epuis plusieurs jours, elle ne fait que courir partout et dans tous les sens, si bien que dès qu’un éclair roux apparait quelque part, on peut être à peu près sûrs que c’est Cora qui passe en vitesse pour régler une course. Dix jours auparavant, le médecin lui avait enfin retiré son plâtre, lourd fardeau qu’elle avait dû porter plus d’un mois à cause d’une mauvaise chute ayant eu lieu pendant que la tempête la plus forte de la décennie ravageait Brisbane à Halloween, et sa liberté de mouvement toute retrouvée, elle avait entreprit de rattraper tous les rendez-vous manqué et le retard accumulé pendant sa convalescence en beaucoup moins de temps qu’il ne lui en avait fallu pour tomber dans les escaliers. Bien sûr, cette décision avait été prise au dépend du fait que le médecin lui avait conseillé d’y aller mollo et de se reposer malgré tout. Conseil bien sagement ignoré par la jeune femme qui n’a de cesse que de jongler entre bon nombre d’occupation pour bien faire savoir à tout le monde, qu’elle est de retour dans le game. Toutefois, Noël était passé par là et lui avait apporté un bon lot de soucis. Il faut dire, accepter l’invitation de Kyeran et passer les fêtes en compagnie de sa mère et de son nouveau mari n’était pas l’idée du siècle et même si Kyeran avait semblé sincère dans son invitation, il n’avait pas fallu d’une heure pour que la génitrice de la star rappelle à son souvenir toutes les raisons qui l’avaient poussé à s’en défaire. Noël avait été pénible. Mais, si Cora voulait retrouver Arthur, son fils, elle n’avait pas d’autres choix que de sourire en attendant de redevenir assez proche de la vieille femme pour mieux comprendre la façon dont elle a fait adopté le garçon. La patience est une vertu et jamais elle n’aurait cru devoir s’y exercé avec autant de précaution. Elle se rend compte qu’au final, garder la tête occupée à autre chose est peut être le meilleur moyen pour elle pour que tout se fasse naturellement. C’est donc dans l’optique que d’être vraiment occupée au point de ne penser à rien qui pourrait la tracasser qu’elle a décidé d’accepter cette invitation à participer au Gala de Charité organisé par la ville. Le comité d’organisation est censé collecter des fonds pour permettre les réparations dans plusieurs endroits de la ville, et aussi aider les victimes qui ont aussi été touché. Cela peut paraître très surfait pour une célébrité, mais de participer et donner un chèque parait tout naturel pour elle et plutôt que de passer son nouvel an dans une soirée lambda, autant faire une bonne action, surtout qu’elle est aussi convaincue qu’elle rencontrera du monde à cet endroit. Il ne peut pas être autrement. Il est presque vingt heures quand le taxi de la jeune femme la dépose devant les portes de l’hôtel du centre-ville. Evidemment, il y’a déjà du monde qui traine autour de l’hôtel et elle est presque certaine d’en trouver autant à l’intérieur étant donné qu’elle arrive bien longtemps après l’ouverture des portes. Mais, elle ne serait pas elle-même si elle était à l’heure, et au moins elle n’aura pas le déplaisir de rester seule très longtemps puisqu’elle est quasi certaine que plusieurs connaissances seront déjà là à lorgner sur les objets de la vente aux enchères et dessiner des zéros sur leurs chèques. Elle ne peut s’empêcher d’admirer les décorations installées là pour l’occasion dès qu’elle entre dans la salle, et même de se dire que c’est un sacré pari d’amasser autant de personne d’horizon différent dans de si petit endroits. Elle n’a pas trop le temps de fouiner qu’on lui tombe déjà dessus, une vieille amie, actrice également, qui parle toujours beaucoup trop ce qui fait pas mal regretter à Cora de ne pas l’avoir vu depuis aussi longtemps parce qu’elle semble avoir beaucoup de chose à raconter. Heureusement qu’au passage, elle s’est approvisionnée en champagne. La jeune femme parle et parle, la tête de Cora tourne jusqu’au moment où à quelques mètres, dans un coin, la silhouette de Priam se dessine. Son cœur rate un battement. Elle reste surprise de le voir là, elle qui ne l’avait pas vu depuis si longtemps. Il semble occupé à discuter lui aussi et tandis que les discours de son interlocutrice s’éternise, Cora ne peut s’empêcher de jeter de brefs coups d’œil en sa direction en espérant qu’il l’ait remarqué. Après quelques minutes, le sourire du jeune homme qui pointe en sa direction lui annonce que c’est fait, et si elle n’était pas bloquée à l’instant présent, elle sera déjà partie en sa direction. Mais non, ça parle toujours et Cora dans un sourire gêné tente de faire comprendre à son ex qu’elle est encore occupée. La situation évolue au moment où les personnes conversant à Priam s’éloigne de lui, Cora ne manque l’occasion de s’excuser auprès de son amie en prétextant qu’elle doit absolument parler à quelqu’un d’autre. Au final, quand l’autre jeune femme se rend compte que c’est Priam, elle doit bien se dire que ça ne l’étonne pas. Le pas un peu pressé, elle part à sa rencontre et ne tarde pas à arriver à sa hauteur. Elle pose la main sur son bras, un geste amical, comme pour le saluer ne sachant plus trop si l’accolade ou l’embrassade sur la joue est de rigueur mais elle ne se fait pas attendre pour ouvrir la bouche. « Mon dieu, je ne pensais pas qu’elle me rendrait ma liberté aussi vite. » plaisante t-elle en lançant un regard vers l’endroit où elle se trouvait. « Mais, je ne m’attendais pas à te trouver là, comment tu vas ? » demande t-elle en s’disant que quand même, ça ne serait pas gênant de le serrer dans ses bras comme le vieil ami qu’il est. « Tu venu tout seul ? » ajoute t-elle en observant aux alentours, si une quelconque personne allait s’approcher d’eux.
Tu adores les fêtes de fin d'années et plus particulièrement Noël, malgré le temps et les années qui ont passés tu ressens toujours la même émotion à la venue de cette période magique. Comme tous les ans tu as passé le vingt-quatre décembre en famille, auprès des tiens, c'est peut-être ce qui rend à tes yeux cette fête si exceptionnelle, c'est l'occasion d'être tous ensemble et de profiter des personnes que tu n'as pas forcément l'habitude de voir, les cousins, les oncles qui vivent malheureusement ailleurs. Pour la nouvelle année tu as opté pour quelques choses de différent, une soirée de gala, un genre de collecte de fond, ce n'était pas vraiment ton idée, ton manager pense que c'est une bonne idée de te voir à ce genre de soirée et l'idée de passer une soirée de plus en boite de nuit à boire de l'alcool ne te branche pas plus que ça. Il est bientôt l'heure quand tu termines de te préparer, tu as opté pour quelques choses de sobre et de classe, une chemise blanche plutôt cintrée, un smoking noir corbeau et une cravate, tu détestes ça mais c'est de rigueur. Tu passes un dernier coup de peigne dans tes cheveux avant de jeter un œil à ton téléphone, un appel manqué de Grace, elle travaille ce soir, le problème avec un boulot comme le sien c'est qu'elle n'est pas disponible pour les fêtes mais ça ne la dérange pas, elle aime aider les autres. Tu écoutes le message qu'elle t'a laissé avant de la rappeler, mais comme elle auparavant tu tombes sur son répondeur « Hé, c'est moi, j'ai raté ton appel, j'étais sous la douche désolé, j'allais partir à la soirée, je te rappelle vers minuit, bon courage pour ce soir, je t'embrasse » tu as encore du mal avec les petits mots affectifs et les surnoms mignons mais tu essaies de faire un effort, pour lui faire plaisir ; tu raccroches et range ton téléphone avant de prendre ta voiture en direction du fameux hôtel. Sans surprise le centre ville est bouché, tu passe plus d'une demi heure sans bouger avant de finalement pouvoir arrivé à l'hôtel, tu sors de ta voiture et laisses tes clés au voiturier ainsi qu'un billet « Merci beaucoup » tu fermes ta veste et pénètre dans le grand hall. Tu n'es pas du genre matérialiste mais tu es impressionné par la beauté de l'endroit, tu n'avais encore jamais mis les pieds ici mais cet endroit est splendide, tu balades ton regard un peu partout avant d'entrer dans la fameuse salle d'exposition. Tout le beau monde est ici, des chanteuses, actrices, milliardaires, tu crois même repérer une ou deux starlettes de télé-réalité. Tu rejoins le clan des sportifs en saluant des collègues et amis, tu commandes un verre de sotch, une nouvelle gamme, avec une touche de miel et le porte à tes lèvres avant de croiser un regard familier, immédiatement un sourire étire tes lèvres, comme si tu venais de voir la plus belle chose que ce monde possède, tu la regardes plutôt tendrement, elle est magnifique, comme toujours. Elle est occupée, en pleine discussion, elle a l'air de s'ennuyer mais tu ne te permettrais pas d’interrompre leur conversation. Pendant quelques secondes tu te retrouve seul, tu jettes un œil autour de toi et elle est là, avec son sourire timide qui la rends encore plus belle « Ne soit pas si mauvaise, je suis sur que votre discussion était passionnante » tu te moques gentiment, tu connais cette femme de réputation et elle a malheureusement tendance à parler, parler beaucoup trop. Tu déposes ton verre sur un des plateaux des serveurs avant de rapporter ton attention sur ta rousse « Je me surprends moi même à être ici, mais je vais bien et toi ? » tu as dans l'idée que cette soirée est sur le point de s'améliorer, comme si sa présence pouvait tout changer. Un autre serveur approche et tu attrapes un verre et une coupe de champagne que tu lui tends tout en lui souriant « Ouais, tu sais les soirées dans ce genre ça n'attire pas vraiment, et toi ? » les battements de ton cœur se font de plus en plus rapide, tu ne sais pas comment tu réagirais si elle t'apprenait qu'un garçon l'attends un peu plus loin alors qu'il y a une fille qui t'attends plus tard dans la nuit. Tu portes ton verre à tes lèvres comme pour te donner du courage alors qu'entre elle et toi les choses ont toujours été naturelle « Je suis certains qu'on te l'a déjà dit une douzaine de fois mais tu es magnifique » elle l'est toujours, quoi qu'elle porte, quoi qu'il se passe mais ce soir elle te coupe littéralement le souffle mais tu ne vas pas aussi loin dans tes paroles à son égard, après tout elle reste ton ex petite amie « Tu as l'air d'aller mieux en tout cas, tu t'es totalement remise depuis l'autre nuit ? » tu demandes en posant ton regard sur sa jambe.
Dernière édition par Priam Strand le Ven 27 Jan 2017, 09:51, édité 1 fois
a surprise la gagne en apercevant Priam. Elle s’était faite à l’idée de passer le Nouvel An avec des personnes qu’elle connait, mais qui ne sont pas forcément proche, et le voilà, comme tombé du ciel. Elle s’en réjouie, bien qu’elle aimerait tout de même soir ce qui l’a amené à ce gala. Peut-être a-t-il changé, mais elle n’aurait pas imaginé que ce soit à ce point là. Après tout, une soirée à sourire et à agir en personne pleine de charité, c’est bon pour une actrice comme Cora. Elle arrive vers lui, soupirante de soulagement d‘avoir pu fausser compagnie à sa précédente interlocutrice. Peut-être est-elle un peu méchante sur le moment, en tout cas, elle ne pense pas à mal. « Ne soit pas si mauvaise, je suis sûr que votre discussion était passionnante » elle s’approche de lui, pour au moins déposer un baiser sur sa joue. Ce geste est très naturel, même séparé, elle ne s’imagine pas le saluer autrement. « Bien sûr ! Malheureusement, depuis quelques semaines, halloween est sur toutes les lèvres et j’ai l’impression que ce soir, tout l’monde s’en donne à cœur joie. Je sais, c’était terrible comme soirée, mais ai-je vraiment besoin de savoir que le vent a fichu en l’air ses bégonia ainsi que l’arbre centenaire qui trônait dans son jardin, je ne pense pas. » explique t-elle, avec le empreint d’ironie et de rire qui compose chacun de ses récits. En tout cas, elle n’attend pas longtemps avant de faire part de sa surprise à le trouver ici. Après tout, même si Cora est une personne qui préfère le calme et le chic d’un gala, elle a bien conscience que c’est un peu vieillot comme activité du nouvel an. « Je me surprends moi même à être ici, mais je vais bien et toi ? » « Je vais très bien. Je suis quand même rassurée de te trouver là, comme ça, je ne suis plus vraiment entourée d'inconnu pour le Nouvel An. » partage t-elle en riant, tandis qu’il attrape une coupe de champagne au passage pour la lui tendre, ce qu’elle accepte dans un sourire. C’est bête mais depuis son entrée dans la pièce, elle n’a même pas jeté un coup d’œil au buffet, ce qui pourtant aurait dû être sa seule motivation. « Ouais, tu sais les soirées dans ce genre ça n'attire pas vraiment, et toi ? » « Moi aussi. J’ai eu la bêtise d’accepter de passer Noël chez ma mère, donc je n’ai rien voulu m’imposer pour ce soir, mais du coup, ça n’explique pas ce qui t’amène ici, est ce que c’est ta récente trentaine qui te pousse à participer à des évènements autant orienté pour les grandes personnes ? » Elle s’amuse en lui posant la question, et à le taquiner aussi un peu. Elle ne aurait dire qu’elle était la dernière fois qu’ils se sont vu, et encore, ça devait être sur le pouce, alors elle rattrape un peu. En tout cas, le sourire ne la quitte pas. Elle se dit que c’est bien, que les choses soient devenues si naturelles avec lui. « Je suis certains qu'on te l'a déjà dit une douzaine de fois mais tu es magnifique » elel retient un rire alors que sa coupe est portée à ses lèves et relève les yeux vers lui avant de lui avouer. « Et bien non, tu es le premier. Mais je ne te mentirais pas, je suis venue vers toi en étant sûre que tu me le dirais et je n’attendais que ton compliment. Tu es très beau aussi, j’ai toujours aimé te voir en costume. » avoue t-elle, alors qu’elle sait combien il en a horreur. Elle retient un geste, celui de passer la main sur ses épaules, comme pour retirer de la poussière. Peu importe combien ils ont pu être proche, elle sait que ce geste n’est pas permis et serait de trop. « Tu as l'air d'aller mieux en tout cas, tu t'es totalement remise depuis l'autre nuit ? » demande en montrant sa jambe. Elle hausse les épaules. « ça vaaa, je dois dire que le pire, c’était de ne pouvoir rien faire. Ils ont donné mon rôle à une autre fille à cause de ça, mais ça va, j’ai toujours des trucs à faire, le médecin m’a dit d’y aller tranquillement quand même. Une fracture, ça ne prend pas que deux mois pour se réparer. »
En l'entendant se plaindre gentiment tu n'arrives pas à retenir un rire, tu imagines aisément la conversation ennuyante qu'elle vient de subir « Dès qu'il se passe un truc ici, les gens en parlent pendant des mois et des mois, ne soit pas surprise, c'est l’événement de l'année pour certains » et par certains tu penses évidement aux personnes âgées mais tu es bien trop poli pour l'avouer. Tu portes ton verre à tes lèvres, avalant une gorgée de ta boisson avant de jeter un œil rapide à la foule « Dans ce cas, je suis ravi de sauver ta soirée » tu lui souris tel un super-héros alors qu'en réalité elle sauvait un peu la tienne. Toi et elle, ça te semble naturelle, après toutes les choses que vous avez vécu ensemble ou séparément vous êtes toujours là, comme si rien d'autre n'avait d'importance. Tu as toujours été du genre à ne garder aucun contact avec tes anciennes petites amies, sans doute parce qu'elles n'avaient pas grand intérêt ; si on t'avais dit un jour qu'une ex serait toujours dans ta vie tu aurais ris ; pas toi, ce genre de relation ne te ressemble pas. Pourtant quand tu la regardes, tu ne peux t'empêcher de retenir un sourire, elle te connaît par cœur et c'est réciproque – du moins tu l'espère – et tu sais parfaitement que ce genre de relation ne plaît pas à tout le monde, les gens ont tendance à ne pas comprendre ta relation avec Cora, d'ailleurs si ta mère était là, elle te dirait sans doute que tu es toujours amoureux d'elle. Mais ce n'est plus le cas, ça a été la chose la plus difficile au monde, oublier cette fille avait brisé une part de ton âme et au fond même si tu ne l'avouerais à personne, il y a toujours cette infime part de toi qui l'aimera pour l'éternité. C'est ton secret et tu le garde à tout prix ; elle évoque sa mère, une femme charmante bien qu'un peu spéciale par moment « Comment elle va ? Je suis presque sur que je lui manque » tu avoues avec un air sur de toi dans le seul but de la faire rire mais quand elle critique ta récente trentaine tu fais mine d'être vexé, du moins tu essaies pendant quelques secondes « Pour ton info, ma trentaine tu n'en ai pas si loin, d'ailleurs puisqu'on en parle c'est pas un cheveux blanc que je vois ici ?.. » tu t'approches avec un air intrigué en glissant ta main sur ses cheveux faisant mine de trouver un cheveux blanc « … mais ne t'en fais pas, je te ferais profiter de mes avantages de personne âgées d'ici quelques mois » tu affiches un petit sourire avant de finir ton verre, il n'y a qu'avec elle – et peut être Hassan – que tu te sens aussi à l'aise « Bah tiens, essaie de rattraper mais je prend malgré tout le compliment, merci » ces compliments et sa façon de te regarder te font toujours plaisir, malgré votre relation, tu as du mal à comprendre pourquoi son avis compte toujours autant à tes yeux « Te connaissant, j'imagine que tu ne fais pas vraiment attention si ? » tu adores son coté tête brûlée mais tu t'inquiète malgré tout, elle a été blessé et l'idée qu'elle se fasse mal à nouveau t’attriste profondément « Et est-ce que m'accorder une danse est faisable ou bien trop dangereux ? » tu adores la musique qui est en train de passer, Ed Sheeran est un de tes artistes favori et Thinking Out Loud, c'est un peu la chanson idéale pour une danse après tout « A moins que tu préféres manger un truc avant ? » tu demandes.
Dernière édition par Priam Strand le Ven 27 Jan 2017, 09:51, édité 2 fois
ès qu'il se passe un truc ici, les gens en parlent pendant des mois et des mois, ne soit pas surprise, c'est l’événement de l'année pour certains » Elle lève les yeux au ciel. Elle sait qu’il a raison, et qu’elle devrait juste prendre sur elle. Elle le fait, mais c’est plus fort qu’elle, elle doit faire part de ce sujet d’agacement pour aller mieux, ceci fait, elle n’en reparle même plus. Après tout, elle n’est pas allée vers Priam pour parler des autres, mais bien pour prendre de ses nouvelles. « Dans ce cas, je suis ravi de sauver ta soirée » Un sourire, elle n’ajoute rien. Elle aussi est ravie que lui, quoique surprise, elle ne sait pas plus si c’est une bonne idée ou non de se voir là parce que, c’est quand même un peu difficile dans le fond, mais à cet instant, elle ne cherche pas à en savoir plus, elle verra ça avec elle-même quand elle sera rentrée chez elle. Le sourire ne la quitte pas et elle parle avec lui, le plus naturellement du monde, ce qui représente un grand pas dans leur relation, quelque peu obscure depuis leur rupture. Elle lui raconte les raisons qui l’ont poussé là, sans manquer de mentionner le réveillon de Noël passé avec sa mère, une femme parfaitement détestable et responsable de l’entièreté des problèmes de sociabilité de Cora que Priam a tout d’même eu la chance de pas rencontrer trop de fois, du temps de leur relation. Evidemment, chacun des propos de Cora à ce sujet transpire l’ironie. « Comment elle va ? Je suis presque sur que je lui manque » Elle glousse et ajoute dans un sarcasme. « Depuis que tu es au top du game, elle regrette infiniment de ne pas avoir eu la chance de t’appeler mon fils. » Elle soupire avant d’ajouter comme énième blague, avec un peu de mauvais goût. « Bref, tu l’as échappée belle. On trinque ? » Elle change de sujet t s’empresse de faire cogner son verre avec celui de Priam, c’est toujours ainsi quand on aborde la question de la mère, elle fait des sarcasmes et histoire d’éviter de s’étendre sur le sujet, elle en change, prétendant que tout va parfaitement. « Pour ton info, ma trentaine tu n'en ai pas si loin, d'ailleurs puisqu'on en parle c'est pas un cheveux blanc que je vois ici ?.. » rétorque t-il à la provocation un peu trop facile de Cora, elle laisse échapper un « Heey ! » la mine faussement vexée de ce qu’il avance. Elle s’écarte de lui à l’instant où il pose la main sur sa chevelure, elle sait qu’il plaisante mais elle n’a pas envie qu’il finisse tout d’même pas lui attraper un vrai cheveu blanc. « … mais ne t'en fais pas, je te ferais profiter de mes avantages de personne âgées d'ici quelques mois » « Ah oui ? J’aurais droit à une couleur à prix d'ami quand t’iras au coiffeur te faire poser des implants pour ta calvitie ? » rétorque t-elle avant de rire et de boire, en y pensant, il n’a pas tort. La trentaine, ça sera cette année et l’occasion de pouvoir faire le point sur sa vie ne l’enchante pas plus. Les taquineries s’arrêtent au moment où il pose son premier compliment, qu’elle lui retourne, lui avouant l’avoir toujours trouvé très classe – et séduisant - en costume, vêtement qu’il abhorre pourtant, ce qui est bien dommage mais l’occasion d’en faire part est là. « Bah tiens, essaie de rattraper mais je prend malgré tout le compliment, merci » « Je t’en prie, il est honnête. » dit-elle, plus calmement que pour ses autres propos. Après tout, Cora n’a jamais été du gens à faire des compliments à moins de ne le penser vraiment. Elle vit dans un monde de flatterie, à force, elle essaie de faire en sorte à ce que venant d’elle, ça veuille toujours dire quelque chose. « Te connaissant, j'imagine que tu ne fais pas vraiment attention si ? » demande t-il après avoir pris des nouvelles de sa jambes, après qu’elle lui eut expliqué les deux mois d’enfer qu’elle vient de vivre. « Non » admet t-elle, la mine un peu coupable, comme s’il allait la disputer. « Je ne peux pas me permettre de faire attention. » explique t-elle brièvement, elle ne peut surtout pas se permettre de mettre sa carrière en suspens. C’est tout ce qu’elle a. « Et est-ce que m'accorder une danse est faisable ou bien trop dangereux ? » ajoute t-il alors que les premiers airs de thinking out loud se font entendre, elle s’empare de sa main en répondant « Je te le dirais si ça ne va pas. » « A moins que tu préféres manger un truc avant ? » demande t-il, mais elle insiste, elle a vraiment envie de danser maintenant qu’il le propose. « Le buffet sera toujours là après. » dit-elle avant de l’attirer sur la piste et de joindre ses mains aux siennes pour commencer à danser. Naturellement, elle danse avec lui comme elle l’a toujours fait, de façon très rapprochée, la tête sur son épaule. Une façon très crève-cœur de le faire quand elle pense qu’elle fait comme avant, alors que c’est un « maintenant » qui devrait s’installer entre eux. Elle ne dit rien, et se contente de suivre ses pas.
« AH, je savais qu'elle était folle de moi, d'ailleurs toutes les mères le sont » tu avoues un large sourire, tu n'as pas eu énormément de relation sérieuse mais tu t'es toujours bien entendu avec les mères de tes copines sans doute parce que tu accordes une grande importance à ton image ; et même si la mère de Cora est une femme compliquée avec des idées bien arrêté sur les choses tu te devais d'être parfait – ou presque –. Mais depuis votre séparation tu n'avais pas eu la chance ou la malchance de croiser son chemin à nouveau et dans le fond ce n'était peut-être pas plus mal, tu te demandes ce qu'elle aurait dit ou fait si elle savait ce que tu as fait à sa fille « Et on trinque à quoi ? » tu demandes en levant ta coupe avant de lui sourire « A nous ? Merci d'être toujours présente, ça compte beaucoup » tu ne le diras jamais, encore moins devant elle mais la perdre t'aurait détruit totalement. Et finalement vous en êtes là tous les deux, à boire un verre, discuter, sauver la soirée de l'autre comme si rien ne s'était passé, comme si tes erreurs n'avaient pas d'impact « Oh on s'arrangera t'en fais pas, j'utiliserais ma célébrité passé pour nous obtenir un forfait » tu imagines déjà la scène et tu ne peux t'empêcher de rire alors que l'idée de perdre tes cheveux est sans aucun doute la pire chose qu'il pourrait t'arriver. Ton regard balaie la pièce, tu croise plusieurs regards, tu entends déjà des ragots concernant ton moment passé avec Cora mais ça n'a aucune importance, tu refuses d’interrompre cette conversation pour faire plaisir à des inconnus. En entendant sa réponse, tu lèves les yeux au ciel alors que tu n'es même pas surpris « Hm, tu ne peux pas ou tu ne veux pas ? » tu lui demandes avec un air désapprobateur ; au fond tu t'inquiète juste pour sa santé et ça n'avait pas été un accident si anodin dans le fond mais tu sais parfaitement qu'elle ne t'écouteras pas « Promets moi de faire attention malgré tout » tu la regardes dans les yeux avec une profonde tendresse avant d'entendre les premières notes de Thinking Out Loud se font entendre ; ce n'est pas vraiment une musique d'homme mais tu l'adores comme beaucoup des titres de cet artiste. Elle t'attrape la main et tu glisses ta main dans les siennes effleurant ses doigts « Je compte sur toi » tu rejoins la piste et la fait tourner avant de l'attirer contre toi déposant ton visage près de ses cheveux dont l'odeur te rappelle des souvenirs précieux. Tu murmures ou chantonne au creux de son oreille tout en dansant « Baby your smile forever in my mind, in memory… » et pendant une seconde tu oublies tout ce qui se trouve autour de toi, les gens, le lieux, tu te sens seul avec elle. L'instant est parfait, jusqu'à ce qu'un homme, le photographe de la soirée s'approche de vous avec son appareil « Vous permettez ? Ça ne prendra qu'une seconde » tu jettes un œil à Cora et arrête de danser, tu passes ton bras autour de sa taille et prend la pose le temps de quelques photos qui seront sans doute à la une de la presse régionale demain matin. Une fois le photographe parti tu passes ta main dans tes cheveux avant de lui sourire restant toujours proche – physiquement – d'elle « Tu sais que j'avais oublié que tu dansais si bien.. » après tout ça faisait une éternité que tu n'avais pas dansé avec elle, depuis le mariage de Ginny quand tu y repenses, un de vos derniers vrai moment de bonheur. Tu recules de quelques centimètres et jettes un œil au buffet qui a l'air délicieux « On va manger un truc ? Je voudrais te parler de quelques choses » tu ne sais pas comment lui dire, cette question te trotte dans la tête depuis que tu as croisé son regard mais tu ne peux pas lui cacher ça ou lui mentir sur ta situation, mais dans le fond sa réaction t'inquiète.
Dernière édition par Priam Strand le Ven 27 Jan 2017, 09:52, édité 2 fois
L’ironie. Sa meilleure arme quand elle doit aborder un sujet dont elle n’aime pas spécialement parler, dès qu’il s’agit de sa mère, Cora préfère le faire avec beaucoup d’humour. C’est sa manière d’alléger les propos qu’elle pourrait tenir à son sujet, et puis quand on connait la situation, c’est sa manière à elle de dire qu’elle arrive à passer à travers, même si bien évidemment, ce n’est pas possible. « AH, je savais qu'elle était folle de moi, d'ailleurs toutes les mères le sont » elle ne sait pas trop ce que cette seconde phrase est censé signifier, mais elle se décide à ne pas rebondir dessus. Ça ne la regarde plus, et pour toute réponse elle lâche un rire sarcastique pour répondre à l’humour de Priam. C’est toujours bien qu’ils s’entendent. Néanmoins, parce qu’elle ne veut tout d’même pas raconter sa soirée de réveillon, elle propose de trinquer à autre chose. « Et on trinque à quoi ? » Au fait, qu’il l’est échappé belle en n’ayant pas Danielle Coverdale pour belle-mère ? Elle hésite à le proposer, mais l’ironie serait trop grande et de trop mauvais goût, alors elle hausse les épaules, ne sachant quoi répondre de plus intéressant que la nouvelle année qui se profile. « A nous ? Merci d'être toujours présente, ça compte beaucoup » Elle acquiesce, elle veut bien trinquer à ça, même si c’est en quelque sorte une sacré piqûre de rappel sur toute la difficulté qu’elle a eu à amener leur relation à ce niveau. Être toujours là, dans la vie d’un homme qui vous a fait si mal, elle masque une grimace en y repensant et se force à sourire en se rappelant qu’ils sont bien là, et qu’elle ne doit pas laisser le passé gâcher cette conversation. « J’en suis ravie aussi. » souffle t-elle en faisant cogner son verre le siens et en le portant à ses lèvres. Finalement, elle préfère changer de sujet et ne pas remuer d’idée noire trop longtemps, à côté de ça, elle est tellement contente d’être tombée sur lui que la plus grande partie d’elle ne souhaite que, que la soirée se passe bien. « Oh on s'arrangera t'en fais pas, j'utiliserais ma célébrité passé pour nous obtenir un forfait » Elle éclate de rire. « Parfait ! J’ai hâte d’avoir des cheveux blancs pour qu’on puisse aller acheter du shampoing tous les deux. » Elle n’est pas sérieuse. Elle ne voudrait pas spéculer mais elle est quasi-certaine que sa chevelure est tout ce qui a fait son succès à la télévision comme au cinéma, et elle sait très bien que le jour où elle n’aura plus cet éclat, ce sera la fin des haricots. Mais bon, c’est drôle d’imaginer des situations cocasses qui n’arriveront peut être jamais. C’est ainsi qu’il retrouve leur complicité. Priam devient néanmoins sérieux quand il lui pose une question sur sa santé, ce qui dérange Cora car elle n’aime pas trop susciter d’inquiétude et qu’elle sait qu’il va forcément lui rappeler que l’on ne rigole pas avec ce genre de chose. Elle sait qu’il a raison, mais comme elle lui a dit, elle ne peut pas ralentir le rythme, sinon sa carrière perdra sa vitesse et ça sera fini d’elle, ce qu’elle refuse. « Hm, tu ne peux pas ou tu ne veux pas ? » réplique t-il, un peu pour la coincer, l’excuse du travail est facile certes, mais Cora se sent coincée. « J’ai perdu un rôle à cause de ça, je refuse d’en perdre d’autre alors peut être que je ne veux pas ralentir le rythme oui. » admet-elle en toute honnêteté, de toute manière, elle ne peut pas mentir à Priam, c’est bien le seul avec lequel elle ne peut pas cacher ses émotions comme elle le fait avec tout l’monde. Il la connait trop. « Promets-moi de faire attention malgré tout » demande t-il l’air insistant, avant que l’air d’une chanson d’ed sheeran ne parvienne à leur oreille et change du tout au tout le cours de cette conversation. Bien sûr que Cora allait vouloir danser avec lui, elle adore danser alors il n’a pas besoin de répéter la question qu’elle est déjà à le tirer sur la piste de danse en lui assurant que ça ira très bien pour sa jambe, après tout, ce n’est qu’une danse, et pas un rock. Tout devrait aller. « Je compte sur toi » Elle n’ajoute rien, elle ne veut pas qu’il se prenne la tête plus, elle va très bien. Cette vieille habitude de danser avec lui refait surface. Leurs gestes sont parfaitement en accord, et leur danse ne fait qu’éveiller de vieux souvenirs un brin douloureux dans la tête de Cora, celui de la dernière fois où ils ont partagé un beau moment : la mariage de ginny et bailey, le début de la fin. « Baby your smile forever in my mind, in memory… » Son cœur rate un battement en l’écoutant chanter. Elle danse, les yeux fermés tout en suivant ses pas. Elle ne pense qu’à ça, la nostalgie de partager une danse. Bien qu’elle n’oublie pas que ça ne veuille pas dire plus pour autant. Puis, ils sont interrompu. Elle n’entend pas le photographe quand il les interpelle, elle ne sent que Priam qui rompt leur étreinte et son regard porte sur un appareil photo, il ne faut pas plus d’une seconde pour qu’elle additionne le tout. Elle acquiesce au regard de Priam, ça ne lui déplairait pas d’être prise en photo à ses côtés et aussitôt que le photographe est prêt, elle offre son plus beau sourire à l’objectif. La chanson se termine, elle ne montre aucun signe de vouloir continuer sur la piste, mais sans s’en rendre vraiment compte, ils sont restés debout encore très proche l’un de l’autre. « Tu sais que j'avais oublié que tu dansais si bien.. »Elle le réalise au moment où il reprend la parole, elle éprouve comme une gêne, une impression qu’elle ne devrait pas se tenir comme ça. « Tout est dans le partenaire tu sais. » réplique t-elle avant de remettre un peu de distance, il semble en faire autant. « On va manger un truc ? Je voudrais te parler de quelques choses » Il la surprend, son air est un petit peu grave comme s’il allait lui dire qu’il a le cancer, elle ne comprend pas mais ne se trouve aucune raison d’objecter. « Oui, bien sûr. » Elle n’a pas très faim en vérité, mais elle peut toujours l’accompagner. Elle prend les devants pour sortir de la piste de danse. Elle n’aime pas trop l’impression qu’il dégage à cet exact moment, il ne lui en faut pas tant pour s’inquiéter. Aussitôt éloignés, elle ne cherche pas à attendre qu’ils se soient servis pour en savoir plus, elle demande. « Alors ? Qu’est-ce que tu as à me dire de si grave ? Tu me fais un peu peur tu sais ? »
Tu la connais par cœur, chaque parcelle de son âme, tu devines aisément qu'elle n'arrêtera pas de travailler ou qu'elle n'accordera pas une grande attention à sa cheville et tu lui fais la leçon alors qu'à sa place tu serais déjà sur le terrain à courir avec ton ballon. Vous êtes fort, impulsif et bien trop têtu pour vous avouer vaincu mais malgré tout tu t'inquiète pour elle, refusant l'idée qu'elle puisse se blesser à nouveau ou s'infliger quelques choses de plus grave « C'est que ce n'était pas le rôle de ta vie, peut-être que ce refus de conduira à un oscar ou quelques choses du genre » tu n'y connais pas grand-chose et tu ne sais même pas si oscar est le bon terme pour une récompense cinématographique mais quoi qu'il en soit, tu crois en elle plus qu'en quiconque. Elle n'ajoute rien, tu te contente de lui sourire en suivant la mélodie de la musique sur laquelle vous dansez, tu n'as besoin de rien dire de plus, elle sait que tu continueras à l'ennuyer avec ça et à veiller sur elle. Après tout, ton histoire avec elle est digne d'un roman d'amour ou d'un film de Nicholas Sparks ou deux être sans doute fait l'un pour l'autre ne font que se perdre et se faire du mal. Tes souvenirs à ses cotés sont les plus précieux de ta vie, sans doute parce qu'elle a été la première pour beaucoup d'expérience ; mais ils sont aussi douloureux, ils te rappellent sans cesse les erreurs que tu as commise et la peine que tu lui as infligé. Tu te lâches ces idées de la tête ne voulant pas gâcher vos retrouvailles par des choses négatives, tu souris le temps d'une ou deux photographies « Il est vrai que j'ai toujours eu un grand talent pour la danse » tu ris, en réalité tu avais appris à danser pour elle, tu avais demandé des cours de danse à ta mère dans le seul but de l'impressionner – ce qui d'ailleurs avait fait mourir de rire ta mère plus d'une fois -. Tu quittes le centre de la piste pour rejoindre le buffet, en une fraction de seconde une boule de stress rempli ton estomac « Qu'est ce qui te fait envie ? » tu regardes un peu partout sur la table, il y a de tout, des vérines, du fromage, des bouchées, tu remarques même du fois gras et d'autres choses qui te donne vraiment faim, mais tu n'es pas sur d'arriver à manger quelques choses. Tu inspires et te tourne vers elle avec le sourire « C'est rien de grave, ne t'imagines pas le pire » tu te demandes d'ailleurs à quoi elle est en train de penser, tu espères que ce que tu as a lui dire ne seras pas ranger dans la catégorie informations grave de sa tête. Et finalement tu prends ton courage à deux mains « J'ai rencontré quelqu'un, enfin une fille, elle s'appelle Grace » vous n'aviez jamais évoqué vos relations amoureuses, sans doute parce que tu n'avais jamais eu de relation sérieuse depuis que vous aviez rompu et que tu avais toujours espérait qu'entre elle et toi les choses pouvaient recommencer; mais dans une ville comme Brisbane et avec ta notoriété les choses se savaient rapidement et tu préféré qu'elle l'apprenne de toi plutôt qu'en lisant un article dans la presse à scandale « J'me suis inscrit sur Tinder et je te t'interdis de te moquer, je sais ce que j'ai dit sur ce genre de truc » ce n'était pas ton idée de l'amour, tu avais été le premier à critiquer les sites de rencontres et les applications. A tes yeux elles n'étaient pas là pour trouver l'amour mais plutôt pour trouver une personne avec qui passer ou une plusieurs nuits sympathique mais tu avais cédé et ça avait porté ses fruits « C'est récent, à peine quelques semaines, j'attendais de voir si ça marchait avant de t'en parler » c'était encore le début de votre histoire, tu n'avais aucune idée de l'avancement des choses, tu te sentais plutôt bien avec elle mais tu ne pouvais pas être sur que les choses marcheraient entre vous « Enfin voila... » tu te sens nerveux, comme si tu venais d'annoncer la nouvelle de l'année.
lle a beau être adulte, une personne supposée mature, elle ne prend pas en compte les avertissements ou ne partage pas les inquiétudes des autres. Si on lui pose la question, elle répondra qu’elle va bien, c’est ce qu’elle répond toujours et elle n’a aucune raison de changer de message. Elle essaie de justifier sa légèreté en parlant de ce rôle qui lui a été retiré parce qu’elle ne pouvait plus se déplacer, évidemment même si ça n’était pas arrivé, elle n’aurait pas ralenti le rythme mais ce remplacement ne fait qu’indiquer à la jeune femme qu’elle va avoir trente ans et que bientôt, elle sera remplaçable sur tous les sets, alors autant travailler à ce que ça n’arrive pas. « C'est que ce n'était pas le rôle de ta vie, peut-être que ce refus de conduira à un oscar ou quelques choses du genre » Elle apprécie qu’il essaie de tenter de lui remonter le moral, ou de minimiser ce qu’il s’est passé, mais elle sait, bientôt les rôles commenceront à se faire plus rare, et ce sera la fin. « Si tu le dis. » affirme-t-elle, sans vouloir se lancer plus loin dans cette conversation ou faire part à Priam de ses inquiétudes, elle sait déjà ce qu’il répondra, qu’elle n’a pas de soucis à faire et qu’elle est encore une très belle femme avec un bel avenir. Elle préfère s’éviter d’avoir à entendre ce genre de parole, comme ça, elle n’aurait pas à y croire. Et puis sur le moment, la danse lui parait être le meilleur divertissement possible. Elle ne danse plus assez maintenant, le manque de partenaire, alors évidemment, quelque mot et elle se retrouve à le traîner sur la piste, à partager avec lui un moment lourd de nostalgie et de douleurs, et pourtant elle reste très heureuse d’être là et que de se retrouver comme ça, ça ne soit plus aussi difficile que ça ne le fut déjà. Quand elle se sort de son étreinte pour cette photo, elle sourit, elle est sincèrement heureuse de voir le chemin parcouru, et que ça valait le coup de faire autant d’effort. « Il est vrai que j'ai toujours eu un grand talent pour la danse » réplique t-il après qu’elle lui eut retourné un compliment sur ses talents de danseuse. Elle s’amuse de sa présomption, il faut dire qu’elle a toujours apprécié qu’il ne soit pas le genre à se prendre au sérieux. La chanson terminée, c’est vers le buffet qu’il lui propose de se diriger, elle n’a pas faim, mais elle le suit malgré tout. « Qu'est ce qui te fait envie ? » lâche t-il devant la table, elle doit bien avouer que, autant de chose comme ça devant, soit ça donne faim, soit ça dégoûte un peu. Elle hausse les épaules, pas vraiment décidée sur l’effet que le buffet a sur elle. Inévitablement, elle aura bien faim à un moment alors, autant s’équipe. « Un truc qui se mange facilement debout je présume. » repond-t’elle en ayant pleinement conscience que ça peut être limite qu’elle ne pense qu’à l’impression qu’elle va donner en mangeant et pourtant, elle ne peut pas donner l’occasion à un photographe de prendre la mauvaise photo d’elle. « Tu ne veux pas qu’on mette des bouchées sur une assiette que l’on partage. Ou qu’on repasse plus tard peut-être ? » Elle le regarde, il n’a pas l’air plus affamé qu’elle, il a même l’air un peu malade. Elle se dit que ça doit avoir à voir avec sa révélation, pas très patiente, elle demande vite ce qu’il se passe. Elle ne tient pas à ce qu’il passe la soirée avec cette tête là. « C'est rien de grave, ne t'imagines pas le pire » Bon, elle s’imagine qu’il ne doit pas y avoir de cancer. Est-ce que c’est sa mère ? Des millions de révélation traverse l’esprit de Cora, et pourtant pas une seconde, celle qui s’apprête à faire n’apparait. « J'ai rencontré quelqu'un, enfin une fille, elle s'appelle Grace » Elle se fige, se retient d’avoir la moindre réaction tant qu’il ne termine pas son discours, et pourtant elle sent bien qu’elle est piquée quelque part. Probablement parce qu’elle sait que si ça n’était pas sérieux, il ne lui dirait pas. L’idée qu’il puisse l’avoir oubliée la traverse et ne lui plait pas. Elle aurait voulu qu’ils continuent de partager la même douleur. « J'me suis inscrit sur Tinder et je te t'interdis de te moquer, je sais ce que j'ai dit sur ce genre de truc » C’est trop tard, dès qu’il évoque le réseau social, elle ne peut s’empêcher de réprimer un rire qui heureusement la fait paraître comme une personne qui réagit normalement, alors que tout ce qu’elle peut penser c’est que maintenant, il n’y a plus de présent. « Disons que c’est pas trop l’endroit où on aime raconter à ses enfants qu’on a rencontré l’âme sœur, mais on sera bientôt en 2017, je suppose que ce genre de récit devient de plus en plus récurrent. » répond t-elle avec beaucoup d’humour, elle s’efforce vraiment de cacher toutes les réflexions qui se font en elle. « C'est récent, à peine quelques semaines, j'attendais de voir si ça marchait avant de t'en parler » Elle acquiesce. Elle ne sait pas quoi répondre de plus. Elle suppose que c’est bien, et qu’après tout, elle devrait en faire de même, mais tout est trop bouleversé à cet instant. « Enfin voila... » conclue t-il, face à une cora silencieuse. Elle sent sa nervosité, elle doit dire quelque chose, elle le sait, faut qu’elle l’aide à respire un peu. Elle hausse à nouveau les épaules, en lâchant comme si de rien était. « Je suppose que le moment où l’un de nous avance dans sa vie personnelle devait arriver. Ce n’est pas une mauvaise chose, ça fait beaucoup trop longtemps qu’on est comme ça. » dit-elle en parlant du fait que leur passé vient toujours à gâcher la moindre de leur tentative d’aller de l’avant. « Je ne veux juste pas que ça soit une raison pour me sortir de ta vie. » dit-elle en pensant qu’elle aimerait vraiment que ce truc d’être ami continue de marcher, parce qu’elle a fait tellement d’effort pour passer outre ce qu’il s’est passé. Elle ne supporterait pas que ça soit en vain.
« On repassera » tu avoues avec un léger sourire. Tu te fiches totalement de ce qui peux se dire sur toi dans la presse ou sur les réseaux sociaux, tu ne fais pas parti de ces gens qui font tout pour contrôler leur image ou qui prenne à malin plaisir à voir leur nom sur les gros titres dans la presse à scandale. Tu es discret, au grand désespoir parfois d'Andy ton agent qui voudrait que tu sois un peu plus sympathique et ouvert avec les journalistes ; d'ailleurs tu es surpris de ne pas encore avoir lu le nom de Grace dans un magasine mais ça ne serait tarder et tu refuses que ce soit ainsi que Cora apprenne son existence, tu ne sais pas si elle serait capable de te le pardonner. Tu rassembles tout ton courage, lui parler d'elle te rend nerveux, après tout son avis à toujours été l'un des plus important pour toi. Tu finis par parler, tu lui parles très brièvement d'elle, juste son prénom et le lieux de votre rencontre, ça te semble correct pour un début « Eh doucement, on est très très loin de l'idée des enfants et de ce qui va avec » tu sais que c'est une façon de se moquer gentiment de toi, à l'heure actuelle rencontrer quelqu'un sur internet c'était clairement la routine mais pendant de nombreuses années, c'était à des milliers de kilomètres de tes envies, tu avais toujours favorisé les rencontres classique et facile dans un bar, une soirée ou quelques choses du genre, mais à l'heure du 2.0 internet était incontournable « C'était juste histoire de voir, si tu savais le nombre de nanas étrange qu'il y a sur cette appli » tu ris légèrement essayant de détruire l'atmosphère mais tu avais parlé à des filles vraiment perturbée, soit en quête de célébrité, soit totalement obsédé par des choses dès plus étranges. Tu parles, parles et parles, c'est ce qui arrive quand tu es mal à l'aise, tu as cette fâcheuse tendance à débiter un nombre de mot à la minutes, elle doit te prendre pour un idiot « Excuse moi, je parle un peu trop » tu avoues comme pour te justifier. Tu passes ta main dans tes cheveux et balade ton regard dans la pièce, si ça ne tenait qu'à toi tu aurais déjà pris tes jambes à ton coup et tu serais très très loin de cette soirée mais elle rompt le silence gênant qui s'est installé entre vous « Cora... » instinctivement tu glisses ta main dans la sienne, caressant ses doigts du bout des tiens « Avancer, ça a été le truc le plus dur que j'ai jamais fait, je sais que c'est facile de dire ça alors que c'est moi qui ai tout fichu en l'air mais je te jure que ma dernière envie c'est que tu souffres à nouveau par ma faute » loin de là même, en réalité ta seule envie la concernant c'est de la voir avec un sourire sur le visage au quotidien, tu donnerais ta vie pour qu'elle soit heureuse, elle le mérite plus que quiconque. A sa dernière demande, tu arques un sourcil « Sérieusement ? Tu penses vraiment que je suis ce genre de mec » ça te blesse presque de savoir qu'elle pourrait avoir cette image de toi « Je suis désolé Cora mais je compte bien rester et te garder dans ma vie pendant un long moment, que ça plaise ou non » elle était ta première relation amoureuse, elle était ton passé mais il était hors de question qu'elle ne fasse pas parti de ton avenir, c'était sans aucun doute ton plus grand défaut ou ta plus grande faiblesse, mais tu sais parfaitement que tu es incapable de vivre sans sa présence « Tu me fais confiance ? » tu as vraiment besoin d'être sur à cet instant. Tu attrapes un verre que tu vides, cette soirée commence vraiment à être, tu te sens mal à l'aise et tu as l'impression que tous les regards étaient tournés vers vous « On va ailleurs ? Sérieusement on s'en fiche de cette soirée non ? Je cuisinerais » tu t'étais amélioré avec le temps et tu connaissais ses goûts par cœur.
n repassera » dit-il face au manque d’appétit de Cora, elle repose sur la table une assiette dont elle s’était emparée sans grande conviction et acquiesce, parce qu’effectivement, ça n’a pas trop l’air d’être le moment pour se partager une bouffe et que bon, malgré tout, elle a ses habitudes de starlettes : ne jamais se donner l’occasion d’être prise dans une position ridicule. Elle aurait bien aimé être aussi légère que Priam de ce point de vue-là, mais l’ombre de sa mère plane toujours derrière elle et l’amène à toujours se soucier de la façon dont elle parait lorsqu’elle est à un évènement officiel. De plus, la nervosité de Priam face à une certaine nouvelle n’aide pas sa faim, ou plutôt fait en sorte que ce qui la préoccupe le plus à cet instant, c’est ce qu’il a à lui dire. La nouvelle est quelque peu déstabilisante. Cora réfléchit à la façon dont elle doit réagir, en bonne control freak qui se respecte, elle ne peut pas dévoiler tout ce qu’elle pense. Evidemment, la nouvelle de Priam n’est pas si terrible que ça, c’est juste que maintenant, elle sait qu’elle est de l’histoire ancienne et quelque part, ça fait mal. Heureusement, une réplique lancée au hasard lui permet de rebondir dessus, de lancer une plaisanterie, la faisant paraître presque naturelle sur le moment. On ne se douterait pas de ce qui traverse l’esprit de la jeune femme. « Eh doucement, on est très très loin de l'idée des enfants et de ce qui va avec » Sa manière de répliquer la fait rire, et la rassure, même si connaissant Priam, il risque tout d’même d’y penser trop vite à son goût. C’est très ironique. Depuis le nombre d’année qui s’était écoulée depuis leur séparation officielle – oui, on va pas compter les réconciliations et tutti quanti – elle n’avait jamais pensé à ce moment, c’est très égoïste de sa part de s’être figurée qu’ils resteraient à jamais tous les deux, piégés entre le passé et l’absence d’avenir. « C'était juste histoire de voir, si tu savais le nombre de nanas étrange qu'il y a sur cette appli » « Je crois avoir eu des retours, en effet. » répond t-elle, toujours avec l’air de plaisanter alors qu’elle réalise qu’il a du l’utiliser plus d’une fois cette appli et pour autre chose que de trouver sa Grace. Elle chasse bien vite cette pensée. « Excuse moi, je parle un peu trop » dit-il alors qu’elle redevient silencieuse. Elle réfléchit à sa réponse, à ce qui serait le mieux à dire dans un moment comme celui-ci. Elle n’aime pas se sentir aussi prise au dépourvue, surtout lors d’une soirée où sans le savoir, il est possible qu’elle soit mitraillée de toute part. Finalement, après avoir calmé le jeu dans sa tête, elle lui répond. Elle se fait encourageante, prônant le fait qu’il était temps que l’un deux avance dans sa vie personnelle. Après tout, ça fait cinq ans maintenant. Elle a juste besoin de ne pas sentir qu’elle est réellement de l’histoire ancienne, elle veut toujours sa place parce qu’à cet instant, elle refuse qu’il s’éloigne. « Cora... » lui dit-il, la faisant se sentir extrêmement bête. « Avancer, ça a été le truc le plus dur que j'ai jamais fait, je sais que c'est facile de dire ça alors que c'est moi qui ai tout fichu en l'air mais je te jure que ma dernière envie c'est que tu souffres à nouveau par ma faute » Elle se contente de garder le sourire, que peut-elle faire d’autres ? « Sérieusement ? Tu penses vraiment que je suis ce genre de mec » A ce moment, sa pensée vient au fait qu’elle ne pensait pas non plus qu’il serait le genre infidèle, et pourtant…. Mais, ce serait trop méchant de le dire, et elle ne le pense pas vraiment. « Je suis désolé Cora mais je compte bien rester et te garder dans ma vie pendant un long moment, que ça plaise ou non » « Je sais » dit-elle avant de prendre une pause pour réfléchir à sa réponse. « Mais, je connais les femmes. Elle serait stupide de te laisser me garder dans ta vie. On a failli se marier, si j’étais elle, je serais folle de savoir que j’existe. » admet t-elle, et pour cause, parce qu’elle connait ses propres sentiments, elle est diablement honnête dans ses paroles, d’habitude elle n’aime pas pointer ses défauts comme ça, mais ça lui semble nécessaire. « Tu me fais confiance ? » demande t-il, elle ne peut pas lui répondre oui, honnêtement, et pour toute réponse elle apporte « Qui vivra verra. » A ce moment, son cœur se fait un peu lourd et même si elle joue toujours les apparences, elle ne peut pas manquer d’honnêteté. « On va ailleurs ? Sérieusement on s'en fiche de cette soirée non ? Je cuisinerais » demande t-il finalement, interrompant ainsi le flot de pensée de la jeune femme, elle observe Priam, puis autour d’elle, minuit n’est pas loin. Elle finit par hocher la tête. « Je ne peux pas. » lâche t-elle doucement. « Et tu ne peux pas non plus. Tu sais ce que ça provoquerait qu’on quitte cet endroit ensemble ? Pour qu’on aille l’un chez l’autre ? C’est mieux qu’on reste ici, et puis, on ne peut pas partir avant minuit. Ça se verrait. » fait-elle remarquer.
Les choses étaient plus compliquées que ce que le jeune homme avait imaginé, il avait prévu de parler de sa nouvelle petite amie à son ex-petite amie, évidemment il n’avait pas imaginé que la scène se déroule le soir du trente-et-un décembre mais l’occasion s’était présenté et il avait naïvement cru que tout irait bien. Finalement, il regrettait d’avoir abordé le sujet, il sentait une distance s’installer entre eux et une réticence de la part de la jolie rousse – réticence qu’il aurait lui-même eu si les rôles étaient inversés – malgré tout il tenta d’être le plus sincère possible. Comme à chaque fois qu’il était nerveux, il usait de l’humour pour détendre l’atmosphère mais cette fois ci il n’était pas vraiment convaincu « Tu as déjà essayé ? De faire un tour sur Tinder et compagnie ? » demanda t’il curieux de connaitre la réponse même s’il imaginé qu’elle n’avait pas besoin de ça pour rencontrer quelqu’un, elle avait un don naturel pour attirer les hommes sans même le chercher parfois. Et Priam se mit à parler de Grace, essayant de dire le moins de choses possible, il ne se voyait pas lui parler de leur habitudes de couple ou des étapes qu’ils passaient ensemble mais il ressentait le besoin de connaitre son avis et peut-être d’avoir son approbation mais elle doutait et il fut blessé intérieurement. Il ne pensait pas qu’elle le voyait ainsi, comme un type qui la laisserait tombé dès qu’une autre femme s’approcherait de lui. En réalité la place de Cora dans la vie du jeune sportif réel, beaucoup de ses amis et même sa mère ne comprenaient pas pourquoi ils étaient encore si proche après tout ce qui s’était passé entre eux ; il savait parfaitement que la mère du jeune homme nourrissait secrètement l’espoir d’un renouveau entre eux mais Cora et Priam n’avait jamais abordé le sujet, il n’avait jamais osé lui demander si elle était prête à lui laisser une nouvelle chance et depuis le l’eau avait coulé sous les ponts et cinq années était passé. Il afficha un petit sourire, comme pour se convaincre que tout irait bien « Si tu sais, pourquoi douter de moi ? » certes il avait fait de nombreuses erreurs par le passé mais depuis ce jour-là il avait tout fait pour se racheter et se montrer digne de confiance envers elle ; en l’entendant il haussa les épaules « Tu devrais savoir que je suis pas le genre de mec qu’on contrôle et à qui on impose des choses » il allait forcément discuter avec sa copine un jour ou l’autre et il lui parlerait de Cora, il savait déjà qu’il ne laisserait personne l’éloigner de la jeune femme « C’est un petit oui, mais je m’en contenterais » il ne pouvait pas la blâmer de ne plus avoir totalement confiance en elle. Il suivit le regard de la jeune femme, il était presque mignon et même si son agent ne serait pas ravi, il avait envie d’aller ailleurs, dans un endroit plus tranquille ou ils pourraient discuter sans avoir peur qu’un journaliste entende un bout de leur conversation et que cette dernière soit retranscrite dans la presse à scandale en ajoutant un ou deux détails croustillant. Il la regarda dans les yeux, pleins d’espoir, persuadé qu’elle allait accepter et qu’il pourrait s’enfuir loin de cette soirée d’hypocrite mais à sa grande surprise elle déclina l’invitation, surpris il arqua un sourcil sans pour autant la quitter des yeux « Ça m’est égal, le simple fait de t’avoir parlé provoquera quelques choses. Depuis quand tu t’intéresses à ce genre de truc ? » demanda-t-il vraiment surpris, il pensait qu’elle était comme lui concernant les journalistes et les rumeurs ; puis il secoua la tête, comme s’il venait de comprendre le vrai problème « C’est à cause de Grace c’est ça ? J’ai quelqu’un donc t’as pas envie de partir avec moi ? » le ton de sa voix était de suite plus froid, plus sec, en réalité il était simplement déçu. Il attrapa un verre qu’il vida de moitié avant de rapporter son attention sur la jeune femme « Tu disais que j’allais m’éloigner toute à l’heure, mais je crois que c’est ce que tu es en train de faire » peut-être que finalement c’était lui qui était en train de la perdre et à cette simple idée son cœur se serra « Tu as raison, il va être minuit dans quelques minutes, tu n’as sans doute pas envie qu’on te voit avec moi quand les douze coups retentiront, je te souhaite une bonne année Cora » avoua t’il poliment avec une nuance de tristesse dans la voix.
a situation n’est pas simple à gérer pour elle. Dès que Priam lui annonce la nouvelle, Cora commence à réfléchir trop sur la façon dont elle doit prendre les choses. Evidemment, d’apparence, elle ne peut que le prendre bien, et intérieurement elle n’est pas blessée ou quoi que ce soit, juste prise au dépourvue et muette de réaction. Forcément, c’est une bonne chose pour lui, et elle se réjouie qu’il avance, mais en bonne égoïste qu’elle est, elle ne peut que penser qu’elle, pendant ce temps, elle recule. C’est sûrement de se rendre compte où en est sa vie qui la perturbe le plus. Mais, elle n’en montre rien. Une plaisanterie et là voilà à faire semblant devant lui. « Tu as déjà essayé ? De faire un tour sur Tinder et compagnie ? » Elle est très surprise par sa question. Pour elle, ça revient un peu à lui demander si elle a déjà demandé les services d’une prostituée. Elle parait choquée, avant d’hocher la tête. « Bien sûr que non ! » dit-elle sur la défensive en se retenant de dire que ça faisait un peu désespéré ce genre d’application. Elle ne voudrait pas le vexer. La suite se joue beaucoup moins sous le coup de la rigolade, la conversation prend une teneur sérieuse, et sans trop rien laisser paraître, Cora aborde en douceur le sujet qui la perturbe assez. A-t-elle toujours une place dans la vie de Priam ? Certes, ce n’est pas très commun de garder autant d’espace pour un ex. Toutes ses amies avec laquelle elle avait abordé le sujet n’avait jamais compris pourquoi Cora laissait toujours autant d’espace pour Priam dans sa vie, pourquoi elle avait autant de difficulté à ne serait-ce qu’essayer d’aller vers un autre homme. La réponse était simple, elle l’avait tellement aimé que même sans être engagé de façon amoureuse, il faut qu’il soit là. Il l’avait reconstruite (et détruite aussi) et de devoir lui dire adieu définitivement, c’était prendre le risque de s’effondrer en mille morceaux. Ainsi, elle avait toujours besoin qu’il soit là, mais qu’il refasse sa vie menace cette présence. Pour elle, aucune femme avec une fierté digne de ce nom ne laisserait son petit-ami rester aussi proche d’une femme aussi dépendante de lui. Une opinion que Priam ne semble pas saisir à ce moment précis et que Cora n’ose pas dire à haute voix. « Si tu sais, pourquoi douter de moi ? » Il ne semble pas comprendre. Elle ne doute pas de lui précisément, mais du fait que sa Grace puisse lui demander d’arrêter de la voir et que la fatalité soit que pour avancer dans sa relation, il le fasse inévitablement. « Tu devrais savoir que je suis pas le genre de mec qu’on contrôle et à qui on impose des choses » lui dit-il, visiblement vexé ce qui fâche Cora qui n’avait aucune intention de le piquer et qui n’aime pas qu’il réagisse aussi vite. « Je sais que tu donnes tout quand tu es amoureux. C’est suffisant. » lâche t-elle pour justifier ses paroles. Il aura beau dire. Elle sait comment il agit. Il finit par lui demander sa confiance et elle répond de façon détournée, même si la raison n’a pas trop à voir avec leur conversation. « C’est un petit oui, mais je m’en contenterais » dit-il avant de commencer à paraître de plus en plus mal à l’aise. Elle se demande ce qu’il se passe, mais il prend les devants en lui proposant de partir, ce qu’elle refuse en invoquant le fait qu’elle ne peut pas faire ce qu’elle veut à un évènement médiatique et que partir ensemble ne serait pas approprié considérant leur relation passée et sa relation actuelle. « Ça m’est égal, le simple fait de t’avoir parlé provoquera quelques choses. Depuis quand tu t’intéresses à ce genre de truc ? » « Depuis que j’ai repris une carrière dans le cinéma, il y’a cinq ans. » réplique t-elle naturellement, elle s’étonne qu’il ne le comprenne pas qu’elle soit devenu si attentive à son image. « C’est à cause de Grace c’est ça ? J’ai quelqu’un donc t’as pas envie de partir avec moi ? » Prise au dépourvue pour la seconde fois, c’est pas la raison entière, mais en effet, ça ne serait pas honnête envers sa copine qu’elle quitte cet endroit avec lui. « C’est pas ça. » dit-elle en cherchant les mots pour expliquer tandis qu’il s’empare d’une énième boisson. « C’est beaucoup de champagne en très peu de temps Priam. » lui fait t-elle remarqué, elle réalise soudainement que beaucoup de verre sont passés dans sa main. « Tu disais que j’allais m’éloigner toute à l’heure, mais je crois que c’est ce que tu es en train de faire » « Mais non, je… » Il l’interrompt. « Tu as raison, il va être minuit dans quelques minutes, tu n’as sans doute pas envie qu’on te voit avec moi quand les douze coups retentiront, je te souhaite une bonne année Cora » Elle a soudainement le cœur qui se brise. « Priam, j’essaie vraiment d’agir au mieux. » dit-elle en l’attrapant par le bras pour le retenir, un geste qu’il rejette avant de partir au loin, la laissant seule derrière lui, les larmes aux bords des yeux. Bonne année, se dit-elle.