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 Is it the end or a new beginning? ~ Jauren

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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyDim 20 Nov 2016 - 10:33


Is it the end or a new beginning?
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La nouvelle que Madison lui avait apprise l’avait complètement bouleversé. Julian n’arrivait pas à y croire, c’était une bombe qui lui avait explosé à la figure. Lauren, enceinte. Rien que d’y penser lui retournait l’estomac. Il n’arrivait pas à se faire à l’idée, c’était un cauchemar. Et pourtant, tout indiquait que cette histoire était sérieuse. Madison était tellement chamboulée quand elle était venue chez lui, elle ne pouvait pas avoir mal compris les propos de la scénariste. L’italien avait laissé quelques jours s’écouler depuis la venue de l’anglaise chez lui, le temps de diriger la nouvelle. Et s’il était allé voir Lauren dans la foulée, peut-être aurait-il fait une connerie vue l’état dans lequel il se trouvait. Car Julian n’était pas prêt pour avoir un enfant, et encore moins avec son ex-fiancée. Il n’avait jamais eu un bon feeling avec les enfants, il ne se voyait pas père avant plusieurs années. Et maintenant que sa vie s’améliorait, qu’il retrouvait un sens pour avancer, maintenant que Madison et lui pouvaient vivre leur histoire sans se soucier du reste, voici qu’encore une fois tout était remis en cause. Et encore une fois, cela concernait Lauren et Madison n’y était pour rien. Depuis qu’ils se fréquentaient, Madison n’avait fait que subir les erreurs et états d’âme du natif de Londres. Elle n’était pas épargnée, et pourtant elle continuait de lui pardonner et de rester à ses côtés. Mais cette fois était peut-être l’erreur de trop, sûrement même. Car oui, c’était lui le fautif. Julian avait profité de ces jours pour réfléchir à la situation et il ne pouvait plus feindre l’innocence ni même s’en prendre à Lauren continuellement, il devait reconnaître sa part de responsabilité. C’était lui qui ne s’était pas empêché de coucher avec elle jusqu’à la fin. C’était lui qui avait décidé de ne pas aller la voir alors qu’elle lui avait envoyé un SMS pour lui demander de passer à la villa. Mais non, il avait eu un imprévu et ensuite il avait décidé qu’il ne voulait pas la voir, qu’elle se fichait de lui et que ce n’était qu’un subterfuge pour le revoir. Il s’était apparemment bien trompé. Peut-être que s’il l’avait su en premier il aurait su comment l’annoncer à Madison, il aurait trouvé les bons mots pour lui parler. Au lieu de ça, l’organisatrice avait été la première à l’apprendre et ça avait été une catastrophe. A tel point qu’elle lui avait encore une fois reproché ses erreurs, ses défauts, ses faiblesses. Et elle avait entièrement raison, c’était bien ça le pire. Mais il espérait pouvoir recoller les morceaux, maintenant qu’il était certain d’éprouver certains sentiments envers la brune… Mais la priorité n’était pas là, plus maintenant. Avant il devait savoir ce qu’il en était de Lauren, de sa grossesse. Ce qui allait se passer, ce qu’elle voulait… Mais surtout il voulait vérifier que tout cela était vrai, que Madison ne s’était pas faite duper par une supercherie de la rousse. Alors sans prévenir, Julian sortit de chez lui, monta dans sa voiture et prit la direction de Logan City. Lorsqu’il arriva, il resta plusieurs minutes à l’arrêt, perdu dans ses pensées. Etait-il prêt à la revoir ? Enceinte de surcroit ? Il savait que sa vie allait sûrement changer à jamais si toute cette histoire était véridique, mais était-il prêt à l’accepter ? Avait-il seulement le choix ? Il n’était pas sûr que Sean, Milena ou ses parents lui pardonnent de refuser la paternité de l’enfant. Serait-il assez fort pour se mettre sa famille à dos, pour refuser son héritage ? Sûrement que non… Il prit une profonde inspiration et alla sonner à la porte de la villa. L’italien n’avait même pas pris la peine d’envoyer un message à la scénariste. Peut-être qu’elle n’était pas là, peut-être qu’il allait devoir rentrer et prendre son mal en patience. Heureusement pour lui, son ex était là puisque la porte s’ouvrit devant lui. Aussitôt, Julian s’engouffra à l’intérieur de la villa. Il ne voulait pas rester sur le pas de la porte – ne sachant pas si le ton allait monter ou non. Il resta dos à elle, son regard vagabondant sur ces murs qui avaient été les siens durant des années. Puis il soupira. « Est-ce que c’est vrai ? » demanda-t-il de but en blanc. Il se retourna lentement vers la jeune femme et son regard se posa instinctivement sur son ventre. Il lui semblait plus rond mais il n’en était pas sûr, peut-être qu’il se faisait des idées… ou peut-être qu’il refusait de voir la réalité. « Tu es enceinte ? » Son regard remonta lentement vers le visage de Lauren, où il fut frappé par la blondeur de ses cheveux. C’était nouveau, mais il ne fit aucune remarque à ce sujet.  « De moi ? » La précision était importante, puisqu’il ne serait pas dans cet état si l’enfant était d’un autre.


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyDim 20 Nov 2016 - 12:15


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La visite de Julian, je l’avais attendu, attendu, attendu. Alejandro avait disparu totalement de ma vie et c’était un mal pour un bien, ce garçon, je m’en rendais compte il n’aurait pu m’apporter que du mal. Il ne tenait pas à moi, j’étais une fille de plus sur sa liste, et je croyais naïvement qu’il pouvait me faire sortir de ma mauvaise passe après ma rupture difficile. Je n’avais trouvé rien de mieux à faire que de coucher avec le figurant de ma série que je trouvais canon, lui il voulait juste se taper sa bosse et c’est tout. J’avais toujours était conne dans les sentiments, avec Julian et avec lui ça n’avait pas changé. Il avait disparu après avoir eu ce qu’il voulait, et m’avoir traité de cinglé, apparemment c’est un truc très masculin de me dire que je suis une folle sans jamais se remettre en question sois même. J’avais ainsi commencé à faire ma vie de mon côté, seule, comme je devais le faire pour le reste de ma vie maintenant jusqu'à ce que quelque chose de nouveau et de beau m’arrive. Première étape ça avait été le test et la prise de sang pour confirmer la grossesse, c’était positif. Il fallait se rendre à l’évidence. La date de la conception du gosse laissait clairement pressentir que Julian était bel et bien le père. J’avais essayé de le joindre et comme d’habitude je m’étais prise une veste, même si il affirmait par message qu’il n’était plus un enfant et que nous pouvions discuter et bien il n’était jamais venu au rendez-vous. Difficile donc de lui dire que j’étais enceinte et à plus de deux mois de grossesse, je commençais à faire mes premiers achats même si je n’avais pas encore fait mon échographie. Je prenais aussi pas mal de cachet, toute personne normal et plaqué passe son temps à boire du vin et fumer des pétards. Moi je peux faire ni l’un ni l’autre donc réflexe humain, je prends des antis dépresseurs que mon médecin m’a prescrit. Je plane un peu mais au moins j’arrête de réfléchir à la nullité de ma vie et je me dis que dans quelques semaines, quand tout ira mieux je pourrais arrêter ces merdes. En même temps peut être que la situation ne s’arrangera pas mais je n’ai d’autre choix que d’espérer car être seule et enceinte ce n’est pas terrible comme truc. Ces cachets me faisaient par contre des effets secondes un peu étrange, et on avait l’impression souvent que j’étais soit bourré, soit sur une autre planète. Alors que j’étais entrain de parler avec Austin sur facebook, qui était revenu en courant sur la toile depuis que j’avais changé mon état sentimental passant de « fiancé » à « célibataire », j’entendis comme un bruit de voiture arrivé. Je me demandais qui pouvait venir à cette heure là, et comme j’étais toujours très angoissée, je ne pu m’empêcher de regarder à la fenêtre. C’était bel et bien Julian, la petite garce que j’avais croisé au magasin pour enfant avait donc fait correctement son travail en reportant tout à Julian pour bien mettre la merde entre nous deux. Pas grave, de toute façon, il devait bien savoir la vérité un jour ou l’autre mais j’aurais préféré qu’il le sache de ma bouche tant pis. J’ouvris alors la porte avant de le voir, il était blanc comme un linge, on aurait dit qu’il avait vu un mort. Je me mis à rire lorsqu’il me demanda si c’était vrai, putain, il m’avait toujours pris pour un monstre ou quoi, comme si j’étais le genre de meuf à mentir sur ça. C’était un rire plutôt nerveux mais je savais que ça allait l’énerver. Rien à faire à vrai dire, c’était lui le fautif à 200%, exactement comme le jour de mon agression sexuelle, il n’avait pas bougé le petit doigt et après il disait que tout était ma faute mais je ne pouvais pas accepter ça. Cette fois si ce n’est pas moi qui allait être la femme à ramper derrière lui, cette fois si c’était moi qui était supérieur à lui car je détenais des informations qu’il voulait savoir. « Mais t’es complètement con ou quoi ? Tu crois que je suis du genre à te demander de venir, à vouloir te parler pour rien…Non en faite, c’est pas une question. Tu es con… En tout cas la petite allumeuse brune a bien fait son boulot d'aller tout te répéter comme un petit chien...». Pour ne pas venir alors que c’était très urgent, oui, il était con mais de toute façon rien à foutre de ce qu’il avait à me dire, trop tard pour avorter, aucune envie de le faire. Je me mis à rire, prenant la chose avec détachement, ça me faisait trop rire de le voir paniquer, pour une fois que la situation était renversé, j’avais les cartes en main et lui n’était qu’un petit pantin qui attendait mes informations capitales qui pouvait bouleverser sa petite vie rangée. « Je suis enceinte et sous médicament, j’ai pas le droit de boire et de fumer alors faut bien trouver une alternative quand on se retrouve seule du jour au lendemain avec un gosse sur les bras. T’inquiètes pas c’est un truc typiquement féminin, quand on se fait plaquer, une nouvelle couleur de cheveux, baiser avec tous les mecs qui vous passent sous la main, une bonne cuite et ça repart… ». Il doit se demander à qui il parle car je n’ai jamais été ce genre de fille et voilà la question qui fâche. Qui était le papa ? J’arrêtais un peu de me marrer mais ces médicaments me mettaient vraiment dans un état…D’absence de sentiments, comme si tout allait bien et que j’allais me réveiller parfaitement en forme. « Et bien comme je viens de le dire, ça aurait pu être d’un inconnu avec qui j’ai couché juste après notre rupture mais non, le bébé est bien de toi. Félicitations Julian, tu vas être papa ». Je lui tends les résultats de ma prise de sang, car je sais qu’il va mettre en doute mes propos, comme d’habitude.


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyDim 4 Déc 2016 - 13:56


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Jamais de sa vie Julian n’avait été aussi stressé qu’à cet instant précis. Jamais. Pas même le jour où il avait passé le barreau de New-York, ni même celui où il avait rencontré Lauren pour la première fois, pas celui non plus où il avait quitté les États-Unis pour l’Australie, ou même le jour où il avait quitté Lauren et l’avait annoncé à ses parents. Non, absolument aucune de ces journées ne l’avait mis dans un tel état. Le teint pâle, le cœur battant la chamade, l’estomac retourné, il n’allait visiblement pas bien. Il avait l’impression d’être au bord d’un précipice, et n’importe quel choix qu’il pouvait faire signifiait la même chose pour lui : sauter. Soit il refusait son nouveau statut, dans ce cas il gardait Madison mais il perdait sa famille, son héritage et son « enfant ». Soit il reconnaissait l’enfant, mais il devait se remettre avec Lauren et il perdait Madison. C’était le choix le plus difficile qu’il ait eu à prendre. Et pour ce faire, il avait d’abord besoin d’obtenir certaines réponses de la part de son ex-fiancée. Mais visiblement, ça n’allait pas se passer très bien. La première chose que fit la rousse, c’est de rire lorsqu’il lui demanda si c’était vrai. Oui, rire. Il la fixa pendant un instant, interdit face à cette réaction. « Ça te fait rire ? » demanda-t-il les sourcils froncés. Il ne voyait absolument pas ce qu’il y avait de drôle dans cette situation. Même de son point de vue à elle, elle n’avait sûrement pas imaginé tomber enceinte de son ancien fiancé. Mais il y avec quelque chose de bizarre avec elle aujourd’hui, elle semblait… instable. « Mais t’es complètement con ou quoi ? Tu crois que je suis du genre à te demander de venir, à vouloir te parler pour rien… Non en faite, c’est pas une question. Tu es con… En tout cas la petite allumeuse brune a bien fait son boulot d'aller tout te répéter comme un petit chien... » Sur le coup, Julian ne dit rien. Il était complètement abasourdi par ce qu’il entendait, par le comportement que Lauren avait. Elle venait de l’insulter sans ménagement, et lui ne disait rien. Pire, elle avait parlé de Madison. Car oui, la « petite allumeuse brune » ne pouvait pas être quelqu’un d’autre. Le rythme cardiaque de l’avocat s’accéléra un peu plus encore. Comment connaissait-elle Madison ? Et surtout, que savait-elle ? Depuis quand ? Julian était envahi par les questions qu’il voulait poser à Lauren mais il n’eut le courage d’en poser aucune. Puis, Lauren se mit à rire une nouvelle fois. Le brun sentit la veine de son front se mettre à palpiter. Il était passablement énervé, mais surtout il était perdu. Il ne reconnaissait pas Lauren, ce n’était pas elle pour agir comme ça. Elle semblait se ficher de tout, mais surtout prendre un malin plaisir à le torturer. Elle avait toutes les cartes en mains apparemment, et cela ne plaisait pas du tout à Julian. « Je suis enceinte et sous médicament, j’ai pas le droit de boire et de fumer alors faut bien trouver une alternative quand on se retrouve seule du jour au lendemain avec un gosse sur les bras. T’inquiètes pas c’est un truc typiquement féminin, quand on se fait plaquer, une nouvelle couleur de cheveux, baiser avec tous les mecs qui vous passent sous la main, une bonne cuite et ça repart… » C’était bien trop d’informations pour lui. Julian encaissa mais un peu plus mal cette fois-ci. Il déglutit, essaya de faire le tri dans ce qu’il venait d’apprendre. Donc elle était bel et bien enceinte… et elle s’était tapée un autre homme. Étrangement, cela lui fit un effet bizarre d’imaginer Lauren avec un autre, mais il chassa rapidement ce sentiment. Ce qui le dérangeait le plus, c’était sa façon de parler. D’être aussi franche, vulgaire… d’être une connasse en vérité. Il pouvait lui reprocher bien des choses, mais elle n’avait jamais agi comme une pimbêche, contrairement à aujourd’hui. « Comment peux-tu être sûre qu’il est de moi alors ? » finit-il par demander, pas très sûr de lui. La réponse ne tarda pas à arriver. « Et bien comme je viens de le dire, ça aurait pu être d’un inconnu avec qui j’ai couché juste après notre rupture mais non, le bébé est bien de toi. Félicitations Julian, tu vas être papa. » L’avocat blêmissait à vue d’œil. « Te fous pas de ma gueule. » répliqua-t-il froidement. Il attrapa les feuilles qu’elle lui tendait et se contenta de les jeter au sol. « Ça prouve que tu es enceinte, c’est tout. » Il n’y avait absolument rien d’autre à tirer d’une prise de sang de Lauren. « Je veux un test de paternité. Jusque là, je t’interdis de dire que je suis le père de… ça. » dit-il avec dégoût en regardant le ventre de la rousse. « Parce que jusqu’à preuve du contraire, le père peut aussi bien être l’autre connard que tu t’es tapée. » Jamais il n’aurait cru Lauren capable de faire ça, jamais. « Bravo Lauren, j’espère que tu es fière de toi. » C’était peut-être incompréhensible, mais il était déçu. Énormément déçu. Il ne pensait pas que Lauren était capable de tomber si bas. « Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi essayes-tu toujours de m’empêcher d’être heureux ? Pourquoi veux-tu tant que ça me tirer vers le bas, avec toi ? » Il ne comprenait pas pourquoi elle s’en prenait toujours à lui, pourquoi elle trouvait toujours un moyen de l’atteindre. « Tu aimes tellement me faire souffrir ? » Lui qui croyait à l’époque qu’elle ne pouvait pas être pire, il s’était trompé. Parce que ce qu’elle venait de faire dépassait largement tout le reste. « Tu as dépassé les bornes Lauren. Je ne te reconnais plus… qui es-tu ? » Sa voix se brisa en prononçant cette phrase. Il ne pouvait pas croire que c’était elle, qui lui riait au nez et qui prenait plaisir à détruire sa vie. Elle était complètement différente, comme métamorphosée. Ce n’était pas Lauren qu’il avait devant lui, il ne pouvait pas le croire. Devant lui, il ne voyait qu'une inconnue.


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyJeu 8 Déc 2016 - 9:56


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Je ne sais pas pourquoi j’avais cette irrésistible envie de rire, envie de lui en faire baver, de lui faire du mal autant qu’il m’avait fait du mal. Pourquoi était ce toujours à moi de payer pour ses erreurs ? Pour tout ce qu’il avait fait…Oui mon attitude était désinvolte mais pourquoi adopter un air grave ? Moi je savais depuis plusieurs semaines que j’étais enceinte et c’était encore de sa faute à lui s’il apprenait ça d’une telle façon…J’aurais bien voulu lui dire avec plus de temps, mettre les formes pour lui apprendre qu’il serait papa mais je n’avais pas eu le choix. Tout ce qu’il savait maintenant il le savait à cause de la brunette avec qui j’avais discuté au magasin de jouet, j’en étais certaine. D’ailleurs le fait qu’il soit encore plus proche que je pense m’aurait certainement fait péter un plomb si mes antidépresseurs ne faisait pas admirablement leur travail car c’est vrai que depuis que je suis ce traitement même les nouvelles les plus horribles me donnent envie de rire comme si je ne ressentais absolument plus rien : « Désolé, ça doit être mes cachets, incroyable comme quelques simples molécules peuvent vous donner en un rien de temps la sensation que tout vous passe magistralement au dessus…C’est fou la vie tout de même, comme les choses reviennent, se ressemblent, un cercle, toujours un cercle… ». Je pensais à Mathias en disant ça, après la mort de mon premier amour j’avais été au bord du gouffre et je prenais aussi des médicaments, puis j’avais rencontré et aujourd’hui je reprenais des médicaments. Un banal retour à la case départ. Est-ce que c’était mon rôle à moi de retourner toujours à la case départ, de ne pas avancer pendant que les autres construisaient leurs vies. Enfin bientôt j’allais avoir un enfant, c’est le genre de nouvelle qui vous rend heureuse normalement, totalement heureuse et qui vous dit que vous avez avancé dans la vie mais quand on tombe enceinte par accident. Cela fait plutôt pauvre fille à vrai dire, le genre de meuf qu’on voit à la télé, qui tombe enceinte à dix sept ans comme on s’assoit sur un banc. J’étais donc devenue ce genre de filles ? Super. Cela me faisait mal quand il me demandait s’il était bien le père, oui il avait raison de se poser la question mais quelque part ça me faisait mal. Oui j’avais couché avec quelqu’un d’autre mais n’était ce pas un peu sa faute à lui aussi…Il m’a laissé du jour au lendemain et j’aurais du faire comme si tout allait bien. Je ne suis pas comme cela. Je ne suis pas aussi forte que tout le monde veux bien penser. Je voulais juste l’oublier un moment, je lui réponds un peu plus sincèrement en essayant de prendre moins les choses à la légère : « La date, la date, juste ça, on était encore ensemble et moi je t’aime, je t’aurais jamais trompé, jamais… ». C’est vrai que j’appréhendais un peu sa réaction concernant l’enfant mais la seule chose qu’il voulait savoir si c’était lui le père c’est tout, il ne qualifiait même pas mon enfant avec son nom, il le désignait de « ça » comme si c’était un monstre ou un objet…J’en avais marre de ses airs supérieurs, parce qu’il ne voulait pas de l’enfant il était obligé de le traiter comme un pestiférer. Non, je ne le laisserais pas faire. « Tu ne parles pas de lui comme ça, premièrement, ton test tu l’auras en tant et en heure tant qu’il ne met pas en danger la santé de notre fils ou de notre fille. La confiance règne tellement, cette situation reflète tellement notre couple. Moi qui suis obligé de tout assumer et toi qui te dédouanes en permanence mais un enfant, ça ne se fait pas tout seul Julian… ». Je soupirais quand il parlait du mec que je m’étais tapé, tiens, comme si il était amoureux de moi. Je savais très bien qu’il n’avait pas de sentiments pour moi c’était simplement son égo qui parlait. Parce que oui j’avais pu coucher avec quelqu’un après lui, il allait faire le choqué. Me demandant si j’étais fière de moi, non mais c’est une blague ou il essayait de me donner des leçons. Il n’avait rien à m’apprendre je crois. « Fière de quoi ? Pardon, c’est moi que tu oses incriminer maintenant ? Parce que tu m’as laissé seule, avec mes vieux démons, tu es parti un soir malgré le fait que te supplies, tu es parti après 5 ans. Et lui il avait l’air gentil, il a fait semblant de s’intéresser à moi…Cela faisait des années qu’un homme ne c’était pas intéressé à moi. Qu’il m’avait pas demander comment j’allais vraiment, pourquoi je pouvais avoir des réactions si explosives à des moments, essayer de me comprendre, me comprendre vraiment…Moi je lui ai tout dit, pour lui je n’avais pas de secrets tu vois, juste parce qu’il m’avait posé des questions…Pourquoi lui dire toutes ces conneries, tout le monde s’en fou pas vrai ? C’était juste pour le sexe, ça je l’ai compris après. Pourquoi s’intéresser à Lauren-Rose pour autre chose que le sexe hein ? ». Une larme coula sur ma joue, ils étaient tous pareil au fond. Julian, le mec dans le bar qui avait failli me violer et le mec avec qui j’avais couché après ma rupture. Pareil au fond. « Je ne voulais pas être toute seule, vivre seule, la nuit, ça me fait peur, depuis Sidney ça m’a toujours fait peur. Tu sais ce dont je rêve à présent, d’un gros chien de chasse, un gros chien qui aboierait dès qu’un homme s’approcherait de moi… Ce serait mon rêve ça..». Je sortis deux verres et une bouteille du bar, j’avais bien envie de boire quelque chose de bien fort mais bien sûr c’était impossible. Je servis cependant un verre de whisky à Julian, il en buvait de temps en temps. « Arrête de jouer les victimes, chacun ses malheurs Julian, je n’ai jamais voulu t’accabler. Mon médecin m’a prescrit une pilule retirer du marché, il y a eu plusieurs cas de grossesse…Je suis pas un monstre, le monstre c’est pas moi c’est l’autre… Faut toujours que tu m’accables de trucs dont je ne suis pas responsable…Toujours ». Je me servis un peu de jus d’orange dans une bouteille transparente avant de lui dire : « Bois un verre, ça va te calmer, tu en as besoin… ». Je lui tendis son verre avant d'ajouter : « Je veux pas te faire souffrir, je sais bien que ce gosse tu n'en veux pas, moi je n'ai pas trop le choix, il est bien dans mon ventre. Je vais l'élever moi et tu seras du genre comme mon père, dans le meilleur des cas. Venant le voir une fois par semaine, lui donnant un cadeau et lui tapant sur la tête, en demandant toujours plus à son enfant, toujours trop et jamais content. Le genre de père qui qu'en tu viens de te faire plaquer au lieu de te rassurer t'envoies une lettre de trois pages en te disant que tu as toujours été laide, en dessous de ses espérances et que tout est ta faute si ton couple, ton mariage, tout ça, ça n'a pas marché, parce que tu n'es pas assez bien, que tu ne seras jamais assez bien ». Bien sûr je parlais de mon père à cet instant, si ma mère avait été plutôt compréhensive au sujet de la séparation, ce n'était son cas et il avait encore eu une occasion de me rabaisser.


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyMer 21 Déc 2016 - 12:49


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« Désolé, ça doit être mes cachets, incroyable comme quelques simples molécules peuvent vous donner en un rien de temps la sensation que tout vous passe magistralement au dessus…C’est fou la vie tout de même, comme les choses reviennent, se ressemblent, un cercle, toujours un cercle… » Voilà ce qui expliquait en partie son comportement pour le moins agaçant. Mais ça n’expliquait pas tout pour autant. Julian continua de la fixer sans rien répondre. Il ne savait pas quoi dire, ni même quoi penser d’elle à cet instant. Elle était complètement différente de d’habitude, c’était la première fois qu’il la voyait dans cet état. En plus, il avait l’impression qu’elle essayait de lui faire comprendre quelque chose, qu’il y avait un sens caché à ce qu’elle disait. Et ce n’était pas la première fois qu’il avait cette impression, c’était déjà arrivé par le passé. Notamment le soir où il était passé à la villa pour récupérer ses affaires avant de partir. Le brun avait eu le temps d’y réfléchir et il avait un mauvais pressentiment à ce sujet, comme si Lauren lui cachait quelque chose de particulièrement important. Peut-être qu’il se faisait des idées, mais son comportement le laissait croire en tout cas. En d’autres temps et d’autres circonstances il aurait aimé s’asseoir avec elle et l’écouter parler, mais pas maintenant. Non, ce qui comptait maintenant c’était sa grossesse. L’avocat se posait des tonnes de questions, et il attendait des réponses claires et précises de celle qui aurait pu devenir sa femme. Elle avait intérêt à ne pas faire de mystère, il était dans un état psychologique tellement instable qu’il n’était pas sûr de pouvoir garder son calme. « La date, la date, juste ça, on était encore ensemble et moi je t’aime, je t’aurais jamais trompé, jamais… » Le cœur de Julian s’emballa en une fraction de seconde. Pourquoi disait-elle cela ? Était-elle au courant pour sa relation avec Madison ? Avait-elle des doutes ? Ou n’était-ce qu’une phrase au hasard, balancée sans trop savoir pourquoi. Mais il savait qu’elle était sincère, jamais elle n’aurait fait des choses dans son dos… contrairement à lui. L’italien sentit le poids de la culpabilité tordre son estomac. Il ne s’en voulait pas d’avoir connu Madison ni d’avoir vécu ce qu’il s’était passé avec elle, non, mais il regrettait la façon dont les choses avaient du se dérouler. Si c’était à refaire, il prendrait bien le soin de quitter Lauren avant tomber dans les bras de l’organisatrice. Malheureusement, il n’avait pas eu la même force de caractère à l’époque et avait préféré faire les choses en secret, faisant du mal aux deux femmes même si la rousse n’en savait rien. Et il espérait que cela continue ainsi, à quoi cela servirait-il qu’elle le sache si ce n’est à la faire souffrir ? A rien, strictement rien. « Ce n’est pas la question. » Non, qu’elle l’ait trompé ou pas ce n’était pas important. « Tu as couché avec un autre mec après moi, tu viens de me le dire. Si les dates sont proches, tu ne peux pas savoir avec certitude de qui il est. » Non, et c’était pour ça qu’il voulait un test de paternité. Il n’accepterait pas d’être père tant que ça ne serait pas marqué noir sur blanc. Et même là encore il n’était pas sûr d’accepter son nouveau rôle. Il n’empêche que Lauren avait utilisé le présent pour lui dire qu’elle l’aimait, ce qui signifiait que ses sentiments étaient toujours là. Toutefois Julian ne fit rien de cette information et ne dit rien, il n’y avait rien à dire de toute façon. Bien entendu, la scénariste n’accepta pas la façon dont Julian avait parlé du bébé qu’elle portait en elle. Il roula des yeux tout en soupirant bruyamment. Elle s’attendait à quoi d’autre ? Qu’il soit heureux que son ex lui fasse un gamin dans le dos ? Elle était d’une naïveté affligeante à certains moments. « Je vais attendre, mais pas jusqu’à sa naissance. Je veux une réponse avant. » Il ne lui laissait pas le choix, il n’allait pas rester dans cette situation pendant neuf mois et Madison lui avait bien fait comprendre qu’elle non plus ne pourrait pas vivre comme ça. Mais il comprenait que ça pouvait être dangereux au début, alors il était prêt à attendre quelques semaines pour ne pas les mettre en danger. « Ça ne se fait pas tout seul mais à ce que je sache, on n’avait jamais décidé d’en faire maintenant. Prendre la pilule, c’est ton problème par contre. » Il ne savait pas si elle avait arrêté de la prendre, oublier ou si malheureusement elle n’avait pas marché, mais en tout cas il n’y pouvait rien et c’était bel et bien elle la principale concernée. Lauren continua pour parler de sa rencontre avec son dernier amant, Julian avait envie de vomir. Bien entendu, elle en profita aussi pour lui glisser quelques reproches ce qui fit pouffer le brun. « Alors il suffit de prendre de tes nouvelles pour que tu écartes les cuisses ? » Elle racontait n’importe quoi. Il n’allait quand même pas s’en vouloir de l’avoir quittée, il ne pouvait pas rester avec elle juste parce qu’elle l’avait supplié. Elle n’avait qu’à mieux choisir ses relations et ne pas tomber dans les bras du premier venu, à son âge elle devrait le savoir. La gifle partie d'un coup et frappa Julian dans un grand claquement. Il resta interdit plusieurs secondes avant de se masser lentement sa joue douloureuse. Il l'avait bien méritée. « Pardon. » Le rousse essuya la larme qu’elle avait sur la joue puis se dirigea vers le salon de la villa, où se trouvait le bar. Julian la suivit silencieusement, écoutant ce qu’elle avait à dire. Encore une fois, elle parla de Sydney puis d’un chien pour la protéger. Bordel mais est-ce qu’il se faisait des films ou est-ce qu’il s’était passé quelque chose ? Il fouilla dans sa mémoire et pourtant il ne se souvenait pas d’une quelconque discussion à Sydney. Elle ne s’était plainte de rien, ne lui avait raconté aucun événement particulier. Il se souvenait juste que c’était là-bas qu’elle avait dévoilé son vrai visage mais rien d’autre. Aurait-il loupé quelque chose ? « Arrête de jouer les victimes, chacun ses malheurs Julian, je n’ai jamais voulu t’accabler. Mon médecin m’a prescrit une pilule retirer du marché, il y a eu plusieurs cas de grossesse…Je suis pas un monstre, le monstre c’est pas moi c’est l’autre… Faut toujours que tu m’accables de trucs dont je ne suis pas responsable…Toujours. » Voilà, il avait sa réponse. Elle n’avait pas arrêté sa pilule mais celle-ci n’était pas conforme au marché. Il soupira et attrapa le verre qu’elle lui tendait. Il le fit tourner entre ses doigts, n’étant pas sûr d’avoir envie de boire maintenant ni en sa compagnie. Cela lui rappelait de mauvais souvenirs, des soirs où il buvait pour s’endormir vite et être tranquille, sans que Lauren ne fasse une crise et sans qu’il ne s’énerve. Lauren continua de lui parler et Julian comprit que cette fois c’était vrai, qu’il n’y avait pas de piège. Elle était enceinte et elle devait vivre avec, tout comme lui. Il fallait se faire une raison. Elle continua en décrivant un père absolument horrible. Le type que Julian allait devenir selon elle. Cela lui rappelait son père, mais Julian savait qu’elle parlait du sien. Elle lui en avait déjà parlé, il savait que leurs pères se ressemblaient et c’était pourquoi ils ne les portaient pas vraiment dans leurs cœurs. C’était pour ça aussi qu’ils s’entendaient si bien et qu’ils avaient organisé ce mariage entre leurs enfants. « Je suis désolé qu’il ait réagi comme ça. C’est qu’un con. » dit-il en s’asseyant sur la chaise haute près du bar. Il poussa un long soupir. Non, ce n’était pas le genre de père qu’il voulait être. Mais il ne se voyait pas père pour autant, il ne pouvait pas se dire que l’être qui grandissait dans le ventre de Lauren était de lui. Il espérait que le test serait négatif, ce serait une libération. « Donc c’est pas des conneries ? T’es bien enceinte ? » Il avait besoin de le répéter à voix haute, et de réentendre la réponse. « Putain… » Un nouveau soupir franchit ses lèvres. Il attrapa son verre qu’il avait déposé et il en but une longue gorgée. Lauren avait raison, il en avait bien besoin. Il s’en voulait, il aurait du la quitter plus tôt ou ne plus la toucher comme Madison le lui avait dit. Mais non, il avait continué de céder aux plaisirs charnels. Il était un homme faible, et la luxure était l’un de ses pêchés. Il avait voulu profiter du fait d’avoir deux femmes pour lui jusqu’à la fin, et il en payait le prix. « Je ne sais pas ce que ça va donner Lauren, ce qu’il va se passer… mais tant que je n’aurai pas la certitude qu’il a mon sang, ne compte pas sur moi pour agir comme un père. » C’était peut-être cruel mais il préférait être honnête avec elle. C’était aussi dans son intérêt à elle de faire le test de paternité le plus tôt possible. « Je pense que le sujet est clos. » Il finit son verre d'une traite et se resservit aussitôt. Il ne voulait plus en parler, ça faisait déjà beaucoup à avaler pour ce soir. Maintenant il savait que Lauren ne l’avait pas piégé et qu’elle était vraiment enceinte, et elle savait qu’il refusait cette situation tant qu’un doute subsisterait quant à sa filiation. Il n’y avait rien de plus à ajouter. Cependant, Julian se posait une autre question. « Lauren, j’aimerais savoir… il s’est passé quelque chose à Sydney ? » La bombe était lâchée. Il tourna légèrement la tête vers elle pour la regarder droit dans les yeux. En voyant sa réaction, il savait qu’il avait visé juste. « Sois franche avec moi. » Pour la première fois en cinq ans, il lui posait cette question. Et il voulait l’écouter, si elle était prête à se confier.


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptySam 31 Déc 2016 - 15:15


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C’est vrai que c’est un petit choc pour Julian qui a l’habitude de me voir en furie mais tout de même moins insolente, moins provocante, je le provoque oui. Cela ne date pas d’hier pour qu’il se pose des questions mais ces questions ne semblent pas arriver jusqu'à son cerveau. Je n’ai jamais rien dit à, à personne, à commencer par la police, tout simplement parce que des milliers d’affaires de viols ne sont pas résolus alors une agression sexuelle, qu’est ce que ça pouvait bien leur faire. Je m’étais jamais senti soutenue dans ce que j’avais vécu pourtant j’avais demandé du secours. Bien réellement mais personne ne l’avait compris. Julian m’avait accusé d’avoir changé brutalement, il n’avait jamais cherché à savoir pourquoi et à partir de là, tout avait foutu le camp. Pour lui cette nouvelle de grossesse était tout à fait délirante et bien sûr, il essayait de chercher une autre solution, quelqu’un à qui refiler le bébé mais il fallait juste qu’il comprenne que non, les chances que ce soit quelqu’un d’autre était faible. C’est pour ça que j’ajoutais que je n’avais pas eu d’autres liaisons pour ne pas qu’il pense que cet enfant pouvait être de quelqu’un d’autre, pour moi il était à 200% de Julian, la date sur la prise de sang, tout coïncider. Je me mis à sourire avant de l’imiter : « Je veux une réponse avant ! Mais tu t’entends Julian, tu ne penses même pas 30 secondes à la santé de l’enfant. Tout ce qui t’intéresse c’est que ce que j’ai dans le ventre soit de toi ou non. Et moi, tu penses juste deux secondes à tout ce que je vis en ce moment ? Non, pas un instant…Toujours toi, ce que tes parents vont penser et les petits changements que tout ça va apporter à ta petite vie, tiens, cela me dégoute… ». C’est vrai quoi, on avait passé 5 années ensembles. Si du jour au lendemain il lui arrivait quelque chose ou je puisse être potentiellement concernée et si cette chose était grave, j’essayerai de lui demander comme il la vit, comment il se sent. Mais une fois de plus je dois comprendre que mon vécu sur les choses n’est pas la priorité de mon fiancé. Bien sûr comme je m’en doutais il rejetait la faute sur moi, me disant que c’était à moi de gérer ma pilule…Oui et je l’avais fait. Je n’avais pas volontairement oublié ma pilule pour être enceinte parce que je sentais que les choses tournaient mal. J’avais changé de pilule, une nouvelle non efficace ou en tout cas moins efficace que la précédente et j’étais tombé enceinte, j’étais aussi victime que lui mais je ne prenais sur moi ce que visiblement il était incapable de faire. Je lui parlais d’Alejandro et je crois que si je donnais des détails c’était pour me justifier comme si j’avais fait une bêtise, je n’avais pas fait de bêtise pourtant. Et cette réflexion me fit sortir de mes gonds, pourquoi être aussi méchant ? C’était sans doute sa fierté qui en prenait un coup, il pensait être le seul et l’unique. Une claque parti, presque sans m’en rendre compte : « Il me montrait de l’intérêt, il me posait des questions que tu m’as jamais posé et il a su des choses que tu n’a jamais su, après que tu m’es laissé je suis tombé d’un pont. Et oui, ne pose pas la question, je suis volontaire tombé d’un pont. C’est lui qui a plongé dans l’eau pour me sauver alors que ma vie n’avait plus de sens. Je ne pensais pas que tout cela était motivé par la simple idée de m’avoir dans son lit. Tu voulais savoir, tu sais maintenant qu’il fallait un peu plus que simplement demandé de mes nouvelles ». Je voyais qu’il se massait la joue, oui, plutôt douloureuse sans doute cette gifle mais à quoi jouait-il au juste ? Lui aussi passait du temps en la compagnie de la brune que j’avais vu au magasin de bébé « Tu es tellement con, me faire une réflexion…Alors puisque que tu donne ton avis sur ma vie, je te questionne sur la tienne : Qui est la brune que j’ai vu au magasin de bébé et qui m’a dit ne te vouloir que du bien ? Elle avait l’air d’en savoir beaucoup sur moi et je doute qu’elle l’ai lu Public pour tant en savoir… ». Le voilà pris dans son propre jeu, il pensait simplement me donner des leçons avec Alejandro mais j’avais l’impression que c’était plutôt lui qui allait avoir à me rendre des comptes finalement. Mine de rien, cela commençait à lever le voile sur pas mal de non dits, ma tentative de suicide et maintenant le sujet de Madison. Et encore j’avais comme l’impression que ce n’était pas fini avec les nombreuses allusions que je faisais depuis quelques temps sur mon agression sexuelle. Je lui racontais ensuite pour mon père et il me disait que ce n’était qu’un con. Comme si ça le touchait. « Qu’est ce que ça te fait sincèrement, tu t’en fiches non ? ». Pour moi oui, il s’en fichait, sinon il aurait été dire directement à mes parents qu’il annulait le mariage et que ce n’était pas de ma faute mais de la sienne car il avait décidé de changer d’avis au dernier moment, l’échéance approchant. Je buvais un peu de jus d’orange avant d’ajouter : « Tu sais, si je n’avais pas été enceinte, tu m’aurais sans doute retrouvé un jour pendant à une corde et bouffer par des asticots alors certes pour toi c’est la merde cette grossesse mais bon..C’est une sorte de solution non ? Et le plus triste avec ce scénario c’est que je suis sûre que tu n’aurais pas versé la moindre larme ». Je soupirais quand il parlait de ce qui allait se passer, comme s’il allait changer les choses, il n’allait pas revenir pour l’enfant non ? Enfin je ne sais pas ce qui était pire, être en couple pour ses parents ou pour un enfant. « Je n’attendais pas moins de ta part, pourquoi essayer de s’inquiéter pour ma santé ou pour moi, le scénario se confirme dis donc, on pourrait presque en faire un film… ». Je me mis à rire et bien sûr c’était plus nerveux qu’autre chose. Un film de ma vie, peut être qu’il ferait succès tient et au moins ça avait l’intérêt d’être originale. Bizarrement après avoir annoncé que le sujet était clos, il me demanda si il c’était passé quelque chose à Sidney. Je fus tout d’abord extrêmement surprise, j’attendais cette question depuis 4 ans et elle était arrivé avec une banalité…Je ne l’avais pu vu venir. « Ah, tu poses la question ! Après 4 ans tu te poses la question, après 4 ans tu te demande si il c’est passé quelque chose ? Pourquoi maintenant ? Je ne suis plus rien pour toi et tu m’as laissé mal pendant que nous étions encore ensemble ? Quelle satisfaction offrirait le fait que je réponde à cette question ? Que veux-tu savoir au juste ? Tu sais déjà tout non, ou alors tu as fait semblant de ne pas voir ? Mais si tu veux que je réponde à cette question alors un petit conseil boit ton verre cul sec et accroche-toi à cette chaise… ». Maintenant qu’il me donnait la parole, je ne me tairais pas et mes paroles seraient à l’instar de ce que j’avais subit cru et sans filtre, alors autant qu’il se prépare.

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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptySam 21 Jan 2017 - 15:48


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« Je veux une réponse avant ! Mais tu t’entends Julian, tu ne penses même pas 30 secondes à la santé de l’enfant. Tout ce qui t’intéresse c’est que ce que j’ai dans le ventre soit de toi ou non. Et moi, tu penses juste deux secondes à tout ce que je vis en ce moment ? Non, pas un instant…Toujours toi, ce que tes parents vont penser et les petits changements que tout ça va apporter à ta petite vie, tiens, cela me dégoute… » Julian resta silencieux, complètement interdit face aux paroles que Lauren venait de lui asséner. Que pouvait-il bien répondre de toute façon ? Elle avait raison sur toute la ligne. A aucun moment il ne s’était inquiété de la santé de l’enfant ni même de l’état de celle qui aurait pu devenir sa femme. Est-ce que la grossesse se déroulait bien ? Est-ce que l’enfant se développait normalement ? N’était-ce pas trop dur pour Lauren d’affronter ça seule ? Y avait-il des complications ? Aucune de ces questions n’avait effleuré son esprit. C’était comme s’il n’était plus capable d’empathie envers la rousse, comme s’il n’avait plus de cœur. Il avait beaucoup trop souffert avec elle, de son comportement et des épreuves qu’il avait endurées. De même qu’inconsciemment, il lui reprochait beaucoup de choses qui ont rendu sa relation avec Madison compliquée. Alors que la pauvre Lauren n’était même pas au courant de cette liaison, qui avait commencé dans son dos de surcroît. Mais bordel, était-il devenu un monstre ? Etait-ce le résultat de toutes ces années de disputes, de colère, de rancœur, nourris par ces soirées à boire encore et encore ? Il ne se reconnaissait plus. Et pourtant, malgré tout ça, il n’arrivait toujours pas à voir les choses différemment, à ressentir de l’affection pour Lauren et ce qui grandissait en elle. C’était plus fort que lui, beaucoup trop. Cet enfant ne restait qu’une aberration à ses yeux, rien de plus. Il pensait à tous ces couples qui s’aimaient plus que tout et qui n’arrivaient pas à avoir d’enfant. Et lui en aurait un avec une femme qu’il n’aimait pas ? La vie avait vraiment un sens particulier de l’humour parfois. « Comment peux-tu clamer haut et fort que tu m’aimes et pourtant continuer sans cesse de me répéter à quel point je te dégoûte ? Je ne comprends pas. » dit-il à voix haute sans vraiment attendre de réponse, il se questionnait plutôt tout seul à haute voix. Lauren avait toujours été une énigme pour lui et elle le resterait certainement. « J’espère vraiment pour toi que le père est quelqu’un d’autre. Vraiment. » Puisqu’il était un monstre, puisqu’il était si abominable, si écœurant, pourquoi voudrait-elle de lui comme père de son enfant ? Ca n’avait pas de sens. Malgré tous ses défauts, elle méritait quand même quelqu’un de mieux. Têtu comme à son habitude, Julian poursuivit en accusant Lauren d’être responsable de cette situation. Elle prit le temps de lui expliquer ce qu’il s’était passé mais cela ne suffisait pas à convaincre Julian. Il se permit même de lui manquer de respect vis-à-vis du mec qu’elle s’était tapée, ce qui lui valut une bonne gifle en retour. « Il me montrait de l’intérêt, il me posait des questions que tu m’as jamais posé et il a su des choses que tu n’a jamais su, après que tu m’es laissé je suis tombé d’un pont. Et oui, ne pose pas la question, je suis volontaire tombé d’un pont. C’est lui qui a plongé dans l’eau pour me sauver alors que ma vie n’avait plus de sens. Je ne pensais pas que tout cela était motivé par la simple idée de m’avoir dans son lit. Tu voulais savoir, tu sais maintenant qu’il fallait un peu plus que simplement demander de mes nouvelles » L’avocat s’excusa tout en massant sa joue douloureuse, elle ne s’était pas retenue. Mais ce qui faisait le plus de mal à Julian, c’était d’apprendre que Lauren avait fait une tentative de suicide. Et encore une fois, il était le dernier au courant. Il ne faisait jamais l’effort de s’intéresser à elle, de l’écouter ou même d’être là pour elle. Non, il était égoïste et même plus encore. Il baissa les yeux, honteux. Mais que pouvait-il dire ou même faire ? Ils venaient de se séparer, il n’allait pas faire ami-ami avec elle. Il avait aussi besoin de temps de son côté, seul. Pour passer à autre chose, pour souffler, pour se reconstruire. Pour profiter de sa nouvelle relation avec Madison aussi, c’était plus simple si son ex n’était pas toujours dans les horizons. Il essayait d’avancer quand Lauren essayait de mettre un terme à tout ça. C’était ça qu’elle ne comprenait pas, il ne pouvait pas rester avec elle pour le moment. Elle était trop nocive, elle le tirait vers le bas. Et lui aussi la tirait vers le bas, leur relation était bien trop destructive pour qu’ils ne continuent de se voir. Du moins, pour l’instant. Mais peut-être qu’après un certain temps ils pourraient repartir sur des bases saines, réapprendre à se connaître sans la pression du mariage et de leurs familles. Il fallait laisser du temps au temps, tout simplement.  « Tu es tellement con, me faire une réflexion…Alors puisque que tu donne ton avis sur ma vie, je te questionne sur la tienne : Qui est la brune que j’ai vu au magasin de bébé et qui m’a dit ne te vouloir que du bien ? Elle avait l’air d’en savoir beaucoup sur moi et je doute qu’elle l’ai lu Public pour tant en savoir… » Il releva le regard vers elle, surpris de cette question. Il avait des comptes à lui rendre maintenant ? C’était nouveau. Il poussa un soupire, passablement ennuyé par la tournure des événements. « C’est une fille que j’ai rencontré. C’est assez récent mais on sort ensemble si tu veux savoir. » Peut-être qu’elle lui ficherait la paix maintenant. Il avait certes menti en disant que c’était récent, mais Lauren n’avait pas à savoir que ça durait depuis bien plus longtemps. Et surtout elle n’obtiendrait aucune information supplémentaire, il n’était pas ici pour parler de sa relation avec Madison. « Qu’est ce que ça te fait sincèrement, tu t’en fiches non ? » L’italien roula des yeux tout en soupirant. « Si tu veux. » Elle lui reprochait de s’en foutre de tout, et quand il faisait des efforts elle ne le croyait pas. Que pouvait-il faire de plus ? Pas perdre plus de temps en tout cas. Car au final, il s’en fichait de ce qu’elle pensait de lui maintenant. « Tu sais, si je n’avais pas été enceinte, tu m’aurais sans doute retrouvé un jour pendant à une corde et bouffer par des asticots alors certes pour toi c’est la merde cette grossesse mais bon… C’est une sorte de solution non ? Et le plus triste avec ce scénario c’est que je suis sûre que tu n’aurais pas versé la moindre larme. » « Tu entends ce que tu dis ? Tu es hallucinante Lauren. Après tout ce temps, tu arrives encore à me surprendre par ta bêtise. Bravo. » Elle l’exaspérait de plus en plus. A tout le temps tout lui reprocher, le rabaisser plus bas que terre, le faire passer pour quelqu’un d’inhumain et de sans cœur. Tout ça parce qu’il n’était jamais tombé amoureux d’elle, c’est dingue ça. Mais il n’avait plus la force de se disputer avec elle, si elle voulait continuer de se lamenter continuellement au lieu de relever la tête et de se battre c’était son problème. Elle faisait ce qu’elle voulait, il n’était pas là pour lui dicter quoi faire. Et une fois que cette histoire avec l’enfant sera définitivement réglé, il n’aura plus à supporter ses humeurs et réflexions désobligeantes. « Ah, tu poses la question ! Après 4 ans tu te poses la question, après 4 ans tu te demande si il c’est passé quelque chose ? Pourquoi maintenant ? Je ne suis plus rien pour toi et tu m’as laissé mal pendant que nous étions encore ensemble ? Quelle satisfaction offrirait le fait que je réponde à cette question ? Que veux-tu savoir au juste ? Tu sais déjà tout non, ou alors tu as fait semblant de ne pas voir ? Mais si tu veux que je réponde à cette question alors un petit conseil boit ton verre cul sec et accroche-toi à cette chaise… » Encore du drama, il devrait être habitué à force mais ce n’était pas le cas. Lauren parvenait toujours à gâcher les bonnes intentions qu’il pouvait avoir en lui rappelant que ce n’était pas assez bien, ou au bon moment, ou de la bonne façon. « Je veux juste t’aider Lauren. C’est tout. » dit-il avec une pointe de tristesse. « J’essaye d’avancer dans la vie, de passer à autre chose. De devenir quelqu’un de meilleur aussi, et pour ça je dois apprendre de mes erreurs et y faire face. J’ai bien compris que j’avais merdé avec toi, message reçu. J’en suis désolé, et c’est en partie pour ça que j’ai rompu avec toi. Pour qu’on arrête de se rendre malheureux, mais tu ne veux pas le comprendre. Tu refuses de voir que toi aussi maintenant tu peux être heureuse, avancer de ton côté dans une relation qui te plairait et que tu choisirais sans ta famille, avec quelqu’un qui t’aimera en retour. Mais au lieu de faire ça, tu préfères continuer de t’en prendre à moi et me reprocher tout ce qui t’arrives. » Il but une gorgée de whisky. Il en avait marre de tout ça, il voulait passer à autre chose. Toutes ces disputes, c’était fatiguant à force, usant. « Alors mettons fin à cette guerre, s’il te plaît. Je suis là ce soir, ici, avec toi. Je veux t’écouter, je veux entendre ce que tu as  à me dire. Explique-moi ce que j’ai fais de mal il y a quatre ans, montre-moi mon erreur. Dis-moi tout, parle sans te retenir. Laisse-toi aller. » Il espérait vraiment apprendre ce qu’elle pouvait bien lui reprocher. Cette information pouvait être libératrice pour tous les deux, elle devait juste sauter le pas et le lui dire.


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyMer 25 Jan 2017 - 18:42


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Le jeune homme ne semblait pas comprendre que je puisse l’aimer mais en même temps qu’il me dégoute, pourtant cela n’avait rien de compliqué. Les hommes me dégoutaient et il allait comprendre pourquoi après, je répondis simplement avec franchise : « Tous les hommes me dégoutent, pourquoi toi tu ferais exception à la règle. Non… ». Moi quelque part j’espérais que l’enfant soit de lui, pour le récupérer ? Je ne sais pas, mais je n’avais plus de nouvelles d’Alejandro, il avait du déménager ou je ne sais pas…Je ne sais même pas ce qu’il est devenu, qui voudrait d’un père tel que lui ? Alors d’accord Julian ne serait sans doute pas parfait mais j’ose espérer qu’il finirait par accepter l’idée et quand il verrait mon enfant, enfin notre enfant, il changerait peut être d’avis et essayerai de tout faire pour son bien être. C’est ce que j’espérais en tout cas. Et puisqu’il me posait des questions sur ma tentative de suicide, sur mon aventure avec Alejandro je pouvais bien poser une question quant à la jeune femme que j’avais rencontré.  A vrai dire, j’aurais cru qu’il serait gêné, qu’il n’oserait pas me répondre, que ça sera évasif. Mais jamais je n’aurais cru qu’il me dirait de but en blanc être dans une nouvelle relation avec cette femme. Mon visage du changer de couleur tant j’étais surprise, oui, j’aurais bien pu faire un malaise, surtout vu mon état. J’étais enceinte et il jouait avec mes nerfs ? Il aurait l’air fin si je m’allongeais de tout mon long dans le salon et que je faisais un malaise entre le bar et le canapé. Je m’accrochais d’ailleurs au bar avant de m’assoir, essayant de prendre la mesure de ce qui arrivait : « Tu es avec elle ? Tu es vraiment je veux dire…En couple avec elle…Tu…Je savais que tu ne m’aimais pas, que tu n’étais pas amoureux de moi…Mais je ne pensais pas qu’en quelques mois…Je…5 ans et en fait c’était vraiment rien… ». Pendant 5 ans j’avais essayé de maintenir mon couple à flot, faire en sorte que les choses marchent et lui…Il avait tout zappé, tout oublié en quelques mois à peine. C’était vraiment dur pour moi, surtout enceinte de lui. « Je suis enceinte de toi, putain… ». Je crois que c’est vraiment la révélation de trop. C’est dur pour moi, cette situation mais là c’était juste la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je lui répondis sèchement : « Hallucinante par ma bêtise, tu m’as plaqué comme une merde, maintenant tu sors avec quelqu’un d’autre alors que ça fait que quelques semaines et c’est moi qui suis hallucinante. Je suis enceinte mais la seule chose que tu veux c’est retrouver et ton nouvel amour et que je te fiches la paix. J’aurais cru que ça avait compté un peu. Nous deux. Tout le temps tu mentais alors ? Même au début. De l’amour ça ne peut pas se commander, mais du respect, de l’attachement, ça c’est juste humain, alors je pensais que quand même le respect, tu le ressentais mais je crois pas, ou alors c’est toi qui prime sur tout le reste je ne sais pas…Je sais plus, je sais plus qui tu es… ». Je lui demandais ensuite pourquoi il voulait tout avoir les détails de ce que j’avais vécu, je demandais pourquoi et il me disait qu’il voulait m’aider. Je me mis à rire, un rire nerveux : « Tu veux m’aider ! ». Il serait peut être temps après 4 ans que je passais dans le silence, je me servis alors un peu de soho, c’était de l’alcool, c’était fort et tant pis. Je savais être égoïste moi aussi et c’était mon seul écart depuis ma grossesse. Je repris la parole après quelques secondes, j’étais émue de parler de tout ça : « Je suis désolé pour tout ces reproches. Je voulais juste que tu te réveilles avant, que tu m’aides avant aujourd’hui, maintenant qu’il est trop tard. J’avais tellement besoin de toi. Je ne me plains pas mais je crois que je ne peux pas faire confiance à quelqu’un maintenant, c’est fini, ce n’est pas ta faute mais ne crois pas que je puisse être heureuse c’est tout. Parfois les parents ont raison, et ils avaient peut être raison en me donnant un fiancé, peut être qu’ils savaient au fond…Toi si tu es heureux, ce sera déjà bien, n’est ce pas, je serais déjà à moitié heureuse de te voir heureux ». Je soupirais et j’avais peur alors je pris un peu de liqueur, avant de murmurer : « J’ai peur.. ». Je savais que cette nouvelle allait le choquer et qu’il me demanderait pourquoi je ne lui avais rien dit à l’avance. Je commençais alors à raconter même si j’avais peur : « Au début tout allait bien entre nous. J’étais heureuse à New York, et je croyais tellement que toi aussi. Je croyais que tu tenais fort à moi. Non…Ne commence pas à me dire Lauren, je ne te disais pas que je t’aimais…Je ne parle pas d’amour. Mais nous étions très proches, très complice, oui je croyais que je pourrais devenir véritablement importante pour toi. Je croyais l’être en tout cas, que nous étions un petit couple, pas encore comme un vrai couple mais tout arrivait, petit à petit. Tu te rappelles ce jour où nous sommes allées à la plage, je crois que c’est un de mes meilleurs souvenirs. Nous étions si heureux, tu t’occupais de moi, tu faisais attention à moi, j’étais importante pour toi…Et puis Sidney. Sidney, j’avais peur d’y aller, je n’avais pas quitté New York, mes parents. Mais tu avais un poste important alors je t’ai suivi». Là ça commençait à devenir compliqué car c’est à Sidney que tout avait commencé, nos disputes et surtout la tentative de viol : « Tu travaillais beaucoup et je ne te reproche pas, c’était bien normal, tu avais un nouveau poste et des nouveaux collègues. Moi je n’écrivais pas et le temps était long. Tu rentrais tard le soir et encore une fois, je ne te le reproche pas. Comme je ne connaissais personne, je voulais me faire des amis. J’essayais de sortir, dans des boutiques la journée et dans des pubs le soir où je mangeais. C’était si triste à la maison d’être toute seule. Quand j’allais en ville, j’essayais de parler aux jeunes filles qui avaient mon âge et parfois j’arrivais à devenir ami avec les vendeuses ou les clientes des boutiques, ce n’était pas un problème l’argent. Et puis le soir, je fréquentais restaurant et bar, parfois, j’allais avec des jeunes femmes pour discuter mais…Dans les bars il y a moins de jeunes femmes que d’hommes. Quand j’arrivais à trouver une fille sympa je lui parlais de ma vie avec toi, de mon travail, du fait que je n’écrivais pas. Un jour une femme était toute émue et m’a montré qu’elle avait acheté le DVD de mon film, elle l’avait dans son sac. Mais malheureusement le plus souvent, je me faisais aborder par des hommes et parfois dragué. Parfois c’était des hommes assez beaux, ça faisait plaisir. Parfois ce n’était pas le cas. Je finissais toujours par m’en sortir, même avec les plus lourds. Parfois les barmans m’aidaient aussi, ils me connaissaient bien. Un soir il y en avait un plus récalcitrant, je vois encore son visage. Ses yeux verts, son sourire, trop gentil pour être honnête j’ai pensé et ses cheveux poivre et sel. Il devait avoir la quarantaine. Il m’a dragué toute la soirée et m’a payé tellement de verre que même en refusant la moitié, j’en avais bu 4 ou 5. Et puis il a voulu me raccompagner chez moi, dormir chez moi. J’ai dit non. J’ai dit « non, non je suis en couple, je suis fiancé mais merci Monsieur ». Il a insisté, et j’ai répété. « Non merci, Monsieur, j’ai un fiancé et d’ailleurs il se fait tard, je dois rentrer ». Je ne rentrais jamais après 23heures pour que ça soit plus sûr. J’ai pris mon sac et suis parti, c’était un bar un peu excentré car j’avais acheté les places pour le théâtre ce soir là et ce n’était pas en centre ville. Alors que j’étais dans la rue, j’étais seule mais je sentais que quelqu’un me suivait. Mais je ne me suis pas retourné. Je t’ai appelé, je me disais que tu allais répondre et m’aidait. Je t’ai envoyé un message, s’il te plait, tu peux répondre je t’ai demandé. Pas de réponse et je sentais toujours quelqu’un derrière moi et j’ai pressé le pas mais le métro était encore loin et je n’avais pas commandé de taxi alors je t’ai rappelé. Mais toujours la messagerie. La messagerie. Et le gars qui se rapprochait. Il me dit « Vous avez oublié quelque chose Mademoiselle, votre foulard ». J’ai dit « Merci ». Et j’ai tourné les talons, et il a mit sa main sur mon épaule et il m’a dit « Dites moi merci ». Alors je me suis reprise et j’ai dit : « Merci Monsieur, au revoir ». Mais ça ne lui suffisait pas. Non, alors il s’est approché de moi et il m’a dit : « Je vais t’apprendre à dire merci… ». Et j’ai compris que les choses se passeraient mal. Et je regardais mon téléphone mais il ne sonnait pas et le mec me tenait par la taille. Je ne pouvais plus rien faire. Il m’a coincé contre un mur dans une ruelle. Et j’ai demandé : « Vous voulez quoi ? ». Alors il a répondu avec ce même sourire que dans le bar « Toi ». J’ai essayé de me débattre mais il était du genre costaud et…fort, et moi je suis menue. Je n’arrivais pas à prendre le dessus. Alors il a enlevé mon collant et ma culotte et il a commencé à me toucher, me toucher partout et enfoncer ses doigts en moi et je criais, je me débattais, c’était horrible. J’essayais d’attraper mon sac pour faire quelque chose. Il n’y avait personne dans le coin. Il a commencé à se déshabiller et j’ai senti sa….contre moi et je me suis dit : Sois il sera content et me laissera ici après m’avoir violé, soit il me tuera dans cette ruelle. Et puis je suis arrivé à attraper ma bombe anti-agression, par miracle, juste avant qu’il soit en moi. Je lui ai aspergé les yeux et ensuite je lui ai donné un grand coup dans son entre-jambe. Et j’ai couru, de toutes mes forces, laissant mes chaussures et mon collant. J’ai couru jusqu'à prendre un taxi. ». C’était très dur de se rappeler de cette scène et j’avais des larmes dans les yeux, je m’en rappelais tout le temps de ce visage qui m’avait marqué à vie. « Tu n’as jamais rappelé, quand tu es rentré à la maison il était tellement tard que tu n’as pas voulu me réveiller et tu es allé dormir dans le canapé. Une gentille attention surement et tu n’as pas vu mes larmes qui ont coulés toute cette nuit là. Je me suis tellement lavée que j’avais la peau toute rouge. J’ai commencé à devenir cinglée. Je n’arrêtais pas de t’appeler le soir surtout, j’avais si peur de sortir, si peur qu’il ait trouvé mon adresse quelque part et qu’il revienne finir le travail, je voulais que tu sois avec moi, que tu me dises que tout allait bien se passer, que tu me protégerais, que tu laisserais personne me violait. Mais…Tu n’as jamais demandé pourquoi j’avais téléphoné ce soir là et quand je me suis montré triste tu m’as dit gentiment : « Lauren, ne sois pas triste, tu vas recommencer à écrire, il te faut juste un peu de temps, on vient d’arriver à Sidney, bientôt tu retrouveras l’inspiration… ». Je voulais tellement que tu me demandes ce qui n’allait pas. Et puis j’étais jalouse, différente, un monstre comme tu disais, une femme tyrannique. Je ne voulais pas, je t’assure, je me disais toujours que tu comprendrais, que tu me poserais des questions. Je faisais des crises en espérant que tu remarques quelque chose et ce n’était pas volontaire. Je voyais toujours son visage, je faisais des cauchemars, dès que tu me touchais je faisais comme si de rien n’était pas je sentais ses mains sur moi…J’étais si mal. Et un jour, tu m’as mis ça dans la figure et je pensais que tu me dirais « Lauren, Lauren, ça va pas… ». Mais la seule chose que tu as dit c’est : « J’ai compris Lauren, que tu n’étais qu’une hystérique et que tout ce qu’on a vécu avant c’était une mascarade, maintenant tu montres ton vrai visage… ». Pourquoi tout te dire alors, puisque tu pensais que j’étais si horrible. Tu ne me connaissais pas ? Un an, une heureuse année et tu pensais que j’étais ça, que j’étais si jalouse, si exigeante envers toi, si tyrannique. Cela m’a brisé, j’étais déjà au plus mal mais le fait que tu penses que c’est ce que j’étais au plus profond de moi-même…C’était si dur. Je ne voulais que ton soutien, j’avais au contraire l’accusation d’être ce que je n’avais été. Tu étais tout ce que j’avais de plus précieux au monde, la seule personne qui pouvait me comprendre et tu pensais que j’étais profondément jalouse, possessive, envahissante alors que pendant un an je n’avais été rien de tout cela. Jamais ça n’a cloché dans ta tête ou alors tu te voilais la face car c’était trop compliqué à comprendre…Trop dur aussi. Oui avec les autres je n’étais pas comme ça car eux, ils ne me connaissaient pas, je croyais que toi, tu me connaissais. Si je reportais autant de chose sur toi c’était pour t’appeler au secours même si ce n’était pas de ta faute. Je rêvais simplement que tu me prennes par la main et m’invite à porter plainte, à faire des choses pour moi, pour que j’aille mieux mais c’était plus simple de penser que j’étais un monstre sans doute. Tu sais pas ce que c’est que d’avoir peur pour sa vie et que la personne qui vit sous ton toit ne peut et ne veut pas te protéger… ».
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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyDim 5 Fév 2017 - 18:25


Is it the end or a new beginning?
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Julian se retint de soupirer lorsque Lauren lui expliqua que tous les hommes la dégoûtaient, lui inclus. Même si elle ne l’épargnait pas depuis qu’il était arrivé et que ses mots pouvaient le blesser, il ne voulait rien montrer. Libre à elle de penser ce qu’elle voulait, bientôt cela n’aurait plus d’importance. Il partirait et vivrait sa vie de son côté, et elle en ferait de même. Bien sûr, cela lui faisait de mal de constater qu’ils n’avaient pas une très haute estime l’un de l’autre après tant d’années à vivre ensemble, mais c’était ainsi et il fallait l’accepter. Leur relation avait été un échec, un exemple à ne pas suivre. Cela ne servait plus à rien de se battre maintenant, elle n’allait pas changer d’avis et lui non plus. D’autant plus que la conversation commençait à tourner en rond, il n’allait pas continuer à insister pour se faire insulter encore et encore. Sans façon. Dans sa volonté d’écourter la conversation et d’être concis dans ses réponses, l’italien avoua à la rousse qu’il sortait avec Madison sans rien lui expliquer. Il n’avait pas envisagé que cette nouvelle lui ferait un choc, mais ce fut le cas. Il vit son visage se déformer alors qu’un voile s’installa dans son regard. Elle dû même s’asseoir, le faisant regretter aussitôt ses paroles. « Tu es avec elle ? Tu es vraiment je veux dire…En couple avec elle…Tu…Je savais que tu ne m’aimais pas, que tu n’étais pas amoureux de moi…Mais je ne pensais pas qu’en quelques mois…Je…5 ans et en fait c’était vraiment rien… » Il n’avait pas envisagé les événements de son point de vue à elle, et c’était bien là son erreur. Car pour lui, il connaissait Madison depuis des mois et la fréquentait depuis longtemps. Ils n’étaient même pas ensemble au début, leur relation n’avait commencé qu’avec une histoire de sexe. Finalement ils avaient pris le temps de se connaître et de s’attacher l’un à l’autre avant d’officialiser leur relation. Mais pour son ex fiancée, cela ne faisait qu’à peine quelques semaines qu’ils étaient séparés, ce qui rendait l’annonce de sa nouvelle relation difficile à avaler. « Lauren, je… » commença-t-il sans toutefois parvenir à trouver quoi dire. « Je suis enceinte de toi, putain… » Il l’observa mal à l’aise, il avait merdé. Encore une fois. « Hallucinante par ma bêtise, tu m’as plaqué comme une merde, maintenant tu sors avec quelqu’un d’autre alors que ça fait que quelques semaines et c’est moi qui suis hallucinante. Je suis enceinte mais la seule chose que tu veux c’est retrouver et ton nouvel amour et que je te fiches la paix. J’aurais cru que ça avait compté un peu. Nous deux. Tout le temps tu mentais alors ? Même au début. De l’amour ça ne peut pas se commander, mais du respect, de l’attachement, ça c’est juste humain, alors je pensais que quand même le respect, tu le ressentais mais je crois pas, ou alors c’est toi qui prime sur tout le reste je ne sais pas…Je sais plus, je sais plus qui tu es… » Elle n’avait pas fondamentalement tord, même si encore une fois il la trouvait très dur dans ses propos. Peut-être qu’elle lui rendait simplement la pièce pour tout ce qu’il lui avait fait subir, même s’il n’avait pas l’impression de l’avoir fait autant souffrir. Mais après tout, ce ne serait pas la première fois qu’il se trompe ou qu’il ne comprendrait pas les choses de la bonne façon. « Arrête Lauren, tu te montes la tête toute seule. Ce n’est rien de sérieux, on est ensemble mais ça ne veut pas dire que ça donnera quelque chose. J’ai juste besoin de me changer les idées, de vivre quelque chose de plus simple, de passer à autre chose… comme toi tu l’as fait. Et je n’étais pas au courant pour ta grossesse, tu ne peux pas me le reprocher. » Il mentait mais il n’avait pas le choix, il le fallait pour éviter de lui faire trop de mal. Même si cela le dérangeait de parler de sa relation avec Madison avec des termes si peu élogieux, il devait le faire par respect pour Lauren. Ce même respect qu’elle lui reprochait de ne pas avoir, si elle avait seulement conscience de tout ce qu’il faisait pour arrondir les angles et l’empêcher de découvrir qu’il couchait avec l’anglaise depuis des mois. D’un autre côté, n’était-ce pas aussi une forme d’irrespect que de l’avoir trompée durant si longtemps ? Qu’importe le point de vue, Julian semblait toujours être le coupable et celui qui s’était mal comporté. La conversation se poursuivit et l’avocat avoua à la scénariste qu’il voulait simplement l’aider. Ce qui était vrai, il voulait lui faire voir que sa situation n’était pas désespérée, qu’elle pouvait se servir de tout ça pour mieux rebondir. Elle pourrait trouver quelqu’un qui lui correspondrait, qui serait là pour elle, qui l’aimerait… tout ce que Julian n’avait pas été capable d’être ni de faire au cours de leurs années de fiançailles. Et il était là aussi pour qu’elle vide son sac, pour qu’elle dise tout ce qu’elle avait à dire. Il ne bougerait pas, elle pouvait lui faire tous les reproches possibles et lui dire tout ce qu’il ne savait pas. Si cela lui permettrait ensuite de se relever et d’avancer, il était prêt à tout encaisser. Bien sûr elle ne le voyait pas comme ça, pour elle ça ne comptait pas. Elle se servit un verre d’alcool qu’elle but, mais il ne dit rien puisqu’il n’était pas concerné par sa grossesse après tout. Elle faisait ce qu’elle voulait. « Je suis désolé pour tout ces reproches. Je voulais juste que tu te réveilles avant, que tu m’aides avant aujourd’hui, maintenant qu’il est trop tard. J’avais tellement besoin de toi. Je ne me plains pas mais je crois que je ne peux pas faire confiance à quelqu’un maintenant, c’est fini, ce n’est pas ta faute mais ne crois pas que je puisse être heureuse c’est tout. Parfois les parents ont raison, et ils avaient peut être raison en me donnant un fiancé, peut être qu’ils savaient au fond…Toi si tu es heureux, ce sera déjà bien, n’est ce pas, je serais déjà à moitié heureuse de te voir heureux » Ce petit monologue frappa Julian en plein cœur. Cela lui faisait énormément de peine de voir Lauren si torturée, si peinée, si défaitiste, si malheureuse… Il aurait aimé faire quelque chose pour elle mais il resta inerte, comme si ses paroles venaient de le paralyser. Elle s’était excusée pour ses paroles, et lui avait dit qu’elle serait en partie heureuse si lui l’était. Encore une fois, elle faisait preuve de plus d’humanité et d’empathie que lui. Elle avait raison, il était égoïste et il l’avait toujours été. Quand elle murmura qu’elle avait peur, l’étrange pressentiment que l’avocat avait se renforça. Il s’assit près d’elle, il avait l’impression qu’il devait s’asseoir. Du regard, il l’encouragea à continuer. Ils ne pouvaient plus faire marche arrière désormais, elle devait se lancer et lui l’écouter. S’il avait su ce qu’il allait entendre… Lauren commença par le début, lui rappelant ce que leur relation était à New-York. Il hocha positivement de la tête, ne sachant même pas si elle l’observait du coin de l’œil ou si elle était trop plongée dans ses pensées. Tout se passait bien là-bas, Lauren n’avait pas encore changé de comportement et il y avait beaucoup d’affection entre eux, de complicité. Mine de rien, il gardait un bon souvenir de cette période. Il se souvenait aussi de cette journée à la plage, ils avaient passé un très bon moment. Se souvenir suffit à lui provoquer un pincement au cœur, il avait l’impression que cela s’était passé il y a des siècles. La rousse poursuivit son récit une fois qu’ils eurent déménagé à Sydney, exprimant ses craintes mais aussi ce qu’il s’était passé. Elle n’omit aucun détail, lui fournissant le récit le plus complet possible. Elle l’avait suivi même si elle avait peur de quitter New-York, il y avait alors eu une période où il travaillait beaucoup et il était peu à l’appartement. Il n’avait pas eu le choix, son père lui avait trouvé ce cabinet et Julian ne pouvait pas le décevoir ni le déshonorer. Même si au final l’expérience s’était mal passée et avait tourné court, puisque un an plus tard Julian était envoyé à Brisbane chez des collaborateurs – où là aussi il n’avait pas réussi à trouver ses marques. Mais son ex fiancée ne se contenta pas de parler de choses qu’il connaissait déjà, non, elle lui raconta ce qu’elle avait vécu elle au quotidien. Sa solitude, son ennui, ses difficultés. Elle avait tout fait pour s’occuper, pour se faire des amis. Au point de sortir le soir, de fréquenter des bars. Elle en vint à lui parler d’une fameuse soirée, avec un certain homme. Le rythme cardiaque du brun s’accéléra sensiblement, il n’aimait pas la direction que prenait son récit, mais alors pas du tout. Elle lui expliqua à quel point il était insistant, à quel point elle avait essayé de se débarrasser de lui. Elle avait essayé de l’appeler, avant de lui laisser un message. Julian ne se rappelait pas particulièrement de cette soirée, il y en avait eu tellement où il avait croulé sous les dossiers, l’empêchant de répondre à son téléphone qu’il devait mettre sous silencieuse pour éviter de s’attirer les foudres de ses associés. Finalement, elle lui confessa… son agression. Julian eut l’impression de se prendre un coup de poing en plein ventre, lui retournant l’estomac. C’était une blague ? Elle ne pouvait pas avoir vécu ça, ce n’était pas possible. Il détourna les yeux d’elle, fixant le regard vide le verre de whisky qu’il tenait dans la main. Les mots qu’elle prononçait étaient insoutenables. La façon dont il l’avait touchée, dont il avait essayé de… Il serra son poing, sa mâchoire se crispa. Finalement, elle lui raconta qu’elle avait réussi à s’échapper avant qu’il n’aille plus loin. Mais le mal était déjà fait. Elle lui rappela qu’il ne l’avait pas rappelé, qu’il avait dormi sur le canapé cette nuit-là pour ne pas déranger. Ne découvrant pas l’état dans lequel elle se trouvait, seule dans leur lit. Finalement, il s’était contenté de lui dire qu’elle retrouverait son inspiration, supposant que c’était ça qui l’attristait. Au final, ce fut ça qui brisa complètement leur couple. Elle avait été salie, agressée. Elle s’était sentie seule, abandonnée, trahie. Et quand elle avait eu besoin de réconfort et d’aide, il ne lui avait rien demandé, il ne s’était pas intéressé à elle, et s’était contenté de dire qu’elle montrait son vrai visage maintenant qu’ils étaient partis de New York. Elle avait raison, il n’avait pas pris en compte l’année qu’ils avaient passé là-bas ensemble. Il ne s’était pas dit que c’était étrange qu’elle change du jour au lendemain, que l’explication devait être plus complexe. Non, parce qu’il enrageait toujours contre ses parents de lui imposer une relation. Il avait tellement ressenti de haine face à ça, d’injustice, d’incompréhension, qu’il avait reporté tous ses sentiments négatifs sur Lauren et leur relation, plutôt que d’être là pour elle. « ... Si je reportais autant de chose sur toi c’était pour t’appeler au secours même si ce n’était pas de ta faute. Je rêvais simplement que tu me prennes par la main et m’invite à porter plainte, à faire des choses pour moi, pour que j’aille mieux mais c’était plus simple de penser que j’étais un monstre sans doute. Tu sais pas ce que c’est que d’avoir peur pour sa vie et que la personne qui vit sous ton toit ne peut et ne veut pas te protéger… » Le verre qu’il serrait entre les doigts depuis le début de son monologue éclata en mille morceaux sous la force de sa poigne. C’en était trop, il sentit les larmes couler sans savoir quoi faire pour les retenir. Julian ne pleurait pas, on lui avait appris que c’était pour les faibles. Jamais Lauren ne l’avait vu pleurer, jamais. Et pourtant ce soir, il pleurait. De rage, de frustration, de tristesse, de honte. Oh ça oui, il avait honte. D’avoir agi comme la dernière des pourritures, de n’avoir pas pris le temps de l’aider ou de la comprendre. Si seulement il s’était intéressé à elle, s’il l’avait écoutée, s’il avait agi convenablement… tout aurait été absolument par la suite, absolument tout. Il avait l’impression d’être le principal – et unique – responsable de l’échec de leur relation, mais aussi des malheurs de la rouquine. « Pourquoi Lauren ? Pourquoi ? » dit-il en sanglotant. Il n’osa pas regarder dans sa direction, ne voulant pas la voir pleurer mais surtout qu’elle ne le voit pas dans l’état qu’il était. Il préféra fixer sa main, le sang coulait à cause du verre qu’il avait écrasé. Mais il ne ressentait rien du tout, la douleur physique n’était pas comparable à ce qu’il ressentait à l’intérieur. Il avait l’impression de suffoquer, comme si son cœur était coincé dans un étau. Jamais il n’aurait cru que Lauren avait vécu un tel événement sans qu’il ne sache rien, sans qu’il ne voie rien. « Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Pourquoi ne m’as-tu pas pris entre quatre eux un soir pour m’engueuler d’être un connard égoïste qui ne voyait pas que sa fiancée avait été agressée ? Pourquoi ne m’as-tu pas forcé à voir la réalité, plutôt que de me conforter dans mon idée au fil des mois ? » Elle aurait dû le gifler, l’insulter, le frapper même. Elle aurait dû tout faire, tant qu’elle lui aurait dit ce qu’il s’était passé Mais non, elle s’était contentée d’être hystérique, jalouse, possessive, paranoïaque. Il ne s’était donc jamais remis en question, comment aurait-il pu imaginer une telle histoire. Cependant il ne lui faisait pas des reproches, comment pourrait-il ? Ce n’était que sa frustration qui parlait, et sa honte qui l’envahissait toujours plus. « Je suis tellement désolé Lauren, tu n’as pas idée comme je regrette… » A quoi bon s’excuser ? Le mal était fait, il était impardonnable. Il osa jeter un regard dans la direction de la rousse, maintenant blonde… son cœur se resserra un peu plus et ses larmes redoublèrent. Jamais il n’aurait pensé lire autant de peine dans ses yeux un jour, il n’avait même pas une infime idée de ce qu’elle avait pu vivre au quotidien à ses côtés. « Je… » D’un coup il se redressa et se mit à reculer, complètement paniqué. « Je ne me sens pas bien. » Son estomac lui faisait atrocement mal, sa gorge était nouée. Ce n’était rien de grave, si ce n’est la matérialisation de sa culpabilité. Il se précipité vers l’évier de la cuisine et se mit à vomir tout ce qu’il pouvait, essentiellement de la bile. La jeune femme n’avait pas conscience qu’elle venait de le détruire complètement. Même lui, qui préférait se voiler la face en temps normal, ne pouvait qu’être frappé par la dure réalité à cet instant précis. D’abord la grossesse, puis l’agression de Lauren. C’en était trop pour lui, beaucoup trop. Il voyait tous ses défauts, toutes ses erreurs, tout le mal qu’il causait. Ces dernières années à se plaindre, ces mois à tromper Lauren, tout ça avait été fondé sur un mensonge, sur un malentendu. Lauren n’était pas un monstre et ne l’avait jamais été. Le monstre, c’était lui. « Comment j’ai pu ne rien voir, comment j’ai pu être tellement aveugle… » murmura-t-il en se redressant et en s’essuyant la bouche. Il connaissait les réponses à ces questions, mais elles semblaient si futiles en comparaison des conséquences qu’elles avaient engendrées. « Je suis un monstre. » Ce constat s’imposait de lui-même. « Comment as-tu fait pour rester avec moi pendant toutes ces années ? Pourquoi n’es-tu pas partie, rentrée à New York ? Tu aurais dû, j’ai tout gâché, j’ai tout détruit… Je t’ai fait tant de mal Lauren, jamais je ne pourrai réparer ça, c’est impardonnable. » Inconsciemment, cela renforça son idée selon laquelle il ne voulait pas que le bébé de Lauren soit le sien. Elle méritait mieux comme père pour son enfant, beaucoup mieux. Elle ne devait rien garder de lui, aucun lien, rien. Elle devait fuir le plus loin possible de lui. Et encore, elle ne savait même pas qu’il avait été voir ailleurs sur la fin de leur relation, que même quand ça allait mieux il allait coucher avec une autre… « Je me suis trompé sur toute la ligne. » résuma-t-il faiblement, presque dans un souffle. L’entaille sur la paume de sa main gauche commençait à le picoter mais qu’importe, il méritait de subir bien pire que ça.


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyLun 6 Fév 2017 - 12:56


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Je n’aurais jamais voulu entendre ça, entendre ça de sa bouche, oui j’aurais voulu qu’il baise 10 filles différentes plutôt que de le savoir avec une autre. Pourquoi donc est ce qu’il est obligé de se mettre avec une autre fille maintenant ? Est-ce que moi je me suis mis avec un autre garçon ? Non, d’accord j’ai couché avec un autre garçon mais c’était juste un écart. Un écart ça peut arriver, j’ai jamais voulu me mettre avec quelqu’un d’autre, c’est beaucoup trop tôt. Je ne le comprends tellement pas, qu’est ce qui se passe dans sa tête…Il me parle d’une histoire peut être pas sérieuse, de quelque chose qui ne va peut être pas duré. Quelque chose de plus simple ? Veut-il encore une fois me faire passer pour une folle ? Une cinglée ? C’est tellement dur d’encaisser ça. Tellement dur de se dire que 5 années n’ont rien été dans sa vie, j’aurais tellement voulu qu’il ait des sentiments pour moi. Rien donc et c’était comme cela et c’était la fille croisé dans le magasin de jouet qui avait droit à tout. A une petite histoire, au divertissement, moi je passais pour la fiancée aigri qui n’avait que des mauvaises pensées et qui passait son temps à ruminer. « Je te reproche rien, ça me fait mal c’est tout, je croyais compter pour toi…Un minimum et c’est tout ». Pourquoi lui reprocher ce choix ? Non, elle avait l’air jolie, elle était presque gentille, presque si on enlève le fait qu’elle c’était montré un peu agressive ? Me voyant-elle encore comme une rivale ? Moi j’avais tout perdu. Je n’avais plus rien de Julian sauf peut être le petit bout de lui qui poussait en moi. Si c’était bien à lui. Je ne perdais pas espoir, je ne voulais pas qu’il soit à d’un autre père que lui. Malgré tout ce qui c’était passé. Je ne pourrais même pas expliquer pourquoi, est ce si important ? Je me mis ensuite à tout lui déballer, tout lui dire. Tout. Oui c’était dur, oui, je ne lui épargnais rien, aucun détail, rien, m’avait-on épargné moi ? Pendant toutes ces années. Non et pourtant ça n’avait pas été rare les fois où j’avais voulu crier ma colère, ou j’avais voulu l’ouvrir. Et maintenant c’était trop tard, comme un flux continu, un flux qui ne s’arrêtait pas. Je parlais sans reproche dans la voix, je ne le faisais sentir coupable de rien, tout était la faute de mon agresseur même si je pensais toujours que c’était un peu la mienne. Le symptôme de la femme violée apparemment. On pense toujours être coupable. On pense toujours avoir mis une robe trop courte, avoir tenté le violeur, c’est apparemment tout à fait normal. Et je me demande aujourd’hui parfois encore pourquoi il s’en est pris à moi, pourquoi il a voulu que ce soit moi…Je n’aurais jamais la réponse à mes questions et j’espère jamais d’ailleurs ne le voir. Même si son souvenir me hantait, je ne voulais pas qu’il revienne. Jamais. J’entendis un grand fracas à la fin de mon récit, je me demandais ce qui se passait. Qu’est ce que j’avais fait mais je me rendis compte que c’était Julian qui avait cassé son verre. Encore une fois il pouvait se rendre compte de toute l’affection que j’éprouvais pour lui car même si ce n’était sans doute que des blessures superficielles, je ne voulais pas qu’il lui arrive du mal, je ne voulais pas qu’il soit douloureux… « Oh mon dieu, non ne bouge pas Julian, tu pourrais te faire mal. Ne bouge pas… ». Je courrais chercher une pince à épiler pour enlever les gros morceaux de verre qui était dans sa main. Certes c’était une belle balafre et ça saignait un peu mais à coup sûr, ça n’avait pas touché de veine ou d’artère. Sinon ça aurait coulé beaucoup plus que ça, j’en suis bien certaine. « Je vais nettoyer la plaie, ne fait rien d’accord… ». Lui demandais-je avant d’aller chercher une bande, des compresses et un peu de désinfectant. Soudainement cette blessure avait pris toute la place, pourquoi parler de moi et de mes malheurs. J’en avais déjà trop dit, je ne voulais pas qu’il se sente coupable. Bien sûr, des larmes coulaient sur mes joues mais je faisais comme si ce n’était rien. Je ne voulais pas m’effondrer là. Je voulais quand même lui fournir des éléments de réponse. Mais je ne voulais pas l’accabler. J’essayais d’y aller avec des pincettes pendant que je commençais à désinfecter sa plaie même si il ne semblait pas vraiment disposer. « J’ai essayé 100 fois de te dire, si tu savais…Chaque fois que tu rentrais du travail je me disais que ce serait cette fois si. Une fois je m’étais particulièrement préparé, j’avais tout mis dans ma tête, j’avais fait une liste bien clair. Ce soir là tu es rentré complètement ivre, je t’ai douché, je t’ai mis en pyjama. Je croyais que tu m’avais trompé, je t’ai accusé d’ailleurs de m’avoir trompé. Je ne voulais pas, c’était la seule chose que j’avais trouvé pour commencer convenablement une dispute et en venir au faite. J’ai commencé à initier la conversation là-dessus, à donner des indices, comme je l’ai fait plus dernièrement à Sidney mais…Mais tu disais toujours que je noircirais le tableau, que j’étais devenue une reine pour tout ce qui est de dramatiser…Au fond je crois que tu ne croyais même plus à me peine et à ma souffrance. Pourquoi se confier ? Le moment n’était jamais le bon, c’était toujours mal choisi. Aussi je me disais que c’était ma faute, que je le méritais. Bête à dire mais cela compléter bien le tableau, mon père ne m’avait jamais aimé, mon petit ami était mort d’une leucémie et quand je pouvais être heureuse, quelque chose venait le gâcher. Je me disais aussi que c’était de ma faute. Que j’aurais du rester à la maison. Je n’aurais pas du sortir. Je m’en voulais, je me sentais très bête. Il y a un moment aussi où je ne voulais plus te dire, c’est très idiot mais même si nous nous disputions sans cesse, il n’y a qu’un domaine où les choses fonctionnaient, c’était au lit. Je ne voulais pas…Que tu me trouves répugnante alors c’était la seule chose qui continuer de marcher correctement quand tout foutait le camp. Je me disais que tu m’en voudrais, que tu me trouverais encore plus laide…Je ne voulais pas tout ça… ». C’était si dur, si dur de lui révéler ça. Je pensais que oui, tout avait changé après cette histoire, qu’on ne me trouverait plus désirable. C’était juste une idée sans doute fausse mais c’est tout ce à quoi je pensais. Je ne voulais pas le dégouter mais c’était ce que j’avais fini par faire sans le vouloir. Tout était si triste. « Je ne voulais pas m’en prendre à toi, au départ je faisais tout pour ne pas le faire…Mais après tout est parti à la dérive… Je ne voulais pas que ça te change de ta vie, tu m’en voulais déjà suffisamment à cause du mariage. Je me promettais toujours qu’une fois marier je te dirais la vérité. Cela me faisait moins peur, une fois marié tu ne pourrais plus me laisser, tu serais obligé de m’aider, à la vie, à la mort. Je pressais la date, pour pouvoir enfin être libéré de ce poids et toi tu retardais. Je voyais bien que tu n’avais aucune envie d’être mon mari. Tout tes refus étaient des rejets que je digérais avec peine, je comprends néanmoins que tu ne voulais pas te marier avec une fille violée, enfin pas violée mais tu vois, marqué à vie.» Quand il me disait regretter, je lui mettais une main sur l’épaule, j’étais souriante, je pourrais avoir envie de le tuer mais je ne lui en voulais pas, c’était sans doute l’amour qui me faisait agir comme ça, je lui en avais trop voulu peut être et maintenant c’était du passé. « Tu n’as pas à regretter, c’est ma faute aussi, ne sois pas désolé pour moi. J’aurais voulu être une femme forte, avoir les épaules pour supporter ça. Tu n’es pas du tout coupable ». Je hochais la tête pour qu’il me croit et il me dit ensuite qu’il ne se sentait pas bien, il fila dans la cuisine pour vomir. Pourquoi ? Je ne comprenais pas, pourquoi vomir ? Qu’est ce qu’il avait ? Je regardais sa blessure, c’est vrai que ce n’était pas beau mais je ne pensais pas qu’il était à ce point là sensible à la vue du sang. Il n’allait pas très bien, il avait pleuré et ça, ce n’était pas une habitude chez Julian. Peut être qu’il se sentait mal. Je tenais ces cheveux pendant qu’il vomissait. C’était une scène apocalyptique du couple que nous avions été. Je mettais un élastique dans ses cheveux pour éviter qu’il ne soit rempli de vomit. C’était déjà assez horrible comme ça. Je me demandais aussi pourquoi je l’avais accompagné jusqu’à l’évier. Quelque part ça reflétait bien notre couple. Il vomissait : je tenais ses cheveux. Je me faisais agresser, presque violé : il ne faisait rien. Il ne savait pas. Je me demandais parfois comment il aurait réagit. J’avais plusieurs indices qui aurait pu faire croupir ce mec en prison, est ce qu’il m’aurait aidé ? Trop tard. Je pris alors sa main avant de mettre un coup de désinfectant et lui dire : « C’est sans doute la vue du sang qui t’a fait vomir, je vais te mettre un pansement tout ira mieux… ». Je posais alors les compresses sur la plaie propre et enroulais la bande autour de celle-ci. Cela mettrait quelques jours à cicatriser mais la plaie était propre, le pansement était fait correctement, c’était déjà ça. Il s’accusait d’être un monstre mais je ne pouvais pas dire ça, bizarrement je ne pouvais pas le laisser se traiter de ce qu’il m’avait traité pendant plusieurs années. Il n’y était pour rien : « Le monstre c’est sans nul doute celui qui a voulu me violer et qui l’aurait fait si je ne m’étais pas défendue…Tu n’es pas un monstre Julian, tu ne savais pas… ». J’essayais de le rassurer mais pour moi-même c’était difficile car ça me faisait du bien de voir que je n’étais pas la seule responsable de l’échec de notre couple, que j’avais tout fait pour que ça marche mais que ça n’avait pas marché pas uniquement à cause de moi comme il le clamait depuis des années à qui voulait bien l’entendre. Il me demandait pourquoi j’étais resté, pourquoi ne pas repartir à NY avec ma famille. C’était une éventualité qui ne m’avait même pas effleuré l’esprit, pas un instant. Pour moi ma place était avec Julian, ici, dans cette maison et je voyais l’avenir dans ces bras. Un avenir plein de belles choses et non de mauvaises choses. Parce que je voulais mettre de côté tout le passé et partir sur de nouvelles bases. Je me disais toujours que c’était possible, jusqu'à quelques minutes encore avant qu’il me dise qu’il n’avait trouvé quelqu’un d’autre. Que tout était possible : « Ma place était à tes côtés, certes c’était difficile, mais je me disais qu’un jour tout cela changerait. Après le mariage, que je te dirais tout, que tu me comprendrais, que tu me serrerais fort dans tes bras et qu’on repartirait à zéro. Que tu m’aiderais, que tu m’aimerais, que nous aurions dans cette maison de magnifiques enfants qui me ferait tout oublié. Que je serais enfin heureuse. Je me disais tout ça. Et j’y croyais tellement fort. Aussi fort que mon amour envers toi était fort. Pourquoi revenir à NY ? Mon père ne m’aimait pas, je suis sûr qu’il m’aurait dit que c’était ma faute et ma mère m’aurait regardé attristé. Jamais je ne t’aurais laissé. J’étais si bête de croire que tout pourrait s’arranger…Pourtant je le pensais réellement dans ma tête ce n’était pas comme ça que ça se passait… ». Forcément il était sous le choc, il venait d’apprendre la nouvelle, pour moi les choses étaient plus anciennes et j’étais beaucoup moins sur la défensive qu’au départ. Je lui souriais simplement avant d’ajouter : « J’aurais tant voulu que tu ne te rappelles pas de moi en mal…Et j’aurais voulu que tes bons souvenirs prennent le pas sur mon comportement odieux, que cela tilt dans ton esprit…C’était il y a longtemps pour moi…Ne te sens pas coupable… ». J’essayais d’être gentille et de le rassurer. Je ne voulais pas qu’il se mette dans un état pareil pour des non dits dont seul moi étais la cause.
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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyJeu 16 Fév 2017 - 12:33


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« Je te reproche rien, ça me fait mal c’est tout, je croyais compter pour toi…Un minimum et c’est tout. » Julian ne répondit rien, préférant garder le silence. Rien de ce qu’il ne pourrait dire ne conviendrait à la jeune femme de toute façon, il le savait. Elle ne voulait pas entendre qu’il tenait à elle, elle ne le croyait pas, car il lui avait toujours prouvé le contraire. Lorsqu’elle lui avait annoncé avoir couché avec un autre homme, il avait senti son cœur se pincer légèrement. Appelez ça de la jalousie, de la fierté mal placée, un ego surdimensionné, ce que vous voulez, il n’en reste pas moins qu’il n’était pas resté impassible. Lui, qui n’avait jamais aimé Lauren et qui l’avait trompée durant des mois. Alors il s’imaginait  à place, découvrir qu’il l’avait remplacée aussi rapidement avec quelqu’un d’autre… il pouvait comprendre que cela faisait beaucoup d’un seul coup. Et, n’ayant rien à dire pour soulager sa conscience, c’est pourquoi il préféra rester silencieux. Le mal était déjà fait, il ne pouvait que l’aggraver désormais. De toute façon, ce n’était pas le plus important. La rousse commença son monologue et celui-ci allait littéralement détruire Julian en mille morceaux. Quand elle lui raconta son agression, c’en était presque insupportable pour l’italien. Il voulait se lever, tout saccager autour de lui, s’enfuir. Il lui avait demandé de lui raconter et il voulait vraiment savoir ce qu’il y avait, mais une partie de lui voulait qu’elle arrête, qu’elle mette fin à son calvaire. La colère grandit en lui, tout comme la culpabilité. Jamais il n’avait imaginé pouvoir ressentir ces sentiments avec une telle intensité, et pourtant c’était bel et bien le cas à cet instant. Julian ne contrôlait plus rien, ni ses sentiments ni ses actes. Quand il l’entendit lui confesser qu’elle avait vécu un calvaire et qu’elle n’avait même pas eu la possibilité de se reposer sur lui, il brisa le verre qu’il tenait entre ses doigts avec sa poigne. C’était trop à encaisser, beaucoup trop. La rage qu’il ressentait ne pouvait pas s’apaiser, elle le consumait littéralement. Il en voulait à ce putain d’inconnu d’avoir tout gâché… mais surtout il s’en voulait à lui. Oh oui, Julian se maudissait comme jamais à cet instant. Pourquoi n’avait-il pas été là pour elle ? Pourquoi s’était-il contenté de la juge si hâtivement et sans aucune logique ? Etait-ce plus important de se rebeller contre ses parents plutôt que de soucier d’elle ? Apparemment oui, puisqu’il avait agi de la sorte. Il se dégoûtait plus que tout, il était impardonnable. « Oh mon dieu, non ne bouge pas Julian, tu pourrais te faire mal. Ne bouge pas… » La voix de la blonde le ramena difficilement à la réalité. Il jeta un œil à la plaie qu’il avait à l’intérieur de sa main, le sang qui coulait… Il ne sentait rien, absolument rien du tout. Ce n’était pas comparable avec la douleur qu’il avait au cœur… ni avec ce que Lauren avait pu vive à Sydney. « Laisse, ce n’est rien. » essaya-t-il de l’arrêta mais elle alla quand même chercher du désinfecter pour le soigner. Il ne voulait pas qu’elle le touche, il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour lui. Mais elle le faisait quand même. Oh Lauren, pourquoi ? se questionna-t-il. Il ne pouvait pas la repousser, pas après tout ce qu’elle venait de lui dire. Il n’avait aucune raison de la rejeter maintenant, alors il se laissa soigner silencieusement. Elle reprit la parole quand il lui demanda pourquoi elle ne lui avait pas ouvert les yeux bien avant, il y a des années. Encore une fois, les paroles qu’elle prononça ne furent pas une partie de plaisir pour le brun. Elle lui rappela combien il avait été odieux avec elle, comment il ne lui avait laissé à aucun moment l’opportunité de s’expliquer. Il s’était comporté comme un véritable connard avec elle. La honte fit son apparition dans les sentiments qui le tiraillaient, il n’était plus à ça prêt désormais. Quand elle évoqua l’adultère, il s’enfonça un peu plus dans sa chaise tout en espérant qu’elle ne remarque rien. Si tu savais… Son estomac le faisait souffrir. C’était donc ce qu’on ressentait quand on faisait face aux conséquences de nos actions ? Lauren n’avait pas conscience du poids de ses mots, de leur impact sur l’état mental de Julian. « Ce n’était pas ta faute. » la reprit-il d’une voix tremblotante. Comment pouvait-elle s’en vouloir de ce que cet homme lui avait fait ? C’était de sa faute aussi, à lui faire croire qu’elle n’était qu’un monstre, il avait fini par lui faire croire qu’elle était responsable de son agression… « Arrête, ce n’est pas ta faute ! Ce n’est pas toi, arrête s’il te plaît… » C’était un supplice que de l’entendre s’excuser d’avoir été victime, autant de lui que de son agresseur. Jamais il ne l’aurait rejeté parce qu’elle avait été touché, jamais. L’avocat ne put en supporter davantage, il sentit ses boyaux se tordre dans tous les sens, il se précipité au dessus de l’évier pour vomir. Il devait expulser tout ce mal qui le rongeait, toute cette culpabilité qui ne le quittait plus, cette honte… Entre deux soubresauts, il sentit Lauren lui attacher les cheveux. Encore une fois, elle était là pour lui, elle le soutenait, elle ne le laissait pas. Et lui… Il l’avait abandonnée, dès le début. Il ne l’avait pas aidée, ni réconfortée, et encore moins écoutée. Il l’avait accusée de tous les maux possibles, il l’avait trompée… Il recracha une nouvelle salve, son corps ne supportait pas de découvrir la vérité. Et même là, il s’en voulait d’accaparer Lauren au lieu de parler d’elle, elle n’avait pas à s’occuper de lui… « C’est sans doute la vue du sang qui t’a fait vomir, je vais te mettre un pansement tout ira mieux… » Sa naïveté en était presque touchante. Comme s’il n’avait jamais vu de sang, ni même pire. Mais il était préférable qu’elle croit ça, il ne voulait pas qu’elle se sente responsable de son mal-être. Car oui, c’était ça qui le mettait dans cet état. Julian venait d’apprendre que s’il avait tenu Lauren pour responsable de tous leurs malheurs, la vérité était toute autre. C’était lui le responsable de leurs problèmes, c’était lui qui l’avait rendue malheureuse. Mais surtout, il repensait à son histoire avec Madison. Avant elle, jamais il n’avait trompé Lauren, ce n’était pas dans ses principes. Mais il avait craqué pour Madison. Et afin de soulager sa conscience, il n’avait cessé de se répéter que Lauren était la responsable de cette situation, qu’elle le poussait à bout, qu’elle était fautive… Maintenant, il n’avait plus aucune excuse. Le poids de la honte était trop difficile à supporter, il regrettait tellement tout ce qu’il s’était passé. Il avait eu faux depuis le tout début, complètement faux. Il s’essuya la bouche quand sa crise fut terminée, se rinça avec de l’eau puis il laissa la jeune femme lui bander la main. Avant de s’éloigner d’elle pour dire qu’il était un monstre. Il le pensait réellement. « Le monstre c’est sans nul doute celui qui a voulu me violer et qui l’aurait fait si je ne m’étais pas défendue…Tu n’es pas un monstre Julian, tu ne savais pas… » Il secoua la tête de gauche à droite vigoureusement. « Arrête de me défendre ! » Il ne méritait pas qu’elle soit si gentille avec lui. « Je ne suis pas mieux que lui… d’une certaine façon, je t’ai même fait souffrir plus qu'il ne l'a fait. » Il l’affronta du regard, oserait-elle prétendre le contraire ? Ce n’était pas l’agresseur qui lui faisait du mal depuis cinq ans, non, c’était bel et bien lui. Son supposé petit ami, fiancé même. Il n’avait pas été à la hauteur, il avait échoué en tant qu’être humain et que compagnon. Pour répondre à sa dernière question, elle lui expliqua que sa place avait toujours été d’être à ses côtés, qu’elle avait toujours espéré que ça s’arrangerait. Que jamais elle ne l’aurait abandonné. Les yeux de Julian se remplirent à nouveau de larmes, qu’il réussit malgré tout à retenir cette fois. Chaque phrase qu’elle prononçait le détruisait un peu plus, c’était un véritable calvaire que d’entendre ça après avoir appris la vérité. Il ne méritait pas l’amour qu’elle lui portait. « Comment tu fais Lauren ? Après toutes nos disputes, tous tes cris… comment tu fais pour être si calme ce soir ? » Il n’attendait pas de réponse, il n’en voulait même pas. Non, il aurait préféré qu’elle reste dans le même état que lorsqu’il était arrivé, qu’elle l’insulte, le frappe même. Il n’avait pas besoin de sa bienveillance ni de ses mots doux, c’était trop tard… et surtout cela ne faisait que lui rappeler à quel point il s’était mal comporté. « Tu dois arrêter Lauren, arrête. Je t’ai fait souffrir, je t’ai traitée comme une moins que rien, je… » Il était à deux doigts de lui avouer qu’il l’avait trompée, mais il ne pouvait pas, il ne devait pas craquer. Madison en subirait les conséquences, et il était hors de question qu’encore une fois elle paie le fruit de ses erreurs. « Je t’ai fait tant de mal, c’est ça la vérité. C’est ça qui me fait mal, c’est que pendant des années je t’ai accusée de tout et n’importe quoi… alors que le responsable de nos problèmes, c’était moi. » Ces cinq dernières années n’étaient qu’un énorme mensonge, le voile était tombé. D'un côté, il lui en voulait aussi de lui avoir caché la vérité pendant tout ce temps. Il avait du mal à se dire que tout ce qu'il croyait été faux, et pourtant il devait se faire à l'idée. « Rien ne pourra jamais effacer ça, on ne peut pas revenir en arrière et tout oublier. Jamais je ne me pardonnerai… et je ne veux pas que tu me pardonnes. » Comment pourrait-il la regarder en face maintenant qu’il savait la vérité ? « Tu mérites de trouver mieux que moi, et tu trouveras quelqu’un de mieux. Je me dis que j’ai bien fait d’annuler le mariage, de te libérer de mon emprise… » C’était lui le tyran dans cette histoire. « J’aimerais quand même que tu saches que je regrette Lauren, terriblement. Je ne te demande pas pardon, car je ne veux pas l’obtenir… Mais je suis désolé d’avoir été un si piètre compagnon de vie. » Il plongea son regard dans le sien, espérant qu’elle puisse y lire à quel point il était sincère. Puis ses yeux descendirent le long de son corps pour se poser sur son ventre. « Tout comme je serais un horrible père. Je souhaite vraiment qu’il ne soit pas de moi, vous méritez tellement mieux que moi… je dois juste m’en aller de ta vie, définitivement. » Est-ce qu’il faisait vraiment ça pour elle ou est-ce que ce n’était qu’un prétexte pour fuir encore une fois ? Très certainement un peu des deux. Voir Lauren c’était faire face à ses erreurs, mais elle ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas été nocif pour elle, il n’avait fait que la rendre malheureuse. « C’est ce qu’il y a de mieux à faire Lauren, je dois partir. Tu dois me laisser partir. » Il recula de quelques pas pour marquer une certaine distance entre eux. « Je ne veux plus te faire souffrir. »


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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyVen 3 Mar 2017 - 19:30


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Comme d’habitude, mon secret avait beau être révélé et bien horrible, c’était le bien être de Julian qui m’importait plus que tout. Je ne voulais pas qu’il s’en fasse pour moi, je voulais croire que c’était une histoire passé, je faisais toujours tout pour croire que c’est une histoire passé. Comme si rien n’avait existé. Je faisais des crises mais je regrettais toujours, quand j’accusais Julian d’infidélité, le lendemain je faisais à manger pour le faire oublier ce que j’avais fait. Quand j’étais prise de panique ou d’hystérie, je lui proposais toujours une sortie après. J’essayais de toujours me rattraper d’une manière ou d’une autre, même si c’était souvent d’une mauvaise manière. Je n’agissais toujours pas comme je voulais mais je n’en étais pas toujours responsable. Lui, il était sous le choc et je suppose que c’était normal. Pour lui la nouvelle était fraiche, il venait de l’apprendre, encore sous le choc à se demander quels étaient les indices que j’avais donné, à se demander quand j’avais menti, à se poser des questions sur quelle date exacte les faits s’étaient produits. Il devait se refaire tout le film dont des images et des faits me manquer à présent. Pour moi c’était un passé qui me hantait certes mais qui existait. Je soufflais, m’occupant de lui. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose. Je me rendais compte que j’étais tout le contraire de lui. Je lui en voulais d’être si égoïste. « Ne t’en fais pas, il faut que je m’occupe de toi… ». C’était complètement contradictoire, c’est lui qui aurait du pendant toutes ces année me poussait, s’occuper de moi, j’avais cherché son aide et son soutien. Je voulais voir la police, un psychologue, une aide, quelque chose. Si je l’avais eu lui, ça aurait déjà été ça. Il n’arrêtait pas de me dire que je n’y pouvais rien. C’était comme un poids qui s’enlevait de mes épaules et je ne pu m’empêcher de murmurer : « J’ai voulu entendre ses mots si souvent, savoir que je n’y pouvais rien, que j’étais innocente et non coupable. Mais tout s’embrouillait dans ma tête, je me croyais coupable… ». Je vois bien qu’il pensait à plein de chose en même temps, que toutes ses idées se mélangeaient dans sa tête et qu’il se demandait ce qu’il avait bien pu louper. Pourquoi il avait été comme ça, mais l’histoire ne se refaisait pas deux fois. Il réalisait toutes les erreurs qu’il avait fait et refuser que je lui dise qu’il était innocent, qu’il avait été aussi fautif que lui. Je soupirais, bien sûr que non, il n’était coupable en rien et il n’était pas le monstre qu’il pensait être. Tout ce qu’il disait était faux. Je voulais le remettre sur le droit chemin : « Tu dis n’importe quoi, tu ne m’as pas fait souffrir, tu ne savais même pas arrête…Je te défends car tu le mérite d’être défendu, car tu es quelqu’un de bien et si tu avais su tu aurais fait quelque chose pour moi, j’en suis certaine ! Tu ne voulais pas de moi, tu ne voulais pas être avec moi. Tout cela t’embarrassais alors tu ne voulais pas vraiment en savoir plus sur moi. Je le comprends, seulement je ne sais pas pourquoi à New York tu semblais si affectueux. J’aurais voulu te plaire, un temps, j’aurais vraiment voulu ». S’il était tombé amoureux, les choses auraient été différentes. Il me demandait ensuite pourquoi j’étais si calme, si zen. Les choses étaient passées. « Cela fait 5 ans Julian, j’étais sous le choc il y a plusieurs années, aujourd’hui tu es trop sous le choc pour que je le sois aussi. L’espoir c’est quelque chose que j’ai gardé, quand on a plus grand-chose, il reste l’espoir… ». Et aujourd’hui j’avais l’espoir encore que tout pouvait s’arranger, du moins avant d’entendre qu’il était de nouveau en couple. J’avais l’impression qu’il cherchait la violence, qu’il cherchait le clash, qu’il cherchait à ce que je me réveille. J’étais zen c’est vrai mais il ne fallait pas trop me chercher et je ne pouvais plus supporter qu’il se culpabilise à ce point là. « Tu ne savais pas, tu ne savais pas Julian… ». Oui, je lui trouvais des excuses c’est vrai. Je finissais par perdre mon calme, et bientôt je rentrais encore dans une colère comme j’avais l’habitude de faire quand rien n’allait entre nous, quand nous n’étions pas d’accord, peut être serait-ce d’ailleurs la dernière fois que nous n’étions pas d’accord : « TAIS-TOI ! Tu ne sais rien, tu ne sais pas ! C’était mon silence et mes cris, ton obstination à penser que rien n’irait jamais entre nous. Julian, regarde-moi dans les yeux, vraiment tu n’as jamais pensé qu’il y aurait pu y avoir quelque chose entre nous ? J’ai été ta fiancée, presque ta femme, pourquoi aujourd’hui je te pose cette question ? Je ne sais pas mais réponds moi honnêtement, je t’en prie. Sois honnête. Oublie une seconde que je suis la fille de la famille Davis ». Parfois j’aurais voulu naitre moins riche, moins privilégié avoir rencontré Julian autrement, peut être qu’il aurait été charmé. Je voulais qu’il réponde à ma question aussi débile soit-elle maintenant que tout était terminé. « Tu n’as pas besoin d’acquérir mon pardon, tu n’as pas à me demander pardon… ». Pour moi non, je ne pouvais le rendre responsable d’une situation que j’avais tue, même si certains de ces comportements m’avaient fait penser que je ne pouvais pas lui dire les choses si facilement. Il me disait par la suite qu’il avait été un mauvais compagnon et aurait été un piètre mari, un piètre père. Je ne le comprenais pas. Je soupirais et cette fois si je commençais à sentir mon sang bouillir : « Ah oui, tu sais tout. Tu veux quoi pour ma vie ? Tu veux quoi pour mon enfant ? C’est notre enfant, PUTAIN, Julian, c’est NOTRE enfant ! Tu veux quoi. T’apitoyer sur ton sort encore une fois, j’ai besoin de toi, l’enfant a besoin de toi. La seule chose que tu fais toi c’est simplement dire que tu es nul…Cet enfant il a besoin de toi. J’ai besoin de toi, pourquoi tu minimises encore le rôle que tu as. C’est moi qui suis minime dans ta vie, toi tu n’es pas minime dans la mienne… ». Quand il prononça qu’il devait s’en aller, c’était comme si toute la haine de toutes ces années remontait à la surface, comme si tout ce que j’avais accumulé pendant des années venait là, comme l’écume de la mer. Et là, je sentais que j’allais partir au quart de tour. Non, partir, c’était non. Il ne pouvait pas me supplier de tout raconter, de me traumatiser, de me brutaliser et puis après dire ‘je m’en vais’. Non. C’était impossible. Il n’allait pas retrouver sa copine après avoir eu la réponse à la question qu’il avait posé comme si il m’avait demandé si je préférais manger sucré ou salé. Je me mis à hurler, certainement ce qu’il attendait, peut être qu’il me connaissait mieux que je ne le pensais : « TU RESTES OU TU ES. NON. JE TE LAISSERAIS PAS PARTIR. Tu peux pas tout bousculer dans ma vie, me poser la question la plus dur de ma vie et me dire après, j’ai eu la réponse à ma question alors je m’en vais. TU N’A PAS LE DROIT DE FAIRE CA. Es tu un homme ? Es tu un homme Julian ? Quel homme laisserait une femme, laisserait sa femme, pleurer toute la nuit à cause de lui et ne pas la consoler. MAINTENANT TU RESTES AVEC MOI. Je prends la clé de la porte, je l’avalerais s’il le faut pour que tu restes avec moi. Tu restes avec moi. Cette nuit, sans doute la dernière qu’on passe mais tu restes avec moi. C’est en partant que tu me ferais souffrir, en fuyant que tu me blesserais. JE NE VEUX PLUS PLEURER, JE VEUX ME FAIRE CONSOLER. Alors tu t’assois et tu restes avec moi. On regardera des films, tu me raconteras tes histoires, des centaines d’histoires. On parlera de n’importe quoi. On se rappellera des vieux souvenirs. TU N’AS PAS LE DROIT DE ME LAISSER ICI ». J’étais prête à me battre s’il le faisait, j’étais capable de bouffer la clé du loft, aucun problème. Je ne voulais pas qu’il me laisse à cette solitude qui me faisait si mal, c’était si difficile. Je voulais qu’il soit là, qu’il me caresse les cheveux et qu’il me laisse pleurer.
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Message(#)Is it the end or a new beginning? ~ Jauren EmptyMar 7 Mar 2017 - 19:40


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« Ne t’en fais pas, il faut que je m’occupe de toi… » Une nouvelle fois, Julian n’eut rien à lui offrir comme réponse. Alors il ne bougea pas, l’observant silencieusement pendant qu’elle prenait soin de lui – encore. Avait-elle toujours été ainsi au fond ? Etait-ce là son vrai visage, qu’il avait toujours refusé de voir jusqu’à présent ? Pour dire vrai, l’italien était complètement paumé ce soir. La masse d’informations et de révélations était bien trop grande à avaler pour lui, il ne savait pas quoi faire. Il n’en voulait pas à Lauren, absolument pas. Si elle avait parlé et lui avait tout avoué, c’était à sa demande. Mais par son récit, la rousse avait complètement ébranlé le brun. Tout ce qu’il croyait vrai depuis des années s’avérait finalement faux, il voyait ses fondations réduites en poussières. Comment la détester maintenant ? Comment expliquer le comportement odieux qu’il a eut envers elle maintenant ? Comment justifier de l’avoir trompée avec Madison, comment dire que c’était elle la fautive ? C’était trop à encaisser, beaucoup trop. Et pourtant, une partie de lui se remémorait ce que c’était de vivre avec Lauren. Ses crises quotidiennes, ses hurlements, ses jalousies… il n’avait pas inventé tout cela, il l’avait bel et bien vécu. Seulement, il savait maintenant que son comportement n’était qu’une réaction au sien, à l’indifférence qu’il lui avait offerte quand elle avait eu besoin de lui, de se confier, de quelqu’un à qui parler, du soutien de son fiancé. Elle avait enduré cette douleur seule, traversé cette épreuve sans pouvoir compter sur lui. Et aujourd’hui encore elle avait le sentiment d’être fautive, d’avoir mérité ce qui lui était arrivé. Il ne pouvait pas la laisser dire ça, c’était elle la victime dans toute cette histoire. Victime de l’homme qui s’en était pris à elle physiquement, qui l’avait brisée, qui lui avait volé tellement de choses. Mais aussi victime de Julian, qui s’en était pris à elle moralement par la suite, en ne l’écoutant pas, en ne l’aidant pas. Elle n’était pas à blâmer, bien au contraire. « J’ai voulu entendre ses mots si souvent, savoir que je n’y pouvais rien, que j’étais innocente et non coupable. Mais tout s’embrouillait dans ma tête, je me croyais coupable… » Il fit un mouvement imperceptible de la tête. C’est bien ce qu’il pensait, sa détresse était réelle. Il ne put s’empêcher de vider son estomac, qui ne cessait de se retourner encore et encore depuis que Lauren avait pris la parole pour commencer son monologue. Malgré ses grands airs, l’italien était quelqu’un de sensible, voire de fragile. Maintenant qu’il devait faire face aux conséquences de ses erreurs, maintenant qu’on lui montrait qu’il s’était trompé sur toute la ligne, son esprit se brisait. Il avait mal, mal d’avoir fait du mal. C’était stupide, peut-être même égoïste de ressembler à la victime après tout ce qu’il avait fait, et pourtant c’était vrai. Il détestait blesser les autres, et encore plus se tromper. Or c’était exactement ce qu’il avait fait à Lauren, jackpot. Sa crise prit fin, lui permettant de s’essuyer la bouche mais surtout de se rincer avec l’eau du robinet, effaçant le goût infâme qui s’y était installé. Il avoua alors à son ex fiancée que lui aussi était coupable de ses maux, qu’il était responsable de son malheur. Bien sûr elle n’était pas d’accord avec ça, et elle essaya de le convaincre du contraire. Mais c’était peine perdue, il avait raison et il le savait. Elle arrivait même à lui trouver des excuses, dans l’immense bonté qui la caractérisait désormais. Au final, ce n’était qu’une preuve supplémentaire qu’elle l’aimait réellement, et que lui n’était qu’un idiot égoïste. Devait-il la contredire ? Essayer de lui faire comprendre qu’elle ne devait plus le défendre, qu’elle devait ouvrir les yeux encore un peu plus et réaliser qu’il l’avait presque détruite ? Ou en tout cas qu’il l’avait rendue malheureuse ? Il n’était pas sûr qu’elle accepte d’entendre raison à cet instant. Alors il ne dit rien du tout, faisant semblant d’être convaincu par ce qu’elle disait. Il ne voulait plus se battre avec elle, c’était terminé. « Cela fait 5 ans Julian, j’étais sous le choc il y a plusieurs années, aujourd’hui tu es trop sous le choc pour que je le sois aussi. L’espoir c’est quelque chose que j’ai gardé, quand on a plus grand-chose, il reste l’espoir… » Il acquiesça de la tête. « Tu as raison… » Oui, cela faisait cinq années qu’elle vivait ça au quotidien. Elle avait eu le temps de s’habituer à la situation, à ce qu’elle avait vécu, à passer à autre chose. Lui venait juste de l’apprendre, c’était normal que la pilule mette un peu de temps à passer. Néanmoins, il ne pouvait se pardonner d’avoir agi comme un enfoiré de première. Et à force de répéter qu’il était responsable de tout ça, Lauren finit par craquer. Sa colère explosa d’un seul coup, faisant presque sursauter Julian au premier éclat de voix. Il ne s’y attendait pas, il ne s’y attendait plus. « TAIS-TOI ! Tu ne sais rien, tu ne sais pas ! C’était mon silence et mes cris, ton obstination à penser que rien n’irait jamais entre nous. Julian, regarde-moi dans les yeux, vraiment tu n’as jamais pensé qu’il y aurait pu y avoir quelque chose entre nous ? J’ai été ta fiancée, presque ta femme, pourquoi aujourd’hui je te pose cette question ? Je ne sais pas mais réponds moi honnêtement, je t’en prie. Sois honnête. Oublie une seconde que je suis la fille de la famille Davis. » Pourquoi lui demandait-elle ça ? Pourquoi maintenant, pourquoi de cette façon ? A quoi cela pouvait-il bien servir ? Si ce n’est à leur faire du mal, si ce n’est à vivre dans le passé. Ils n’étaient plus ensemble, leur relation n’avait pas marché. Aujourd’hui il était avec une autre femme, qu’il aimait, et Lauren était bel et bien la fille de la famille Davis, même si elle lui demandait d’imaginer le contraire. « Si, bien sûr que si… » avoua-t-il faiblement. Il y avait cru, au tout début. Quand ils étaient dans cet appartement à New-York, quand ils allaient à la plage, quand ils se baladaient ensemble, quand ils apprenaient à se connaître. Il avait été charmé par son imagination débordante, par son regard rieur, par son sourire pétillant. Il se souvenait de ces matins où il se réveillait avant elle, et qu’il l’observait pendant qu’elle dormait. Leur relation était innocente encore, ils étaient jeunes à cette époque. Tout était plus simple, plus agréable, plus beau. Quand il était réveillé par la bonne odeur du petit déjeuner qu’elle préparait, quand elle posait sa tête sur ses cuisses quand ils regardaient la télé. Mais tout avait changé brusquement, trop brusquement. L’ombre de leurs familles avait été oppressante, Julian n’avait pas supporté la pression. Et le changement de comportement de Lauren suite à son agression avait achevé les espoirs qui avaient un jour existés. S’ils s’étaient rencontrés dans d’autres circonstances, peut-être que tout aurait été différent. Ou peut-être pas, personne ne pouvait le savoir. « Mais ça n'a plus d'importance aujourd'hui. Les choses se sont passées différemment, il faut l'accepter. » L’avocat ne pouvait pas se permettre d’imaginer un présent alternatif, où ils seraient ensemble et heureux, mariés, peut-être parents. Ce n’était pas raisonnable, ce n’était pas juste vis-à-vis de Madison. Et ce n’était pas réaliste, cela ne servait à rien. Nul ne pouvait réécrire l’histoire, les choses étaient ce qu’elles étaient et il fallait l’accepter. Tout comme Lauren-Rose devait accepter qu’il était nocif dans sa vie, qu’elle serait mieux sans lui et son enfant aussi. Elle méritait mieux que lui, il lui avait fait un cadeau en rompant avec elle. Maintenant elle pouvait trouver quelqu’un qui lui conviendrait et créer quelque chose de sérieux, qui marcherait, et non pas fondé sur un quelconque mariage arrangé. « Ah oui, tu sais tout. Tu veux quoi pour ma vie ? Tu veux quoi pour mon enfant ? C’est notre enfant, PUTAIN, Julian, c’est NOTRE enfant ! Tu veux quoi. T’apitoyer sur ton sort encore une fois, j’ai besoin de toi, l’enfant a besoin de toi. La seule chose que tu fais toi c’est simplement dire que tu es nul…Cet enfant il a besoin de toi. J’ai besoin de toi, pourquoi tu minimises encore le rôle que tu as. C’est moi qui suis minime dans ta vie, toi tu n’es pas minime dans la mienne… » « Arrête Lauren. » Sa voix était ferme mais pas agressive. Ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, ce n’était pas ce qu’elle devait penser. « Tu ne le vois pas encore mais tu n'as pas besoin de moi. Au contraire, tu t'en sortiras beaucoup mieux sans moi... on s'est beaucoup trop fait souffrir ensemble. » Cet enfant n’était pas le leur, pas officiellement du moins. Et jusqu’à preuve du contraire il ne le considérerait pas comme le sien, il avait été clair à ce sujet. Il ne voulait pas de ce rôle, pas comme ça, pas maintenant, pas dans ces conditions. Il devait partir, s’en aller au plus vite. Fuir tout ça, fuir encore et toujours. Fuir le résultat de ses erreurs, fuir le résultat de ses échecs, fuir tout le mal qu’il avait fait. C’était la seule solution qu’il voyait, sinon il allait devenir fou. Mais la rousse n’était pas de cet avis, et encore une fois elle laissa sa colère s’exprimer. Peut-être que c’était ce qu’il voulait après tout, la voir en colère. C’était comme ça qu’il la connaissait le mieux, qu’il savait comment agir. C’était une façon de retrouver ses repères après tout. Lauren ne mâcha pas ses mots pour dire ce qu’elle pensait, le message était très clair. Le brun fut néanmoins pris de court à plusieurs reprises, comme quand elle parla d’elle comme étant sa femme. C’était maladroit mais il comprenait l’idée, elle attendait de lui qu’il endosse le rôle qu’il aurait dû endosser durant toutes ces années, qu’il soit enfin là pour elle comme il aurait dû le faire, qu’il soit l’homme qu’elle avait attendu. Elle voulait parler, rattraper le temps perdu, être réconfortée. Julian l’écouta parler – ou plutôt hurler – avec attention, bien qu’il ait un peu de mal à faire le tri dans tout ça. Il ne savait pas trop quoi penser de cette demande, ou plutôt de cet ordre. Car elle ne lui laissait pas le choix, elle le menaçait même d’avaler la clé de la villa pour l’empêcher de partir. Encore une fois cela risquait de virer à l’hystérie et au drame, mais il comprenait mieux pourquoi désormais. Il la fixa quelques instants, son regard plongé dans le sien. Celui de la rouquine était en détresse, c’était un appel à l’aide. Il fit un pas hésitant dans sa direction, encore indécis sur la marche à suivre. « Lauren… » commença-t-il sans pour autant poursuivre. Que dire ? Aucun des mots qu’il ne pourrait prononcer ne seraient suffisant. Alors il fit ce que son instinct lui dit de faire à cet instant, ce qui lui semblait le plus logique. Il s’approcha d’elle, rompant la distance qu’il avait instaurée quelques minutes auparavant, et il la prit dans ses bras délicatement. « Je suis désolé. » prononça-t-il dans un souffle. L’un de ses bras s’enroula autour de la taille de la jeune femme, pendant qu’il déposait son autre main à l’arrière de son crâne, l’invitant doucement à enfouir son visage dans son cou. « Je suis là. » dit-il simplement. Elle avait raison, il ne pouvait pas partir. Pas maintenant, pas après ce qu’elle lui avait confié. Il devait être là pour elle, pour la soutenir, il lui devait bien ça au moins une fois en cinq ans. Elle pouvait pleurer si elle en avait besoin, ou simplement rester contre lui si c’est ce qu’elle voulait. Peut-être que ce n’était pas la meilleure solution à prendre, peut-être qu’il aurait dû partir quand même. Il ne le savait pas, il ne le saurait jamais. Tout ce qu’il savait c’est qu’il regrettait de l’avoir abandonnée quand elle avait eu le plus besoin de lui, et il ne voulait plus reproduire cette erreur désormais. Alors il la garderait dans ses bras, contre lui, autant de temps qu’elle en aurait besoin. Peut-être que la situation était un peu étrange puisqu’ils n’étaient plus ensemble désormais, peut-être que cela ne se faisait pas vis-à-vis de Madison. Mais il lui devait bien ça, un dernier moment à partager ensemble, une dernière nuit à deux. Essayer d’oublier le mal qui avait été fait et d’aller de l’avant. Il ne voulait pas laisser la jeune femme dans son désarroi, elle avait été seule pendant bien trop longtemps. Mais ce soir, elle ne l’était plus.


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