ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31459 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
Le temps était un peu frais, mais pas suffisamment pour décourager les amateurs de cinéma et les habitués du cinepark, venus en masse pour assister à la projection d'un classique du genre : Halloween: la nuit des masques. La tempête annoncée dans quelques jours ne les avait pas découragés, mais à mesure que le vent se lève tous en viennent à se poser des questions ; La pluie quant à elle était arrivée d'un seul coup, et pendant qu'une majorité fuit vers sa voiture, un petit groupe décide de trouver refuge en hauteur dans la cabine de projection, non sans s'étonner de l'absence de projectionniste. @Nina Moore-King et @Cade Lindley sont parmi eux, les genoux légèrement écorchés par une montée d'escaliers trop rapide, et assistent désœuvrés au raz-de-marée provoqué par l'immense vague arrivée trop vite dans l'embouchure du fleuve, tout proche. Des voitures sont emportées avec leurs propriétaires, certains tentent tant bien que mal de s'accrocher à ce qu'ils peuvent et tandis que Jamie Lee Curtis hurle à l'écran un craquement sinistre plonge le cinepark dans le silence et l'obscurité. @Nathan Potter, privé de son fauteuil emporté par la vague, se rattrape de justesse à la main tendue de @Saul Masterson et @Svetlana Andropovna, s'étant hissé juste à temps dans l'escalier. Cette dernière tombe d'ailleurs finalement en arrière et entend l'un de ses os craquer lorsque Nathan tombe sur elle. @Solveig Blackbird et @Elia Iver se sont accrochées l'une à l'autre par réflexe lorsqu'une voiture emportée par la vague a manqué leur foncer droit dessus, mais elles se retrouvent désormais prises au piège sur le toit d'une autre voiture, à quelques mères seulement de l'escalier ... quelques mètres qui paraissent bien loin, tout à coup. @Skyler Marshall a elle profité du sens de la vague pour se hisser tout en bas de l'escalier, et appelle à l'aide Nina et Cade venus en renfort, pour qu'ils la sauvent elle mais également les deux jeunes femmes prises au piège en face.
nb.privilégiez les rp courts, et rendez-vous dans votre mini-flood pour vous organiser
Le cinéma, cette invention merveilleuse. La dernière fois que j'y suis aller, c'était avec Myrddin. Et malgré le fait que la salle était difficilement accessible pour moi, j'ai passé une très bonne soirée. Et c'est pour ça que j'ai décidé d'y retourner ce soir. Seul. Myrddin, lui, était occupé autre part. Sans doute avec Thomas. Enfin, peu importe. J'ai tout de même appelé avant pour savoir si l'ascenseur était à nouveau en état de fonctionner et c'était le cas. De plus, le film est projeté dans une des salles sans marches. Parfaite pour moi, donc. Mais je suis maudis, je l'ai bien compris à force.
Pourtant, tout s'est super bien déroulé. Le cinepark, est un cinéma en plein air, donc tout à fait accessible pour moi. J'ai beau avoir déjà mon permi, ma voiture est encore au garage pour l'équiper correctement. Du coup, je suis venu en métro pour passer la soirée sur les sièges. Mais le film n'est même pas joué pendant 10 minutes, que la pluie s'abat brusquement sur nous. Et là, c'est la panique. Et je reconnais encore une fois l'égoïsme des gens. J'ai eu le temps de me transférer dans mon fauteuil, mais avec la pluie qui forme de grosse flaques d'eau en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je n'arrive pas à avancer correctement. D'ailleurs, est-ce une bonne chose que de vouloir repartir prendre le métro? Je m'immobilise un instant, hésitant.
Ce temps d'hésitation me sauve la vie. Ou m'est fatal ? Je ne saurais le dire. Lorsque la vague déboule de l'embouchure de la rivière, la force est telle que mon fauteuil se renverse. Impuissant, je suis emporté par le courant. Je n'ai jamais été bon nageur, encore moins depuis que mes jambes ne me servent plus à rien. Je peine à garder la tête hors de l'eau, mais je dois boire trois voire quatre fois la tasse. Je panique, essaie tant bien que mal à m'accrocher à quelque chose. Et c'est finalement une main à laquelle je m’agrippe. Je m'y accroche comme si ma vie en dépendait -et c'est un peu le cas, car le courant était entrain de m’entraîner vers je ne sais où- On me hisse sur ce que je suppose être un escalier. Je m'installe sur une marche et rouvre finalement les yeux. Mon regard se pose sur l'eau qui ne cesse de monter. Je prends appuie sur mes bras pour me hisser plus haut, mais deux bras m’agrippe à nouveau. Je me retrouve debout, en total appuis sur les épaules de mes deux sauveurs. La panique, sans doute, accentue d'avantage le manque de force dans mes jambes. Lorsqu'un d'eux hurle de monter et prendre de la hauteur, j'essaie tant bien que mal de les aider. Mais mes jambes me lâchent complètement après seulement une marche et je tombe, sans pouvoir rien faire, sur @Svetlana Andropovna. En panique, je me redresse et me redresse rapidement. «Désolé ! Désolédésolédésolédésolé » me confondais-je en excuse et la délivrant de mon poids. Je soupire, me dirige vers la rambarde et me hisse tant bien que mal sur les pieds avant de relève mon regard qui cette fois-ci tombe sur un homme. @Saul Masterson. Celui même qui m'a été d'une grande aide lors de notre attente à l'aéroport. Je ne dis rien, me contente de le fixer, dès fois que lui aurait une idée. Dans tous les cas, il faut monter pour échapper à l'inondation.
deadly movie night out ⊹ « Mais c’est bon elle est pas prévue pour aujourd’hui la tempête ! » Tous des mauviettes. Personne ne voulait accompagner la jeune femme au cinépark pourtant miss Marshall était bien décidé à aller voir ce film. Il était hors de question qu’elle reste enfermée chez elle alors qu’ils passaient l’un de ses films favoris. Le vent commencé déjà à souffler dehors mais heureusement Skyler avait prévu le coup et avait donc enfilé un manteau et une grosse écharpe en laine juste avant de partir en direction du cinéma plein air. Malgré les quelques courageux qui ont décidé d’affronter le froid une grande partie du parc reste vide et Skyler en profite donc pour prendre deux chaises libre à côté de la sienne et les mets devant elle afin de se concocter un petit lit confortable où elle pourra regarder le film tout en étant presque allongée. Le vent vient gifler les quelques parties de son corps encore à l’air libre et elle tente de coincer ses cheveux dans son écharpes afin qu’il ne la gêne pas. Mais soudain au vent vient s’ajouter la pluie. Des trombes d’eau se mettent à tomber sur les spectateurs qui affolés se mettent à courir en direction de leur voiture. « Attention !! » Ce cri est bien plus angoissant que ce qu’il n’aurait du être face à de simples gouttes d’eau alors Skyler se tourne en direction de cette voix alarmantes et aperçoit alors une jeune femme se faire engloutir par la vague qui fonce sur elle. La jeune femme ne comprend pas. D’où vient toute cette eau ? Que se passe t-il ? C’est surement son instinct qui la sauve car lorsque la vague se rapproche d’elle la jeune femme saute légèrement par-dessus avalant malgré tout un peu d’eau et elle laisse alors la vague l’emporter. Mais elle voit alors l’escalier se rapprocher dangereusement d’elle, si elle ne s’accroche pas à l’un des barreaux elle sait que son corps sera projeté violemment contre les marches avant qu’elle ne soit aspiré entre les marches, emporté par la force du courant. Alors qu’elle attrape le barreau, l’eau vient alors lui gifler le visage et sa tête retrouve projeté contre une des marches ce qui lui entaille une partie du front. Malgré tout la jeune femme ne lâche pas sa prise. Elle ignore pourquoi son corps ne la lâche pas mais elle l’en remercie. La peur, l’adrénaline. Son front la brûle. Sa vue est brouillée par l’eau qu’elle s’est pris dans le visage alors elle ferme les yeux. « Au secouuuuurs » Hurle t-elle dans un élan de désespoir. Son bras se tétanise, elle ne sait pas combien de temps encore elle pourra tenir. Elle finit par ouvrir à nouveau les yeux et regarde alors partout autour d’elle. C’est un vrai carnage, l’eau emporte tout sur son passage et à quelques mètres d’elle elle aperçoit deux femmes sur le toit d’une voiture. Tétanisé par la peur Skyler regarde ses deux files et se mets à pleurer car il lui semble que personne ne pourra leur venir en aide. Elle se sent soudain tirer. Des mains attrapent son bras et tente de la hisser sur l’escalier. Utilisant toutes les forces qu’il lui reste la jeune femme tente de se hisser contre le courant afin d’aider ses deux sauveteurs. Elle finit finalement par se hisser et se retrouve alors assise sur l’escalier, en sueur, la respiration saccadée. Le regard vide, glacée par la peur. Elle finit enfin par se relever et fait face à ses deux sauveteurs. Se rendant compte qu’elle connait l’un d’entre eux. Cade. « Merci » Souffle-t-elle en regardant Cade et son acolyte (@Nina Moore-King). Soudain Sky se souvient des deux filles qu’elle a aperçu quelques secondes plus tôt, elle se met alors à regarder autour d’elle pour les repérer à nouveaux. Alors qu’elle était tétanisé par la peur quelques secondes plus tôt elle se sent soudain plus courageuse. Solidaire. Elle ne sent même plus le sang qui coule sur son front. « Il faut qu’on les aide ! » Lance-t-elle en pointant son doigt vers les deux jeunes femmes piégée sur cette voiture (@Solveig Blackbird et @Elia Iver)
Mais pourquoi elle est venue d'abord ? Sûrement parce qu'elle avait envie de se changer les idées. Oui, et puis ce cinéma en plein air tombé à pic. Elle s'installe alors près de personnes qu'elle ne connaît que de vue, des âmes qu'elle a croisé une fois ou deux dans la rue. Peut-être même des voisins, elle n'en sait rien, elle est un peu perdue. Sa vie n'est pas au beau fixe en ce moment, alors elle se dit que ça ne peut lui faire que du bien d'être ici. Enfin, ça peut lui faire du bien si on oublie le vent qui lui fouette le visage, elle grogne un peu et elle enfile sa capuche pour ne plus être impacté par le blizzard. Elle lève les yeux au ciel pour tenter de canaliser l'ennui qui monte et elle veut s'empêcher de repartir. Elle est bien ici. Mais c'était avant la pluie. Et là, c'est la catastrophe. La pluie, les grosses gouttes, la tempête. Non mais, pourquoi ils n'ont pas écouté la météo et n'ont pas annulé ce foutu ciné en plein air ? Elle aurait dû écouter sa conscience. Et elle serre les dents en se levant pour s'échapper avant que l'eau ne monte trop. Mais ça monte trop vite, elle a le coeur qui accélère, et elle tremble de peur. Elle a envie de pleurer, mais ce n'est pas le moment, elle ne voit déjà pas grand chose avec la pluie... Elle s'avance, sa robe lui collant au corps et elle voit une voiture qui manque de lui foncer dessus, réflexe premier et inutile, elle se protège le visage, mais la voiture s'échappe emportée par les eaux, néanmoins sans la toucher. Elle attrape la fille qui est aussi paniquée qu'elle à ses côtés (@Elia Iver) et elle s'hisse sur le toit de cette voiture en aidant la jeune fille à le faire à son tour. « Bon, ça va se calmer, on va s'en sortir. On ne panique pas. » qu'elle intime à la blonde à ses côtés. Mais elle, elle panique et elle se met à hurler « AIDEZ NOUS ! » qu'elle crie, mais elle sait que ça n'a pas vraiment d'impact, elle voit le chaos qui se déroule devant ses yeux. Mais elle ne peut rien faire. Elle sort son téléphone de sa poche et évidemment, il n'y a pas de réseau. Elle a l'impression que c'est la fin du monde, et pourtant, elle ne croyait pas en ces conneries, mais c'est peut-être vrai finalement.
Saul n'allait pas souvent au cinéma, mais les rares fois où il parvenait à se dégager un peu de temps pour aller voir un film, le brun aimait généralement mieux profiter du grand air plutôt que de s'enfermer dans une salle climatisée. C'était aussi l'occasion pour lui de se servir d'une voiture qu'il avait tendance à délaisser lorsqu'il avait généralement plus vite fait de s’engouffrer à l'arrière d'un taxi pour se rendre d'un point A à un point B. Et ce soir, tandis qu'Elsie était sortie avec les enfants pour fêter comme il se doit la vénérée fête d'Halloween, Saul s'était demandé ce qu'il pourrait bien faire d'assez inhabituel pour profiter de cette soirée et prendre un peu de temps pour lui. C'est alors seul qu'il décida de se rendre au cinéma en plein air – pensant que c'était le genre d'endroits où il ne pouvait pas nécessairement sortir avec Meg sans craindre d'attirer l'attention – et qu'il s'y gara. Le temps était loin d'être au beau fixe, et l'air qui soufflait au dessus du complexe se faisait frais et agité. Pourtant, loin de se laisser gâcher son plaisir par une météo capricieuse, c'est avec une certaine délectation que Saul se plongea bientôt dans le film projeté face à lui. Un classique, même pour quelqu'un qui n'était pas nécessairement friand de films d'épouvante à première vue. Mais alors que la séance commençait tout juste, les choses semblèrent se gâter lorsqu'une pluie quasiment torrentielle s'abattit sur les voitures stationnées face à l'écran géant. D'abord sceptique, Saul ne mit pas longtemps à comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une simple averse, et qu'il lui faudrait peut être songer à se mettre à l'abri s'il ne voulait pas risquer d'être emporté par le courant formé par les épaisses gouttes de pluies qui s'abattaient sur le sol. Quittant finalement son véhicule, le brun se retrouva les pieds dans l'eau, et mit quelques secondes à réaliser que la situation était décidément critique. Ainsi leva-t-il les yeux. Il le savait, dans ces cas-là, c'était en hauteur qu'il fallait se réfugier. Et alors qu'il distingua bientôt la cabine du projectionniste, perchée en haut de longs escaliers, sa route croisa celle de @Svetlana Andropovna au moment où il voulut s'y précipiter. « Par ici, c'est le seul endroit où on sera en sécurité. » Et pour cause, c'était le seul endroit où l'eau ne viendrait probablement pas les surprendre, à moins d'atteindre des records – et dans ces cas-là, il était peu probable qu'ils soient encore longtemps en état de s'en soucier. La jeune femme le suivit finalement tandis qu'il arriva en bas des marches et entreprit instantanément de les grimper. Mais alors que tout autour d'eux la scène était invraisemblable – des voitures étaient emportées par les eaux tandis que tous n'étaient pas parvenus à en sortir – une autre silhouette apparut bientôt à la surface de l'eau. « Eh, il faut lui filer un coup de main. » Saul énonça, sans trop réfléchir, tandis qu'aussitôt la jeune femme et lui s'empressèrent de venir en aide à l'individu qui aurait vite fait d'être emporté lui aussi s'il n'était pas mis à l'abri. Et c'est à ce moment-là que Saul crut reconnaître @Nathan Potter, le jeune homme qu'il avait croisé à l'aéroport, quelques semaines plus tôt, et à qui il s'était déjà efforcé d'apporter son aide. Ici la situation était malheureusement beaucoup plus critique, et Saul le réalisa encore davantage au moment où ses deux acolytes perdirent l'un après l'autre l'équilibre, manquant de chuter des escaliers. « Vous n'avez rien de cassé ? » Il s'inquiéta, sur le coup, néanmoins rassuré de constater qu'ils semblaient l'un et l'autre encore capables de se redresser. « Je crois qu'on n'est pas au bout de nos peines, alors il vaudrait mieux que vous soyez en état de vous déplacer. » Ce n'était pas dans son intention de semer la panique, mais ici on pouvait difficilement s'attendre à ce que tout rentre dans l'ordre comme par enchantement. Saul sentait que les prochaines heures seraient longues et périlleuses, et il valait décidément mieux s'attendre à tout. « L'eau monte dangereusement, on ne peut pas rester là. Nathan, vous … tu vas t'agripper à mon dos pendant que j'essaierai de nous hisser là-haut. » Il s'adressa directement au jeune homme, connaissant son handicap et se doutant qu'il lui serait difficile de gagner en hauteur s'il ne l'aidait pas directement. Posant ensuite son regard sur la jeune femme, il reprit. « Est-ce que ça va aller ? » Parce qu'il n'était pas certain de pouvoir faire plusieurs allers-retours, et qu'il lui semblait plus urgent d'épauler celui qui n'était pas en mesure de se débrouiller tout seul. Et qu'on se le dise, ils ne seraient pas trop de deux pour s'assurer que le jeune homme et eux arrivent en haut en un seul morceau, surtout alors que la route était encore longue.
« Mais reviens le film va commencer, putain, Amanda ! » Ses yeux se tournent vers moi avec une lueur enragée qui me fait taire immédiatement. « Je ne m’appelle même pas Amanda, connard ! » Et elle continue sa route pour prendre la sortie du cinéma en plein air. Je soupire, tout en me frottant le visage. Dire que j’ai emprunté la voiture d’un de mes meilleurs potes pour sortir cette grognasse et voilà qu’il a fallu qu’elle tombe sur des photos compromettantes qui ne m’appartiennent même pas dans la boîte à gant. Faut dire que j’ai des potes assez pervers, ce n’est pas une surprise. Et alors que je pense à me barrer, le film commence et je me dis que tant qu’à faire, autant rester jusqu’à la fin. Sauf que je verrais jamais la fin, même pas les un quart du film à vrai dire, puisque la pluie commence à tomber et je ne vois plus rien de l’écran. Un énième soupir sort de ma bouche et sans vraiment savoir pour quelle raison, je tourne la tête vers la gauche où je vois arriver une vague. Instinct de survie, je sors rapidement de la voiture pour me mettre à courir en direction de l’endroit qui me semble le plus adéquate : la cabine de projection. Une brune qui se trouve à côté et qui ne semble pas encore comprendre ce qui lui arrive se trouve sur mon passage alors je l’oblige à avancer jusqu’à la cabine, non pas pour la protéger, mais surtout parce qu’elle me bloquait la route et que j’étais pas encore prêt à y passer pour une meuf. On monte tellement vite, qu’on trébuche à cause des escaliers devenus glissant sous cette pluie torrentielle. On se retrouve là-haut et on regarde, incrédule la scène de chaos qui se déroule sous nos yeux. « Oh merde, la voiture de … » Et avant même que j’ai eu le temps de finir ma phrase, je vois la voiture de mon pote prendre la malle vers je ne sais où. C’est officiel, j’ai signé mon arrêt de mort. On ne me laisse pas le temps de pleurer sur mon sort, j’entends une voix appelée au secours et je distingue très facilement la silhouette de Skyler. Je la saisie par le bras et avec l’aide de la brune, on arrive à la sortir de l’eau pour la soulever jusqu’à notre marche. Elle a l’air sous le choc, mais nous remercie de l’avoir sorti de là. « Oh remercie moi, je vais faire en sorte que tu t’en souviennes toute ta vie. » J’ai un bête sourire en coin, mais elle semble bien plus préoccupée par le sort de deux femmes, coincée sur le toit d’un véhicule. Il semblerait qu’elle veuille les aider. « Euh … On est obligé ? » Je crois que j’ai fait mon quota de bonnes actions pour la journée. Je n’aimerais pas en faire trop. Sauf que les regards des personnes à mes côtés me toisent bizarrement et je n’ai pas envie qu’on m’abandonne au cas où on doit laisser quelqu’un. « Bon, ok, d'accord. » Je soupire d’une manière mélodramatique exagérée et je cherche à voir comment on pourrait les aider, parce que je suis pas un génie non plus et que je vais pas mourir pour des gens que je ne connais même pas.
« Je ne sais pas ce que tu as prévu de faire ce soir, mais en ce qui me concerne, je serai au Cinepark. Viens me rejoindre si tu n'as rien de prévu. » Svetlana n'hésita pas une seule seconde avant d'envoyer ce message à Elio. Le sms était bref, simple, allait à l'essentiel. C'était une invitation, tout ce qu'il y avait de plus basique – avec un sous-entendu tacite impliquant la fin de la nuit ensemble, évidemment. Elle ne jugea pourtant pas utile de le préciser ; tous deux se connaissaient suffisamment pour comprendre les messages subliminaux de l'autre. Elle jeta un regard noir à Martin, son employeur, qui l'observait d'un œil méchant. Le fait qu'elle utilise son téléphone portable pendant les heures de travail alors qu'elle n'avait rien à faire l'embêtait ? Qu'il fasse un pas pour venir lui dire. La Russe ne baissa pas les yeux, trop fière. Cet échange silencieux ne prit fin que lorsqu'un client fit irruption dans la pièce. Le climat était de plus en plus tendu, électrique même. Et Svetlana en avait plus que ras-le-bol. Juchée sur des talons hauts qui donneraient le vertige à certaines, Svetlana avançait d'un pas rythmé en direction d'une place stratégique – à savoir au milieu de la foule, en plein centre. Elle était arrivée en avance pour s'assurer d'avoir une bonne place. Elle s'installa, posa le gilet qu'elle avait pris sur la chaise vide à ses côtés, réservant ainsi une place pour son amant. Elle n'était pas sûre qu'il viendrait – il n'avait pas répondu à son message. Elle n'eut pas beaucoup de temps pour s'en préoccuper ; très vite, la pluie s'abattit sur le cinepark. Le Russe enfila son gilet – un geste futile, vu la cadence à laquelle la pluie dégringolait. Sa place centrale l'empêcha de fuir les lieux rapidement, et elle fut rapidement trempée. Elle fut bousculée par quelques personnes pressées de quitter les lieux, et fut complètement désorientée. Elle tourna la tête à gauche, à droite, et frissonna quand le vent, annonciateur du pire, commença à se lever sur le site. Svetlana localisa le lieu le plus sûr du site, à savoir la cabine de projection, et se mit à courir pour l'atteindre au plus vite. Elle manqua de se casser une cheville en glissant à plusieurs reprises sur le chemin, rendu boueux par la pluie. Elle grimpa deux marches, et très vite, l'eau vint lui lécher les pieds. Elle sursauta à l'entente des dires qu'un homme qui venait de la rejoindre, surprise, et tendit la main en voyant qu'une tierce personne était plus en difficulté qu'elle. Aidée par la poigne puissante de l'inconnu, elle hissa un jeune homme à leur hauteur. Jeune homme qui fut rapidement dépassé par les événements, et tomba lourdement. Sur elle. En d'autres circonstances, elle lui aurait hurlé dessus. Elle l'aurait pourri. Elle aurait fait de sa vie un cauchemar pour se venger. Mais ce soir, malheureusement pour elle, elle ne pourrait pas s'adonner à l'une de ses activités. Le crac inquiétant, et la douleur aveuglante qui la traversa subitement lui donna des sueurs froides. L'homme se dégagea le plus rapidement possible de son corps, et Svetlana essaya tant bien que mal de se relever. Elle ne put cependant pas ignorer la vive douleur qu'elle ressentait dans le bras. « J'ai mal... » Commenta-t-elle, alors que l'homme qui l'avait écrasée se confondait en excuse. Elle ne l'entendait pas ; elle était trop occupée à ausculter sa blessure. Dans un premier temps, elle ne vit rien ; mais un angle plus révélateur lui donna une vision qu'elle aurait préféré ne jamais avoir. Son os, cassé, avait partiellement déchiré sa peau. « Merde... » Souffla-t-elle, plus pour elle-même que pour les autres. « C'est une fracture ouverte... » Dit-elle à l'homme, qui osait lui demander si ça allait aller. Bien sûr que non, ça n'allait pas aller. Pas du tout, même. Son pouls s'accélèra, et l'inquiétude monta en elle progressivement.
Jamais je n'aurais pensé que la soirée finirait de cette manière. Mais au final, personne des gens présent ne l'aurait penser, sinon on n'aurait pas été aussi nombreux. A fuir et à être prit au piège. Moi ? Je manque de me noyer, impuissant, la force de mes bras me suffisant tout juste pour garder la tête sous l'eau. Mais à force de faire des moulinés dans tous les sens, mes mains finissent par agripper deux autre mains qui me tirent hors de l'eau. Je suis installé sur une marche puis relevé. Mais aucun d'eux ne pensait sûrement au fait que je ne peux pas marcher. Fait est que je m'écroule purement et simplement sur la jeune femme. J'ai assez de bon sens pourtant pour me relever redresser rapidement et me confondre en excuses. Mais elle ne réagit pas. Elle reste muré dans un silence qui n'annonce rien de bon.
Tandis que je me hisse à la force de mes bras sur les pieds en m'accrochant fermement à la rambarde, j'observe Saul, soulagé qu'il fasse parti des deux gens qui m'ont aidé : je sais qu'il est une personne de confiance, lui. Mais, alors qu'il me propose de m'accrocher à son dos pour qu'il puisse m'aider à atteindre le haut de l'escalier, il demande à l'inconnue si ça va. Et sa réponse me glace le sang dans les veines : fracture ouverte du bras. Je baisse mon regard, et suis prit d'un haut le cœur en voyant la peau déchirée par l'os.
Je pose une main sur la bouche et me laisse glisser au sol. C'est ma faute. C'est à cause de moi qu'elle est blessée. Je la regarde désolé, incapable, pourtant, de dire quoique ce soit. Si je n'étais pas autant un boulet, elle n'en serait pas là. Putain, elle aurait dût me laisser suivre le cours de l'eau et me noyer un peu plus loin. Je secoue la tête et me mord la lèvre inférieure. «Désolé. Je … putain, merde. Je suis tellement désolé » dis-je sentant la panique me prendre aux tripes. Elle peut porter pleine contre moi. Gagnerait-elle ? J'en doute, car ce n'est pas de ma faute si je n'ai pas eu d'équilibre en étant debout. Mais qu'elle me tire en justice ou non, le résultat reste le même : je l'ai blessé.
Le niveau de l'eau qui monte d'avantage me fait revenir à la réalité. Il faut que nous mentions avant toute chose. Ce n'est pas ici que nous pourrions nous expliquer. Alors prenant plusieurs profondes inspirations pour ne pas céder totalement à la panique, je lève mon regard sur Saul. «Tu peux t'approcher un peu ? » demandais-je, juste assez fort pour qu'il puisse m'entendre. Le temps qu'il s'avance, puis j’agrippe à nouveau la rambarde pour me tirer sur les pieds. Ce sont 75 kg que mes bras sont obligés de porter eux-même, mes jambes ne m'étant vraiment que d'une aide des plus infimes.
Il fallut plusieurs secondes à Saul pour réaliser que la situation était définitivement critique, et ce même après qu'il ait tenté de rejoindre les escaliers pour se mettre à l'abri. Autour de lui, l'eau malmenait des véhicules sur plusieurs centaines de mètres, et il n'osait imaginer ce qui pouvait se tramer en-dessous de la surface de ces eaux profondes, desquelles tout le monde n'était probablement pas parvenu à s'extirper. C'est alors à ce moment très précis que Saul comprit qu'il avait eu de la chance. A ce moment également qu'il repensa brusquement aux siens, pour qui il ressentit bientôt une vive inquiétude. Est-ce que la situation était la même partout en ville ? Les éléments se déchainaient-ils aussi dans les rues où sa femme et ses enfants se trouvaient probablement toujours ? Meg était-elle parvenue à se mettre à l'abri ? Son demi-frère, qui traînait généralement dehors à cette heure-ci, était-il lui aussi en sécurité ? Qu'en était-il de Deepika, d'Hannah, de Maxyn, ou encore de Patty et Vance, qui peut être avaient été eux aussi surpris par la tempête ? Et de son père, qui certainement veillait à cet instant sur sa mère ? Toute ces questions lui serrèrent le cœur tandis qu'il dut lutter, de longues secondes, pour ne pas suivre son envie déraisonnable de partir à leur recherche dans ces eaux agitées, qu'importe que ça le conduise tout droit à une noyade certaine. Soufflant pour reprendre son calme, il dut se persuader que s'il avait eu le réflexe de se mettre à l'abri, sans doute était-ce aussi le cas de ceux à qui il tenait. Alors, parvenant comme il le pouvait à voir les choses un peu plus clairement, Saul trouva finalement le courage nécessaire pour aider un jeune homme à gagner à son tour les escaliers, après y avoir justement croisé une jeune femme pas plus avancée que lui. Tous deux parvinrent à extirper le garçon des eaux, et tandis que Saul reconnut instantanément Nathan, il se souvint également que le jeune homme n'était pas dans une situation idéale pour affronter ce genre de périples. Incapable d'être soutenu par ses jambes, il perdit ainsi l'équilibre et entraîna dans sa chute la jeune femme qui les entourait. Mais si Nathan sembla sain et sauf – l'occasion pour Saul de réfléchir à la façon dont il pourrait l'aider à gagner le haut des escaliers – il n'en fut malheureusement pas de même pour la brune, qui très vite sembla animée d'une intense douleur. Saul se pencha alors pour examiner sa blessure, et le verdict fut effectivement sans appel. « … Ça n'est pas beau à voir. » Il commenta, d'un ton qui ne se voulait il est vrai pas très rassurant, parce qu'il n'était lui-même pas du tout rassuré quant à la tournure que risquaient désormais de prendre les choses, sachant que ce genre de blessure ne risquait pas de leur faciliter la tâche. « Je pense que le moment serait mal choisi pour vous demander de situer votre douleur sur une échelle de 1 à 10 alors … je suis désolé, je crois que vous allez devoir serrer les dents en attendant qu'on trouve de quoi vous soulager. » Et tandis qu'il grimaça à l'idée de ne pas être en mesure de pouvoir faire quoi que ce soit pour calmer sa douleur, c'est une mine décidément embêtée qu'il arbora lorsque Nathan manifesta une intense culpabilité. « Tu ne l'as pas fait exprès, on le sait tous ici. » Ou disons qu'il jugeait de toute façon inutile de se faire des reproches quand ils n'avaient clairement pas de temps à perdre avec ce genre de choses. L'eau continuait de monter, le vent se faisait plus violent à chaque minute qui s'écoulait, on pouvait donc dire que la situation devenait de plus en plus corsée. Reposant finalement les yeux sur la jeune femme, Saul retira sa veste et la lui tendit, ajoutant timidement. « Tenez, enroulez ceci autour de la plaie et faites bien attention à ne pas la faire entrer en contact avec l'eau. La dernière chose dont on a besoin, c'est que vous développiez une infection. » C'était là la seule chose qu'il pouvait pour le moment entreprendre pour au moins tenter de lui éviter des complications. Il n'était peut être pas médecin, mais si le fait d'avoir un demi-frère casse-cou avait bien un avantage, c'était celui d'être paré à agir en toutes circonstances. Se rapprochant finalement de Nathan pour le faire grimper sur son dos, Saul attendit d'être suffisamment près du jeune homme pour l'inciter à s'agripper à lui. « C'est bon, tu te tiens fermement ? » Il lui demanda après avoir senti ses mains se saisir de ses épaules et après s'être lui-même assuré qu'il ne glisserait pas dès qu'ils auraient le malheur d'avancer d'un mètre. Grimpant une première marche, Saul serra les dents lorsqu'il constata qu'il ne serait pas aisé de transporter Nathan jusqu'en haut des escaliers, avant de se tourner de moitié vers leur comparse. « Mademoiselle, vous croyez pouvoir nous suivre ? Si on se débrouille bien, on ne devrait pas en avoir pour plus de quelques minutes. Et là-haut, quelqu'un pourra peut être vous soigner. » Il savait qu'elle souffrait, mais fort heureusement sa douleur au bras lui laissait encore une chance de grimper ces escaliers. Il ne disait pas que ce serait facile, ni que ce serait agréable, mais il ne comptait pas la laisser derrière eux alors il espérait qu'elle saurait trouver la force de les suivre. « Je suis certain que d'autres avant nous ont eu le réflexe de se mettre à l’abri. » Et c'est notamment parce qu'il espérait trouver là-haut d'autres rescapés que Saul était aussi déterminé à rejoindre la cabine du projectionniste, jugeant qu'au moins l'espoir serait à nouveau permis s'ils n'étaient plus totalement livrés à eux-mêmes.
J’adore Halloween. Oui, je suis le genre de femme à décorer sa maison à foison et à remplir des pots complets de bonbons pour les enfants du quartier. D’ailleurs le mien est parti faire le tour de celui de son meilleur ami, et c’est seule que j’ai prévu de passer cette terrible soirée. Enfin, c’est ce que je croyais. « Allô, Nina ? » Je relève les yeux vers ma collègue gynécologue et arque un sourcil. « Tu viens avec nous tout à l’heure ? Y a un film d’horreur au Cinépark. » Et voilà comment trouver un plan de dernière minute. Une soirée entre collègues médecins et infirmières au cinéma en plein air ? « Mmh… Allez, pourquoi pas. Faut ramener quelque chose ? » Sa bonne humeur, des snacks et un costume improvisé me semblent de mise si j’ai bien compris la discussion de mes collègues. Je quitte alors l’hôpital après une longue journée de travail et prends la direction de ma grande et belle maison. Je me dépêche d’enfiler quelque chose d’approprié pour la soirée : une longue jupe noire, un débardeur assorti et un gilet rapiécé. Je laisse mes longs cheveux noirs pendre et essaye de les ébouriffer dans tous les sens histoire d’avoir l’air un minimum effrayante. Je force ensuite sur le maquillage et, devant le miroir de ma chambre, je dois bien avouer que le résultat final me plaît. Une vraie sorcière. Je rassemble alors les bonbons et autres chips dans un grand sac et grimpe dans ma voiture. Il y a beaucoup de vent, je sens d’ailleurs mon véhicule légèrement perdre le contrôle mais je n’y tiens pas compte car les Backstreet Boys passent à la radio. Je m'époumone littéralement jusqu’au Cinépark, et je remarque que pas mal de monde a répondu présent à l’appel. Je soupire de satisfaction en descendant de ma Volvo et remarque très rapidement quelques collègues assises sur une couverture géante, non loin de la cabine de projection. Je leur fais signe et dépose mon butin à leurs pieds avec un grand sourire. « Alors les filles, prêtes à prendre dix kilos ? » Elles pouffent de rire et je m’installe à leurs côtés. Nos autres collègues nous rejoignent progressivement et nous nous installons un peu plus confortablement lorsque le générique du film retentit. « Mon dieu, j’ai l’impression d’avoir 15 ans à nouveau ! » je chuchote à l’une des infirmières et nous gloussons comme de vraies gamines.
Le film est comme dans mes souvenirs : effroyablement kitsch. Je m’amuse à lancer des cacahuètes dans la bouche d’une collègue dentiste lorsqu’un gros bruit nous tire de nos singeries. Un lampadaire vient de tomber au loin. Le vent se lève un peu plus fort et nous entendons quelques cris. « Putain, la tempête... » Le regard alarmé de ma collègue croise le mien et avant que nous ayons le temps de réagir, une énorme vague vient se déverser sur l’esplanade. Les filles se redressent et commencent à courir dans tous les sens, suivant un mouvement de foule bien trop pressant. Je me redresse également, l’eau commence à arriver jusqu’à nous. Je perds le contrôle, mes yeux jonglent dans tous les sens. Je ne connais plus personne, l’eau monte, se jette sur des passants et, accouplée au vent, dézingue des voitures qui se mettent à attaquer la population locale. J’ai du mal à respirer, je pense à Isaac et les larmes commencent à monter. Alors je cours, je patauge de toutes mes forces et je finis par atteindre l’un des escaliers menant à la cabine de projection. Quelqu’un me pousse avec force pour m’aider à monter. Je grimpe alors l’escalier et ma longue jupe se déchire sous mes pas. Je m’écorche même les genoux en tombant plusieurs fois, mais je m’agrippe à la rambarde pour m’aider. Je finis par arriver assez haut pour échapper au flux de l’eau. Je ferme les yeux, respire, essaye de garder mon calme face au chaos ambiant. Mais que se passe-t-il, bon sang ? « Au secouuuuurs » Je rouvre les yeux et aperçois une brune s’agrippant au bas de l’escalier. Accompagnée de l’homme qui m’a aidé à monter, que je distingue enfin, nous descendons avec précaution et tendons la main pour aider la jeune fille. « Allez, tu peux le faire ! » je hurle en la tirant du mieux que je peux. Nous finissons à la hisser à un niveau convenable et remarquons alors deux autres jeunes femmes (@Elia Iver & @Solveig Blackbird ) prises au piège sur le toit d’une voiture. Je secoue la tête, cette soirée est surréaliste. Je me retourne vers la brune, visiblement sonnée elle aussi. « Ca va, tu n’as rien ? » Je jette un coup d’oeil rapide à son état général et constate qu’elle a surement bien échappé au pire. Elle balbutie et nous indique ensuite les deux femmes sur la voiture. « Il faut qu’on les aide ! » Je me mords l’intérieur de la joue. « Euh … On est obligé ? » Je jette un regard noir au jeune homme à mes côtés et il se ravise aussitôt. « Il faudrait faire une chaîne humaine et les tirer vers nous… » Je panique, mes membres sont tremblants. « Vous croyez être assez forts pour ça ? » Cela relève de la folie, mais c’est la seule solution envisageable. Il faudrait que la personne sur l’escalier puisse soutenir le poids de toutes les autres, et à en juger par nos gabarits, c’est loin d’être gagné. « Ou bien trouver une corde ? » Je jette un regard alarmé autour de moi.
deadly movie night out ⊹ Lorsque Skyler vit la vague arriver sur elle la première chose qu’elle pensa c’est « putain de merde ils avaient raison j’aurais dû rester chez moi » Surement l’une des seules fois qu’elle donnerait raison à qui que ce soit et bien sur comme par hasard personne n’était là pour immortaliser ce moment. Elle ignore encore comment elle avait eu l’instinct de suivre cette vague en nageant dedans, comment elle avait réussi à se maintenir accroché à cette barre alors que son corps tout entier se retrouvait emmené par le courant. C’était surement ça l’instinct de survie. Ne plus sentir la douleur, ne plus penser à rien d’autre que survivre. Rester accrocher à ce barreau alors que notre corps tout entier hurle de douleurs, les membres tétanisés. Elle avait crié au secours avec l’espoir infime que quelqu’un lui vienne en aide. Que quelqu’un passe outre son propre instinct de survie pour sauver une autre vie. Pendant un instant elle pensa que personne ne viendrait, elle pensa qu’elle allait finir noyé sous les trombes d’eau, on retrouvait son corps des kilomètres plus loin, emporté par le courant. Pendant ces quelques instants ou elle pensa à mourir elle pensa à lui. Elle aurait pu penser à son frère, à sa grand-mère, se dire qu’elle aurait pu pardonner à son père, avoir des regrets, des tas de regrets mais non elle ne pensa qu’à lui. A Killian. A l’amour de sa vie. Elle pensa même que finalement c’était peut être ça la meilleure fin pour elle. Mourir aujourd’hui, le soir d’halloween, une fête si symbolique pour elle. Est-ce que cette vie qu’elle avait reconstruite après le départ de Killian valait vraiment le coup ? Elle n’eut pas le temps de répondre à toutes ces questions puisque quelqu’un vint finalement la secourir. Deux personnes en fait. Après des secondes d’efforts qui lui parurent interminable elle fut enfin saine et sauve sur l’escalier et remercia ses deux âmes qui avait eu la bonté de lui venir en aide. « Oh remercie moi, je vais faire en sorte que tu t’en souviennes toute ta vie. » Skyler le fusille du regard. Encore une fois Cade agit comme un gosse, un stupide gosse qui préfère rire de la situation alors que leur monde est en train de s’écrouler tout autour d’eux. « Ca va, tu n’as rien ? » Skyler passe alors la main sur son front, et sent une ouverture, une plaie assez profonde au niveau de son front, elle essuie le sang qui coule et répond à la brune qui l’a secouru « Ca va c’est rien » Histoire de ne pas affoler qui que ce soit et de ne pas être un poids pour qui que ce soit elle déroula alors le foulard maintenant trempe qui était entouré autour de son cou et elle l’entoura autour de son front, faisant un nœud derrière sa tête afin de penser sa plaie. Ce look de guerrière n’était guère habituel pour la jeune femme. Son sort pris en main elle pensa alors aux jeunes femmes piégé sur le toit de cette voiture. « Euh … On est obligé ? » Stupide gosse incapable de penser à autre chose qu’à lu-même. Skyler aurait bien pris le temps de lui en coller une si elle n’avait pas considéré son temps bien plus important. Elle ne pouvait pas se laisser distraire par Cade, il fallait aider ses filles « Il faudrait faire une chaîne humaine et les tirer vers nous… » Une chaîne humaine ? Non c’était impossible aucun d’eux trois ne serait assez fort. Skyler avait déjà combattu le courant quelques minutes plus tôt et elle savait qu’il lui était impossibe de recommencer « Le courant est beaucoup trop fort on ne tiendra jamais » La brune proposa alors une autre alternative qui était cette fois-ci plus plausible seulement où allait-ils bien pouvoir trouver une corde ? « Il faut aller voir dans la cabine, peut être que l’on trouvera quelque chose pour nous aider » Sans la moindre seconde d’hésitation Skyler monta alors les marches deux par deux, @Nina Moore-King sur ces talons et Cade qui traine le pas derrière. Lorsqu’ils arrivent enfin à la cabine ils se mettent alors à chercher dans tous les recoins quelque chose qui pourrait les aider. Soudain l’autre porte de l’autre côté de la cabine s’ouvre et Skyler se met à crier. Ce bruit l’avait surprise plus qu’elle ne l’aurait voulu et l’ambiance d’halloween n’avait rien fait pour arranger la chose. Trois personnes entrèrent alors dans la cabine. Trois autres survivants. Deux hommes, et une femme (@Saul Masterson, @Nathan Potter, @Svetlana Andropovna) qui semblait mal en point. Skyler n’en oubliait pas son but principal. Aider les jeunes femmes coincés sur la voiture « Il y a deux femmes en bas coincés sur le toit d’une voiture, il faut qu’on les aide, vous pouvez nous aider ? »
« Ça n'est pas rassurant. » Répondit la Russe, en sentant les larmes lui monter aux yeux. Dégoûtée par la vision qu'elle avait eu de son propre corps, elle n'osa pas regarder à nouveau sa blessure de peur de tomber dans les pommes. Petite nature, elle ? Très certainement. Et elle comptait d'ailleurs sur les deux hommes ici présents pour prendre la situation en main – enfin, dans la mesure du possible, puisque l'un d'entre eux était déjà bien amoché avant même que le ciel ne leur tombe sur la tête. « Ça... Ça n'est rien. » Dit-elle en secouant la tête, alors que l'autre homme s'excusait sans discontinuer. Elle ne lui en voulait pas, Svetlana : elle savait qu'il avait joué de malchance, et qu'une catastrophe en entraînant une autre, la situation avait empiré. « Enfin, je crois. » Rectifia-t-elle en se mordant l'intérieur de la joue. Est-ce qu'elle avait mal ? Étrangement, pas vraiment. Si elle ne parvenait à ne pas bouger le bras, la douleur était supportable. Mais le moindre choc risquait de lui faire voir trente-six chandelles. « Une infection ? » Répéta-t-elle, hébétée, en prenant machinalement la veste de l'homme. Elle avait pensé à tout – une hémorragie, un choc plus violent, voire même carrément perdre un bout d'os. Mais l'infection... Ça, elle n'y avait même pas songé. Ainsi, voilà comment allait peut-être finir Svetlana Andropovna : dévorée de l'intérieur, gangrenée par un soin qui n'était pas venu à temps. À vie misérable, mort misérable. « Me soigner ? Vous pensez franchement qu'un bloc opératoire m'attend en haut ? » Demanda-t-elle d'une voix faiblarde. Elle aurait voulu être piquante, mordante, et désagréable. Seulement voilà : le cœur n'y était pas. Elle avait peur, elle avait mal, elle voulait sortir de cet enfer au plus vite, et rentrer chez elle. « Cette soirée ne devait pas ressembler à ça.... » Souffla-t-elle en secouant la tête. Où était passé Elio, et la nuit de débauche que la Russe s'était imaginée ? « Allons-y. » Dit-elle d'une voix plus ferme, emboîtant le pas aux deux inconnus. Sa main droite se posa sur la rampe, qui menait directement à la cabine de projection. Elle se concentra sur les marches, qu'elle monta l'une après l'autre, en essayant d'oublier l'angoisse qui lui serrait les entrailles. Elle poussa un soupir de soulagement en arrivant en haut, entra dans la cabine, et se laissa glisser contre l'un des murs. « Désolée, mais je ne serai d'aucune aide. » Souffla-t-elle, essoufflée.
MARQUEUR POUR LE COMPTAGE DES POINTS MERCI DE NE PAS ENLEVER
J'ai blessé quelqu'un. Le bras de @Svetlana Andropovna s'est cassé par ma faute à moi. Je suis le seul fautif dans cette histoire. J'aurais dû me rattraper mieux que ça, ne pas m'affaler de tout mon poids sur elle. Je sais y faire. Je sais comment me rattraper, Phoenix me l'a montré lors de nos cours d'auto défense ensemble. Mais rien n'y fait. Je n'ai pas réfléchis ou je n'ai pas été assez rapide. Ou alors ma peur a bloquée mes reflex ? Je n'en sais rien. Mais le mal est fait. Alors je m'excuse, inlassablement. Ça ne changera rien, le bras de @Svetlana Andropovna ne se réparera pas. Mais peut-être ne m'en voudra-t-elle pas de trop ? Elle me dit que ce n'est rien. Naïvement, je pense que c'est le cas.
Alors, hochant la tête, je glisse vers la rambarde et, à la force de mes bras, me tire sur les jambe. Je remarque qu'elles me maintiennent. Un peu, vraiment le stricte minimum. Juste assez pour que @Saul Masterson puisse s'approcher. M'accrochant à ses épaules, je grimpes sur son dos et essaie de me maintenir du mieux que je peux. La progression est lente et je ferme les yeux, tentant de le gêner le moins possible dans ses mouvements.
Et au final, nous atteignons la cabine. Là, directement à la porte, j'indique à @Saul Masterson de me déposer. C'est ce qu'il fait et, en le voyant se redressé, je suppose qu'il est heureux d'être débarrassé du poids que je suis. Me redressant, m'asseyant correctement, je lève mon regard vers l'homme et le gratifie d'un sourire «Je vais finir par t’appeler 'Héro' à force que tu me sauves la mise » dis-je avec un trait d'humour, avant de me déplacer vers la paroi « Merci beaucoup en tout cas, vraiment» je place manuellement correctement mes jambes devant moi et grimace légèrement en voyant l'entaille au niveau de mon tibia droit. Aucune douleur, ce qui est normal, mais c'est justement ce qui est souvent traître. Enfin, ça devrait aller, normalement.
Je me tourne vers @Svetlana Andropovna qui se laisse tomber à côté de moi contre le mur, disant qu'elle s'excuse mais qu'elle ne sera d'aucune aide. Je pince les lèvres et dévie le regard, le levant sur les autres qui sont présent avec nous dans la cabine. L'une des femmes (@SKYLER MARSHALL), vient de nous dire qu'il y a deux filles coincé sur les voitures et nous demande de les aider. Ce sera sans moi aussi, clairement. «Moi non plus. Je serais plus un boulet qu'autre chose» m'excusais-je « désolé» m'empressais-je d'ajouter en baissant le regard, me passant machinalement les mains sur les cuisses.
J’ai déjà dû sauver la peau de Skyler, voilà qu’on m’oblige maintenant à m’occuper de deux femmes que je ne connais absolument pas. En demandant si c’est vraiment indispensable, j’ai le droit à des reproches silencieux. Le mieux à faire est de ne pas se faire remarquer, et puis si je sauve tout le monde, ils vont peut-être pouvoir me sauver la mise aussi un peu plus tard. La petite brune avec qui je suis depuis tout à l’heure propose qu’on fasse une chaîne humaine pour atteindre la voiture où se trouve bloquer les deux jeunes femmes. « Ouais bah vous la faites sans moi votre chaîne humaine, je n’ai pas encore envie de me suicider ! » Et pour une fois, Skyler est d’accord avec moi. Heureusement, parce que franchement je n’aurais pas aidé. On décide d’aller voir pour de l’aide dans la cabine du projectionniste. Je grimpe en trainant des pieds derrière les deux filles, me remémorant quand même que je vais me faire tuer pour avoir laissé la voiture de mon pote couler avec le reste. Lorsqu’on arrive en haut, d’autres personnes rentrent de l’autre côté de la cabine. Ils ont tous l’air mal en point, putain, si c’est ça l’assistance on est pas dans la merde. Et alors que Skyler leur demande de venir nous aider, je me rapproche du projecteur qui servait à diffuser le film. Je regarde la rallonge à l’arrière qui semble être assez longue pour servir de corde, je l’arrache faisant tomber le projecteur au sol. Les regards se tournent vers moi un court instant. « Quoi ? Vous allez me balancer peut-être ? » Manquerait plus qu’on me dise de pas bousiller le matériel alors que je fais ça pour sauver deux grognasses que je ne connais pas. Ma bonté me perdra. Bien sûr, les deux éclopés ne veulent pas venir nous aider et personne ne leur dit rien à eux. Je me tourne vers le sol qui semble encore marcher sur ses deux jambes. (@Saul Masterson) « Bon, les deux handicapés nous serviront à rien, toi par contre tu ne peux pas y échapper. Allez, on y va sinon on aura deux morts sur la conscience. » J’aime bien être le meneur, mais c’est surtout que je commence à en avoir marre de cette histoire et j’aimerais pouvoir rester à l’abri comme les deux blessés. On sort de nouveau de la cabine et on descend les escaliers. J’attache la rallonge à la rampe de l’escalier pour pas qu’on lâche bêtement la seule chose qui peut sauver les deux. Je me tourne vers les autres qui sont venus aider. « Bon, on va jeter la rallonge jusqu’aux filles et dès qu’elles ont bien saisi l’autre bout, on se mets tous à tirer pour les ramener ici ; celui qui n’a pas compris le plan, c’est pas mon problème » Pas que ça à foutre de me répéter. Je tourne vers les deux filles toujours en panique sur le toit de la voiture. Pour me faire entendre, je suis obligé de crier. « Je vais vous balancer une corde. Attachez-là autour de votre taille, on va vous tirer jusqu’à nous ! » J’attends que l’une d’elle soit bien en position pour attraper la rallonge qui nous sert de corde. Je balance une première fois, mais tout ce que j’arrive à faire c’est exploser le carreau de la voiture. Je ramène la corde à moi avec difficulté, puis je la relance une deuxième fois et elle l’attrape adroitement. Je regarde les sauveteurs du jour. « Vous êtes prêt à tirer ? » Vivement que tout ça soit fini, je commence à légèrement à en avoir marre de jouer le héros.
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31459 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
En quelques minutes, la soirée avait viré au cauchemar pour tous ces amateurs de cinéma. Jamais ils n'auraient imaginé être les acteurs d'un vrai film d'horreur, et pourtant. Lorsque le fleuve avait débordé et inondé le cinépark, @Rick Douglas s'était réfugié dans sa voiture pour se protéger... mauvaise idée. Il avait été secoué dans tous les sens avant de se cogner l'arrière du crâne et de perdre connaissance. Les voix de Solveig Blackbird et Elia Iver le ramènent finalement à lui. En effet, les deux jeunes femmes avaient trouvé refuge sur le toit de sa voiture. Le jeune homme doit rapidement trouver un moyen de leur faire remarquer qu'il se trouve juste en dessous d'elles, alors que l'eau s'infiltre dans sa caisse et qu'il est encore sonné par le coup qu'il a reçu.