Le deal à ne pas rater :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G Double SIM à 599€
599 €
Voir le deal

 joamie + is love strong enough

Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyDim 4 Sep 2016 - 17:43

is love strong enough
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Rien ne s'était vraiment arrangé depuis que Jamie avait révélé ses marques. L'ambiance n'était pas froide à la maison, mais elle était étrange. Les contacts physiques s'étaient à nouveau très limités entre eux, mais ils s'efforçaient de sauver les apparences devant Daniel. Il restait un bébé heureux, avec toute une maisonnée qui l'aimait fortement. Nunki et Sirius adoraient rester à côté de lui pendant qu'il jouait sur son tapis. Et l'après-midi qu'il passait à la crèche se déroulait bien. Le premier contact avec d'autres bébés l'avaient un peu perturbés, mais il était sociable, et c'était le meilleur moyen pour lui d'apprendre à vivre dans une communauté, à partager, à faire de nouvelles connaissances. Joanne avait bien du mal à se replonger pleinement dans la fondation, ne traitant que les affaires urgentes pour le moment. Elle avait demandé à Ewan de trouver un collègue au même titre que lui pour qu'il se soulage un peu de cette énorme charge de travail, histoire de n'épuiser personne. Elle avait bien trop de choses à penser pour pouvoir se concentrer sur quoi que ce soit. Toutes les découvertes faites grâce à ces merveilleux clichés d'Hannah et Jamie, les plaies de ce dernier. Elle ne savait même plus quoi en penser, mais c'était un bien trop gros lot d'image d'horreur qui défilait tous les jours devant ses yeux, au point de se demander comment elle arrivait à supporter tout ceci. La réponse était simple, il s'agissait de l'amour qu'elle portait à sa famille, et il ne fallait en aucun cas négliger les consultations qu'elle avait couramment avec son psychologue. Une aide dont elle ne pouvait pas se passer pour le moment. Joanne avait l'impression d'être un robot, une poupée, qui décalquait une journée sur l'autre. Les habitudes se faisaient toutes seules, pas la peine de faire quoi que ce soit. Elle était de sortie pendant que Daniel était à la crèche et elle était rentrée pour enchaîner sur la préparation du repas. Le regard vide, le visage effacé, elle n'avait la tête à rien depuis quelques heures. Une perte de l'élan vital qui rendait toute chose futile. Il n'y avait que Daniel et Jamie qui brillait dans son paysage. Le bel homme finit par rentrer du travail, comme à son habitude. Il retira sa veste et ôta sa cravate pour se sentir plus à l'aise. "Bonsoir." dit-elle simplement. Joanne avait cette même expression du visage que lorsque Jamie lui avait annoné qu'il avait renoué avec Hannah. Ce n'était pas du déni, c'était juste qu'elle ne réagissait pas comme elle le devrait face à quelque chose qu'elle ne pouvait pas supporter psychologiquement. Complètement décalée par rapport à la réalité. Les mains jointes devant elle, son visage était vide de tout. Elle était plus pâle que d'habitude. "Je... J'ai fait une fausse-couche, aujourd'hui." dit-elle en baissant les yeux. "Je ne me sentais pas bien après avoir déposé Daniel à la crèche, et je suis directement allée à l'hôpital. Tu avais cette très grosse réunion cet après-midi, pare que ça allait... Du moins, ce n'est pas aussi grave que la première fois." Elle commençait à jouer nerveusement avec ses mains. "Il m'a juste gardée à l'hôpital toute l'après-midi pour faire un bilan sanguin, parce que je l'ai perdu dès que je suis arrivée à l'hôpital. Ma robe bleue est fichue." Elle ne s'intéressait alors qu'à des futilités, ça lui permettait de ne pas se confronter au réel. "Je dois reprendre des... comprimés de fer, aussi." Un lourd silence s'imposa. Joanne finit par redresser la tête. "J'ai essayé de ne pas pleurer devant Daniel, et j'y suis arrivée. Je ne voulais pas qu'il pense qu'il ne me suffit pas ou qu'il sente que je suis triste, alors j'ai juste tout continué comme si de rien n'était. Il n'a pas à souffrir de ça." On voyait très progressivement que Joanne réalisait tout ce qui s'était passé durant l'après-midi. Son visage se crispait, on devinait le crescendo dans son regard d'une tristesse profonde. Un malheur n'arrivait jamais seul, s'était-elle dit, après tout ce qui s'était passé. "J'ai essayé d'être forte." La fin de sa phrase fut vite étouffée par une gorgée serrée par ses sanglots déchirant. Elle tenta de retenter contenance, et de forcer un sourire. "J'ai essayé de me dire que ce n'est pas une raison pour que ça remarche encore une fois, pas vrai ? On peut... on pourra toujours essayer, n'est-ce pas ?" C'était ce qu'il avait dit, qu'ils continueront d'espérer. Bien que leur activité sexuelle soit réduite à néant depuis plusieurs jours maintenant. Joanne avait perdu le compte. Mais ça faisait beaucoup. Deux fausses couches et un avortement. C'était assez destructeur. Si elle avait à choisir, elle ne voudrait pas tomber enceinte du tout plutôt que d'avoir à supporter ça. Joanne fut incapable d'en dire plus, elle était désespérément en quête de l'optimisme de son fiancé, parce que c'était la seule chose à la quelle elle pouvait se raccrocher pour le moment. Ses jambes étant devenues bien faibles par sa peine immense, elle se laissa tomber par terre, afin de s'adosser contre le muret du bar.

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyDim 4 Sep 2016 - 18:29


☙ love is strong enough


C'est une bombe qui me tombe dessus à peine quelques minutes après être arrivé à la maison. Un tir sans sommation, qui me troue le corps et me touche en plein coeur. Je suppose qu'il n'y a pas de bonne manière d'annoncer une chose pareille à son fiancé, et de toute manière, Joanne n'aurait pas pu le garder pour elle plus longtemps. Surtout si elle a attendu tout l'après-midi pour en parler. Alors, nous avons perdu un autre bébé. Bouche bée, mes entrailles se nouent et ma gorge se serre. Je n'avais rien remarqué pouvant laisser penser que la jeune femme était enceinte. Depuis combien de temps ? Je n'en sais rien. Peut-être depuis nos vacances en Angleterre -il y a eu ce moment où elle avait espéré que nos ébats aboutiraient, mais visiblement c'est un échec. A moins que ça ne soit de plus tard, à Perth, et alors c'est le moment de se rendre compte que même le bonheur n'a pas la moindre incidence sur la génétique et encore moins sur le pouvoir de vie ou de mort. Sur le moment, la seule chose à laquelle je pense, c'est que cette fausse couche est forcément de ma faute. J'ai mis Joanne à rude épreuve depuis quelques temps, cela ne pouvait aboutir qu'à ça. Ma précieuse fiancée était enceinte lorsque je me laissais tenter par la caresse de la lame sur mes veines, et quand je lui hurlais dessus. Voilà le résultat. Non, il n'y a pas de hasard. Jamais. Je nous ai porté un coup, il doit m'être rendu. Et au milieu de tout ça, Joanne encaisse les mauvais traitements de cette vie. Je n'arrive à rien dire, je réalise à peine. Elle aurait du m'appeler, me faire prévenir. J'aurai pu être là pour elle, j'aurais tout fait pour. Elle a préféré être seule, et garder bonne figure pendant des heures. Est-ce que cela signifie qu'elle ne pensait pas pouvoir compter sur moi ? « Tu l'es. Tu es forte. » dis-je à travers ma gorgée serrée, un léger sourire sur les lèvres. Il s'efface bien vite en la voyant noyée par la chagrin. J'approche d'elle doucement. « Bien sûr. On réessayera. On y arrivera. » Mais les paroles étouffées par ma propre émotion ont bien du mal à parvenir jusqu'à elle. Elle s'effondre par terre et laisse ces immenses larmes rouler sur ses joues pâles. « Joanne... » A côté d'elle, je m'accroupis. Le coeur brisé de la voir si mal, je la prends délicatement dans mes bras et tente de garder réunis les derniers morceaux de ma poupée. « Ca va aller. Je suis là. » Des phrases toutes faites, mais j'estime qu'elles ne sont jamais de trop. Si personne ne les prononce, comment savoir que ces pensées existent ? Je caresse ses cheveux, embrasse sa tempe et la berce légèrement, espérant calmer son chagrin -et continuer de contenir le mien. Ce n'est pas moins difficile à encaisser pour le père. Si je l'étais. « Ca n'était pas le bon moment, ça ne devait pas arriver. C'est ainsi. Mais on va réessayer. » Il faut qu'elle pense au mariage, à la nuit de noces et au voyage sur lequel elle fonde tant d'espoirs. Un espoir plus important que jamais à cet instant, peut-être tout ce qui peut lui permettre de tenir encore. Je serre fort ma fiancée dans mes bras, je la laisse se blottir contre moi, enfouir son visage, et se décomposer. « Tu peux pleurer autant que tu veux, tu peux hurler, tout ce qui peut t'aider. » Elle n'a pas besoin d'être forte à cet instant précis. Elle peut être une poupée cassée en morceaux. Elle en a le droit. « Je t'aime, mon ange. » je lui murmure à plusieurs reprises en poursuivant chaque geste d'amour avec délicatesse et attention. Au bout d'un long moment, je la lâche très progressivement, et tout aussi doucement, je redresse un peu son visage. « Je vais m'occuper de tout ça. Toi, reste avec Daniel et avec les chiens. Repose toi. » Elle en a bien besoin. De ça, et de toute l'affection que tout le monde peut lui porter sous ce toit.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ


Dernière édition par Jamie Keynes le Dim 4 Sep 2016 - 20:04, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyDim 4 Sep 2016 - 19:53

is love strong enough
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Joanne se sentait minable, insignifiante. Elle secoua négativement la tête lorsque son fiancé la contredit, précisant qu'il la trouvait forte, plus qu'elle n'en avait l'air. La perte d'un enfant était indescriptible. Même si Joanne n'avait pas ressenti les premiers symptômes, même si elle ignorait jusqu'ici qu'il y avait un petit être qui ne demandait qu'à naître, en elle. Assise par terre, elle n'était qu'une petite poupée de chiffon, dépourvue de toute vie, qui n'était bonne qu'à sangloter longuement. Elle était si triste, si malheureuse. Jamie s'approcha d'elle et s'abaissa pour être un peu plus à sa hauteur. Il la prit délicatement dans ses bras, connaissant par coeur la fragilité de sa poupée, surtout lorsqu'elle était dans tel état. Un simple geste brusque, et elle ne redevenait que poussière. Sa chaleur était comme toujours rassurante, enrobante. Les caresses de Jamie lui permettaient de se calmer, mais elle avait régulièrement des élans qui la conduisaient vers un chagrin tout aussi déchirant. "Tout est de ma faute." dit-elle en pleurant. "Absolument tout. Je n'aurai pas tant y penser quand nous étions en vacances, je n'aurai pas du tant le souhaiter." Le sentiment de culpabilité qu'elle avait en elle était considérable, énorme. "C'est à cause de moi qu'il ou elle ne verra jamais le jour. C'est moi qui l'ai rendu malade. Parce que je suis malade, tout est ma faute." Bien sûr, personne n'avait un tel pouvoir sur la génétique. Il fallait faire confiance au hasard et parfois à la chance, surtout lorsqu'il s'agit de Joanne. Une fécondation in vitro ou une insémination artificielle n'y changerait strictement rien. Dans le fond, il n'y avait pas de réelles solutions. C'était quitte ou double. "C'est tout comme si je l'avais tué." Cette pensée lui avait effleuré l'esprit durant l'après-midi, et avait fini par avoir des proportions indécentes. Joanne était à bout de force. Entre les événements de l'après-midi, et son chagrin, elle se sentait bien affaiblie. Son anémie y était également pour quelque chose. Elle était totalement appuyée contre lui, à bout de force. Jamie lui assura qu'elle pouvait faire tout ce dont elle avait besoin pour expulser ces nouvelles sombres pensées de sa tête. "Ne m'en veux pas, Jamie." reprit-elle. "Je sais que tu es déçue, mais je n'a pas été capable de..." Mais elle n'y pouvait rien. "Pardonne-moi." lui demanda-t-elle en reprenant ses pleurs de plus belle. Inconsolable, elle écoutait volontiers ses mots d'amour. Jamie redressa tout en délicatesse le visage de sa douce, voulant s'occuper des tâches qu'elle faisait habituellement le soir. "Mais tu restes bien là, hein ? Parce que toute seule, je pourrai pas toute seule. Je pourrais." lui dit-elle avec ses yeux qui se bordaient continuellement de larmes. "Tu...Tu veux bien m'embrasser ?" lui demanda-t-elle, toujours la gorge serrée. Elle ne savait plus à quand remontait leur dernier baiser. Quelques minutes plus tard, Jamie se leva, et se chargea de ce qui devait être fait. Joanne restait assise là pendant un long moment, jusqu'à ce que Daniel ne se manifeste. Il avait certainement ressenti que quelque chose n'allait pas. Très difficilement, Joanne se leva pour s'approcher de lui. Elle se mit assise à côté. "Daniel, tu veux bien me faire un câlin ? Maman est très triste aujourd'hui." lui demanda-t-elle en hoquetant. Il semblait comprendre, vu qu'il leva les bras en l'air pour montrer qu'il veut être porté. Il se blottit immédiatement contre elle, comme s'il savait que c'est ce qu'il fallait faire. "Tu sais que je t'aime, Daniel, hein ? De tout mon coeur. Je t'aime si fort. Et je t'aimerai toujours." Nunki et Sirius n'étaient pas loin. Ils venaient sur les genoux de celle qu'ils considéraient comme leur mère. Au bout de quelques minutes, elle finit par se lever pour aller dans le petit salon avec son bébé dans ses bras. Epuisée, elle s'allongea et gardait Daniel tout près d'elle. Il était calme, il observait sa maman. Celui-ci lui parla comme si elle se confiait. "Et j'aime énormément Papa aussi tu sais, il fait tout pour me rendre heureuse. Et moi, je n'y arrive pas. Il aimerait tellement que t'aies une petite soeur, tu sais." Elle sanglotait toujours. "Je vous aime tellement tous les deux."

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyDim 4 Sep 2016 - 21:02


☙ love is strong enough


Son coeur et son âme sont déchirés. C'est un échec cuisant pour elle. Encore une fausse couche, le troisième bébé qui ne survit pas pour un seul en bonne santé. Forcément elle se blâme, et je me trouve aussi fautif, qui penserait autrement à cet instant ? C'est un coup dur qui met à l'épreuve notre volonté de réessayer, nos espoirs. Pour Joanne, l'erreur vient même de ce désir qu'elle avait eu de tomber enceinte suite à nos vacances. Vu la fréquence de nos ébats, il y avait de grandes chances que cela arrive. « Ne dis pas ça. Il n'y a rien de mal à le souhaiter. Je le souhaitais aussi. » Nous aurions sûrement été aussi abattus s'il ne s'était rien passé du tout. C'aurait été d'autant plus inquiétant à vrai dire. Je serre toujours fort ma fiancée qui se repose complètement sur moi, sans forces, inconsolable. Pourtant, j'essaye quand même. Je ne la laisse pas se noyer. « Joanne, arrête. C'est faux, c'est complètement faux. Ce n'est pas de ta faute. Tu n'y peux rien. » La génétique est une loterie où il est facile de tomber sur le mauvais numéro. Mais nous avons eu Daniel, alors nous savons qu'elle est parfois de notre côté. Mon coeur s'arrête un court instant en entendant Joanne se persuader qu'elle a tué cet embryon. Pour certains, ce n'était peut-être qu'un amas de cellules trop petit et récent pour avoir de l'importance. Pour nous, même si nous n'en avions pas conscience, c'était déjà notre bébé, un petit bout de nous deux qui aurait du grandir et naître. « Non, mon amour. Tu ne l'as pas tué. Ne pense pas des choses pareilles. » Je ne pourrai pas l'en empêcher, mais je peux lui répéter que c'est faux jusqu'à ce que cette pensée prenne la place de l'autre. Toujours, je caresse ses cheveux, je la berce un peu. La jeune femme est incapable de s'arrêter de pleurer, ma chemise est de plus en plus mouillée par ses larmes. Même si je me sens impuissant, je fais au mieux. Je ne peux rien faire d'autre de toute manière, elle a besoin de moi. « Je ne t'en veux pas. C'est arrivé pour une raison, c'est comme ça. Ca fonctionnera la prochaine fois. » Ou la fois d'après, si elle a encore le coeur à essayer après un autre échec. Nous le verrons bien. Je me souviens au bout d'un moment que Joanne était en plein préparation du dîner quand je suis arrivé. Elle doit avoir des choses sur le feu qu'il ne faut pas oublier plus longtemps. Mais elle n'a plus la force de s'en occuper, alors je dois m'en charger. « Je suis juste à côté. Je ne vais nulle part. » je lui assure tout bas avec un sourire. Et lorsqu'elle me demande de l'embrasser, je ne me fais pas prier pour saisir son visage et coller longuement et passionnément mes lèvres aux siennes. Je me mets aux fourneaux, comprenant dans les grands lignes l'idée de plat de la jeune femme sans avoir à le lui demander ; elle est partie récupérer Daniel pour s’allonger et se reposer avec lui. Je n'aime pas lorsqu'il sert de catalyseur de peine, mais je ne me vois pas en faire la remarque à la jeune maman. Après tout, elle aussi a le droit d'avoir besoin d'un câlin. Tout était quasiment prêt. Du riz, des légumes, et des lardons pour elle. Rien de compliqué à manger et c'est tant mieux. Je lui met le tout dans un bol que je lui apporte dans le petit salon. Pas question qu'elle gaspille de l'énergie à se mettre à table, ni de la séparer de son bébé. Nous pouvons bien dîner là pour une fois. « Pour l'instant, ce que papa aimerait, c'est que maman mange quelque chose pendant que je fais dîner Daniel. » Je sais qu'elle me dira qu'elle n'a pas faim et qu'elle se sent incapable d'avaler quoi que ce soit, mais je pense que Winters lui a déjà dit de ne pas tirer sur cette corde là. « C'est important mon ange, il faut que tu manges, il te faut des forces. » Pas d’hypoglycémie avec l'anémie, je me passe d'un tour à l'hôpital ce soir -et je ne pense pas qu'ils seraient ravis de la revoir si tôt. « Tu iras te coucher après. Tu es épuisée, il faut que tu te reposes. » Ce n'est pas vraiment un programme ouvert à la négociation, elle doit le comprendre. Tout comme elle doit me connaître assez pour savoir que refuser de manger n'est pas une option à cet instant. « Allez mon coeur, fais un bisou, c'est l'heure de dîner. » dis-je en tirant Daniel du canapé. Une fois Joanne assise, je l'assois juste à côté d'elle, comme un grand contre le dossier du canapé. « Tu me montres comment tu sais bien tenir ton biberon ? » Ca, il sait le faire tout seul maintenant. Il couine parfois pour avoir de l'aide, surtout en se tournant vers sa mère, parce qu'il sait qu'il n'obtiendra pas de coup de main de ma part. Mais c'est moi qui m'occupe de ce repas, pas sa mère, alors elle ne l'aide pas plus. Je suis certain qu'elle le pouponne déjà bien assez le reste de journée. Il ne faut pas hésiter à le contrarier un peu, pour que tout ne soit pas toujours trop facile. Je ne l'aide qu'au début, quand le biberon est plein et encore lourd. Il est toujours perplexe lorsqu'il tombe sur un biberon de soupe. Puis il se débrouille pour le finir. Hors de sa chaise haute, je m'assure surtout qu'il ne glisse pas sur les côtés. Il est certain que cela le ferait bien rire, mais il en mettrait partout. Ensuite, il a droit à un yaourt. Je jette régulièrement un regard furtif à Joanne pour m'assurer qu'elle mange bien un minimum. Déconcentré, c'est finalement moi qui lait du laitage sur le canapé, aussitôt nettoyé.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyDim 4 Sep 2016 - 21:52

is love strong enough
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

C'était finalement une sorte de processus de deuil que Joanne devait faire. Bien sûr que ce n'était qu'un tout petit embryon, qu'il n'avait même pas encore forme humaine. Mais ça restait son bébé, le fruit d'un amour que peu de personne comprenait. Son sentiment de culpabilité la forçait à absolument tout se reprocher, jusqu'à ce que sa réflexion mène à lui faire croire qu'elle avait finalement tué son bébé. Des mots durs à accepter comme à entendre pour Jamie, qui s'efforçait de lui assurer que ce n'était pas de sa faute. Ce genre de malheur était imprévisible. Elle profitait toujours de la tendresse de son fiancé. Il était délicat, pesait le moindre de ses mots. Ca devait être tout aussi difficile pour lui, c'était aussi son enfant, après tout. Il assura qu'il ne lui en voulait pas. Il semblait être certain que la fois suivante allait fonctionner. Que cette fois-ci, elle leur permettrait d'agrandir leur famille d'un second bébé en bonne santé. Avant qu'il ne se mette à préparer le dîner, Joanne voulait être rassurée, qu'il reste bien là, pas loin. Ca faisait du bien de le voir sourire. Mais de sentir ses lèvres sur les siennes la réconforta. Ce n'était pas un simple baiser, fait à la va-vite, pour faire le minimum syndical tout en répondant à sa demande. Non, c'était un baiser amoureux, passionné, le genre de baisers qui prouvait qu'il ne lui en voulait véritablement pas. Désormais allongée sur le canapé avec son fils, Joanne récupérait un tout petit peu. Ses membres étaient douloureux, et elle était épuisée par cette journée éprouvante. Jamie ne tarda pas à les rejoindre, imposant d'entrée de jeu le programme de la soirée pour la fiancée. Il ne faisait que pour son bien, Joanne le savait au fond d'elle.-même. Mais sur le coup, elle n'avait aucun appétit. La simple vue de la nourriture lui donnait des nausées. Jamie anticipa tout ce qu'elle aurait pu dire, en ne lui laissant pas vraiment le choix. Sans grand enthousiasme, elle se redressa non sans difficulté, afin de prendre le bol entre ses mains. Joanne eut quelques haut-le-coeurs avant d'accepter de prendre une bouchée, ce qui prit quelques minutes. Pendant ce temps, Jamie se chargea intégralement de nourrir Daniel, qui réclamait l'attention de sa mère puisque le père n'acceptait pas de l'aider à tenir le biberon. La jeune femme dut se forcer énormément pour arriver à moins de la moitié du bol. A partir de là, elle n'avait vraiment plus faim, et déposa le récipient sur la table basse. Elle restait ensuite bien silencieuse le temps que les deux hommes terminent leur repas. "Tu viendras te coucher avec moi ?" finit-elle par lui demander, timidement. "Je ne veux pas être toute seule." De nouvelles larmes bordèrent ses yeux. Elle ne voulait pas être toute seule dans le noir. Mais avant cela, il fallait s'occuper de Daniel, et comme pour tout le reste ce soir, Jamie s'en chargea. Le bain, puis le mettre en pyjama avant de le bercer et de le coucher. Joanne ne débarrassa rien, préférant utiliser le peu d'énergie qui lui restait à monter les escaliers. Chaque pas était douloureux. Elle finit par s'asseoir au bord du lit, elle entendait Jamie bercer leur fils au loin. En temps normal, ça l'aurait fait sourire. Joanne regardait ses mains. Elle tremblaient un peu. Elle-même remarqua sa peau plus pâle que d'habitude. Elle avala avec une gorgée d'eau de la bouteille qu'elle avait sur la table de nuit le comprimé de fer qu'elle devait désormais prendre tous les jours. Jamie la rejoignit quelques minutes plus tard. "Il s'est bien endormi ?" demanda-t-elle tout bas, n'ayant même plus la force de parler à voix haute. "Je ne sais pas si j'arriverai à dormir, moi." ajouta-t-elle en baissant les yeux. "Je te jure que je n'ai pas fumé. Ca ne peut pas être à cause de ça."Elle cherchait toujours une explication à sa fausse-couche, alors que tout le monde en connaissait la véritable raison. "Peut-être est-ce parce que j'ai bu trop d'alcool. Je devrais peut-être arrêter de boire." Joanne ne comprenait pas. Elle avait fait pourtant de francs efforts par rapport à son alimentation. Elle tournait en rond, c'était un cycle sans fin.

crackle bones
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyDim 4 Sep 2016 - 23:04


☙ love is strong enough


D'un coup d'oeil, je vois que Joanne a réussi à avaler la moitié de son plat. Parfait, je n'en attendais même pas tant de sa part. Je lui adresse un sourire satisfait. Puis je reprends la laborieuse ingurgitation du yaourt de notre petit bonhomme, en évitant que le canapé n'en pâtisse trop. Habituellement, je laisse Daniel essayer d'attraper la cuillère et la guider tout seul jusqu'à a bouche qu'importe les dégâts, mais cette fois, je préfère superviser les opérations du début à la fin, même si cela le frustre un peu. De toute manière, il a bien compris que ce soir n'est pas un soir normal, qu'il n'y aura pas de veillée tardive avec papa et que maman n'est pas très bien. Celle-ci demande à ce que je me couche avec elle, même s'il est encore bien tôt. Je comprends qu'elle ne veuille pas être isolée. Dieu sait, et je sais maintenant, ce que l'on peut parfois faire lorsque l'on se sent trop seul face à son chagrin. « Je serai là. » je lui assure en caressant tendrement son visage. Je ne la laisse seule que le temps d m'occuper du petit, et j'essaye de faire au plus vite. Nous jouons très peu dans le bain, mais cela a eu l'air de le peiner, alors je le chatouille et le taquine pendant que je lui enfile son pyjama, sur la table à langer. Je souffle sur son ventre, je dépose un tas de baisers sur ses mains et ses bras, et nous faisons un peu de cache-cache. Bien sûr, c'est le soir où il ne faut pas que les enfants sont en pleine forme, et Daniel ne semble pas coopérer avec le marchand de sable. Je lui raconte une courte histoire, puis je le berce longuement tout contre moi en faisant les cent pas dans sa chambre. Quand je le dépose dans son lit après avoir épuisé mon répertoire de Simon et Garfunkel, son sommeil est léger, mais sa manière de tenir son doudou laisse deviner qu'il avance tranquillement sur le chemin de briques jaunes jusqu'au pays des rêves en bonne compagnie. C'est très délicatement que je ferme la porte derrière moi et que je rejoins la chambre à pas feutrés. Joanne, comme une peluche abandonnée sur le bord du lit, m'attend. D'un signe de tête, je lui assure que Daniel dort. Puis je m'assois à côté d'elle. « Bien sûr que si. Tu verras, tu dormiras comme une marmotte dès que tu auras posé la tête sur l'oreiller. » Joanne est si pale et fatiguée que cela ne fait aucun doute. De toute manière, il n'est pas question qu'elle veille ou qu'elle parte en escapade. Comme elle veut le faire concernant la cigarette, si elle ne dort pas, je ne dormirai pas, et je serai dans un sale état pour aller au travail ensuite. « Peut-être que c'est à cause du stress que je t'ai infligé ces derniers temps. Il peut y avoir un tas d'explications. » Entre ça et la génétique, je ne sais pas laquelle est la plus probable. Mais ça n'a pas d'importance en soi. « Tu te tortures pour rien. Ce qui est fait est fait. » Ca ne lui sera d'aucun réconfort, je le sais. Mais il ne sert à rien de se faire du mal de la sorte, l'épreuve est déjà assez difficile à vivre. « Tu peux arrêter de boire si ça te rassure. » je reprend. Elle peut faire tout ce qui lui plaît si cela lui permet de garder confiance et espoir. Au moins, s'il y a un autre incident de ce genre, elle ne pourra pas se blâmer de na pas avoir tout fait pour que ça fonctionne. Je passe mes bras autour d'elle et l'embrasse sur la tempe. « On réessayera, Joanne. Et je suis certain que ça marchera. J'en suis sûr. » Après tout, nous ne pouvons pas essuyer que des échecs. Impossible. Nous avons eu Daniel, nous pouvons avoir un autre bébé. « Parce qu'à ce moment-là, tout sera parfait. Et nous serons prêts à l'accueillir comme il se doit. » Les bonnes conditions seront réunies. Pour le moment, nos esprits sont trop chaotiques.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyLun 5 Sep 2016 - 0:10

is love strong enough
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Jamie venait tout juste d'arriver dans la chambre. Il s'installa à ses côtés après lui avoir confirmé que leur fils s'était bien endormi. Son fiancé semblait bien sûr de lui en disant que sa belle allait bien dormir cette nuit. La cumulation des événements l'avait vidé de toute énergie. "J'ai eu de grosses périodes de stresse pendant ma première grossesse, ça ne m'a pas empêché d'avoir Daniel." lui répondit-elle doucement, avec un faible sourire, un peu ravie d'avoir pu retirer une ligne à la liste des causes probables de sa fausse-couche. C'était peut-être un peu fataliste de la part de Jamie, mais il avait raison. C'était fait, et personne ne pouvait y faire quoi que ce soit. Il fallait que Joanne se fasse une raison, qu'elle y parvienne. Cela allait prendre un certain temps, Jamie le savait. Elle gardait la tête baissée un moment réfléchissant à cette possibilité d'arrêter de boie. "Peut-être que je pourrai limiter au possible. Juste boire un verre si nous allons au restaurant un soir, ou autre, mais plus à la maison." Etant donné qu'ils avaient tendant à ouvrir régulièrement une bouteille ces derniers temps, elle se disait que si elle retirait déjà cela de sa consommation, les risques seraient nettement amoindris. "Peut-être que je ne mange pas assez bien, aussi." Joanne continuait de chercher toutes les explications possibles. Mais Jamie l'extirpa de cette pensée en l'enlaçant et en l'embrassant sur la tempe. Il était toujours si sûr de lui, certain que ça allait fonctionner. Ce cuisant échec ne lésa en aucun cas l'espoir qu'il avait. "Vraiment ?" lui demanda-t-elle en le regardant, les yeux encore brillants. Il semblait vouloir mettre tout en oeuvre pour que ça puisse se faire. Que tout soit parfait ce jour-là comme celui de sa naissance. Il y aurait peut-être des travaux à envisager. "Tu es incroyable." lui dit-elle tout bas, avec un sourire discret, mais un sourire quand même. "A toujours autant arriver à te projeter, à savoir que ça fera partie de notre futur. Tu en es si sûr." Comme si ça ne pouvait pas être possible autrement, que c'était écrit. "Je n'arrive pas à faire comme toi, c'est dur pour moi." Surtout en cette journée où il lui était bien difficile d'aspirer à un tel bonheur. Elle baissa à nouveau les yeux, repensant à ce qu'elle avait perdu le jour même. "Mais..." commença-t-elle, hésitante. Elle redressa son regard vers lui. "Est-ce que tu... est-ce que tu me désires toujours ?" Elle avait pris du temps à trouver ses mots. "Avec tout ce qu'il y a eu ces derniers temps, nous n'avons pas... peut-être que tu... que ce ne sera peut-être pareil." Ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils n'avaient pas couché depuis un moment ensemble, mais comme à chaque fois, c'était différent. Peut-être que quelque chose avait changé, comme à chaque fois. Un long silence s'instaura. Joanne réfléchissait à ce qu'il venait de dire. "Et tout sera vraiment parfait, alors ?" demanda-t-elle. C'était toujours en Jamie qu'elle puisa cet espoir dont elle avait besoin. "Tout se passera comme nous pourrions le rêver ?" Joanne avait conscience que ça ne pourrait peut-être pas marcher durant leur nuit de noces. Tout comme la magie pourrait fonctionner comme elle pourrait les abandonner. "Tu m'en voudras si ça ne marche pas durant notre nuit de noces, si ça prend plus de temps que prévu ?" C'était des questions aux réponses évidentes, mais Joanne avait besoin de les entendre une nouvelle fois pour se rassurer, et tenter de reconstruire cette détermination qu'elle avait pu bâtir depuis la naissance de Daniel. "Je n'aurai pas du te menacer avec cette histoire d'abstinence, j'ai été idiote." dit-elle au bout d'un moment. "Je n'aurais pas du. Je..." Elle n'acceptait pas qu'elle fume, ni qu'il côtoie à nouveau Hannah, mais c'était deux points où elle n'avait plus de pouvoir et où il n'allait en faire qu'à sa tête. "Je n'ai pas été correcte avec toi." Elle posa sa tête contre son épaule. "Je te demande pardon."

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyLun 5 Sep 2016 - 0:52


☙ love is strong enough


Je ne contredis pas Joanne, je ne reprends pas ses paroles. Ce n'est peut-être pas la bonne solution, de la laisser se voiler la face, mais c'est la seule que j'ai pour le moment afin de limiter les dégâts de cette journée. Elle n'a pas besoin que je la secoue et lui mette sous le nez l'évidence, que c'est sa maladie qui a prématurément mis fin à la croissance de cet embryon. Elle le sait très bien au fond d'elle. Si elle veut l'enfouir, c'est pour une bonne raison. C'est pour que cette information ne se transforme pas en ancre qui l'empêchera d'avancer. Il ne faut pas qu'elle se laisse miner, même si elle a tout le droit de pleurer toutes les larmes de son corps. Et puis, ça ne lui fera pas de mal de limiter sa consommation d'alcool, et si cela eut suffire à la rassurer un peu, alors je ne compte pas l'en empêcher. Tout ce qui sera nécessaire pour qu'elle garde la tête hors de l'eau et ne désespère pas. « C'est le moment où je te fais un petit speech sur les bienfaits du végétarisme ? » dis-je avec un sourire pour plaisanter, espérant lui arracher un petit rire, ou même un souffle amusé. Je sais que je ne la consolerai pas complètement ce soir, qu'elle aura toute la journée de demain pour ressasser et s'en vouloir à nouveau. Mais je peux faire au mieux aujourd'hui, recommencer demain, et la guérir de son chagrin petit à petit. Comme j'ai recommencé à vivre malgré ma peine suite à l'anniversaire de la mort d'Oliver, malgré les traces sur ma peau qui me le rappellent tous les jours. C'est en faisant comme si que l'on donne une chance au temps de faire son œuvre, passer, effacer les mauvaises pensées, jusqu'à ce que l'on se rende compte que l'on a tourné la page. Il me faudra encore du temps, et il en faudra à Joanne. Mais cela n'a pas d'importance qui nous nous épaulons. Je sais faire preuve d'optimisme pour relever Joanne, je l'ai toujours su. Et elle s'y est toujours accrochée comme à une bouée dans les pires moments, parce que c'est une chose indéfectible. Même si sa fausse couche me touche au plus haut point, que mon coeur est débordant de peine et que j'aimerais avoir le droit de verser une larme pour le bébé que nous n'aurons pas, je garde les yeux secs, et je souris, et je remettrai ma fiancée sur pieds. Elle ira mieux, son corps se remettra vite de cette mésaventure, son moral aussi, et nous pourrons recommencer à avoir une lueur d'espoir en faisant l'amour. « Comment est-ce que je pourrais ne pas désirer la plus belle femme que je connaisse ? » je demande, toujours avec un sourire, toujours espérant la faire sourire aussi. Bien sûr que je veux toujours d'elle. Ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît de ne pas s'autoriser à la toucher, ni l'embrasser. Elle n'imagine pas à quel point elle commence à me manquer. Je n'ai vraiment pas envie de poursuivre ainsi jusqu'au mariage. « Non, bien sûr que non, je ne t'en voudrais pas. » je lui réponds au sujet de cette nuit de noces sur laquelle elle fonde tant d'espoirs. « Il n'y a pas de planning à respecter. Ca arrivera quand ça arrivera. Dans le jacuzzi de la suite à Florence par exemple. » Je lui adresse un clin d'oeil complice et malicieux. Mais même plus tard, bien plus tard. Cela n'a aucune importance. Rien ne presse. Nous avons toute la vie pour cela. J'ai un peu d'espoir que les paroles de Joanne signent la fin de l'abstinence. Supposée me forcer la main pour me faire arrêter de fumer, il n'en est rien. Je ne compte pas me laisser dicter ma conduite. « Ce n'est rien. Rien du tout. » dis-je en serrant un peu plus fort ma fiancée dans mes bras, et l'embrassant une nouvelle fois sur le front. « C'était une petite guerre idiote comme on sait en mener tous les deux. J'imagine que Daniel sera aussi borné que nous deux quand il sera grand. Une autre qualité familiale. » Avec la jalousie et la possessivité. Un trio de choc pour un sacré caractère en devenir. Tendrement, je caresse les cheveux de Joanne qui garde sa tête posée sur mon épaule. Je laisse le silence régner, et le ponctue uniquement de petits gestes d'amour. J'espère que son esprit est un peu apaisé, au moins assez pour la laisser dormir cette nuit. D'ailleurs, sa tête se fait de plus en plus lourde. « Tu vois ? Tu somnoles déjà. » je murmure tout bas. Tout doucement, je la redresse. J'ouvre sa robe et la fait passer par dessus sa tête afin qu'elle n'ait pas à se lever. Je lui retire également son soutien-gorge, puis je récupère sa nuisette sur le lit et la lui enfile, chaque geste étant délicat et calculé pour que ma poupée n'ait à se soucier de rien. Je la laisse en revanche se mettre au lit pendant que je me change à mon tour, et cette fois, je pense bien être autorisé à dormir sans t-shirt. Je n'ai pas envie de dormur, il est encore tôt pour moi, mais je m'installe quand même auprès de Joanne pour veiller sur elle -ou veiller avec elle si elle lutte contre le sommeil.
 
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough EmptyLun 5 Sep 2016 - 1:52

is love strong enough
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

"J'ai dit que je me calmerai sur l'alcool, pas sur ma consommation de viande." lui répondit-elle, en tentant d'adopter un ton léger - ce qui fit laborieux, mais l'intention était là. Jamie trouvait toujours les mots, même si elle n'en donnait pas l'impression. Et lui gardait le sourire, persuadé que tout pouvait se réaliser comme ils le rêvaient. Mais une autre question vint en tête de Joanne, avec les semaines qui venaient de s'écouler. Le désir était-il toujours présent ? Avait-il toujours envie d'elle. Il parvint même à faire très légèrement rougi les pommettes très pâles de la jeune femme. "Arrête." dit-elle avec un tout petit rire nerveux. Il en connaissait très certainement d'autres, des femmes d'une incroyable beauté. Jamie cachait bien son jeu, Joanne n'avait pas ressenti une quelconque frustration venant de sa part. Il gérait bien ce soi-disant manque - elle était même venue à se demander s'il ressentait même un manque. Il la rassurait une nouvelle fois en lui rappelant que rien ne pressait. Que si ça ne se faisait pas durant la nuit de noces, ce serait l'une des nuits suivantes, qu'importe le temps que ça prendra. C'était l'une des rares choses pour lesquelles Jamie se montrait particulièrement patient. Il parvint à la faire sourire avec cette histoire de jacuzzi. Joanne avouait qu'elle n'avait pas été correcte avec lui, avec les derniers jours qui s'étaient écoulés. Il la serra plus fort contre lui, et continuait de l'embrasser affectueusement sur le front. "Je n'aime pas vraiment lorsque nous sommes en désaccord. J'ai peur à chaque fois, que tu finisses par t'éloigner de moi." dit-elle, le regard bas, en haussant les épaules. D'ailleurs, la tête de la jeune femme s'appuyait sur l'une de celles de Jamie. Toujours tendrement, il lui caressait les cheveux. Elle finit par se laisser bercer, en fermant les yeux. Elle entendit son murmure, lorsqu'il avait constaté de lui-même qu'elle était épuisée et qu'elle avait grand besoin de sommeil. Il finit par se lever, et aida sa belle à se déshabiller. Il le faisait rarement de cette façon, sans être tenté par quoi que ce soit, pas même sa poitrinée dénudée. Il la vêtit de sa nuisette puis la laissa s'allonger le temps qu'il se mette également en pyjama. Elle avait froid et se mit volontiers sous la couette, attendant avec impatience la venue de son fiancé. A peine à ses côtés, Joanne se blottit contre lui, en quête de sa chaleur. Cela faisait une éternité qu'ils ne s'étaient pas collés l'un à l'autre ainsi, encore moins, lorsqu'il était torse nu. Bien qu'elle était fatiguée, Joanne prit du temps à trouver le sommeil. Elle était bien, là, tout contre lui, il n'avait pas perdu le réflexe de caresser son bras. Il devait certainement sentir si oui ou non elle parvenait à trouver le sommeil. Une heure ou deux s'écoulèrent avant qu'elle ne parvienne à fermer ses yeux et s'endormir. Il lui fallut un long moment avant qu'elle ne trouve un sommeil profond et véritablement réparateur. Il n'y avait pas de rêve, ni de cauchemar, tant son corps demandait un repos sans tourments. Son inconscient accepta de la laisser en paix pour cette nuit-là. Même si elle savait que Jamie devait bien se lever de bonne heure, elle espérait qu'il se permette de rester un peu plus longtemps. Tout comme Daniel accepterait de faire une petite grasse matinée pour laisser juste une matinée de répit à sa mère à la santé fragile. Elle était si bien, blottie contre lui. Il l'enveloppait dans chaleur et dans tout son amour, c'était un sentiment qui lui avait beaucoup manqué. Dans son sommeil, Joanne reserrait parfois son étreinte sans qu'elle ne s'en rende compte, comme si elle craignait qu'il ne voulait pas partir. Bien sûr qu'il lui fallait plus de temps que ça pour s'en remettre, mais Jamie avait su quoi faire la journée de l'événement et de l'annonce. Il parviendrait sans mal à gérer les jours qui allaient suivre.

crackle bones
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

joamie + is love strong enough Empty
Message(#)joamie + is love strong enough Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

joamie + is love strong enough