NOT A GOOD DAY

FEAT. EIREEN & LISBETH

Lisbeth enchaînait les rendez-vous professionnels afin de ne pas trop avoir l'esprit occupé par l'homme qu'elle se refusait à recontacter de peur de se faire rejeter. Elle se faisait généralement engager pour des petits contrats, que des choses à durée déterminée, des commandes uniques, etc. Elle travaillait sans relâche et ne prenait quasiment pas le temps de se reposer, bien qu'elle ne fasse pas cela pour l'argent. Elle n'avait aucun souci financier avec tout ce qu'elle avait touché de sa famille qui, aujourd'hui, n'était plus.
Ce jour, elle devait se rendre à Pine Rivers aux locaux d'un journal de Brisbane afin de rendre compte d'une illustration sur laquelle elle avait bossé deux après-midi entiers. Il s'agissait d'une planche de bande dessinée pour illustrer un fait divers de politique régional. Sa grande pochette sous le bras, elle pénétra dans le bâtiment voulu en tout début d'après-midi. Elle avait environ une demi-heure de battement avant l'heure de son rendez-vous, et s'était imaginé patienter tranquillement dans la salle d'attente du journal, qu'elle avait trouvé fort jolie lors de sa première visite. Elle avait repéré un petit coin dans lequel elle s'était sentie très bien, et n'avait, cette fois-ci, pas oublié d'emporter quelques crayons afin de laisser marcher son imagination tout en patientant.
Ses talons claquaient sur le sol en marbre. Elle n'avait pas tant l'habitude des endroits aussi classes, et s'était habillée comme elle pouvait pour l'occasion, presque de la même manière que la dernière fois qu'elle était venue au journal : un tailleur pantalon de couleur claire. Elle avait relevé ses longs cheveux bouclés en un chignon destructuré et avait pris soin d'affiner son maquillage afin de masquer sa fatigue printanière. Au sortir de l'hiver, Lisbeth était toujours un peu à plat, le temps de se réhabituer à la lumière.
Tout au bout du hall se trouvaient les ascenseurs. Alors qu'elle était à quelques mètres, Lisbeth vit que celui du centre allait se refermer alors qu'il n'avait l'air d'emporter qu'une jeune femme.

- Attendez, retenez les portes s'il vous plaît ! s'exclama-t-elle de toute la politesse dont elle était capable.

Contre toute attente, la jeune femme dans l'ascenseur mit ses mains entre les deux portes qui se rouvrirent instantanément. Lisbeth accéléra un peu plus le pas et sourit à la femme en pénétrant dans l'ascenseur. Elle appuya sur le bouton de l'étage où se trouvaient les locaux du journal et lui répondit :

- Merci beaucoup. Oui j'aurais dû attendre le suivant sinon.

Avant de se retourner vers la jeune femme, Lisbeth jeta un oeil discret à la plaque de sélection d'étage. Le bouton du dernier étage de l'immeuble était enfoncé. Elles allaient donc d'abord arriver à la destination la plus haute, puis Lisbeth redescendrait seule vers l'étage qu'elle souhaitait. Elle se retourna vers la jeune femme en remettant l'une de ses mèches de cheveux en place, qui avait glissé sur son visage lors de sa petite course rapide.

- Ouf, j'ai horreur de courir en talons sur un sol pareil.

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MACFLY

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Heureusement qu'il y avait eu une personne aimable dans l'ascenseur pour le retenir, sans quoi Lisbeth aurait dû monter tous les étages à pieds pour arriver à celui du journal. Les escaliers, qu'on apercevait à côté des ascenseurs, n'avaient pas l'air désagréables car il ne s'agissait pas d'une simple montée en colimaçon dans un grand bloc vertical de béton, mais l'illustratrice ne voulait pas s'y essayer. Pour rien au monde. Un tel effort la ferait transpirer, et ça la ficherait bien mal pour un rendez-vous professionnel. De plus, elle avait décidé de porter des talons, avec lesquels il n'était pas recommandé de courir un marathon ou piétiner dans les boutiques. Quelle idée saugrenue de s'imposer un style chic pour un rendez-vous... Lorsque la jeune femme de l'ascenseur lui répondit qu'attendre un ascenseur pouvait être long, Lisbeth se contenta d'acquiescer dans un soupir.
L'ascenseur s'ébranla dans un bruit métallique et entama lentement sa montée. Un écran digital au-dessus des boutons de sélection indiquait l'étage auquel il se trouvait. Ecoutant la femme lui répondre, Lisbeth gardait les yeux rivés sur l'écran. 1, 2, 3... Le mécanisme avait l'air très lent.

- Oh je ne ne suis pas tant pressée que cela en réalité. Je ne suis attendue que dans une demi-heure. Mais je vous accorde qu'une entorse est très vite arrivée...

Elle se rappela douloureusement de la dernière fois où ça lui était arrivé, lorsqu'elle était encore adolescente. Ce n'était même pas à cause de talons, et elle avait énormément souffert.
Lisbeth se détourna un millième de secondes de sa compagne de voyage afin de poser sa grande pochette à dessins par terre, contre le mur, juste sous les boutons. Elle y déposa également son sac à main et réajusta la veste de son tailleur. Elle avait réellement hâte de s'asseoir et de se détendre avant son rendez-vous.

- Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi ce métier si encombrant, fit Lisbeth en souriant et en désignant vaguement sa pochette à dessins, voyant le regard à la fois intrigué et amusé de sa compagne d'ascenseur.

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MACFLY

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Lisbeth émit un petit rire lorsqu'elle entendit sa compagne d'ascenseur dire qu'en certaines circonstances ça n'était pas grave du tout d'arriver en retard. En refermant ses lèvres elle hocha la tête d'un air compatissant. Elle portait le même avis sur la question. Il y avait des sorties pour lesquelles Lisbeth traînait bien volontiers la patte. Comme quand elle devait aller faire les courses par exemple. Elle avait toujours détesté ça. N'étant pas très sportive, ses muscles n'étaient pas spécialement développés et il lui était très difficile de porter des charges trop lourdes. Rien que pendant son déménagement elle avait beaucoup souffert, et son dos en avait pris un coup. Pas jusqu'à devoir aller chez le médecin, mais elle avait dû prendre des analgésiques pendant plusieurs jours après.
Lisbeth leva les sourcils. Cette femme aussi avait apparemment connu des entorses douloureuses. Enfin, il s'agissait d'une blessure très courante.

- Oui, j'en ai eu mon lot aussi il y a de très nombreuses années.

En prononçant le mot "très", Lisbeth le murmura presque, comme dans une confidence indiscrète. Elle n'avait pas peur de prendre de l'âge, mais tournait ça à la rigolade le plus souvent. La trentaine, elle en avait rêvé en se voyant mariée, propriétaire d'une petite maison ou d'un appartement au moins, non loin de sa mère, à Perth, avec l'homme de sa vie, plusieurs chats et une situation professionnelle stable. Pour l'heure, elle n'avait que l'appartement. Peut-être était-il temps qu'elle adopte un chat... Au moins un, pour commencer.
Lorsque la brunette en face d'elle répondit à Lisbeth qu'elle devait beaucoup aimer son métier, le visage de cette dernière s'illumina. Il était vrai qu'elle avait beaucoup de chance de pouvoir vivre de sa passion, et elle remerciait chaque jour la providence pour ce cadeau.
Au moment où l'illustratrice allait répondre à son interlocutrice, un bruit sourd se fit entendre quelque part loin au-dessus d'elle. L'ascenseur s'immobilisa brusquement, faisant légèrement perdre son équilibre à Lisbeth qui, dans un réflexe, attrapa la rampe murale en métal qui faisait le tour de l'ascenseur du miroir du fond jusqu'à la porte. Elle releva rapidement les yeux : le cadran digital des étages indiquait le chiffre dix.

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Lisbeth ne rêvait pas, le chiffre sur le cadran digital ne bougeait plus. Elle ne sentait plus le mouvement lent et agréable de la montée en apesanteur. Du coin de l'oeil, elle vit sa compagne d'ascenseur se prendre le mur (un bon espèce de marbre quand même) en plein sur le front. Elle eut une grimace d'inquiétude, mais la femme se remit sur ses pieds en quelques secondes. Lisbeth soupira silencieusement en priant pour que sa compagne d'ascenseur n'ait rien de grave. Elle ne savait pas vraiment comment s'occuper d'une personne blessée, et au cas où l'inconnue se mettrait à avoir la nausée et rendre son déjeuner, l'illustratrice n'avait vraiment pas envie d'attendre les secours en baignant dans une âcre odeur de bile.

- Ca va ? Vous vous êtes fait mal ? demanda Lisbeth en s'approchant légèrement de la femme.

Cette dernière jura, ce qui fit sourire Lisbeth malgré elle. Sa pochette à dessins qui était posée par terre et appuyée contre le mur perpendiculaire aux boutons de l'ascenseur était tombée. Elle se détourna quelques instants de la femme afin de la remettre en place. L'ascenseur n'allait certainement pas tarder à s'ébranler pour redémarrer, l'immeuble n'avait vraiment pas l'air vieux. Lisbeth se releva et regarda quelques instants le support en métal qui laissait dépasser tous les boutons d'étage ainsi que certains autres utilitaires. Son regard se posa sur celui de la sonnette d'urgence. Elle le pressa, et une faible tonalité se fit entendre dans la cabine depuis l'interface au-dessus des boutons. "Merci de patienter, le centre de dépannage va prendre contact avec vous très bientôt." La trentenaire fit la moue en entendant cela, et appuya son dos sur le mur en regardant distraitement son reflet dans le miroir au fond de la cabine.
Un gros soupir émanant de la femme surprit Lisbeth. Elle tourna son visage vers elle et la regarda quelques secondes, alternant son attention entre elle et le cadran des étages. La femme avait l'air totalement en panique. Elle avoua dans un souffle qu'elle détestait les ascenseurs, ce à quoi Lisbeth compatit sincèrement. Elle inspira silencieusement et s'approcha d'elle afin de poser sa main sur son bras. Il fallait qu'elle l'aide à se calmer, après tout elles étaient toutes les deux dans la même galère, et ce pour une durée indéfinie.

- Asseyons-nous en attendant qu'ils nous recontactent.

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MACFLY

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Pendant que sa compagne d'ascenseur lui répondait depuis le côté opposé de la cabine, Lisbeth jeta un oeil à son front, qu'elle avait vu cogner contre le mur de marbre. Elle ne s'était pas ouverte, et n'avait pas non plus l'air trop dans les vapes. Surtout qu'elle parlait correctement, et rassura donc Lisbeth sur son état. Elle aurait très bien pu se blesser sérieusement, et vu les compétences de Lisbeth en secourisme cela n'aurait pas été du gâteau pour les deux jeunes femmes. La brunette ne craignait pas la vue du sang mais elle craignait surtout de ne pas pouvoir aider ses semblables en cas de souci. Et actuellement, elle se trouvait être la seule à pouvoir aider en cas de problème. Mais pouvoir est un bien grand mot.

- Oui, ça aurait pu être bien pire... répondit simplement Lisbeth en remettant ses cheveux en place, l'air presque digne.

Elle n'était pas claustrophobe pour un sou, ni paranoïaque, mais elle ne souhaitait pas vraiment rester tout l'après-midi dans cette boîte en métal. Il n'y avait même pas de musique d'ambiance, rien pour les divertir. Elles pourraient peut-être se mettre à faire un morpion sur le miroir avec un rouge à lèvres, si cela durait longtemps. A cette pensée, Lisbeth rit intérieurement. Un pendu aussi tant qu'elles y étaient.
La jeune femme voulut bien s'asseoir avec Lisbeth lorsqu'elle le lui proposa, et au même moment celle-ci lui lâcha le bras pour faire un pas vers son sac à main. Il fallait qu'elle tente d'appeler l'un des bureaux de l'immeuble pour qu'on vienne les secourir. Avant de fouiller à l'intérieur, elle se rapprocha de sa compagne de fortune et s'assit à ses côtés. Au même moment, cette dernière déclara s'appeler Eireen. Un prénom que Lisbeth trouva fort joli, mais elle garda son avis pour elle et se contenta de lui tendre la main en lui répondant :

- Et moi c'est Lisbeth.

Après son année entière passée dans un hôpital psychiatrique, Lisbeth savait de source sûre, sa propre expérience, que pour calmer rapidement quelqu'un en situation de crise d'angoisse, il fallait le divertir. Le faire s'évader du contexte angoissant, tout en ne perdant pas le fil de la réalité sans quoi une dissociation serait possible, et plutôt dangereuse. Elle pensa d'abord à lui dire qu'elle s'était saisie de son sac à main pour y récupérer son téléphone et tenter d'appeler quelqu'un, mais se ravisa. Pour justifier cet acte après s'être assise et lui avoir serré la main, Lisbeth se détourna de la dénommée Eireen pour fouiller dans son sac et se saisir de son baume à lèvres qu'elle emportait partout avec elle. Avant de le sortir, elle appuya sur le bouton central de son iPhone, qui lui indiqua qu'aucun réseau téléphonique n'était actuellement disponible. Bien, pas la peine donc d'en parler à Eireen pour la distraire, cela ne la stresserait que plus. Lisbeth choisit donc la méthode la plus simple : ses dessins. Elle se retourna de nouveau vers Eireen et lui fit un grand sourire lorsque cette dernière la regarda.

- Avant que tout cela n'arrive nous parlions de mon métier. Que diriez-vous de regarder ce que je fais ? Vous pourrez peut-être me donner mon avis sur certaines choses que j'ai avec moi ici.

Elle marqua une pause avant d'ajouter en secouant la tête, riant presque :

- Je suis d'une impolitesse. Et vous que faites-vous dans la vie au fait ?

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MACFLY

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Lisbeth tentait de se rappeler de ce que faisaient les gens dans les films pour sortir des ascenseurs bloqués ou du moins réussir à contacter plus vite les secours, mais rien ne lui venait. Un coup d'oeil rapide au plafond en s'asseyant à côté de la femme s'appelant Eireen et qui paniquait légèrement lui indiqua qu'il n'y avait pas l'air d'avoir de trappe ou quelque chose comme cela. Ou alors c'était très bien dissimulé.
Lisbeth acquiesça à la remarque de la brunette à côté d'elle.

- J'aurais préféré aussi, croyez-moi...

La triste constatation de l'absence de réseau mit Lisbeth mal à l'aise surtout par rapport à sa compagne de fortune qui désirait sortir bien plus vite qu'elle de la boîte de conserve. L'illustratrice se mit à espérer qu'Eireen ne ferait pas germer dans son esprit la même idée qu'elle, sinon elle risquerait de redoubler de panique et de sortir du champ de gestion de Lisbeth.
Fort heureusement pour cette dernière, Eireen accepta la proposition de Lisbeth de se changer un peu les idées et de s'occuper en regardant ses illustrations.

- Oui ce sont des dessins, des peintures... je touche à tout !

En disant cela, elle se pencha en avant pour se mettre sur ses genoux et tendit la main une fois qu'elle fut assez sur ses appuis afin d'attraper sa pochette qui était resté posée contre le mur de l'autre côté de la cabine. La grande pochette dans sa main, elle jeta son corps en arrière pour se rasseoir dans un petit fracas pendant qu'Eireen lui répondait qu'elle était avocate. Lisbeth tourna le visage vers elle et haussa les sourcils en faisant une moue de type impressionnée. Il s'agissait là d'un métier beaucoup trop théorique qu'elle n'aurait jamais pu exercer, et avait tendance à admirer les gens qui en étaient capables. Il en fallait de toute façon. Des avocats, des médecins, des administrateurs... Tout un tas de domaines dans lequels Lisbeth n'aurait pas été à l'aise si on l'avait forcée à y travailler ou étudier.

- Pas trop dur comme métier ? demanda-t-elle en faisant passer les élastiques de sa pochette dans le dos de cette dernière.

Ecoutant Eireen lui parler, Lisbeth commença à farfouiller parmi ses dessins pour sélectionner ceux qu'elle pouvaient montrer. Elle détestait montrer un croquis inachevé.

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MACFLY

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En présentant son travail à Eireen, Lisbeth se sentit beaucoup moins stressée que lorsqu'elle le faisait auprès d'un galeriste ou d'un potentiel employeur. Le jugement d'Eireen, s'il avait été négatif, lui aurait peu importé vu qu'avec le temps Lisbeth avait bien intégré qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, et encore moins sur un plan artistique. Chaque être humain avait sa vision de la beauté, et elle était en général très subjective. D'autant plus qu'entre artistes la jalousie entrait dans le calcul, ce qui pouvait biaiser un jugement, ou l'appauvrir. Alors que Lisbeth récupérait ce qu'elle venait de présenter à sa compagne de fortune, cette dernière vint à lui expliquer le niveau de difficulté du métier qu'elle exerçait, à savoir avocate. Lisbeth eut un sourire en entendant Eireen dire que pour elle, dessiner relevait de l'impossible. La brunette remit sa pochette contre le mur, de l'autre côté de la cabine. Il ne faudrait pas qu'elle l'oublie lorsqu'elles pourraient enfin sortir de l'ascenseur bloqué depuis maintenant plus d'un quart d'heure.

- Chacun son domaine d’expertise... A votre place, je serais incapable de faire preuve d'une telle mémoire, soyez-en sûre !

Lisbeth ne savait pas vraiment en quoi consistait cette carrière, en dehors de ce que les séries télévisées et les films montraient. Il s'agissait là d'un domaine à des lieues de ce qu'elle-même pratiquait dans la vie.

- Bon... Ca commence à faire long là. J'espère qu'ils ont bien reçu l'appel d'urgence...

En disant cela, Lisbeth leva légèrement la tête et regarda le mur opposé, en direction du cadran de contrôle de l'ascenseur. Le bouton d'appel d'urgence clignotait toujours d'une couleur rouge.

- J'espère que ce clignotement signifie qu'ils ont bien reçu notre appel.

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MACFLY