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 joamie + bringing you closer

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyDim 6 Nov - 17:35

I was too close to heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

"J'ai surtout envie que vous me laissiez tranquille." Les parents de Joanne étaient particulièrement envahissants depuis qu'ils avaient eu vent de l'arrestation de Jamie. Ils ne la sermonnaient pas non plus, mais ne cessaient de la questionner en faisant semblant d'essayer de la comprendre. C'était ce qu'il prétendait mais la jeune femme savait qu'il n'en était rien. Elle n'avait jamais voulu de cette injonction, jamais. Elle ne désirait pas que l'on force Jamie à rester éloigné d'elle. "Il n'a même plus le droit de voir son fils." leur rétorqua-t-elle. "Parce qu'il peut être dangereux pour lui aussi. Il a été violent avec toi, rien ne dit qu'il ne s'en prendra jamais à votre enfant, Joanne." "Je suis certainement la mieux placée pour savoir à qui il s'en prendrait ou non." "Bien au contraire, tu es celle qui est la plus mal placée dans cette histoire, en tout point." dit son père, le regard quelque peu désolé. "Il faut que tu le laisses partir, Joanne. Je ne pense pas qu'il soit capable de t'apporter quoi que ce soit de bon. Il t'a appâté avec son physique, son argent, et sa soit-disante gentillesse, mais il n'en est rien. Tu ne dois plus le revoir." dit Jane d'un ton calme, ayant bien du mal à se confronter au regard d'une Joanne particulièrement blessée et heurtée par de telles paroles. "Nous avons même commencé à chercher un nouveau logement pour toi. Je me souviens que tu avais bien aimé vivre à Pine Rivers..." "Si j'ai à chercher un appartement, je le ferai moi-même, je ferai tout moi-même." Si elle venait à devoir une nouvelle fois se reconstruire, elle voudrait le faire par elle-même, sans l'aide de qui que ce soit. La jeune femme était sur le point de partir, avant que ses parents ne voulaient jouer les bons samaritains. "Je vais me promener, j'ai besoin de prendre l'air." Ils devaient certainement se dire qu'elle irait voir Hassan, mais ce n'était pas le cas. Pour une fois, elle pensait à prendre son téléphone portable avec elle. Gabriella avait jugé bon de prévenir son amie que Jamie s'était réfugiée chez elle pour le moment. On le laisserait certainement plus tranquille que s'il était resté à Logan City. L'affaire étant encore toute récente et cela faisait apparemment couler l'encre et faisait fonctionner certains tags sur les réseaux sociaux. Etrangement, Joanne ne s'y était absolument pas penchée. Elle ne voulait pas voir toutes les méchancetés et les messages haineux à son égard. Elle ne voulait pas non plus lire les messages qui la plaignaient et qui étaient plein de compassion. Elle fit une nouvelle fois le trajet à pied. Oui, elle avait besoin de se promener. Joanne arriva devant l'immeuble, et par chance, un des résidents sortait de la porte d'en bas et la lui tint afin qu'elle puisse rentrer. Elle le remercia tout bas avec un sourire, puis grimpa les escaliers jusqu'à l'étage correspondant. La petite blonde prit une profonde inspiration et un moment de réflexion avant de daigner lever la main afin de toquer à la porte. Son coeur battait à folle allure, elle ne s'entendait même plus penser. La porte finit par s'ouvrir au bout de quelques longues secondes d'attente. Joanne ne saurait dire ce qu'il pensait au moment où il la vit, mais il y avait bien de la surprise dans son regard. La petite blonde jouait nerveusement avec ses doigts, muette dans un premier temps. "Bonjour." parvint-elle à articuler. Elle se surprit à être capable de soutenir son regard. "Je..." Elle ne savait pas par où commencer, à vrai dire. Il serait stupide de lui demander comment il allait, mais elle tenait tout de même à savoir comment il se portait. "Je suis venue parce que... je voulais savoir comment tu allais, malgré tout ça." Joanne ne pouvait s'empêcher d'avoir un regard et avant tout coupable. Elle se sentait particulièrement fautive de l'avoir mis dans un tel pétrin bien qu'elle n'avait rien fait, ce n'était pas de sa faute. "Je n'ai jamais voulu qu'il y ait cette injonction. Je ne veux pas qu'on t'oblige à rester éloigné de Daniel, ou même de moi." Joanne ne l'avait pas emmené avec elle. Elle s'était dit qu'il pouvait y avoir une conversation particulièrement tendue et une atmosphère plombante, et il ne devait clairement pas subir ce genre de choses. "J'ai jamais demandé ça. Je ne t'ai jamais dénoncé." Elle se demandait s'il la croyait ou non. Peut-être toujours pas. Elle se souvenait très bien du regard noir qu'il lui avait lancé au moment où on lui mettait les menottes, et elle s'attendait à ce qu'il la fixe de la même façon ce jour-là. Mais il devait savoir.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyLun 7 Nov - 0:27


☙  bringing you closer


L'appartement de Gaby semble laissé à l'abandon. En tirant les rideaux qui occultent les rayons du soleil, des nuages de poussière se sont mis à scintiller dans les rais de lumière. L'endroit ne ressemble pas pour autant à un lieu hanté ; les meubles n'ont besoin que d'un dépoussiérage et le sol d'un coup d'aspirateur. Nul n'est moins sûr que de me voir faire un brin de ménage, car même si je suis reconnaissant de l'hospitalité de ma jeune sœur, il y a bien plus de chances que mes journées se résument à me morfondre dans le canapé en regardant des jeux télévisés plus idiots les uns que les autres mettant en avant la portion la plus décérébrée de l'humanité jusqu'à ce que je me sente le courage de mettre un pied dehors et d'affronter le regard de tous les collègues des studios qui auront eu la tâche de rapporter mon arrestation au public. Je doute que qui que ce soit là-bas se soit risqué à prendre un parti, néanmoins, une information est une information, et celle-ci devait être diffusée comme n'importe quelle autre. Depuis une bonne heure, mon ordinateur sur mes genoux, je parcours les articles que je n'ai pas pu lire en cellule, parcours les commentaires, les tweets, les partages à mon sujet, et laisse tous ces inconnus me laminer avec des mots, des émojis, des hashtags. L'émotion sera moins vive dans quelques jours, le public trouvera une autre personne à détester. Puis, dans deux semaines, quand l'heure de mon passage devant le juge des peines sonnera, cette colère reprendra pour quelques jours, jusqu'à ce que quelqu'un prenne ma place à nouveau. Je me répète que tout ceci est temporaire. Si je me fais petit et doux comme un agneau quelques temps, je redorerai un peu mon blason. Néanmoins, une partie de moi refuse que je me voile la face ; si je ne suis pas viré d'ABC, de WWF, si je ne perds pas mon émission, cela relèvera du miracle. Comme si la journée ne pouvait pas être plus éprouvante, on frappe à la porte. En théorie, je n'ai pas à m'inquiéter de l'identité de la personne dans le couloir, personne ne sait que je suis ici en dehors de Gabriella, il pourrait s'agir d'un voisin dans le pire des cas. Mais le visage qui apparaît sous mes yeux de l'autre côté du judas est bien plus familier que cela. Visiblement, Joanne fait fi de l'injonction m'interdisant de me trouver aussi près d'elle. Cinquante mètres minimum, dit le papier. « Tu ne devrais pas être là. C'est dangereux paraît-il. » dis-je une fois la porte ouverte. Je n'ai pas l'occasion de demander à la jeune femme l'objet de sa visite qu'elle m'explique être passée pour savoir comment je me porte. J'hausse les épaules nonchalamment ; « Aussi bien qu'on peut aller après deux nuits en détention pendant lesquelles le pays s'est gonflé de haine contre moi. » Le choc est bien présent. Mon passif est ponctué de provocations m'ayant conduits au poste de police plus d'une fois, mais jamais les événements ne sont allés aussi loin, jamais des menottes n'ont entravé mes mouvements, jamais le public n'a été mis au courant, et jamais de mesures plus sévères qu'une amende n'ont été adoptées contre moi. Cette fois, je me sens comme un véritable criminel, tatoué pour toujours du nom de mon crime sur le front et portant autour du cou un écriteau ''attention homme dangereux''. Nerveuse, Joanne tente, je ne sais pourquoi, de se dédouaner de la tournure qu'ont pris les événements, m'assurant qu'elle n'aurait jamais demandé que Daniel soit tenu éloigné de moi. « C'est évident, c'est pour cette raison que tu ne l'as pas amené avec toi ici, n'est-ce pas ? » je réponds cyniquement en indiquant d'un signe de tête les bras ballants de la jeune femme, vides. Je parviens à ne pas songer à la prochaine fois que je pourrai le voir, car cela pourrait ne pas avoir lieu avant longtemps. Avec un soupir, je lâche la poignée de la porte et me détourne de l'entrée, invitant tacitement Joanne à entrer plutôt que de rester éternellement sur le paillasson du couloir. Je me rends dans la cuisine, et qu'elle m'y suive ou non m'indiffère. Par automatisme, je lui sers un verre d'eau puis m'en remplit un également. Après lui avoir déposé le sien dans les mains, je reprends, mon regard planté dans ses iris bleus ; « Tu n'as plus à mentir ou à cacher quoi que ce soit maintenant. » A moins que je ne tienne à aller en prison, ce qui n'est pas le cas, et même sans cette menace qui tournoie au-dessus de ma tête comme une épée de Damoclès, Joanne est libre de me dire la vérité sans avoir peur des conséquences. Du moins, des conséquences physiques. « Je sais que tu as tout dit à Hassan. Sérieusement Joanne, tu ne pouvais pas aller voir ton ex-mari, tout déballer, et penser que ça n'aurait aucune conséquence. » Néanmoins, mon ex-fiancée est sûrement l'une des personnes les plus naïves qu'il m'ait été données de rencontrer dans ma vie, donc il ne serait pas étonnant qu'elle ait véritablement cru que personne ne lèverai le petit doigt face à ce qui ressemble, de près comme de loin, à une femme battue n'osant pas demander de l'aide. Ce n'est pas ce qu'elle est, mais ça, nous ne pouvons compter sur personne pour le comprendre. « Je ne te blâme pas pour avoir dit ce qu'il s'était passé. Mais ne me dis pas dans les yeux que tu ne m'as pas dénoncé. Tu n'es peut-être pas allée trouver la police toi-même, mais en racontant notre dispute à quelqu'un, tu n'as fait qu'envoyer un intermédiaire. Et honnêtement, je pense que, au fond de toi, tu voulais que quelqu'un agisse à ta place. » Une partie d'elle, même infime, a lâché ces avoeux afin que je sois arrêté et puni. Je comprends que l'idée que je m'en sorte sans être inquiété pour mes actes soit une trop grande injustice pour la victime de ces excès de colère. Quoi qu'il en soit, à mes yeux, Joanne m'a dénoncé. Et elle a embrassé son futur sauveur. « La dernière fois que nous nous sommes vus, Hassan et moi, il n'a pas hésité à m'étaler toute… l'affection qu'il a pour toi. Il m'a martelé que je ne te mérite pas, et je suppose qu'il a raison. Il t'aime mieux que je ne saurais sûrement jamais le faire un jour. » Sûrement pas plus, mais pas moins non plus. Il l'aime mieux. Hassan sait aimer, et sait de quoi a besoin Joanne. Il a été capable de la rendre heureuse pendant dix ans. A mes côtés, Dieu seul sait à quand remonte la dernière fois que la jeune femme et moi n'avons pas eu une dispute pendant dix jours. Je ne sais pas y faire. J'ai aimé Joanne de tout mon être, mais je n'ai jamais su comment m'y prendre. « Il m'a menacé de ''m'empêcher de nuire'' à nouveau. Et… voilà où nous en sommes. » Hassan a été un homme de parole, on ne peut pas le lui reprocher. Dépité, mon corps se traîne sur quelques mètres jusqu'à atteindre un fauteuil dans le salon où je prends place. « Je ne peux plus approcher de mon fils. » je murmure, n'arrivant toujours pas à assimiler l'information faisant le plus de ravages dans mon coeur en sale état. Il m'est retiré une seconde fois par ma propre famille -ou ce qui aurait du l'être. A nouveau, il est à la fois si proche, et si éloigné de moi. « Tu sais que je ne lui ferai jamais de mal. Tu sais… Tu sais que je ne voulais pas te faire de mal non plus. » Être sensible, changeant, impulsif, parfois colérique, si c'est ainsi que je suis venu au monde alors soit. Mais pas violent, et surtout pas envers une femme. Ce n'est pas la personne que je veux être, ce n'est pas moi. « Au moins maintenant nous sommes tous les deux sûrs que je ne t'en ferai plus. » j'ajoute avec un petit sourire ironique et triste à la fois.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyLun 7 Nov - 16:16

I was too close to heaven
I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

[color=#006699]"Je sais que ça ne l'est pas." |/Color]répliqua-t-elle doucement. Elle était certainement la seule à comprendre et accepter cela. Qu'il n'était pas constamment dangereux. Le reste du monde croyait qu'elle disait ça comme toute autre femme battue. On ne la croyait pas. Elle se sentait désolée pour lui, très sincèrement, qu'il ait pu passer deux nuits en cellule. Il ne méritait pas cette haine, il ne méritait pas que cette nouvelle se soit ébruitée et se retourne totalement contre lui. Il avait l'air un peu blasé, et semblait vouloir paraître passif. Il finit par retourner ses talons pour retourner dans l'appartement, une invitation très indirecte et peu enthousiaste à la faire rentrer également. "Je me suis dit que nous avions besoin de discuter dans un premier temps. Je ne t'empêcherai pas de le revoir." dit-elle alors qu'il se dirigeait vers la cuisine de Gabriella, leur servant à chacun un verre d'eau. Il la fixait longuement, restant persuadé qu'elle avait tout raconté à Hassan. Ce qui était vrai, mais elle se demandait comment pouvait-il le savoir. "Ca ne s'est pas passé comme ça." commença-t-elle. "Je te l'ai dit, notre rencontre était fortuite. Daniel était à la crèche, alors je me suis promenée quand il était en train d'aménager. C'est lorsque j'ai pris un de ses cartons qu'il avait vu les bleus. Il avait rapidement ce dont il s'agissait et..." Elle haussa les épaules. "Je suppose que j'avais besoin d'en parler à quelqu'un. Je sais qu'Hassan n'était pas la personne adéquate, mais j'ai aussi arrêté d'aller voir le psy, je ne voulais pas qu'il use de ses pouvoirs pour te dénoncer." Mais Joanne pensait réellement qu'il n'en ferait rien. "Je ne voulais pas te mettre dans un tel pétrin, Jamie. Je n'en ai jamais voulu." Sinon, elle ne serait jamais restée à Logan City, elle aurait cherché à s'éloigner de lui. Elle écarquilla les yeux lorsqu'il lui dit qu'il avait vu Hassan. Que celui-ci lui avait vraisemblablement raconté tout ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Il y avait eu le baiser, certes, mais il était le premier à l'arrêter, et à dire que ce n'était pas bien. "Ca ne lui ressemble pas, de t'avoir dénoncé. Il ne ferait pas quelque chose où il sait que ça peut me faire souffrir." Il était encore beaucoup trop attentionné avec elle pour cela. Joanne avait déposa le verre d'eau sans y avoir une gorgée, sur une table. "Vous aimez de manière différente, chacun. Je ne dirai pas qu'il y ait un mieux ou un pire." Elle était surprise qu'il ait employé le présent en disant qu'Hassan l'aimait. Il avait peut-être encore de l'affection pour elle. Mais pas de l'amour, si ? "Il y a quelqu'un d'autre, qui le sait." finit-elle par lui confesser. "Il a aussi vu les marques, ce n'était pas intentionnel de ma part. Il y a quelque chose que je sais de lui, un secret particulièrement lourd, du genre, qui peut ruiner une vie." Joanne baissa les yeux, se sentant trahie à l'idée que Saul pouvait être aussi celui qui a dénoncé le beau brun. "Je pensais qu'il respecterait mon secret autant que je respectais le sien." Elle tombait de bien haut, s'il s'agissait de lui. Mais Joanne se sentait de plus en plus coupable. Il s'installa lourdement dans un fauteuil, ne se remettant pas de ne plus pouvoir voir son fils. Joanne comprenait également par là, qu'il se fichait peut-être de ne plus pouvoir l'approcher elle. Certainement une mauvaise interprétation de sa part. "Tu le reverras." lui assura-t-elle. "Je te le ramènerai quand tu voudras et tu pourras passer du temps avec lui. Je ne veux pas que notre fils n'est plus de père, et je ne veux pas que quoi que ce soit ne vienne rompre ce lien entre lui et toi." Il n'était apparemment plus vraiment question du nous. Il voulait voir Daniel avant tout, il venait de le dire. Joanne s'accroupit devant Jamie, qui avait le visage bien bas. Elle osa déposa une main tendre sur sa joue, mais le contact restait assez timide. Elle n'était pas sûre qu'il voulait de son affection à elle. "Je sais que tu ne lui ferais jamais de mal." dit-elle avec un léger sourire. [color=#006699]"Et je sais que ça n'avait jamais été ton attention de m'en faire." Jamie avait rapidement montrer des signes de remord, il n'avait jamais voulu marquer ainsi sa peau, ou la gifler si violemment. Ils étaient certainement les seuls à le savoir, et à le comprendre. Encore une fois, le reste du monde ne les comprenait pas. Ils ne comprenaient pas le comportement de Jamie et ne comprenait pas pourquoi Joanne restait tant attaché et accroché à lui. Encore une fois, rien de tout ceci n'était raisonnable. "Je ferai tout mon possible pour t'aider, Jamie. Et sache que je ne t'empêcherait jamais de voir Daniel." lui dit-elle avec sincérité. "Et je ne veux pas empirer la situation, il ne vaudrait mieux pas que je sois à Logan City pendant un temps. Il suffit que n'importe voit ou sache que je suis là, certains n'hésiteront à en faire part aux personnes adéquates. Je ne veux pas t'attirer davantage d'ennui. Je ne veux plus rester chez mes parents, ils m'épuisent." Elle ne voulait pas vraiment quitter le quartier, mais le temps que les choses se tassent, il le fallait. "Mais ça ne t'empêchera pas de passer du temps avec lui, nous trouverons comment faire."

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyLun 7 Nov - 17:47


☙  bringing you closer


Malgré ce sentiment de trahison qui me prend à la gorge et aux tripes à chaque fois que mon regard se pose sur la petite blonde et son air pourtant si innocent et angélique, aucune colère en moi ne parvient à naître, et pourtant cela serait un excellent moteur pour faire face à toute cette situation qui me dépasse complètement. Et l’amour, étouffé par les ressentiments, a bien du mal à continuer de briller pour cette jeune femme qui est pourtant capable de m’inspirer tant de tendresse, de passion, de cette folie qui me fait perdre mes moyens pour le meilleur comme pour le pire. C’est le pire qui est arrivé et qui nous a réunis aujourd’hui, les conséquences de mes actes et de ses paroles, pourtant nous ne devrions pas nous trouver l’un face à l’autre dans la même pièce. Je suppose que nous pouvons en faire fi juste une fois, juste aujourd’hui, afin de discuter comme Joanne le dit, mettre les choses à plat et savoir comment se profile la suite des événements pour notre famille. Dans une typique posture défensive, les bras croisés, toujours séparé de Joanne par un meuble quelconque comme si cela pouvait servir de substitut à cette distance de sécurité qui nous est normalement imposée, j’écoute la jeune femme me refaire le récit de la première fois qu’elle a revu Hassan –et dont elle se gardait bien de m’informer jusqu’à ces derniers jours. J’émets un rictus amusé alors qu’elle semble persuadée que son ex-mari n’est pas à l’origine de mon arrestation. « Puisque l’idée est de me tenir éloigné de toi pour t’empêcher de souffrir à cause de moi, je trouve qu’il reste dans sa ligne de conduite. » dis-je en haussant les épaules. Peut-être aurais-je fait la même chose, si les rôles étaient inversés. Si cette femme à laquelle je tiens est maltraitée par son compagnon, me connaissant, j’aurais eu bien du mal à ne pas aller chercher la police ou peut-être à faire justice moi-même. C’est étrange de n’avoir personne à blâmer, même avec toute la mauvaise foi du monde ; nul autre n’est coupable de ma situation si ce n’est moi-même. Quoi que Joanne me trouve, semble-t-il, une autre personne à détester. Quelqu’un d’autre qui sait. Ma mâchoire se serre et je m’abstiens du moindre commentaire, car mes paroles ne seraient qu’assassines et que je n’ai nulle envie de céder à la colère à cet instant. Néanmoins, il me semble terriblement arrangeant que l’homme en question –un homme, d’ailleurs, tiens donc- soit tombé par hasard sur les bleus de Joanne –tant de hasard- et qu’elle lui raconte également toute l’histoire –plutôt que de comprendre qu’elle en avait déjà trop dit à son ex-mari. Pourquoi n’a-t-elle pas tout simplement distribué des tracts dans tout le quartier pour que tout le monde sache ? La trahison est un peu plus étendue, la blessure un peu plus grande. Je suppose qu’un coup de poignard en plus ou moins ne changera rien, car de toute manière, je n’ai nul droit de m’en plaindre. La seule chose qui me paraît injuste est cette injonction d’éloignement comportant également Daniel. Joanne ne réalise pas qu’il est hors de question que je m’approche de lui jusqu’au procès qui décidera si oui ou non la possibilité de maintenir un semblant de garde me sera donné. Je serais incapable de m’en prendre à lui, pas à mon propre fils. Sa mère se place devant moi et porte une main à mon visage ; je contact est aussi brûlant qu’un fer rouge apposé à ma joue. Elle est sûrement la seule à comprendre, à l’heure où tous me jugent. Et la seule qui m’est difficile de regarder dans les yeux. Après sa trahison, la jeune femme se fait conciliante, pourtant les dégâts sont faits. « C’est impossible, Joanne. Je n’ai pas le droit. Tu ne devrais pas être là, et un bout de papier stipule que je ne peux pas voir mon fils à moins de cinquante mètres. Si cela se sait d’une manière ou d’une autre, je retournerai directement en détention. » Et il est hors de question que je passe deux semaines dans un endroit pareil. Je compte sur un minimum de clémence de la part du juge afin que celui-ci ne sépare pas un père et son fils de manière aussi radicale. « Et de toute manière, nous n’avons pas d’autre choix que d’arrêter de vivre sous le même toit. Mais je peux rester ici pour le moment, pour que tu puisses être à Logan City. C’est là-bas que Daniel a toutes ses affaires et tous ses repères. » Et il faut de l’espace pour les chiens. « Je déménagerai, ça ne me dérange pas. Ce n’est qu’une maison. » j’ajoute comme si l’endroit n’avait guère de valeur sentimentale à mes yeux. Quoi que je ne sais pas si je supporterai d’y rester maintenant que ses murs, ses meubles, ses fibres qui imprégnées d’autant d’histoire commune avec Joanne. « Je trouverai où aller. » Je n’aurai aucune difficulté pour me reloger dans un endroit qui me plaira. Grace à Edward, je garde des contacts privilégiés avec Christie’s, je pourrais être propriétaire d’un bel appartement avec vue sur l’océan d’ici la fin de la semaine si l’envie me prend. Délicatement, je retire la main de Joanne de ma joue et la serre entre les miennes. Un soupir chargé de regrets et d’appréhension traverse mes lèvres. J’ai peur de la suite, il est vrai. Peur pour ma carrière, mon avenir, et peur du moment où la jeune femme passera dans le sens inverse la porte de l’appartement de Gaby, de ce qu’il va advenir de tout ce que nous avons été et de tout ce qui nous liera à jamais. Je ne saurai pas quoi faire de ma vie avant une dizaine de jours. Après le jugement, j’aviserai. Néanmoins, il y a une chose que je sais. « J’ai fait de mon mieux, tu sais. » Pour elle, pour notre famille, pour que nous puissions réaliser tous nos rêves communs et avoir droit au bonheur comme n’importe qui d’autre. Si nous l’avons frôlé, parfois humé, nous n’avons jamais eu droit à plus que quelques aperçus prolongés assez sadiques pour nous y donner goût avant que nos constructions soient détruites encore et encore. Et nous avions l’illusion que chaque chute nous rendait plus forts. « Ca ne marche pas, c’est tout. Nous… Ca n’est pas fait pour exister. » Voilà la seule conclusion possible à presque deux ans d’inutiles et houleuses péripéties émotionnelles.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyLun 7 Nov - 18:29

I was too close to heaven
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Joanne eut soudainement froid dans le dos. Non par la présence de Jamie. Mais elle se souvint qu'ils étaient en novembre. C'était supposé être un mois parfait, c'était le mois où ils devaient se marier. Et elle se voyait là, en face de lui, dans un logement qui n'était pas le leur, à ne pas savoir quel type de regarder échanger, maintenant un obstacle physique pour éviter de devoir se toucher. Tout était allé si vite, c'était même inexplicable par moment. Désormais, la justice et le monde entier regardaient Jamie de travers, dans l'attente de son jugement. Tout son futur était compromis parce que Joanne avait parlé. Alors oui, elle s'en voulait énormément, il n'avait pas idée combien. Elle devinait bien son regard plein d'amertume lorsqu'elle confessa qu'il y avait quelqu'un d'autre qui était au courant, et que cette personne là aurait très bien pu le dénoncer aussi. C'était Saul ou Hassan. Et Joanne voulait savoir de qui il s'agissait. La jeune femme avait une volonté de fer, elle tenait à ce que Jamie puisse voir son fils, ne serait-ce que de le serrer dans ses bras et l'embrasser. Dieu sait quand sera la prochaine fois où il pourra le revoir, de près ou de loin. Que lui dise que c'est impossible créa une vive douleur dans sa poitrine. Elle le suppliait du regard, un regard qui disait "non, ne dis pas ça.". Parce que ce n'était pas ce qu'elle voulait. Voilà que Jamie se pliait aux règles qu'on lui imposait. Ca ne lui ressemblait absolument pas. "Non, c'est ta maison, restes-y. Je me débrouillerai pour les affaires de Daniel." insista-t-elle. "Elle est bien trop grande pour lui et moi, de toute façon." dit-elle avec un sourire triste. Elle tentait de dédramatiser surtout pour elle. Joanne s'efforçait de croire que c'était transitoire, que tout allait se régler. Encore une fois, elle se voilait bien la face. "Ou sinon vends-la, si tu n'en veux pas. Mais je ne peux pas y rester." Trop de souvenirs, trop de choses destructrices qui pourraient la faire couler petit à petit. Non, il était hors de question qu'elle reste à Logan City. Jamie prit délicatement sa main entre les siennes. Joanne était surprise qu'il veuille garder un simple contact avec elle. Elle resta pétrifiée en entendant ce qu'il disait ensuite. Elle espérait avoir mal entendu ou mal compris. Mais le regard vert de l'homme qu'elle aimait en disait long. Elle frissonnait, sa tête se secouait très légèrement et négativement. "Non, non..." C'était les seuls mots qui parvinrent à traverser ses lèvres pendant longues secondes. Elle refusait d'entendre ça. Non, c'était impossible. "Ne dis pas ça." ajouta-t-elle la voix tremblante. L'une de ses mains regarda touchait sa nuque, son cou, en quête du collier où il y avait glissé la bague qu'elle lui avait offerte. Ses gestes étaient maladroits, dans un mouvement de panique, refusant de croire tout ceci. "Où est-il ? Où est le collier ?" demanda-t-elle, alors qu'elle semblait peu à peu réaliser ce qui était en train de se passer. "Où est la bague ?" demanda-t-elle. La mine grave de Jamie laissait amplement comprendre qu'il était en train de rompre avec elle. A moins n'était-ce que par sadisme de la vouloir voir subir cela, briser son coeur à jamais.Lui rendre la monnaie de sa pièce. Peut-être n'était-ce que par vengeance. Il parlait de prendre une décision, et il l'avait apparemment prise. Il avait choisi, et il était évident qu'il avait choisi Hannah. Joanne hoqueta, alors que que de grosses larmes venaient border ses yeux. Ceux-ci venaient de perdre toute lueur, voire même tout signe de vie. Elle se croyait alors maudite, voilà qu'un autre homme voulait se séparer d'elle. C'était comme si l'univers s'effondrait autour d'elle et qu'il l'invitait à l'accompagner dans sa chute. Qu'elle tombe elle aussi et qu'elle finisse par ne plus exister. "Tu n'as pas le droit." dit-elle de manière totalement incompréhensible, tant sa voix tremblait, noyée dans les larmes. Voilà, il venait de définitivement la briser, sa petite poupée. Jamie tenait fermement sa main entre les siennes, certainement pour la canaliser un tant soit peu, peut-être pour autre chose. Joanne se mit à se débattre, à frapper son torse -mais elle avait bien peu de force, il y avait peu de chance qu'elle lui fasse le moindre mal-, en hurlant, en pleurant. La plaie était profonde, béante, impossible à guérir. "T'as pas le droit de faire ça." répéta-t-elle incessamment. Joanne finit par s'épuiser, et calma ses coups, mais pas les larmes. Celles-ci étaient incessantes, à fendre n'importe quelle âme. Jamie finit par lâcher prise et put la voir se recroqueviller totalement sur elle-même. Elle espérait tant que ce ne soit qu'un mauvais rêve, elle espérait tant que rien de tout ceci ne se soit passé.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyLun 7 Nov - 20:24


☙  bringing you closer


Ce n’est pas qu’une maison, Joanne et moi le savons pertinemment. Ce sont dans ces murs que se trouvent une grande partie de notre histoire, de nos bonheurs et de nos malheurs. Tout depuis la première fois que la jeune femme y a mis les pieds le soir du gala du musée. Nous voulions y fonder notre famille et y élever nos enfants. Désormais, Daniel n’aura pas ce privilège. Il y a plus de chances qu’il fasse partie ces trop nombreux bambins qui se retrouvent ballotés d’un domicile à l’autre, un coup chez maman, un coup chez papa, sans savoir s’il a le droit ou l’obligation d’en préférer un plus que l’autre. Finalement, la seule chose à faire est de vendre la maison, et l’offrir à d’autres qui placeront à leur tour leurs souvenirs dans ces briques. Donner à tous l’occasion de clore ce chapitre et d’en débuter un nouveau. « Et les chiens ? » je demande, même si cela peut sembler incroyablement futile au vu de la situation, pourtant, si cela doit ressembler à un partage des biens officieux, les animaux font partie de ces meubles légaux dont nous devons convenir d’un propriétaire. J’imagine que Joanne souhaitera garder Sirius et Ninki qui sont ceux qu’elle a trouvés et adoptés elle-même, quitte à ce que Ben et Milo soient attristés par le départ de leurs compagnons de jeu. Eux aussi devront faire avec. Puisqu’il faut dire tout haut ce que nos cœurs savent tout bas depuis quelques temps, j’accepte la lourde tâche d’annoncer à Joanne que cette entrevue marque notre fin. L’échéance a été repoussée bien assez longtemps. Même si mon regard est franc et ma voix ne tremble pas, mes propres paroles me brisent le cœur. Il n’y a pas de nous. Il ne doit pas y en avoir. Peut-être que la vie voulait que nous soyons ensemble sur une petite parcelle du chemin, mais désormais la compagnie l’un de l’autre nous fait largement plus de mal que de bien ; il est temps de lâcher prise, et c’est certainement ce qui m’est donné à faire de plus difficile. En pleine détresse, Joanne se jette à mon cou pour tenter d’y trouver le collier emprisonnant ma bague de fiançailles, en vain. Elle n’est plus là. « Joanne… » La jeune femme n’est pas prête à écouter quoi que ce soit. Son être rejette la réalité qui vient de lui être annoncée, un monde où nous ne serons pas ensemble, et la pousse à abattre ses poings sur mon torse avec toutes les forces que la peine n’a pas aspirées hors de son corps. Elle a bien le droit de me frapper de la sorte, je ne m’y oppose pas un instant. Je la laisse, au contraire, déverser sur moi ce torrent d’émotions jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Alors, la sentant sur le point de s’écrouler, noyée dans ses larmes, je la prends dans mes bras. Car malgré tout, je ne la laisserai jamais tomber. Je la laisse verser tout son chagrin contre moi le temps nécessaire. « Je sais à quel point c’est dur de le voir en face, mais tu le dois. » Cela ne la calmera pas et ne lui sera d’aucun réconfort, néanmoins, elle n’a pas le choix. « Je ne suis pas la personne qu’il te faut. Tu le sais parfaitement. » Absolument tout le lui indiquait depuis le début, mais Joanne ne voulait pas le voir. Son frère, sa sœur, ses parents, ses amis, tous lui ont dit que cette relation fonçait droit dans une impasse, mais la jeune femme ne voulait pas écouter non plus. Et moi, j’avais si peur de devoir vivre sans elle que tout ceci m’indifférait. Elle était mienne, et j’étais heureux tant qu’elle était à mes côtés. J’étais heureux si elle l’était. Et elle ne l’était pas. « Je crois que quelque chose s’est brisé le jour où tu as rompu ces fiançailles une première fois et… Cela ne s’est jamais vraiment réparé. Le trou que ce moment a laissé, la brèche, ca ne s'est jamais complètement colmaté.” Je ne cherche pas à la rendre coupable de notre sort. Non, elle avait ses raisons de rendre sa bague, un instinct l’y a poussée, et elle aurait mieux fait de s'y tenir, de ne jamais se retourner. En remontant plus loin dans le passé, elle verra que tout aurait dû prendre fin la première fois que j'ai levé la main sur elle. Ces séparations n’avaient pas lieu par hasard. Dès le départ, le destin nous montrait de manière on ne peut plus évidente que cette histoire ne pouvait pas avoir lieu. Doucement, je lâche Joanne. Mes mains saisissent délicatement son visage afin que son regard ne m'échappe pas. Ses yeux bouffis, rougis et débordants d'une incessante cascade de larmes me rendent presque nauséeux. Je m'arrache à une partie de moi-même sans laquelle je ne pensais pas pouvoir vivre, et le sevrage commence maintenant. « Nous avons toujours forcé le bonheur à venir à nous mais cela n’a jamais été naturel. Nous nous sommes donné beaucoup plus de chances que nous n’aurions dû. Tu n’as jamais été vraiment complètement heureuse avec moi, et tout ceci t’as mené jusqu’à une dépression. Est-ce que tu serais passée par une période pareille avec ton ex-mari ? Je ne crois pas, lui aurait su te garder la tête hors de l’eau. Est-ce qu’un autre homme peut faire mieux que moi ? Je le pense, oui. Tu mérites mieux. Et c’est mon devoir de te laisser partir pour que tu puisses trouver mieux. »

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyLun 7 Nov - 23:41

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I believe in the lost possibilities you can see. And I believe that the darkness reminds us where light can be. I know that your heart is still beating, beating darling. I believe that you fell so you can land next to me. ‘Cause I have been where you are before. And I have felt the pain of losing who you are. And I have died so many times, but I am still alive

Alors, la maison était désormais à vendre. Ils tiraient chacun véritablement tout ce qui a pu se passer durant ces mois de vie commune. Et dire qu'une nouvelle vie était supposée repartir de tout ceci. C'était inenvisageable pour Joanne, impossible à concevoir. Elle n'avait jamais voulu que leur fils ait des parents séparas, subissant la garde alternée sans connaître de véritables sorties en famille. Il fallait bien évidemment penser aux chiens. "Je... suppose que je récupérerai Nunki et Sirius." dit-elle tout bas. Joanne restait à domicile, elle pourrait les promener fréquemment, étant donné qu'ils n'auront certainement plus de jardin dans leur prochain nouveau logement. Jamie annonçait la fin de leur relation. De ce nous qui vivait en toute déraison, et qui était fort appréciable. Il n'y avait à ses yeux plus rien de tout ça, juste quelques fragments de quelques vagues beaux souvenirs. Et puis plus rien. Joanne ne s'en remettait pas. Effondrée, elle espérait qu'il avait gardé un espoir, un "si", en gardant le collier autour de son cou, mais il n'y avait plus rien. Plus rien du tout. Joanne refusait de croire en cette réalité, elle ne voulait pas croire que c'était véritablement fini. Ce trop plein d'émotions avait besoin d'être évacué d'une certaine façon, et c'était à coup de poings qu'elle parvenait peut-être le mieux à s'exprimer. Elle était anéantie, détruite, il ne restait plus rien d'elle. Une fois épuisée, Jamie la prit délicatement dans les bras. Elle se demandait ce qui le poussait à être si affectueux avec elle. Si c'était par pitié ou par acte de bonne conscience. Non, elle ne voulait rien voir en face, rien de tout ça. Au fur et à mesure qu'il parlait, elle secouait négativement la tête, en répétant "Non, non, non..." de façon incessante. "Non, ce n'est pas vrai." Elle niait tout en bloce, elle ne voulait pas entendre ces mots là. Lorsqu'il partageait ses pensées sur l'événement déclencheur de tout ceci, Joanne sanglotait de plus belle. Elle avait si mal, cette douleur était insupportable. La dernière fois qu'elle l'avait ressenti avec une telle intensité, c'était au moment du divorce avec Hassan. A cette période là, elle s'était promis qu'elle ne se laisserait jamais autant souffrir. Une promesse qui n'avait pas été tenue. Elle se sentait si coupable, se persuadait de plus en plus que c'était entièrement de sa faute. Joanne ne voulait pas se détacher de lui, ni qu'il voit son visage, et elle ne voulait pas voir le sien. Il n'avait pas de larmes, ni de yeux rouges, rien de tout ceci. Peut-être que c'était tout ceci était libérateur pour lui. Et toujours, pendant qu'il parlait, elle hochait négativement la tête. "Arrête, tais-toi." dit-elle en se défaisant de ses mains, pour mieux plaquer les siennes contre ses propres oreilles. "Arrête de dire ça." dit-elle en continuant de pleurer. "Arrête." répéta-t-elle. Ses yeux baissés. Joanne tentait de s'écouter elle-même, mais elle n'entendait plus rien. Elle n'entendait plus ses pensées, ni ses sanglots. Elle n'entendait même plus son coeur battre. Non, il n'y avait plus rien. Ses mains étaient glaciales, elle constata qu'elles tremblaient. La jeune femme resta longuement silencieuse, incapable de se défendre, de prononcer le moindre mot. Joanne était incapable de se calmer. Il y avait parfois de brèves pauses avant de reprendre le plus belle. Le coup le plus dur fut lorsqu'elle constata qu'elle avait toujours sa prétendue bague de fiançailles. Cette période là était révolue, cette bague ne signifiait plus rien pour Jamie. Joanne ne saurait dire ce que le bijou pouvait signifier pour elle. Elle ne savait pas quoi en faire. Si elle devait la retirer, la garder, la jeter, la revendre. Les options étaient multiples. Dieu sait depuis combien de temps Jamie avait retiré la sienne. Joanne n'avait pas réussi à avancer après son premier divorce, comment était-elle supposée faire après une telle séparation ? Oui, il y avait Daniel, oui, il était désormais le seul à lui permettre de tenir le coup. Mais lorsqu'il ne sera pas là, lorsqu'il sera à la crèche, à l'école, ou chez Jamie ? Qu'était-elle supposée faire ? Difficile pour elle d'envisager le moindre souvenir. Voire même impossible. Elle n'allait pas vivre pour elle, elle n'allait que vivre pour son fils. "Je..." Joanne se sentait plus ou moins prête à se lancer également dans un discours. Mais à peine le premier mot prononcé, sa gorge se serra, et de nouvelles larmes bordèrent ses yeux. Tout était si douloureux que ça l'essoufflait, elle avait l'impression de manquer d'air. "Je..." Elle secoua négativement la tête, incapable de dire quoi que ce soit. "Je peux pas. Je pourrai pas..." hoqueta-t-elle. Elle trouva quelque part la force de se lever, de faire quelques pas, mais elle avait l'impression que ses jambes n'étaient pas loin de se briser. Joanne finit par s'appuyer contre le mur, lourdement, les yeux rivés à l'extérieur. Elle devint un peu plus silencieuse, mais il ne fallait jamais grand chose pour qu'elle perde à nouveau ses moyens. Elle se laissa glisser le long du mur et finit par s'asseoir par terre. Elle était vidée, vidée de tout. Elle ne voulait pas retourner chez ses parents, elle ne voulait pas se confronter à eux. Il fallait qu'elle trouve la force nécessaire pour trouver au plus vite un nouveau logement qui colle avec ses moyens. Sauf qu'il n'y avait plus de force nulle part. Elle n'était rien de plus qu'une vulgaire poupée de chiffon dont Jamie se délaissait.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyMar 8 Nov - 0:51


☙  bringing you closer


Emprisonnée dans son déni liée au choc face à cette réalité que j'ai dévoilé sous ses yeux, Joanne n'écoute pas, ne veut pas, et se renferme toujours plus sur elle-même. Au moins savons nous rompre comme nous avons su nous aimer ; violemment, en dansant sur des miettes de coeurs brisés, dans un bain de larmes, victimes des sommets et des abysses de nos émotions trop intenses qui nous font grimper si haut et tomber bien bas. Mais voilà trop longtemps désormais qu'à mes yeux nous ne sommes qu'à l'image du cadavre d'un soldat livrant sa dernière bataille contre la mort pendant une longue et douloureuse agonie ponctuée par les spasmes d l'espoir de s'en sortir et la résignation face à une fin certaine. Il est un moment où il faut céder, lâcher prise. Abandonner. Joanne ne le veut pas, mais je ne lui laisse aucun choix ; je sais que cette décision est pour son bien, et même si à cet instant elle ne le voit pas, même si elle ne le verra peut-être pas avant des mois, elle découvrira un jour que j'ai eu raison de mettre un terme aux souffrances que nous nous infligions depuis bientôt deux ans. Je ne sais pour quelle raison la jeune femme se lève et se traîne, lancinante, sur ses deux jambes sur quelques pas avant de s'effondrer à nouveau. Vraiment, je ne sais guère s'il me serait conseillé de tenter de la consoler, dans l'hypothèse que cela soit possible, ou de la laisser tranquille continuer toutes les larmes de son corps tout le temps dont elle aura besoin avant qu'elle ne quitte l'appartement avec, entre ses mains, le pouvoir de m'empêcher de revoir mon fils pour une durée à laquelle je ne veux même pas songer. Je me lève à mon tour et m'approche de la toute petite blonde qui se laisse attaquer par la peine sur le parquet, le poids de son corps soutenu par un mur porteur. Je m'accroupis à côté d'elle, totalement prêt à encaisser une nouvelle salve de coups si l'envie lui prend. « Tu vas aller de l'avant Joanne, tu le dois. Au moins pour Daniel qui ne doit pas souffrir de tout ceci. » Il est tout ce qui importe. Notre plus grande folie, notre petit garçon, arrivé bien trop tôt dans nos vies. Néanmoins, il sera pour toujours notre petit miracle, notre trésor, et finalement, le seul que nous aurons jamais elle et moi, peut-être de notre vie. « Tu es si belle et adorable, tu ne seras pas seule bien longtemps. » j'ajoute en forçant un sourire, mais ce rictus finalement si triste ne fait que grimper les larmes au bord de mes yeux. Je glisse délicatement ses mèches blondes derrière son oreille, et laisse mes entrailles se retourner à l'idée que Joanne puisse aimer quelqu'un d'autre, appartenir à un autre homme, faire l'amour à un autre homme. Mais sa vie ne s'arrête pas avec moi et cette séparation. « Tu trouveras quelqu'un qui prendra soin de toi et... » de Daniel. Quelqu'un qui finira par prendre ma place à ses yeux, à leurs yeux, jusqu'à me faire passer pour un parfait étranger. Cette pensée est la goutte d'eau qui fait déborder mes paupières. J'étais si proche, si proche de tout avoir. Désormais il me reste les souvenirs, et l'ombre d'une famille. « Si tu pensais ce que tu m'as dit l'autre jour, si tu veux toujours de moi dans un coin de ta vie, je serai là. Tu pourras toujours compter sur moi. Moi je pensais ce que je t'ai dit. Qu'une partie de moi t'aimera toujours. Que nous sommes liés. Je ne pourrai jamais t'effacer. Tu seras toujours mon premier grand amour. » Cette fois, ma gorge se serre jusqu'à m'empêcher de respirer et surtout d'articuler plus de mots si douloureux que mes lèvres me brûlent et ne demandent qu'à se sceller à jamais. « Et je suis désolé de ne pas avoir été à la hauteur. » je parviens à murmurer avant que ma peine ne noie mes paroles. Mes dents serrées ne servent plus à retenir les larmes, uniquement mon profond dégoût pour moi-même et le grand gâchis qui se joue par ma faute. Timidement, ma main se glisse jusqu'à l'une de celles de Joanne afin de la serrer légèrement.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyMar 8 Nov - 1:59

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Comment Jamie pouvait-il être si persuadé que son ex-fiancée était encore capable d'avancer ? Pour Daniel, oui, certainement. Peut-être était-ce une vision extrême, mais sur le moment, son fils restait sa dernière raison de vivre. Il n'y avait plus rien d'autre. Elle n'avait plus rien d'autre. Bien qu'elle tenait à la fondation, cela restait secondaire. Et à chaque fois qu'elle y pensera, elle songera à Jamie. Chaque jour, lorsqu'elle ouvrira sa boîte mail, qu'elle verra Fondation Keynes affichée de partout, la plaie ne fera que s'ouvrir un peu plus, et saigner indéfiniment. Jamie savait qu'il touchait le bon bout en mentionnant Daniel. Il savait que c'était la seule chose qui la ferait réagir. "Je ferai avancer Daniel, je l'y aiderai, c'est mon rôle. Moi, je n'irai nulle part." Oui, elle encaissera tous les coups que la vie lui portera pour son fils. Elle, elle restera au bord de la route, à regarder la vie défiler devant ses yeux et elle permettre au petit de bien grandir. Elle ne se voyait plus aucun avenir. Joanne aurait pu rire jaune en entendant ces prétendus compliments. Ce n'était pas ce qu'il disait quelques jours, quelques semaines plus tôt. Son regard était devenu presque las, dépourvu de toute lueur. Elle remarqua que des larmes avaient commencé à humidifier ses yeux verts qu'elle aimait toujours tant, bien que cela restait toujours aussi douloureux. "Je n'ai pas envie de trouver qui que ce soit." Elle l'aurait peut-être voulu, par vengeance, peut-être pour lui rappeler que tout ce qu'il avait adoré posséder n'était plus à lui. Mais pas sûr que cette technique puisse fonctionner, il y avait plus de chance que cela le laisse complètement indifférent. Jamie semblait bien se rappeler de ce qu'elle avait dit. Qu'il aurait éternellement une place dans sa vie, tout comme elle resterait son premier grand amour. Mais elle ne savait pas quoi faire de ce lien vraisemblablement indéfectible. Ca ne pouvait que la blesser davantage, elle n'en savait trop rien. Elle craignait que ce lien finisse par céder, avec le temps, et les rencontres. Que ce n'était qu'une illusion comme une autre. "C'est moi qui ne l'a pas été." lui répondit-elle en appuyant sa tête contre le mur, véritablement épuisée par ce flot d'émotions qui continuaient de la submerger. Elle laissait Jamie prendre timidement sa main. Elle ne savait pas ce qu'il cherchait à faire, pourquoi il voulait encore même la toucher. Il devait certainement se douter qu'une fois qu'elle franchirait cette porte, tout repartirait à zéro, notamment son aversion évidente pour tout contact physique masculin. C'était évident. Le seul homme qui allait être si proche d'elle, ce serait Daniel. La main de Jamie était tellement plus chaude que la sienne, elle avait l'impression que cela lui brûlait la peau. Mais elle la gardait dans la sienne. "Un dernier baiser." lui dit-elle tout bas, en le regardant avec ses iris bleus. "S'il te plaît." Elle le suppliait du regard, même si elle savait pertinemment que cela allait leur faire plus de mal qu'autre chose. Elle avait envie de sentir une dernière fois ses lèvres sur les siennes. "Juste un dernier baiser." Elle ne demandait rien de plus. Joanne se doutait qu'il voudrait peut-être l'aider financièrement par rapport à Daniel, peut-être même pour se trouver un logement et subvenir à ses propres besoins. Mais qu'il s'attende à essuyer quelques refus à ce niveau-là. Juste un dernier baiser, et elle allait peut-être trouver la force de se relever et de franchir cette porte. Elle voulait avoir l'idée de comment c'était, avant tout ça. Avant qu'elle n'ait rendu la bague, puisqu'il semblait que ce soit l'événement déclencheur de ce cataclysme. Il l'avait dit, ce devait être vrai. Elle s'en voulait tellement. Elle voulait juste avoir un dernier baiser de cette relation qui n'était déjà plus qu'un fantôme, un murmure vite oublié. Joanne était si malheureuse. Juste un dernier baiser comme avant, et tout sera terminé. Joanne allait marcher à l'aveugle, sans trop savoir où aller. Certains allaient se réjouirent de cette séparation, c'était certain. Elle devinait déjà certains visages qui allaient dissimuler leur sourire et leur soulagement.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyMar 8 Nov - 16:15


☙  bringing you closer


Pour quelqu’un qui abhorre toutes les formes d’excuses, les formules de remords et de regrets sont légion dans mon vocabulaire depuis quelques temps. Et comme toujours, toutes ces demandes de pardon interviennent bien trop tard, et ne peuvent pas à elles seules changer et encore moins résoudre la situation. Ce qui est fait est fait, ce qui est dit est dit, et il est bien trop tard pour revenir en arrière. Tout ceci ne peut prendre qu’un point final ; la dernière bonne action que je puisse faire vis-à-vis de Joanne est de la libérer, lui offrir la possibilité d’aller de l’avant et de rencontrer cette personne qui n’est ni Hassan, ni moi, mais qui saura enfin lui offrir la vie qu’elle mérite. Je retiens un soupir en voyant la jeune femme recroquevillée comme un chien battu tout contre le mur, jappant de douleur après de multiples coups qui, cette fois, ne laisseront pas de traces visibles. Dans un autre contexte, j’aurais pris le temps de la contredire et de tenter vainement de regonfler ne serait-ce qu’un peu sa confiance en elle. Ou juste pour ne plus l’entendre se donner des airs aussi misérables et laisser penser que sa vie va soudainement s’arrêter au moment où elle passera la porte. La vie a tout à offrir à une femme qui a à peine atteint le tiers d’une existence dans le monde moderne. Je ne comprendrai décidément jamais cette manière de penser qu’elle a, plus que défaitiste, catastrophiste. Joanne demeurera son propre poison. Je ne peux rien y changer, je dois me faire à cette idée. « Ca prendra peut-être du temps, mais ça ira mieux. » je lui assure néanmoins, ne me voyant pas rester ans dire, et pourtant en sachant pertinemment que la jeune femme n’écoutera pas et se murera dans sa conviction que cette date marque le début d’une vie sans saveur, sans couleur, plutôt qu’une chance de se reprendre en main. « Tu comprendras bien vite que tu es bien plus heureuse sans moi. » Un jour peut-être, un jour… Cette fois je soupire. Il n’y a plus rien à dire. Le silence reprend ses droits et ne laisse que les sanglots de Joanne retentir faiblement. Impuissant, je ne peux que prendre sa main pour glisser une preuve de mon soutien pour elle, car malgré tout Daniel nous liera à jamais, et Joanne demeurera celle qui a libéré mon cœur de sa cage. Nous avons eu des moments de bonheur dont nous pouvons chérir le souvenir, et un superbe petit garçon que nous aimerons toujours plus que nos propres vies. Comme je le lui ai dit, en pensant bien chaque mot, en y mettant toute ma sincérité, je serai toujours là pour Joanne, pour Daniel, au nom de ce que nous avons partagé et de ce que nous aurions pu être. Ma tête se laisse tomber lourdement et les yeux fermés je réunis le courage nécessaire pour articuler les derniers mots qui puissent constituer le coup de poignard final ; « Non, Joanne. » je souffle en secouant légèrement la tête, incapable de lui accorder ce dernier baiser qu’elle me supplie presque de lui donner, mais qui nous causera à tous deux bien trop de douleur. Une douleur supplémentaire dont ni elle ni moi n’avons besoin. Pourtant Dieu sait à quel point j’aimerais la laisser partir en ayant l’empreinte et le goût de ses lèvres comme dernier souvenir. Je ne me souviens même plus de la dernière fois où nous nous sommes sincèrement embrassés avec tout l’amour et la tendresse qui nous motivaient tout ce temps. Bien trop longtemps. La coupure doit être nette, voire radicale. Appuyant sur mes jambes, je me lève et me redresse de tut mon long face à la petite blonde ; je l’aide à se remettre sur ses deux pieds également, ne supportant plus de la voir aussi misérablement flétrie. « Relève-toi. » Je sèche succinctement les larmes sur ses joues pâles, puis les miennes, et souffle un grand coup pour reprendre contenance. « Tu devrais partir. » Joanne n’a plus aucune raison de s’attarder ici. D’autres paroles ne formeront que plus de blessures. Elle doit s’occuper de Daniel, et s’occuper d’elle-même. Moi, qui sait quelle sera l’étendue de ma punition.

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Message(#)joamie + bringing you closer EmptyMar 8 Nov - 17:41

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Elle aurait préféré qu'il se taise. Juste qu'il arrête de parler. Qu'il cesse de vouloir lui faire croire que tout irait mieux, que ça prendra du temps. Qu'elle s'en remettra. Sur le moment, c'était inenvisageable pour elle, impossible. Elle ne savait même pas comment elle parviendrait à quitter ce maudit appartement. Le temps lui paraissait déjà maussade, et chaque seconde était une éternité. Il n'avait qu'à la laisser, et faire sa vie ailleurs. Qu'il cesse de se soucier d'elle, qu'il cesse de prétendre. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle parte pour de bon, et il mettait vraisemblablement tout en oeuvre pour que ce soit le cas. Il voulait certainement se donner bonne conscience en voulant l'encourager à continuer de vivre. Il savait comment elle était, dans ces cas là. C'était lui qui l'avait ramassé un an et demi après le divorce avec Hassan. La jeune femme voulait lui demander une toute dernière chose. Pas grand-chose. Et pourtant, Jamie refusa. Immédiatement, Joanne retira sa main de la sienne alors qu'il piétinait de plus en plus un coeur qui était déjà devenu poussière. Il n'y avait plus rien. L'assaut final, le coup qui devait être fait afin d'être sûr de l'avoir achevé. Jamie avait brillamment réussi. Il avait excellé même. Jamie finit par se lever et jugea bon d'aider la petite blonde à en faire de même. Elle avait le regard bas, mais il avait légèrement redressa sa tête dans le but d'essuyer ses larmes. Mais elle détourna son visage. "Laisse-moi." dit-elle d'une voix faible en enrouée. Il y allait avoir d'autres larmes qui allaient suivre, c'était inutile de venir sécher quoi que ce soit. Le beau brun suggéra ensuite qu'elle parte. "Oui, tu as raison." Joanne resta longuement statique. Et, sans dire le moindre mot, elle franchit le seuil de la porte. Pas d'au revoir, parce que cela sonnerait comme des adieux. Pas d'adieux, parce que cela aurait été bien trop douloureux. Alors autant se taire, et partir loin d'ici. Lorsqu'elle arriva dans la rue, elle ne savait pas quoi faire. Alors commençait à marcher, là où ses pieds voulaient bien l'emmener. Difficile de retenir ses sanglots, elle voyait à peine où elle allait. Elle voulait rentrer à la maison, mais elle n'en avait plus. Elle voulait rester avec Daniel, mais elle allait devoir croiser le chemin de ses parents, et elle n'avait aucune envie de les voir. Pas maintenant. Elle finit par se trouver au centre-ville. Elle se promenait pendant une bonne heure, sans trop savoir où elle allait. Joanne s'arrêta soudaine devant une vitrine. Elle en avait parlé un peu plus tôt. Elle entrait dans le commerce en question. "Bonjour !" Elle fut immédiatement accueillie par une agente immobilière impeccablement habillée. Joanne avait encore les yeux bien rouges. "J'aimerais trouver un nouveau logement, mais... Je n'ai pas amené mes papiers." "Ce n'est pas un problème, nous pouvons déjà noter ce que vous recherchez et vos critères afin que nous puissions planifier des visites, qu'en dites-vous ?" L'employée était particulièrement joviale. Ca ne devait pas être la première fois qu'elle devait aider une personne qui venait à peine de se séparer. Elle invita Joanne à la suivre jusqu'à son bureau. "Alors, dites-moi, que recherchez-vous ?" lui demanda-t-elle en prenant un stylo et une feuille vierge. "Je ne sais pas vraiment, à vrai dire." L'esprit vidé, Joanne était indécise au possible. "J'ai un fils, qui a neuf mois. Et deux chiens." finit-elle par dire après s'être éclaircie la voix. "Vous êtes toute seule ?" lui demanda-t-elle d'un air navré. "Oui." dit-elle alors que ses yeux se bordaient de larmes. L'agente, pétillante, changea rapidement de sujets histoire de faire oublier un peu ce chagrin à sa cliente. "Et je ne voudrais pas être à Pine Rivers, il faudrait que ce soit assez paisible, tout de même." Elle notait absolument tout ce qui lui permettait d'affiner sa recherche. "Ce serait plutôt une maison alors ?" "Je ne sais pas, je suis très mauvaise jardinière. Mais c'est vrai que ce serait idéal, pour les chiens." Elle haussa les épaules, ne trouvant pas d'issue à ses doutes. En plus de ces critères, elle voulait vite déménager. Elle ne voulait pas se confronter à ses parents plus longtemps que nécessaire. Mais l'employée semblait parfaitement sereine. "Dans ce cas, je sais quel quartier vous conviendrait le plus. Donnez-moi votre nom et vos coordonnées, et peut-être devrions nous prendre rendez-vous pour la semaine prochaine ? J'aurai plusieurs à vous proposer d'ici là, je suis certaine que vous y trouverez votre bonheur."

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