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 running down corridors (liviana)

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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyVen 16 Sep 2016 - 19:18


liviana & tommy
running down corridors

You got wires going in, you got wires coming out of your skin, You got tears making tracks, I got tears that are scared of the facts. Running down corridors through automatic doors, Got to get to you, got to see this through, I see hope is here in a plastic box, I've seen christmas lights reflect in your eyes. ☆☆☆



C'était ce que Tommy préférait, travailler de journée plutôt que de soirée ; Les bars, en soirée, il préférait les fréquenter en tant que clients. La journée il y avait moins de monde et donc moins de brouahah, sans compter la proportion de personnes très - trop - alcoolisées - moins importante à gérer. Le brun avait conscience qu'empêcher aux gens de trop boire lorsqu'ils venaient dans un bar était un peu un non-sens, il fallait bien faire marcher le commerce comme disait Callum, mais il craignait toujours qu'un client les embobine en affirmant être venu à pieds, et finisse finalement dans le décor, à grossir la longue liste des accidentés de la route. La journée il pensait moins à ce genre de choses, et puis surtout c'était le genre de journées de boulot tranquilles qui lui permettaient d'aller récupérer sa fille chez la voisine du rez-de-chaussée à une heure décente et de pouvoir dîner avec elle. Pour l'heure il n'en était pas encore là cela dit, et s'occupait déjà à débarrasser une table, non sans lever vaguement les yeux au ciel en découvrant le pourboire de dix centimes. Qu'espéraient-ils qu'il fasse, avec dix centimes ? Les verres en équilibre sur son plateau il s'apprêtait à passer du même coup prendre la commande de la table du fond, mais à mi-parcours il avait subitement fait demi-tour et rejoint le comptoir du bar. « Cassia, tu peux prendre la commande de la neuf, s'il te plait ? » La serveuse avait arqué un sourcil « On avait pas dit que c'était toi qui prenait les impaires, aujourd'hui ? » Si, précisément. Pour autant il avait continué de fixer la jeune femme comme s'il espérait la faire changer d'avis à la force de sa persuasion « Toi, tu as quelque chose à te reprocher. » Si peu, vraiment. « C'est bon, j'vais la prendre ta neuf. Mais compte sur moi pour te demander des explications plus tard. » Elle lui avait adressé un clin d’œil, rejoignant la table en question en gambadant, tandis que Tommy lui adressait un « Merci. » soulagé tout en la suivant du regard. Cassia ressemblait à une gazelle quand elle marchait, les choses semblaient ne jamais aller assez vite pour ses jambes.

Malgré lui il avait observé la scène du coin de l’œil, faisant mine de débarrasser les verres de son plateau avec une lenteur bien trop exagérée pour ne pas être calculée. Il aurait du se méfier pourtant, de Cassia et sa tendance à ne pas avoir sa langue dans sa poche, mais le temps qu'il se rende compte de ce dans quoi il s'était embarquée Liv avait tourné la tête vers lui, l'avait fusillée du regard puis répondu à la serveuse tandis que Tommy, lui, avait envie de s'enfoncer dans le sol pour disparaitre. D'autant plus lorsque Cassia était revenue à sa hauteur, avec un sourire presque moqueur dont elle n'essayait même pas de se cacher « Une limonade pour la neuf, avec une rondelle de citron. Et à mettre sur ton ardoise, cela va de soit. » C'était donc ça, la solidarité féminine ? Levant les yeux au ciel en soupirant, Tommy avait donc demandé une limonade au barman avant de reporter son attention sur la serveuse « J'peux savoir ce qu'elle t'a dit ? » Visiblement bien trop heureuse de le faire tourner en bourrique, Cassia s'était contentée d'un haussement d'épaules et d'un nouveau clin d'oeil avant de partir s'occuper d'une autre table, laissant Tommy à ses pensées et à son sentiment de stupidité. Le barman lui avait avancé la limonade, et le brun avait observé Liv du coin de l’œil encore un moment. Mais peut-être qu'il le méritait, u au fond, et que c'était pour cette raison que Cassia lui donnait une leçon. Soupirant à nouveau, il avait néanmoins fini par se saisir du verre pour le poser sur son plateau, et pris la direction de ma fameuse table neuf. « Une limonade, avec une rondelle de citron. » Offerte par la maison, blablabla, il n'allait pas non plus en faire des tonnes. Mais il avait bien conscience qu'avant une limonade c'était surtout des excuses qu'il lui devait, des excuses pour son comportement d'adolescent immature. L'air un peu bougon, un peu penaud, il avait fini par marmonner « Jesuisdésolé. » avec le même ton qu'on servait  un professeur ou à ses parents après avoir été pris en train de faire une bêtise. A la différence près que Tommy ne s'était jamais comporté ainsi avec ses professeurs ou ses parents, du genre adolescent rebelle à la répartie ultra-agaçante.


Dernière édition par Tommy Warren le Dim 29 Jan 2017 - 10:40, édité 1 fois
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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyLun 19 Sep 2016 - 1:01

Elle a tenté de repousser le moment au maximum, de tarder autant qu’elle l’a pu. Liviana ne peut nier qu’un espoir sinueux s’est installé malgré elle, lui faisant croire que tout finirait par s’arranger. Que la trahison n’a pas eu lieu, que son mariage a tenu au fil des années. Que l’enfant qu’elle porte n’est pas le fruit d’un hasard capricieux. Mais il n’en est rien. Les mois passent et il ne reste plus que cet échec cuisant, la laissant incapable de se réjouir de sa grossesse. La laissant incapable de la regretter pour autant. Des sentiments contradictoires dont elle ne sait pas quoi faire, alors elle ose à peine les évoquer à haute voix. Ne sachant pas si cela fait d’elle une mauvaise mère, une mauvaise épouse, ou quoi que ce soit d’autre. Les hormones de grossesse ne l’aident pas à réfléchir, pas plus que la fatigue qui s’accumule. Mais elle est certaine qu’à choisir, elle préfèrerait être dans son coffee shop à travailler. Ou même à l’appartement en train de se reposer, comme l’a suggéré tant de fois son meilleur ami. N’importe où, mais pas dans le cabinet de son avocat, à signer des papiers de divorce. Ce n’est que le début de la procédure, mais elle sait qu’une fois entamée, Samuel saura ses intentions. Non qu’elle se soucie de sa réaction, la trahison étant une lame à chaud dans son esprit. Mais un jugement rendrait ceci bien trop réel pour elle. Son accouchement dans quelques semaines est un rappel amplement suffisant. Mais elle ne s'arrête pas de signer, se servant de la mémoire encore vive du sentiment de trahison pour ne pas flancher. Et lorsque c’est enfin fait, Liviana a l’impression que son monde vient de s’écrouler pour la seconde fois cette année.

Elle ne sait pas vraiment comment elle a atterri dans ce bar, ni même pourquoi elle y est entré. Peut-être à cause de son envie de commander quelque chose de fort, alors que l’alcool lui est formellement interdit. Elle choisit une table au fond, loin des quelques clients et de leurs conversations sans grand intérêt pour elle. Loin de leurs regards à la fois curieux et désapprobateurs lorsqu’ils aperçoivent son évidente grossesse. Elle s’apprête à se retourner pour les envoyer au diable, lorsqu’une serveuse arrive, un sourire aux lèvres bien trop joyeux pour ne pas paraitre suspect. Si la conversation est des plus normales lorsqu’elle se charge de lui prendre sa commande, l’employée ne tarde pas à en venir aux faits. « Mon collègue juste derrière est terrorisé à l’idée d’approcher de votre table. Si vous m’expliquez pourquoi, je vous promets de le torturer autant de temps qu’il sera nécessaire en guise de représailles. » Ne comprenant pas où elle veut en venir dans un premier temps, Liviana finit par se retourner sur sa chaise, ses yeux trouvant non sans mal le collègue en question. Tommy, occupé à débarrasser une table ou, pour ce qu’elle en sait, à draguer la femme à la table juste à côté. Sa colère s’enflamme de nouveau, mais elle se force à reprendre sa place originelle. « Oh. Je vois. » Elle souffle ces quelques mots en secouant la tête. De tous les bars dans ce coin, il a fallu qu’elle tombe sur celui-ci. « Bien disons que votre collègue a passé un temps infini à user de ses charmes avec moi, avant de disparaitre du jour au lendemain en comprenant que ma vie est plus compliquée qu’elle n’y parait. » Machinalement, elle passe une main sur son ventre. Elle n’a pas besoin d’entrer dans les détails pour que l’autre femme comprenne. Elle s’est laissée prendre au jeu de la séduction avec Tommy, buvant ses paroles et ne résistant pas à sa présence. Sa récente séparation a sans aucun doute influé dans son jugement, mais l’espace d’un mois, cela lui a plu de se sentir désirable et désirée. Avant que la découverte de sa grossesse ne vienne tout chambouler. « Il a du avoir peur que je lui demande d’assumer cet enfant. Ou que je le drogue pour qu’on se marie en cachette. Les hommes. » Elle hausse les épaules sur ce dernier mot, comme s’il résume tout. « Oui. Heureusement que nous sommes plus fortes qu’eux. Je fais servir votre boisson, et je m’occupe des représailles. » La serveuse répond sur le ton de l’humour, et lui adresse un clin d’oeil avant de repartir vaquer à ses autres tâches. Un instant, Liviana hésite à quitter ce bar. Elle n’a aucune envie d’avoir affaire à Tommy, elle n’a certainement pas la force de lui faire face. Mais son hésitation lui coute cher, comme l’homme apparait brusquement dans son champ de vision. « Une limonade, avec une rondelle de citron. » Elle lève un sourcil et l’observe en silence tandis qu’il dépose sa commande sur la table, observe son air renfrogné lorsqu’il s’adresse à nouveau à elle. « Jesuisdésolé. » En d’autres circonstances, elle aurait ri de la situation. De son ton coupable et du coup que vient sans aucun doute de lui jouer sa collègue. « Et tu es désolé de quoi ? » Mais aujourd’hui, elle n’a pas envie de lui rendre la tâche facile. Elle a réellement été blessée lorsqu’il a disparu de sa vie. Il n’a pas espacé leurs conversations, leurs rencontres ne se sont pas éloignées. Non, il a simplement arrêté de l’appeler ou de lui répondre. Juste comme ça. Lui montrant que tout cela n’est rien d’autre qu’un simple jeu. « Je devrais te balancer ma limonade sur la tête et partir comme une cinglée, tu sais. Mais je suis trop fatiguée pour ces conneries, alors tu n’as qu’à considérer que c’est fait. » Elle hausse les épaules pour appuyer ses propres, bien que son regard lui, reste implacable. Elle n’est pas de ces femmes impulsives qui font des scènes dès qu’elles le peuvent. Elle pourrait, pourtant, son côté italien n’est pas loin. Mais Liviana a toujours préféré le calme, et ses colères ont toujours été froides — bien que dangereuses. Ce qui n’empêche pas sa rancune, elle, d’être tenace.


Dernière édition par Liviana Beauregard le Dim 2 Oct 2016 - 20:25, édité 1 fois
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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyVen 23 Sep 2016 - 16:04

Cassia donnait toujours l'impression de s'amuser de tout, la faute sans doute au sourire perpétuellement accroché à ses lèvres. Tommy se doutait bien, pourtant, qu'il se tramait quelque chose de pas clair chez cette fille qui parlait beaucoup mais dont il ne savait pourtant presque rien. Mais il la connaissant en revanche suffisamment désormais pour savoir que le sourire victorieux qu'elle arborait en revenant de la table où s'était installée Liviana n'était pas de bon augure pour lui. Dans le mille, et preuve en était que la solidarité feminine n'était pas une légende, quelques mots avaient visiblement suffit à la serveuse pour décider de prendre le partie de la cliente plutôt que de son collègue. C'était bien sa veine. Résigné, et surtout parce qu'il n'avait pas envie de passer pour un gros dégonflé bien que l'opinion de Liviana à ce sujet soit probablement déjà faite, il avait donc docilement récupéré la limonade qui servait d'excuse à tout ce cirque, et avait traversé la pièce pour rejoindre la table. Dire qu'il ne faisait pas le malin serait un euphémisme, s'il avait été spectateur extérieur à la scène Tommy aurait probablement été le premier à se moquer du grand nigaud qui s'excusait comme un môme pris la main dans la boîte à biscuits. Et visiblement bien décidée à ne pas lui faciliter la tâche, la jeune femme s'était contentée de se saisir de sa limonade, et de lui asséner non sans acidité « Et tu es désolé de quoi ? » Il avait fallu à Tommy toute la volonté dont il disposait pour s'empêcher de rouler ostensiblement des yeux face à cette question, dont le seul et unique but était de le voir se liquéfier en tentant de justifier des actions qu'elle ne trouverait de toute manière pas justifiables. « Tu vas vraiment m'obliger à le dire ? » À l'évidence, oui. Et Tommy s'était même demandé un instant si cette idée machiavélique venait d'elle, ou si Cassia la lui avait glissée sans le moindre scrupule.

Incertain quant à la conduite à adopter, tenté de déguerpir sans demander son reste tout en étant à peu près certain qu'elle déciderait de faire jouer cela en sa défaveur, il avait laissé l'occasion à Liviana d'utiliser sa seconde cartouche et de lui asséner avec un sérieux presque déconcertant « Je devrais te balancer ma limonade sur la tête et partir comme une cinglée, tu sais. Mais je suis trop fatiguée pour ces conneries, alors tu n’as qu’à considérer que c’est fait. » En d'autres circonstances, il se serait probablement targué d'une réflexion ou d'une plaisanterie concernant les femmes enceintes, leurs hormones et l'humeur de chien qui pouvait aller avec, mais considérant le verre de limonade et préférant s'épargner l'humiliation de se le recevoir en pleine face, il s'était abstenu. « Ça serait sans doute un poil mélodramatique, effectivement. » n'avait-il pourtant pas pu s'empêcher de commenter, avec le ton faussement blasé qui terminait de lui donner l'air du coupable idéal. « Et puis oh, ça va, c'est facile de faire comme si c'était moi qui avais tous les torts. » Lâchant son tablier, sur lequel il essuyait machinalement ses mains pourtant propres depuis l'instant où il lui avait servi la limonade, il avait croisé les bras d'un air renfrogné « On n'en serait pas là si tu avais été honnête dès le départ. » La mauvaise foi de Tommy tenait dans sa capacité à essayer de tourner la situation à son avantage, alors qu'il n'était pas en position morale de le faire. Mais dans son esprit cela ne pouvait s'être passé que comme ça, Liviana devait savoir depuis le départ qu'elle était enceinte et avait jugé utile de ne pas le lui dire tout de suite ... La fourberie féminine, il y croyait presque autant qu'il croyait à la solidarité féminine. Et lui, là-dedans, ne pouvait être qu'une victime, rien d'autre.


Dernière édition par Tommy Warren le Dim 29 Jan 2017 - 10:40, édité 1 fois
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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyMar 27 Sep 2016 - 14:52

Un instant, elle se demande ce qu’elle a bien pu faire pour que l’univers entier lui en veuille, au point de lui pourrir sa vie jusque dans le moindre détail. Recroiser Tommy est déjà quelque chose à laquelle elle ne s’est pas préparée, mais l’affronter, elle l’est encore moins. Comme si sa vie n’est pas déjà assez compliquée comme cela, comme si les catastrophes ne s’accumulent pas assez sans qu’il y ait besoin d’en rajouter. Avec plus de lucidité, elle aurait pourtant du s’en douter, qu’elle allait finir par lui tomber dessus. Brisbane est certes une grande ville, mais on ne peut pas fuir bien longtemps. Même lorsqu’il s’agit de soigner un ego meurtri. Il ne faut pas longtemps à sa colère pour se réveiller, une vague dangereuse qui ne cesse de grossir. « Tu vas vraiment m'obliger à le dire ? » Elle garde le silence un instant, s’obligeant à prendre de profondes inspirations. Elle refuse de devenir une hystérique incontrôlable, même avec l’excuse des hormones de grossesse. Même si son comportement des dernières semaines a été tout sauf calme, le stock de chocolats un peu partout dans la maison en est le signe le plus flagrant. « Peut-être que tu as besoin de l’entendre, toi aussi. » Ou peut-être pas. Elle hausse légèrement les épaules, avant de prendre une gorgée de sa limonade. Elle sait pourtant que cela ne changera pourtant rien. Tommy s’est déjà fait sa propre opinion, choisissant la facilité de la lâcheté. Et s’il est là en face d’elle, ce n’est certainement pas de son propre chef. « Pourquoi tu es venu ? Tu aurais pu m’ignorer, tu sais. » Elle est la première surprise lorsque ses mots sortent sans la moindre touche d’ironie. Au fond, elle est persuadée qu’il ne s’agit là que d’une histoire d’ego. Afin de ne pas perdre la face devant ses collègues.

Liviana en vient presque à souhaiter qu’il fasse demi-tour et reparte derrière son bar. La revanche ne l’intéresse plus vraiment, dans un changement d’humeur qui lui donne presque le tournis. Même si elle tente de faire l’autruche par rapport à son accouchement proche, rien que pour récupérer le contrôle de ses émotions, il lui tarde d’en finir avec tout cela. Et quant aux femmes adorant être dans cet état, c’est un concept qui lui échappe complètement. « Ça serait sans doute un poil mélodramatique, effectivement. » Une ébauche de sourire lui échappe, comme elle n’a pas raté son coup d’œil furtif vers son verre de limonade. Pour une fois, elle est d’accord avec lui, même si elle ne risque pas de lui avouer. Et il ne lui en laisse pas le temps, tandis qu’il change de tactique de manière plutôt soudaine. « Et puis oh, ça va, c'est facile de faire comme si c'était moi qui avais tous les torts. » Il croise les bras, ne la laissant pas répondre avant de poursuivre ce qui semble devenir sa ligne de défense. « On n'en serait pas là si tu avais été honnête dès le départ. » Livia plisse les yeux, sa patience s’évaporant avec ses bonnes résolutions. « Pardon ? » Son ton est sec et dangereusement bas. Deux phrases, c’est finalement tout ce qu’il lui aura fallu pour lui faire renoncer aux apparences. Elle ne parvient pas à croire qu’il tente de retourner la situation. Ou plutôt, elle n’arrive pas à croire qu’elle ne l’ait pas vu venir. « Je n’arrive pas à croire que tu tentes de te justifier ainsi. Il faut peut-être que je te rappelle les faits ? Puisque tu sembles avoir refait le film dans ta tête pour le tourner à ton avantage. » Parce qu’elle n’a certainement pas demandé à ce qu’il tente de la séduire, si peu de temps après la séparation avec son mari. Le hasard a décidé pour eux, comme pour tout le reste. « Je n’ai fait que ça, être honnête avec toi ! Tu savais pour ma séparation récente, et ça ne t’a pas empêché de continuer ton petit manège. » Elle ponctue sa phrase d’un vague geste de la main, ayant presque autant de signification que ses mots. Comme si elle n’a voulu entrer dans leur jeu, aussi bref qu’il ait pu être. « Tu as su pour ma grossesse avant la plupart des gens qui me sont proches ! Tu voulais quoi, que je fasse le test en ta présence ? » Elle exagère certainement dans ses propos, mais qu’importe. Adieu la discrétion qu’elle a cherchée en choisissant cette table, adieu l’idée de rester calme face à Tommy. Sans son ventre immense, elle serait déjà debout pour mieux lui hurler dessus. Sans doute parce que dans son honnêteté naïve – ou dans un timing étrange – il a été un des premiers à connaitre sa grossesse. La trahison de son mari a rendu les mensonges prohibés. « Tout le monde n’est pas lâche comme toi, en choisissant de mentir plutôt d’affronter la réalité. Ou en manipulant les autres pour arriver à leurs fins ! » Elle n’est pas certaine que cela soit son genre aussi, mais là n’est pas le sujet. Elle finit par croiser les bras sur sa poitrine, plutôt que de céder à la tentation de finalement lui envoyer son verre en pleine figure.
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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyLun 10 Oct 2016 - 2:32

Est-ce qu'il était désolé ? Oui, aucun doute à ce sujet. Est-ce qu'il avait envie de s'asseoir sur son ego pour l'avouer à haute voix ? Évidemment que non, comme souvent avec Tommy. Et malgré tout il avait tenté de le faire, rechignant un peu et non sans faire état d'un peu de sa mauvaise foi maladive, mais il l'avait fait malgré tout ... Et au lieu de s'en contenter, Liviana décidait de pinailler. Comme si le fait de l'écouter avouer qu'il était en tort n'était pas une satisfaction suffisante ... elle savait très bien de quoi il était désolé. « Peut-être que tu as besoin de l’entendre, toi aussi. » Pour seule réponse Tommy s'était contenté de lever les yeux au ciel avec lassitude. Cassia ne perdait rien pour attendre. « Pourquoi tu es venu ? Tu aurais pu m’ignorer, tu sais. » C'est vrai, il aurait pu. Mais cela aurait signifié perdre la face à la fois devant Cassia et devant elle, et c'était assurément un affront que son ego n'était pas en mesure de supporter. Sa fierté en aurait pris un sacré coup, plus encore que face au regard que lui lançait Liviana, comme à un enfant que l'on était tenté de réprimander. « T'aurais préféré que je m'excuse pas ? Je peux repartir, si tu veux. » Il jouait avec le feu, mais il ne savait même pas sur quel pied danser. S'il n'était pas venu elle lui aurait probablement reprocher d'encore moins assumer ses actes que ce n'était déjà le cas, et là qu'il venait à elle, elle lui faisait remarquer qu'il aurait pu l'ignorer. Jamais contentes, ces nanas.

Plus piqué au vif qu'il ne le devrait, probablement parce qu'il se savait en tort, Tommy n'avait pas trouvé d'autre défense que l'attaque, et n'avait par conséquent pas hésité à rejeter en partie la faute sur Liviana, et sur le manque d'honnêteté dont il l'estimait coupable. Parce qu'il y avait de cela aussi, Tommy était tombé des nues en apprenant la grossesse de la jeune femme et s'était senti un peu stupide de ne pas avoir vu que tout cela était trop simple pour être vrai. Les accusations de Tommy semblaient en tout cas avoir ravivé la colère de la jeune femme « Pardon ? Je n’arrive pas à croire que tu tentes de te justifier ainsi. Il faut peut-être que je te rappelle les faits ? Puisque tu sembles avoir refait le film dans ta tête pour le tourner à ton avantage. » Il aurait bien souhaité protester, réfuter ses accusations, mais elle ne lui en avait pas laissé le temps et avait enchaîné « Je n’ai fait que ça, être honnête avec toi ! Tu savais pour ma séparation récente, et ça ne t’a pas empêché de continuer ton petit manège. Tu as su pour ma grossesse avant la plupart des gens qui me sont proches ! Tu voulais quoi, que je fasse le test en ta présence ? » Conscient qu'ils étaient tous les deux en train de se donner en spectacle face aux quelques clients présents - et à Cassia qui n'en perdait probablement pas une miette non plus - Tommy avait fini par prendre place sur la chaise face à celle de Liviana. Il l'avait bien vite regretté lorsqu'enfin elle avait asséné « Tout le monde n’est pas lâche comme toi, en choisissant de mentir plutôt d’affronter la réalité. Ou en manipulant les autres pour arriver à leurs fins ! » en guise de coup de grâce.

Le couplet de la blanche colombe face au vilain manipulateur, elle ne manquait vraiment pas de toupet, et finalement limonade ou non elle avait mis les deux pieds en plein dans le mélodrame le plus total. Prenant sur lui de garder sa voix à un volume sonore raisonnable, il n'en avait pas moins trahi son agacement - et même sa colère - de par le ton qu'il avait employé « Mon manège ? Mais tu débloques totalement ! Tu penses que j'ai pas mieux à foutre durant mon temps libre, tu crois que c'est ça mon truc, embobiner les pauvres filles innocentes ? » À l'évidence oui, elle s'imaginait être coincée au milieu d'une longue liste d'écervelées passées et futures qui auraient eu le malheur de croire ses histoires de bonimenteur. Sympathique. « Tout ce que je vois, c'est que tu ne devais pas être si séparée que ça. Et être la troisième roue du carrosse dans un ménage, désolé mais très peu pour moi. » C'était purement mathématique, elle n'était pas tombée enceinte par l'oeuvre du saint-esprit, et par séparation récente lui n'entendait pas pour autant faire office de pansement tout juste bon à se venger d'une relation à peine terminée, et d'une séparation probablement pas encore digérée. « Et puis "manipuler les gens pour arriver à leurs fins", sérieusement ? C'est dans cette case-là que tu ranges tous ceux qui ont eu la mauvaise idée de t'éconduire ? » L'ego de Tommy n'était à l'évidence pas le seul à ne pas apprécier d'être malmené. « Désolé de te décevoir mais y'avait ni complot ni manipulation. J'ai juste une vie suffisamment chaotique pour ne pas avoir envie d'y greffer une femme enceinte et toutes les autres personnes qui vont fatalement graviter autour d'elle. » Le père de son bébé pour commencer, mais aussi tout ce qui irait avec, des grands-parents en passant par les amis faussement bienveillants qui chercheraient à racommoder père et mère de cet enfant qui ne savait pas dans quoi il mettrait bientôt les pieds.


Dernière édition par Tommy Warren le Dim 29 Jan 2017 - 10:41, édité 1 fois
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Message(#)running down corridors (liviana) EmptySam 15 Oct 2016 - 23:11

Liviana est compliquée à suivre ces derniers temps, ses changements d’humeur sont légions. Elle-même ne sait plus vraiment comment les gérer, ni comment agir. Une minute elle rit aux éclats, et la seconde suivante, elle ne peut retenir ses larmes. Anya se moquait régulièrement d’elle à ce sujet au café, une fois que la crise est passée. Alors lorsque Tommy lui demande si elle aurait préféré qu’il ne s’excuse pas, elle se contente de hausser les épaules en guise de réponse. Parce qu’elle ne sait pas, ce qu’elle aurait préféré. A part ne jamais retomber sur lui pour laisser son ego se soigner à son rythme. Les plaisanteries vont souvent bon train sur la fierté des italiens, et ce sont probablement les seules où Liv ne trouve rien à redire. Car en ce qui la concerne, elles sont vraies, et cela lui cause de sérieux soucis pour gérer son côté rancunier. Mais cela, il n’est pas question de l’admettre à haute voix, il faudrait qu’elle soit folle pour lui donner plus d’armes contre elle qu’il n’en a déjà.

Jusqu’à ce que Tommy ne décide de réagir à son tour, lui sortant sa propre version des faits. Une version qu’elle ne peut laisser passer. Bien sûr, qu’elle a été piquée dans son ego lorsqu’il a disparu. Bien sûr qu’elle a été meurtri par son comportement. Après neuf ans avec le même homme, elle ne connait plus rien du jeu de la séduction. Elle ne connait plus les règles, si tenté les eut-elle connu un jour. Mais en revanche, elle n’a jamais eu l’habitude d’être celle qu’on laisse tomber du jour au lendemain, malgré le peu d’histoires qu’elle a pu avoir. L’idée de devoir recommencer à zéro l’effraie au plus haut point. Avec Samuel, cela a été compliqué à cause de son propre passé. Mais il a été patient, il a fini par réussir à lui donner confiance en lui. Jusqu’à ce qu’il la détruise pour une histoire de sexe. Alors maintenant, elle préfère s’imaginer seule, que de devoir repasser par toutes ces étapes. Les années ne peuvent pas guérir certaines choses, mais surtout, elle va être mère. Comment est censé se comporter une mère, dans ce genre de cas ? N’est-elle pas censée ne se préoccuper que de son enfant ? Rien que pour cela, l’histoire — si elle peut appeler ça comme ça — avec Tommy a pris fin lorsque son test de grossesse s’est révélé positif. Elle se contente d’hausser un sourcil lorsqu’il prend place face à elle, mais ne s’arrête pas pour autant. Adoptant la même mauvaise fois que lui, distillant de la vérité dans ses mots, dans un mélange difficile à suivre. « Mon manège ? Mais tu débloques totalement ! Tu penses que j'ai pas mieux à foutre durant mon temps libre, tu crois que c'est ça mon truc, embobiner les pauvres filles innocentes ? » Elle hausse les épaules dans un pur geste de provocation. « Qu’est ce que j’en sais ? » Elle ne le connait pas, mais elle n’a jamais été mauvaise pour juger les gens. Et elle sait, au fond d’elle, que ce n’est pas le cas. Mais il est plus facile de l’ignorer. Finalement, lui aussi se laisse emporter. « Tout ce que je vois, c'est que tu ne devais pas être si séparée que ça. Et être la troisième roue du carrosse dans un ménage, désolé mais très peu pour moi. » Elle secoue la tête, même si elle s’est attendu à ce genre de réponse. « Je suis bien séparée, contrairement à ce que tu sous-entends. » A un tel point, qu'elle partage même pas les étapes de la grosses avec Samuel. Elle est incapable de lui faire une place, même si elle sait qu'il en aura une, une fois l'enfant né. Mais elle n’a pas le temps de poursuivre qu’il continue sur sa lancée. « Et puis "manipuler les gens pour arriver à leurs fins", sérieusement ? C'est dans cette case-là que tu ranges tous ceux qui ont eu la mauvaise idée de t'éconduire ? » Elle plisse les yeux, dangereusement, et penche la tête sur le côté. Un tic qu’elle a lorsqu’elle est en colère et qu’elle se prépare à exploser. « Désolé de te décevoir mais y'avait ni complot ni manipulation. J'ai juste une vie suffisamment chaotique pour ne pas avoir envie d'y greffer une femme enceinte et toutes les autres personnes qui vont fatalement graviter autour d'elle. » Avec ses derniers mots, il réussit cependant à faire retomber sa colère d’un seul coup. Juste comme ça, alors que sa phrase prend tout son sens dans son esprit. Elle en oublie presque pourquoi elle est en colère. Presque. « M’éconduire ? Tu n’as rien fait de cela, tu as juste fui comme un lâche. » Car c’est l’unique chose qu’elle lui reproche, au final. Sa fuite. Le reste, elle le comprend bien plus qu’il ne peut l’imaginer. Bien plus qu’elle ne l’avouera jamais. Et c’est finalement un rire qui s’échappe de ses lèvres, tandis qu’elle se passe une main sur le visage pour tenter d’y chasser la fatigue. Un rire qui semble étrange dans leur conversation, qui n’a même rien à faire là. « Mon dieu. Tu as cru que j’allais te forcer à m’épouser ? On ne se connait pas, Tommy. A partir du moment où j’ai appris ma grossesse, je savais que ce petit jeu ne pouvait pas durer. » Son ton aussi, commence à se ramollir, comme elle secoue la tête, avant de poser ses mains sur la table. Cela l’agace plus qu’autre chose, de ne pas pouvoir faire face à Tommy en restant constante. « Détrompe toi par contre, personne ne gravit autour d’une femme enceinte qui vient de quitter son mari. » Elle ne voit même pas de qui il veut parler, alors elle balaie ces quelques mots avec un geste de la main. Comme si ça explique tout. « Mais ne t’inquiète pas, ton honneur est sauf. Tu n’as pas été la troisième roue  du carrosse. Ou je ne sais quoi d’autre. » Cette fois-ci, les mots sortent d’un ton presque amusé, même si elle n’est pas certaine que Tommy le voit de cet oeil là. Tout ça à cause d’une limonade.

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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyVen 28 Oct 2016 - 1:01

Il était sincèrement venu jusque là dans l'idée de s'excuser, légèrement contraint et forcé certes, mais néanmoins prêt à le faire comme un gage de sa pseudo bonne foi. Il aurait pourtant du se douter que tout ne se déroulerait pas selon son plan et son bon vouloir, avoir soigneusement évité les occasions de recroiser la jeune femme ces derniers mois ne lui avait pas fait pourtant oublier le caractère latin et bien trempé dont elle était dotée, et une fois encore Liviana démontrait son répondant. La seule différence étant qu'aujourd'hui Tommy en était la cible directe, et son égo fragile avait vite eu faire de s'en agacer. « Je suis bien séparée, contrairement à ce que tu sous-entends. » Effectivement, c'était totalement ce qu'il sous-entendait, et sans grande surprise la réponse de la jeune femme à ce sujet ne le convainquait absolument pas. Elle l'était peut-être maintenant, mais à l'époque ... ? Il en doutait. Et comme ni elle ni lui ne voulaient en démordre il ne voyait pas l'utilité d'insister, chacun camperait sur ses positions. Au fond ce qui l'agaçait c'était qu'elle fasse tout un plat de cette histoire, alors qu'en définitive il n'estimait pas lui devoir quoi que ce soit. « M’éconduire ? Tu n’as rien fait de cela, tu as juste fui comme un lâche. » Finalement il n'avait pas pu se retenir de rouler des yeux, et avait marmonné en grinçant des dents « Ne joue pas sur les mots. » C'était lâche, probablement, seul son égo l'empêchait de l'admettre à haute-voix et de donner ainsi raison à Liviana, mais Tommy n'y voyait que la finalité. La situation avait cessé de lui convenir et il avait agi en conséquence ... en ne pensant qu'à lui, mais le brun n'était pas du genre à se soucier des états d'âme de personnes qu'il connaissait à peine.

Abandonnant néanmoins l'air pincé et agacé que la salve d'accusations de la jeune femme avait provoqué chez lui, Tommy avait tenté d'expliquer de manière un peu plus claire les raisons de son revirement soudain de comportement. Mais pour faire simple il n'avait pas de temps à perdre avec quoi que ce soit de compliqué, sa vie entière était compliquée, ses relations avec sa fille étaient compliquées, celles avec le reste de sa famille également, et même sa situation professionnelle restait une angoisse permanente ... Sortir, flirter, rencontrer du monde, tout cela était supposé apporter un peu de simplicité. Une femme enceinte de son futur-ex-mari ? Ça n'était pas la simplicité. « Mon dieu. Tu as cru que j’allais te forcer à m’épouser ? On ne se connait pas, Tommy. A partir du moment où j’ai appris ma grossesse, je savais que ce petit jeu ne pouvait pas durer. » Elle venait vraiment de lui faire une scène pour finalement lui avouer qu'elle en était arrivée exactement à la même conclusion que lui ? Tommy ne comprenait même plus l'intérêt de cette conversation qu'ils étaient en train d'avoir. « Détrompe toi par contre, personne ne gravit autour d’une femme enceinte qui vient de quitter son mari. Mais ne t’inquiète pas, ton honneur est sauf. Tu n’as pas été la troisième roue  du carrosse. Ou je ne sais quoi d’autre. » Encore heureux, avait-il presque eu envie de rétorquer. Il n'avait plus vingt ans, à une époque il n'en aurait rien eu à foutre parce que la monogamie, la fidélité, ce n'était pas des notions qu'il pratiquait ou même qui lui importaient, il trouvait cela ringard, réservé aux gens aussi ennuyeux que pouvaient l'être ses parents. Il ricanait en entendant ceux qui lui disaient qu'il verrait, qu'il comprendrait lorsqu'il aurait trouvé la bonne. Et puis il y avait eu Alice. Elle avait tout remis en cause, et maintenant elle n'était plus là ... et son souvenir, lui, méritait mieux que d'être remplacé par n'importe quelle relation casse-gueule qui ferait de Tommy la troisième roue du carrosse, le dindon de la farce.

Il ne comprenait pas ce que Liviana attendait de lui, puisque de simples excuses ne semblaient pas l'avoir satisfaites mais qu'elle assurait maintenant ne rien attendre de lui ni à l'époque ni maintenant. Avait-elle simplement profité d'une excuse pour passer ses nerfs sur quelqu'un ? « Écoute je ... qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » Modulant un peu le ton de sa voix pour tenter d'en gommer toute trace de ressentiment ou d'agacement, il avait repris « Je ne me moquais pas de toi ... mais on ne faisait que flirter, tu vois ? Ça n'engageait à rien. Ça n'engage à rien. » Pas même à devoir séparer leurs routes dans les règles de l'art, donc, selon lui. « Et séparés ou pas, ton mari - ou ex-mari, peu importe - et toi allez avoir cet enfant tous les deux, et crois-moi je sais à quel point un nouveau-né demande déjà du temps et de l'énergie à deux parents qui vivent ensemble, alors s'ils sont séparés ... » Cela en demanderait d'autant plus. Du temps, de la diplomatie et des compromis, il n'avait pas besoin de connaître Liviana plus en profondeur ou même d'avoir déjà croisé le père de son enfant pour deviner que la situation était et serait compliquée. Bien trop compliquée pour qu'il ne veuille y être mêlé de prêt ou de loin. Probablement calmé par ses propres paroles, il avait repris sur un ton posé, presque plus doux « Tout est toujours question de timing. Toi et moi c'était un mauvais timing. » Rien de plus, rien d'autre. C'était un peu réducteur, peut-être, et un peu dommage, sans doute. « Mais je ne pensais pas que ma manière de faire un peu radicale t'affecterait autant, et si ça a été le cas alors je suis désolé. Vraiment. » Posant ses deux mains à plat sur la table en signe de bonne foi, il avait offert à Liviana un regard sérieux, mais pour autant pas totalement dénué de compassion. Qu'elle le croit ou non il tentait réellement de faire amende honorable.


Dernière édition par Tommy Warren le Dim 29 Jan 2017 - 10:41, édité 1 fois
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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyMar 29 Nov 2016 - 20:51

C’est compliqué, lorsque deux égos s’affrontent et ne veulent pas admettre leurs torts. Cela peut même durer très longtemps si aucun ne veut lâcher. Liviana a beau se répéter qu’ils sont des adultes, qu’ils devraient être capables de parler de manière raisonnable, cela ne l’empêche pas de rétorquer à chaque fois. Et toujours de manière aussi cinglante. « Ne joue pas sur les mots. » Elle plisse les yeux devant sa phrase, et doit se faire violence pour ne pas répondre. Cela ne servirait à rien, elle tente de s’en convaincre alors qu’elle garde le silence. Une des rares fois où cela arrive et peut-être que plus tard, elle parviendra à s’en rappeler. Lorsqu’elle aura fini par voir cette situation comme dérisoire et drôle. Mais pour l’instant, cela lui coutait et il ne faudrait pas grand-chose pour que son caractère s’enflamme de nouveau. Parce qu’elle était comme ça, Liviana. Calme et douce, mais farouche et sauvage. Elle ne pouvait renier ses origines, même si elle l’avait voulu. Alors lorsque sa colère retombe brutalement, elle en est presque étourdie. Et elle ne semble pas être la seule, à tenter de se moduler. « Écoute je ... qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » Elle voudrait bien lui apporter une réponse, mais elle n’en a pas. Alors elle ne répond pas, n’ayant pas envie qu’il dramatise tout cela en l’accusant d’être seulement une hystérique. « Je ne me moquais pas de toi ... mais on ne faisait que flirter, tu vois ? Ça n'engageait à rien. Ça n'engage à rien. » Cela devait certainement être la différence entre les hommes et les femmes. Pour lui, cela n’engageait à rien, même pas à une certaine forme de respect. Mais après tout, n’était-il pas un célibataire endurci ? Pour ce qu’elle en savait, il enchainait probablement les conquêtes sans se soucier du lendemain. Là était certainement la différence de caractère entre eux. Elle n’avait jamais enchainé les conquêtes et elle refusait de s’amuser avec les gens. « Et séparés ou pas, ton mari - ou ex-mari, peu importe - et toi allez avoir cet enfant tous les deux, et crois-moi je sais à quel point un nouveau-né demande déjà du temps et de l'énergie à deux parents qui vivent ensemble, alors s'ils sont séparés ... » Une fois encore, elle est d’accord avec lui et cela la surprend presque. C’est même inattendu au milieu de cette discussion. C’est son premier enfant, mais elle n’ose pas imaginer ce que va devenir sa vie. Non pas pour s’occuper de son fils, mais pour palier à ses absences. Car il était clair que Samuel aura son rôle à jouer, et qu’elle ne fera rien pour empêcher qu’il ait sa place dans la vie de leur enfant. Mais cela sous-entend de longues conversations – plus ou moins animées – avec son futur ex-mari pour parvenir à trouver un arrangement. « Tout est toujours question de timing. Toi et moi c'était un mauvais timing. » Elle hausse les épaules, c’est là peut-être la première chose censée qui sort de sa bouche. « Mais je ne pensais pas que ma manière de faire un peu radicale t'affecterait autant, et si ça a été le cas alors je suis désolé. Vraiment. » Il lui faut un instant pour se reprendre, alors qu’elle observe son air sérieux. Elle ne le connaissait pas, au final, mais il semblait sincère. Et même si ce n’était pas le cas, cette histoire ne méritait pas qu’on s’attarde dessus plus longtemps. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire alors pour une fois, il était temps pour elle de céder du terrain et de passer à autre chose. Elle en était capable, de temps en temps. Alors elle laisse un sourire franchir ses lèvres et finit par se caler de nouveau contre le dossier de sa chaise. « Oui, c’était vraiment un très mauvais timing. » Et cela la fait même rire légèrement alors qu’elle secoue la tête. Sa vie entière est un mauvais timing, pourquoi cela ne pourrait-il pas en être ainsi pour tout ça. Son regard se perd un instant sur la salle, sans réellement voir les clients présents avant de se reposer sur Tommy, un soupire s’échappant de ses lèvres. « Merci. Je suis désolée d’être une hystérique. » Elle grimace légèrement alors que sa phrase est sortie d’un ton amusée. Ce n’est pas vraiment la bonne expression et elle ne regrette pas sa colère, mais faire des scènes ainsi n’est pas dans ses habitudes. « Je parviens à mieux maitriser mon caractère, en général. Mais les légendes sur les hormones sont vraies. » Un peu d’humour pour détendre l’atmosphère entre eux, signe qu’il est temps de passer à autre chose. « Je te propose de recommencer à zéro, ok ? Oublions tout ça, c’est ridicule. » Parce que continuer de s’acharner alors qu’il vient de s’excuser serait ridicule. Puis n’était-ce pas ce qu’elle voulait, au début, des excuses ? Il faut croire qu’elle est capable aussi de se montrer raisonnable lorsque la situation l’exige. Elle lui laisse le choix, cependant, de faire demi-tour et de partir.

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Message(#)running down corridors (liviana) EmptyDim 29 Jan 2017 - 12:20

Qu'on se le dise, Liviana n'était pas vraiment responsable au fond, aussi cliché cette phrase pouvait-elle être cela n'avait véritablement "rien à voir avec elle" ... C'était la situation. Tout cela sentait le drame familial à des kilomètres, les histoires de familles compliquées et conflictuelles, et Tommy avait à ce niveau-là largement de quoi faire avec sa propre famille sans vouloir être mêlé - même de très loin - aux drames d'une autre. On en parlait pas d'une femme qui attendait un enfant d'un homme pris au hasard, fruit d'une aventure sans lendemain ; Il s'agissait de son mari, ex-mari, futur-ex-mari ou peu importe où elle en était avec lui désormais, et Tommy n'avait pas la motivation nécessaire pour prendre le rôle du chien au milieu du jeu de quilles. Comme il venait de dire, tout était question de timing, et le leur n'était assurément pas optimal. « Oui, c’était vraiment un très mauvais timing. » Bien, cela faisait au moins un point sur lequel ils arrivaient à tomber d'accord, ils allaient peut-être enfin pouvoir avancer dans cette discussion. Tommy avait relevé la tête lorsqu'un groupe de personnes était entré dans le bar en bavardant, avant de se choisir une table non loin de la leur. « Merci. Je suis désolée d’être une hystérique. Je parviens à mieux maitriser mon caractère, en général. Mais les légendes sur les hormones sont vraies. » Doucement Tommy avait consenti à un léger sourire sur son visage jusque-là plutôt fermé. Il savait bien que ce n'était pas une légende, oui, de nature déjà volcanique son Alice pouvait parfois, durant les premiers mois de sa grossesse, se transformer en véritable dragon puis redevenir douce comme un agneau la seconde qui suivait. Situation on ne peut plus déboussolante pour lui qui se rongeait déjà les sangs à l'idée de devenir père, rarement autant affecté par la tendance récurrente qu'avaient eu les membres de sa famille à le traiter d'incapable. « Je te propose de recommencer à zéro, ok ? Oublions tout ça, c’est ridicule. » Il ne s'était pas risqué à confirmer que oui, c'était effectivement ridicule d'en être arrivé là, mais il avait peur que ce qu'elle disait lui semble tout à coup inadmissible si cela sortait de sa bouche à lui, aussi il s'était contenté d'acquiescer d'un signe de tête. « Ça serait avec plaisir, mais comme tu as pu le remarquer je suis en pleine journée de boulot ... et je pense que j'ai déjà largement dépassé le temps de pause réglementaire. » Il n'aurait même pas le temps d'aller griller une clope, frustration, mais cela lui apprendrait à ne pas être foutu d'arrêter de fumer. « Mais une prochaine fois ? Sans faute. » Le stade du flirt étant malgré tout révolu Tommy se demandait sincèrement si l'un et l'autre auraient grand-chose à se dire, en toute absence d’ambigüité ... mais enfin, ils verraient bien "la prochaine fois". Se levant de table, il avait récupéré son plateau et passé le côté de sa main dessus pour le débarrasser des éventuelles miettes et grains de poussière « Mais n'hésite pas si tu veux à nouveau à boire tant que tu es là ... c'est la maison qui offre. » Ou plutôt ce serait sa propre poche, pas une brillante idée quand on connaissait l'état de ses fiances et la crise que piquerait Callum s'il lui prenait l'idée d'offrir des verres sans les faire payer, mais sa discussion avec Liviana avait au moins eu pour conséquence de réveiller chez lui un brin de culpabilité. Offrier à boire était une bien maigre façon de se faire pardonner, surtout quand la bénéficiaire était privée d'alcool, mais Tommy avait comme qui dirait besoin de se donner bonne conscience. « Et juste ... si ma collègue te demande, hm ... n'hésite pas à lui dire que tu m'as passé le savon de ma vie. Sinon elle est capable de me le faire payer pendant des semaines. » Au moins, ouais. Se penchant légèrement vers Liviana pour prendre le ton de la confidence, il avait même rajouté à voix basse « Elle a un vrai caractère de cochon, et dans son cas les hormones n'y sont absolument pour rien. » Retrouvant l'air taquin qui constituait un peu sa manière d'être habituelle, Tommy avait adressé à la brun eun dernier clin d’œil avant de finalement quitter la table, plateau dans une main, pour rejoindre celle où les derniers arrivés s'étaient installés et attendaient sagement que quelqu'un vienne prendre leur commande.
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