| Rock bottom became the solid foundation of what I rebuilt my life • Thomas & Myrddin |
| | (#)Mer 2 Nov 2016 - 10:30 | |
| J'ai pété les plombs en ville cinq jours après Halloween parce que rien e va plus avec mon fauteuil de prêt. J'avais l'habitude du petit fauteuil léger et maniable, repasser sur ce grand fauteuil, trop lourd et bien trop encombrant est horrible. Je me sens démuni, je suis obligé de demander de l'aide à Myrddin ou Thomas pour des tâches toutes simple. Tellement simple que je me sens totalement con, finalement. Heureusement, mes jambes semblent s'être réveillée un peu depuis l'accident et me permettent de me tenir à nouveau debout et de faire quelques pas. Ce n'est pas grand choses, mais les progrès sont là et ça fait du bien. J'en ai bien besoin, de voir ces progrès, car ça me permet de penser à autre chose.
Comme par exemple Thomas, qui malgré sa gentillesse et son amabilité, commence à me taper sur les nerfs. Devoir changer de lit tous les trois jours depuis presque deux semaines est sûrement la chose la plus désagréable de cette situation. Mais il y a aussi tous les petits détails. Comme le fait que Thomas ne range pas systématiquement ses affaires après être passé dans la cuisine. Ou alors que je retrouve régulièrement une chaussette à lui dans le salon. Pourtant, Thomas a été à l'armée, n'a-t-il donc pas apprit la rigueur là-bas ? Si, sans doute. Mais sûrement pense-t-il être un invité ici et que du coup c'est à l'hôte de la maison d'être plus ou moins à son service. Ça ne me dérangeait pas pendant la première partie du séjour. Je le faisais, je rangeais derrière lui, je faisais aussi la lessive pour nous trois, mais voilà. Les quelques jours que Thomas aurait dû passer ici, se sont transformer en semaines, puis est arrivé Halloween et ses conséquences plus ou moins horrible. Je pensais que ça s'arrangerait, qu'il ferait un effort, mais au final, non. Tout ce qui lui importe c'est Myrddin. Je ne peux pas lui en vouloir, mais du coup je suis limite transparent. Par exemple, s'il fait un mangé, c'est pour lui et mon meilleur ami, moi, il ne me demande même plus. Il n'a d'yeux que mon meilleur ami. C'est bien, mais du coup je passe vraiment en second plan.
Et mon problème ? Je ne dis rien. J'ai laissé passé, agissant comme avant. Mais c'est beaucoup plus dur maintenant, avec ce vieux fauteuil. J'en ai parlé avec Shawn, mon psychologue, il m'a dit que je devais prendre mon courage entre les mains et en parler à Thomas. Je me suis dis que j'attendrais encore un peu, et que je lui en parlerais à sa prochaine faute. Au risque d'exploser à ce moment là parce que j'aurais trop emmagasiné. Enfin peu importe.
Aujourd'hui, est, malgré tout un bon jour. J'ai repris le travail et je n'ai eu aucun mal à me déplacer en ville et au boulot avec le fauteuil. Et en plus j'ai eu des nouvelles de l’assurance : ils prendront en charge à 60% un nouveau fauteuil. Je vais tout de même encore devoir payer presque 200€ de ma propre poche, mais ça ne me dérange absolument pas. Normalement je pourrais le récupérer demain matin. Donc j'ai accepté au téléphone. Je sais que ça sera le même fauteuil que j'avais jusque là mais sans les options superflus et un peu plus performant aussi. C'est à dire quelques grammes en moins et un rayon de roues un peu plus petit que le précédent. Ça va me changer la vie.
Et pourtant, en rentrant, toute ma bonne humeur s'envole d'un coup lorsque je remarque qu'encore une fois Thomas a, certes, fait à manger, mais qu'il m'a, à nouveau, laissé de côté. Je n'aurais sans doute rien dit si au moins il m'avait laissé un peu de pain, des tartinades ou quelques légumes. Mais là, il a littéralement dévaliser le frigo. Sans doute a-t-il pensé que nous allons de toute manière faire des courses demain, autant utiliser tous les restes.
Je referme le frigo en soupirant, puis me pince l'arrête du nez et me masse les paupières en essayant de me calmer. Mais je sens que je ne vais pas pouvoir retenir cette rage. Dois-je peut-être attendre un peu ? Ne pas avoir une réaction à chaud ? Ce serait pas mal, mais si j'attends encore, je ne vais pas en parler avec Thomas et je sais que c'est vraiment ce qu'il faut que je fasse. Alors, prenant une profonde inspiration, je me tourne et me dirige vers la salle à manger où les deux mangent tranquillement en discutant.
« Hello » dis-je avec un petit signe de la main «Et bon appétit aussi hein » reprenais-je avec un ton un peu plus amère, avant de me tourner vers Thomas « loin de moi l'envie de vous déranger mais … je pourrais te parler, deux secondes ?» je le vois qui échange un coup d’œil avec Myrddin. Il me répond que oui, mais ne fait rien pour se lever. Je me pince un peu les lèvres, puis hoche la tête. « bon ben faisons le là alors ...» marmonnais-je avant de me redresser «La prochaine fois que tu cuisines, tu pourrais penser à moi aussi, s'il te plaît ? » je le fixe, ne détourne pas mon regard du sien « ou AU MOINS laisser des petits truc dan le frigo. Qu'est-ce que je vais manger moi, maintenant ? Ouais, on a encore un fond de riz et quelques pâtes, mais …. c'est tout. Y a pas de sauce ou légumes parce que t'as tout préparé dans votre repas. Et tu ...» je me tais et prends une profonde inspiration sentant que la rage commence à se faire sentir. «Écoute Thomas, ce n'est pas la première fois que tu fais ce coup. De... depuis presque une semaine je suis devenu totalement invisible à tes yeux. Ce n'est pas un souci, on n'est pas très proche l'un de l'autre, mais on habite ensemble, sous un même toit. La moindre des choses aurait été que tu me poses la question et … oui je sais j'étais au boulot, mais Myrddin a mon numéro et toi aussi, il est écrit sur le panneau d'affichage dans le couloir. Je … je n'en demande pas de trop, non ? » je me passe une main dans mes cheveux et continu d'observer Thomas, attendant une réaction de sa part.
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| | | | (#)Mer 2 Nov 2016 - 16:39 | |
| Dieu merci, Myrddin va bien ! La dernière fois que je me suis tellement inquiéter c'était lors de la naissance de ma fille en début d'année. J'espérais ne plus avoir à avoir affaire à ce genre de situation, mais Halloween cette année n'a vraiment pas arranger les choses. Myrddin est resté un peu plus longtemps au travail, et moi j'ai gardé Alex et Clara, Ida étant de sortie avec James. J'avoue ne pas être franchement rassuré à l'idée qu'elle passe la soirée avec mon frère, mais à quoi bon m'inquiéter ? Je fais une confiance aveugle à James. Et puis je peux garder mes enfants. Avec Alex, nous avons fait la cuisine. Il m'ai aidé à préparé une soupe aux potirons. Puis nous nous sommes déguisé, j'ai mis Clara dans la poussette et ensemble nous avons fait le tour des maisons à le recherche de bonbons.
A 19h, le temps s'est franchement gâté et au moment même où nous avons passé le pas de la porte, la pluie torrentielle est tombé sur la ville. Alex s'est directement diriger vers l'ascenceur et a déjà appuyé sur le bouton, lorsque j'ai été pris d'un mauvais pressentiment. J'ai décidé de laisser la poussette en bas et j'ai pressé mon fils de venir me rejoindre pour monter les escaliers. Il s'est un peu plein, mais lorsqu'à mi chemin les lumières se sont brusquement éteintes d'un bruit presque assourdissant, il a comprit qu'on aurait put être coincé dans l'ascenceur. Nous sommes monté dans l'obscurité jusqu'à l'appartement et nous nous sommes enfermé.
Les heures suivantes ne fûrent pas des plus agréables. J'ai réussi à canaliser la panique d'Alex en lui donnant des taches à faire. Nous avons joué aux pirates prit dans une violente tempête : son rôle c'était de nous protéger, sa sœur et moi. Et il s'y est donné à cœur joie. Je lui posais des questions, lui demandant ce qu'il ferait en premier. Et c'est lui qui a décidé de tout. D'installer des bougies pour rassuré Clara qui a peur du noir -d'après lui- puis qu'on devrait manger parce que quand on mange on ne peut pas avoir peur. Bref, c'était adorable de sa part. Clara a même mangé un peu de soupe et d'après ses sourires et petits cris je crois qu'elle a bien aimée. Alex l'a occupé, si bien qu'elle n'avait pas le temps de pleurer de peur à cause du tonnerre.
Pour ma part, j'avais plus peur pour Myrddin. Et Nathan aussi un peu. Je n'ai pas réussi à joindre mon amant, ni son meilleur ami. Celui-ci devait être au ciné park si mes souvenirs sont bon. Myrddin, lui, devait rentrer par l'autoroute. Pendant des heures et des heures je suis resté à l'appartement, au sec, à la simple lumière des bougies mais sans nouvelles de mes colocataires. Finalement, vers 23h30, alors que je caresse tranquillement Clara qui a fini par s'endormir sur le canapé à côté de moi, je reçois un sms de Myrddin. Il va bien. Il est en vit. Mais il est a l'hôpital. Je m'empresse de lui répondre, espérant que mon message passera. Je fini par attraper mes enfants et aller avec eux dans la chambre. C'est là que je me suis endormi avec eux sous la couverture. J'ai encore observé un peu Alex et mon cœur s'est remplie de fierté en repensant comment il a géré la crise.
Ça, c'était il y a presque une semaine. Depuis, Nathan et Myrddin sont rentré de l'hôpital. Nathan n'a rien, il s'est juste presque noyé, mais c'est tout. Myrddin, lui, a été touché aux côtes et n'est pas vraiment en forme. Normal. Je me suis pris pour mission de m'occuper de lui. J'ai insisté pour qu'il prenne le lit et que je dorme avec lui. Ignorant si oui ou non ça plaise à Nathan. Je dois dire que lui il m'importe peu. C'est Myrddin qui est le plus touché, c'est lui qui mérite toute mon attention.
Que ça ne plaise pas Nathan, je ne le remarque qu'aujourd'hui. J'ai a nouveau fait à manger pour mon amant et moi, juste pour nous. Et ce soir, Nathan ne semble pas vouloir nous laisser en paix. Je l'aime beaucoup, mais ces derniers temps il m'insupporte plus qu'autre chose. C'est peut-être son air trop gentil ? Son caractère trop naïf ? Je ne sais pas. Je sais juste que je n'ai pas envie de lui parler lorsqu'il me le demande. Je pensais lui avoir fait comprendre ainsi que ce n'est pas le moment, mais il insiste. Et il se plaint.
Que je ne lui ais pas fait manger. Je roule des yeux, tant c'est une raison enfantine. Je suis sur le point de lui répondre de se débrouiller, qu'il sait faire la cuisine, mais il me dit qu'il n'y a plus rien. Je regarde vers la cuisine, puis vers Nathan et arque un sourcil. Mais je le laisse finir avant de soupirer lourdement. « T'es sérieux là ?» demandais-je sur un ton ennuyé «Tu peux pas tout simplement décrocher le téléphone et commander quelque chose ? » je le regarde et me redresse un peu. « Ah ouais ? Juste parce que MONSIEUR a fait tout les légumes moi je suis obligé de manger de la putain de junk food ?» commence-t-il à s'emporter. «Tu sais que tu peux commander des salades aussi ? Ou des truc pas gras ? Pas obligé que ce soit de la pizza hein... » lui répondais-je. « Ce devrait plutôt être le contraire...» reprend-t-il sur un ton plus calme « Tu es, malgré ce que tu crois, l'invité ici» je me redresse, le toise de haut en bas et hoche la tête « ah ouais ? Je pense que Myrddin est d'un autre avi» je lance un coup d'oeil vers mon amant puis reporte mon attention sur Nathan «C'est toi qui te plaint toujours qu'on ne te laisse pas assez de ton indépendance » reprenais-je froidement « Prouve le donc, que t'es indépendant, et débrouille toi»
Je le vois qui arque un sourcil et ouvre la bouche pour parler avant de se raviser. J'hoche une fois la tête puis retourne à mon repas. « Demain tu dégages d'ici» reprends Nathan sur un ton agressif «J'veux plus te voir ici demain lorsque je serais rentré » ajoute-t-il avant de se détourner et rouler vers la chambre. Je l'observe, ma fourchette à mi chemin entre ma bouche et l'assiette, figé dans l'incompréhension. |
| | | | (#)Sam 5 Nov 2016 - 17:43 | |
| THE SOLID FOUNDATION OF MY LIFE. — — NATHAN & THOMAS & MYRDDIN Après Halloween, la vie n’a pas repris un cours paisible... La soirée a été des plus éprouvantes pour nous tous. Et je n’ai réussi à joindre Thomas que le lendemain, ce qui ne m’a pas aidé. Heureusement j’ai pu rentrer rapidement de l’hôpital, avec Nathan. Notamment car nous n’avions rien de grave et qu’il fallait de la place pour les plus touchés dans tous les accidents qui se sont produits en ville cette nuit-là. En ce qui concerne mon meilleur ami, il galère avec son fauteuil de prêt, plus lourd, et je vois bien qu’à chaque fois qu’il doit demander de l’aide, ça l’énerve un peu plus. Il n’est pas facilement irritable, mais il déteste vraiment être dépendant des autres, surtout pour des tâches du quotidien. Par contre il progresse sur ses jambes, et j’en suis ravi.
Et pour ma part, j’ai eu besoin de quelques jours de repos quasi-total. Le temps que toute la pression retombe d’une part, mais aussi parce que peu importe où et quand je dors, je fais toujours le même cauchemar ; la tempête ravage la ville, mais à part des cadavres je ne trouve personne, je suis totalement seul, et au moment où je découvre le corps de Thomas, je me réveille. Je n’arrive jamais à savoir s’il est en vie ou non, et si c’est vraiment lui car je n’arrive jamais à voir son visage, bien que j’en soi intrinsèquement persuadé. J’ai un sommeil encore moins réparateur que d’habitude (quoique ça allait mieux depuis quelques temps) alors que j’en aurais bien besoin. Tom a insisté pour partager mon lit, vu mon état, et grâce à lui, j’arrive parfois à dormir profondément quelques heures d’affilé. La conséquence de tout ça, c’est que ma mémoire en pâti, mais bizarrement ça ne m’affecte pas comme ça aurait pu le faire. Je me dis que je suis perturbé à cause des évènements, que je ne peux rien y faire et que ça reviendra comme avant. Je laisse couler, je n’essais même pas de retenir les choses de base, comme ça pas de frustration.
Extérieurement j’ai l’air calme, mais Thomas comprend bien que ce n’est qu’une apparence. C’est lui qui est réveillé la nuit par mon agitation, qui me prend dans ses bras alors que je suis moite de sueur, qui me murmure des mots apaisant jusqu’à ce que je me rendorme. Il s’occupe beaucoup de moi depuis mon retour, faisant attention à ce que je ne fasse rien qui me ferait mal. Mes côtes ne sont pas cassées, seulement fêlées, mais c’est encore douloureux. Encore que depuis un ou deux jours, je fais comprendre à Thomas que je vais mieux et qu’il n’a plus besoin de me couver autant. Je reprends peu à peu du poil de la bête, et le lui fait savoir. Et quand il va un peu trop loin, je le rappelle à l’ordre. Pour ce soir nous avons cuisiné ensemble le peu de choses qui restaient dans le frigo. Nous mangeons tranquillement tout en discutant lorsque Nathan, après être rentré du travail et s’être dirigé vers la cuisine, vient nous voir. Son air grave ne me dit rien qui vaille, et je soupire profondément, devinant sans mal ce qu’il va se passer. Nathan va se plaindre, je ne pas encore de quoi, mais c’est certain.
Et voilà. Il a encore fermé sa gueule trop longtemps et ça va de nouveau exploser. Il pensait parler à Thomas en privé mais ce dernier reste attablé. De toute façon, il n’y a rien que je ne puisse pas entendre. Il se plaint d’être « invisible », alors que j’ai bien été témoin de plusieurs fois où Thomas à proposer son aide à Nathan, ou même accédé à l’une de ses demandes de coup de main à cause du manque de maniabilité de son fauteuil. Il n’est pas content qu’il ne reste presque rien dans le frigo. Je pose mes couverts le plus délicatement possible, pour ne pas montrer mon énervement grandissant. Je reste silencieux en tout cas, laissant les deux régler ça plus ou moins bien. Tom lui dit de se commander un truc, Nath’ dit qu’il ne mangera pas de la junk food parce qu’on a cuisiné tous les légumes... Limite je souris, et je dois me retenir de rire. Il oubli nos soirées jeux vidéo/pizzas. Mon amant fait remarquer que maintenant on peut commander tout et n’importe quoi, dont de la nourriture saine. Visiblement cela ne plaît pas à Nathan car ça ne va pas dans son sens. D’après lui de toute façon, Thomas est l’invité, ce devrait être à lui de se débrouiller.
C’est alors que Tom m’implique, arguant que je ne suis pas du même avis, puis il souligne que Nathan cherche à être indépendant, alors il ne devrait pas se plaindre. Par contre la suite est plus soudainement violente que prévu. Touché, Nathan lui ordonne d’être parti demain, avant de se diriger vers la chambre. Je ne prends pas le temps d’être choqué, comme l’est Thomas, et me lève brusquement.
— Vous êtes tous les deux des putains de gamins vous vous en rendez compte de ça ou pas bordel ! Je fixe Nathan, qui s’est figé. Nathan, premièrement ça te tuera pas de te faire des pâtes au beurre une fois dans ta vie, deuxièmement y’avait presque pas assez dans le frigo pour Thomas et moi, t’oublis que nous deux on mange aussi le midi à l’appart’. Je regarde ensuite Tom. Maintenant Thomas, tu me prends pas à parti. Vous réglez ça entre vous tranquillement. Je l’ai déjà à dit à Nath’, si vous me forcez à choisir je me casse tout simplement et je retourne en Angleterre. Là-dessus j’ai pas changé d’avis.
Je me rassois tranquillement, reprenant ma fourchette. Le silence est sûrement inconfortable pour eux deux. Moi je vais bien pour le moment. Je suis plus calme après avoir dit une partie des choses que j’avais sur le cœur.
— Par contre Nath’, nous sommes colocataires, je paye aussi le loyer, et je souhaite que Thomas reste, au moins quelques jours, le temps qu’il trouve où aller par la suite puisque tu veux vraiment qu’il dégage.
J’imagine un instant si la situation était inversée. Si le copain de Nathan était sous notre toit et me tapait sur le système au point que je le mette à la porte. Je suppose que si Nathan me trouvait injuste (ce qui serait le cas, évidemment), il partirait avec son copain. Je n’ose pas imaginer mes nuits sans Thomas, pour ma santé mentale, j’hésite à partir avec Tom demain, si mon meilleur ami reste sur ses positions. Ce n’est vraiment pas le moment...
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| | | | (#)Dim 6 Nov 2016 - 13:10 | |
| Je n'ai même pas le temps d'atteindre la porte du salon, que j'entends Myrddin se lever et m’interpeller. Et autant son ton que ses paroles prouvent qu'il n'est pas content. A quoi me serais-je attendu aussi ? Enfin. Je me tourne vers lui et parvient, malgré tout à soutenir son regard. Il m'engueule, me dit que ça ne me tuera de manger une fois dans ma vie des pâtes au beurre -chose que je déteste plus que les choux de Bruxelles et il le sait ça- et que de toute manière c'était limite s'il y en avait assez pour eux deux. Je ne dis rien, me contente de le fusiller du regard, alors qu'il se tourne vers Thomas. Il ne prends pas non plus sa défense ce qui me rassure quelque part. Mais encore une fois, ses paroles sont tranchantes. Il lui dit de ne pas le prendre à partie et qu'il devra régler ça avec moi seulement -ce qui est totalement juste je dois dire- réitérant la menace de partir en Angleterre si on venait à l'obliger à choisir entre Thomas et moi. Je pince les lèvres, portant mon attention sur Thomas que je vois blêmir. Petite victoire : il ne s'y attendait pas à ça.
Puis Myrddin se rassoit, dans le plus grand des calmes et laisse durer un peu le silence avant de se tourner à nouveau vers moi. Il me regarde et me dit que nous sommes colocataire, qu'il paye une partie du loyer et que du coup ça lui donne le droit en partie de décider du sort de Thomas. Il veut qu'il reste encore quelques jours le temps pour lui trouver quelque part où aller. Là, je ne peux m'empêcher de soupirer lourdement en roulant des yeux.
« ça fait deux semaines !» dis-je en levant mon regard sur Myrddin «DEUX SEMAINES ! » m'emportais-je avant de tendre ma main vers Thomas pour le désigner sans pour autant le regarder «Tu crois vraiment qu'il veut partir ? S'il le voulait réellement il aurait déjà fait tout son possible pour trouver où loger ! Il fait pas d'effort c'est tout»
J'abaisse ma main en voyant Thomas poser vivement ses couverts et se lever, me rendant compte que je suis peut-être aller un peu trop loin. Ne dit-on pas de devoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ? « Écoute Thomas, je … je sais que ta situation n'est pas facile mais ...» je n'en dis pas plus car il s'approche de moi, menaçant, se fige devant moi, me fixe avec une haine bien visible, puis passe à côté de moi et va dans la chambre. Je le suis du regard, voit la porte qui se ferme vivement derrière lui puis entends du mouvement derrière la porte. Comme s'il préparait son sac. Je déglutis et lance un coup d’œil vers Myrddin avant de reporter mon attention sur la porte. Dois-je m'inquiéter ? Sûrement. |
| | | | (#)Dim 6 Nov 2016 - 13:43 | |
| Je dois partir. Je sais que je dois partir. Je sais qu'un jour l'un des deux décidera pour moi. Et il est vrai qu'en y repensant j'ai déjà pas mal abusé de leur gentillesse. Surtout de celle de Nathan, finalement, car ce n'est pas Myrddin qui me virerait de chez lui, ça non. Surtout pas ces derniers temps qui sont assez durs pour lui. Ses cauchemars sont de plus en plus fréquents et j'ai à chaque fois un peu plus de mal à le rassurer lorsqu'il se réveil en sueur. Mais je ne pensais pas que ça allait se décider aussi brusquement. Je dois être parti demain d'après Nathan. Mais où puis-je aller ?
Lorsque Myrddin se lève, il s'adresse d'abord à son meilleur ami, lui disant que manger des pâtes qu beurre ne le tuerait sûrement pas, puis se tourne vers moi et m'indique de ne pas le prendre à partie et de régler mes différents seulement avec Nathan. J'hoche doucement la tête en baissant le regard sur mon assiette. Mais la suite est autrement plus sanglante : si on, Nathan ou moins l'oblige à choisir entre nous, il se casse en Angleterre. Tout simplement. Je lève un regard paniqué sur mon amant. Il n'a pas le droit de faire ça. Je serais tenté de lui dire que je suivrais, mais je ne peux pas. J'ai mes enfants ici, et ma famille. Ida ne déménagerait sûrement pas en Angleterre pour me faire plaisir et je ne veux pas qu'Alex et Clara grandissent sans père.
Je lance un coup d’œil vers Nathan. Lui ne semble pas déranger par cette idée de perdre son meilleur ami. Pourquoi ? Pense-t-il que ce ne sont que des menaces dans le vent ? Je regarde Myrddin à nouveau, l'observe s'asseoir. Non. Ce ne sont clairement pas que des menaces. Il est totalement sérieux sur ce coup. Je déglutis et me pince les lèvres, me calmant tout à coup et n'écoute la suite que d'une oreille.
Mais ce sont les paroles de Nathan qui me font à nouveau réagir. Et violemment. Lorsqu'il dit que je ne fais pas d'effort, je balance littéralement mes couverts dans mon assiette et me lève, tellement brusquement que ma chaise tombe arrière et s'écrase sur le sol dans un bruit assourdissant. Je fusille le meilleur ami de Myrddin du regard et m'approche de lui, menaçant. Il se rétracte, comme il le fait toujours, s'excuse et se recule dans son fauteuil lorsque je me place devant moi. Je sers les poings, me penche vers lui. Je ne vais pas le frapper, je ne suis pas violent. Je veux juste lui faire peur et lui montrer qu'il aller un peu trop loin dans ses paroles.
Après quelques instants je fini par me redresser et passe à côté de lui pour aller dans la chambre. Je laisse la porte se refermer vivement et m'appuie contre le bois. J'ai une idée. Je sais comment me sortir de cette situation. Mais est-ce que ça va plaire à Myrddin ? Je soupire, n'ayant plus vraiment le choix. Alors, je fouille mes affaires, attrape mon sac qui se trouve en dessous du lit et le laisse tomber sur la matelas avant d'en sortir mon ordinateur. Avec l'objet sous le bras je ressors de la chambre et, sans un regard ni vers Nathan ni vers Myrddin, je vais m'installer sur le canapé. J'ouvre l'ordinateur et l'allume.
Attendant qu'il démarre, je me passe une main sur le visage puis me penche en avant et tape mon mot de passe. J'ouvre la page de mes courriels et mes nombreux favoris puis me lève, retourne vers Nathan et dépose vivement l'ordinateur sur ses genoux. «Voilà, t'as cas fouiller un peu » dis-je en me redressant, croisant les bras devant mon torses. Je fronce les sourcils en croisant son regard emplis d'incompréhension. « vas-y, lis mes e mail, regarde les sites ! ALLEZ FAIS-LE MERDE !» l'engueulais-je en lui prenant la main pour la poser sur la souris.
Je l'observe parcourir les sites internet en fronçant les sourcils puis hoche la tête. « ouais, t'as bien vu. Des recherches d'appartements.» j'attrape la sourit et ouvre, moi-même, quelques courriel. « Et tien, lis ces trois e mail. Et tu m'en diras des nouvelles» je me redresse «A haute voix. Pour que Myrddin l'entende aussi. »
Je vois bien que Nathan est hésitant, mais j'insiste et il fini par prendre la parole. « Bonjours Mr. Beauregard » lit-il d'une petite voix avant de toussoter et prendre un peu plus d'assurance « Merci de vous intéressez à mon annonce pour la location de mon appartement au 358 Logan City, mais je ne vais pas pouvoir accepter. Sans revenu fixe, avec deux enfants à la charge, sans garantie d'avoir mon loyer, vous comprendrez bien que je ne peux pas vous accepter. Bonne journée...» Nathan relève le regard vers moi «Thomas, je ... » «Tien, lis le suivant » lui ordonnais-je.
Il reporte son attention sur l'écran et ouvre le deuxième e mail. « Père célibataire, sans revenu.... vous croyez vraiment que je vais vous louer mon appartement, à vous ? » Nathan pose une main sur sa bouche alors que je me penche en avant pour reprendre mon ordinateur. «Tu comprends maintenant pourquoi j'ai besoin de temps ? » lui demandais-je, plus calmement en m'installant à nouveau sur le canapé. Je lève mon regard vers Myrddin et me passe une main dans les cheveux «en deux semaines j'ai envoyé sûrement une vingtaines de demande de location, juste par e mail ou pas téléphone. Les gens n'ont même pas voulu me voir. J'ai tenté de jouer la carte du mensonge mais ça s'est encore plus mal fini » je déglutis et pince les lèvres, haussant les épaules et secouant la tête avec un certain désespoirs « J'essaie, croyez moi. Mais quand tout le monde vous met des battons dans les roues c'est vraiment pas simple» je prends une profonde inspiration et relève mon regard vers Nathan « J'ai pas besoin qu'en plus tu me dises que je ne fais d'effort...» il n'y a pas d’animosité dans ma voix, juste un profond désespoirs.>/blockquote> |
| | | | (#)Mer 9 Nov 2016 - 23:09 | |
| THE SOLID FOUNDATION OF MY LIFE. — — THOMAS & MYRDDIN Je ne prends la défense d’aucun des deux ; ils ont leur tort, chacun, qu’ils se débrouillent entre eux. Nathan doit sûrement avoir une jalousie inconsciente, de voir Thomas agir ainsi avec moi, de prendre soin de moi, d’apparaître comme un couple qui vit ensemble. Il doit se sentir seul, délaissé, et je sais qu’il n’aime pas ça. Il doit avoir peur de me perdre, et à sa place je n’en mènerais pas large non plus. Cependant je désapprouve sa façon de le faire comprendre... La dispute qui s’en suit est puérile, et face à ma menace de retourner en Angleterre, Thomas reste sans voix. C’est vrai qu’il n’avait pas été prévenu... Je ne sais pas si je mettrais ce genre de chose à exécution, peut-être bien le temps qu’ils se calment. Mais je n’arriverais à vivre sans ces deux-là.
Tous les deux savent cependant que je suis on ne peut plus sérieux, et après un silence pesant, je reprends pour rappeler à Nathan que je paye aussi le loyer. J’espère dégager encore quelques jours à Thomas. Je n’imaginais pas la réponse de mon meilleur, et en suis littéralement sous le choc. Les yeux écarquillés, je le fixe sans un mot, alors que Tom a réagi plus violemment, me faisant sursauter à peine. Il vient d’insinuer très clairement que mon amant profite de notre toit et ne fait aucun effort. Il est con. Non. C’est vrai. En deux semaines on trouve facilement un appartement à louer, surtout quand on est dans la situation de Thomas. Mais je préfère ne rien dire, et laisse ce dernier faire son petit manège de menace silencieuse. Je plaque une main sur mon front, soupirant, et secouant légèrement la tête, épuisé. Nathan m’épuise. Tom est allé dans la chambre et je suppose qu’il souhaite faire son sac, alors je regarde mon meilleur ami d’un regard accusateur... avant que l’australien de ressorte de la pièce avec son ordinateur. Pour le coup, avec l’attitude de Nathan, je n’aurais eu aucun scrupule à partir avec Thomas.
Ainsi donc, sous nos regards circonspects, l’ancien militaire va s’assoir sur le canapé afin d’ouvrir son ordinateur. Dans un silence religieux, il cherche quelques trucs sur son ordi avant d’aller le poser sur les genoux de Nathan afin de lui montrer ces quelques trucs. Je suis bien en peine d’imaginer ce que ça peut être vraiment. Je ne tombe pas loin lorsque cela se révèle être des recherches d’appartements, mais les mails de refus me tordent chacun un peu plus les boyaux. Est-ce que Nathan est content d’avoir touché LA corde sensible ? Je l’espère, sinon ça n’aurait servi à rien. Thomas le force à en lire trois, à voix haute, et nous deux anglais sommes tout aussi mal à l’aise à présent, mais peut-être pas pour les mêmes raisons. Tom reprend ensuite son ordi et se réinstalle sur le canapé, expliquant qu’il cherche en vain depuis deux semaines...
A la fin de sa petite tirade, je soupire moi aussi. En me redressant, je jette un coup d’œil à mon assiette, puis à Nathan.
— Toi qui avais faim, tiens, j’te laisse mon assiette, lui lançais-je en repoussant mon assiette. Ca m’a coupé l’appétit. Je me lève et vais le plus tranquillement possible rejoindre Thomas. Je m’assois proche en repliant une jambe sous moi, me retrouvant tourné vers l’australien, et je passe un bras autour de ses épaules. Je sais que tu fais ton possible Tom, y’a pas de soucis... Tu trouveras bien... Je peux peut-être me porter garant non ? Je sais pas comment ça marche en Australie mais demande-moi, je veux t’aider.Je ne continue pas ma pensée ; celle précisant qu’on finira par vivre ensemble, et que si ça peut l’aider je pourrais sauter le pas dès demain, ou alors repousser une échéance pourtant inconnue si c’est ce qui peut être le mieux. Mais pas devant Nathan. Pas tout de suite. Alors tu veux bien lui laisser quelques jours de plus hein ? demandais-je à mon meilleur ami. Peut-être qu’il trouve quelque part où aller, un de tes frères ne pourrait pas t’héberger un peu de nouveau ? m’adressais-je cette fois-ci à Tom.
L'humeur n'est plus à l'engueulade. Nathan est sûrement ébranlé par la réalité qu'il vient de se prendre violemment dans la figure. Et Thomas est à présent plus déprimé qu'énervé par la situation. Je ne peux dire les choses que j'ai sur le coeur en présence de mon meilleur ami, pour ne pas qu'il se sente exclu ou je ne sais quelle idiotie. Je tiens ma langue aussi, parce que mes idées pourraient le prendre de court, vu sa sensibilité je préfère trouver le bon moment pour amorcer l'idée que bientôt, je changerais de toit. Pas tout de suite c'est sûr, et j'attendrais le temps qu'il faudra, mais je souffrais de ne pas avoir Thomas au plus proche de moi. Avoir côtoyé la mort à plutôt grande échelle, après avoir faillit y passer moi-même il y a plus d'un an, m'a fait réalisé que le temps joue contre nous, et que je n'ai plus envie de perdre de précieuses secondes. Dix ans se sont déjà envolés.
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| | | | (#)Jeu 10 Nov 2016 - 7:07 | |
| Je me sens mal. Tellement mal. Psychologiquement mais aussi un peu physiquement. Lire ces courriel, me tort douloureusement les boyaux. Je suis aller trop loin dans mes accusations. Beaucoup trop loin. Je m'en suis rendu compte rapidement mais trop tard. Je ne peux plus faire marche arrière et dieu sait que je le ferais. Mais le mal est fait. Le silence qui s'installe entre Myrddin et moi est horrible. Horrible, mais nécessaire. C'est la première fois depuis longtemps que je ne sais pas quoi dire à mon meilleur ami. Alors je pense que le silence est la meilleure option. De toute manière Thomas revient rapidement de la chambre pour me mettre -littéralement- face à la chose réalité. A la fin de ma lecture qui me met un peu plus mal à l'aise à chaque mots, Thomas s'explique d'avantage et j'hoche la tête, totalement compréhensif tout à coup.
Myrddin finit par s'exprimer à nouveau. Repoussant son assiette, il me dit que je peux la finir car ça lui a coupé l’appétit. Moi aussi je dois avouer. Avec cette histoire d'email et de recherche d'appartement qui ne mène à rien, j'ai oublié que je suis venu ici dans le but premier de me nourrir. Je secoue légèrement la tête pour montrer à Myrddin que je n'ai pas faim non plus puis l'observe s'installer à côté de Thomas. Il lui parle, mais je dois avouer que je n'entends pas ce qu'il lui dit.
Tout ce que je vois, c'est un couple adorable. Un couple que la vie aurait presque achevé, mais qui a réussi à se retrouver. Et malgré tout, malgré les problèmes chez Thomas, le fait qu'il soit marié et ait deux enfants, je sais qu'aucun d'eux ne sera heureux loin de l'autre. Je sais bien que depuis qu'il habite chez nous Thomas, Myrddin est, lui, bien plus détendu. Les derniers événements l'ont chamboulé, il a un peu changé ces derniers jours mais c'est tellement compréhensible. Et ça reviendra dans l'ordre dans quelques temps.
«Tu devrais partir avec lui » dis-je soudainement, m'étonnant quelque peu moi-même. Et je ne suis pas le seul. Thomas et même Myrddin se redressent et lèvent un regard empli d'incompréhension sur moi. Le tout tellement parfaitement synchronisé qu'un petit sourire amusé apparaît sur mes lèvres. «Je suis sérieux Myrddin » reprenais-je «Vous devriez chercher un appartement pour vous deux » j'hoche doucement la tête « Et toi... ?» me demande Thomas incertain. « Quoi, moi ?» contrais-je en haussant les épaules « moi, je me débrouille. Ça ne me fera pas plaisir de te voir partir c'est sûr» reprenais-je en regardant Myrddin « Mais ce serait tellement égoïste de ma part de te retenir ici alors que je vois bien que t'as juste envie de partir vivre avec Thomas» je souris doucement «Je sais que tu en meurs d'envie, ne me dit pas le contraire. Et puis Thomas t'es bénéfique » je pince un peu les lèvres, mon sourire s'atténuant un peu. «Depuis qu'il est ici t'es beaucoup plus serein et calme. Je ne sais pas ce que tu lui as fait ni même quel super pouvoir tu as » reprenais-je en m'adressant maintenant à Thomas « Mais je serais con d'arrêter ça» je me passe une main dans la nuque. « ça va faire bizarre de ne plus te voir ici Myrddin. Je m'étais habitué. Mais t'as 27 ans, t'as bien le droit de faire ce que tu veux. Sache juste que ce n'est pas pour moi que tu doives te sentir obligé de rester» je reporte mon attention sur les deux qui me fixent encore. Surtout Thomas. Comme s'il avait vu la sainte vierge descendre d'une soucoupe volante « Me regarde pas comme ça Thomas» m'amusais-je doucement «Incroyable mais vrai, j'ai aussi mes moments de lucidités tu sais » j'hausse les épaules « Profitez plutôt de ce que je viens de dire, avant que je ne reviennes sur mes paroles !» les menaçais-je avec amusement.
Ce n'est pas vrai, je ne reviendrais pas sur mes paroles. Ça ne me plaît pas des masses, mais partir est la meilleure solution pour Myrddin. Je sais qu'il veut construire quelque chose de concret avec Thomas, et ce n'est pas en restant habiter avec moi qu'il y arrivera, au contraire. Et puis, peut-être que ça arrangera aussi les choses entre nous ? Il n'y a aucun problème entre nous, nous entendant tous les deux très bien, mais après un an de cohabitation et à se voir tous les jours, j'ai peur que notre amitié en prenne un coup et ne s'essouffle. Si on se voit moins, une à deux fois par semaines, ce sera peut-être mieux pour nous. Même si, je l'avoue, la peur que Myrddin ne me calcule plus, une fois qu'il ait déménagé, est là. Il l'a déjà fait une fois, qui me dit qu'il ne fera pas une deuxième fois ? Je secoue légèrement la tête, préférant ne pas y penser. |
| | | | (#)Ven 11 Nov 2016 - 0:05 | |
| Bizarrement, je n'en veux pas à Nathan. Il a fait une erreur en parlant trop vite et ce sans réfléchir. Il est vrai que les apparences peuvent être trompeuses, que je donne l'impression de me reposer sur mes lauriers et que je profite des deux amis. Mais il n'en est rien. Lorsqu'ils ne sont pas là, que je suis seul, je fais mes recherches activement. Malheureusement, ça ne porte pas autant ses fruits que je l'aurais souhaité. Je peux comprendre Nathan, mais il faut aussi que lui se remette en question et qu'il ne me mette pas la pression. Je n'ai vraiment pas besoin de ça maintenant. Après la lecture forcée de mes emails, il semble prendre conscience du poids de ses paroles, mais il ne dit rien.
J'en profite pour accueillir la proximité de Myrddin. Un bras autour de mes épaules, il me sers dans ses bras et je me laisse aller contre lui alors qu'il se propose de se porter garant pour moi. Je déglutis et secoue doucement la tête. « C'est très gentil de ta part Myrddin, mais non, je vais me débrouiller» lui assurais-je à mi voix. Je ne veux pas qu'il paye pour moi. Je ne dépends plus de personne depuis mes 18 ans, ce n'est pas maintenant, presque 20 ans plus tard que ça va changer quoique ce soit. Je me tourne vers lui et offre un rapide petit sourire en lui caressant le bras. Essayais-je de le rassurer lui ? Ou plutôt moi ? Peut-être les deux. Je soupire et déglutissant et reporte mon attention sur l'écran. Je ne sais pas s'il y a une solution.
C'est finalement Nathan qui reprends la parole et ses mots me choquent. Mais dans le bon sens du terme. Enfin, je crois … ? Il nous dit que Myrddin devrait emménager avec moi. Il dit clairement qu'il serait con, lui, de le retenir ici, avec lui, alors qu'il est bien clair que mon amant sera mieux avec moi. Je lance un coup d’œil à mon anglais préféré, essayant de savoir ce que lui pense de ce que dit Nathan, avant de me tourner vers le jeune homme et lui demander ce qu'il va faire, lui. Sa réponse est étonnante : il se débrouillera. Même s'il est évident que voir partir Myrddin ne lui plaît pas des masses -en un an il s'est bien habitué à sa présence je suppose- il saura s'y faire. Je pince les lèvres, sentant mon cœur se remplir de joie puis rigole doucement, presque nerveusement, lorsque Nathan me dit que j'ai sûrement des supers pouvoirs pour avoir cet effet positif sur Myrddin. Instinctivement, je passe un bras autour des épaules de mon amant et lui adresse un sourire, avant de me tourner à nouveau vers Nathan qui dit que nous devrions profiter de son élan de lucidité avant qu'il ne soit trop tard et qu'il ne revienne sur ses paroles.
« T'es génial Nathan» dis-je en lâchant Myrddin pour poser mon ordinateur sur la table. Je me tourne ensuite vers mon amant et le regarde «Alors ? T'en dis quoi toi ? » demandais-je. J'avoue que, pour une fois, je ne saurais vraiment pas dire ce qu'il pense de tout ça. Heureux ? Stressé ? Malheureux ? Peut-être un peu de tout ça. Heureux parce qu'il peut quitter l'appartement sans mauvaise conscience, peut-être malheureusement parce qu'il quittera à nouveau Nathan, Stressé parce que tout ça arrive très vite ? « Je … enfin tu peux y réfléchir, hein ? Je veux dire … y a pas de soucis, j'attends pas une réponse directe. Prends le temps. Mais ... » je me pince les lèvres «J'adorerais, moi, d'emménager avec toi. » je me mordille un peu la lèvre inférieure «Je veux dire … on a déjà perdu beaucoup trop de temps. » je plonge mon regard dans le sien « Et je t'aime » j'ignore Nathan qui se détourne pour aller dans la cuisine, sans doute pour nous laisser un peu d'intimité. Ou alors parce que ça le met mal à l'aise. Enfin peu importe. Je me penche en avant, pose une main sur la joue de mon amant et lui caresse la pommette avec mon pouce. Je lui souris puis l'embrasse avec une tendre passion. |
| | | | (#)Sam 12 Nov 2016 - 0:12 | |
| THE SOLID FOUNDATION OF MY LIFE. — — THOMAS & MYRDDIN Le silence est infernal. Après Tom ai fait comprendre quelques petites choses à Nathan, je le rejoins sur le canapé, l’appétit coupé. Doucement, je passe un bras autour de ses épaules, lui proposant mon aide. Il se laisse aller contre moi, ce qui lui permet d’enlever tout débris restant de colère. La dispute qui a éclaté un peu plus tôt, laissant prévoir le pire, a été mis à mal par Thomas qui n’y est pas allé par quatre chemins pour montrer à mon meilleur ami sa grosse erreur de jugement. Il ne reste plus qu’une lassitude chez lui. Il repousse pourtant ma proposition, d’après lui il trouvera bien seul... J’hoche la tête, la gorge pourtant serrée. Je ne voudrais rien d’autre que l’aider, et il refuse nettement. N’ai-je pas ce droit enfin ? Il essaie de nous rassurer davantage par un léger sourire, mais ça ne marche guère. Tant pis, il arrive parfois qu’on ne puisse être rassuré, que le doute persiste, c’est ainsi et il faut l’accepter.
Plus calme, chamboulé par son faux jugement et par la claque presque littérale qu’il s’est prise (non, le monde n’est pas rose et ne se plie pas à notre bon vouloir en un claquement de doigts, il est encore trop naïf malgré ses mésaventures), Nathan prend soudainement la parole pour me dire que je devrais partir avec Thomas. Direct. Je lève un regard fort surpris sur mon petit frère de cœur, ayant du mal à analyser ses paroles qui sont pourtant simples. Mon amant n’avait pas vu ça venir. Très sérieux, Nathan nous dit de chercher un appartement à deux. Impossible de détacher mon regard de lui, impossible de retenir mon cœur de gonfler de bonheur. Je l’écoute nous assurer qu’il s’en sortira très bien tout seul même si ma présence quotidienne lui manquera. Il a compris ce que j’avais en tête. Presque un peu honteux qu’il ait deviné tout seul et non par ma bouche, je détourne les yeux quelques secondes. Nathan n’est pas aveugle, il a très bien remarqué que je meurs d’envie de m’établir avec Thomas, réellement, de construire un truc, après tout ce temps. Et puis, il souligne le fait, avec un peu d’humour, que mon amant a un effet plus que bénéfique sur moi. Thomas en rit doucement, passant un bras autour de moi et m’adressant un sourire qui veut tout dire. Je souris aussi, et je rougis quelque peu ; Nathan me connait trop bien, je l’oubli parfois...
Mon meilleur ami explique que ça lui fera bizarre, mais que j’ai 27 ans et le droit de mener ma vie comme je l’entends, qu’il ne doit pas être un frein. Puis il termine en nous disant de profiter de l’instant avant qu’il ne revienne sur sa décision. Je rigole légèrement de cette menace tout sauf terrifiante. Je le connais aussi, mon Nath’, et je sais qu’il ne reviendra pas en arrière. Ça sera dur pour lui, comme pour moi, de nous séparer, mais c’est le juste ordre des choses.
Thomas est le premier à répondre, affirmant qu’il est génial. Il en dit peu mais son attitude exprime tout ce qu’il ressent. Je le perçois fébrile à cette idée assez brusquement amenée sur le tapis, pour le tapis. Mais aussi impatient quelque part, soulagé, heureux. Il se tourne alors vers moi pour me demander mon avis sur la question. Tellement d’émotions se mêlent que j’ai oublié de parler. Je n’ai pu que sourire à Nathan, n’ayant pas encore les mots. A présent j’essaie de rassembler mes esprits, sous ces orbes bleus qui expriment tant de choses. Leur propriétaire ne voit pas mon trop léger hochement de tête, et il précise bien vite que j’ai le temps d’y réfléchir. Il avoue que ça lui plairait fortement d’emménager avec moi, qu’il trouve qu’on a déjà assez perdu de temps, et qu’il m’aime. Je reste dans exprimer de réelle émotion je crois. J’ai l’impression de me réveiller de profondes heures de sommeil sans savoir ni où ni qui je suis. Mon regard ne dévie pas de celui de Thomas, et j’accueille son baiser d’abord sans réaction, avant de revenir littéralement à la vie. J’y réponds faiblement, avant cette décharge électrique qui me fait comprendre d’un coup tout ce qu’il vient de se passer, tout ce que ça signifie.
Soudainement je me redresse je l’embrasse avec une envie fiévreuse, prenant son visage en coupe. Je ne saurais contenir la joie qui m’anime, et je ne sais pas davantage comment l’exprimer assez bien pour être compris.
— Oui, oui, oui, mille fois oui, soufflais-je, entre plusieurs baisers fous d’amour plantés sur ses lèvres. Je veux emménager avec toi Thomas. Je reste sobre, n’ayant pas l’esprit à expliquer davantage de choses. Je le veux, c’est clair, c’est net, c’est précis. Je l’embrasse une nouvelle fois avant de le serrer simplement dans mes bras, presque avec férocité, dicté par le bonheur immense qui m’enflamme. Je pourrais te faire l’amour là tout de suite, mais c’est pas le moment, soufflais-je à son oreille avec cette fois ci un léger sourire. Je t’aime si fort mon dieu, reprenais-je en le gardant encore contre moi.
Tant de choses vont changer, pourtant je n’ai pas peur. Pas le moins du monde. Le stress viendra quand j’aurais deux minutes pour me poser et que les questions arriveront comme un bataillon. Pour le moment, c’est incroyable comme tout à l’air de rentrer dans l’ordre, comme tout se profile parfaitement. C’est le bon chemin. Nathan l’a bien compris, et je ferais tout pour qu’il n’en pâtisse pas trop. Il va minimiser la chose, mais je sais qu’il sera déboussolé, qu’il sera anxieux. Déjà il a fait un grand pas. Il ne faudrait pas que nos appartements soient trop loin l’un de l’autre, et ça serait merveilleux. Moi non plus je ne pourrais pas me passer de mon meilleur ami, de mon frère. Doucement, après de longues minutes, je me détache de Thomas.
— Je reviens, annonçais-je en déposant un dernier baiser chaste sur ses lèvres. Puis je me lève et me dirige vers la cuisine, où Nathan a filé en douce. T’es le meilleur Nathan, merci, merci beaucoup, commençais-je en allant l’étreindre avec émotion. Ca va me faire bizarre de plus vivre avec toi moi aussi, je suis un peu triste quelque part. Mais merci, merci de comprendre... Tu n’imagines pas à quel point je suis heureux et soulagé. Je soupire doucement, avant de le relâcher et de le regarder dans les yeux. Il est fragile mon petit frère, il n’a pas vécu des choses faciles non plus, et je redoutais ce moment où je devrais déménager, malgré mon envie irrépressible d’être avec Thomas. Tu comptes énormément pour moi Nathan, et j’avais peur que, le jour où je partirais.. tu ailles mal. Je ne ferais pas la même erreur deux fois. Il saura très bien de quoi je veux parler. On va se trouver un appart’ le plus proche possible, comme ça on pourra se voir dès qu’on en aura envie, et puis on se fera toujours des soirées jeux vidéos et films hein, lançais en riant un peu.
Tout s’annonce trop bien, c’est un peu bizarre, j’attends de voir où ça va coincer cette histoire. Mais je suis persuadé que nous saurons passer outre quelque problème qui nous tombera dessus.
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| | | | (#)Sam 12 Nov 2016 - 11:02 | |
| Je suis retourné dans la cuisine pour laisser un peu d’intimité à mes deux colocataires, mais aussi pour ne pas que Myrddin ou Thomas ne voit que je commence à me remettre en question. Etais-ce vraiment une bonne idée que de dire à mon meilleur ami de partir ? N’est-ce là pas la plus grande bêtise de tous les temps que je viens de faire ? Dos au salon, je me passe une main sur le visage et ferme les yeux, pinçant les lèvres. Qu’est-ce qui m’a pris putain ! Je prends une profonde inspiration et relève le visage en entendant Myrddin débarquer dans la cuisine. Je masque au mieux mes émotions et lui sourit lorsqu’il me dit que je suis le meilleur avant de me remercier, autant par la parole qu’en m’enlaçant. Je réponds à cette étreinte en le prenant dans mes bras aussi, l’attirant contre moi et ne le lâchant que lorsque lui-même se redresse.
Il reprend la parole, disant que ça va aussi faire bizarre pour lui de partir d’ici. Ainsi donc, sa décision est prise : il partira de l’appartement. J’hausse les épaules et lui souris lorsqu’il me remercie de le comprendre. «C’est normal Myr’» lui assurais-je « Tu mérites le bonheur avec Thomas » ça peut paraître mielleux dit comme ça, mais c’est la vérité. Il reprend ensuite en disant que je compte beaucoup pour lui et mon cœur se gonfle de bonheur. Myrddin a et aura toujours cette faculté de me rassurer avec seulement une parole. Je sais que je compte pour lui, mais ça fait vraiment beaucoup de bien de l’entendre dire. Mon sourire se fait plus sincère et je laisse même échapper un petit rire lorsqu’il me dit qu’il essayera de trouver un appartement proche du mien pour que nous puissions faire des soirées films et jeux vidéo. «T’inquiète pas pour ça, même si tu habites à l’autre bout de la ville on trouveras un moyen de se voir souvent. J’ai le permis maintenant, j’te rappelle » c’est tellement récent que je ne peux pas en vouloir à Myrddin de l’oublier.
Je relève ensuite mon regard sur mon meilleur ami, mon sourire s’atténuant un peu, avant de me pencher en avant. Je relève les reposes pieds, pose mes pieds au sol et, m’appuyant sur mes bras, je me lève. Mon frère est un peu plus grand que moi, mais la distance entre nous est moins grande lorsque je suis debout. Je pose une main sur l’épaule de Myrddin pour garder mon équilibre et plonge mon regard dans le sien. « Promet moi juste que ça changera rien » murmurais-je. Je sais qu’il l’a dit juste avant, qu’il ne refera pas deux fois la même erreur, mais j’ai besoin de l’entendre sincèrement « Promet moi que … je … » je baisse le regard et soupire doucement « Je ne pense pas que je supportais que tu partes et que tu ne donnes plus de nouvelles … » reprenais-je d’une petite voix. Je m’approche un peu plus de Myrddin, lâche son épaule et vient passer mes bras autour de ses hanches pour le prendre dans mes bras. Je pose mon front contre son épaule et ferme les yeux « Ne me fait pas regretter ma décision s’il te plait » dis-je doucement. Loin de moi l’envie de lui donner mauvaise conscience, mais je ressens ce besoin d’être rassurer encore. Je ne pense pas que ce soit Myrddin qui m’en tiendra rigueur, il me connait, lui. Je fini tout de même par me redresser lorsque mon regard tombe sur Thomas qui se tiens à la porte. Je me demande un instant depuis combien de temps il est là, trouvant ça un peu nul de sa part, mais fini par me reposer mon regard sur mon meilleur ami. «En tout cas,, sache que tu auras toujours ta place ici» murmurrais-je «Peu importe ce qui se passe, si tu as besoin de revenir, tu sais que tu peux le faire » je lui souris puis dépose un baiser sur sa joue et me recule d'avantage en voyant Thomas s'approcher de nous.
Dernière édition par Nathan Potter le Sam 12 Nov 2016 - 11:43, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 12 Nov 2016 - 11:36 | |
| Que Nathan dise à Myrddin de choisir un appartement avec moi, qu’il dise que mon amant et moi devraient réellement emménager ensemble, ne m’étonne pas seulement moi. Myrddin est, lui aussi, franchement surpris par les paroles de son meilleur ami. Il est vrai que rien ne nous préparait à cette décision. Au final, je pense qu’aucun de nous n’aurait un jour imaginé que cette proposition viendrait de la part de Nathan. Je sais que Myrddin n’aurait pas été contre le fait d’emménager avec moi, mais je ne lui ai jamais posé la question, par peur d’engendrer une quelconque réaction négative chez Nathan. Rage, dépression ou remise en question, enfin quelque chose dans ce genre-là. Au final, malgré tout, Nathan me semble relativement imprévisible dans ses réactions et parfois je me demande comment Myrddin fait pour le supporter à longueur de journée. Ils se connaissent littéralement depuis toute leur vie et semblent vivre en parfaite harmonie. Peut-être que Nathan n’a pas toujours été aussi peu sûr de lui et aussi naïf ? Enfin, peu importe, ça m’est un peu égal je dois avouer car cette situation n’est que passagère. Dès que je serais parti, je n’aurais plus à le supporter à longueurs de journée et tous les jours. Evidement qu’il viendra chez nous, mais au moins je saurais qu’il repartira le soir et ça c’est tant mieux.
Enfin, je ne dis rien de tout ça, remercie simplement le meilleur ami, puis me tourne vers Myrddin et lui demande son avis à lui. Souhaite-t-il réellement emménager avec moi ? La réponse est évidente : oui. Oui il le veut plus que tout au monde. Son sourire en dit long, et ses baisers encore plus. Je lui offre un très large sourire et réponds à ses nombreux petits baisers, avant de le prendre dans mes bras, souriant lorsqu’il me dit qu’il me ferait bien l’amour ici, là, maintenant. «Attends d’abord qu’on ait notre appartement » soufflais-je « là on pourra faire l’amour comme tu le veux» je souris doucement en lui caressant le dos. Il est vrai qu’ici nous n’avons pas vraiment l’occasion de combler la partie sexuelle de notre relation. Nous avons fait l’amour une fois, pas plus. Mais je pense –et j’espère surtout- que ça va changer une fois que nous habiterons ensemble.
Myrddin fini par se redresser et, après m’avoir embrassé une dernière fois, se lève en disant qu’il revient. Je le suis du regard et le vois s’en aller vers la cuisine, sans doute pour parler avec Nathan. Je souris doucement et reprends mon ordinateur en main et reprends un peu mes recherches, mais pas longtemps. Je pense qu’il vaille mieux que je le fasse avec Myrddin, qu’on s’organise tous les deux afin de mettre les conditions de chacun en place et essayer de voir en fonction de ça. Ça ne va pas être facile, mais je suis pris d’un brusque optimisme.
Je fini tout de même par poser mon ordinateur sur la table et me lève pour aller dans la cuisine. Je m’arrête au chambranle de la porte et observe Nathan et Myrddin. Nathan a délaissé son fauteuil pour prendre Myrddin dans ses bras en étant debout. J’avoue qu’à cette vue je ressens une grande joie voire carrément fierté envers Nathan. D’ailleurs, celui-ci fini par croiser mon regard et se recule, se détachant de Myrddin. Pour ma part, je m’avance en lui offrant un large sourire. « A moi de te remercier » dis-je en m’approchant de lui. Je passe à côté de Myrddin et enlace Nathan en le serrant un instant contre moi. « Merci beaucoup, de ta compréhension » dis-je en resserrant légèrement mon étreinte avant de me reculer, baissant le visage pour poser mon regard dans celui du jeune homme «Tu seras toujours le bienvenue, ne t’inquiète pas pour ça, ok ? » je lui offre un sourire sincère, même si dans le fond j’espère quelque part qu’il ne prendra pas cette déclaration au pied de la lettre.
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| | | | (#)Sam 12 Nov 2016 - 22:13 | |
| THE SOLID FOUNDATION OF MY LIFE. — — THOMAS & MYRDDIN Que l’impulsion vienne de Nathan me surprend, et surprend aussi beaucoup Thomas. Naturellement, nous aurions fini par habiter ensemble, mais Nath’ vient vraiment d’accélérer les choses. Honnêtement, il était peut-être le seul vrai obstacle, mais cette excuse me permettait aussi, sans doute, de ne pas me précipiter là-dedans. Une angoisse, une peur, quelque chose. J’attendais que Thomas m’en parle de lui-même étant donné ses problèmes personnels, mais ça n’est pas venu de ce côté. Mon meilleur ami vient de décoincer la machine. Après l’avoir remercié, Tom me demande mon avis. C’est à ce moment-là que Nath’ s’éclipse dans la cuisine pour nous laisser un peu d’intimité. Sous un baiser de Thomas, je reviens à la vie et réagit à ce qu’il se passe. Précipitamment je lui dis mourir d’envie de vivre avec lui, et l’embrasse de nombreuses fois sous le bonheur de l’instant. Nous nous prenons dans les bras l’un de l’autre, effusion mielleuse mais qui nous paraît si justifiée. Sur l’instant, je n’ai peur de rien, tout se déroulera au mieux, c’est certain.
Taquin, je lui dis que je pourrais lui faire là, tout de suite, maintenant, si je le pouvais. Evidemment ce n’est pas le cas, et Thomas, souriant, me répond qu’une fois dans NOTRE appartement, nous auront cette liberté. Je rigole légèrement, et ressers un instant notre étreinte. Dormir ensemble n’est pas suffisant, et mon amant me fait autant d’effet qu’au tout premier jour. C’est de plus en plus difficile. Les jours après Halloween ne s’y prêtaient pas, il est vrai, mais à présent... Pas évident de rester calme. Coupant court à ce train de pensées, je l’embrasse une ultime fois puis me redresse et vais rejoindre Nathan dans la pièce d’à côté.
Je le remercie très sincèrement, le remercie de comprendre, avant tout. Je l’enlace lui aussi. Je sais qu’il doute, qu’il est nerveux, anxieux, mais rien d’étonnant là-dedans. De son côté, il n’a pas cet appui que peut être un compagnon. Je dois être cet appui pour lui, un véritable frère, un ami, il a besoin d’une personne pour veiller sur lui, pour le soutenir en toutes circonstances. Je suis et je serais là pour lui. Je le rassure comme je le peux, par les mots, en espérant que ça suffira. Nathan s’amuse de ma mention de nos soirées de geek, et affirme que même si je me retrouve à l’autre bout de la ville on trouvera toujours un moyen de se voir. J’avais en effet oublié qu’il a eu le permis récemment, ce qui me rend fier de lui. Puis il se lève, et se retrouve debout face à moi. J’esquisse un sourire, le voyant désormais à mon niveau. Pour maintenir son équilibre il pose une main sur mon épaule, et me demande de lui promettre que rien ne changera entre nous ; il avoue que si je l’abandonne de nouveau il ne le supporterait pas. Il me prend alors dans ses bras et je l’étreins à nouveau, caressant doucement son dos.
— Je te le promets Nathan, ça ne changera rien. Je ne te lâcherai pas, on restera en contact coûte que coûte, on continuera de se voir, on sera toujours frères, l’oublie jamais. Je me recule un peu pour lui relever le visage et le fixer dans les yeux. Mh ? Tu me le promets ça ? De ne jamais oublier qu’on est frères ? Je souris doucement lorsqu’il acquiesce. On s’est retrouvé, on se lâchera plus.
On finit par se séparer, sous l’impulsion de Nathan qui relève le regard. Je me retourne un peu et remarque Tom, avant d’être de nouveau interpellé par Nath’. Il m’assure que j’aurais toujours une place ici, quoiqu’il arrive. Je souris lorsqu’il dépose un baiser sur ma joue, et hoche la tête pour montrer mon accord. Mon meilleur ami se recule davantage lorsque Thomas approche, et celui-ci le remercie à son tour, venant même l’enlacer. Je ne peux que sourire doucement. Et il lui fait savoir qu’il sera aussi toujours le bienvenu dans notre futur appartement, ce que je ne peux qu’approuver. Puis, finalement, nous retournons dans le salon. Ce soir-là, avec Thomas, nous avons beaucoup discuté à propos de nos besoins pour l’appartement, et des petits plus qui pourraient être appréciables, et ce qui n’était pas nécessaire. Nous avons parcouru légèrement le net, pour avoir une première vue d’ensemble, une vue des prix, aussi. Même en allant nous coucher, bien plus tard, nous avions parfois des idées nous traversant l’esprit à propos de notre futur emménagement. Cette nuit-là je dormis mieux.
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| | | | | | | | Rock bottom became the solid foundation of what I rebuilt my life • Thomas & Myrddin |
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