Si je l'avais voulu, je n'aurais pas mieux fait. Parce que le retrouver dans les toilettes du centre commercial, c'est tout de même assez atypique, et c'en était bizarrement bien plus intéressant. La baston n'avait pas été loin, mais il avait manqué de respect pour ma sœur et je ne peux pas le concéder, alors oui, j'ai bien failli lui mettre mon poing dans sa face, mais je m'étais retenu, non pas parce qu'il ne méritait pas que je me casse le poignet pour lui, mais surtout parce que ma sœur risquait de m'en vouloir à vie. Autant éviter de se la mettre à dos. Je suis là, en Australie pour elle, pour l'aider, mais là ça risquait d'être au dessus de mes forces, même si je ne pourrais jamais la laisser entre ses mains, plus jamais je n'aurais confiance en ce type. C'est donc avec mon petit sac de course que je rentrais chez nous et que je me dirigeais vers la cuisine en appelant Stella tout en criant Stellaaaa ?! T'es là ? Demandais-je à tout va, ne sachant pas si elle était partie bosser ou acheter encore des futilités pour ses gâteaux. Non pas que je me plaigne, j'adore quand elle m'en fait, mais parfois, je me dis qu'elle dépense vraiment trop là dedans. Le plus important c'est qu'elle puisse enfin réaliser son rêve, et ici, ça comptait bien se concrétiser. Je commençais alors à ranger les courses, me perdant complètement dans mes pensées, repensant à ce qu'il s'était passé avec son ex. Mais quel connard en y repensant ! Comment avait-elle pu tomber amoureuse de ce type ? Comment avais-je fait pour l'apprécier ? Que de questions dont je n'avais décidément pas les réponses. C'est bien beau pour un détective privé, et ça me perturbe grandement.
Stella était présentement dans sa chambre lorsque Valentin entrait chez eux. Pauvre lui quand même qui avait dut l'endurer pendant tout ce temps ! Ils vivaient ensemble tous les deux depuis quelques mois déjà. Elle ne savait pas trop s'il en avait justement marre qu'elle squatte chez lui. Il était beaucoup trop poli pour le lui dire si c'était le cas, et puis c'est quand même pas facile à dire à une soeur qui ne va pas bien. Elle était tout de même consciente qu'elle devrait réapprendre à vivre seul un jour ou l'autre. Enfin, réapprendre, elle n'avait jamais vécu seul bien longtemps. Lorsqu'elle a déménagé a Berlin, elle avait rapidement connu Nik et elle était toujours chez lui ou lui chez elle. Ils n'avaient pas tarder à vivre ensemble et à Athènes, avec une famille de cinq on est loin de se sentir seul, mais pour l'instant la solitude lui faisait encore terriblement peur. Elle ne voulait pas retomber dans la déprime, et surtout pas seul. « Oui, oui, je suis là ! » avait-elle crié. Stella finit donc par sortir de sa chambre histoire d'aller rejoindre Valentin qui était maintenant dans la cuisine en train de défaire les courses, et par la même occasion lui refiler un coup de main. « Où est-ce que tu étais ? Je t'ai pas entendu rentré hier soir .. » Stella ne savait pas s'il était rentré ou non hier soir. Il était peut-être rentré tard et avait du quitté tôt ce matin. Elle n'en savait rien. Faut croire qu'elle avait eu le sommeil lourd pour une fois ! Ah oui, elle était devenu un peu chiante aussi avec son petit rôle de grande soeur poule. En vivant dans le même appartement, il ne pouvait pas vraiment lui cacher grand chose !
Depuis qu'on était arrivé à Brisbane, une chose est sûre, je m'étais rapproché de ma grande sœur. Mais son côté mère poule était rapidement sorti. Elle n'avait jamais vraiment pris le temps de s'inquiéter de nous étant petit, alors je sais qu'elle fait tout pour se rattraper. Mais franchement, parfois, c'est assez agaçant. Même si pour l'heure, j'étais davantage agacé par ce qu'il venait de se produire. J'y pensais tellement que je rangeais n'importe comment les courses. Je m'en rendais compte quand j'entendais ma sœur débarquer comme par magie dans la cuisine. Oui c'est certain, je suis bien ailleurs. Et j'avais intérêt à reprendre mes esprits. J'arrangeais mes gourdes et j'entendais une sorte de sous entendu dans le ton de la voix de ma sœur. Mais je n'avais malheureusement pas rencontré de charmante demoiselle avec qui passer la nuit. C'est normal, j'ai bossé toute la nuit. Je n'étais même pas rentré pour prendre le temps d'une douche ou même me changer. Je devais sacrément bien puer. Mais je m'en fichais bien, j'étais bien trop préoccupé par l'affaire que j'allais devoir annoncer à ma sœur. Je m'asseyais alors sur la table une fois toutes les courses rangées et annonçais à ma sœur J'ai une bonne et mauvaise nouvelle. Je commence par laquelle ? Lui demandais-je en essayant de détendre l'atmosphère alors que je me sentais au plus possible sérieux et grave. Il fallait que je me détente oui, que j'arrive à prendre du recul. Même si j'aurais vraiment adoré foutre un coup de poing dans la face de rat de ce type. Mais par respect pour Stella, non, j'en avais été vraiment incapable. Il ne méritait pas que je m’abîme pour lui de toute façon.
Valentin ne semblait pas trop de bonne humeur. À voir comment il rangeait les courses vraiment il y avait quelque chose qui clochait. Il finit par me dire qu'il avait bossé toute la nuit. Et bien, je n'avais peut-être pas dormis aussi dur que je l'aurais espéré. Dans le fond, ce n'était pas très étonnant non plus. Je ne me rappelle même pas de la dernière fois que j'ai bien dormis. Enfin, avec la réponse de mon frère, j'en conclus qu'il devait avoir eu un mauvais quart de travail. Après tout, quand le travail dure plus longtemps que prévu, c'est rarement parce que tout se passe bien. Ça et le manque de sommeil, ça expliquait le comportement bougion de mon petit frère. C'est ce que je croyais vraiment jusqu'à ce que Valentin ai s'asseoir à la table m'annonçant qu'il avait une bonne et une mauvaise nouvelle. Je crois avoir figé pendant quelques secondes. Je n'aimais pas les mauvaises nouvelles. Je stressais déjà pour rien, alors non, je n'avais pas besoin d'une nouvelle qui empirerait le tout. J'alla tout de même m'installer à la table avec lui en avalant difficilement ma salive. « Hum... aussi bien se débarrasser de la mauvaise nouvelle tout de suite... Qu'est-ce qu'il se passe ? » Il allait me mettre à la porte. Je savais bien que ce jour arriverait un jour ou l'autre, mais je n'étais pas prête. J'avais l'impression que je ne le serait jamais ! Mes mains étaient rapidement devenu moite. Oui j'étais complètement pathétique et le pire c'est que j'en étais consciente. Après tout, c'est peut-être quelque chose de complètement stupide. Encore mieux, peut-être que ça ne me consernait même pas. Ouais, je pouvais pas toujours être le centre d'attention. Pourtant, j'avais quand même l'impression que mon cœur allait lâcher. Il ne devait pas être dans cet état pour une connerie, pas vrai ?
Une fois les courses bien rangées, je me permettais de m’installer sur la chaise alors que je rêvais simplement de mon lit à l’heure actuelle. Les nuits blanches ce n’est vraiment mon fort. Et ce métier allait vraiment me tuer. Vivement que tout l’argent dont j’ai besoin puisse être avancé pour créer mon commerce. Histoire de me poser un peu et de prendre un rythme de vie tout à fait normal, et surtout de reprendre le sport, et pourquoi pas le foot américain. C’est fou comme ça me manquait, surtout quand j’ai des envies de meurtres, comme aujourd’hui. Le seul moyen que je trouvais à l’instant même était de me prendre un whisky. Non, ce n’est pas bien en effet, surtout vu le degré d’alcool que je peux encaisser, vaudrait mieux que je me contente d’une simple bière. Mais ça ne suffirait pas à contenir ma nervosité. Ma sœur préférait alors savoir la mauvaise nouvelle en premier lieu. J’avais prévu de lui dire la bonne tout d’abord alors je lui disais C’est toujours un grand salop. C’était bizarre comme tournure de phrase, mais c’était celle-là qui était sortie en première et elle finirait forcément par en déduire la bonne nouvelle que j’allais lui annoncer. Parce que oui, pour que la mauvaise nouvelle soit efficace, il faut d’abord retrouver le salop en question, et hop, c’était chose faite, on allait pouvoir rentrer chez nous, respectivement. Mais une sacrée tristesse s’emparait de moi. Parce que je sais que si on part, je ne serais plus dans la même ville que ma sœur, et de ma meilleure amie, encore une fois. C’est vraiment une décision pas facile à prendre.
Valentin n'avait même pas besoin de dire de qui il parlait. Je le savais parfaitement. Niklas, il l'avait retrouvé, mais il n'allait pas mieux selon ses dires. Il était resté ce connard qui m'a brisé le coeur. J'avais vraiment espéré que le temps autait arranger les choses, alors oui j'étais vraiment déçu et je savais parfaitement que ça paraissait dans mon visage. J'aurais tant vouli qu'il ai envie de me voir, que je lui manquais, mais non. Ce mine espoir qui me restais venait d'être complètement détruit et cette douleur au niveau de ma poitrine refit surface de plus belle. Pourquoi est-ce que s'était aussi difficile ? « Ah... et la bonne nouvelle c'est que tu l'as retrouvé ? S'en est pas une ! » Non vraiment ce n'était plus une bonne nouvelle. Ça l'aurait pu l'être, mais non. Avec le temps je m'étais dis que je n'avais plus envie de le voir et encore moins d'avoir des explications. Je n'étais pas prête a entendre de sa bouche qu'il ne m'aimais plus. Je le savais après tout, on ne fait pas un coup pareil a une personne qu'on aime. Je le savais, mais je ne serais jamais capable de l'entendre. C'était trop difficile. Je n'avais pas non plus envie qu'il me dise que s'était de ma faute si c'était terminé. Tout le monde avait beau me dire que ce n'était pas le cas, j'étais incapable de me sortir ça de la tête. Il n'était pas le seul fautif. Moi aussi je faisais éclater les disputes. Peut-être même plus que lui. J'avais en quelque sorte perdu ma patience, même si parfois pn dirait qu'il faisais exprès de m'énerver. « Je suis désolé de t'avoir fait perdre ton temps. C'était tellement stupide de venir ici... » Je sentais mes yeux s'emplire d'eau, mais aucune larme ne s'en échappa. Je finis alors pas me lever de table histoire d'aller me faire un café. J'avais simplement besoin de m'occuper l'esprit avec autre chose. « Tu veux quelque chose ? »
Voilà, la bombe était sortie, et il ne fallait pas non plus tout expliquer à ma sœur pour qu’elle comprenne où je voulais en venir. C’était un fait, j’avais retrouvé la personne qu’on était venu voir ici, dans ce pays qui ne me plaisait guère. Et cela n’était pas une bonne nouvelle pour elle. J’aurais osé espérer pour rien. Parce que je me doutais bien que ce revirement de situation allait se produire. Après tout, il lui avait brisé le cœur, il aurait fallu que ma sœur soit totalement stupide et naïve pour croire que tout se terminerait bien. Je voudrais tellement qu’elle se sente mieux, elle, qu’elle arrive à tourner la page. Surtout qu’elle se mit encore à pleurer à peine le sujet de son ex évoqué. Elle voulait éviter la conversation et malgré ses pleurs qui me brisaient le cœur, il fallait que j’insiste, elle ne pouvait pas rester éternellement dans le flou. J’ai besoin d’un whisky sans glace s’il te plaît. Lui demandais-je suite à sa proposition. Je lui laissais tout de même quelques secondes de répit parce que je ne suis pas non plus un sadique qui aime voir souffrir sa sœur. Une fois mon verre servit avec amour, j’enchainais Stella, je suis vraiment navré d’insister, mais je pense sincèrement qu’il faut que tu ailles lui parler. Non pas pour le récupérer, non pas pour accuser des reproches injustes, pour en finir avec lui, pour en finir avec cet amour que tu as pour lui. Je vois bien que c’est en train de te bouffer. Lui expliquais-je alors, en y mettant toute la compassion du monde. Je ne prenais même pas la peine de boire tout de suite mon verre de peur qu’elle ne se sente vraiment pas bien face à mes paroles.
Alors que je lui demanda s'il voulait quelque chose, Valentin me demanda un whisky sans glace. M'ouais... c'était pas une si mauvaise idée. Il n'était pas le seul a en avoir besoin. Les premiers jours passés a Brisbane, j'avais eu tellement hâte qu'il retrouve Niklas, mais là ce n'était plus le cas. Encore moins en apprenant qu'il était resté le salaud qui m'avait plaqué du jour au lendemain sur un coup de tête, de colère surtout. Je retourna alors m'asseoir à la table avec non pas un, mais bien deux verres de whisky même si je n'aimais pas vraiment ça. L'alcool fort, ça n'a jamais été vraiment mon fort justement. Disons que ce n'était pas mon choix pour prendre un petit verre tranquille, mais ça restait mon choix quand j'avais envie de faire disparaître mes maux. Raison pourquoi j'essayais d'en boire le moins possible, parce que je restais rarement raisonnable, mais bon, Valentin avait ouvert la porte et il etait hors de question que j'ai cette discussion sans un petit verre dans le nez. D'ailleurs, je dois bien l'avoir avalé d'un trait alors que Valentin me faisait son petit discours. « Qu'est-ce que t'en sais ? T'as jamais été capable de garder une fille. T'es pas le mieux placé pour donner des conseils là dessus ! » J'avais été bête alors que lui était si gentil avec moi, mais vraiment je me voulais pas voir Niklas et tant qu'a moi la discussion se terminais là ! J'avais simplement envie d'aller m'enfermer dans ma chambre comme une gamine, mais je restais sagement assis à ma place le regard perdu dans ce verre qui était rapidement devenu vide.
Ce que je venais de conseiller à ma grande sœur n’avait été rien d’autre que de la logique. Seulement, j’aurais du m’en douter que sa réaction serait sur la défensive. Et c’était facile de reporter cette histoire sur la mienne. Je roulais des yeux, pour finalement boire une gorgée de mon whisky alors que ma sœur, qui a voulu m’accompagner, avait déjà bu cul sec son verre. Elle est encore plus chamboulée que moi. Evidemment, l’homme qu’elle aime toujours est resté le salaud qu’elle a connu à la fin de leur relation. Mais ce n’était pas une raison pour m’attaquer comme seule réponse. Mais je ne me laissais pas abattre. Ca n’a rien à voir avec mes relations, avec ce que j’ai vécu, c’est seulement du bon sens. Et puis merde Stella, on n’a pas fait tout ce voyage juste pour que tu te dégonfles à la dernière seconde non ? T’avais quand même pensé à cette possibilité ? Qu’il ne serait pas redevenu cet homme que tu as connu ? Et puis, qui ne tente rien n’a rien, peut-être qu’il se sentira terriblement désolé rien qu’en te voyant, et qu’il redeviendra celui que tu aimes. Lui proposais-je alors, même si le côté défensif de ma sœur ne semblait pas être redescendu. C’est à mes risques et périls, mais si ce n’est pas moi qui lui parle ainsi, qui lui fait voir les choses telles qu’elles sont, elle ne va pas les découvrir toute seule.
Bien sûr que j'étais complètement en train de me dégonflé. Alors qu'il y a quelques mois tout ça me semblait être une bonne idée, là, ce ne l'était plus du tout maintenant. À quoi est-ce que ça pourrait bien servir de toute façon ? Vraiment, je ne voyais pas. J'allais mieux, une petite visite à Niklas risquait de tout détruire ça s'il était vraiment rester ausis abruti que mon frère le disait. Je n'avais pas du tout envie de tout recommencer à zéro. Déjà que ma peine d'amour ne guérissait pas assez rapidement à mon goût, non, il était tout simplement hors de question que je le vois, qu'il me fasse encore de la peine. Parce que oui, c'était ce qui allait arriver. Alors, non, Valentin n'aida pas son cas en terminant sa phrase en disant que peut-être qu'en me voyant il allait être désoler et blablabla. « Non, non, ne me fais même pas pensé qu'il peut y avoir une once d'espoir. Tu sais bien que je suis assez stupide pour y croire !! » J'avais déjà assez de moi qui m'imaginais des choses. Je n'avais pas envie de l'entendre de la bouche de Valentin. Je n'avais pas envie de nourrir ce brin d'espoir qui allait potentiellement me détruire de nouveau. J'avais rencontré Niklas si jeune. C'était ma première peine d'amour et il est claire que je ne savais pas du tout comment géré le tout, mais j'allais l'apprendre. On s'en sort tous pas vrai ? « Il a juste a venir me voir lui... et comme tu vois, il l'a pas fait et le fera sûrement pas. J'ai pas besoin de lui parler, c'est assez claire comme ça... qu'il ne m'aime plus... » C'était un véritable coup de poignard de dire a voix haute que probablement il ne m'aimait plus. Je l'avais souvent pensé, mais ça n'était jamais sortit de mes pensées. Après tout, si Nik savait maintenant que j'étais a Brisbane moi aussi, il pouvait très bien venir à moi. Moi, ça l'aurait été la première chose que j'aurais fait dans le cas contraire... Mais pas lui faut croire.
Voir ma sœur dans cet état-là me faisait vraiment mal au cœur. Et même si j’aurais bien tout fait pour boycotter leurs retrouvailles, je souhaitais au fond qu’ils se retrouvent pour qu’elle puisse enfin tourner la page. Mais cela ne semble pas être son état d’esprit. J’aurais du le comprendre avant même qu’on parte pour l’Australie. Maintenant c’était trop tard, encore plus parce qu’elle ne voulait pas faire le premier pas. Je n’allais pas non plus insister indéfiniment, ce serait rabat-joie de ma part. Surtout que je ne voulais pas non plus qu’elle croit en de joyeuses retrouvailles, possiblement remplies d’amour. Non, certainement pas, et je ne voulais pas lui donner cet espoir. Je lui souriais de façon inquiète tout de même, sachant qu’elle disait vrai mais que surtout il y avait un manque à gagner quelque part. Seulement, il n’y a qu’elle qui peut savoir concrètement de quoi elle a besoin. Je ne savais plus quoi lui dire, alors je buvais simplement mon whisky, jusqu’à ce qu’elle rajoute qu’elle ne le repousserait pas s’il venait à sa rencontre. Je n’avais pas pensé à cette hypothèse, mais c’était de loin la meilleure idée. Au moins, tu seras vraiment fixé sur ses sentiments s’il vient jusqu’à toi. J’espère tout de même qu’il s’excusera pour ce qu’il t’a fait subir. Je me sentais bouillonner de l’intérieur. Parce qu’on a fait du mal à ma petite sœur, on me l’a enlevé de force, alors si c’est pour torturer ma sœur restante qui pourtant n’était pas ma préférée à l’époque, aujourd’hui, je ferais tout pour la protéger.
J'étais contente que Valentin n'insiste pas plus que ça. Je n'avais vraiment pas envie qu'on se dispute à cause de Niklas. Faut croire qu'il arrive à me pourrir la vie même quand il est pas là celui là! Enfin, j'allais quand même attendre un peu, voir s'il allait finir par venir vers moi, mais honnêtement je n'avais pas trop d'espoir. J'allais attendre un peu, et puis j'allais partir d'ici. La simple idée de pensée que je pourrais peut-être tomber sur lui par hasard, alors qu'aucun de nous deux avaient réellement envie de se voir, me levait le coeur. J'avais trop peur de voir se regard si sombre que j'avais vu le jour où il était partie. J'avais si peur de voir que Niklas était mort en même temps que Jonaz. Bref, je finis alors pas simplement hausser les épaules, alors que Valentin finit par dire qu'il espérait que Niklas s'excuserait pour m'avoir lâchement abandonner. Des excuses, est-ce que ça allait vraiment changer quelque chose ? Je sais pas. Je ne crois pas si ce sont des excuses qui ne veulent quand même plus de moi. « M'ouais...j'espère aussi » Bon, j'osais espéré que le sujet Niklas était désormais clos. je n'aimais pas vraiment parler de tout ça. J'avais l'impression que ça m'attirais dans l'obscurité, dans ma peine. Je n'avais plus envie de pleurer pour lui, pour un homme qui, au fond, n'en avait rien à foutre de moi. « T'as pas une vraie bonne nouvelle pour me remonter le moral un peu ? » C'était ma manière de changer de sujet, mais aussi ma manière de me changer les idées aussi. Je n'avais tout simplement plus envie de pensé à tout ça. Ça me servait à rien de me torturer. Il arrivera ce qui arrivera. Je ne peux rien faire pour changer quoique ce soit. Je peux pas le forcer à m'aimer encore, même si je le voudrais tellement !
S’excuser est à mon humble avis, la moindre des choses quand on fait souffrir une personne de la sorte. Mais je n’étais vraiment pas convaincu que c’était le genre de faire de ce nouveau Niklas. Le détective en moi voudrait vraiment peaufiner les choses, découvrir ce qu’il y avait anguille sous roche, mais l’appréhension de découvrir ce que je soupçonne depuis le début me terrifie. Oui, vraiment. Autant l’occulter et faire en sorte que Stella obtienne ce qu’elle était venue chercher ici. Même si l’amour, j’en ai bien peur, elle ne le retrouvera plus en la personne de Niklas. Elle me demandait alors si je n’avais pas une bonne nouvelle à lui annoncer. Je finissais mon verre assez rapidement, peut-être un peu trop et commençais à voir un peu trouble. Je réfléchissais à quelque chose le temps de retrouver mes esprits Heu ben … Quelle belle réflexion, je sais. Je me levais alors, bien décidé à entreprendre ce que je comptais lui dire Et si je te faisais la cuisine ce soir ? Ce serait une bonne nouvelle ? Oui, parce que depuis qu’on cohabitait ensemble et que je passe beaucoup de mes nuits à l’extérieur pour le travail, on ne voyait pas très souvent, on n’avait pas non plus beaucoup d’occasion de manger ensemble. C’était donc le moment, surtout après être revenu de faire les courses, même si les rencontres n’ont pas été très signifiantes, on pouvait au moins se prévoir un bon petit plat italien. J’avais toujours aimé faire la cuisine, mais encore plus pour les personnes que j’aime.
J'avais rapidement changer de sujet dès que l'occasion c'était présenté. Je n'avais pas envie que Niklas gâche encore une de mes journées en étant même pas présent. Je savais que je devais être forte vis-à-vis de tout ça, que je devais reprendre ma vie en main, mais bon dieu que ce n'est pas facile. Jamais je n'aurais pu croire que ce serait aussi difficile. Tout comme je n'aurais jamais pu croire qu'on se séparerait un jour. Je veux dire on allait se marié c'est quand même pas rien ! Faut croire que ça ne voulait rien dire pour lui ! Enfin, oublions- le un peu. Valentin me proposa alors de me cuisiner quelque chose ce soir. C'est vrai que ça faisait un petit moment qu'on avait pas vraiment pris le temps de se voir vraiment. Valentin travaillait beaucoup c'est temps-ci, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, mais j'étais tout de même contente qu'il le propose. Ça me permetterais de prendre d'avantage de ces nouvelles au lieu que ce soit lui qui m'écoute m'apitoyer sur mon sort. « Oui ça me plairait ! En attendant, tu devrais aller te reposer un peu. La nuit a l'air d'avoir été difficile » Il avait quand même travaillé toute la nuit et il avait vraiment l'air creuvé, alors ouo, quelques petites heures de sommeil ne lui ferait pas de tord.
La journée ne s’était pas vraiment déroulée comme prévu, et surtout d’une façon plaisante. En effet, j’avais enfin retrouvé le fameux type pour qui on était venu dans ce premier un premier temps. Mais ça n’avait en rien arrangé la situation. Il ne souhaite pas se rattraper auprès de son ex qu’il a minablement lâché. Rien que pour ça, il mérite la mort. Mais ce n’est pas à moi de faire ce genre de justice, cela devrait être Stella qui devrait lui faire payer. Pas d’une façon aussi extrême non, mais je m’étais attendu à ce qu’elle lui en veuille bien plus. Alors qu’au final, elle préférait le laisser venir à elle pour qu’il s’excuse plutôt que de préparer une vengeance digne de ce nom. Mais l’influencer serait une mauvaise chose. Je lui proposais alors de faire la cuisine pour ce soir et qu’on dîne ensemble. Cela faisait bien trop longtemps qu’on ne l’avait pas fait et c’était l’occasion parfaite. Même si j’étais épuisé. Mais pas assez pour rater ça. Je dormirais quand je serais mort grande sœur. Pour l’heure, vaut mieux que je me mette aux fourneaux ! Lui répondais-je en tapant sur la table pour m’aider à me lever et à me donner de la motivation. L’envie irrésistible de faire des croquettes de riz à la mozzarella m’avait envahi durant les courses. Il était donc évident pour moi de me mettre à cuisiner ces croquettes délicieuses. On en aura pour plusieurs jours, comme d’habitude, mais c’est toujours agréable par moment de ne pas perdre trop de temps à faire la cuisine.