Marchant entre les divers kiosques, Stella était simplement passé par ici par simple hasard. C'était un petit détour pour retourner chez elle. Il y avait vraiment beaucoup de monde ici, grand comme petit. Elle ne put s'empêcher de sourire à la vue des enfants qui couraient partout, un sourire qui se voulait nostalgique si on pouvait dire ça ainsi. Ça lui rappelait plutôt qu'elle, elle n'en aurait jamais. À son âge, les chances qu'elle rencontre quelqu'un et qu'elle construise quelque chose de solide avec lui, assez pour fonder une famille était plutôt mince. En ce moment, elle regrettait même d'avoir attendu aussi longtemps avec Niklas. Enfin, ils avaient essayé d'en avoir pendant un temps, mais elle n'était jamais tomber enceinte, puis la mort de Jonaz avait mis le projet sur pause. Ce qui était probablement une bonne chose dans le fond voyant où ça les avait mené aujourd'hui. Enfin bon, Stella fut rapidement sortit de ses pensées lorsque quelqu'un l'attrapa par le bras alors qu'un enfant en skateboard allait directement lui rentrer dedans, et cette personne prononça son prénom. La jeune femme n'avait même pas eu besoin de le regarder pour savoir de qui il s'agissait. Elle aurait reconnu cette voix parmi des milliers. Cette voix qui avait fait de sa vie un enfer. Cette voix qu'elle avait tant aimé. « Niklas... » Stella leva les yeux vers lui, vers ses yeux à lui. Valentin avait bien raison. Il avait toujours se regard froid... mort. Oui, elle avait espéré que son frère lui ai dit ça simplement pour pas qu'elle se fasse trop d'attente, mais elle s'en était fait quand même. Elle aurait tant voulu qu'avec le temps Niklas serait redevenu l'homme qu'il était, qu'il aurait enfin réussis a passé l'éponge sur la mort de son jumeau. Bref, Stella dégagea sèchement son bras de la main de Nik. Elle ne voulait pas qu'il la touche. Elle aurait préféré ne jamais le recroiser comme ça elle n'aurait jamais vu qu'il n'était pas content de la voir. Ça crevait les yeux ! « Tu as l'air... » Elle ne savait même pas comment terminer cette phrase. Il n'avait pas l'air bien non, parce qu'elle ne le reconnaissait toujours pas, mais il ne semblait pas malheureux pour autant, alors qu'elle.... n'en parlons même pas !

Non, je n'étais pas contente de le voir. J'aurais pu l'être vraiment si j'aurais vu le vrai Niklas, celui dont je suis tomber amoureuse. J'aurais pu simplement l'être s'il aurait manifester une quelconque joie de me voir. J'aurais aimer qu'il se soit ennuyer de moi, que je lui manquais, mais ça ne semblait pas être le cas. Non, il n'était pas content de me voir, alors je ne l'étais pas non plus. C'est fou qu'après toutes ses années, où on a été quand même très heureux, ce sont simplement les mauvais souvenirs dont je me souviens. Je suppose que c'est plus facile de le détester si j'oublie à quel point il peut être adorable avec moi, parce que oui, il l'a déjà été ! « Pourquoi je le serais ? Tu... t'es parti !! » On avait seulement deux phrases d'échanger et j'avais déjà envie de le frapper. Je lui en voulais tellement qu'il m'est quitté comme ça, sans donner de nouvelles. Je lui en voulais encore plus aujourd'hui de n'avoir jamais eu le moindre remords. Après tout, il n'avait jamais essayé de me contacter même après avoir su que je me trouvais ici moi aussi. Donc, il se foutait de moi, de nous. C'était ce que j'avais conclus. Croisant les bras contre ma poitrine, Niklas termina ma phrase en disant que non, il n'était pas en forme. Je ne put m'empêcher de rouler les yeux. Pourquoi est-ce qu'il n'irait pas bien ? Il vit son petit train-train de vie ici tranquille, tout seul. Quoi que c'est peut-être parce qu'on avait un peu détruit ça qu'il disait qu'il n'était pas en forme. Pfff... quelle importance ! Il ajouta par la suite qu'il avait croiser Valentin. Oui, j'étais bien au courant. Valentin me l'avait dit. Ça l'avait complètement gâché ma journée. Je crois que je suis rester enfermé chez moi pendant une semaine complète par peur de croiser Nik par hasard à mon tour. J'aurais définitivement du rester chez moi une semaine de plus. « En effet, il m'en a parlé...C'est pour ça que t'es "pas en forme" ? Parce qu'il est venu déranger ta petite vie tranquille ? » Non vraiment je ne pensais pas du tout à la date, au fait que ça faisait maintenant un an que son jumeau était mort. Je n'avais pas du tout la tête à ça, vraiment pas. Et puis, je ne connaissais pas Jonaz tant que ça. Niklas et lui ne se parlais plus vraiment, ou du moins vraiment pas souvent. Je l'avais vu principalement dans les réunions de famille et c'était pas mal ça. Sa mort m'avait affecté dans le sens où ça me déchirait complètement de voir Nik autant en souffrir, mais c'était tout. Jonaz était quand même... spécial et un peu con soyons honnête !

J'avais beaucoup de difficulté à l'entendre dire qu'on ne s'en serait pas sortit de toute façon, que notre couple n'était plus assez fort pour traverser tout ça. Moi, j'étais convaincu du contraire. Je peux pas croire qu'après quinze ans de vie commune tout ça peut se terminer aussi facilement. Non, je refusais de mettre une croix sur notre couple et c'était pour ça principalement que je n'arrivais pas a tourner la page. Ça ne m'empêchais pas non plus de lui en vouloir terriblement. Je n'aurais jamais cru que c'était possible d'autant aimer et détester une personne à la fois. C'était deux sentiments très fort qui me déchirait complètement. « C'est faux, on serait passé par dessus ça. On l'a toujours fait ! Et tu m'as seulement rendu malheureuse en partant !! » Depuis la mort de Jonaz, notre couple avait beaucoup dépéris, mais on réussissait quand même à avoir de bons moments. Oui, on se disputait pratiquement à chaque jour, mais on se couchait rarement en colère l'un contre l'autre. La preuve qu'il restait encore de l'espoir pour nous deux. Il suffisait d'un seul petit moment de bonheur pour me donner envie de continuer, pour ne pas baisser les bras sur nous deux. Par la suite venu le sujet de mon frère, du fait qu'il s'était finalement vu tous les deux. Valentin m'en avait effectivement parler et j'ai même cru que c'était pour ça que Nik était de mauvaise humeur. Toutefois, suite à ses paroles, je me sentis complètement stupide. Comment ça l'avait pu me sortir de la tête ? J'étais tellement en colère que j'avais simplement oublié. J'avais beau lui en vouloir, j'étais incapable de rester froide vis-a-vis de lui face à l'anniversaire de la mort de Jonaz. « Ne dis pas ça... » lui dis-je calmement. J'avais beau ne m'être jamais bien entendu avec Jonaz, je ne souhaitais quand même pas sa mort et je n'étais surtout pas contente qu'il ne soit plus là comme Niklas l'insinuait. « Je suis désolé de ne pas y avoir pensé, vraiment... tu... tu veux en parler ? » Je connais déjà la réponse. Non, il ne voulait pas en parler. Il ne l'avait jamais voulu. Ça m'avait tellement blessé qu'il ne voulait pas me parler. Ce n'était pas son genre. Plus rien n'avait été son genre depuis la fameux incident

J'avais envie de pouvoir disparaître. Je voulais être le plus loin possible d'ici, de lui. J'étais complètement déchiré alors qu'il me disais qu'il aurait peut-être (le peut-être était vraiment de trop) du se battre. Ce serait si facile de lui céder. Si facile de tout pardonner, de ne plus vivre avec cette douleur qui me pesais contre la poitrine. Toutefois, est-ce que tout ça allait vraiment durer ? Allait-il repartir sur un coup de tête ? Je ne savais pas et je savais que je serais incapable d'être bien dans tout ça, de vivre sans avoir peur qu'il reparte. Je ne devais plus lui donner la chance de me briser le coeur à nouveau. J'allais bien, non pas vraiment, mais j'allais mieux, tellement mieux et je n'avais surtout pas envie de devoir tout recommencer. C'est fou quand même tout ce qu'une seule personne peut nous faire ressentir, comment une seule personne peut complètement détruire notre vie. elle. « M'ouais....peut-être que t'aurais dû » J'avais croisé les bras contre ma poitrine et j'avais bien l'intention de garder cette attitude froide, distance, détacher de tout ça. Je voulais avoir l'air forte, mais en vrai, j'avais l'impression que mes jambes allaient me lâcher depuis que je l'avais vu. Enfin, vint par la suite le sujet de Jonaz. Mon dieu ! Ça m'avait complètement sortit de la tête que ça faisais maintenant un an qu'il n'était plus là et oui je me sentais terriblement mal de ne pas y avoir pensé. Je resta également très surprise lorsque Nik me demanda si ça m'avait aider d'en parler. Avais t'il vraiment envie d'en parler avec moi ? Enfin que ce soit avec moi ou avec n'importe qui d'autre ça n'avait pas vraiment d'importance. L'important, c'était qu'il le fasse. elle. « Bien sûre, ça m'a beaucoup aidé. Il faut que ça sorte le chagin, la colère. Tu ne peux pas garder ça pour toi » Il n'allait pas bien et c'est sur que tout garder ça pour lui n'aidait pas du tout. Moi j'avais eu la chance d'avoir un frère qui avait aussi perdu une soeur, qui vivait le mal avec moi. Lui, il n'avait plus de frère, mais il lui restait encore sa mère. Ça devait être difficile pour elle aussi. Je suis certaine qu'elle serait très contente qu'il se confit à elle.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi c'était si difficile pour lui de parler de la mort de son frère. Peut-être que ça l'avait été trop facile pour moi et que j'étais incapable de me mettre dans sa peau. Peut-être qu'il niait encore la mort de Jonaz et en parler lui ferait réalisé qu'il était vraiment mort. Je ne sais pas, mais j'aimerais tellement pouvoir comprendre. J'aurai tant aimé qu'il se confit à moi. Je n'arrivais toujours pas a comprendre pourquoi du jour au lendemain, il s'était complètement refermé. On se disait absolument tout, aucune cachoterie, rien, mais aujourd'hui plus rien, et de toute façon c'était un peu trop tard pour tout ça. Enfin, l'était-ce vraiment ? J'étais quand même planter là devant lui en essayer pour une millième fois qu'il me parle. Je veux savoir comment il vit son deuil. J'avoue que j'aimerais qu'il me dise que son deuil était terminé, mais je voyais bien que ce n'était pas le cas. Niklas finit par dire que de toute façon il n'avait personne avec qui en parler. Personne, ça voulait dire pas moi encore une fois. « J'étais là moi ... » avais-je dit la gorge un peu serré. J'insistais bien sur le "étais". Je ne faisais plus partie de sa vie, parce qu'il m'en avait sortit. Avais-je vraiment envie de me lancer dans cette discussion ? Oui et non. C'était surtout que je n'avais pas envie de m'écrouler devant lui. Je ne voulais pas lui laisser la chance de voir que notre rupture me faisait encore souffrir même s'il devait déjà le savoir. Il me connaissait parfaitement bien après tout ! Bref, j'avança doucement ma main vers la sienne, les laissant se frôler l'une l'autre tout en lui demandant; « Est-ce que... j'te manque ? » Voilà, c'était mis sur la table et enfin je serais fixé. Les mots avaient d'ailleurs été bien choisit. J'étais capable de vivre avec un "tu ne me manque pas", mais pas avec un "je ne t'aime pas". Probablement qu'il ne m'aimait plus. Je le savais, mais je n'étais pas prête à l'entendre de sa bouche et je ne saurais sûrement jamais ! Mais bon, reste que s'il me disais qu'il n'avait plus aucun espoir pour nous deux, je pourrais enfin tourner la page sur tout ça. Enfin, j'espère qu'à partir de là, ça pourrait être plus facile.

Oui en effet, j'avais vécu la même chose que lui. J'avais perdu une soeur et lui un frère. Je croyais que c'était justement une bonne raison pour qu'il ai envie de m'en parler, parce que je pouvais comprendre la souffrance qu'on pouvait avoir, mais lui disait plutôt que c'était la raison pourquoi il ne voulais pas me parler. Il ne voulait pas me refaire plongé dans ce douloureux souvenir. Vraiment ? J'avais de la difficulté à le croire. Je veux pas avoir l'air sans coeur, mais moi mon deuil est fait et en parler ou même y penser ne me dérangeait plus. Je veux dire oui c'est moche qu'elle soit morte, si jeune en plus ! Je ne sais pas vraiment comment le dire, mais je ne ressens plus de peine vis-a-vis de tout ça. Je ne ressens plus cette peine qui nous déchire. Alors vraiment c'était l'excuse la plus stupide qu'il aurait pu me sortir ! « À qui t'essaie de faire croire ça ? Moi ou toi ? » Pour moi ça sonnait comme un mensonge bidon. Il n'avait pas besoin d'inventer quoi que ce soit sur le fait qu'il ne voulait simplement pas me parler ! M'enfin ! Par la suite, je me lança finalement dans la question qui me brûlait les lèvres. Si je lui manquais. À voir comment il tournait autour du pot, je m'attendais à un non. J'étais prête a l'encaisser après tout, ce ne serais pas si surprenant! Mais non, il finit par dire que oui je lui manquait. Oui, j'étais très surprise et je crois que ça paraissait énormément dans mon visage. Restait-il encore de l'espoir pour nous deux ? Oui j'en étais désormais convaincu. J'espérais ne pas me tromper, sinon, c'était à lui de ne pas me dire ça ! « Et ça ne t'as jamais passé à l'esprit de venir me voir ? Ou même juste un coup de téléphone ? Tu m'as laissé me morfondre et t'attendre alors que tu regrettais? » Je ne savais plus quoi faire de tout ça je lui en voulait de m'avoir fait autant souffrir, mais je l'aimais toujours et honnêtement j'avais de la difficulté à imaginé ma vie sans lui. Je savais que j'allais finir par lui pardonner probablement trop facilement parce que je n'avais plus d'énergie à mettre là dedans, parce que j'en avais marre d'avoir mal, parce que je voulais juste que les choses soient comme avant. « Je suis censée faire quoi avec tout ça ? Te pardonner pour que tu refoute le camp dès que les choses vont se compliqué ? » Au fond, c'était vraiment ça qui me faisais peur. De passer l'éponge sur tout ceci et me retrouver le coeur en milles miettes une nouvelle fois.

Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Il semblait vraiment honnête et faut dire que c'était presque mignon qu'il n'est pas voulu m'en parler pour me protéger si on peut dire cela ainsi. C'était même un peu frustrant qu'au fur et à mesure que la conversation avançait ça devenait plus difficile de lui en vouloir, de le détester. C'était quand même bien d'être la tous les deux sans se disputer. C'était bien, réconfortant, mais un peu choquant. « Tu sais bien que je ne demandais que ça. On en serait sûrement pas là si tu m'aurais plus parler... » Je l'harcelais pratiquement à l'époque pour qu'il se confie a moi, qu'il me parle de ses émotions, mais bon vous savez bien ce que s'est les hommes et les émotions! J'avais probablement trop insisté. J'aurais probablement du le laisser venir à moi, mais je dois avouer que j'ai été un peu égoïste là dessus. J'étais pressé qu'il fasse son deuil pour qu'on reprenne nos vies, nos projets et finalement j'avais tout perdu ! Enfin, on vint alors sur un sujet plus délicat, nous deux, notre couple. Niklas était un peu dure a suivre (je devais pas pas vraiment l'être plus, mais détails) comment pouvait-il me dire que je lui manquais, qu'il regrettait ses actes tout en souhaitant que je tourne la page sur notre histoire. Pourquoi n'avait-il pas envie de se battre pour moi ? Pourquoi ne voulait-il pas qu'on répare les pots cassés ? J'étais un peu confuse. « C'est vraiment ce que tu veux ? Que je tourne la page ? » Qu'allais-je faire s'il me disais oui ? Je l'aime et on dirait qu'il ressent toujours quelque chose lui aussi. Pourquoi devrait-on en finir ? Je n'en avais pas envie, vraiment pas. « Nik je... je peux pas...c'est...c'est trop dure... » Ma voix s'étaient cassés et honnêtement je ne savais même pas comment je faisais pour me tenir encore debout devant lui. Je n'étais peut-être pas aussi forte qu'il le croyait après tout. Pas devant tout ça. C'est fou quand même ce que l'amour peut nous faire autant de bien que de mal.