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 It's you and I, it's always has been you and I

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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyLun 12 Déc 2016 - 20:01

I'll be your lifeline tonight.
Cause we all get lost sometimes, you know? It's how we learn and how we grow
And I wanna lay with you 'til I'm old You shouldn't be fighting on your own And if you feel you're sinking, I will jump right over into cold for you. ✧


Jimmy était adossé contre un arbre, une cigarette à la main, il était planté là depuis 15 min, et il venait d’enchainer sa troisième cigarette. Il hésitait à entrer dans ce bâtiment, très architectural pour un centre de désintox, cet établissement avait très bonne réputation, et coutait excessivement cher, il paraitrait qu’ils étaient très efficaces. Mais des junkies cleans, Jimmy n’en connaissait pas, Lou comme tous les autres comme eux, finiraient pas rechuter, parce que c’était dans la tête, leur mode de vie était incrusté dans leur petite tête, et ils étaient faibles, Jimmy comme Lou, ils ne savaient pas résister à la tentation. Jimmy n’avait d’ailleurs jamais essayé de se sevrer totalement, il n’en avait pas envie, et il n’en voyait pas l’intérêt, il allait très bien. Certes, la dernière overdose de Lou lui avait fait un comme un électro choc, c’était terminé pour lui les rails à peine réveiller, ceux avant de manger ou ceux qui lui bousiller son buisines en soirée, Jimmy avait réduit de lui-même sa propre consommation, il se rassurait en se disant que s’il n’en prenait ce n’était que parce que son corps en avait besoin. Jimmy restait malgré tout l’exact opposé du health care, il fumait trop, se camait trop, buvait trop, et ne faisait clairement pas assez de sport, il ne mangeait presque pas de légumes, bref Jimmy faisait partie de ceux qui se bousillait à petit feu. De toute façon de nos jours, tout était dangereux, respirer un peu trop d’air en ville développait le cancer, et dormir trop provoquait des insuffisances cardiaques, il se disait qu’il n’était plus vraiment à ça près. Il tira une dernière latte et écrasa son mégot de cigarette contre le tronc d’arbre et se décida à entrer malgré tout. Lou et lui en ce moment c’était compliqué, il avait décidé de son propre chef, de s’écarter de sa vie, Lou était en danger à cause de lui, et il n’arrivait pas à se pardonner. Ils ne s’étaient pas vu pendant trois ans, même si Jimmy ne s’était pas totalement éclipsé, il avait gardé plus ou moins un œil sur elle, à Brisbane, on connait toujours quelqu’un, qui connait quelqu’un, qui vous connait vous, et dans le milieu des riches camés, c’est encore pire. Et Jimmy savait qu’en ce moment, elle avait des problèmes avec son boss, alors il s’était dit qu’il était grand temps de la retrouver. Jimmy avait été trop sûr de lui, Lou ne l’avait pas accueilli comme il l’avait espéré, elle avait même pris la décision de rentrer en rehab, ce qu’elle n’avait jamais fait jusque-là, ses nombreux sevrages, c’était ses parents qui l’avaient décidé pour elle. Jimmy était totalement contre cette idée, il l’aimait comme l’était : junkie et fragile, s’il faisait un peu plus attention à elle, il était certain que sa vie ne serait plus en danger, Jimmy l’avait fait pour lui-même. Le problème dans ce genre d’établissement, c’est qu’ils faisaient à leur patient une espèce de lavage de cerveau, ils leur disaient d’écarter les mauvaises personnes de leur entourage, d’écarter les mauvaises influences sur leur santé, d’écarter Jimmy de la vie de Lou, mais ce n’était absolument pas concevable, parce que Jimmy n’était rien sans Lou, et Lou n’était rien sans Jimmy.  Il monta quatre à quatre les escaliers qui menait à l’entrée de l’établissement, et se présentait à l’accueil. Bonjour, je suis venu voir Lou Aberline, elle a le droit aux visites maintenant il me semble ? L’intérieur était encore plus chic que l’extérieur, chaque détail, chaque bibelot voulait montrer que tout le monde allait bien entre ces murs, Jimmy retint un rire sarcastique, il trouvait tout ça vraiment ridicule. La standardiste tapait sur son clavier avant de revenir vers lui. Vous êtes ? Jimmy se retenait de lever les yeux au ciel, c’était un hospice ou une prison ?  James Ashes, vous voulez ma pièce d’identité ? Sur un ton qui se voulait beaucoup moins aimable, ton identique que pris la standardiste. Non ce ne sera pas nécessaire, vous n’êtes pas autorisé à la voir, je vous prie de bien vouloir quitter notre établissement. Dit-elle en montrant la porte par laquelle il était entré. Quoi ? c’est quoi ce bordel ? Appelez Lou, c’est n’importe quoi ! C’est ses parents qui ont demandé ça non ? Appelez-la, je n’ai pas fait tout ce chemin pour être refoulé, je veux la voir ! Il restait bien planté devant le guichet en tapant son doigt sur le meuble, il ne bougerait pas tant qu’il n’aurait pas vu Lou en personne.



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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyDim 18 Déc 2016 - 1:33

I'll be your lifeline tonight.
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And I wanna lay with you 'til I'm old You shouldn't be fighting on your own And if you feel you're sinking, I will jump right over into cold for you. ✧


A mon arrivée, le centre m'a enregistré sous le nom d'Aberline sans broncher. Amusant, n'est-ce pas ? La femme à l'accueil a pris ma pièce d'identité -dieu seul sait comment ce bout de plastique ne s'est pas perdu à travers les mésaventures que les rues de Brisbane m'ont réservées- et ce n'est pas Aberline qui est inscrit dessus, ça non, à moins que l'hôpital n'engage des illettrés pour tenir le standard. Je suis née Grimes. Belle famille de personnes qui n'ont jamais manqué de rien, excepté cet ancêtre dont tous font l'éloge durant les repas de famille, celui qui est parti de rien si ce n'est un épi de maïs sur une terre hostile et qui s'est bâti une fortune à l'aide de sa seule volonté et de la grâce du Seigneur. Mais surtout, surtout, celui qui a fait de ce patronyme un grand nom, respecté et respectable, un nom dont tous ses membres sont si fiers ; un nom d'influence même, comme une clé qui déverrouille des serrures, ouvre des portes, un mot de passe magique donnant accès à des passages secrets dans les murs et les sous-terrains de cette ville, comme d'autres à travers le monde. Mes parents auraient voulu que je sois avocate, comme bon nombre de mes géniteurs. Quasiment tous mes cousins de sont, et leurs parents l'étaient avant eux. Qu'est-ce qu'ils auraient été fiers si j'avais embrassé cette même voie. Leurs espoirs à ce sujet se sont amoindris avec le temps, leurs standards ont été revus à la baisse, jusqu'à ce qu'ils soient capables de se contenter de tout simplement me voir passer les portes d'une université. Cela n'est jamais arrivé. Je leur fais honte, j'en ai conscience. J'en ai toujours eu conscience, dès lors que je fumais, inhalais, piquais, buvais quelque chose loin de la légalité ou du raisonnable, à des kilomètres des carcans imposés par la bienséance. Je suis la stigmate familiale dont personne n'ose prononcer le nom, la vous-savez-qui de ces Grimes qui m'ont répudiée. Bientôt ils n'auront qu'un vague souvenir de ma bouille de poupée. Avec de la chance, ce sera un bon souvenir, et non celui de mes mauvais jours où mes yeux rougis et bouffis ne mettaient en valeur que mes pupilles dilatées, mes joues pâles vides de toute vitalité me faisaient ressembler à une morte-vivante, mes bras troués et bleuis par de trop nombreuses piqûres ratées. Déjà à ce moment-là j'aimais que l'on me nomme autrement, et la sonorité d'Aberline me plaisait. C'est doux, aérien. A vrai dire, je m'y suis toujours plus identifiée qu'à mon véritable patronyme. Je l'ai adopté lorsque je me suis retrouvée seule, à la rue, sans rien ni personne pour me guider. Livrée à moi-même alors que jamais un jour n'était passé durant lequel j'eus à m'assumer sans aide. Je me souviendrai toujours de la profonde solitude que j'ai ressenti le jour où j'ai quitté la maison familiale avec un sac à peine assez lourd pour assurer une survie de plus de trois jours, et que mes pas m'ont conduis jusqu'à ce carrefour dans le centre-ville, au milieu de tous ces buildings qui m'éblouissaient sous le soleil australien ; ce moment précis où je n'ai pas su si je devais aller à droite, à gauche, ou poursuivre tout droit. La seule chose qui m'était interdite était de revenir sur mes pas, pourtant c'était tout ce que je désirais. Et je regardais les panneaux sans en comprendre les signes, complètement désorientée. Je ne saurais pas dire combien de temps je suis restée là. Seulement que je me suis sentie profondément seule au milieu d'un monde à l'allure à peine réelle sur une planète tournant bien trop vite pour moi. Je sus très exactement qui m'avait placée juste à cet endroit, à ce moment précis, et ce n'était pas le bon Dieu, quoi qu'il eut toujours un statut équivalent. Jimmy. Jamais je n'aurais cru que je le détesterais autant un jour, pourtant la haine est à la hauteur de l'amour que j'avais pour lui. Un drôle d'amour en soi. Comment peut-on pousser quelqu'un que l'on aime à s'autodétruire, et comment peut-on s'exécuter par amour ? Comment peut-on être aussi fou et stupide ? Quoique cela ne semblait pas idiot à l'époque. C'était, à vrai dire, tout ce qui donnait un sens à la vie. Malgré le désastre qu'était cette période de mon existence, le monde malfaisant et toxique dans lequel j'évoluais, la musique trop forte, les soirées trop bondées, les corps trop dénudés, les sens anesthésiés, malgré le dédale sans sortie dans lequel je m'étais enfoncée, je savais que ma main était toujours dans la sienne et que je pourrais toujours trouver son regard pour me rassurer et me dire que tout ira bien. Où il allait, j'allais, et je me sentais en sécurité tant que je sentais sa présence. A ce carrefour, il n'était plus là. Il n'allait plus jamais être là. Du reste, on connaît le résultat. Je n'ai jamais été faite pour être seule, ce n'est pas ainsi que je suis forgée. Je suis cette pièce du puzzle qui peut s'emboîter avec tant d'autres morceaux qu'il est impossible de savoir quelle est ma place, à croire que mes coins changent à chaque fois. Ais-je seulement une place ? Ou suis-je tout simplement dans le mauvais puzzle ? Petit à petit, je crois savoir où peut être ma place et quel sens donner à cette nouvelle vie dont je construis les fondations au sein du centre. J'ai encore bien du mal à me projeter au jour où il me faudra partir d'ici, tomber sur un carrefour, et choisir une nouvelle fois où aller et quoi faire de ce frêle petit corps. J'ai encore un peu de temps, mais si peu. C'est effrayant lorsque j'y pense. Je tuais le temps et l'angoisse en errant dans les couloirs lorsque les cris ont retenti, résonnants depuis le hall. Les hurlements et les larmes sont monnaie courante dans un endroit pareil, plus personne ne s'en étonne, et seule la curiosité subsiste ; alors, comme des voyeurs, nous glissons un rapide coup d'oeil vers le comptoir face aux grandes portes vitrées juste pour savoir quel est le visage de celui ou celle qui pique une crise, voire même découvrir la raison de celle-ci. Pour ma part, je prête rarement attention à ces spectacles récurrents, ils m'ennuient ou me font de la peine, et je ne tire aucune forme de distraction ou de satisfaction face à la détresse si ce n'est celle de mes ennemis. L'unique raison qui me pousse à poser un pied devant l'autre jusqu'à l'accueil, timidement, puis de frôler le mur qui me cache du regard, c'est parce que la voix m'est familière et résonne comme l'inquiétant appel d'un fantôme du passé, la complainte d'un mort sorti de terre. Et c'est bien Jimmy que j'ai sous les yeux à cet instant, dans une de ces colères qui font trembler les os, un état dans lequel personne ne souhaite le mettre et encore moins pousser plus loin. Dissimulée derrière mon coin de couloir, un brin paniquée, je tente de me rassembler et prendre la décision de me montrer ou non. C'est cet irrationnel magnétisme qui me pousse à me dévoiler ; craintive, les bras croisés, j'avance à petits pas vers le jeune homme sans oser croiser les traits émaciés d'un visage qui me fait si peur. Je le crains, car il possède bien trop de pouvoir si naturellement sur moi. Mais s'il n'a pas réussi à m'empêcher de venir ici, peut-il parvenir à m'en arracher par sa seule volonté ? Est-ce pour cela qu'il est ici ? « Je suis là. » je murmure alors que tous dans le hall ont largement eu le temps de le constater sans que je concrétise mon arrivée par la parole. « Tu… Tu dois partir, Jimmy, tu n'as pas le droit d'être là. Ca n'est pas bon pour moi. » C'est un peu tard pour te rendre compte que ton grand brun n'est pas bon pour toi, princesse. Il aura fallu qu'il détruise complètement ma vie après avoir frôlé la mot pour que je le réalise, et qu'il en prenne conscience aussi. La phrase la plus stupide à dire serait : mieux vaut tard que jamais. « Qu'est-ce que tu veux ? » je demande, la voix toujours frêle, articulant trop peu et parlant presque trop bas pour être entendue. C'est l'écho de la salle qui porte ma voix jusqu'aux oreilles du jeune Ashes, sans quoi je doute qu'il puisse saisir un traite mot des maigres sons qui osent à peine traverser mes lèvres.



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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyMer 21 Déc 2016 - 12:26

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Jimmy n’avait pas vraiment un caractère facile, bien au contraire, et s’il y avait bien une chose dont il avait horreur c’était qu’on se moque de lui, et cette standardiste avait l’air de s’en donner un malin plaisir. Quand il était plus jeune, il avait abusé de sa notoriété, ou plutôt de celle de son père, le nom Ashes était bien connu dans le milieu hospitalier, sa phrase fétiche ressemblait beaucoup à « Savez-vous qui je suis ? », son père avait réussi à se forger une carrière digne des plus grands chirurgiens de la côte australienne, avec ce nom il avait obtenu bien plus qu’il n’avait pu imaginer. Parce que Jimmy avait été élevé comme un gosse de riche, fils unique de surcroit, sa mère lui avait toujours tout cédé, et son père avait tenté en vain de montrer son autorité, il était tombé bien vite dans le monde de la nuit, et là encore il n’avait pas connu beaucoup de résistance avec son entourage, sa carte bleue parlait pour lui. Au fur et à mesure il avait développé cette forte personnalité, son impatience légendaire, son refus de l’autorité, son entêtement sur ses propres avis. C’était quand il avait quitté l’école de commerce, qu’il a commencé à prendre du plomb dans la tête, en travaillant pour Christopher, il avait vite compris qui était le patron, et qu’il était très mal placé pour exigeait quoi que ce soit de son boss, c’était son boss qui exigeait. Christopher l’avait pris sous son aile pour commencer dans le buisiness, il avait vu en lui quelque chose de très prometteur, il n’avait pas eu tort, mais Jimmy avait besoin d’être dressé. Après s’être fait tabassé plusieurs fois parce qu’il avait raté une occasion ou foiré quelque chose, Jimmy avait fini par comprendre, ça avait été brutal, mais efficace. Même si c’était difficile à croire, Jimmy avait grandi depuis, et n’avait plus besoin de menaçait les gens avec le nom de son père, mais il n’y avait que sur ce point qu’il avait changé, il restait d’une très grande impatience, la standardiste derrière son pupitre commençait sérieusement à l’agaçait.Monsieur, Veuillez-vous calmez, selon notre règlement, toute personne sur la liste des indésirables n’est pas autorisée à voir nos patients. Jimmy sentait ses joues rougir de colère, il crut d’abord à une mauvaise blague, il faisait partie de la liste des indésirables, et puis quoi encore ? Il leva les yeux au ciel, et finit par éclater son poing sur le bureau principal. Je me fiche de votre règlement et de votre liste à la con, on est dans un pays libre non ? J’exige de voir Lou, c’est si compliqué que ça ? La standardiste commençait à perdre les armes, Jimmy l’avait repéré dans ses yeux, elle avait dû en voir des gens comme lui derrière son standard, mais elle n’était pas aussi forte qu’elle voulait bien le montrer, elle rougissait à vu d’œil, et ses mains commençaient à trembler, son coup de poing avait fait son petit effet, il ne lui suffirait qu’une seule phrase sur le même ton pour qu’elle finisse par craquer. C’était bien dommage, parce qu’avec ses grands yeux verts et ses cheveux bouclés, il la trouvait très mignonne, dans un autre contexte, Jimmy l’aurait surement dragué, en plus de ses nombreux défauts, il avait de l’assurance à revendre. Derrière votre bureau minable, vous pourrez bien m’effacer de cette liste, c’est dans vos capacités non ? Jimmy savait se montrer très mauvais quand il le voulait, tant pis pour elle, elle l’avait cherché. Il avait l’intention d’en rajouter une couche lorsqu’il remarqua que la standardiste avait détourné le regard vers quelqu’un qui derrière lui, il fronça les sourcils, elle avait surement appelé la sécurité. « Je suis là. » entendait-il d’une voix tellement fluette et douce, en se retournant Jimmy vit que c’était Lou qui était descendu, il ne savait pas trop comment elle avait fini par savoir qu’il était là, mais elle l’avait rejoint.



C’était en la découvrant que Jimmy retrouva le sourire, elle avait l’air si frêle et si peu sure d’elle, elle avait l’air apeuré, mais de quoi pouvait-elle avoir bien peur ? Ce devait être cet endroit qui l’avait rendu comme ça. Lou et Jimmy ne s’était pas vu pendant trois longues années, quand il s’était enfin décidé à la retrouver, Lou le blâmait pour beaucoup de chose, notamment pour l’avoir rendu malade, addicted à toutes ses soirées et à tous ces excès, Jimmy ne se considérait plus comme un addicted, il savait se contrôler, il avait compris qu’il avait abusé pendant une longue période, mais il n’était plus comme ça. « Tu… Tu dois partir, Jimmy, tu n'as pas le droit d'être là. Ça n'est pas bon pour moi. » Jimmy secoua la tête automatiquement, il n’était pas d’accord avec ce discours, ces thérapies stupides lui avaient retourner la tête, elle ne pensait ce qu’elle disait, c’était pourtant bien clair. Jimmy connaissait Lou par cœur, c’était par crainte qu’elle avait fait le choix de venir s’enfermer ici, et non pas à cause de lui. Lou était bien trop influençable, il l’avait compris bien tôt, il devait avouer qu’il avait pris ce trait de caractère comme un avantage, elle n’avait jamais su lui dire non, mais maintenant elle se retournait contre lui, et Jimmy ne voyait pas ça d’un très bon œil. Il tenait énormément à elle, et c’était bien l’une des rares personnes à qui il tenait autant, elle était sa force et sa faiblesse, le point sensible qui pouvait le faire tomber. Il balaya d’un geste de la main ce qu’elle venait de dire, c’était ridicule, il fit les quelques pas qui les séparait. Lou ! Tu vas bien ? Dis pas n’importe quoi ! Pour l’avoir mis sur sa liste, quelqu’un avait dû lui dire de le faire, comme ses parents, ou ses médecins, ce n’était pas son premier séjour ici, il se souvenait être déjà venu la voir ici, il s‘était également déjà fait virer de cet hôpital pour avoir fumé un joint dans le jardin alors qu’ils se baladaient tous les deux. « Qu'est-ce que tu veux ? » Jimmy avait l’impression qu’elle se forçait, Lou n’était pas aussi heureuse que lui de se retrouver, c’était ce qui l’inquiétait au fonds, qu’elle change d’avis sur leur relation. Il se rapprocha d’elle un peu plus et prit son visage entre ses mains, avant de dépose un baiser sur son front. C’est pour toi que je suis venu, tu m’inquiètes, on ne s’est pas quitté en très bon termes la dernière fois … Dis-moi que tu vas bien ! dit-il en hochant la tête pour insister sur ses dires. Dire qu’il avait une sainte horreur des hôpitaux étaient un euphémisme, c’était pire encore pour les centres de désintox, il fallait toujours qu’il trouve un responsable extérieur. Tu ne préférerais pas qu’on aille discuter dehors ? Juste toi et moi ? Il fait beau et je pense que tu as besoin de soleil… lui dit-il en souriant, et en espérant que ça la fasse sourire à son tour, Jimmy écartait une mèche de cheveux qu’elle avait devant le visage pour la glisser derrière l’oreille, elle ne pouvait pas lui refuser cette balade, c’était tout ce qu’il lui demandait.



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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyVen 20 Jan 2017 - 17:17

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Jimmy est un garçon fascinant. Il n'est pas plus beau, ni plus intelligent que la moyenne. Il n'est pas plus agréable ou facile à vivre que qui que ce soit. Mais il est impossible de passer près de lui sans le remarquer, de ne pas sentir sa présence lorsqu'il pénètre dans une pièce, je ne pas être attiré par son regard qui semble traverser toute chose de part en part. Dans la rue, entre les inconnus ; dans une soirée, parmi ses amis ; on le remarque, on le note, et on retient son nom. Son allure de brun ténébreux est étrangement solaire, dans le sens où l'on ne peut échapper à son rayonnement, ou s'empêcher d'être attiré vers lui comme par la force de la gravité. Et le monde s'articule tout naturellement autour de lui, l'astre qui jongle avec les planètes si aisément, et qui les fait danser une forme curieuse de danse poussant à la transe. J'imagine que la fascination qu'il exerce peut en effrayer plus d'un. Personne n'est rassuré à l'idée qu'il existe un être capable de planer au-dessus de votre tête comme un albatros, et que nous ne pourrez jamais toucher, jamais atteindre, ni empêcher de vous survoler. Un être qui aura toujours le dessus avec un naturel déconcertant, comme s'il savait parfaitement, sans l'ombre d'un doute, que c'est ainsi que le monde tourne, que les engrenages s'emboîtent, et qu'il n'est pas une minute, une seule seconde durant laquelle cet ordre des choses pourrait être remis en question. Un roi soleil moderne. Comment ne pas trembler, se sentir misérable et chétif, ou constamment en danger ? C'est toute la magie de Jimmy. Lorsqu'il transperce votre crâne de son regard vert, il ne vous effraiera que s'il l'a décidé, et le reste du temps, il possède cette incroyable capacité à vous faire sentir unique. Vulnérable même, dans le bon sens néanmoins. Qui n'aime pas être vulnérable de temps en temps, se reposer sur les épaules d'une personne, cesser de contrôler et avoir le droit à un moment de faiblesse ? Jimmy est celui qui vous prend sous son aile, celui qui vous dit, d'un simple rictus assuré, que vous pouvez lâcher prise, et tout lui confier. Celui qui vous dit que vous avez le droit d'être vulnérable, qu'il prendra soin de vous. Celui qui vous fait sentir en sécurité, et important. Alors on se conforte dans cette plaisante vulnérabilité, ce lâcher prise, et on le laisse mener la barque. On le laisse nous guider, glissant pernicieusement vers le rôle de pantin. Qu'il est doux de n'avoir aucune autre volonté que celle de le suivre, de n'avoir qu'à se reposer sur ses décisions. Lâcher le volant, et le laisser vous emmener… droit dans le mur. Le coup de frein arrive toujours trop tard lorsqu'il est question d'une addiction ou d'un comportement dangereux, qu'il s'agisse de la dépendance à une personne, une drogue, l'alcool, ou simplement une conduite à trop grande vitesse ; dans tous les cas, votre crâne heurte le tableau de bord, vos côtes se froissent, votre coeur lâche, et sans trop savoir où vous vous situez sur l'échelle de l'agonie, vous vous maudissez d'avoir été si vulnérable. Je me maudis de l'être encore, d'être née vulnérable, nue et chialeuse, et de n'avoir jamais vraiment évolué ; un grand bébé qui a besoin qu'on la prenne dans ses bras et qu'on la guide à travers la vie, prête à donner un coeur naïf et une âme pure au premier qui lui promettra un peu de bonheur. Et Jimmy est le seul à m'avoir tendu la main. M'en détourner me coûte. Mais il n'existe pas de compromis en matière de survie. On tire ou l'on meurt, tous les gars de The Walking Dead vous le diront. Et Jimmy est celui sur lequel je dois tirer, un trait. Et cela me brise le coeur, à un point que je n'aurais jamais imaginé. Le détester ne suffit pas à l'amoindrir. La plaie est là, et il suffit que je me retrouve face à lui pour avoir envie d'hurler, de pleurer, de me réfugier dans ses bras et le supplier de me sauver -même si je ne sais pas de quoi. Pourtant j'aimerais aussi prendre sa belle gueule et l'arracher de ses épaules afin qu'il ne puisse plus jamais avoir la moindre emprise sur moi. Avez-vous déjà eu l'impression qu'une personne coule dans vos veines ? Moi oui. Moi, c'est ce que je vis avec Jimmy. « Je vais bien. » je murmure alors que le jeune homme n'accorde aucun crédit à mes paroles -il a peut-être raison, c'est sûrement n'importe quoi d'essayer de le mettre à la porte, ou non, il a tort, et je dois à me tenir à cette décision. Voilà, la graine du doute est semée, et cela ne lui aura pris que quatre mots. Je tente de maintenir le mur entre lui et moi, à la force de mes petits bras. L'air d'être importunée, peu convaincante, l'on dirait surtout que pour la première fois, je le crains, et cela est vrai. Je crains le timbre de sa voix, envoûtant, son élocution hypnotique, sa manière de me faire croire qu'il veut prendre soin de moi. Ses lèvres brûlent mon front. Je mords mes lèvres, me maudissant d'apprécier un contact aussi dévastateur. « Je te l'ai dit, je vais bien. » je répète. La dernière fois… La dernière fois, on pouvait dire que j'allais mal, voire même que j'étais au plus mal. Rien de plus qu'un sac en plastique qui hantait le jardin de l'hôpital dans l'attente que quelqu'un mette fin à son errance, flottant là sans trop savoir pourquoi, étant finalement de moins en moins sûre de la réalité de mes propres émotions et de mes propres doigts. Le mot réalité n'avait plus de sens. Et Jimmy tentait de me dissuader de passer les portes du centre. De mettre ces panneaux en plexiglas entre lui et moi, puis des infirmiers, puis des médicaments qui m'aideraient à l'oublier, lui qui fait partie de cette autre réalité. Ce monde parallèle où je me suis perdue à la frontière. Un rêve dans un rêve dans un rêve. Sauf que les semaines ne suffisent pas, les thérapies, les médicaments ; comment tout cela peut-il extraire un mal qui s'est imprégné à même la chair ? Il suffit qu'il effleure mes cheveux pour que je réalise qu'il manque une partie de moi. Mon regard se pose lourdement sur l'extérieur. Il y fait un grand soleil, en effet. Quelques rayons me feraient du bien. « Je suppose, oui. » D'un discret signe de tête, je lui indique de me suivre. Je sens le regard d la réceptionniste sur moi, désapprobateur, et presque inquiet. Un médecin que je connais bien s'est ajouté, près d'elle, et ses sourcils froncés semblent persuadés que je n'ai pas la moindre idée de ce que je fais. « Tout va bien. » Je leur adresse un maigre sourire, loin d'être suffisant pour les rassurer. Il ne peuvent pas, de toute manière, m'empêcher d'accepter cette visite si je le souhaite. Ma guérison ne dépend que de moi, et de mes choix. Les bons comme les mauvais. Nous nous rendons alors dans le jardin de l'hôpital -la partie publique de celui-ci. De l'autre côté du bâtiment, il y a un autre espace de verdure, plus petit, plus intimiste, où les patients qui ont la main verte ou souhaite l'avoir prennent soin de leurs propres plantes. Comme si faire pousser une laitue pouvait leur donner de l'espoir. Les bras croisés, les manches de mon gilet tirées sur mes mains, me faisant encore plus petite que je ne le suis déjà à côté du grand brun, je demeure muette le temps de faire quelques pas sur le petit chemin terreux. « Pourquoi tu t'inquiètes, Jimmy ? » je demande finalement, la voix fluette. Parler de centre de désintoxication fait toujours peur, dans l'imaginaire collectif cela s'apparente de près à une prison ou un lieu de torture. Il n'en est rien à mes yeux. J'ai craint cet endroit, avant. Aujourd'hui, ce que je crains, c'est de le quitter. « On me traite bien ici. Tu avais tort. Ce n'est pas Disneyland, mais on prend soin de moi, et je me sens mieux. » Cela n'est pas évident à première vue. Pâle, faible, et toujours aussi maigrelette. Je suis comme ds astronautes qui reviennent sur Terre et doivent se réhabituer à la gravité. Mon corps doit se réhabitue à la réalité. Je soupire. En réalité, je doute que Jimmy se soucie réellement de moi. Je doute qu'il soit ici pour quelqu'un d'autre que lui-même. « Dis plutôt que tu n'as pas envie que j'aille mieux. C'est ça qui t'inquiètes. Que je n'ai pas besoin de toi pour aller bien. » Ni de lui, ni de cachets, de piqûres, de splifs, de poudre, d'LMD ou toute autre lettre de l'alphabet, de cristal, de quoi que ce soit. Ce n'est pas demain la veille que je me nourrirai de jus de l'univers, mais je sais aujourd'hui qu'il est possible de trouver le bonheur ailleurs, d'autres sensations par d'autres moyens. J'apprécie les cours de yoga prodigués au centre. Qui aurait cru que la méditation me parlerait autant ? Pourtant, pour quelqu'un qui n'a plus eu les pieds sur terre depuis bien longtemps, il n'est rien de plus beau que de simplement se concentrer sur l'air qui va et vient dans les poumons, et se dire, tout simplement, que l'on respire. Constater que l'on est vivant. « Et je... » Vient le plus difficile. « Je ne veux plus te voir. » je le lâche, c'est sorti. Les mots ont filé entre mes lèvres à la vitesse d'un train mais avec la discrétion d'un courant d'air. Je prends une grande inspiration, mais il n'y a rien d'autre dans l'atmosphère que de l'oxygène, pas de molécules de courage pour m'aider à affronter Jimmy. Seulement moi et cette volonté qu'il met à rude épreuve sans rien avoir besoin de faire. Je cesse de marcher, toujours recroquevillée. Je ne vais pas jusqu'à soutenir son regard, je ne suis pas forte à ce point. « Je t'ai mis sur cette liste de personnes indésirables. C'était ma décision. » Je ne sais pas si je dois m'inquiéter de subir son courroux. Est-ce que le jeune homme serait capable de s'énerver contre moi, de s'en prendre à moi ? Je n'en sais rien, je ne me souviens même pas de pareil cas de figure. Il faut dire qu'avant, je ne discutais pas sa volonté, je ne me rebellais pas. Je souriais, et je prenais sa main. « Je... » Ma gorge serrée semble vouloir m'empêcher de respirer et poursuivre mon bien pauvre discours. Mes doigts serrent un peu plus les manches de mon vêtement. Mon regard reste focalisé sur l'abeille près de nous qui vole de fleur en fleur. « Je ne veux plus être ta poupée. Je n'aime pas la manière dont tu tires les ficelles. » Mes ficelles. « J'ai... » peur. Oui, je dois l'admettre, j'ai peur de lui. Aujourd'hui, je fais partie de ceux que cette fascination effraie, qui craignent de finir brûlés par cette attraction solaire ; car cela est déjà arrivé par le passé. Le coeur dans un étau, débordant d'une soupe brûlant de sentiments indigestes, je lâche une grosse larme sur l'une de mes pommettes roses et l'essuie aussitôt un revers de gilet. C'est difficile, si difficile. « Tu m'as fait vivre dans le même mensonge que toi, Jimmy. Mais ton monde n'existe pas. »

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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyDim 29 Jan 2017 - 18:52

I'll be your lifeline tonight.
Cause we all get lost sometimes, you know? It's how we learn and how we grow
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« Je vais bien. » Jimmy n'y croyait pas une seconde, il le voyait bien dans ses yeux que ce n'était pas vrai, elle même ne croyait pas en ces mots qui sortaient de sa bouche. Jimmy et Lou c'était une longue histoire, ils avaient parcouru ensemble tellement chose, tout ce chemin parcouru avait très compliqué, semé d'embuche, on leur avait mis des bâtons dans les roues, par leur proche surtout, il en avait entendu des vertes et des pas mures sur leur relation qui n'était pas normale, pas saine, bizarre, toxique. Jimmy s'était toujours foutu de ce qu'on avait put dire sur eux, sur lui, sur elle, il était particulièrement têtu, et surtout il croyait en leur histoire dure comme fer, principalement parce qu'ils étaient pareils, Lou avait toujours été présente, dans les bons comme les mauvais moments. Il n'avait jamais vraiment compris ce qui la retenait tant auprès de lui, avec le temps il avait finit par arrêter de se poser la question, lui même ne savait pas ce qui le retenait près d'elle, pour lui ça n'était qu'une évidence. Il y avait toujours dans la vie des choses qui étaient totalement inexplicable, pour Jimmy c'était leur relation. Vu comme ça, ça pourrait presque paraitre idylique, si on enlevait les drogues, les overdoses, les lendemains de cuites, et les black out, tout ce qu'il retenait c'était la facilité avec laquelle tout coulait entre eux, du moins il le croyait jusque là. « Je te l'ai dit, je vais bien. » Jimmy ne pouvait s'empêcher de cacher une grimace, ça sonnait toujours faux dans ses oreilles, un discours tout fait pour le contenter de cette situation, il continuait de ne pas y croire. Il finit par détacher son regard d'elle, tout son cinéma avait attiré bien du monde, d'habitude il aimait avoir du public, ses propos avaient plus d'impacts, mais en ce concernait Lou, c'était différent, toutes ces personnes n'avaient pas besoin d'écouter ce qu'ils se disaient. « Tout va bien. » Il réussi à la convaincre de sortir du bâtiment, il enroula un bras autour de ses épaules, et lança un regard assassin à la standardiste, qu'il n'était pas prêt d'oublier. Il avait cette horrible sensation d'être un vautour, d'être le méchant de l'histoire, tout les doigts tournés vers lui, le diable en personne.

Une fois à l'extérieur, Jimmy se sentait vraiment mieux, moins oppressé, moins surveillé, surtout qu'il faisait vraiment beau, ils étaient quand même en Australie, le meilleur hémisphère qui soit, ce serait dommage de rester enfermé dans un hôpital, il espérait surtout que l'air frais lui remettrait les idées en place. « Pourquoi tu t'inquiètes, Jimmy ? ». Jimmy fronça les sourcils, sa question était particulièrement étrange, pour lui c'était plutôt évident, il haussa les épaules et finit par lâcher assez bêtement. Parce que je tiens à toi Lou ... Il n'était même pas sur que sa question en était vraiment une. « On me traite bien ici. Tu avais tort. Ce n'est pas Disneyland, mais on prend soin de moi, et je me sens mieux. » Jimmy avait toujours cette étrange sensation que chaque mot qui sortait de sa bouche n'était qu'un pâle discours appris par cœur, sans aucun fondement, sans réelle signification, si Lou essayait de le convaincre c'était plutôt mal barré. Écoutes Lou j'y crois pas une seconde, très franchement, je te connais, t'es pas heureuse ici, et comment tu pourrais l'être de toute façon ... Il levait les bras pour accentuer ses propos, si elle voulait parler de Disney, tout ça ressemblait plutôt aux catacombes de Disney. Jimmy ne reconnaissait pas Lou, elle était différente, tout le monde changeait avec le temps, c'était certain, il se doutait bien que toutes les épreuves qu'elle avait subi l'avait forcément marqué d'une manière ou d'une autre, ses overdoses, l'abandon de ses parents, son propre abandon, mais il n'aimait pas cette nouvelle version de Lou qui ne voulait clairement plus de lui dans sa vie. Et c'était le plus difficile à comprendre pour lui, dès leur rencontre, Jimmy et Lou avait été deux pièces assemblées à l'aide d'une sertisseuse, désormais ils semblaient ne plus être sur la même longueur d'onde. « Dis plutôt que tu n'as pas envie que j'aille mieux. C'est ça qui t'inquiètes. Que je n'ai pas besoin de toi pour aller bien. » Jimmy finit par lâcher un long soupir, c'était comme avoir un discours de sourd, elle restait entêtée, il ne voulait pas se mettre en colère, pas contre elle, pas maintenant. Quoi ? Tu vois ce qui m'inquiète vraiment Lou, c'est de te regarder encore une fois sur une civière entre la vie et la mort parce que tu t'es injecté de la merde. Dans toute cette putain de ville s'il y en a bien un qui s'inquiète pour toi, c'est moi Lou ! Mais surtout qu'elle n'ai plus besoin de lui tout court, ce qui était bien partie pour.  

« Et je...  Je ne veux plus te voir. » Lou était plutôt déterminée à lui faire du mal, il ne savait pas ce qu'il avait fait pour qu'elle le déteste autant, mais elle ne mâchait pas ses mots. Ce n'était pas son genre pourtant, d'être blessante comme ça, il ne l'avait jamais été envers elle en tout cas. Jimmy se pinça les lèvres, et recula d'un pas, il ne s'était pas imaginé une seule seconde qu'elle finirait par lui sortir une chose pareille, et pour le coup ça faisait mal, très mal. « Je t'ai mis sur cette liste de personnes indésirables. C'était ma décision. » Il passa une main dans ses cheveux, en général dans les centres de désintox', les différentes étapes étaient de demander pardon aux personnes que les junkies avaient blessés, d'accepter leurs erreurs ect... Il ne savait pas que vider leur sac faisait également partie de ces étapes. « Je ne veux plus être ta poupée. Je n'aime pas la manière dont tu tires les ficelles. » Jimmy ne voulait toujours pas se mettre en colère, mais il devait avouer qu'il ne serait pas très difficile de céder, et maintenant voilà qu'elle déraillait complétement, il n'avait pas compris ce point de vue là, d'être un manipulateur, en quoi l'avait-il manipulé ? Pour lui, un manipulateur faisait du mal autour de lui pour arriver à ses fins, pour obtenir quelque chose qu'on ne lui aurait pas donné en temps normal. Jimmy ne savait pas que d'avoir aimé Lou comme il l'aimait relever de la manipulation. Wahou ... Tu vas avoir un bon point pour m'avoir balancer tout ça à la tronche ? Tu vas gagner une semaine en moins dans cet endroit de merde j'espère pour ça ! Jimmy était amer, très amer. Une poupée, c'est l'idiote que je me tape en sortant de boite et que je lâche sans jamais rappeler, un jouet ... Tu vois Lou ?! Toi t'es toute ma vie ! Jimmy venait de se prendre un mur, à une vitesse frôlant les 200km/heure, ce n'était pas une lobotomie  qu'elle avait subis, c'était pire que ça. En passant cette porte d'entrée, il avait été persuadé qu'ils pourraient recoller les morceaux et reprendre comme avant, comme si de rien n'était.« Tu m'as fait vivre dans le même mensonge que toi, Jimmy. Mais ton monde n'existe pas. » Il se pinçait les lèvres tellement fort, qu'elles en devenaient endoloris. Mais de quoi tu parles ? Quel mensonge ? De faire de toi ma priorité ? Je comprends pas ce qu'il t'arrive ... vraiment pas ... Il avait presque peur qu'elle ne lui cache une vraie raison pour ça, pour son rejet.




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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyMer 22 Fév 2017 - 18:31

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Si vous pensez qu’il est aisé de tirer un trait sur Jimmy, vous vous trompez ; je n’y suis jamais arrivée. Je ne le voulais pas auparavant, certes, mais lorsque mes élans de fille sage reprenaient le dessus, il y a bien longtemps, après une énième dispute à son sujet avec mes parents, je me promettais déjà de moins le voir, de limiter nos contacts, de ne plus l’accompagner dans ses soirées, son monde. Une partie de moi a toujours su que tout ce que nous faisons était mal, et l’autre s’en fichait bien. J’ai essayé, j’ai promis plusieurs fois, je n’y suis jamais parvenue. Pourquoi y arriverais-je cette fois ? Je n’ai plus dix-sept ans, et mes parents ne sont plus là pour réparer mes bêtises. Ma vie est un champ de ruines dont il ne reste que les mains tendues de quelques rares amis fidèles. Mon corps est une enveloppe squelettique menaçant de s’envoler au moindre coup de vent. Mon mental, lui, est vide. Pour ainsi dire, je n’ai plus rien à perdre. Dans un cas pareil, ne devrais-je pas courir dans les bras de celui qui me les ouvre, celui qui a toujours tant compté pour moi ? Je décide de courir dans l’autre sens et de ne plus tomber dans le piège. J’inverse la tendance, je force cette fichue roue à tourner. Cela ne se fait pas sans sacrifices. Non, je n’ai plus dix-sept ans, et je suis déterminée. Les bras croisés, les épaules voûtées, cela n’est pas complètement évident, je le conçois, mais mon esprit, lui, est prêt à construire ce mur entre lui et moi. Jimmy m’a facilité la tâche en ne me donnant plus de nouvelles ; l’abandon a disposé de bonnes bases à mon détachement. C’est lui qui a commencé à couper le cordon en premier, je ne fais que poursuivre son œuvre. Je pourrais presque rire en l’entendant prétendre se soucier de moi. Je ne sais pas à qui dans ce jardin il tente de le faire croire, si ce n’est à lui-même, mais je n’en achète pas un mot. « Oh, oui… Tu l'as bien prouvé en disparaissant. » Au final, l’hôpital tient plus ses promesses que lui. L’hôpital, le personnel, ils veulent mon bien. Jim, lui, je ne sais pas ce qu’il veut de moi. Je n’ai jamais su. Un jouet, une mascotte, un puits sans fond d’affection à tenter d’assécher ? Ou simplement un animal de compagnie, oui, à qui caresser la tête et faire faire chacune de ses volontés. « Je suis peut-être pas heureuse ici, mais je le serai une fois sortie de cure et guérie de toutes ces conneries. » dis-je en entreprenant un ton plus sec. Je dois bien lui montrer que je suis déterminée, qu’il n’a plus la mainmise sur moi. Etais-je heureuse avec lui, quand nous faisions les quatre cent coups ? Honnêtement, je n’en suis plus certaine. Ce passé-là est devenu bien flou, trouble, comme une grande marre d’eau croupie infesté de moustiques. Je ne veux plus y mettre les pieds. Je ne veux plus y penser. Pourquoi s’accroche-t-il ? Son inquiétude semble sincère, mais elle ne doit pas l’être, elle ne peut pas l’être. « Alors pourquoi tu ne me laisses pas faire cette cure en paix si tu as si peur que ça que je refasse une overdose ? Je crois pas qu'il y ait un meilleur moyen de me tenir éloignée des ambulances que de ne plus m'injecter quoi que ce soit. » Ca, et me tenir à bonne distance de Jim. Je lui lâche cette bombe sans préliminaires, juste comme ça, crachée au visage. J’admets qu’il mériterait mieux. Vraiment ? Là encore, je doute. S’il est une chose que les thérapies sont parvenues à m’enfoncer dans le crâne, c’est que le jeune homme est toxique. Ils m’en ont persuadé jusqu’à ne plus me laisser considérer que, malgré tout, nous avons eu de bons moments, de belles expériences. Que tout n’était pas tout noir. Est-ce qu’on m’a retourné le cerveau ? Non, non. C’est lui. C’est encore lui qui essaye de me le retourner. Il se moque de moi, il se fiche de ma cure, il ne donne pas le moindre crédit à mes paroles. Regarde-le, Lou, il se fiche de toi. «  Tout ce que j'espère gagner c'est que tu me laisses tranquille. » je marmonne. Il ne le fera pas. Il persistera, je le vois bien. Il se fiche de ma volonté, moi qui n’en ai jamais eue. Le rejeter ? Pourquoi ferais-je ça, lui qui est comme l’oxygène pour moi ? Finalement, j’explose. Mon regard noir se pose sur lui, le même que j’ai avant de mordre –littéralement. Le regard qui dit que trop c’est trop. « ''Ta vie'' a été dans une merde pas possible pendant que t'étais pas là et on peut pas franchement dire que t'en ait pris soin ! Tu m'as lâchée, tu m'as laissée toute seule ! Alors arrête avec ton baratin. J'étais qu'une poupée, toutes ces années n'étaient qu'une très longue fête, et à la fin c'est moi qui suis baisée. » Est-ce que maman et papa l’on jeté de la maison ? Non. Est-ce qu’ils lui ont coupé les vivres et instauré un silence radio ? Non plus. Est-ce qu’il a fait le tapin pour s’en sortir ? J’en doute. Est-ce qu’il a déjà eu un cadavre de rat pour oreiller ? Sûrement pas. Est-ce qu’il a la mort de quelqu’un sur la conscience ? Même pas ça. Il ne sait rien, le prétendu petit roi. Comment pourrait-il comprendre ? Sa vie, ce n’est pas moi, et sa vie n’a rien à voir avec la mienne. Tout n’était qu’une illusion, un écran de fumée. « Les junkies n'ont pas d'autres priorités que soi-même et la came, Jim. Le reste n'est pas réel. » je siffle entre mes dents. Taux de crédibilité de cette crevette aux grands yeux brillants et aux grosses joues roses ? Proche de zéro. Qu’importe, de ma maigre hauteur, je dois me dresser contre lui. Je ne peux pas le laisser tout ruiner encore une fois. Un silence s’installe, un duel de regards. Je réfléchis. Je sais comment prouver que je ne suis ni sa vie, ni sa priorité, ni rien pour lui. Un soupir traverse mes lèvres, je me radoucis, vulnérable, et perds le combat oculaire. « Je me réveille, Jimmy, c'est ce qu'il m'arrive. J'ouvre les yeux sur toute la merde que j'ai pu faire, cet énorme gâchis qu'est ma vie, et je me dis que ça suffit. Je ne veux plus être une petite princesse de la nuit assise sur tes genoux qui sniffe un rail sur un billet de cinq-cent balles. C'était fun, le temps que ça a duré. » Je ne peux pas le nier, quand Jim état là, j’aimais chaque seconde de mon existence. J’avais un but, ma vie avait du sens, et mon cœur battait au rythme des musiques trop fortes aux basses envoûtantes. Nous étions plus grands que le monde. « Maintenant c'est terminé. Aujourd'hui la seule chose que je veux, c'est être normale, c'est ressentir des choses réelles, c'est ne plus avoir l'impression que le monde est un mirage, et surtout ne plus dépendre de qui ni de quoi que ce soit. Je veux être transparente, avoir une vie mortellement banale. » Je n’aurais jamais pensé supplier un jour d’être une madame tout le monde, pourtant je veux embrasser le train-train quotidien, n’être qu’un visage civilisé de plus dans le bus, qu’on ne se retourne pas à mon passage, qu’on ne me regarde pas comme une évadée du cirque. Je veux être comme n’importe qui, insignifiante, banale, avoir un appartement propre avec des chiottes qui fonctionnent, pas sur le palier, recevoir mes premiers impôts, les payer avec le salaire d’un vrai métier. Timidement, mon regard se relève vers celui de Jimmy. Je sais qu’il va se moquer de moi, encore une fois. Moi, une fille banale ? Moi, me fondre dans la masse ? Jamais de la vie, ce n’est pas moi ; ce n’est pas ce que lui veut que je sois. « Est-ce que je suis vraiment ta priorité ? Est-ce que tu veux vraiment le meilleur pour moi ? C'est quoi le meilleur ? De la meilleure came, c'est tout ? C'est comme ça que tu comptes prendre soin de moi après ton absence ? Eh bah c'est pas ce dont j'ai besoin. Et si tu tenais à moi tant que ça, tu respecterais mon choix, tu serais en train de m'aider, pas de me juger. » Le légendaire « si tu m’aimes ». Lâche, cruel, parfait. « On pourrait s'entraider, Jim, guérir ensemble, aller mieux ensemble, être présent l’un pour l’autre, avoir une vraie vie dans un monde bien réel. Si tu fais ce choix, je t’aiderai, je te jure. » Demander à ce garçon de choisir entre la dope et moi, c’est comme faire choisir n’importe quel autre gars entre le foot et sa copine. S’ils acceptent, ils tiennent deux semaines puis vous mentent pour vous faire croire qu’ils n’ont pas craqué. S’ils refusent, ils vous prouvent leur sens des priorités. Dans un cas comme dans l’autre, ils finissent par décevoir. Parce que les hommes sont décevants. « C'est simple, si tu ne m'encourages pas dans ma nouvelle vie, alors tu appartiens à l'ancienne. Donc j'espère que tu aimes ce petit cul parce que c'est tout ce que tu verras pendant que je continuerai d'avancer sans toi. »

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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyVen 10 Mar 2017 - 22:59

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« Oh, oui… Tu l'as bien prouvé en disparaissant. » Et bim, le pavé dans la mare, l'allumette qui embrase le baril d'essence, le doigt qui appuie sur la gâchette. Jimmy revoyait parfaitement ce moment, où il était débout devant l'ambulance, il n'a jamais su comment il pouvait tenir debout, mais il l'était bel et bien, il y avait tellement de monde autour de lui, ils bourdonnaient autour de l'ambulance, et lui était incapable de bouger ou de faire quoi que ce soit d'autre. Oui, le terme "disparaitre" était vraiment approprié, Jimmy était monté dans l'ambulance avec Lou, il était resté avec elle jusqu'au bout, jusqu'à ce que l'équipe hospitalière l'emmène dans sa chambre, jusqu'à que ce que la famille Aberline arrive, ce n'était qu'à ce moment là que Jimmy avait vraiment disparu. Il n'avait jamais été vraiment apprécié de la famille de Lou, c'était dans sa nature d'être l'exact opposé du gendre idéal, et ça l'amusait assez à l'époque. Mais ce jour là il n'était pas allé au devant des problèmes, il les avait évité soigneusement, et il s'était fait la promesse de ne plus l'emmerder, pour leur bien à tout les deux. Dire que son overdose avait chamboulé sa vie était bien faible comparé aux secousses sismiques qui avaient traversés sa tête à ce moment là. J'ai été avec toi, Lou, je l'ai toujours été ... Mais ça elle ne l'avait surement jamais su. Jimmy s'en était voulu, il n'avait jamais d'ailleurs cessé de culpabiliser depuis, parce que c'était sa faute, ces moments avaient hantés ses nuits pendant tellement de mois, à tel point que pour dormir ne serait-ce que quelques heures, il avait eu besoin de trois joints pures. Lou le détestait, et pour le coup c'était légitime, si ça pouvait la rassurait, il se détestait également.   

« Je suis peut-être pas heureuse ici, mais je le serai une fois sortie de cure et guérie de toutes ces conneries. » Il avait voulu tirer un trait sur eux, sur cette relation, bien que très compliquée, Jimmy s'y retrouvait en fin de compte, il n'était jamais allé cherché plus loin parce qu'il n'en avait jamais eu besoin, c'était Jimmy et Lou, comme d'habitude. Mais ces habitudes s'évaporaient sous ses yeux sans qu'il ne puisse faire quoi que se soit, Lou semblait convaincu, bien trop à son gout. « Alors pourquoi tu ne me laisses pas faire cette cure en paix si tu as si peur que ça que je refasse une overdose ? Je crois pas qu'il y ait un meilleur moyen de me tenir éloignée des ambulances que de ne plus m'injecter quoi que ce soit. » Au fond il s'en foutait de la cure de desintox', Lou pouvait y passer si ça lui chantait, s'il savait qu'elle ne s'éloignerait pas de lui d'une manière ou d'une autre. C'était ça tout le problème, la drogue, les soirées, l'alcool, l'ivresse et toutes les conneries qui avaient put en découler, tout ça n'avait pas d'importance, si de n'importe quelle autre manière, Lou et Jimmy avaient put rester ensemble, Jimmy l'aurait surement fait, mais il ne voyait pas où ça les mènerait. Je te laisserait la faire en paix, si tu ne m'abandonnes pas ... dit il de but en blanc, pas vraiment une menace, pas un compromis, Jimmy ne lui laissait pas le choix, elle ne sortirait pas de sa vie comme lui semblait.«  Tout ce que j'espère gagner c'est que tu me laisses tranquille. » Jimmy évita soigneusement son regard, elle voulait le blessait, elle finirait par y arriver.

« ''Ta vie'' a été dans une merde pas possible pendant que t'étais pas là et on peut pas franchement dire que t'en ait pris soin ! Tu m'as lâchée, tu m'as laissée toute seule ! Alors arrête avec ton baratin. J'étais qu'une poupée, toutes ces années n'étaient qu'une très longue fête, et à la fin c'est moi qui suis baisée. » Jimmy était entre deux mondes, sombrer dans la colère, ou ignorer ce qu'elle lui balançait à la figure. Quand il s'était enfin décidé à venir la voir ici, c'était avant tout pour recoller les morceaux, et c'était très très mal partie. J'étais avec toi Lou, répéta t-il mais de manière bien plus agressive, je suis montée avec toi d'ans l'ambulance, je leur ai fait croire que j'étais ton frère, j'ai attendu dans la salle d'attente, j'ai cru que je t'avais tué, tu crois que ça ne me reste pas sur la conscience peut être ? Tu crois que j'arrive à vivre avec ça ? Tous les jours j'ai voulu revenir, si tu savais le nombre de fois où je t'ai croisé, où je me suis fait violence pour ne pas te retrouver ! J'ai cru bien faire en m'éloignant de toi Il y avait cru, vraiment. « Les junkies n'ont pas d'autres priorités que soi-même et la came, Jim. Le reste n'est pas réel. » Jimmy n'était pas un junkie, il allait bien, il se sentait vraiment capable de décrocher complétement des drogues dures, c'était terminé le temps où il avait besoin, où c'était même plus que nécessaire, de s'enfiler un rail alors qu'il n'avait pas encore posé le pieds sur le sol de sa chambre, de s'enfiler un rail au petit déj', dans son bain, entre deux cours, où dans n'importe quel moment où il sentait le sol se dérobait sous ses pieds. Jimmy avait décroché, c'était principalement psychologique, l'overdose de Lou y avait fait beaucoup, et puis son boulot également, Christopher ne faisait pas vraiment partie des tendres, et il ne supportait pas que ses employés soient des camés, il risquait gros avec son business, Jimmy était tenté, à longueur de temps, mais il s'y était fait avec le temps, et les nombreux passages à tabac l'avait aussi beaucoup aidé. Il n'était pas clean pour autant, il fumait encore beaucoup de cannabis, et la coke était parfois évidente lorsqu'il passait une soirée avec ses amis proches. Mais Jimmy n'était pas malade, il allait bien.    

« Je me réveille, Jimmy, c'est ce qu'il m'arrive. J'ouvre les yeux sur toute la merde que j'ai pu faire, cet énorme gâchis qu'est ma vie, et je me dis que ça suffit. Je ne veux plus être une petite princesse de la nuit assise sur tes genoux qui sniffe un rail sur un billet de cinq-cent balles. C'était fun, le temps que ça a duré. » L'amertume que ressentait Jimmy était tellement forte et piquante, c'était presque indécent, pendant ces trois longues années éloigné l'un de l'autre, ils avaient raté beaucoup de chose dans leur vie respective, parce que Lou décrivait là, c'était faux, ce Jimmy là avait 20 ans, et pensait qu'il n'avait rien à perdre. Un rire jaune s'échappa de sa bouche tandis qu'il shootait dans un cailloux qui se trouvait à ses pieds, il avait besoin de se défouler sur quelque chose, et il ne voulait pas ce soit Lou, il cherchait désespérément à ne pas se mettre en colère contre elle. Tu as tord, c'est finis pour moi aussi ce train de vie là. J'ai pas touché à de la coke depuis trois semaines au moins dit il d'une manière lasse, plus pour lui reprocher qu'elle ne s'était pas vraiment intéressé à sa vie dernièrement. Jimmy n'était toujours pas un modèle de vie, à rentrer chez lui après le bureau avec ses pantoufles et son chat sur les genoux. Il était passé de l'autre côté, du côté de celui qui vendait, son expérience faisait qu'il savait s'y faire avec les jeunes d'aujourd'hui, c'était déjà mieux que ce qu'il faisait avant.« Maintenant c'est terminé. Aujourd'hui la seule chose que je veux, c'est être normale, c'est ressentir des choses réelles, c'est ne plus avoir l'impression que le monde est un mirage, et surtout ne plus dépendre de qui ni de quoi que ce soit. Je veux être transparente, avoir une vie mortellement banale. ». Jimmy hochait de la tête, c'était tellement absurde, tellement ce qu'elle n'était pas. Il ne lui donnait pas plus de quelques semaines avant de se rendre compte à quel point la vie qu'elle cherchait était chiante à crever. Ils avaient vécut dans l’excès, le trop, l'inutile même parfois, à défier leur propre vie chaque soir, à savoir qui ferait pire ou qui ferait mieux, à vivre dangereusement pour voir à quel point ils étaient vivants, bien sure que c'était trop, mais c'était eux. « Est-ce que je suis vraiment ta priorité ? Est-ce que tu veux vraiment le meilleur pour moi ? C'est quoi le meilleur ? De la meilleure came, c'est tout ? C'est comme ça que tu comptes prendre soin de moi après ton absence ? Eh bah c'est pas ce dont j'ai besoin. Et si tu tenais à moi tant que ça, tu respecterais mon choix, tu serais en train de m'aider, pas de me juger. » Et si Lou tenait à Jimmy, elle comprendrait, elle comprendrait pourquoi il avait tant besoin d'elle, pourquoi il était si possessif, si amer, pourquoi il ne voyait pas d'un bon œil son environnement, parce qu'il n'y avait qu'elle qui comptait.« On pourrait s'entraider, Jim, guérir ensemble, aller mieux ensemble, être présent l’un pour l’autre, avoir une vraie vie dans un monde bien réel. Si tu fais ce choix, je t’aiderai, je te jure. » Les larmes lui montèrent aux yeux, Jimmy n'était pourtant pas émotif, mais son changement de discours radicale  lui fendait le cœur, il avait du mal à la croire, il ne la voyait pas sincère quand elle parlait d'eux, il renifla un peu trop bruyamment et hocha la tête encore. Je suis pas malade Lou dit il d'une voix cassée. Lou ne lui laissait pas vraiment le choix, soit Jimmy la suivait soit il la perdait.« C'est simple, si tu ne m'encourages pas dans ma nouvelle vie, alors tu appartiens à l'ancienne. Donc j'espère que tu aimes ce petit cul parce que c'est tout ce que tu verras pendant que je continuerai d'avancer sans toi. » Jimmy se mit à sourire, il n'avait clairement pas envie de rire, c'était plus un tic nerveux, il traversait un tel ascenseur émotionnel, de la colère aux larmes, de l'amertume à l'amour, parce qu'il était fou d'elle, fou de Lou depuis tellement longtemps. Mais son chantage ne passait pas, vraiment pas. Et moi ? t'as pensé à moi ? Qu'est ce que j'y gagne ?   Qu'est-ce qui me dit que tu vas tenir ta parole ?   Des questions purement rhétoriques, il n'avait pas envie de savoir. Ne réponds pas, je suis pas sure d'être prêt l'entendre en faite dit il accompagné d'un geste de la main. Jimmy avait besoin d'être rassuré, avant tout, Lou et lui n'était plus sur la même longueur d'onde.



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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptySam 25 Mar 2017 - 16:57

I'll be your lifeline tonight.
Cause we all get lost sometimes, you know? It's how we learn and how we grow
And I wanna lay with you 'til I'm old You shouldn't be fighting on your own And if you feel you're sinking, I will jump right over into cold for you. ✧


Où est-elle passée, la petite puce fragile, tenant à peine sur ses brindilles de jambes, dont la voix fluette ne s'entendait pas plus qu'un léger courant d'air, qui osait à peine s'avancer, à peine parler, à peine exister face à la grande silhouette longiligne d'un Jimmy particulièrement intimidant ? Où s'est envolé l'insecte, la petite chose aux épaules voûtées, au regard bas, à la gorge serrée qui devait réunir tout son courage pour renier son passé, son ami, son amour et enfin laisser parler son coeur blessé ? Elle semble disparue, cachée. Recroquevillée dans un coin, loin des flammes qui ont pris possession de mes yeux, à l'abri de la tempête qui s'annonce aussi courte que violente. J'ai employé la méthode douce, mais maladroite, je le concède. Mais il n'existe pas de bonne manière de faire passer la pilule à quelqu'un lorsqu'on lui fait comprendre qu'il est plus que temps que vos chemins se séparent. Jim m'a prise pour une demeurée qui ne sait pas ce qu'elle dit. J'ai adopté un ton plus franc, j'ai fait passer ma rancoeur à travers mes mots et ma détermination à aller jusqu'au bout de cette cure, atteindre cette nouvelle vie. Il n'a pas écouté non plus. Pire que ça, il s'est dédouané de ses responsabilités, il a nié le bordel qu'il a mis dans mon existence, il s'est quasiment fait passer pour le héros, le prince charmant qu'il n'est que lorsque les filles sont high. Sans la dope, il n'est qu'un crapaud parmi d'autres au bord de la mare. Maintenant, sur son cheval blanc, je dois subir le récit de son héroïsme gonflé d'égocentrisme et dégoulinant d’apitoiement, comme si ses problèmes de conscience ont quoi que ce soit à voir avec moi, comme si cela était supposé excuser quoi que ce soit, alors qu'il ne s'agit que de la moindre des choses qu'il se flagelle jusqu'à la fin de ses jours pour ce qu'il a fait. Et ce qu'il devrait faire, au lieu de me mettre cette histoire sous le nez, c'est se mettre sur ses deux genoux pour supplier mon pardon pour son abandon qui, à lui, lui paraît si légitime. Alors mes poumons gonflés à bloc par une rage jusqu'à présent calme, quasiment muette, se désemplissent soudainement droit sur sa face en lui jetant en lettres capitales ; « EH BAH T'AS MAL CRU. » Ce sont trois années de peine qui frôlent son visage avec l'air propulsé à travers mes lèvres -et peut-être quelques postillons dont je n'ai strictement rien à faire. Et je suis fatiguée, j'en ai assez d'écouter ses justifications, sa manière pitoyable d'essayer de me récupérer en tentant de me culpabiliser pour ses erreurs. Il ne m'aura pas comme ça. C'est terminé. S'il faut la jouer à la déloyale, alors je peux aussi jouer dans cette cour-là. Je respire, je me radoucis, je retrouve ma bouille de poupée. Mon regard humide sèche. Jimmy doit comprendre qu'à présent, il y aura un avant, et un après. Il y a eu ma vie avant qu'il fasse de moi une princesse, et celle après sa désertion. Il y a eu ma vie avant la cure, et maintenant, après la cure. « Trois semaines. Ouah, t'es un homme neuf alors. » je siffle, pleine d'un cynisme à peine voilé. Cela fait trois mois que je suis là-dedans, moi. Il ne m'impressionne pas, et surtout, il ne me fera pas croire qu'il est un homme changé avec un score aussi minuscule. Il se voile la face, comme tous les junkies. Il n'avouera jamais qu'il a besoin d'aide. On ne décroche pas en trois semaines ; on se croit fort, et dans quelques temps, quelques jours, quelques semaines peut-être, la boule d'envie grossissant dans son ventre sera si grosse et si lourde qu'il aura l'impression de se manger lui-même. Il se sentira vide, il ne connaîtra plus le sens des couleurs, des goûts. Il se dira que, merde, le monde est franchement gris sans dope, et qu'être sobre c'est l'ennui total. Il replongera, plus violemment qu'avant. Il replongera, et il mettra sa vie en danger. J'ai été sobre trois semaines moi aussi. Plusieurs fois. A chaque sortie de cure dans lesquelles mes parents me jetaient, je sortais comme neuve, ou presque. Je restais sage et sobre une, deux, trois semaines. Et puis Jim déboulait avec un super plan, et c'était reparti pour un tour de manège. Trois semaines. Qu'il pense que ce genre de durée a la moindre crédibilité prouve dans quel merdier il est. Qu'il a besoin de cette main que je lui tends vers une guérison, avec, à la clé, la promesse que vous pourrons embrasser une nouvelle vie tous les deux. Parce que cela est encore possible, je le crois. Nous pouvons oublier le passé, nous reconstruire, être des gens bien. Nous pouvons réapprendre à nous connaître, et être ensemble d'une autre manière. Surtout, j'ai besoin de voir de mes propres yeux si je suis sa priorité, comme il le prétend. S'il me suivra jusqu'au bout du monde comme moi j'étais prête à le faire pour lui. La baffe est magistrale. Quoi que je ne sois pas surprise. Mon regard se durcit, se noircit, mes dents se serrent, mes poings aussi. Menteur, traître, lâche. Je pourrais lui hurler dessus bien des kilomètres d'insultes. « Comment tu oses ? Je t'ai suivi partout Jimmy, j'ai tout fait pour toi, et j'étais prête à tout. J'étais le petit chien le plus loyal dont tu puisses rêver. J'ai toujours été là, toujours. J'ai toujours tenu parole, je ne t'ai jamais laissé tomber, moi. Et tu oses douter de ma parole ? Tu oses remettre en question une promesse ? » C'est l'hôpital qui se fout de la charité, c'est un comble, c'est insultant, hallucinant, délirant. Je rêve de le pousser sous un train, le jeter d'un avion en vol. « Mais c'est qui de nous deux qui a largement prouvé qu'il était le moins fiable, hein ?! Et c'est qui qui le prouve encore ?! » Lui, uniquement lui, qui se carapate encore une fois, qui me lâche encore une fois, et qui n'est même pas foutu d'articuler un refus concret à ma proposition. Encore une fois, il détourne le coupable, il veut me faire endosser la responsabilité de l'état calamiteux de notre relation alors qu'il en est l'unique instigateur. Il avait une chance en or, juste là. Une occasion unique. Et il a craché dessus. Alors je peux lui tourner le dos sans regrets. « Non, t'as raison, j'ai pas pensé à toi. Pour une fois, j'ai pas pensé à toi. Tu sais pourquoi ? Parce que c'est pas à propos de toi, cette fois. Tout n'est pas constamment à propos de toi. C'est de ma vie, c'est de mon bonheur dont on cause. Et ce que tu viens de montrer, c'est que t'en a rien à carrer. Tu ne penses qu'à toi. Si mon bonheur ne t'es pas profitable, alors tu t'en branles. » J'avais raison depuis le début. Il n'est pas là pour moi, pour nous. Il est là pour lui, pour sa conscience, pour récupérer son jouet, son trophée, sa poupée. Parce qu'un fils à papa, un prince de la nuit, ça ne sait pas digérer un échec, une perte, et encore moins un « non ». Tout est clair comme de l'eau de roche. « Tu sais quoi, au moins je sais à quoi m'en tenir maintenant. Je sais que tes paroles, c'est du vent. Je le savais déjà, mais j'en ai la confirmation. T'es qu'un pauvre type. » L'habitude des codes de la rue refont soudainement surface lorsque je jette un crachat à ses pompes, littéralement. C'est un peu le jeter de gant des chevaliers d'une autre époque, une provocation en duel, un défi. Une déclaration de guerre. Une silhouette apparaît près de nous, un homme aussi grand que Jim, mais dont chaque épaule fait la taille de deux siennes. Sa longue blouse blanche n'adoucit pas ses traits hargneux. Son regard nous cloue sur place comme des insectes sur un tableau en liège en un instant. « Aberline, qu'est-ce qu'il se passe ici ? » grogne-t-il en toisant le jeune homme qui, a-t-il entendu dire par un collègue, avait perturbé l'accueil un peu plus tôt, et dont le médecin ne voyait pas sa présence d'un bon œil. Je croise les bras. « Rien du tout. Il s'en allait. »
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Message(#)It's you and I, it's always has been you and I  EmptyJeu 6 Avr 2017 - 22:16

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C'est à partir de quel moment que tout était partie en vrille ? Jimmy ne savait pas trop, c'était un peu comme ci rien ne les avait liés, comme de parfaits étrangers qui venaient de se rencontrer, non ce ne pouvait même pas être ça, des étrangers auraient un certain respect l'un envers l'autre. Là il n'y avait plus rien, le Jimmy et Lou n'existait plus. Ils étaient dans une impasse, et aucun des deux n'avait vraiment l'intention de faire machine arrière. Jimmy commençait même à se dire que ça venait d'elle même tout compte fait, il était plutôt sur le cul, et ne savait pas trop quoi lui répondre. « EH BAH T'AS MAL CRU. » Qu'est-ce qu'il y avait à répondre de toute façon ? Tout devenait toujours un peu compliqué quand deux personnes liées allaient dans des directions radicalement opposés, il y en aurait forcément un qui se ferait mal et qui tomberait avant l'autre. A les regarder comme ça, celui qui serait le plus blessé n'était plus forcément celui qu'on pensait. Elle était bien loin la Lou fragile et délicate, celle qui n'aimait pas vexer ni hausser le ton, même si c'était nécessaire, ou peut être était-ce juste contre lui ? En tout cas, ça avait merdé, bel et bien, et pas à moitié. Jimmy ne se dira pas que c'est de sa faute, car ce n'était pas de sa faute, dés leur premier regard, il avait eu ce coup de cœur pour elle, presque vingt ans plus tôt à l'école primaire. Les amitiés aussi longues finissaient forcément par s’effritaient, c'était normal, surtout quand les deux personnes concernées se connaissaient si bien, du moins c'était ce qu'il tentait de se convaincre. Jimmy se contenta d'un signe de la main, oui il avait mal cru, comme d'habitude, il faisait toujours tout de travers apparemment, tellement facile.  

« Trois semaines. Ouah, t'es un homme neuf alors. » . Son attitude était presque risible tellement elle devenait mauvaise au fur et à mesure de la conversation. Il fallait bien commençait quelques parts non ? Jimmy trouvait que c'était déjà pas mal, s'il ne se félicitait pas, personne ne le ferait, et apparemment pas Lou. C'est tellement petit de ta part Lou, vraiment ... finit il par lâcher. Lui qui devait se retenir de ne pas se mettre en colère à son arrivé, l’ascenseur émotionnel avait bien inversé les choses, il n'avait même plus envie de se mettre en colère, à quoi bon ? Avec toute la bonne volonté du monde, il n'y arriverait pas de toute façon. Il continuait de ne pas comprendre de où ça partait, pourquoi ça ne fonctionnait plus. Ils s'étaient déjà disputés, juste quelques mots plus haut que les autres, c'était souvent la jalousie de Jimmy qui prenait le dessus, mais ça ne durait jamais bien longtemps, un baiser, un câlin, et c'était repartie comme si de rien n'était, mais pas là, pas cette fois.

« Comment tu oses ? Je t'ai suivi partout Jimmy, j'ai tout fait pour toi, et j'étais prête à tout. J'étais le petit chien le plus loyal dont tu puisses rêver. J'ai toujours été là, toujours. J'ai toujours tenu parole, je ne t'ai jamais laissé tomber, moi. Et tu oses douter de ma parole ? Tu oses remettre en question une promesse ? » Et tout compte fait, peut être que le vent de colère n'était pas si loin que ça. Et maintenant elle se faisait pour sa victime, comme s'il l'avait maltraité, alors qu'il n'avait toujours eu d'yeux que pour elle, et comment elle osait-elle ? Quoi ? finit il par dire sèchement, parce que trop c'était trop, il avait peut être trop de fierté d'admettre ses erreurs, mais elle aussi, elle en avait fait des erreurs. Je t'ai pas obligé à me suivre, tout ça tu l'as voulu autant que moi à ce que je sache non ? Je t'ai pas planté l'aiguille dans ton bras, tu l'as fait selon ton bon vouloir ! Je t'ai aimé Lou, à ma manière peut être, mais ça restait de l'amour. Ne retourne pas à la situation, ne te fais pas passer pour la victime comme si je t'avais menacé de quoi que se soit ! C’est bien trop facile! C'était peu dire que Jimmy était très versatile et impulsif, mais il ne fallait pas trop le chercher, même s'il finirait par regretter chacun de ses mots, il devait se défendre. Bien sure que Lou était très influençable, il n'avait jamais eu besoin d'insister bien longtemps pour obtenir ce qu'il voulait, elle cédait pour lui faire plaisir, mais pour son plaisir à elle aussi. Si elle avait montré sa force de caractère, Jimmy aurait finit par savoir ce que c'était quand on lui disait "non", mais elle ne l'avait jamais fait, ou très rarement. D'un autre côté, Jimmy ne l'avait jamais forcé à faire ce qu'elle ne voulait pas faire, il n'était une brute, il n'était pas violent, il ne l'avait jamais menacé, Lou n'était pas une victime. « Mais c'est qui de nous deux qui a largement prouvé qu'il était le moins fiable, hein ?! Et c'est qui qui le prouve encore ?! Tu sais quoi, au moins je sais à quoi m'en tenir maintenant. Je sais que tes paroles, c'est du vent. Je le savais déjà, mais j'en ai la confirmation. T'es qu'un pauvre type. » Encore une fois, elle tournait la situation en sa faveur, elle, la pauvre petite Lou. De rage, il lui attrapait le bras violemment pour la rapprochait de lui, il n'était pourtant pas capable d'un tel geste, il ne savait pas ce qui lui était passé par la tête, mais ses paroles défiaient tout ce qu'ils s'étaient promis, et ce n'était juste pas supportable. J'ai toujours été là, toujours, tu ne me voyais peut être pas, tu n'en avais peut être pas conscience, mais j'étais là. Je suis revenue parce que je sais dans quelle merde tu t'es foutu avec l'autre là, Mitch . C'est pour toi que je suis revenue, et seulement pour toi ! Je ne suis peut être le gendre idéal, mais ne me fait pas passer pour ce que je ne suis pas ! parce qu'il avait vraiment besoin de vider son sac, tant qu'à faire, ils étaient bien parties dans leur lancé, autant bien se dire les choses. Jimmy finit par lui lâcher le bras, il s'attendait à se prendre un aller retour dans la figure, quelque part il l'avait mérité. Et comme d'habitude, leur dispute attirait les foules, quand un infirmier tentait de mettre son grain de sel dans leur discussion, c'était un hospice ou une prison ? « Rien du tout. Il s'en allait. » Jimmy toisait cet espèce d'infirmier qui avait surement dû raté ses examens pour finir à moitié vigile dans un repère pour camé. Jimmy acquiesça sans un regard à Lou et tourna les talons, apparemment, ils s'étaient tout dit, et cette intervention lui donnait l'excuse suffisante pour s'enfuir.

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