La vie était compliquée dernièrement. Mais malgré l’envie de m’en aller, je ne me résignais pas à le faire, alors quand j’avais reçu cet appel d’une femme désirant me donner rendez-vous dans un hôtel pour son patron, autant dire que malgré ma méfiance, j’avais accepté. Bien entendu, j’avais posé quelques petites questions histoire d’être sûre qu’on avait besoin de moi pour être protégé et compagnie … puis être sûre qu’on ne me confonde pas avec une femme proposant des services sexuelles. Oui, ce fût bel et bien le fait qu’on me propose de rejoindre cet homme pour un entretien dans sa suite. Autant dire que je restais malgré tout méfiante, mais je saurais sans doute très bien me défendre dans le fond, alors ce n’était pas très important. Je passais un bon moment sous la douche, dans un petit espoir de tranquillité. J’espérais que mon téléphone n’allait pas sonner à nouveau, car il ne fallait pas oublier que j’avais Maddox qui m’harcelait à mon goût, je pourrais tenter de porter plainte, mais à quoi bon ? Je ne savais pas ce qu’il voulait, car je n’écoutais même pas ses messages. J’avais eu la honte de ma vie pour le coup avec Maddox et son père. Avoir couché avec ce dernier était une erreur ? Je me souvenais à présent de cette soirée, c’était même plutôt plaisant d’avoir parlé et tout avec lui, mais je ne pouvais apprécier les dires de lui ainsi que de son père. Alors, je ne pouvais pas lui parler, je ne l’osais pas ? En vrai, j’étais complétement perdue et ce n’était pas une chose que j’appréciais tout au contraire. Je ne savais comment m’expliquer le fait que j’avais limite tout autant proposé que le jeune homme de finir dans le même lit. Je l’avais draguais bien plus qu’ouvertement, autant dire que c’était assez révoltant venant de moi ? Peut être juste par le fait qu’il ait été celui que je devais protéger. Mais, c’était fait. Alors, il me fallait avancer et ne pas ressasser le passé. Alors ne pas l’avoir dans mes jambes était une chose particulièrement apprécié pour ne pas penser à ce moment d’égarement que j’avais eu sans doute grâce à l’alcool ou à cause ? Je ne saurais le dire à vrai dire. De toute façon c’était de l’histoire ancienne et ce n’était pas une chose que je devais garder à l’esprit. Je m’habillais d’un pantalon noir et d’un chemisier blanc pour tenter de me rendre bien professionnelle. Je ne savais pas si le père de Maddox ou même lui n’avait pas tenté de salir ma réputation, mais j’allais devoir faire avec le fait de ne pas le savoir. Alors, autant dire que j’étais toujours très mitigée sur le fait de devoir faire ou non confiance à cette personne m’ayant filé ce rendez-vous. Peut-être qu’il était temps pour moi de changer de métier au bout d’un moment ? Pourquoi pas après tout ? Pourquoi je ne pourrais pas le faire ? Sans doute, parce que j’adorais celui que je pratiquais et que je n’étais clairement pas sûre de moi sur le fait de vouloir en changer ? Sans doute. Quittant l’hôtel où je résidais je finissais par aller prendre ma moto pour pouvoir rejoindre ce grand hôtel où le rendez-vous a été pris. Oui, mon lieu de résidence était moins bien grand et fortuné que celui où j’allais .Tout au contraire, le mien ressemblait plus à un endroit pour les gens désireux de prendre du bon temps à la va vite … un peu comme Maddox et moi la dernière fois qu’on s’était vu. Comme je maudissais ce jour-là, cette soirée fût sans doute la pire pour moi. J’arrivais à l’endroit prévu et je demandais la suite neuf cent et attendant que me dise que je pouvais la rejoindre j’observais les lieux. Assez mitigée sur le fait de devoir travailler à nouveau pour un riche, encore. Enfin, je voudrais voir autre chose, mais pour le moment je n’étais clairement pas en position de râler et même si je le pouvais il faudrait que je parle avec le père de Maddox qui me devait de l’argent, mais e n’avais pas osé en parler pour le moment, mais je le ferais au moment opportun. On m’indiquait que je pouvais prendre l’ascenseur pour rejoindre la personne qui m’attendait. Je me retrouvais rapidement ans la suite attendant que la personne daigne se montrer. Je me demandais bien pourquoi il y avait autant de mystère sur ce rendez-vous, cela sonnait étrange et je commençais à me poser bien des questions.
Maddox ne réfléchit pas trop parfois. Enfin si justement, c’est même l’inverse pour une fois, il a tellement réfléchit et mis tout en œuvre pour y arriver que ça en devient flippant. Ayant demandé à une amie de l’aider, il a mis tout un stratagème pour faire venir une jeune femme du nom de Winnie à lui, sans qu’elle le sache. Elle pourrait très mal le prendre ou encore porter plainte contre lui mais Maddox ne voit pas trop d’autres alternatives pour la voir. Elle ignore ses appels, faut bien qu’il trouve autre chose. Le homme milliardaire pourrait parfaitement baisser les bras, avec d’autres femmes il l’a bien fait mais non. Quand le châtain clair a une idée en tête, il ne l’a pas ailleurs, loin de là. Alors, il avait réussi à trouver une excuse pour que son garde du corps ne soit pas dans les parages, son garde du corps n’ayant pas besoin de savoir ce qu’il faisait dans un hôtel, se faisant des films tout seul alors ce dernier ne se trouve pas loin mais assez loin de la chambre pour que Maddox soit libre de faire ce qu’il lui plaisait sans se sentir épier comme il en a l’habitude avec quelqu’un collé à lui H24. En tout cas Maddox mis les petits plats dans les grands, a prévu de commander au service d’étage et a même des bouteilles de champagne à porter de main. Soit Winnie voudra bien l’écouter et surtout parler, soit elle partira et Maddox pourra se bourrer la gueule même si le champagne n’est pas vraiment le meilleur alcool pour cela. En tout cas il n’a pas fait des choses au hasard. Pas certain que le grand jeu fasse tout, faut pas oublier qu’elle est là pour le coté professionnel, elle pensait trouver un job, pas un boulet avec du champagne mais bon, il espère qu’elle lui laissera une chance de parler. Parler de quoi ? Il ne sait pas, il n’a quand même pas préparé le moindre discours, ce n’est pas une demande en mariage, ni même une déclaration mais bon, c’est quand même sérieux car elle va pouvoir partir à tout moment sans même prendre le temps de l’écouter si elle le désire alors autant ne pas tout faire cafouiller. Non pas vers la porte, Maddox se trouvait dans la salle de bain lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir. Manquait plus qu’elle arrive à ce moment-là, autant dire que ce n’est pas le meilleur moment mais après un bref dernier coup d’œil dans le miroir, Maddox pris son courage à deux mains pour se rendre dans la chambre où se trouve sans aucun doute la blonde au doux nom de Winnie. « Salut ! » Dit-il simplement, essayant de cacher la grimace d’hésitation. Il ne sait franchement pas comment elle va réagir, faut pas oublier qu’elle est garde du corps donc les coups de karatés et autres sports de combat, elle s’y connait. « Merci d’être venu ! » Il lit dans son regard toute l’incompréhension possible, ce qui est – avouons-le – assez logique. Il faut que Maddox trouve quelque chose à dire, ça devient urgent mais bon, quoi dire à part qu’il l’a piégé ? Même s’il est content de la voir, l’avoir en face de lui, lui fait prendre conscience qu’il a quand même menti pleins de fois pour la faire venir et la connaissant ce n’est pas cela qui va la faire apprécier. Manque plus qu’à se faire pardonner. « Désolé d’avoir demandé à une amie de te mentir pour te faire venir ici mais tu ne réponds pas à mes appels et je voulais te voir ! » Si elle évitait ses appels ce n’était pas pour rien, il aurait quand même dû voir le moindre signe, se rendre compte qu’il était juste un boulet relou mais non, il ne réfléchit pas trop et ce n’est pas franchement nouveau. Comme si c’était une solution magique à tous les problèmes, il sort finalement une bouteille de champagne et deux flutes et sans un mot, que par de simples gestes, il lui proposa un verre, reste à savoir si elle va vouloir le boire ou lui jeter dessus avant de l’injurier.
Je ne savais pas dans quoi je me lançais pour le coup. Je ne savais clairement pas sur qui j’allais tomber. En réalité, je ne connaissais aucune variable de cette équation sauf que je pouvais me retrouver complétement démunie si je tombais sur une secte ou que sais-je. Je n’étais pourtant pas si stressée par le fait d’y aller. Je tentais surtout de me rassurer, après tout la fille que j’avais eue au téléphone avait eu l’air professionnel, puis ce qu’elle avait à me dire sur la personne voulant m’engager, m’avait plus ou moins rassuré. Surement que je me mentais à moi-même, mais comment faire autrement à vrai dire. Avancer dans l’inconnu, j’en avais horreur, mais je ne pouvais pas pour le moment me permettre de ne pas bosser. Je n’étais pas encore assez riche pour cela, puis bosser c’était avoir la santé pas vraie ? Que e me disais toujours. En espérant que je ne retombe pas sur un client du style à Maddox, sinon il était sûre que j’irais dire non directement, sans même parlementer en long ou en large. La réponse sera presque immédiate, j’allais de toute façon le rencontrer, j’étais à quelques secondes, voire minutes de rencontre cette personne désireuse de m’engager. Je ne connaissais pas les raisons du pourquoi il voudrait m’embaucher, mais je n’irais pas me plaindre, après tout je pensais surtout que j’allais avoir une sale réputation de la part du père de Maddox qui n’avait pas du tout apprécié de me voir dans le lit de son fils, enfin en dehors, mais surtout à moitié nue. Enfin, je me retrouvais dans la suite où j’admirais le décor continuant de me poser un millier de questions auxquels les réponses n’avaient pas l’air de venir. J’attendais juste patiemment ,tout en jouant un peu la curieuse bien entendu, mais rien. Personne. Mais à force d’attendre, je commençais à me poser un tas de question, sur le fait que ce qui se passait par là n’était pas clair du tout et qu’il faudrait peut-être que je commence à me méfier. Mais, pour le coup, je restais malgré mes doutes, choses que je n’aurais peut-être pas dû faire, surtout quand mon regard se déposa sur Maddox. Sérieusement ? C’était quoi cette magouille ? Je frissonnais un peu en soufflant un peu. « Ne me remercie pas trop vite ! » Que j’aboyais sur le jeune homme. II pouvait m’expliquer d’ores et déjà pourquoi j’étais là et surtout pourquoi tout ce mystère ! Mais il était dingue ce mec ? On lui avait trop tapé sur la tête enfant ou comment ça se passait ? Aucune idée, mais cela me donnait tout bonnement envie de partir en courant de cet endroit pour ne plus jamais recroiser la tête de ce beau brun. Je l’écoutais, mais je restais tout bonnement stoïque et bête. Non, mais sérieusement, là je ne comprenais tout bonnement pas ce qu’il était en train de me faire. Je mordais ma lèvre, soufflant un peu plus tout en toussotant alors que les dires du jeune ne cessaient de venir abreuvoir mon ouïe. J’aurais presque envie de devenir sourde sur le moment. « Ok ! Stop ! » Que je lançais alors que le voyais sortir une bouteille de champagne ! « Tu payes des amis pour me faire venir et tout … je ne comprends pas là, pourquoi je suis ici, je veux une réponse claire maintenant ! » Que je m’écriais, j’espérais pour lui que les voisins de chambre ne dormaient pas, car là ils étaient surement plus dans les bras de Morphée. « En vrai, tu m’as fait venir ici pour me baiser vulgairement comme tu l’as dit à ton père ? Mais, moi je veux plus d’un Maddox comme client et encore moins me retrouver dans son lit ! Tu ne comprends pas que tu ne pourras jamais rivaliser pour m’avoir ! » Que je continuais de brailler telle une vache en colère. Quelle conne étais-je, pourquoi quelqu’un voudrait m’engager, surement que son père et lui m’avait déjà ruiné ma carrière et mes louanges que d’autres avaient pu faire à mon égard. Tout ce que monsieur touchait devait dépérir à une vitesse dingue.
Maddox n’a pas vraiment à faire d’effort pour trouver des filles avec qui passer le temps. Non pas qu’il en paye, oh god ce n’est pas son style même si son statut de fils de papa qui n’en a rien à faire pourrait montrer le contraire, mais bel et bien parce qu’il faut avouer qu’il a quand même un certain charme qui en ferait baver plus d’une. Pourtant là, depuis quelques temps il envoie pleins de messages à la jeune femme qui ne veut clairement pas de lui puisqu’à ce jour il n’a pas eu la moindre réponse. Il pourrait abandonner mais c’est surement cela qui l’attire chez la blonde, le fait que c’est un challenge à relever. Ce n’est pas très romantique dit comme ça mais Maddox ne l’a jamais été et il n’y a pas de raisons qui ferait qu’il le soit envers Winnie. Il veut lui parler, il veut la voir mais être romantique, très peu pour lui. Pourtant, il était prêt à ouvrir une bouteille de champagne. Ce n’est pas quelque chose de très rare pour lui qui boit cela très régulièrement malgré le prix de la bouteille mais bon, faut dire que ça fait son petit effet quand même en présence d’une femme, dans une chambre d’hôtel qui plus est. Mais bon, il aurait dû se douter, avoir la moindre conversation avec la blonde qu’est Winnie ne va pas être facile à avoir, même maintenant qu’elle est face à lui. Si elle ne voulait pas lui faire face quand il lui a demandé par téléphone, il y a peu de chance qu’elle veuille le faire après qu’il ait monté un plan pour la voir. Mais bon, Maddox croit en lui et en ses talents de persuasion alors il ne va pas baisser les bras, pas facilement en tout cas. Le pire dans cette histoire c’est que le jeune milliardaire ne semble même pas se rendre compte à quel point il peut passer pour un psychopathe, que ce n’est pas normal de monter ce genre de plan. Non, pour lui c’est normal. Sans doute est-ce à cause du fait qu’il soit né avec une petite cuillère en argent voire en or dans la bouche ? Peut-être, ou alors c’est dans sa nature. En tout cas ce qui est certain c’est qu’il n’a pas l’habitude d’obtenir des non alors pour une fois que c’est le cas, il ne peut pas prendre cette réponse négative pour acquis. C’est peut-être ce qu’il lui faut dans le fond, des non, histoire qu’il s’y habitue car le monde ne lui appartient pas, il serait temps qu’il en prenne enfin conscience. Il la laisse parler ou du moins crier, profitant finalement qu’elle s’arrete, sans doute pour respirer avant de repartir sur ses cris ? Ou peut-être qu’il est temps qu’elle lui laisse s’expliquer. En tout cas, il ne voit toujours pas le problème alors ne comprend pas vraiment pourquoi elle le prend ainsi. « Fallait bien que je trouve une manière de te faire venir ! » Pour lui, après si elle ne répondait pas à ses messages c’était bien pour une raison non ? « Tu ne réponds pas à mes messages ni à mes appels ! » Il a l’air d’un petit garçon qui tente de se justifier alors qu’il n’a pas d’argument. « Qui a dit que je voulais te baiser ? Je veux juste discuter ! » Bon ils sont dans une chambre d’hôtel alors le message n’est pas très claire. « De toute façon j’ai parlé vulgairement devant mon père car il n’y a que ça qui le fait taire ! » Mais ce n’est pas pour autant qu’il parlait sérieusement. Enfin bon, il ne voit pas trop la différence entre le bien et le mal donc bon, tel un enfant Mais bon, la fois où ils ont couchés ensemble, il s’en souvient à peine. Il a néanmoins plus de souvenir que lorsqu’ils se sont réveillés nus l’un contre l’autre. Faut dire que sa gueule de bois ne l’avait pas aidé à réfléchir sur le coup. « Je ne te demande pas de rester toute la journée mais on peut au moins discuter ? » C’est la première fois aujourd’hui qu’il parle avec un ton aussi sérieux alors espérons que ça ait son petit effet.
Parfois, je me demande si je réfléchis avant d’agir. Bon, pour le coup, c’est le cas, je sais que je ne me suis pas jetée bêtement dans cette proposition sorti de nulle part. Mais, à en croire l’endroit où j’étais tombé, peut-être aurais-je du me poser plus de question, et juste partir ? Peut-être. Même si dans le fond, je voulais tout bonnement rester ici, après tout c’était ici que j’avais grandi, ici que j’avais ma famille et les souvenirs les plus fort de ma vie. J’avais mon père qui m’avait laissé un tas d’image et d’apprentissage, sans lui peut être que je ne serais jamais devenue ce que j’étais à présent. Me battre pour protéger et aider les personnes, je n’avais pas fini flic, même si dans le fond j’y songeais, mais j’avais peur, comment ne pas avoir peur ? Ce qui avait poussé mon père à se tuer était le fait d’être rongé par une affaire, j’avais moins de chance en tant que garde du corps que de me rongeait autant les sangs. Enfin, je ne savais pas comment faire, il me fallait un job et ce rendez-vous sonnait comme une chance d’obtenir cela, mais en voyant la personne se tenant derrière ce subterfuge pour me voir, autant dire, que je voulais tout bonnement partir directement sans même un regard. Mais autant lui faire comprendre que je n’étais pas un jouet ou que sais-je encore, il fallait réellement qu’il cesse de me harceler au téléphone ou autre, je n’en pouvais plus pour le coup. Mon regard était glacial à glacer toute la pièce tellement que ce dernier était expressif. Sa réponse me donnait juste envie de le poignarder moi-même, mais ça aurait été dommage de le tuer de mes propres mains quand j’avais presque perdu la vie pour lui. Comment, j’avais pu faire pour finir dans son lit ? Je me le demandais encore, autant dire que les souvenirs venaient par vague, mais que tout n’était pas complet … fallait sans doute qu’on partage pour qu’on puisse savoir tout, mais je ne voulais pas en reparler. Ne plus y penser serait comme si cette nuit n’avait pas existé ? J’espérais, c’était beau l’espoir après tout. « Tu sais que tu ne peux pas jouer avec la vie des autres comme ça ! » Je soufflais avant de reprendre dans le même temps presque agressif tout en tentant d’être calme, pas simple. « Je suis là pour le boulot … clairement pas pour exaucer les vœux d’un mec qui voulait me parler … tu as conscience que si j’appelais la police tu finirais au poste pour harcèlement ? » Je ne savais pas quoi dire pour lui faire comprendre, j’avais de toute façon conscience que quand il voulait un truc il l’obtenait, mais de là à le laisser jouer avec ma vie et mon avenir, autant dire que je n’étais pas pour tout au contraire. Je l’écoutais avec cette folle envie de partir, elle était presque enivrante, que je pourrais juste courir pour ouvrir la porte et me casser, mais dans le fond, la curiosité était l’un de mes vilains défauts, je voulais savoir tout et ça n’aidait pas. « Et ça devrait me rassurer que tu aies parlé comme ça juste pour faire taire ton père ? » Que je demandais, me fichant tout de même de la réponse du jeune homme, car cette dernière ne me servirait à rien dans le fond. Je levais les yeux au ciel, l’entendant répéter le fait qu’il voulait qu’on discute. Je lâchais un soupir las et posais mon regard à nouveau sur lui après avoir laissé ce dernier flirter avec la suite dans laquelle on se tenait. « Vas-y parle au lieu de ne faire que demander ! Je t’écoute … qu’est-ce que monsieur a à me dire de si important pour me faire espérer un boulot ! » J’étais plus déconcertée et sur les nerfs qu’autre chose, mais tant pis. Je l’observais croisant mes bras sous la poitrine espérant une réponse. Espérant que cela ne prenne pas dix ans, car je voulais pouvoir partir oublier tout cela, même si je ne pourrais pas l’avouer à haute voix et même à moi-même que le jeune homme se tenant devant me manquait, ce qui était plus qu’étrange, me laissant parfois sur le cul, le soir quand je me perdais à penser à lui. Que sais-je de pourquoi cela se passait ? Non, mais je voulais tout bonnement que ça s’arrêter et une discussion pourrait sans doute aider.
C’est ça de vivre avec une cuillère en argent dans la bouche, on croit que tout nous est dû et on ne supporte pas de voir certaines personnes ne pas faire ce qu’on souhaite. C’est sans doute pour cela qu’il a organisé tout cela, car Maddox ne supporte pas ce silence de plomb entre Winnie et lui après tout. Quoi qu’il advienne, on ne peut passer outre le fait qu’il doit certainement avoir un problème ou alors il s’ennuie tellement dans sa vie de ne pas travailler qu’il ne trouve rien de mieux à faire. En tout cas, même s’il savait auparavant qu’elle ne risquait pas de sauter de joie, la voir là, bouillir de l’intérieur et que ça se voit à l’extérieur, lui prouve qu’il est peut-être allé trop loin. Ses amis à qui il en avait parlé avaient pourtant approuvé l’idée mais faut voir le genre d’amis qu’il a, ce n’est pas vraiment un gage de bonne chose. S’il n’a pas joué les enfants en l’appeler en numéro masqué, ce n’est pas pour autant que lui faire croire à un rendez-vous professionnel alors qu’elle se trouve sans emploi en grande partie par sa faute, faut avouer que c’était mal venu. Mais bon, elle est ici maintenant alors il faut qu’il en profite parce qu’il ne mettrait pas vraiment sa main à couper quant au temps qu’elle va rester dans le coin. « Je sais mais ça va il n’y a pas mort d’homme » Réaction typique d’un homme qui n’a pas vraiment muri dans sa tête. « Je sais mais tu ne le feras pas ! » En quoi il peut en être certain ? Il ne sait pas mais il l’espère juste en tout cas, ça serait de suite plus simple, par contre s’il finit au poste, il ne risque pas d’avoir la moindre chance de lui parler. Il agit mal, il en a conscience mais pourtant il veut faire les choses bien, il veut que tout aille bien, il veut arranger les choses avec elle et si possible qu’elle refasse partie de sa vie. De quelle manière ? Ça reste clairement le plus gros point d’interrogation du tableau pour le coup. Pour cela il faudrait déjà que Winnie daigne lui parler et c’est pas gagner. « Qu’est-ce qu’on en a à faire tous les deux ce qui fait taire ou pas mon père, ce qui importe c’est que tu n’étais pas qu’une simple employée que je voulais me faire ! » Il ne s’est jamais posé la question. Avant que ce petit incident ne vienne chambouler leur quotidien, il ne pensait pas à la mettre dans son lit. Elle est grave sexy, certes, mais bon, elle était devenue une amie, une personne importante même si clairement il ne l’aurait pas dit mais peut-être doit-il mettre sa fierté de côté aujourd’hui. « Je ne voulais pas que les choses se passent comme ça après qu’on est… » D’habitude il s’en fiche de parler cru, là de toute évidence non. « couché ensemble… » Il faut quand même appeler un chat un chat. « Je pensais qu’on pourrait en parler, dire quoi j’en sais rien mais pas se fuir comme si on s’était filé des mst. T’étais importante avant cela, j’veux pas que ça efface cela ! » Maddox qui dit à quelqu’un qu’elle est importante pour lui, faut croire qu’il va neiger avant l’heure pour le coup car ce n’est pas demain la veille que ça va recommencer. Mais peut-être que Winnie s’en fiche d’être importante, peut-être que pour lui il n’était qu’un boulot, rien de plus, surtout au vu de sa dernière parole alors Maddox renchérit là-dessus : « Mais si ce n’est que le boulot qui t’intéresse, je peux t’avoir une place chez l’un de mes amis qui vient de renvoyer son garde du corps ! » Elle a perdu son job à cause de lui, car il ne sait pas garder ses bijoux de familles à leur place, mais aussi car elle a failli finir au cimetière, alors il se doit bien de l’aider à se relever et trouver autre chose. Mais bon, ça il n’avait pas pu lui proposer au téléphone puisqu’elle ne répondait pas et de toute façon il préfère la voir en face et sans trop réfléchir, attendant la moindre réaction de la jeune femme avec qui il s’est envoyé en l’air sans qu’il ne garde le moindre souvenir, il s’approcha d’elle. Il peut s’en prendre une dans la tête, il l’aura peut-être mérité il n’en sait rien mais c’était comme instinctif de venir près de la jolie blonde alors que la chambre d’hôtel lui parait trop grande.
Comment expliquer la vie à un gars qui a tout en ouvrant la bouche avec un sourire ? Personne ne devrait avoir de tel passe-droit, pourtant c’était le cas pour Maddox. Ce mec avait tous les droits comme si il était unique, le roi du monde. C’était une chose qui pouvait passer, vu que c’était les autres qui le faisait et tout, mais là, c’était lui qui avait cru qu’il pouvait jouer avec ma vie, comme si j’étais une vulgaire poupée de chiffon. Chose qui n’est clairement pas le cas. Cela m’énerve, j’ai presque envie de déposer mes mains autour de son cou pour finir par l’étrangler. En l’écoutant, c’était pire, il n’y avait pas mort d’homme pour lui là, mais il ne réalisé pas, qu’il pouvait m’empêcher de trouver un vrai travail et tout … je n’avais pasl e temps de m’amuser, de jouer ma vie au poker ou que sais-je. J’étais énervée, mais je tenais à me retenir, après tout mon travail m’avait donné une force incroyable pour retenir mon agacement et ne pas forcément laisser parler ma grande gueule. Mais, là je devais carrément l’avouer je me mordais l’intérieur des joues pour m’aider à ne pas lui sortir une bonne vieille insulte et le gifler pour enfin me casser et ne jamais le revoir. « Si … c’est ma vie, mon travail, donc c’est la mort de pouvoir vivre auprès de mes proches … » Que je lui disais, d’un ton plutôt calme, sortait les oscars, car pour le coup, personne ne pourrait dire que j’étais de mauvaise humeur ou prête à utiliser mon arme. Plutôt fière de moi, je le regardais l’écoutant encore, sans manquer de m’étrangler avec ma propre salive. « Tu souhaites vraiment me provoquer la Maddox ? » Que je lui demandais d’un ton plutôt sévère. Là fallait pas qu’il me dise oui, car j’allais appeler la police, même si son cher papa viendrait forcément l’aider à se sortir de la panade comme c’était toujours le cas pour les fesses du jeune homme, toujours quelqu’un pour le sauver, tout comme je l’avais fait … Le pire était peut-être qu’il pense que j’allais lui pardonner sa façon de parler de moi à son père, en disant que c’était juste pour la faire boucler à son père. Non, cela n’allait pas marcher, il était bien mignon de croire au père noël, mais avec moi cela ne fonctionnait clairement pas. « J’en ai plus rien à faire de ce que je pouvais être pour monsieur le prince ! » Que je lâchais en haussant les épaules. « Je veux juste retrouver la paix et une vie dans laquelle je devrais pas finir aux urgences blessés à cause de toi ! » Oui, autant le calmer de suite en ressortant cette histoire. M’attacher à lui ? Oui, je l’avais fait, mais c’était très rapide chez moi pour oublier ou du moins pour me convaincre que c’était fait. Après tout, j’étais un garde du corps, capable d’être froide comme la banquise et d’oublier mes sentiments. C’était mon job et j’excellais dans ce dernier. « Allez oublier qu’on ait couché ensemble, ce n’est qu’un mauvais souvenir ! » Vouloir faire mal tout en s’éloignant ? Je le faisais, je ne voulais pas retomber la dedans. Oui, il n’avait eu que des paroles cru sur mon sujet envers son père et je ne pouvais pas renoncer à vivre prés de mon frère et d ma mère, ces deux-là m’en voudraient. « Qu’on efface quoi ? » Que je demandais, presque curieuse de savoir, de comprendre. Je pouvais concevoir qu’il avait des sentiments ce mec, mais là, je n’y croirais peut être pas, j’étais un peu chiante, je pouvais l’avouer, mais il m’avait … vexé, malheureusement. Je restais béante face à sa dernière parole, ne sachant quoi dire et ni même ce que je voulais. Mais, il est vrai que pour le moment le travail était le plus important et ça Maddox ne pouvait peut être pas le concevoir. « Écoute Maddox. Oui c’est le travail qui est important pour moi … ce qui est normal, je n’ai pas un dollar en poche, j’ai perdu de l’argent en étant de repos en te sauvant... Et si c’est ça, je devrais repartir loin de ma famille … » Je n’irais pas lui dire que si je pouvais pardonner, il serait sans doute important … mais j’étais très fière et donc cela était bel et bien difficile à faire.
Autant dire que Maddox s’y est pris comme un bleu dans cette histoire. Il aurait dû le deviner, les choses n’allaient pas être aussi simples que prévues. Maddox a beau avoir tout ce qu’il désire, il ne peut pas tout avoir, tout comme il ne peut pas avoir Winnie car il ne peut pas forcer quelqu’un à l’apprécier. Il peut jouer avec un tas de choses mais pas avec les gens de cette manière. Mais bon, il faut quand même croire l’inverse vu comment il la traite en la faisant venir. Elle a l’air vraiment en colère contre lui. Il doit être simplet dans son esprit parfois parce qu’il pensait que ça lui ferait plaisir. Mais bon dans un sens, c’était le seul choix qu’il avait pour la voir. C’est peut-être ça le problème : il ne devrait pas la forcer à le voir si elle ne le voulait pas mais c’est trop tard. « C’est le temps de quelques minutes ça ne va pas te tuer ! » Oui il n’a pas les mêmes liens avec le travail, l’argent. Une vraie tête à claque la plupart du temps. Il parle mal, ne réfléchit pas avant de parler alors forcément, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même pour le coup. Il la laisse parler sans intervenir. Il sait que s’il parle elle va l’envoyer bouler alors pour la première fois depuis longtemps, il s’écrase. D’ordinaire Maddox cherche toujours à avoir le dernier mot mais peut-être que ça change aujourd’hui. De toute façon il la connait, elle est en colère et ce n’est pas avec des simples mots qu’il va réussir à faire quoi que ce soit pour arranger les choses. De toute manière, les choses peuvent-elles vraiment changer ? C’est une question assez importante qu’il faudrait se poser mais bon. « Si tu le dis ! » L’entendre lui dire qu’il faut oublier qu’ils ont couché ensemble lui fait bizarre. D’habitude, c’est lui qui a ce genre de discours, par l’inverse et il ne le prend pas très bien mais sa fierté veut qu’il fasse comme si de rien n’était. « Qu’on efface notre amitié car on a trop bu ! » Mais étaient-ils amis ou bien est-ce que le fait de se comporter différemment avec elle qu’avec les autres lui fait penser cela alors qu’ils sont loin d’être amis. Quoi qu’il en soit, il n’a pas envie de perdre son temps si elle ne veut pas de ses excuses alors, il attrapa un bout de papier dans sa poche pour y noter quelques numéros. « Très bien, je ne vais pas te faire perdre ton temps. Appelles le, il recherche quelqu’un ! » Dit-il simplement, déçu de la tournure des évènements avant de partir. Il avait tout faux lorsqu’il pensait que les choses pouvaient s’arranger facilement. S’il l’avait su plus tôt ou s’il avait pris le temps de mieux réfléchir, il aurait surement trouvé un autre moyen de la faire venir sans qu’elle ne se sente comme pris au piège mais c’est trop tard, les choses sont faites et il ne peut pas revenir en arrière. Il ne sait donc pas quand il l’a reverra du moins, s’il la revoit un jour.
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