Too many women in too many countries speak the same language of silence.
Une fois par semaine, j’aidais au magasin de musique sur la grande avenue . Ça ne payait pas toutes mes factures mais ça aidait un peu financièrement. Cette situation était de plus en plus exaspérante mais je n’aimais pas me plaindre. Tant que j’arrivais encore à nourrir mes deux bouts de choux, je jugeais que je n’avais pas de soucis à me faire. Du moins, c’est ce que je voulais bien croire. Pourtant je cumulais les impayés, ma banque refusait de me faire un prêt jugeant que je n’avais pas de travail stable. Bien que la situation avec Thomas se soit un peu améliorée, il était hors de question qu’il soit au courant de mes problèmes financiers. D’ailleurs personne ne devait le savoir. C’était mon problème. J’avais toujours réussi à m’en sortir et aller de l’avant. Ida l'indépendante, Ida la battante. Je réapprenais à vivre seule bien que ce divorce avait été un véritable choc.
Dans le fond, je n’arrivais pas totalement à m’expliquer pourquoi et comment nous en étions arrivés là, mais j’acceptais la situation. De toute manière, je n’avais pas vraiment le choix. J’avais passé une bonne partie de l’après midi à stocker des flûtes et à vérifier que les guitares en expositions étaient bien accordées. J’avais pour habitude de passer beaucoup de temps dans ces lieux, mais jamais encore je n’y avais travaillé. A force, j’avais beaucoup sympathisé avec la gérante et lorsque je lui fis part de mon envie de travailler, elle n’hésita pas. J’étais la plus âgée de toute ses vendeuses mais également la moins expérimentée. J’étais pourtant capable d'identifier individuellement chaque note et je pouvais rapidement me rendre compte qu’un instrument était défaillant. Je n’avais malheureusement plus les moyens de payer la nounou pour des journées entières mais elle acceptait de venir garder Clara de temps en temps pour quelques dollars de l’heure. Ma fille avait besoin d’être constamment surveillée, la nounou l’avait vu grandir et était devenue un membre à part entière de la famille. Elle comprenait tout a fait que je ne puisse plus avoir autant recours à ses services suite à mon divorce. Elle avait elle même un fils, du même âge qu’Alex, qu’elle emmenait parfois avec elle.
Ma journée se terminait tant bien que mal. Je faisais du mieux que je pouvais mais j’étais consciente que tout cela n’était que provisoire. La gérante m’encourageait de temps en temps, voyant le mal que je me donnait à essayer de faire comme les autres. Je regagnais l’arrière boutique, pour ainsi récupérer mes affaires puis je jette un coup d’oeil à mon téléphone. Bryan avait enfin répondu à mon sms de la veille. J’aimais le fait que cette nouvelle relation soit sans étiquettes. Pendant dix ans j’avais été la femme de quelqu’un jusqu’à en devenir presque son ombre. La procédure de divorce était en cours, bien qu’on avait tout réglé à l’amiable. J’avais besoin de me redécouvrir, faire de nouvelles choses et rencontrer de nouvelles personnes. Je décidais de faire attendre Bryan quelques heures aussi, histoire de lui rendre la pareille. Un autre message attira mon attention, celui de Sean. Il proposait de ce voir ce soir. Cette nouvelle rencontre avait elle aussi très mal commencé. Il était le seul au courant de ma situation. D’ailleurs, c’était de cette façon que nous avions été emmené à nous rencontrer. Comment vous dire que lorsqu’il est venu sonné à ma porte se présentant comme huissier de justice, je l’ai très mal accueilli, je me suis montré insultante et irrespectueuse à son égard. J’avais eu la trouille de me retrouver dehors. Thomas en aurait surement profité pour réclamer la garde exclusive des enfants. Je n’avais plus du tout confiance en mon ex-mari et je m’attendais à tout les coups de sa part, bien qu’il se soit montré plutôt cool me laissant la maison et sa voiture pour me prouver sa bonne foi. « Ok. » textotais-je avant de changer d’avis. Je n’étais pas trop sûre de la raison de cette rencontre, mais l’idée de me changer les idées me tentait bien.
Je passais rapidement à la maison, histoire de prendre une bonne douche et de me débarrasser des crasses que j’avais accumulé durant cette dure journée de travail. Alex allait dormir chez son papa, il me l’avait demandé une semaine à l’avance et j’avais fini par céder bien qu’il avait école le lendemain. Quant à Clara, je prendrais sa poussette, avec un peu de chance, elle s’endormira rapidement. Je fis un petit effort sur ma tenue vestimentaire, je ne voulais pas qu’il me voit seulement comme la maman au bout du gouffre. Je n’aimais pas que l’on me prenne en pitié. J’étais arrivé un peu plus tard dans la soirée. Clara avait pleuré tout le chemin. On s’était donné rendez vous au Pearl Café. Depuis ce qui m’était arrivé au Starbucks, je n’osais plus trop me rendre dans des cafés, mais je faisais exception pour cette fois. Sean était déjà là. Je lui fis un signe de la main lorsque nos regard se croisèrent, puis je rangeais la poussette de ma fille à l’entrée du magasin, la portant directement dans mes bras. Elle avait fini par s’endormir. « Bonjour. » dis-je en arrivant face à mon huissier.
Dernière édition par Ida Beauregard le Ven 18 Nov 2016 - 6:01, édité 1 fois
Vacance, qu'est-ce que ce mot veut réellement dire pour moi ? Être l'un des seuls huissier de justice de la ville c'est un peut dur par moment. La sonnerie de mon téléphone retenti, j'ouvre a peine les yeux pour regarder l'heure, 08:16 affiche mon réveille. Je grogne et attrape mon oreille que je dépose sur mon visage pour éviter et prier que mon téléphone s'arrête de sonner rapidement. Une fois fait, je souffle doucement en me rallongeant sur le dos les bras en grand sur mon lit. J'ouvre doucement les yeux, et au moment ou je les referme pour essayer de me rendormir parce que je sens qu'une migraine commence a me venir mon téléphone se remets a sonner. « Putain Seaaaaaan ! Répond merde ! Ca fait quatre qu'il sonne ! RÉPOND! » je reconnais la voix de mon meilleur ami assez en colère. Quatre fois ? Je n'ai pas entendu les deux premières fois pourquoi ? Je passe doucement ma main sur mon visage et que ma pommette est assez douloureuse. Je soupire doucement puis j'attrape mon téléphone et décroche sèchement. « Allô ? Non ce n'est pas possible. Non je ne viendrais pas au bureau. Je ne suis pas le seul dans cette ville non plus ! Et puis cette affaire peut très bien attendre que je revienne ! Voilà, bonne journée. » Je soupire en coupant le son de mon téléphone puis je me laisse retomber sur le lit. Passant une bras sur mon visage sentant ma migraine accroître, je ferme les yeux en même temps. Mon meilleur ami est entrain de me parler a travers les murs mais je ne lui répond pas. Je grogne plus qu'autre chose. J'entends des pas arriver devant ma porte de chambre. « Fous moi la paix. » sauf que la porte s'ouvre quand même et c'est mon chien qui me rejoint. Le seul qui me console dans des moments ou ça ne va pas c'est bien lui. Il monte sur mon lit et passe sa tête sur mon torse. Je dépose ma main contre son crane et lui caresse son poil gentillement. Cette fois c'est des pas plus lourd qui s'approche. Je soupire doucement, mais sans un mot il rendre dans ma chambre, dépose un verre d'eau puis une aspire sur ma table de nuit. Avant qu'il ressorte il me regarde « Sort, fait quelque chose, va courir à Léo, va voir des filles. Mais putain bouge de cette putain d'villa Sean. Tu t'enfonce tout seul. » Je relève doucement mon bras pour le regarder, il est tout simplement sérieux. Qu'est-ce que j'ai encore fais hier soir ? Je ne sais pas... L'alcool encore. Je hausse doucement des épaules puis j'attrape le médicament et le verre, j'avale le tout. Au bout de plusieurs heures je suis revenu a la villa en transe, Léo tire tellement la langue qu'il accourt a sa gamelle d'eau. Je vais a la cuisine crachant limite mes poumons vues toutes les heures que j'ai couru. Appuie contre le plan de travaille bouteille d'eau en main, je sens une frappe se dépose sur mon bras. Une amie qui ma rendu visite, ça ne faisais que quelques secondes que je suis ici et mon meilleur ami lui a ouvert la porte. Je relève doucement le regard vers elle. « Qu'est-ce que tu fais là ? » « Et toi ? Depuis quand tu t'enferme ici ? » et le débat et partie. Je vais le tuer pourquoi il lui a dit, ça va c'est pas mon frère ni même ma sœur qui est ici. Ca va durer des heures elle me sermonne sur mes actes faites puis celle que je ne fais pas. Je soupire plusieurs fois. Puis je prends mon téléphone, et t'envoie un message pour savoir s'il l'on peut se retrouver au Pearl Café. J'attends ta réponse, mais entre temps j'ai réussi a dire a mon amie que je vais bien et que je sors ce soir. Je pars alors sous la douche pour retirer toute cette sueur que j'ai, puis quand j'ai ta réponse j'ai malgré moi un petit sourire aux lèvres. Ce n'est pas parce que je suis ton huissier de justice, que je sais que tu as des problèmes d'argent et que je fais tout pour te laisser du temps pour que tu puisses arranger t'es impayer. Je viens me dirige vers le Pearl et je t'attends, quand je te vois entré je me permets de te faire un signe de la main. Je vois que tu as la petite avec toi. « Bonsoir Ida, comment allez-vous ? » Je m'arrête un moment sur la petite qui dort dans t'es bras et laisse un petit sourire s'afficher sur mes lèvres, j'aime les enfants mais j'en ai pas, cause du fait que j'ai pas une situation stable avec une femme. « Fallait me dire que vous aviez la petite on se serait retrouver dans un endroit moins bruyant. » Je n'avais pas envie qu'elle se réveille. Je viens alors te montré une place face a moi pour que tu t'installe. Ce soir je ne suis pas en costume mais en décontracter, jean et chemise a carreaux -moderne bien sûr, je te regarde après avoir pris place. « Vous êtes sur que vous ne voulez pas aller dans un autre endroit pour la petite ? » Je m'inquiète malgré tout pour elle. Oui c'est un bébé, elle est susceptible de se réveiller a tout moment et pour son bien je préfère te poser la question. Même si, je sais qu'au début nos relations n'était pas tout ça. Quand je me présente en t'en que huissier de justice c'est ou je me fais claquer la porte au nez avec des insultes ou je me fais tout simplement insulté en me laissant entré ou les gens fuient. Mais toi après avoir vider ton sac, niveau insulte c'est passer plus progressivement, je ne suis pas que méchant et je peux trouver plusieurs solution par moment.
Too many women in too many countries speak the same language of silence.
Ce n’est pas toujours évident d’avoir de vrais rendez vous avec un bébé en bas âge. Je préférais pourtant que Clara reste avec moi, j’avais la conscience plus tranquille. Je prend place face à Sean. « Ne vous en faites pas, c’est une vraie marmotte. » lui dis-je voyant qu’il s’inquiète pour la petite. C’est vrai que ce n’est pas l’endroit propice pour emmené à un enfant, mais j’avais envie de changer d’environnement, voir du monde vivre autour de moi. Clara pourrait très bien vivre avec, ça ne faisait pas de moi une mère indigne. Ma mère partait en boîte de nuit, me laissant dormir à l’arrière de sa bagnole. Elle le racontait fièrement, ne se rendant visiblement pas compte des risques qu’elle prenait. Je faisais du mieux que je pouvais pour ne jamais lui ressembler. Sean insista une seconde fois, j’étais bien installée et la petite dormait à point fermé. Je lui fis non de la tête m’embarrant de la carte. De toute façon ce n’était qu’un café, on ne risquait pas de s’éterniser dans les lieux.
Je commandais un chocolat chaud et une crêpe au Nutella. J’avais un gros creux, n’ayant eu le temps de rien manger en rentrant. « J’ai trouvé du boulot » lui dis-je. Je sais que cette sortie n’a rien de formelle et pourtant je me sens obligée de lui rendre des comptes sur ma situation. Les cours de pianos que je donnais ne payait plus mes factures. J’avais perdus quelques clients, parce que mes cours était de plus en plus chers pour certains et que lorsque les cours étaient souvent interrompus par les pleurs de Clara. Pourtant, je n’avais d’autres choix que de les faire chez moi. Avec Thomas, on arrivait à s’en sortir entre sa petite retraite de la NAVY et mes cours. Seule, je m’écroulais face aux dettes. J’étais bien trop fière d’en informer qui que ce soi et j’étais convaincue au fond de moi que tout cela n’était qu’une mauvaise passade.. Je finis quand même par reprendre la parole : « je voulais m’excuser pour l’autre fois. Je ne suis pas… enfin je n’ai jamais voulu manquer de respect à qui que ce soit. » dis-je, génée de mon comportement de notre première rencontre.
J’avais grandi sans argent. Aussi loin que je pouvais me rappeler de ma mère, elle n’avait jamais réellement travaillé sérieusement. Elle passait son temps à chômer et on se retrouvait très souvent dans le rouge. Contrairement à elle, je gérais la situation. Je cherchais activement du boulot, tout en m’occupant de mes enfants comme toute bonne maman. Parfois, le soir, lorsque je me retrouvais face à mes démons, je versais quelques larmes priant pour que ma situation s’améliore. En journée, je jouais les battantes, j’évitais de me plaindre et travaillais plus pour me sortir de cet embarras. Ma crêpe arriva. J’en fus très heureuse. « On devrait parler de sujet plus gai. » dis-je à mon interlocuteur. Je demandais à la serveuse de récupérer la poussette de Clara pour l’y mettre. La coquine refusais de s’endormir dans son lit, il fallait souvent la porter pour qu’elle finisse par s’écrouler. Elle ronflait presque. « Vous avez toujours vécu à Brisbane? » engendrais-je la conversation. Il faut dire que son accent était assez différent des australiens. Je ne me permis pas de lui faire la remarque de peur de l’offusquer. Je m’étais déjà montré suffisamment grossière à notre première rencontre. Je voulais changer l’image qu’il aurait pu se faire de moi la première fois.
D’ailleurs, dans le fond, je ne comprenais pas vraiment pourquoi il m’avait proposé de nous voir. La curiosité avait eu raison de moi et dans le fond j’étais tout aussi intriguée. Comment une personne saine d’esprit et à l’allure aussi sympathique pouvait finir huissier de justice. C’était un choix? Avait-il du plaisir à faire sortir les gens de chez eux, à récupérer leur biens au nom de l’Etat? Je pris un gros morceau de ma crêpe. Le plat préféré de mon fils, je pensais à lui. Mon chocolat arriva au même moment. Je remerciais la serveuse puis réoriente mon attention sur Sean. C’était plutôt un bel homme. Il avait un air enfantin. D’ailleurs tout en lui le rajeunissait. J’avais été étonnée de savoir que nous avions presque le même âge. Je préférais le voir en jean et chemise à carreau plutôt qu’en costume d’huissier qui lui donnait l’air plus méchant. Il avait l’air moins crispé.
C'est vrai que je m’inquiète pour la petite parce que c'est peut-être qu'un café mais je n'avais pas envie qu'elle se réveille et que ça casse son sommeil. Malgré tout je connaissais vue que mon petit frère est plus jeune que moi et que quand j'étais petit mon frère n'aimait pas qu'on lui casse son sommeil, il était infernal après. « Ne vous en faites pas, c’est une vraie marmotte. » A t'es paroles je souris mais je ne peux m'empêcher de te redemander une nouvelle fois. C'est quand je vois le signe de ta tête que je comprends que c'était pas la peine. Je viens alors m'installer puis je prends à mon tour la carte entre mes doigts pour regarder se que je peux prendre, l'appétit n'est pas trop là mais je vais quand même prendre quelque chose. Je commande aussi une crêpe au chocolat, je précise une seconde fois que je veux bien du chocolat et pas du Nuttela, comme d'habitude puis un cappuccino. L'Italien en moi resurgi à cette demande. Des que la serveuse part, le silence ne reste pas longtemps « J’ai trouvé du boulot » je viens dépose mon regard sur ton visage, un visage assez fatigué pour moi, mais j'écoute et je hoche la tête « Ha oui ? Vous travaillez dans quoi ? » Non pas que j'ai envie de jouer mon rôle de huissier mais tout simplement parce que je suis content que tu aies trouver un second boulot. Je savais très bien la situation que tu avais avant que ton mari te quitte, un mari que je connais mais je ne vais pas en parler. Il m'avait parler de toi durant une séance de kiné, mais pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? De toute façon je ne lui parlerais pas de mes affaires mais surtout je ne lui parlerais pas de toi ni de ta situation. La seule personne qui peut en parler c'est toi et toi seule. « Je voulais m’excuser pour l’autre fois. Je ne suis pas… enfin je n’ai jamais voulu manquer de respect à qui que ce soit. » Lorsque ses mots sortent de ta bouche, je me souviens très bien a quel point j'ai eu un accueil très... Très typique. Un accueil que j'ai pas tenu compte parce que j'avais vue bien pire que ça. C'est vrai que je voulais juste passer pour en savoir un peu plus et surtout t'aider. Je ne suis pas que le méchant dans l'histoire bien au contraire, je peux aider. « Ne vous faites pas de vise pour ça, j'ai vue bien pire que vous et puis c'est tout à fait normale la réaction que vous avez eux. Quand j'annonce que je suis huissier de justice on m'insulte mais je pense que le pire que j'ai vue c'était que l'on me balance un vase en pleine figure... Que j'ai évite de justesse. » Je dis avec un peu d'humour mais aussi pour te montré que, ce n'était rien du tout l'accueil que tu m'as offert. « J'en ai encore plein d'autre d’anecdote et s'il en faut pour vous prouvez que vous n’êtes pas la pire il n'y a pas de soucis. » La serveuse nous apporte déjà ma boison je la remercie en souriant, bien sûr beaucoup pense que je fais se métier simplement pour l'argent mais non. J'ai peut-être une certaine richesse mais aussi un héritage, mais je peux aussi avoir le cœur sur la main. Quand j'étais a Los Angeles j'évitais au maximum que mes parents me donne de l'argent pour m'aider, je vivais de petits boulot mais lorsque j'ai eu mon boulot d'huissier je les garder longtemps, une grande entreprise on ne dit pas non. Mais je ne suis pas le plus des parfaits, je ne suis pas hautain et j'aime aider mon prochain malgré le travail que je fais. Je cache bien mon jeu. « On devrait parler de sujet plus gai. » Je souris doucement en hochant la tête « Avec plaisir. » je ne t'interrompe pas quand tu demande ta poussette a la serveuse, ça me fait sourire de voir un petit bout de chou dormir a point fermer comme ta fille. « Vous avez toujours vécu à Brisbane? » Je souris amuser, puis dans le même amusement je te réponds « Absolument pas, ça ne fait que un an que je suis arrivé a Brisbane. Beaucoup confondent mon accent avec ceux des américains car j'ai vécu un moment dans les États d'Amérique, mais je suis Anglais, Londonien. » Je viens alors boire une petite gorgé de ma boisson chaude. « Et vous ? Vous êtes née ici ? » Même si je suis huissier de justice je ne connais pas toute la vie des personnes avec qui je travaille. Bien sûr je connais les principaux renseignements -pour quel raison cette situation est face à mes clients, mais je ne demande pas toujours leur identité sauf si ça devient vraiment nécessaire et c'est ma secrétaire qui s'en occupe, pas moi. Puis je ne sais pas j'aimerais te connaître un peu plus, même si je m'occupe de t'es impayés je ne suis pas le plus méchant et tu l'avais remarquer. J'avais envie que l'on se voit déjà pour me changer les idées mais aussi pour te connaître un peut plus. « Après si tu as d'autre question et que je peux te répondre je le ferais sans hésité. » Je te souris a nouveau, je ne sais pas pourquoi mais je sens bien que tu vas me poser la question pour quelle raison je fais ce métier et non un autre. Quand la serveuse apporte noter encas ou gourmandise, je viens alors prendre un morceau aussi important pour le manger. J'avais pas envie de venir a ce rendez-vous en homme sévère ou autre, j'aime aussi montré que je ne mords pas et que je ne suis pas là que pour taper sur les doigts...
Too many women in too many countries speak the same language of silence.
Sean est un charmant jeune homme. Je me sens un peu coupable dans le fond de l’avoir mal accueilli. Je m’étais tout de suite imaginé devoir quitter ma maison, me projetant dans les pires scénarios qu’il soit. Je le regarde s’installer en face de moi. Nous commandons presque la même chose. Il faut dire que les crêpes du pearl café ont très bonne réputation. Je ne sais pas pourquoi, je commence par me justifier sur ma situation. Je sais pourtant que cette rencontre n’a rien de formelle. J’imagine qu’il ne propose pas un café à chaque dossier qu’il traite. Dans le fond, je suis plutôt honteuse de ce qui m’arrive. J’ai l’impression de mettre battue toute ma vie pour au final me retrouver sur la case départ. J’ai connu la misère avec ma mère, ce qui parfois explique ma fâcheuse tendance à ne pas gaspiller. Je ne supporte pas devoir jeter de la nourriture, ce qui parfois énervé mon mari. Avec moi, il fallait toujours finir son assiette. D’ailleurs Alex a bien compris que tant qu’il n’avait pas tout manger, il ne pouvait pas sortir de table. J’étais de nouveau pauvre, entrainant avec moi mes deux enfants dans cette petite descente aux enfers. J’essayais de ne pas perdre la face, entre le divorce, mes élèves qui se faisaient rare et les enfants à gérer. J’étais morte de fatigue et pourtant je me forçais à renvoyer une image plus sereine. « En boutique. » répondis-je rapidement. Puis me rendant compte que je coupais court à la discussion je repris : « Boutique de musique, je suis amie avec la gérante. Ce n’est pas forcément le boulot de mes rêves. Mais je m’y plais » le rassurais-je. Bien qu’en réalité, j’essayais de me déculpabiliser de ce job qui ne me ressemblait pas. Je me sentais de trop, un peu mal à l’aise aussi.
Je ne trouvais pas ma place, entourée par des jeunes femmes d’une vingtaine d’année passionnée de pop musique et au look plus hippie. Il y avait des jeunes hommes aussi, pour la plupart abordant un style plus hipster et se moquant de la musique grand public. Je n’aimais pas non, mais jamais je ne me serais permise d’être aussi virulente. Je m’étais d’ailleurs attaché à un certain Stephen. Vingt cinq ans grand maximum, qui a ses heures perdues jouait dans un groupe electro. « t’es vraiment une grande malade. » s’amusait-il à me dire lorsqu’il avait appris que j’avais quitté l’Europe pour l’Australie. Il se faisait une idée assez erronée et idéalisée de la France, L’Angletterre et de la Norvège. Je n’osais pas lui briser ses rêves, me contentait de nourrir son imagination par quelques anecdotes qui me rappelait mes folles années à Brest. Grâce à lui, je mettais mise à écouter des groupes de rock indépendant, appréciant de plus en plus la pop-song. Lorsqu’il a pris que j’étais capable de reconnaitre n’importe quelle note, il ne m’a plus voulu me lâcher. C’était un brave garçon, un peu collant mais je m’étais habituée à sa présence. Je reporte mon attention sur Sean. Dans le genre, métier de merde, il n’était pas mal non plus. Je n’étais pas là pour lancer les hostilités. Après tout chacun faisait ce qu’il pouvait pour s’en sortir. Je l’écoutais religieusement lorsqu’il me parla de son parcours. Hochant la tête, je finis par sourire « On est voisin alors. » dis-je. « Je suis Norvégienne. Mon accent nordique européen, ne m’a jamais quittée. Parfois on croit que c’est allemand, ou irlandais. » avouais-je. J’avais beau faire tout les efforts du monde pour parler comme une vraie brisbanaise, mon accent norvégien était toujours là. « J’ai suivi mon mari ici. Enfin mon ex-mari. » continuais-je. Et me voilà bloquer dans ce pays qui n’était pas le mien. Non pas qu’Oslo me manquait, mais je n’avais plus de raison d’être là et en même tout je ne pouvais plus partir. Depuis mon divorce, je me posais beaucoup de question sur moi, sur mon parcours, mes envies et souvent j’avais cette désagréable sensation de ne rien pouvoir faire. « J’adore l’Australie » conclus-je pour qu’il n’ait pas l’impression que je suis malheureuse dans ma vie.
Je lui souris, me rendant compte qu’il avait abandonné le vouvoiement pour une forme moins conventionnels. Ce n’était surement pas intentionnel de sa part, d’ailleurs il n’avait même à l’air d’avoir changé de façon de s’adresser à moi. J’en fus réjouis, car cela voulait surement dire qu’il se sentait plus à l’aise à s’adresser à moi. Je n’étais pas non plus une vilaine dame. Si je n’avais ps pris peur à notre premiere rencontre, je ne l’aurais surement jamais insulté d’opportuniste et d’autres injures. Pourtant la question me brule les lèvres. Je m’étais juré de ne rien dire, d’accepter sa situation mais j’avais envie de savoir : « Qu’est ce qui a fait que tu ais choisi ce métier? » finis-je par demander. « je ne te juges pas. C’est un travail comme un autre. » dis-je comme pour ne pas donner l’impression de lui faire des reproches. J’en ai suffisamment fait l’autre fois. Clara s’est réveillée. Il avait peut être raison, l’endroit n’est pas adapté, mais trop tard. Je la prend de nouveau dans mes bras, elle a surement un creux, c’est vrai qu’elle n’a pas mangé depuis un moment. Je sors aussitôt, et naturellement mon sein, lui mettant rapidement dans la bouche. A force, je n’ai presque plus honte de nourrir mon bébé. Ça devient presque banal comme geste. Je sens bien que parfois ça dérange, qu’il y aura toujours un pervers pour me regarder avec insistance. Une fois, une femme a murmuré à son mari, surement, ‘regarde celle là. Plus de pudeur de nos jours’. Je me suis sentie désolée qu’on puisse encore penser ce genre de chose à notre époque. « Je suis confuse. Normalement, elle ne se réveille pas aussi facilement. » c’est vrai que ces dernier temps, elle se réveille systématiquement et pleure beaucoup. J’ai d’abord cru qu’elle était malade et puis je me suis rendue compte que je lui transmettais sans le vouloir mon stress.
« En boutique. » Un petit sourire se fait sur mes lèvres, après tout je ne demandais pas des détails mais je remarque que tu as pris un petit temps avant de m'expliquer un peu mieux se que tu fais. « Boutique de musique, je suis amie avec la gérante. Ce n’est pas forcément le boulot de mes rêves. Mais je m’y plais » La musique, j'avais bien cru comprendre que tu aimais ça et que en jouais aussi mais d'un instrument que tout le monde peut avoir chez soit. « T'en que vous vous y plaisez c'est le principal. Quand on va au travaille il faut faire un métier que l'on aime sinon notre vie n'a pas de sens. Après, je pense que vous arriverez a faire exactement se que vous souhaitez et se que vous aimer. » Je garde quand même mon sourire aux lèvres, oui ce n'est pas une formalité ce rendez-vous mais tout simplement parce que j'avais envie de te voir et sûrement d'en connaître un peu plus sur ta personne. Je ne fais pas ça a tout le monde. Tu es une exception. Et puis après tout je remarque bien a quel point tu te décarcasse pour t'es enfants, pour qu'ils aient une vie qui leur conviennent, je ne vois pas pourquoi je casserais tout en une seule venu chez toi et en ne sachant rien sans trouver des solutions. Mais après tout beaucoup de monde pense que je n'y connais rien du tout à la musique, mais c'est tout le contraire. Je n'aimerais pas tout les styles de musique mais j'ai mes préférés en effet et je peux très bien l'avouer. A Londres, très jeune on m'a très vite initié au rock, punk, vue que là-bas toutes les rues en étaient remplis et pour dire vrai j'en écoute encore assez souvent mais depuis un moment je me suis mis a des musiques plus électro, plus tape au crâne. J'ai du prendre cette habitude quand les sorties a Los Angeles devenait des soirées au hardteck et autre bad qui peuvent suivre. Je n'ai jamais parler de ça a personne et vaux mieux pas, comment on me considérerait du moins je ne serais plus le grand frère que l'on idéalise. « On est voisin alors. » Quand ses mots sortent de ta bouche je viens laisser mon sourire s'élargir. Faut avouer qu'ici très peut de personne peuvent vous dire se que tu m'as dis. « Ah oui ? » Dis-je doucement pour ne pas te couper. « Je suis Norvégienne. Mon accent nordique européen, ne m’a jamais quittée. Parfois on croit que c’est allemand, ou irlandais. » Je rigole doucement quand tu me dis que les gens croit que tu as un accent Irlandais. « Vous voulez mon avis ? Les Irlandais on un accent bien différent que les Nordiques. Mais faut avouer que sur certains mots on entant bien l'accent. » Je dis en souriant, que de compliment Sean, wahou. C'est fou comment ça vient tout seul quand on commence a être à l'aise avec la personne qui est face à vous. « J’ai suivi mon mari ici. Enfin mon ex-mari. » Quand tu me dis que tu as suivis ton mari, je peux très bien comprendre dans quel état on peut être. Sur le coup j'ai envie de prendre ta main pour te rassuré, te dire que dans ses moments on est jamais seul. Mais je m'arrête en voyant t'es lèvres bouger. « J’adore l’Australie » Je souris doucement. « C'est vrai que... » Je me racle doucement la gorge puis je reprends. « On est à l'aise ici. Je suis très difficile a m'habituer a des lieux inconnus mais ici je me suis très vite fait au climat et aux personnes. Sa change de Los Angeles... » Je hausse doucement les épaules. Los Angeles, j'étais comme chez moi au bout d'une dizaine d'années. Mais je secoue doucement la tête pour ne pas y pensés ce soir. Et c'est aussi a ce moment que je me dis que tout le monde est différent dans n'importe quel pays, je laisse mon vouvoiement de coter pour un tutoiement amicale. Et en te m'étant en confiance avec moi, en te disant que les moindres questions que je pouvais répondre je le ferais je sentais venir la question du métier. « Qu’est ce qui a fait que tu ais choisi ce métier? » Je rie doucement a ta question, c'est vrai que beaucoup me la pose, je viens a nouveau dépose mon regard marron dans le tien, me rendant compte la couleur de t'es yeux. Je déglutis doucement pour passer à autre et me concentré sur ta question. Mais avant que je te réponde tu enchaînes rapidement. « je ne te juges pas. C’est un travail comme un autre. » Je souris a nouveau amusé. « Et bien le monde de la justice. Je trouves que certaines personnes n'ont pas de défense assez correcte pour leur cause, certaines personnes on ne leur laisse pas de chance alors au lieu d'être avocat je me suis diriger vers huissier. Même si part moment c'est difficile de plaider pour une cause et non une autre mais, le métier en vaux la peine, et par moment on doit faire des choix qui ne sont pas agréable comme dans tout métier. » dis-je simplement en haussant des épaules. Si tu savais, si tu savais que c'était mon père qui m'avait forcé a me diriger vers des études d'avocat, mais quand il a apprit que je faisais huissier il la très mal prit. Mais si c'était que de moi et que j'aurais pas fait ma première année de droit j'aurais fais un métier tout autre, qui me plaît réellement. Mais au file des années je me suis pris dans ce métier et je me suis rendus compte que on est pas que les méchants dans l'histoire. Au moment ou je dépose les yeux sur la petite que tu prends rapidement contre toi sûrement pour la rassurer et qu'elle ne pleure pas, je remarque bien t'es geste. Bien sûr par respect mon regard remonte assez rapidement dans le bleu des tiens. En souriant doucement. « Je suis confuse. Normalement, elle ne se réveille pas aussi facilement. » Je ris doucement en secouant la tête de gauche à droite. « Ne t'inquiète pas pour ça, puis un enfant a régulièrement faim surtout quand il on pas le repas complet. » Je dis avec un peu d'humour. Mais j'ai un petit réflexe est de relever le regard pour observer le monde autour de nous. Je sais que ça gênerait du monde et j'avais raison des regards lancer sur toi, des chuchotements. Je prends un air, désolée ou plutôt avec de la pitié. « Par moment j'ai l'impression que le monde n'arrive pas évoluer tu vois ? Comment les gens peuvent jugés une femme qui donne à manger a son nourrisson ? Ce n'est pas anodin, mais pour eux si. Hanlala je vais m'arrêter ici sinon la conversation va partir en débat. » Je dis en riant doucement. Comment on ne peut pas laisser la liberté à une femme de nourrir son enfant sans qu'elle reçoit des critiques ? J'aime trop les femmes pour qu'elles se laissent marcher sur les pieds. Sa ma souvent valu des soirées a m'expliquer avec des policiers ou autre. Mais elles ont tout aussi le droit de vivre.
Too many women in too many countries speak the same language of silence.
« ...faire un métier que l'on aime sinon notre vie n'a pas de sens » Sean venait de résumer ma vie. Je me mordille la joue intérieur. Quel était le sens de ma vie en ce moment? Je ne considérais pas que la vente était mon métier, plutôt un gagne pain. J’avais réellement du mal à me retrouver dans ce que je faisais. Mes journées avaient un rythme trop accéléré et je tombais morte le soir. Mon visage s’était creusé, mon teint blafard me donnait l’air malade et j’avais d’énormes cernes sous les yeux. J’essayais de camoufler ça sous une bonne couche de maquillage, mais personne n’était dupe sur mon moral ces derniers temps. Je me met à parler à mon interlocuteur de moi. Je ne sais pas trop quoi penser de ce rendez vous. Depuis que je ne suis plus avec Thomas, les choses sont assez confuses dans ma tête. J’ai du mal à faire confiances aux hommes. Sans le vouloir, je me montre sur la réserve. Dans le fond, je me doute bien que Sean ne s’amusait pas à rencontrer en tête à tête chacun des dossiers qu’il traitait. N’importe qui aurait vu dans cette rencontre un rencard. Je m’étais en quelque sorte protégé en prenant Clara avec moi. Mettant sans me rendre compte une barrière entre le jeune et moi.
Je me laisse pourtant peu à peu aller au fil de la conversation, lui adressant même un large sourire lorsque j’apprend qu’il fait la différence entre les accents. Peu de gens la font ici, surement parce que l’Europe c’est loin et qu’il me catégorise comme étant étrangère de là bas, plutôt que de chercher exactement la provenance de mon accent. Je me met à lui parler de mes origines, puis de mon ex-mari. J’ai beau ne plus être avec lui, Thomas revient souvent dans mes discussions. Sa présence me manque parfois, même si je ne l’avouerai jamais. Il a fait parti de ma vie tellement longtemps. Et puis vient le moment où je demande à Sean pourquoi ce métier. Sa réponse me satisfait, je comprend un peu mieux son choix. Je l’écoute religieusement, hochant la tête de haut en bas comme le ferait un psy à son patient. « Je vois. » Si ma réaction la première fois a été un peu plus froide, c’est parce que plus jeune ma mère et moi avions eu les huissiers à dos. Elle avait beau leur promettre monts et merveilles, elle ne réussissait jamais à nous sortir du pétrin. Nous avions fini par être expulsé de notre première maison. Baladé de foyer en foyer alors que je n’étais encore qu’une enfant. J’ai vu des hommes prendre notre télé, notre micro-onde et le peu de bien qu’on avait. Ma mère avait d’énorme problème d’alcool, elle ne s’aidait pas et à cause d’elle j’en ai souffert jusqu’à ma majorité. Quand j’ai pu partir, elle ne m’a plus revu. Cette femme avait été toxique, elle n’avait pas une bonne influence sur moi, j’avais choisi de m’en libérer me détachant des liens qui nous unissaient.
J’aurais pu lui en parler à Sean de mon passé, de ma mère, de Thomas. Du pourquoi et du comment, je m’étais retrouvée à Brisbane. Mes choix, mes erreurs, ma vie en générale, seulement Clara venait de se réveiller. Je ne voulais pas privée ma fille du lait maternelle. J’avais beau souffrir du dos, je n’étais pas prête à sevrer mon bébé. Il m’arrivait également de tirer mon lait lorsque Clara allait chez son papa pour la nuit ou qu’elle devait rester avec la nounou. Je remarque que Sean détourne le regard en me voyant déboutonner le haut de ma chemise. J’apprécie cette forme de pudeur à peine voilée. J’en souris même intérieurement. Combien aurait pu profiter de l’occasion pour regarder. Je cache la tête de mon enfant et mon sein par un petit chal pour rendre l’acte moins désagréable. Pourtant certains se permettent des petits commentaires que j’ai appris à ignorer. Son petit air désabusé me fait sourire, je hoche la tête : « Dans beaucoup de pays les seins de femmes ne sont pas tabous, il n’y a qu’à l’occident que c’est encore mal vu. » lui dis-je. J’ai appris un peu à faire avec. De toute manière qu’importe, mes enfants passeront toujours avant. De nouveau, je pose mes yeux sur le jeune homme. Comme pour m’imprégner de son visage. Je trouve qu’il a un air d'ado, surement à cause de sa coupe de cheveux et son absence de barbe. Je me met à penser à l’horrible barbe que peu parfois avoir Bryan, elle m’irrite la peau, j’en ai parfois des petites rougeurs. Thomas lui n’en porte pas, ou très rarement. Elle le vieillit, lui donne un air trop sérieux. Je l’ai toujours préféré sans. Puis, je me rend compte que je me suis mise à un peu trop fixer le jeune homme, rendant presque la situation gênante. Le silence commence à peser, je détourne le regard sur ses mains. Pas de bague. Je décide de reprendre un peu la conversation pour ne pas rester sur ce long blanc qui devient insupportable : « Tu as déjà été marié? » lui demandais-je enfin.
Parler de métier que l'on aime, je ne sais pas si je suis vraiment bien placer pour dire ça mais je vois je peux être très convainquant malgré moi. Du moins je l'espère, j'espère l'être au près de toi j'espère que je ne suis pas trop ridicule. Je pense que je vraiment me trouver ridicule a un moment donner, à un moment dans la soirée je vais être sûrement plus que ridicule j'ai envie de dire. Certaines choix de la vie qui nous font passer par des chemins que l'on aimerais pas vraiment, même pas du tout j'ai envie de dire mais on a pas le choix. Le choix s'oppose quand notre corps ne suit plus la cadence, quand il est a saturation et qu'il nous le fait ressentir. Ça comment par une petite mine, puis notre corps commence a se rebeller jusqu'au moment ou on se blesse ou il veut tout arrêter sans que l'on aille le choix. J'ai déjà vécu des chose comme celle-ci mais quand on a pas le choix on le fait quand même. Quand notre vie de famille ou de couple est toucher on ne s'en rend pas compte immédiatement, il n'y a que les personnes concerner qui ne se rendent pas compte du mal qui peut être fait. Et j'en suis le premier toucher. Mais j'évite de le dire, j'évite de dire que j'étais un homme qui ne s’intéressait qu'au boulot et d'autre démon qui sont entrain de refaire surface de jour en jour, même pas hier j'étais plus moi même, j'étais un autre homme, un homme bien différent des autres jours. J'attrape doucement mon cappuccino entre mes doigts pour l'apporter a mes lèvres, la chaleur et le goût de la caféine mélanger avec du lait mais aussi cette chantilly assez fraîche qui relève le goût du café est pas désagréable. J'en reprends même une seconde petite gorgée. Lorsque tu me poses la question sur mon métier déjà je voyais que tu en mourrais d'envie mais aussi il doit avoir quelque chose derrière ça mais je ne pose aucune question, je laisse les choses faire, je ne vais pas te brusquer comme ça, déjà je pense que d'avoir parler de nos pays respectifs nous a fait rappeler quelques petits souvenirs agréable et désagréable. Mais je me laisse aller dans mes explications qui sont de plus en plus convaincantes, je n'avais pas envie de te dire les réelles raisons qui m'ont pousser a faire ça. « Je vois. » Je souris doucement, c'est bon je n'ai pas besoin de plus me justifier, puis je pense que je connais se refrain un peu par cœur. Combien de fois j'ai pu le dire pour me convaincre et convaincre d'autres personnes. Ce soir je n'avais pas envie de me faire passer pour le méchant de l'histoire, d'avoir en face de moi me fait déjà penser a autres choses qu'elle... Je secoue doucement ma tête de gauche à droite puis la petite est dans t'es bras je te respect pour relever rapidement le regard. Le corps d'une femme est une splendeur a découvrir, a redécouvrir et non a dévisager comme si on était des chiens en manque. Non une femme ça se respecte, sa se fait désiré, sa se fait envier aussi, on doit la mérité, on doit mérité cette femme et non pas la prendre pour un objet. Objet qui pourrait la dévaloriser et je trouve ça totalement stupide. C'était pour ça que je me suis permis de regarder autour de nous et de me mettre a juger, polémiquer, et même les prendre en pitié vue qu'ils ont des réactions stupides et désaproprié. « Dans beaucoup de pays les seins de femmes ne sont pas tabous, il n’y a qu’à l’occident que c’est encore mal vu. » Je hausse doucement les sourcils. « C'est bien dommage. Les occidents sont bien trop renfermé sur eux et pense qu'être pudique est la première des règles, mais le temps évolue et les femmes ont bien plus de droit. Je ne vois pas se qui est choquant qu'une femme allaite alors qu'un homme aurait le droit de se soulager contre un arbre quand il est un peu trop bourré ! » ce soulager contre un arbre après plusieurs verres, ça se le vécu et pas qu'un peu. Mais je secoue la tête pour le faire une raison. Raison que j'arrive pas a me faire. Pendant un instant j'étais plus préoccuper par le monde qui nous entoure mais qui nous regarde assez bizarrement. C'est au moment ou mon regard se dépose dans le tiens que je te vois le baisser pour un autre objectif, « Tu as déjà été marié? » je comprends rapidement. Je croise rapidement mes mains. « Non... » je laisse un petit temps, sujet un peut sensible pour moi. « Elle a tout fait pour repousser le mariage malgré qu'elle est accepter. Puis ça ses terminé elle et moi. C'est comme ça. » Je hausse doucement des épaules. « J'ai jamais été aussi fou amoureux d'une femme. » je laisse un petit rire m'échapper, un rire un peu triste malgré tout. Un homme fou amoureux, ça arrive mais c'est rare quand il l'avoue. « Après aucune histoire ne se compare mais je peux très bien comprendre quand on est fou amoureux d'une personne et qu'elle vous quitte du jour au lendemain pour certaines raisons qui vous font vous remettre en question sur plusieurs raisons... » je m'arrête là, Los Angeles c'est du passer. Ou presque. Elle était revenu pour repartir. Un sorte de petit signe pour me rappeler qu'elle était toujours là, mais je n'ai eu que des reproches et rien que ça. Ca peut briser un homme par moment.
Too many women in too many countries speak the same language of silence.
La conversation devenait plus naturelle, je perdais peu à peu mes appréhensions. Je me surpris même à rire de bon coeur avec le jeune homme. Des fois, j’avais cette mauvaise manie de juger les gens. De me faire des idées pré-faites sur une apparence, un détail et même une rumeur. Je ne devrais pas faire ça, surtout que j’avais souffert plus jeune de rumeur. Je m’étais retrouvé à justifier des choses fausses qu’on avait raconté sur moi, ça m’avait détruit et je me demandais comment les gens pouvaient être aussi facilement influençable, ne pas chercher à comprendre et vous juger aussi rapidement. Peut être parce que c’était plus facile de trier son entourage. J’avais donné une chance à Sean, ne voulant pas resté sur ma première idée et j’avais bien fait. C’était un gars chouette. La situation l’embarrassait, bizarrement j’avais l’habitude d’être dévisagée lorsque j’osais sortir mon sein de ma chemise. Je ne sourcillais même plus aux commentaires mal placé. Thomas s’énervait souvent lorsque je me prenais des réflexions sur la façon d’éduquer mes enfants ou de me comporter en public. On avait même fini par se prendre la tête un soir sur le sujet.
J’avais reporté mon attention sur les mains de Sean. Sans le vouloir, je m’étais projetée dans la vie du jeune homme. Après tout, je ne savais rien de lui tandis qu’il avait pu étudier mon cas assez profondément. Il était au courant pour mon travail, mes enfants, mon ex-mari. A part son nom, j’ignorais tout de lui. Je m’étais permise de lui poser la question après m’être rendue compte qu’il ne portait aucune alliance à son doigt. Sa réponse fut assez courte, je restais silencieuse en attendant qu’il continue. Une petite grimace compatissante se dessina sur mon visage. Je ne pouvais que comprendre ce qu’il ressentait. « Désolé. » dis-je lorsqu’il se mit à rire nerveusement. Dans tout les couples, il y en avait toujours un pour foirer la relation. « J’aurais aimé un jour qu’un homme parle de moi comme ça. » avouais-je, pensant à Thomas et la façon dont il nous avait abandonné. J’avais pardonné sa trahison mais je n’arrivais pas à en guérir. Je hochais la tête écoutant son histoire. Clara s’était rendormie, finissant par lâcher mon sein. J’ajuste mon col et la remis dans sa poussette. « Et bien, si ça peut vous soulager. Mon ex-mari m’a quitté pour un homme plus jeune que moi. » plaisantais-je bien que je ne trouvais pas toujours pas cette situation drôle. J’en avais beaucoup souffert avant que Bryan ne fasse parti de ma vie. Si le jeune homme ne trouvait pas un franc succès auprès de mon entourage, je savais que je pouvais compter sur lui. Thomas avait croisé une fois Bryan sortant de chez moi. Il n’avait pas beaucoup apprécié le mécanicien, même s’il s’était tenu de faire tout genre de commentaire pouvant déclencher une nouvelle guerre entre nous deux.
Je n’étais plus en âge de me battre seule. Je m’étais seule enfermée dans une mauvaise routine, je me cachais bêtement derrière mes enfants, ma famille, oubliant la femme que j’étais. Je me retrouvais à survivre au lieu de vivre pleinement ma vie. Je n’avais plus beaucoup de motivation, j’avais l’impression de perdre mes repères et je me rendais compte que plus j’avancerais, plus je n’étais pas heureuse. Je lui attrape le bras : « Tu ne devrais pas te torturer, elle n’en valait certainement pas la peine. » lui dis-je pour le rassurer et me rassurer par la même occasion. J’avais entendu cette phrase une bonne centaine de fois à propos de Thomas. Elle n’était pas très efficace sur le plan morale, mais elle avait le don de vous positionné sur le sort de celui qui vivait la fracture amoureuse. Le mariage ce n’était pas un jeu, on acceptait de ne former plus qu’un. C’était une personne à part entière de vous même et quand cette dernière vous trahi, vous oublie ou vous laisse tomber, c’est très difficile de s’en remettre.
Moi qui en temps normal est assez timide avec les femmes surtout quand c'est en dehors du contexte professionnelle c'était tout aussi difficile de me libéré, de laisser cette timidité de coter. C'était agréable de rire de bon cœur l'un avec l'autre. Je m'aperçois aussi que malgré la douceur de ta voix tu as aussi un rire assez doux et agréable a entendre. Ca mets déjà arriver de juger des personnes mais en réalité pour toi j'ai préféré te connaître avant de juger qui tu étais. Puis je pouvais très bien voir que tu étais une personne assez débrouillarde mais aussi pleine de ressource pour subvenir a t'es besoin et à ceux de t'es enfants. C'est ça qui fait la force d'une personne, montre au reste du monde que nous sommes fortes et que l'on peut se débrouiller seul ou avec un peut d'aide. C'est vrai que voir tout ce monde te dévisager parce que tu donnes le sein mais je ne dis plus rien, ça m’agace, ça m'énerver nous sommes tous des humains et non des extraterrestres. Mais je ne dis rien, ce n'est pas a moi de m'énerver même si j'ai bien envie de leur lancer quelques petites réflexions pour leur faire comprendre que c'était devant eux que ça se passe et non derrière eux. Mais bon je secoue doucement la tête pour m'enlever cette idée de la tête. Quand la discussion tourne autour de moi, oui c'est sur je ne vais pas t'en vouloir tu ne sais rien de moi, c'est sur que je suis assez mal à l'aise pour le coup. Parler et repenser à elle n'était peut-être pas la meilleure des solutions mais je sais que tu veux juste savoir et ce n'était pas du tout pour me mettre mal à l'aise. « Désolé. » Je souris doucement en secouant la tête pour te montré que ce n'est pas grave même si au fond de moi j'ai qu'une envie exploser a nouveau. Le point qu'elle ma fait du mal c'était la pire des choses. « J’aurais aimé un jour qu’un homme parle de moi comme ça. » Je te regarde ajuster ton vêtement après avoir déposer ta petite dans sa poussette. « Combien de femme m'aimerait ça mais après, nous les hommes ont a quand même une certaines fierté et c'est vrai qu'on va pas toujours parler comme ça pour une femme, mais quand on aime vraiment la personne on dit les choses tel qu'elle sont... » Je baisse légèrement la tête, mais quand ta voix me résonne je ne peux que relever la tête vers ton visage pour t'observer. « Et bien, si ça peut vous soulager. Mon ex-mari m’a quitté pour un homme plus jeune que moi. » J'étais près a dire quelques choses, mais non aucun mot sort de ma bouche. Sur le coup je suis choqué. Oui c'est le mot a dire. Je suis choqué. Je ne suis pas contre toutes ses personnes qui peuvent s'aimer entre eux, mais, avoir briser un mariage pour un autre homme... Je n'arrive pas a y croire. « Mais... tu n'es pas obliger de répondre bien sûr, comment ça se fait qu'il t'aies quitter toi, une femme jolie, débrouillarde et pleine de vie pour un homme ? Surtout que vous avez des enfants. Enfin je n'arrive pas trop a comprendre... » J'étais un peu confus mais je reste assez correcte, je ne vais pas le rabaisser même si malgré tout je le connais. C'est vrai que ça fais longtemps que je ne l'avais pas revu mais c'est pas pour autant que j'étais au courant de tout. Je comprends mieux pourquoi tu avais du mal, tu étais mal aussi. Mais la roue tourne et la solitude n'est pas simplement fait pour tout le monde. Ce battre pour remonter la pente je sais que c'est difficile, je suis doucement entrain de me laisse tomber dans des démons les plus noirs que je ne pensais pas reconnaître. Mais quand je sens ta main sur mon bras, la douceur que tu as au près de moi me donne une drôle de sensation, j'avais l'impression que tu veux m'aider. « Tu ne devrais pas te torturer, elle n’en valait certainement pas la peine. » Ne pas en vouloir la peine, c'est peut-être le cas, mais se que je ne dis pas c'est qu'elle est revenu dans ma vie puis elle est repartie... Je viens doucement dépose ma main contre la tienne en souriant doucement comme pour te remercie de m'écouter, mais je ne sais pas si j'arrive a me faire à ça. « Tu as sûrement raison... Toutes les personnes qui peuvent nous blesser ne valent pas la peine que l'on s'attarde sur eux. » Je pense aussi à toi par rapport a ton ex-mari qui a du te faire souffrir autant que j'ai souffert. Surtout que c'est tout récent toi aussi.
Too many women in too many countries speak the same language of silence.
J’avais beau pensé beaucoup de mal de mon ex-mari, s’il y avait une chose que je ne pouvais pas lui enlever c’était ses petites attentions. Thomas était du genre à remarquer quand je me coupais les cheveux, quand je me maquillais ou que je changeais quelque chose à mes tenues. J’aimais bien le fait qu’il prête attention aux petits détails. Pourtant, après ce qu’il venait de faire à notre famille, c’était comme s’il avait appuyé sur le bouton "reset". Je ne pouvais pas lui pardonner. La manière dont il avait procédé m’avait fait du mal. Tout est allé si vite, il n’a jamais réellement cherché à revenir vers moi. Quelques mois s’étaient écoulé après notre séparation qu’il avait déjà emménagé chez son ami. Je devais agir en conséquence, la sensation d’avoir eu le couteau sous la gorge et d’avoir été obligé de tout accepté malgré moi. Mes enfants côtoyait l’ami de leur père, l’acceptant comme un membre à part entière de notre famille brisée. Quant à moi, je me retrouvais seule avec des enfants en bas âge. Certains trouvaient que j’en faisais trop, que Thomas avait suffisamment payé sa tromperie mais lorsqu’on comparait nos vies, c’était plutôt moi qui ramassait les pots cassés. Et comme si ce n’était pas assez, je me retrouvais sans un sous risquant de me faire hypothéquer la maison à tout moment. L’ironie du sort voulait que ce même homme qui risquait de me mettre à la porte si mon cas ne s’améliorait pas soit le même assied en face de moi.
Sa question me tracassa. Ce fut comme remuer le couteau dans une plaie qui ne veut pas cicatriser; Je me mords les joues intérieurement. « Hm » commençais-je, sans réellement savoir quoi répondre. C’était un peu THE QUESTION. Celle que je me posais une bonne dizaine de fois par jour sans jamais trouver de réponse. Je reste silencieuse un petit moment, soupire et hausse les épaules. « je ne sais pas. » avouais-je d’une petite voix les yeux luisants. A chaque fois que j’y repensais, je me sentais mal. Il était hors de question pourtant que je pleure de nouveau pour cette histoire, c’était du passé. Il fallait que j’aille de l’avant. Je trempais mes lèvres dans le chocolat qui avait refroidi et le terminé avant de m’essuyais la bouche.
Il faut croire, que certaines blessures prennent plus de temps à cicatriser. J’avais beau penser de l’avant, lorsque cette histoire reprenais le dessus je devenais rapidement irritable. Pourtant j’avais ces derniers temps retrouvé un semblant de bonheur. Rien de plus pour le moment qu’une petite partie de jambe en l’air avec mon nouveau voisin mais j’avais l’impression de plaire à nouveau. Je n’étais plus autant blessée dans mon égo de femmes parce que j’étais appréciée par quelqu’un d’autre. J’avais posé ma main sur son bras, comme pour le consoler. Je savais très bien que ce genre de situation n’était facile par personne. Au fond, je ne savais pas qui de nous deux était le plus à plaindre. « Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. » finis-je par conclure en retrouvant peu à peu mes esprits. J’avais fait signe à la serveuse de ramener l’addition. Il commençait à se faire tard. J’avais passé une bonne soirée en sa compagnie. Sean était loin de ce que j’avais pu penser. Je hochais la tête lorsqu’il me dit que tout ceux qui nous avaient blessé, n’en vallait pas la peine. C’était pareil pour Thomas mais le mariage, les enfants, continuaient à nous lier. J’étais attachée à cet homme malgré tout ce qu’il avait pu me faire. « En tout cas, j’ai passé une très bonne soirée en ta compagnie. » avouais-je en enfilant mon écharpe. « Il faudrait qu’on se refasse ça une autre fois, sans Clara. » dis-je en regardant l’enfant dormir paisiblement sur sa poussette. J’avais de la chance de l’avoir, elle égaillait mes tristes journées et me donnait la force de me battre. Cet enfant était un don de Dieu, comme son frère sans eux, je n’aurais surement jamais trouvé le courage de remonter la pente. « à très bientôt. » lui dis-je déposent un baiser sur sa joue.