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 Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan

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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyVen 30 Déc - 13:12

25 Décembre 2016 – un peu avant 20h

Fortitude Valley est une cité à l’intérieur de la cité. Revenir ici me rappelle les quelques mois qui ont suivi mon retour à la civilisation il y a de cela cinq ans. Après une longue convalescence à l’hôpital, on m’avait trouvé un appartement au rez-de-chaussée d’un immeuble situé à proximité des spécialistes médicaux que je devais consulter quotidiennement. C’est avec mes béquilles que j’ai arpenté la ville en long et en large, découvrant les ruelles sombres, les petites boutiques perdues dans un flot de magasins de grandes chaînes, … C’est maintenant Emily qui y habite. Drôle de coïncidence. Mais elle ne pouvait pas vivre chez son frère toute sa vie. Aujourd’hui je n’entends rien d’autre que le brouhaha des conversations autour de moi tandis que la foule se dirige vers le centre pour le marché de Noël. J’ai déjà assisté à la parade, un moment que je n’oublierai pas de sitôt. Cette année Brisbane s’est surpassée en terme de décoration de Noël et d’événements en tout genre. C’est agréable de pouvoir participer à ce folklore général où nous sommes entraînés les uns par les autres dans la fête. L’espace d’un instant nous ne sommes plus des inconnus, et c’est un peu ça aussi, la magie de Noël.

J’ai laissé mes frères à la parade pour la suite des festivités, mon envie d’aller souhaiter un joyeux Noël à Emily devenue trop forte. Celle-ci devrait etre chez elle à cette heure-ci… lorsque nous nous étions parlés par message elle m’avait annoncé un programme rocambolesque, avec néanmoins quelques petites périodes moins chargées. J’aurais pu attendre pour lui donner son cadeau… ou meme essayer de passer par sa cheminée pour le mettre sous le sapin. Sauf qu’il me semble qu’elle n’a pas de cheminée. Compliquée, cette affaire… La porte d’entrée suffira. J’ai fière allure quand j’entre dans l’immeuble. Pour la parade, mes frères et moi nous étions habillés tout spécialement et je n’ai rien retiré. C’est en lutin que j’arrive devant la porte d’Emily. Je frappe fort pour annoncer mon arrivée, déçu de ne pouvoir passer par la cheminée. Je prends appui contre le cadre de la porte, du coup pas moyen qu’elle me loupe. « Ho Ho Ho ! C’est le Père-Noel ! » je dis, mort de rire. Oui oui, au cas où personne ne le saurait, j’aime faire des blagues. Tout à coup je baisse les yeux vers mon accoutrement et je fais un peu moins le fier. « Heu… le lutin du Père-Noel, plutot. J’ai essayé de passer par la cheminée mais… pas de cheminée. Donc ton cadeau arrive par la porte d’entrée ! » dis-je tout sourire avant de la prendre dans mes bras pour la saluer. " Je suis allé à la parade, je me disais que ce serait bien de passer te voir, tu me manquais. "
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyVen 30 Déc - 16:39

Il y a quatre mois plus tôt, je prenais une grande décision. J'emménageais dans un petit appartement à Fortitude Valley. J'estimais que je devais partir de chez mon frère, que le temps était venu d'assumer à nouveau une entière indépendance. C'était sans doute ce sont j'avais le plus besoin en vérité. Je me sentais plus prête que jamais et franchir cette étape était d'une importance capitale pour me retrouver moi-même. Je ne pouvais plus me terrer. Je devais surmonter mes craintes, les vaincre pour réapprendre à vivre peu à peu.
L'acquisition de cet appartement était le début d'une renaissance. Les jours qui suivirent mon installation, je reprenais aussi le sport. Je me surpris à arpenter les rayons des supermarchés en remplissant mon petit panier de tout ce qu'il fallait pour cuisiner. Sucré, salé. Ma cuisine devint la pièce où je passais le plus clair de mon temps après le travail. Je rentrais chez moi, j'ouvrais mon frigo et mes placards. L'inspiration était là, me faisant redécouvrir le plaisir de mijoter de bons petits plats ou de réaliser des gâteaux multiples.
Les nuits étaient encore difficiles - perturbées par les cauchemars mais ils finiraient bien par disparaître. C'était juste une question de temps. Alors patiemment, j'apprenais à appréhender la peur du noir, du silence et de l'isolement.

Ethan était déjà venu chez moi deux fois. La première pour m'aider à déménager. Je n'avais pas énormément d'affaires mais cela se résumait quand même à pas mal de cartons. Il m'avait aidé à monter les premiers meubles que j'avais acheté avec mes économies. Et puis la seconde fois, c'est quand il était venu me chercher avant notre départ pour la Thaïlande. Depuis ce jour, et cela remonte à plusieurs semaines, il n'était plus venu. L'occasion ne s'était pas présenté. Mais ce soir, 25 décembre, je ressentais le besoin de l'inviter. Le réveillon de Noël en famille avait été agréable si on ne tient pas compte du regard que me portaient mes proches. J'avais pourtant insisté auprès de ma mère pour que l'on passe les fêtes seulement tous les quatre, elle, papa, mon frère et moi. Seulement, en arrivant - en voyant toutes ces voitures alignées le long du trottoir devant la maison familiale, j'avais deviné que ce ne serait pas une partie de plaisir. On me parlait avec des pincettes, mon oncle fit quelques sous entendus sur ma carrière militaire. Dès l'instant où je suis arrivée, j'avais envie de m'enfuir.
C'est donc seule que je passais le 25 décembre, emmitouflée dans un large sweat qui arrivait à mi-hauteur de mes cuisses, bien au chaud dans un simple legging noir et les cheveux attachés en un chignon dégagé.
La décoration de mon appartement était plutôt minimaliste. Le blanc pur des murs était relevé grâce à quelques touches de couleurs pastel ou vives. Tout était parfaitement bien rangé, pas que je sois maniaque. Ma psychologue trouve une explication à ce cadre bien net : c'est la quête de paix qui parle. Il est vrai que je n'ai jamais été autant attaché à l'ordre mais je ne suis pas une fille bordélique de base. Elle dit n'importe quoi, je n'ai jamais supporté cette femme et c'est bien pour cela que j'évite scrupuleusement de me rendre aux rendez-vous. Si ma famille savait, et Ethan ! Je n'ose pas imaginer ce qu'ils diraient.

Alors que je termine de déposer dans un plan, les biscuits sablés que j'ai cuisiné aujourd'hui, j'entends toquer à la porte. Il est presque 20h, je me demande bien qui peut me rendre visite. Je pense instinctivement à Ethan - et c'est plutôt amusant comme coïncidence car j'envisageais de l'appeler pour venir manger à la maison. En le découvrant dans son costume de petit lutin de Noël, un sourire étire mes lèvres. Son rire provoque le mien et je balance la tête de gauche en droite. Il m'étonnera toujours ! Et ça ne me surprends pas plus de savoir qu'il est pu se promener ainsi dans la rue.
— Tu es pas croyable ! Rentre.
Je le regarde qui me dépasse et referme la porte derrière lui avant de profiter de cette étreinte. Les effluves de son parfum contrastent avec celle qui se dégagent de la cuisine et du reste de mon appartement. Je jette un coup d'oeil au paquet qu'il tient dans ses mains, d'un léger pincement de lèvres. Je lui manquais. J'entends mais je ne relève pas, quant bien même ce léger affolement au fond de ma poitrine.
— Je pensais à toi, moi aussi. J'allais justement t'appeller pour venir dîner avec moi. Je retourne dans la cuisine pour enfourner la pizza que j'ai terminé de garnir. Je sais, une pizza en ces temps, avec ces repas copieux de fête…mais on s'en fiche !, dis-je amusée en cherchant son regard.
Je ne suis pas le genre de fille à lamenter toutes les calories dans un plat. J'aime manger et il le sait. Le sport compense et on ne peut pas parler d'écart puisque je mange de tout, sans me priver. Je me suis d'ailleurs remplumée depuis ces 4 derniers mois. L'appétit étant revenu et l'entretien musculaire y jouant beaucoup sur ce point.
— Tu as des paquets sous le sapin.
J'ai acheté un pull-over de Nöel, bleu marine et blanc avec des motifs de flocons de neige (clin d'oeil de ceux que l'on avait tous les ans en étant mômes) et puis un nouveau couteau-suisse sur lequel sont gravés ses initiales. Il a perdu l'autre pendant notre voyage en Thaïlande. Je l'attire par la main vers le salon où le sapin trône à côté de la télévision.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptySam 7 Jan - 11:08

C’est une Emily changée qui me fait face. Je n’ai rien remarqué lorsqu’elle a ouvert la porte, mais, là, oui il y a bien quelque chose de transformé en elle. Je ne saurais mettre le doigt dessus. Sur ce mot qui produit des étincelles. Elle est radieuse, embaume le bonheur a plein nez. Cette lueur tenace dans ses yeux n’a pas disparu. Nos histoires restent les mêmes : dans nos pupilles, il n’est pas difficile de percevoir les fantômes de notre passé. Malgré tout, elle irradie tout autour d’elle. Je ne serais pas étonné si des licornes et des bisounours venaient visiter son appartement dans la journée ou même dans la nuit. Mon cœur manque un battement en entendant son rire si mélodieux. Ce son me manquait. En Thaïlande j’avais eu l’occasion de l’entendre quelques fois. C’était agréable. Le rire reflète une facette de la personnalité de chacun, il nous est propre, sans qu’aucun ne puisse imiter ces notes caractéristiques. On est loin du proverbe « femme qui rit, à moitié dans ton lit », bien que je comprenne ce principe de cause à effet. « Je pensais à toi, moi aussi. J'allais justement t’appeler pour venir dîner avec moi. » Rien ne pourrait me faire plus plaisir. Le sourire de 100 000 volts que je lui adresse ne pourrait berner personne, surtout elle qui me connaît si bien. Après plusieurs années à se cacher de moi, je suis heureux que cette période soit bel et bien terminée.

La cuisine d’Emily n’a rien à envier à celle d’un grand chef. Si le proverbe « femme qui rit, à moitié dans ton lit » est vrai, alors son homologue l’est d’autant plus : la séduction commence par un homme avec le ventre bien rempli. Bon sang, même ma mère ne fait pas de meilleure pizza qu’elle. Et d’après l’odeur  alléchante qui se dégage dans l’appartement, c’est bien la fameuse spécialité italienne que la brune m’a concoctée. Miam… Elle ne tarde pas à me le confirmer. « Ne t’en fais pas, j’ai bien de la place pour une de tes succulentes pizza. J’ai hâte qu’on se goinfre devant un bon film. » Ce que j’aime cette fille… et ses bons petits plats. Un regard vers ses beaux yeux et elle sait instinctivement qu’elle a touché dans le mille. J’espère que nous serons toujours si proches. Je n’imagine pas ma vie sans elle. Ces années où je la croyais loin me laissent un goût amer. Quand j’y pense, je me rends compte que ces années étaient fades et sans saveur. J’ai l’impression qu’elle a ramené la couleur dans mon existence, passant d’un film en noir et blanc à un film en somptueuses couleurs. «  Tu as des paquets sous le sapin. » dit-elle pour me tirer de mes pensées. Ni une ni deux, je me laisse traîner derrière elle jusqu’au sapin. Lorsque nous étions enfants nous prenions l’habitude de décorer nos sapins ensemble pour que nos parents n’aient pas à le faire. « Super ! J’ai été sage cette année, je suis sur que j’aurais de superbes cadeaux. » je lui réponds sur le ton d’un gamin de dix ans sur le point de faire une bêtise. Je me demande bien ce qu’elle a pu acheter pour moi… En me baissant pour mettre un de ses cadeaux sous le sapin, je prends celui qu’elle a concocté pour moi. Il n’a pas l’air fragile donc pas de vaisselles, ni de bouteilles en tout genre… j’ouvre précautionneusement le paquet – ce n’est pas parce que je suis un homme que je suis un rustre – et découvre un pull de Noël comme ceux que nous avions étant gamins. Sous ce dernier, un magnifique couteau suisse. C’est vrai que j’ai perdu le mien en Thailande. Ce cadeau me fait penser à Jameson qui ne se sépare jamais du sien. Son couteau suisse est toute sa vie. J’espère qu’elle trouvera un jour un homme à sa hauteur. Mes yeux s’émerveillent devant ces cadeaux si bien pensés. « Ah j’adore ! Merci beaucoup ma belle. Tu dira a papa noel qu’il a bien choisi ! » je dis avec un clin d’œil. M’approchant doucement, je la serre dans mes bras d’une étroite étreinte qui ne lui laisse que l’occasion de respirer. « Passons aux tiens ! » C’est drôle comme nos esprits se sont rejoints sur ce coup-là : j’ai choisi pour elle un pull rouge avec des rennes et des flocons de neige, ainsi qu’un serre-tête de renne pour rire. « Le second est sur le palier, je vais le chercher. » Oh oui parce que si j’avais du l’emmener dans l’appartement, elle aurais deviné immédiatement la nature de ce cadeau. Je me dépêche de lui rapporter. Le paquet est emballé, un petit chaton dans un carton, meme si il y a quelques trous au paquet pour que le pauvre puisse respirer. Un petit compagnon pour elle, recueilli il y a peu par mes bons soins, fera du plus bel effet pour effacer la solitude.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptySam 7 Jan - 17:02

Ce soir, il n'y avait aucune raison de penser à notre malheur en Afghanistan. La simple présence de Ethan me réconfortait dans l'idée que tout ça était terminé et qu'il était loin le temps que nous avions passé sans se voir. A qui la faute ? Je suis la seule fautive dans l'histoire et en le regardant, je me rends compte que j'ai eu tort de lui mentir, de l'éviter ces quelques années - d'une folle éternité - d'avoir cru que s'éloigner aiderait à oublier toute cette souffrance. Il est temps d'avancer cependant, reconnaitre ses erreurs et profiter de cette chance qui m'est donné de l'avoir près de moi. Alors, posés dans le hall d'entrée, je profite pleinement de cette première étreinte. J'ai seulement envie de passer ma soirée dans ses bras. Je déguise par pudeur le fait que Ethan me manquait : exprimant l'idée que je comptais l'appeler pour dîner. C'est une façon indirecte de lui avouer en retour.
Le sourire de Ethan est radieux, très agréable à regarder. Son air joyeux le rend davantage plus beau. Avec la même sincérité, j'ose planter mes grands yeux bruns dans les siens. Si me sentir observé m'a longtemps rendue mal à l'aise, je réapprends à le supporter. Et le regard que peux porter Ethan sur moi est loin d'être désagréable - seulement perturbant quand je sens que mon coeur a l'étonnante manie de s'emballer. Je repars dans la cuisine, pour enfourner notre dîner, mon meilleur ami sur mes pas.

L'ilot central n'est plus encombré des cartons qu'il m'avait aidé à transporter. Une corbeille de fruit est posée à leur place et les petits sablés à la cannelle attendent d'être mangés. Ils feront office de dessert. Le micro-ondes est posé sur le plan de travail à côté de l'évier et du frigo. La seule chose qui manque, et je n'en vois pas l'utilité pour l'instant, est le lave vaisselle.
Quand je lui annonce qu'une pizza nous attend, sa réaction ne se fait pas attendre.
— Ne t'en fais pas, j'ai bien de la place pour une de tes succulentes pizzas. J'ai hâte qu'on se goinfre devant un bon film.
— Justement ! Il va falloir que tu m'aides à choisir ce qu'on regarde. Tu as un film à me conseiller ?
Ethan a probablement plus de chance pour nous trouver un bon divertissement. Cela fait un moment que je ne suis plus trop l'actualité cinématographique et j'avoue être rouillée. Au lieu de lui proposer un film que nous avons déjà vu, pourquoi pas lui faire confiance ?

Une fois dans le salon, je constate que mon sourire ne quitte plus mes lèvres. La présence de Ethan explique sûrement cela et il me tarde le moment où nous serons dans le canapé, assis l'un à côté de l'autre. Je ris doucement quand il affirme avoir été sage pour mérité d'être gâté. Je viens aussi m'agenouiller face au sapin, où à son pied, Ethan dépose le cadeau qui m'est destiné.  
J'ai posé mes mains sur mes genoux et l'observe. Ethan regarde avec attention le premier paquet mais je devine son impatience à travers ses yeux bruns. Le rictus sur ses lèvres charnues démontre aussi son plaisir. Ethan a toujours aimé les surprises, c'est un grand gamin au fond. La lueur dans son regard me laisse croire qu'il est heureux de ses cadeaux. Je suis ravie de lui faire plaisir ! Tu diras à papa noël qu'il a bien choisi ! Je glisse mes bras autour de sa taille et ferme les yeux pendant notre câlin. Combien il y en aura t-il dans la soirée ? Je n'ai pas envie de m'écarter mais je le fais quand même, glissant mes mains sur ses bras :
— Ce n'est pas toi le lutin au juste ? Je n'ai pas le privilège de connaître le Père Noël moi.
Mon regard est plongé dans le sien, d'une profonde malice. Je presse légèrement mes doigts sur sa peau avant de laisser retomber mes bras et de récupérer le paquet. Sur une étiquette est écrit mon prénom. Ca fait un moment que je n'ai pas vu son écriture. Italique, fine. Je ne peux pas m'empêcher d'être attendrie en voyant l'allure du paquet. Je l'imagine en train de réunir tous ses efforts pour faire le plus bel emballage. Ca n'a jamais été son fort mais cela rajoute plus de valeur au présent que j'ai hâte de découvrir.
— Je l'adore ! Il est trop beau !…Et le serre-tête.
Je déplie le pull pour mieux le contempler. L'étoffe est douce, chaude au toucher. Je le laisse retomber sur mes cuisses et ouvre les bras pour l'attirer contre moi, encore. Je le remercie, d'un souffle à son oreille, d'un baiser sur le haut de sa mâchoire carrée puis me coiffe aussitôt de mes bois de renne. Comment ai-je pu supporter ces Noël sans lui ? J'arque un sourcil, la déclaration de Ethan éveillant ma curiosité. Je le regarde s'échapper vers la porte d'entrée. Il réapparait rapidement, un carton dans les mains. Qu'est-ce que c'est que ça ? Ma curiosité est vite comblée quand j'entends des miaulements. Je fais de grands yeux, défaisant le gros noeud pour rabattre les revers en carton. Oh mon dieu, il est trop mignon ! J'enfouis mes mains à l'intérieur pour récupérer le petit chaton. Son pelage est gris, il a le ventre et une patte arrière blanc. Tu es fou Ethan ! Comment il s'appelle ? Je suis sous le charme, totalement attendrie face à la bouille adorable du petit félin. Le chaton ronronne bruyamment, appréciant les caresses que je lui fais derrière ses oreilles. (…)

La pizza est posée sur la table basse du salon - coupée en part. La télé est allumée en attente du film. Je reviens de la cuisine et dépose nos assiettes et nos verres avant de revenir m'asseoir dans le canapé. Le petit chat arrive sur mes genoux. J'ai troqué mon sweat pour le pull-over que m'a offert Ethan et je porte toujours le serre-tête. Je regarde le dos de mon meilleur ami et sa nuque avec intérêt.
— Tu t'en sors ?, je demande, dans l'attente surtout de le voir revenir près de moi. Le film n'est qu'une fausse préoccupation.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyMar 24 Jan - 21:18

«  Un truc de mec ? » je demande à son intention à propos des films. Sans attendre la réponse je me dirige vers l’armoire où elle entrepose ses DVD. « Je vais rechercher dans ton encyclopédie de films. Je n’arrive pas à croire que tu en aies autant sans les avoir tous visionnés... » Chacun de notre coté nous peaufinons ce que nous faisons : elle à la cuisine et moi au salon. Vu le nombre de DVD que ma meilleure amie a à sa disposition, il est presque normal qu’elle n’aie pas encore eu le temps de les regarder. Quoi que pendant ces quatre ans d’évitement, elle m’a peut-être caché sa cinématophilie ? Avant de partir en mission nous avions l’habitude de faire ce genre de soirée « détente », un film et des hamburgers plein la table. Il est temps de restaurer ces petites soirées.

Les cadeaux sont vite ouverts. C’est dingue comme nos pensées se sont rejointes sur l’idée du pull festif. Nous sommes désormais parfaitement accordés. « Ce n'est pas toi le lutin au juste ? Je n'ai pas le privilège de connaître le Père Noël moi. » Oups… la bourde ! J’attrape un air malin, mets mes mains de chaque coté de ma bouche et chuchote à son oreille comme si je lui avouai le plus grand secret du monde : « Chut, fallait pas le dire ! Mais en effet, je lui dirai. Il sera content. » dis-je fièrement tel un gamin de cinq ans. Ça pourrait tout à fait être mon age mental pendant les fêtes de fin d’année… heureusement que je parviens à garder la tête sur les épaules au boulot.

L’étincelle qui m’avait séduit dans les yeux d’Emily refait son apparition tandis qu’elle ouvre mon ultime cadeau : un magnifique chaton. « Il n’a pas de petit nom. Pour le moment je l’ai appelé juste « le chat » donc tu as ce privilège. Comment tu veux l’appeler ? » Le petit animal a l’air de l’adopter immédiatement, il se peletonne sur ses cuisses. On dirait déjà un duo bien rodé… sans aller jusqu’au cliché de la célibataire entourée de neuf chats. Emily n’a rien a voir avec ces femmes rompant leur solitude avec des animaux domestiques. (...)

Est-ce que je m’en sors ? Quelle question ! Je devine qu’elle essaie de me taquiner. « Bien sur. Ce n’est pas ta bibliothèque de DVD qui va me faire fuir. » Un clin d’œil plus tard, mes trouvailles s’offrent à ses yeux curieux. Je quitte ma position accroupie pour lui montrer la sélection, et… me rapprocher de la douce Emily. « Hé bien… Transformers ? Star Trek ? Pacific Rim ? On peut aussi regarder un film d’amour, si tu préfères. »

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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyMer 25 Jan - 13:36

L'expression enfantine et sa bonne humeur communicative me donnait du baume au coeur. Le rire était facile, l'impression d'être réellement heureuse plus intense que jamais. Chaque sourire était un soleil, chaque rire une onde d'énergie. Je laissais Ethan être un enfant, appréciant cet air jovial et cette malice au fond des yeux. Il me donnerait presque envie de lui ébouriffer les cheveux comme un môme de cinq ans à qui l'on envie l'insouciance. Le ‟chat” n'a pas de nom. Les lèvres pincées, je regardais l'animal avec attention. Une avalanche d'idée envahissait mon esprit mais je ne voulais pas précipiter les choses. Il avait de longues moustaches ce qui me donnait envie de l'appeler Frimousse et ses grands yeux, ronds comme des billes m'inspirait tout autre chose. Il avait l'air très joueur. Pour seule réponse à la question de Ethan, je serrais le chaton gris contre moi en agitant sa petite patte blanche pour mimer un coucou.
— Je ne sais pas, je vais réfléchir.

Le pull qu'il m'avait offert avait beau être épais et tenir chaud, je frissonnais sans rien contrôler du tout. Les manches légèrement tirées, mes mains avaient disparu sous la douce étoffe. J'attendais le retour du grand brun à mes côtés, qui présentement se releva pour avancer jusqu'à moi. J'attrapais la jaquette de Pacific Rim pour me hâter jusqu'au lecteur de DVD.
— Sers toi, m'attends pas,rajoutai-je à l'égard de la pizza.
Le film se lance que j'ai retrouvé ma place. Je retirais les bois de renne et détachais mes cheveux avec une certaine satisfaction. Ethan s'étant servit, je l'imitais avant de venir caler mon épaule contre la sienne. Ce besoin de proximité s'exprimait depuis quelques temps, et ma tête retrouva bien vite le même appui - tandis que l'une de mes mains libres avait retrouvé l'avant bras de Ethan pour y laisser courir mes doigts. Le chat s'était lové entre deux coussins et dormait profondément. Le film était bien, l'action bien menée hors mes pensées divaguaient, relatant ainsi les derniers évènements de ma vie. Des retrouvailles avec Ethan, l'acquisition de cet appartement et ce retour à l'indépendance, ce besoin vivace de retrouver un semblant de paix intérieure où je constatais les progrès bien que lents à arriver. Je ne voyais que des points bénéfiques mais je ressentais toujours ce certain malaise vis à vis de Ethan. En y repensant, même si par mes actes je rattrapais mes erreurs, je ne m'étais jamais excuser directement. Inspirant doucement, je réunissais mon courage mais surtout réfléchissais à la manière d'articuler mes mots avant de relever la tête pour le regarder. Totalement absorbé par le film, je me tut d'abord pour ne pas le déranger.
— Ethan ?…
Avant de perdre mes mots car nos regards se retrouveront bien vite plongés l'un dans l'autre, je poursuivais : Je ne me suis jamais réellement excusée…je t'ai menti pendant près de 4 ans et malgré ça t'es toujours là. Je ne t'ai jamais réellement remercié non plus d'être aussi compréhensif et patient. Je marquais une petite pause. Je pensais que rester loin de toi ça nous aiderait tous les deux mais je me suis trompée, on aurait probablement réussi à se reconstruire en restant unis. Peut être même plus vite. On sait ce qu'on a vécu là-bas et même si on peut pas réellement nous enlever ces souvenirs…je crois que c'est en puisant là-dedans qu'on aurait retrouvé notre force. Tu sais…si on s'en est sortis vivants, c'est bien parce qu'il y a une part de chance mais, c'est aussi parce qu'on a jamais cesser d'y croire et de se faire confiance. A deux, on y arrive toujours.
Je me sentais fébrile. Ma voix légèrement tremblante et ces larmes infimes mais belles et bien présentes au bord de mes yeux ne pouvait me faire mentir sur ce que ça représentait de reparler de ça.
— J'ai été égoiste de penser que c'était mieux de surmonter la blessure seuls. J'aurais dut être là pour toi. Je suis désolée...et...tu m'as tellement manqué…
C'est d'une voix brisée que je laissais échapper ce dernier aveu.

Spoiler:
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyMar 14 Fév - 15:27

Voir l’animal et la maîtresse en symbiose parfaite me prouve que j’ai fais le bon choix. En me renseignant sur le Syndrome de Stress Post-Traumatique j’ai découvert beaucoup de thérapies alternatives à la médication. Moi qui pensait que pour le surmonter il fallait forcément se blinder de molécules chimiques… j’ai eu tort. Il y a des dizaines de recherches en cours. Dont une sur la thérapie alternative « animal - vétéran ». Il y a eu des essais à Chicago, à Seattle, et même à Sydney ! De très bons résultats ont été obtenus. Ma première intention n’était pas de faire d’Emily une cobaye pour ces essais, loin de là. En réalité je n’ai découvert ces recherches qu’après avoir acheté ce chaton. C’était juste un bonus, un plus. Tout me poussait à acheter ce petit animal trop mignon qui obéit à sa maîtresse comme si ils se connaissaient depuis des siècles. Elle l’a déjà dompté, c’est beau à voir ! Quoi que… serait-ce lui qui a dompté la tigresse ? « Hulk, ça pourrait être une idée ça ! » je dis pour rire, espérant qu’elle ne me prendra pas au sérieux parce que « Hulk » n’est pas forcément un superbe nom pour un chaton. En plus, je ne sais même pas si c’est un mâle ou une femelle. J’aurais du vérifier… quel con. Mais je ne suis pas du genre à inspecter les parties génitales des chatons à la loupe. Je préfère de loin celles des femmes.

Je sens une sorte de malaise s’emparer d’Emily tandis qu’elle fuit ma proximité pour lancer le DVD de Pacific Rim à la télévision. Aurais-je fait ou dit quelque chose de mal ? Se sent-elle mal ? Je fronce les sourcils un instant tandis que les questions fusent dans mon esprit. Lorsqu’elle revient près de moi, je me détends et laisse tomber cette gêne passagère. Après tout, si la belle a quelque chose à me dire, elle aura toute la soirée pour le faire… J’essaie toujours d’aller à son rythme, de ne pas la bousculer. C’est important qu’elle ne se sente pas sous pression ni acculée. Des gémissements appréciateurs s’échappent de ma bouche tandis que la pizza disparaît mystérieusement de mon assiette. « La vache… tu n’as pas perdu la main. » Ma mère dirait qu’Emily est « bonne à marier ». Une femme qui sait faire la cuisine comme elle est une femme parfaite. Bon, personne ne l’est, mais c’est vraiment un avantage… même si je suis pour la répartition des taches dans le couple. Une femme ne devrait pas avoir à s’occuper de l’entretien de la maison, de la cuisine, des enfants, etc. seule, tout en ayant un boulot à coté… si Emily tombe sur un mec misogyne comme ça, je lui tranche les parties génitales. Du coin de l’œil je l’observe. Elle a détaché ses cheveux qui pendent désormais le long de ses épaules telle une somptueuse cascade brune. Elle est magnifique. Je l’ai toujours comparée à une amazone, fière et indépendante. Emily a désormais retrouvé son indépendance, et je suis immensément fier d’elle pour tout le chemin qu’elle a traversé. C’est tout naturellement que sa tête rejoint mon épaule. Un sourire se dessine au coin de mes lèvres alors que je sens notre lien d’antan se ressouder. Cela fait cinq ans qu’elle ne s’est pas sentie suffisamment en sécurité – ou en paix avec son passé – pour se laisser aller à mes cotés. Contrairement à ce que l’on pense en général, se laisser aller n’est pas une faiblesse. Tout le monde a des moments de fragilité. L’avouer n’est pas une honte. Au contraire. Se laisser aller demande de la force.

Après de longues tergiversations je me laisse happer par le film. Bien comme nous les aimons… de l’action, du suspense, mais aussi des valeurs : la vérité, l’honnêteté, la fidélité, l’amitié, … tant de choses que nous partageons ensemble. Évidemment je ne manque pas de repérer quelques failles au niveau tactique. Les réalisateurs n’ont pas du embaucher de vrais consultants en stratégie militaire. Ce n’est qu’un détail qui ne m’empêche pas de savourer le film. C’est interpellation d’Emily qui me met la puce à l’oreille. Je détourne les yeux de la télévision pour la regarder. Elle pourrait me demander d’aller chercher de l’eau, de changer de film, ou quoi que ce soit d’autre. Mais non, ce n’est pas pour une futilité, quelque chose de superficiel, elle s’est enfin décidée à lâcher le morceau. Lequel ? Je n’en sais rien pour l’instant. Je lui souris légèrement pour l’encourager et mets mes capacités d’écoute à contribution. Personne ne peut savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie. Les jours qu’on croit être les plus importants, ne le sont jamais autant qu’on se l’était imaginé. Au contraire, souvent, ce sont les jours ordinaires, les jours comme les autres, … les jours où tout à l’air normal, qui finalement se révèlent être les plus importants.

Je me doute de la difficulté qu’elle a à me révéler toutes ces choses qui font ce qu’elle est aujourd’hui. Alors je la laisse se confier, me parler, comme le meilleur ami que je suis redevenu. « Je… je ne sais pas quoi dire. » fais-je d’abord, tout penaud. J’étais loin de m’attendre à ce discours motivé. « Tu n’as pas à me remercier d’être moi. Ce que je ressens à ton égard est probablement la seule chose qui n’a pas changé en cinq ans. » L’amitié, la tendresse, la joie, … et bien d’autres émotions que je préférerais taire. Là-bas, c’était elle ma faiblesse. Nos assaillants n’avaient pas mis longtemps avant de le découvrir. Ils avaient alors voulu me faire révéler des informations en échange de la sécurité d’Emily. Si je ne parlais pas, ils lui faisaient du mal. Je n’ai jamais rien dit, et elle en a fait les frais. J’ai eu mon compte aussi, évidemment, mais quand même. Il m’a fallu longtemps pour pouvoir vivre avec cette culpabilité. « C’est clair qu’ensemble, on fait une fine équipe. » Il y a une part de moi qui aimerait lui en vouloir pour ces quatre années où, privé de ma meilleure amie, je n’ai fait que survivre et non vivre réellement. Sauf que cette part de moi est réprimée par celle, bien plus importante, qui est extatique d’avoir retrouvé son Emily. « Je ne t’en veux pas. Vraiment… je me suis dit que ma tête te rappellerait probablement les mauvais souvenirs, ou que tu m’en voulais à mort parce que j’avais rien dit en Afghanistan. Bref, t’avais sans doute plein de raisons. Mais c’est vrai que ça m’a fait mal, parce que t’étais comme une partie de moi avant que tout ça n’arrive. » Mes yeux se révulsent en l’entendant se traiter d’égoïste. Elle n’a pas encore retrouvé toute la confiance en elle qu’elle arborait il y a quelques années, mais elle s’en rapproche fortement. Passé la surprise, je me tourne vers elle, la prends par la taille et la déplace sur mes genoux pour que nous soyons à la même hauteur. « Bon sang, tu m’a sacrément manqué toi aussi. » Ma tête vient se poser dans son cou, respirant l’odeur de sa peau, son odeur. « Ce qui compte, c’est qu’on soit ensemble maintenant, non ? »
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyVen 17 Fév - 8:52

— Tu m'aideras pour son petit nom, dis-je pour conclure cette conversation, avant de me concentrer sur le DVD, lui aussi rapidement glissé dans le lecteur. Très vite revenu à ses côtés, je me mets à l'aise avant de prendre une part de pizza. Je termine de manger dans la foulée, me concentrant sur le film et sur l'avant bras de Ethan où mes doigts s'amusent à courir, tendrement. Ca fait si longtemps que nous n'avions pas été si proches. J'essaie de retenir mes pensées, elles qui courent dans mon esprit en me rappelant tout ce temps que nous avons perdu. Malgré mes efforts, je ne peux faire autrement et ce besoin de parler, d'être honnête revient à la surface. Si jusque là je ne me sentais pas prête, je sens que c'est le bon soir. On est posés dans ce canapé, devant ce film dont j'avoue avoir perdu le fil à force d'être pensive. Qu'importe. Je me lance, quelque peu fébrile c'est vrai - non pas parce que j'ai peur d'être juger. Je veux simplement éviter un malaise. La soirée a trop bien commencer pour qu'elle termine en fiasco. Mon regard plongé dans le sien, ma langue se délit, extériorise tout ce que j'ai retenu et si le poids de mon aveu me soulage, ce n'est sans compter le battement frénétique de mon coeur. Si cela fait du bien, je ne suis pas des plus à l'aise.
— Je…je ne sais pas quoi dire. Ses mots n'arrangent en rien mon état. L'espace de quelques secondes, je sens comme un malaise qui s'installe, jusqu'à ce que Ethan - dans sa patience et son sang froid habituel détende un peu l'atmosphère. Oui, nous avions toujours été un duo soudé, dans bien des situations : les plus compliquées comme les plus simples. Cette symbiose sur laquelle j'ai encore du mal aujourd'hui à expliquer la raison. Peut être qu'il n'y en a aucune, tout cela est naturel entre nous. Il n'y a pas de mots pour décrire la profondeur de notre relation. Ses subtilités nous sont propres et c'est bien grâce à cela que nous sommes indissociables. A le regarder là, maintenant - je me rends compte du manque que j'ai ressenti pendant cinq ans. Comment ai-je pu surmonter son absence ? Je ne t’en veux pas. Vraiment… je me suis dit que ma tête te rappellerait probablement les mauvais souvenirs, ou que tu m’en voulais à mort parce que j’avais rien dit en Afghanistan. J'agite ma tête, négativement. Je suis contrariée, je m'en veux de lui avoir donné cette fâcheuse impression. Bref, t’avais sans doute plein de raisons. Mais c’est vrai que ça m’a fait mal, parce que t’étais comme une partie de moi avant que tout ça n’arrive.
— T'as pas à t'en vouloir ! Même si tu avais fait quelque chose, ces chiens auraient eu ce qu'ils voulaient. Je n'irai pas jusqu'à illustrer mes propos, Ethan sait très bien ce à quoi je fais allusion. J'ai haussé le ton en disant tout ça, avant de me radoucir. Je suis désolée…de l'avoir oublié un tant soit peu, dis-je à propos de sa dernière remarque. Me laissant attirer sur ses genoux, je me pince les lèvres. Ethan glisse son visage dans mon cou. J'en profite pour me serrer contre son torse, mes bras autour de ses épaules, l'une de mes mains se glissant à la naissance de ses cheveux. Je frémis doucement tandis que mes doigts courent un peu plus jusque dans sa chevelure épaisse. L'intensité du moment est telle que j'en ai des frissons, toujours plus. Mon coeur lui non plus ne s'en remets pas. Ou serait-ce cette proximité retrouvée ? Ce qui compte, c'est qu'on soit ensemble maintenant, non ? Je m'écarte doucement, plongeant mon regard dans le sien. Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres avant que je colle mon front au sien. Les yeux clos, je prends une profonde inspiration. J'aurai pas supporté un instant de te perdre. Sent-il la force de cet aveu ? La sincérité derrière ces mots. De toute évidence, si on me demandait de m'écarter de lui, je refuserai catégoriquement. Je ne le quitterai plus jamais ! Je rouvre les yeux, lentement.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyDim 26 Fév - 19:27

Bon sang, il a fallu que mon cerveau cesse toute activité pile au moment où Emily avait besoin que je ne me taise pas… un léger malaise s’installe, elle est mal à l’aise et je sens ce terrible besoin que je dise quelque chose, quoi que ce soit. Elle attend quelque chose de moi, mais la peur s’empare de mon âme. Que pourrais-je bien dire d’assez profond pour la rassurer ? De ce fait je lui avoue la culpabilité qui me ronge… mon avis sur la raison qui l’a poussée à m’éviter et me mentir durant cinq ans. C’était en fait un malentendu. Elle ne m’en veut pas pour cela, non… « T'as pas à t'en vouloir ! Même si tu avais fait quelque chose, ces chiens auraient eu ce qu'ils voulaient. » Ma mâchoire se crispe à l’écoute de la fatalité d’Emily. Ils auraient eu ce qu’ils voulaient. Dis comme ça, les choses sont claires. Sauf que derrière ces mots se cachent les actions de ces « chiens » comme elle le dit si bien. Ces actions que mes yeux revoient sans cesse, ces souvenirs que mon esprit ravive lorsque la nuit arrive, … En agissant ainsi ils ont eu ce qu’ils voulaient, effectivement : causer un grand tort à Emily, et me rendre coupable de ce qui lui arrivait car je refusais de leur révéler certains secrets militaires. Ces tortures infligées étaient autant physiques que psychologiques. « Mouais. » J’accepte ses propos avec réticence, me demandant toujours si j’aurais pu faire quelque chose pour éviter ce qu’il s’est produit. J’étais prêt à mourir pour qu’elle survive, même quand la mort nous apparaissait à tout les deux comme la libération ultime. Nous la réclamions de nos vœux, trop atteints par les tortures que nous endurions.

« J'aurai pas supporté un instant de te perdre. » Ce n’est pas si étonnant que nous soyons sur la même longueur d’onde, maintenant que tout est clair et que nous avons brisé cette étrange période de cinq ans. Pendant cette période nous nous sommes presque perdus. Quelques mails furent tout ce que nous échangions à ce moment là. Ses mots me touchent en plein cœur, ravivant une flamme au fond de mon palpitant. « Moi non plus. » J’avoue à mon tour, plus sincère que jamais. « Ca va aller maintenant. » je répète comme un mantra, le front collé au sien. Nous sommes si près l’un de l’autre que je sens son souffle sur ma peau et la chaleur de ses paumes contre mon crane. Je ferme les yeux un instant, avide de ses caresses, avant de calquer ses gestes en passant mes mains le long de son dos. Ses hanches remuent contre moi et soudain je fais tout pour penser à quelque chose d’autre que cette femme splendide sur mes genoux. Un pamplemousse, deux pamplemousses, trois pamplemousses… bon sang, mon érection devient douloureuse. J’espère qu’elle ne la sentira pas. Le hic est que cette position est très compromettante pour cette partie de mon anatomie. Et à quoi je pense, merde ? C’est ma meilleure amie ! Quoi que ce qu’elle vient de me dire me laisser quelques doutes quant à mes sentiments pour elle. Ma réaction est trop disproportionnée pour n’être qu’une réaction amicale. Ressent-elle la même chose ? Emily se laisse aller contre moi. Quelques secondes passent lors desquelles nous respirons le même air. C’est incroyablement intense et j’en savoure chaque nanoseconde. « J’ai… envie de t’embrasser. Mais on ne devrait probablement pas… non ? » dis-je pour lui faire partager mon dilemme. Soit ça passe… soit ça casse.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyLun 27 Fév - 9:09

Ma main posée sur sa joue, je sens sa mâchoire qui se crispe au moment où je reparle de ces moments physiquement atroces. Psychologiquement aussi ; ce n'était pas seulement violent pour le corps. Je n'ai plus envie de penser à tout ça, j'ai surtout envie d'avancer et si c'est le faire avec Ethan c'est encore mieux. Je n'ai plus envie de perdre du temps, je veux profiter du présent, de la chance qui nous a été donné de se retrouver.
Assise sur ses genoux, je demeure toute proche, mes mains courant dans ses cheveux pendant notre longue étreinte. Son contact, sa proximité, sa chaleur que je sens et qui me réchauffe en retour. C'est grisant comme sensation voire additif.
— Ca va aller maintenant.
Il a raison, il n'y a aucune raison pour qu'on nous vole cette tranquillité. Présentement, je me sens surtout apte à apprécier ce qu'il se passe. J'en dévore chaque seconde, apprécie de sentir son souffle - assurément trop proche du mien - mon corps s'est exprimé tout seul, est venu en toute liberté se reposer plus proche contre Ethan. Mes jambes ont viré de chaque côté de ses jambes. Je ne me rends pas totalement compte de l'effet que je peux avoir sur lui. Mes fesses sont simplement posées sur le haut de ses cuisses, je n'y pense pas forcément. A cette impact physique, à cette vague d'envie que je peux lui procurer. C'est un acte assurément inconscient. Est-ce trop compliqué de comprendre que c'est peut être le reflet de mes profonds désirs ? Qu'est-ce que je recherche ? Je me perds dans la contemplation de ses yeux bruns, mes mains caressant sa nuque. Je frémis à cause de ses mains qui courent sur mon dos, et en même temps je sens une chaleur réconfortante dans mon palpitant. Comme si c'était une preuve supplémentaire que je pourrais éventuellement me laisser aller, arrêter de réfléchir.
Le temps semble s'être suspendu, pendant lequel on se regarde. Mes doigts glissent sur sa mâchoire, toute mon attention posée sur les détails de son visage et l'expression silencieuse de ses yeux. L'instant est intense, terriblement attractif. Mon corps si proche du sien, mes hanches se mouvent sans que je n'en contrôle la pression. C'est d'un supplice absolu pour Ethan, que je fini par comprendre… Je me redresse légèrement, les joues légèrement roses. J'ai…envie de t'embrasser. Mais on ne devrait probablement pas…non ? Cet aveu soufflé bien trop proche de ma bouche, me convaincs que ce n'est peut être pas une si mauvaise idée. On devrait probablement arrêter de réfléchir… Dans une intensité aussi incroyable, mon pouce glisse contre sa lèvre inférieure. Hypnotique.
— Et si… Mes yeux fixent les siens. Puis sa bouche. Successivement. Je caresse sa lèvre inférieure mais n'arrive pas à me détacher de cette envie. Est-ce que j'ai peur de regretter ? Non. Et pourquoi…pas ? Je souffle, ma main ayant retrouvé l'arrière de sa nuque, ma bouche se rapprochant inévitablement de la sienne. Je n'ai plus envie de réfléchir, je ne plus rien calculer. Et si c'était ce dont nous avions besoin ? Un dernier regard et je dérive. Toute ma tendresse, avec une légère retenue de peur que mon choix personnel ne lui convienne pas. J'ai envie de sentir toute sa force se refermer autour de moi, mais je n'ai pas le dernier mot. Je savoure alors ce baiser presque trop infime pour me satisfaire. Mais si ce n'est que ce dont j'ai le droit…je m'en contenterai et je profite, mon coeur explosant dans ma poitrine alors que mon corps n'a que faire et se plaque contre son torse.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyVen 10 Mar - 20:08

Si on m’avait dit plut tôt que j’atterrirai sur le canapé d’Emily, déguisé en lutin et elle avec un serre-tête de renne, et que nous serions à deux centimètres de nous embrasser, je ne l’aurais pas cru. Mon corps est pris d’un tremblement tout comme mon cœur. Ma tête, elle, pense trop. Aux conséquences de cela, à tout ce que ça pourrait engendrer, à notre passé commun, ce qu’elle pourrait ressentir… Mais la bosse de mon jean ne la fait pas fuir. Il y a des choses qu’un homme ne peut supporter, des limites à ne pas franchir… si Emily continue de se trémousser ainsi sur moi je ne réponds plus de rien. Ma braguette finira imprimée sur mon sexe si cela continue. Une véritable torture… Puis soudain je me rends compte de mes pensées érotiques. Encore ma tête, qui réfléchit trop. Ne réfléchis pas, ressens. Alors je ferme les yeux pour me laisser bercer par son parfum et le rythme de sa respiration. Front contre front nous profitons l’un de l’autre comme nous n’avons jamais eu l’occasion de le faire. Ses doigts sur ma mâchoire, sa main derrière ma nuque, ses hanches contre les miennes… mon monde est entouré d’Emily. Mon monde, c’est Emily. je corrige.

Ses doigts contre mes lèvres sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. J’ouvre mes yeux pour l’observer, si belle. Elle est aussi tentatrice qu’innocente. « Et si… » Mes yeux reviennent fixer ses lèvres. L’attente est insoutenable. On ne devrait pas. C’est clair. Mais quand j’y réfléchis… qui nous l’interdit ? Il n’y a rien de prohibé là-dedans. C’est une femme. Je suis un homme. Fin de l’histoire. « Et pourquoi…pas ? » Je la regarde, choqué. Ai-je bien entendu ? Se passerait-il la même chose dans son esprit que dans le mien ? Le son qui sort de ma bouche est à mi-chemin entre le gémissement et le grognement. Il y a cet instant, ce temps de latence, entre le choc et la compréhension de ce que cela veut dire. Je laisse alors mon cœur décider pour moi, faisant la grimace à ma raison. Mes lèvres effleurent d’abord timidement les siennes pour la connaître. Une sorte d’initiation… délicieuse. Elles ont le goût de la sauce tomate, et le goût d’Emily. C’est si merveilleux que je pourrais rester là un million d’années. « Ne bouge pas. » dis-je d’une voix étranglée. « Laisse-moi te serrer. Laisse-moi juste te serrer contre moi. » Mes bras l’étreignent avec force. Je n’ai pas peur de lui faire mal, si c’était le cas elle me le dirait, mais ce dont j’ai le plus besoin en ce moment est de me rendre compte que c’est la réalité : qu’Emily est bien là, que nous sommes sur la même longueur d’onde et que tout ça n’est pas qu’un rêve imaginé par mon esprit pour tromper la solitude. Mon corps continue de frissonner et ma respiration saccadée doit résonner à ses oreilles. Je l’étreins, et un flot d’émotions s’échappe de mes muscles. Au lieu de me rassurer, ces sentiments partagés et profonds me rendent vulnérables. Et je me sentais peut-être un peu indigne d’elle…

Je reprends mon baiser là où je l’avais arrêté, elle réponds avec ardeur à ma passion déchaînée. A présent que je suis sur, mes gestes se font plus aventureux. Je passe les deux mains sous son tee-shirt et le soulève un peu pour sentir sa peau contre la mienne. Sauf que mon propre vêtement fait barrage, alors je l’enlève avec la rapidité d’un soldat aguerri puis fais de même avec celui d’Emily. Nos corps se rapprochent, nos peaux se touchent, s’électrisent. C’est comme un électrochoc, un bon électrochoc. En cinq ans j’ai eu quelques aventures. Mais rien ne m’avait procuré autant de sensations qu’en cet instant, avec elle. « Tu es sure ? » je m’arrache brusquement à elle pour lui poser la question qui me brûle les lèvres. « Parce qu’il n’y a pas de retour. Si on se laisse aller, on ne pourra pas revenir en arrière. Et si c’est pour te perdre encore une fois… je ne pourrais pas Emily.» dis-je avec sincérité, mes yeux cherchant les siens.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyMer 15 Mar - 15:51

Mes deux mains dans sa nuque, mes lèvres s'invitent timidement contre les siennes. Ce n'est pour l'instant que brève rencontre - un infime contact - mais qui ne laisse ni l'un ni l'autre indifférent. Le soupire qu'Ethan laisse échapper n'est pas une illusion. Il suffit que je le regarde dans les yeux pour comprendre qu'il ne ment pas. Cet instant lui fait autant d'effet qu'à moi. Je frissonne toute entière, suspendue à ce désir d'en avoir plus. C'est un supplice face auquel nous sommes terriblement faible…je ne tiendrai pas longtemps. Si ce n'est pas lui qui intensifie le baiser, ce sera moi. La façon qu'il a de me regarder, nos respirations qui jouent dangereusement ensemble, ses bras que je veux autour de ma taille pour me serrer davantage contre son torse. Je me sens faible et à la fois plus forte que jamais. J'ai autant besoin de lui, que Ethan a besoin de moi. Je le réalise plus encore ce soir. Je m'accroche à son cou avec cette peur immense de me réveiller et de réaliser que tout ce qu'il se passe maintenant n'est que le fruit de mon imagination.
— Ne bouge pas. Laisse-moi te serrer. Laisse-moi juste te serrer contre moi. Je ne peux retenir ce soupire quand les bras de Ethan s'enroulent autour de ma taille. Je n'ai plus envie de bouger, je n'ai plus envie de rien à part sentir sa présence rassurante à mes côtés. Je crois savoir pourquoi Ethan désire suspendre ce presque baiser. Réaliser que tout ça est vrai. Dans cette attente, je me rassure moi-même que rien n'est faux, que je peux me laisser aller sans craindre de me réveiller. Ma main remonte dans ses cheveux, la seconde retrouvant son épaule où j'ai posé mon menton pour m'y reposer. Mon souffle contre sa peau. J'entends sa propre respiration cogner contre mon oreille. Sent-il combien mon coeur bat fort ? Je ne m'entendrais plus penser mais à ce moment-là, j'avoue ne réfléchir à rien du tout ou peut être seulement au goût de ses lèvres. Mes légers tremblements m'encouragent à ne pas le lâcher, à relever mon visage pour recroiser ses grands yeux bruns.

Ce sont aussi nos lèvres qui se retrouvent, plus passionnément. Nous partageons la même fougue, la même impatience de se laisser porter par notre désir premier. Se sentir vivants, retrouver une raison de croire que le bonheur n'est pas loin et qu'il suffit juste d'ouvrir les yeux pour se rendre compte que ce que nous avons le plus besoin se trouve généralement toujours plus proche qu'on ne le croit. Ethan glisse ses mains sous mon haut et si le contact physique m'était juste que là insupportable, cette décharge électrique qui me traverse est différente. Ce n'est pas désagréable, mon coeur ne bat pas à tout rompre à cause de la peur. C'est l'envie et le plaisir qui invite cet affolement. Mes sens en éveils, j'ai la chair de poule et le souffle vient à me manquer. Ethan retire ses mains, s'écarte de quelques centimètres pour interrompre notre baiser et retirer son propre t-shirt. Je le regarde faire, l'aide aussi par gestes précipités. Ses cheveux aussitôt en pagaille - je souris doucement, avide du contact de sa peau. Je n'ai pas le temps de la caresser que je lève mes bras pour retirer le mien. Je n'ai pas fait l'amour depuis cinq ans, la raison est évidente mais présentement je ne pense plus à l'Afghanistan et ces horreurs. Il n'y a même plus rien qui existe à part nous. Je ne vois plus l'appartement, obnubilée par ligne massive de ses épaules et l'intensité de son regard. Je ne réalise même pas que je suis seins nus face à Ethan - ne portant rien sous ce pull. C'est quand sa voix me provient que je me rends compte. J'en rougis de pudeur mais ne cherche pas à me cacher, où peut être juste un peu derrière cette mèche de cheveux qui s'est glissée devant mes yeux. Si on se laisse aller, on ne pourra pas revenir en arrière. Et si c'est pour perdre encore une fois…je pourrais pas Emily.

Je sens mes lèvres trembler à sa dernière phrase. Calmement, je caresse sa joue et me rapproche - ma poitrine contre son torse.
– Je veux. J'en ai marre de me mentir…j'ai trop longtemps fait semblant… Et toi ?, je pense. Je me mords la lèvre inférieure et l'embrasser doucement avant de replonger mes yeux dans les siens. Mais pas ici…allons dans la chambre. La fougue de ces dernières secondes m'invitent à la douceur. Je n'ai pas envie de le faire sur ce canapé aussi confortable qu'il soit. Je veux la semi-pénombre de ma chambre. C'est là-bas que j'ai envie de m'offrir à lui…où j'ai envie de faire l'amour.
Je viens prolonger notre baiser, ma langue cherchant la sienne.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyLun 27 Mar - 18:56

« Je veux. J'en ai marre de me mentir…j'ai trop longtemps fait semblant… » Ses paroles mettent fin à mes hésitations. Il n’y a aucun moyen de revenir en arrière. Doucement je chasse la mèche de cheveux qui s’est glissée devant ses yeux. La tension a déjà envahi la pièce depuis un bout de temps. Il n’y a qu’une seule issue pour décharger tout ça, c’est de céder… parce que résister, nous avons essayé de le faire, mais cela fait des années que notre petit jeu dure. J’étais son premier, elle était ma première… j’aurais du me rendre compte plus tôt de l’ambiguïté qui pèse sur nos têtes. Le simple soupir d’Emily déclenche en moi une puissante montée de désir. Je fais glisser mes mains le long de son dos pour éliminer chaque vêtement qui se trouve sur elle. Ce contact est délicieux. Lui relevant le menton du bout des doigts, je guide sa bouche jusqu’à la mienne. J’ai faim de ses lèvres, j’ai faim d’elle. Elle vient coller contre moi son corps brûlant. Son pouls est fort, je le sens sous mes doigts qui tape, qui martèle,au même rythme que le mien probablement. Je la soulève juste assez pour qu’elle passe les bras autour de mon cou. Sur le chemin je trébuche légèrement et rit nerveusement. « Je suis tellement fébrile et impatient de me mettre au lit que je ne suis plus capable de poser un pied devant l’autre. Je dois avoir l’air désespéré. Les mecs ne tiennent plus en place dès qu’il est question de sexe... » Je pousse la porte d’un coup d’épaule en tirant Emily avec moi. Elle ne pèse rien dans mes bras. A s’en demander si elle est bien réelle… Sachant que l’obscurité nous rappelle notre captivité, je tend immédiatement le bras vers l’interrupteur pour inonder la chambre de lumière. Je la touche de nouveau, pour me rassurer davantage que pour l’apaiser. Je la porte jusqu’au lit et la dépose sur le matelas. Frôlant son ventre de ma bouche, je laisse errer mon regard le long des courbes de la jeune femme, jusqu’à enfin rencontrer ses yeux. « Tu es tellement belle... » Les cicatrices qu’elle arbore font écho aux miennes. Nous sommes sortis de cet enfer ensemble, avec des séquelles autant physiques que psychologiques. J’inspire profondément pour calmer les battements frénétiques de son cœur. Pas question de se précipiter, il y a bien trop en jeu pour ça. Avec un grognement torturé je l’embrasse avidement. C’est plus qu’un baiser, je lui dévore littéralement la bouche. C’est torride, profond. « Si je te fais mal, … je t’en prie, dis le moi. N’hésites pas une seule seconde. Je m’arrêterai. » ne puis-je m’empêcher de prévenir. Je descend sur elle, mêlant mon corps au sien dans une danse vieille comme le monde. Et pendant ces instants de pur plaisir j’oublie tout de ces cinq ans passés sans elle. J’oublie tout de ce qu’il a pu se passer en mission. Seul le moment présent existe.

Je me réveille tout groggy le lendemain matin, comme après une cuite. Sans le mal de tête. C’est comme si je planais et je dois dire que j’aime assez la sensation. J’étends alors mon bras à coté de moi. Une forme bouge et je me rends seulement compte que je ne suis pas chez moi, pas dans mon environnement habituel – ce n’est pas mon plafond, ce n’est pas mon lit, ce ne sont pas mes draps… heureusement que c’est encore mon corps. Il ne me faut pas longtemps pour me rendre compte que je suis chez Emily. Les souvenirs de la soirée me reviennent en tête – le chaton, la pizza, … le sexe. Et je suis étonné de me sentir si serein. A croire que c’était écrit. Mes bras sont enroulés autour d’elle et je la sens bouger. Elle aussi se réveille. Je la laisse émerger calmement. « Hey ! » Je lui souffle à l’oreille. « Est-ce que ça va ? » je demande alors, posant la question qui me taraude.
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Message(#)Alors, as-tu été sage cette année ? ♠ Emily & Ethan EmptyMer 12 Avr - 13:13

Mes paupières se ferment pendant ce laps de temps où sa main chasse la mèche de cheveux qui s'est glissée devant mes yeux. Ma joue se pose contre sa paume une brève seconde avant de me laisser attirer plus étroitement contre lui. Je sens à la fois, la chaleur de sa peau contre la mienne et je perçois les battements de son palpitant. Le mien n'est pas le seul à faire des siennes. Et il y a, ce soupir qui m'échappe, mon feu vert final pour inviter Ethan à faire de moi ce qu'il veut. S'il veut bien de moi. La course de ses mains sur ma peau m'électrise, me transporte dans une toute autre dimension, tout comme ce regard qu'il m'adresse. Celui qui me donne l'impression d'être une femme importante…et qui n'a pas perdu de son charme pour donner aux hommes le désir de m'éprendre. L'homme c'est lui. Seulement lui. Rapidement, je me retrouve dans ses bras, lui filant dans le couloir qui mène jusqu'à ma chambre. Accrochée à son cou, je le regarde pendant notre course, avec ce petit sourire. Il ne peut pas imaginer - ou peut être que si - combien j'ai envie de lui. Ethan trébuche, sa langue se délie dans des explications qui m'importe peu, et qui en soit n'était pas nécessaire. Il m'amuse, me charme davantage alors que j'ai toujours apprécié sa façon d'être. — …Les mecs ne tiennent plus en place dès qu'il est question de sexe… Ma main qui se presse dans sa nuque, mon doigt que je pose sur ses lèvres. – Shtt… Léger rire et la porte cède sous le poids d'Ethan. Chambre. Noir. Lumière. C'est bientôt le lit que je sens sous moi et je réalise combien je ne porte pas grand chose présentement. Je suis presque à nue sous ses yeux. J'en rougis et davantage quand il me le souffle tendrement. Je n'ai pas pu retenir cet intense frisson quand ses lèvres ont couru sur mon ventre. – Viens. Je l'appelle, je le supplie presque de revenir près de moi. Ethan me répond par un baiser beaucoup plus fougueux que les premiers, envieux d'aller plus loin : nous pousser dans l'intimité la plus parfaite. Celle d'être nus l'un contre l'autre, au plus proche. Ce n'est pas sans appréhension que je le contemple tandis que nous finissons de nous déshabiller. Retirer ce qu'il reste d'encombrant pour garder le meilleur. Cela me fait d'abord bizarre de le sentir en moi et finalement le plaisir prend progressivement le dessus. Mon corps se réhabitue à cette proximité charnelle. Sa douceur, sa patience m'aident beaucoup à retrouver confiance en l'acte sexuel. (…)

Au petit matin, tandis que le jour se lève à peine, je ne sens d'abord pas Ethan qui s'éveille. Je suis profondément endormie, plongée dans des rêves qui m'ont longtemps oublié. Les cauchemars m'ont surtout épargné cette nuit-là. La présence de Ethan y joue probablement beaucoup. Doucement, mes paupières commencent à trembler. Je prends peu à peu conscience de son corps contre le mien. De ses bras autour de moi, sa chaleur contre la mienne. Frissons, chair de poule. J'ouvre les yeux lentement et après quelques secondes de silence, sa voix s'élève, cogne légèrement contre mon oreille. — Hey…Est-ce que ça va ? Je souris, encore un peu ensommeillée. Je me serre contre son torse quelques secondes avant de finalement me retourner pour lui faire face. Un sourire paisible sur le visage. – Oui. Très bien. Caresse sur sa joue. Je ne me suis jamais sentie aussi sereine. Cela fait surtout longtemps que j'avais oublié ce que c'est d'être véritablement heureuse. Je viens embrasser ses lèvres avec tendresse et glisse mon visage dans son cou pour m'enivrer de son odeur.

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