je n'ai pas le temps pour une dispute. À demain... oui, je t'embrasse aussi. »

Elle resta un instant les lèvres pincées, les sourcils froncés, le poids de son mensonge s'ajoutant à la liste qui s'allongeait un peu chaque jour. Sainte Irene ne l'était peut-être pas tant que ça, finalement.

Avec un soupir résigné, elle descendit directement, s'empara des clés de sa voiture. « Je vois que Milady sort... souhaitez vous que je vous conduise quelque part ? » Irene sourit au majordome, en essayant d'être rassurante. « Merci Carson, je vais prendre ma voiture. Dites à Mrs Caulfield et aux autres qu'ils n'ont pas besoin de m'attendre, je ne sais pas quand je rentrerai. Si Lord Bellamy appelle, dites lui que je suis en rendez-vous professionnel, et s'il est trop tard, que je suis déjà endormie. »

Et, sans plus de cérémonie, elle quitta sa villa et se mit en route, direction 125 Gympie Rd, Strathpine QLD 4500. Quelque chose lui soufflait qu'une autre chance lui était offerte, et qu'elle ne devait pas passer à côté, cette fois ci.



RP TERMINÉ ✢



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