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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyDim 8 Jan 2017 - 21:34



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L’Enfer ce n’est pas les autres. Ils seraient bien plutôt notre Paradis - avec des petits coins de purgatoire çà et là. △
gauthier & charlie
Dans un soupir, je me laissais tomber un peu lourdement sur le canapé du salon, aux côtés de Gauthier qui regardait ce qui semblait être une chaîne d’information à la télévision. « B'soir » le saluais-je. Pour la toute première fois depuis ce qui me semblait être une éternité, nous avions la maison pour nous tout seuls, Théodora était, en effet, partie pour un petit week-end à Sydney, avec une amie de fac et avait décidé d’emmener Oliver avec elle afin de lui faire découvrir la ville. Sans réussir à réellement m’intéresser à ce qui se passait à l’écran, je laissais mes pensées dériver un peu, profitant de ce moment de répit. Je songeais alors que cela faisait longtemps que je n’avais pas partagé un moment seul avec mon grand frère. Il fallait avouer que je n’avais jamais réellement recherché sa compagnie, comme j’avais pu rechercher celle de Théodora ou de Connor par le passé. Symptôme de son rôle de père de substitution, il y avait toujours eu une certaine distance entre nous deux, distance que Gauthier n’avait pas su dépasser avec moi comme il l’avait fait avec Théodora (peut-être parce que je ne l’avais jamais vraiment laissé faire, ceci dit). J’aimais mon frère et je le respectais, mais parfois, trouver un terrain d’entente entre nous était assez difficile. Il fallait dire que nous n’avions que peu de centres d’intérêt communs et qu’étant tous les deux par nature assez peu loquaces, nous ignorions pas mal de choses l’un sur l’autre, et ce malgré notre cohabitation. Notre départ en Australie s’était tout de même chargé de nous rapprocher énormément et nous étions toujours sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agissait du bien-être de Théo ou d’Ollie. Je songeais alors que ce soir était peut-être l’occasion toute trouvée pour la passer avec Gauthier, entre hommes. Et si tout se déroulait bien, ce pourrait même être le moyen idéal pour aborder le sujet sensible que j’essayais d’aborder avec lui depuis le début de la semaine sans y parvenir. Pourtant, le temps ne jouait pas en ma faveur : la grossesse de Debra n’attendait pas que je trouve le courage de parler à mon grand frère. Je tenais pourtant réellement à permettre à Debra de profiter de notre maison, du confort de celle-ci jusqu’à ce qu’elle accouche. La jeune femme avait un rapport tellement délicat avec ce petit être qui grandissait en elle que je m’étais promis de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour que cette expérience devienne positive pour la jeune femme. Sûrement influencé par ce qui était arrivé à Théodora, je restais persuadé qu’il n’était pas trop tard pour convaincre ma meilleure amie qu’elle était parfaitement capable d’élever son enfant et qu’avec le temps, elle s’attacherait tellement à ce petit-être qu’il deviendrait la personne la plus importante de toute sa vie. « Dis, Gauthier, ça ne te dit pas une petite soirée sushi devant un bon vieux film ? » lui suggérais-je alors. J’étais décidé, j’allais passer un peu de pommade à Gauthier, passer une bonne soirée avec lui, en faisant des efforts particuliers pour qu’il se détente au maximum et lorsqu’il serait le plus serein, j’aborderai la question à un million de dollar : Debra pouvait-elle venir loger ici ? Et si ce petit plan ne suffisait pas, j’étais prêt à abattre ma carte maîtresse en mettant en avant les circonstances de la grossesse de ma meilleure amie. Pour sûr, il ne pourrait pas résister à tout ceci. Alors que Gauthier acceptait ma proposition, je me relevais du canapé pour attraper mon téléphone que j’avais laissé sur la table de la salle à manger et j’appelais aussitôt le restaurant japonais le plus proche pour passer commande. « Livraison prévue pour 20h30 ? C’est parfait oui ! Merci » répondis-je avant de raccrocher. J’allais aussitôt dans la cuisine pour aller chercher une bonne bouteille de vin (je veillais à prendre une cuvée que Gauthier appréciait particulièrement) et revenais avec deux verres à pied et la bouteille ouverte en main dans le salon. « Je me disais que ça pourrait être sympa un peu » dis-je en désignant la bouteille alors que je déposais les verres sur la table basse. J’étais en train de nous servir à tous les deux un verre de vin blanc sec qui se mariait parfaitement avec les sushis, quand je reprenais la parole. « T’as une idée de film que tu voudrais regarder ? Je me ferai bien le dernier Star Wars » lui suggérais-je, songeant que je n’avais toujours pas eu l’occasion d’aller voir le dernier opus de la saga qui était sorti il y avait quelques temps déjà. Une fois, décidés pour un film, j’allais chercher le Blu-ray correspondant et l’insérais dans le lecteur, laissant à Gauthier la charge de s’occuper de la télécommande. « Au fait, comme ça s’est passé au boulot pour toi aujourd’hui ? » demandais-je, en m’asseyant de nouveau à ses côtés, attrapant mon verre de vin pour trinquer avec lui. J’essayais vraiment de mettre toutes les chances de mon côté, en étant le plus agréable possible sans non plus en faire trop pour ne pas éveiller trop tôt les soupçons de Gauthier. Il ne fallait pas que j’abatte mes cartes trop tôt, parce que je m’imposerai alors à son refus catégorique de loger ma meilleure amie. Je pouvais déjà l’entendre râler, avec ce ton paternaliste qu’il savait avoir quand il fallait : Ce n’est pas une auberge espagnole ici ! On ne va pas accueillir tous les chiens errants du coin, Charlie. Pour sûr, ça serait ce qu'il me répondrait, c'était peut-être même la réponse que j'allais avoir même en ayant tout essayé pour le convaincre.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Sam 17 Juin 2017 - 17:18, édité 3 fois
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyJeu 26 Jan 2017 - 19:57

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Charlie & Gauthier

Gauthier n’avait pas passé une bonne journée. Certains placements de la journée s’avérant peu fructueux il avait retrouvé la maison familiale avec un rictus d’exaspération sur le visage - s’enfermant dans son bureau pour gérer son propre porte-monnaie pendant de longues minutes - de quoi lui changer un peu les idées. La maison était vide, et elle allait le rester sans doute pour tout le week-end, Charlie devait trainer quelque part mais il y avait bien longtemps qu’il ne lui demandait plus de compte à ce propos. De plus, même si il n’avait jamais abordé le sujet avec son frère - Gauthier n’était pas passé à côté du baiser que Janis - si il se souvenait bien son prénom - et lui avaient échangé le soir de la tempête quand ils s’étaient retrouvés. Et le trader ne doutait donc pas que son jeune frère ait plus intéressant à faire que de lui tenir compagnie. Sans omettre le fait que Gauthier n’était pas toujours de très bonne compagnie et encore plus quand les résultats de sa journée de travail ne répondaient pas à ses attentes. Finalement résolu a tenté de se changer les idées, il avait allumé la télévision pour regarder une chaine d’information, son travail reposant en grande partie sur l’information il ne manquait jamais de suivre l’actualité. Son attention totalement occupé par la télévision il avait à peine entendu son frère rentrer dans la pièce et venir prendre place à côté de lui et ce n’est qu’en entendant son « B'soir » qu’il avait finalement tourné la tête pour se rendre compte de sa proximité. « Bonsoir. » Pas beaucoup plus bavard que ça il était retourné à son occupation en déduisant que si son frère l’avait rejoint c’était probablement parce que le sujet abordé sur l’écran l’intéressait. Il s’était alors laissé totalement surprendre par la question de Charlie qui n’avait pas tardé à suivre. « Dis, Gauthier, ça ne te dit pas une petite soirée sushi devant un bon vieux film ? » Levant un sourcil en reportant à nouveau son attention sur Charlie il avait marqué une courte pause avant de lui répondre « Tout dépend de ce que tu entends pas bon film j’imagine. » Un sourire amusé s’était dessiné sur ses lèvres. Gauthier étant du genre à avoir des goûts un peu vieillot en matière de film il ne faisait pas toujours l’unanimité - fort heureusement à force ses frères et soeurs avaient fini par se ranger de son côté et apprécier eux aussi. « Avec plaisir. » Avait-il tout de même fini par glisser à son frère avant que ce dernier ne décide de reprendre son invitation. Malgré une certaine distance entre les deux frères, l’ainée de la famille Hazard-Perry n’en était pas moins heureux de cette proposition inattendue. Charlie et lui ne profitant sans doute pas assez des instants entre frères qui leur étaient offert - préférant, probablement inconsciemment, garder Theo entre eux pour faire tampon et occuper un peu la conversation. Cependant ce soir la donne était de toute évidence entrain de changer et alors que Charlie passait commande Gauthier s’était momentanément replongé dans la télévision prenant quelques notes sur son téléphone par la même occasion. Quand finalement Charlie était revenu avec un bouteille de vin - de premier choix - Gauthier avait cette fois caché son étonnement non sans commencer à comprendre que quelque chose se tramait. Charlie avait beau être un bon type dans les grandes lignes, il se préoccupait habituellement bien plus de son propre bien être que de celui de son frère.   « Je me disais que ça pourrait être sympa un peu » Observant la bouteille d’un oeil un peu critique Gauthier avait finalement donné son verdict. « Très bon choix. » Laissant son frère lui servir un verre - si Charlie voulait se plier en quatre ce soir ce n’était pas lui qui allait l’en empêcher. Et même le choix du film semblait lui être laissé. « Je regarderais bien Citizen Kane , ça fait longtemps. » Exactement le genre de film qu’il appréciait, se lassant vite des nouveaux soit disant chefs d’oeuvres du cinéma américain. La vie d'un magnat de la presse riche à millions et mégalomane de quoi le tenir en haleine. « Au fait, comme ça s’est passé au boulot pour toi aujourd’hui ? » Laissant un grognement répondre pour lui il avait fini par quitter sa position de travail pour aller se lover un peu plus dans le canapé. « Pas extraordinaire. » Rien d’alarment au final mais c’était ce perfectionnisme qui l’avait mené là où il en était et chaque centime de perdu était un échec qu’il ne prenait pas à la légère. Son patron étant à deux doigts de le nommer proprietary trader de la banque ce qui lui donnerait carte blanche pour spéculer avec les capitaux bancaires sur tous les marchés il n’avait donc spécialement en ce moment pas le droit à l’erreur. « Mon patron a pensé qu’engager son neveux incapable comme stagiaire était une bonne idée. De toute évidence il avait tord. » Laissant un léger silence il avait conclu avec un « Je déteste les incapables. » Dont il aurait sans doute pu se passer le ton de sa voix s’étant chargé de le dire pour lui et son frère le connaissant assez pour avoir une bonne idée sur la question.   « Et toi ? Ton stage se passe bien ? J’espère qu'ils te font faire autre chose que le café ? » Taquinant son frère il s’était tourné un peu vers lui, hésitant à lui demander de suite ce qui provoquait ce soudain intérêt pour lui et cette envie de passer la soirée avec son grand frère mais s’amusant de la bienveillance de son cadet il avait finalement décidé de le laisser faire encore un peu.
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyVen 17 Fév 2017 - 9:53



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L’Enfer ce n’est pas les autres. Ils seraient bien plutôt notre Paradis - avec des petits coins de purgatoire çà et là. △
gauthier & charlie
Qu’est-ce que je n’étais pas prêt à faire part pure amitié pour Debra, bon sang. Non pas que passer une soirée en compagnie de mon grand-frère relève de la punition, bien au contraire. Néanmoins, si je n’étais pas dans l’objectif de faire accepter à Gauthier l’idée qu’elle vienne loger chez nous, j’aurai pu m’épargner tous ces chichis que j’étais actuellement en train de faire. Je n’étais, habituellement, pas du genre à être aux petits soins avec quiconque, mais encore moins avec mon frère. Si l’envie me prenait soudainement de passer une soirée avec lui, je me serais contenté d’un film, sans me plier en quatre pour essayer de lui faire passer une bonne soirée. D’ailleurs, à trop en faire, il n’était pas impossible que Gauthier soupçonne quelque chose. Ceci dit, une fois les efforts faits, passer une soirée à regarder un film en mangeant sushis et en buvant un bon verre de vin en compagnie de mon grand-frère, ça ne se refusait quand même pas. « Tout dépend de ce que tu entends par bon film j’imagine. » avait répondu Gauthier lorsque je lui avais demandé s’il voulait regarder un film avec moi ce soir en mangeant sushis. En temps normal, j’aurai sûrement levé les yeux au ciel, en le priant de bien vouloir arrêter de se faire passer pour le cinéphile ultime. Mais pas ce soir, j’attendais donc patiemment de voir s’il allait quand même accepter, de toute façon, il n’avait rien à perdre, j’étais prêt à regarder n’importe quoi ce soir pour lui faire plaisir. « Avec plaisir. » m’accordait-il finalement et un petit sourire satisfait étirait mes lèvres. Je m’étais aussitôt relevé pour aller commander et je revenais quelques minutes plus tard, avec une bouteille de vin à la main. « Très bon choix. » avait-il validé. « J’ai appris du meilleur faut croire » Cette fois-ci, je n’avais pas pu empêcher une petite pointe de sarcasme de venir pointer son nez au fond de ma voix. Pourtant, c’était vrai que c’était avant tout grâce à la collection personnelle de Gauthier que j’avais appris à aimer et reconnaître un bon vin. Mais lui faire un tel compliment, ça m’écorchait toujours un peu. Je nous servais tous les deux pendant que je laissais à Gauthier le loisir de nous choisir le film dont il serait question : « Je regarderais bien Citizen Kane, ça fait longtemps. » Prévisible, mais ça me convenait bien plus que d’autres films qu’aurait été capable de me proposer le jeune homme. « Citizen Kane, c’est parfait oui. » avais-je approuvé et j’étais parti fouiller dans le meuble sous la télé à la recherche du dit Blu-Ray pour l’insérer dans le lecteur. Pendant ce temps, je faisais la conversation à Gauthier, lui parlant de ce qui tenait une place de choix au sein de son existence : son travail. « Pas extraordinaire. » grognait-il. Et je riais un peu : « Oula, ça ne sent pas bon. Je vois déjà les gros titres de la presse de demain : Gauthier Hazard-Perry disperse des millions à tout va » Clairement, je me moquais un peu de lui. Il était tellement exigeant avec lui-même dans tout, mais surtout dans son travail, qu’avec Théodora nous essayons souvent de le dérider un peu à ce propos. Pourtant c’était là un trait de caractère que je partageais avec mon aîné : le goût du travail bien fait. « Mon patron a pensé qu’engager son neveu incapable comme stagiaire était une bonne idée. De toute évidence il avait tort. » poursuivait-il, l’air plus que contrarié. « Je déteste les incapables. » concluait-il, ce qui me tirait un petit sourire. « Là-dessus, je ne peux que te rejoindre » Sans être réellement mégalomanes dans cette famille, je devais avouer que nous avions tendance à exiger des autres autant de précision, d’investissement et de rigueur que nous, Hazard-Perry, y mettions à la tâche. Ce qui nous poussait souvent à nous montrer peu cléments et rapidement impatient face à quelqu’un qui ne voyait pas les choses de cette façon. Auparavant, à Londres, nous avions l’habitude de côtoyer des personnes qui avaient la même vision des choses que nous, la même ambition et les mêmes facilités dans la vie. Chose qui avait radicalement changé en arrivant à Brisbane. Pour cause, nous nous étions tous un peu radoucis et adaptés, néanmoins cette attitude nous valait souvent le qualificatif de snobs. Mais pour ma part, c’était quelque chose que j’assumais totalement. J’étais alors revenu m’installer sur le canapé aux côtés de Gauthier, télécommande en main pour faire démarrer le film. « Et toi ? Ton stage se passe bien ? J’espère qu'ils te font faire autre chose que le café ? » me taquinait alors Gauthier. « Haha, très drôle. Eh bien figure-toi que ça se passe super bien. Le rédacteur en chef de la radio nous avait confié un projet assez gros avec Janis sur la jeunesse australienne. Et notre travail a vraiment été salué. » J’arborais un petit sourire en coin, témoignage de ma fierté d’avoir mené à bien cette mission. « Du coup depuis, ils me font beaucoup plus confiance, me confient plus de missions intéressantes. Je ne suis pas loin de la promotion je pense. » Ce qui était une blague puisque j’étais payé au salaire d’un stagiaire, une misère presque si on considérait le niveau de vie que je menais aujourd’hui grâce à Gauthier. C’est alors que la sonnette de la porte retentissait et je bondissais sur mes pieds, grimaçant au passage puisque j’avais réveillé une petite douleur sur mon flan droit que j’avais hérité à Halloween. Ouvrant la porte, j’avais récupéré les dit-sushis et payé l’addition avant de remercier le coursier. Je déposais le tout sur la table, sortant les sushis du sachet, ainsi que les soupes miso, les salades, les sauces et je tendais une paire de baguettes à Gauthier. « Bon appétit » lui glissais-je alors. « D’ailleurs, comment va Elizabeth depuis la tempête ? » lui demandais-je. Je ne connaissais que vaguement la jeune femme, qui était la meilleure amie de mon frère. Mais j’avais pensé à elle, puisque je l’avais aperçue avec lui le soir de la tempête, à l’hôpital avant que Janis ne vienne me retrouver.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Mer 22 Fév 2017 - 22:07, édité 1 fois
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyMar 21 Fév 2017 - 22:00

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Charlie & Gauthier

Partagé entre une certaine curiosité et l’envie de faire durer la situation encore un peu, Gauthier avait finalement opté pour la deuxième option. Si il pouvait se faire servir un bon verre de vin sans même avoir à bouger un orteil il n’allait quand même pas s’en plaindre. « J’ai appris du meilleur faut croire » Gauthier n’était pas passé à côté du sarcasme son frère qui l’avait fait légèrement rouler des yeux pour finalement les reposer sur son cadet. « Tu me remercieras quand tu seras choisir un bon vin pour une jolie fille au restaurant et qu’en retour elle sera t’en remercier. » Rien de sexuel dans sa tête - il ne pensait qu’à un chaste baiser évidemment - l’idée même que son frère puisse avoir des relations sexuelles ne l’avait jamais vraiment effleuré. Non pas qu’il ne l’ait jamais vu avec une fille - mais c’était très probablement l’une des choses auxquelles il préférait ne pas penser et un sujet que les deux frères n’abordaient jamais. Charlie avait sans doute bien assez d’amis délurés pour servir de confident à ce propos - Gauthier ayant d’ailleurs déjà vu défiler quelques spécimens sous son propre toit. Laissant son jeune frère installer le film il avait desserré la cravate qu’il n’avait pas encore quitté tout en répondant à sa question à propos de sa journée de travail non sans une pointe d’agacement dans la voix.  « Oula, ça ne sent pas bon. Je vois déjà les gros titres de la presse de demain : Gauthier Hazard-Perry disperse des millions à tout va » Sans doute l’une des pires angoisse du trader - et c’était donc un rire un peu jaune qui avait franchi ses lèvres en réponse à son jeune frère. « Là-dessus, je ne peux que te rejoindre » Caractéristique commune aux Hazard-Perry sans doute l’une des seules choses qu’ils avaient tous deux hérités de leur père. Charlie et Gauthier étant aussi exigeant l’un que l’autre ils ne rendaient pas toujours la vie de leurs proches faciles. Retrouvant sa place auprès de Gauthier, Charlie avait à son tour lancé quelques phrases à propos de son travail - si il pouvait appeler ça comme ça vu la misère que ce dernier lui rapportait. « Haha, très drôle. Eh bien figure-toi que ça se passe super bien. Le rédacteur en chef de la radio nous avait confié un projet assez gros avec Janis sur la jeunesse australienne. Et notre travail a vraiment été salué. » Hochant la tête en signe d’approbation, Gauthier avait ajouté un bref. « Il faudra que tu me montres ça. » Presque un peu honteux de ne pas avoir suivi de plus prêt le travail de son frère. Si à une époque il était toujours sur son dos aujourd’hui Gauthier tentait de laisser un peu plus de liberté à son frère, ce dernier lui ayant bien fait comprendre à plusieurs reprises qu’il était étouffant. Mais de toute évidence à force il ne savait plus grand chose sur la vie de Charlie. « Du coup depuis, ils me font beaucoup plus confiance, me confient plus de missions intéressantes. Je ne suis pas loin de la promotion je pense. » « Félicitation petit frère. » Sincère il avait tout de même ajouté derrière. « Je dois en déduire que tu vas enfin pouvoir payer ta part du loyer ? » Le regard rieur il se moquait un peu de son frère - mais assez légèrement pour que Charlie ne s’inquiète pas vraiment - l’argent n’était pas un soucis pour Gauthier et si il pouvait rendre ses frères et soeur heureux c’était ce qui lui tenait le plus à coeur. Et quand Charlie parlait de son travail il voyait cette lueur dans ses yeux - la même qui l’animait lui et c’était amplement suffisant. « Et donc ce projet c’était avec Janis c’est ça ? » Le ton un peu intéressé et plein de sous entendu qu’il avait utilisé en disait long. « Elle a pas l’air idiote cette fille. » C’était du moins tout ce qu’il pouvait en dire pour ce qu’il la connaissait. « Au fait je ne t’en ai pas reparlé après le barbecue que tu avais organisé à la maison mais je me disais que Janis me rappelait quelqu’un et j’ai retrouvé où je l’avais vue. » Laissant un léger instant de suspense il s’était tourné vers son frère pour voir sa tête quand il allait lui lâcher l’information. « En garde à vue. » Les yeux de son frère s’écarquillant un peu il avait repris pour l’éclairer non sans se moquer un peu de sa tête. « Tu te souviens quand je me suis fait arrêter pendant l’émeute pour les droits des homosexuels ? » A se demander pourquoi il s’était laissé entraîner là dedans. « On était dans la même cellule. » Ils ne s’étaient pas parlés ce soir là - mais lui se souvenait très bien de cette façon presque agaçante dont Janis mâchait son chewing-gum. La sonnette de l’entrée venant couper leur conversation Charlie s’était chargé d’aller ouvrir et payer pour revenir finalement vers son frère son sourire bien heureux de celui qui cachait quelque chose encore collé au visage. La cadet s’était occupé de tout déballer, sans doute pour faire plaisir à son aîné une fois de plus mais aussi parce que son bras encore plâtré était un handicap certaine pour ce genre d’activité. « Bon appétit » « A toi aussi. » Tout deux commençant à manger Gauthier avait bien failli recracher son riz en entendant la question de son frère. « D’ailleurs, comment va Elisabeth depuis la tempête ? » Forte heureusement depuis longtemps maintenant il avait appris à dissimuler un peu mieux ce genre de trouble et à ne pas agir comme un imbécile dès qu’il était surpris. « Pourquoi cette question ? » Trop sur la défensive - sans doute bien trop agressif alors que la question était anodine. Les souvenirs de cette soirée et de son frère apercevant Elisabeth lui revenant  il s’était repris pour répondre. « Je n’en sais rien. Je ne l’ai pas revue. » Encore un fois le ton de sa voix ne laissait pas vraiment place à la discussion. Ce qui à bien y réfléchir n’était sans doute pas la meilleure des réactions à avoir puisqu’elle était bien plus susceptible d’interroger son frère. « On le regarde ce film ? » Sa voix retrouvant un ton plus réjoui, Gauthier avait bien vite chassé le sujet. « Ou alors tu comptais aborder un autre sujet ? Je dis ça par hasard évidemment et non pas parce que tu es au petit soin pour moi ce soir ? » Levant un sourcil un peu amusé il attendait de voir si son frère allait saisir la perche qu’il lui lançait ou juger que ce n'était pas le bon moment au vu des derniers réactions de son aîné.
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyJeu 23 Fév 2017 - 0:35



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L’Enfer ce n’est pas les autres. Ils seraient bien plutôt notre Paradis - avec des petits coins de purgatoire çà et là. △
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Ce n’était clairement pas dans mes habitudes de me plier en quatre pour qui que ce soit d’autre que ma petite personne. Même au sein de la maison, je faisais le strict minimum, histoire de justifier un peu mon droit de vivre ici, mais si je pouvais me carapater savamment au moment de débarrasser la table, je ne me faisais en général pas prier.  Pourtant ce soir, je sortais le grand jeu, bien décidé à amadouer Gauthier à coup de verres de vin millésimé. D’ailleurs ce dernier validait mon choix, satisfait. « Tu me remercieras quand tu sauras choisir un bon vin pour une jolie fille au restaurant et qu’en retour elle saura t’en remercier. » disait-il et aussitôt un sourire en coin, clairement lubrique, étirait mes lèvres. C’était donc là la raison pour laquelle tant d’hommes s’évertuaient à courir après les bouteilles datées et poussiéreuses ? « Ne t’en fais pas pour moi, je n’ai, en général, pas besoin de vin pour ça. » pouffais-je aussitôt, suffisant. Le charme de ma personne sur la gent féminine n’était plus à prouver si on regardait de plus près mon tableau de chasse, chose dont je n’étais pas peu fier. Et souvent, je n’avais même besoin d’agiter les paillettes de ma vie luxueuse pour réussir à séduire, mon accent anglais et mon petit air de bonne famille faisant en général le gros du travail, mon baratin permettant de convaincre les plus récalcitrantes. Je posais ensuite des questions à Gauthier sur son travail, espérant une fois de plus le mettre dans une prédisposition favorable à ma prochaine demande, mais je tombais alors sur un sujet sensible puisque tout ne semblait pas se passer comme il le désirait dans ce domaine. Cependant, je ne me faisais pas le moindre soucis, Gauthier était le meilleur dans son domaine, ça ne faisait pas le moindre doute. Ce fut ensuite au tour de mon frère aîné de s’intéresser à mon stage à la radio. Fut une époque, surtout en Angleterre, où l’ingérence de Gauthier au sein de ma propre vie avait eu le don de m’agacer, me braquant aussitôt que celui-ci tentait d’évoquer la moindre parcelle de celle-ci avec moi. Mais l’arrivée en Australie, son nouveau boulot ainsi que la venue d’un nouvel Hazard-Perry qui demandait bien plus d’attention que moi, m’avaient permis de gagner une réelle indépendance que j’embrassais à bras ouverts. A tel point que parfois Gauthier n’avait pas la moindre idée de ce que je faisais. Satisfait que mon grand frère s’inquiète un peu de mes affaires, je me faisais un plaisir de lui raconter les détails de mon stage et ce qu’il se passait là-bas. « Il faudra que tu me montres ça. » avait-il dit et j’avais hoché la tête avec un petit sourire fier. « Avec plaisir. » Ce projet, j’y avais consacré des journées et des nuits entières. J’avais dû supporter les sautes d’humeurs de Janis et apprendre à faire avec. J’en étais donc particulièrement fier. « Félicitation petit frère. Je dois en déduire que tu vas enfin pouvoir payer ta part du loyer ? » raillait Gauthier, se moquant ouvertement de toi. Je levais les yeux au ciel, ne pouvant cependant m’empêcher de sourire, amusé. « Je pense que je peux éventuellement louer les toilettes. » C’était de toute évidence la pièce la plus petite de la maison et donc la plus abordable pour un petit porte-monnaie comme le mien. « Et donc ce projet c’était avec Janis c’est ça ? » me demandait Gauthier et j’arquais un sourcil. La question en elle-même n’avait pas de raison de me faire tiquer, puisqu’en effet, le projet était en collaboration avec Janis. C’était davantage le ton lourd de sous-entendu qu’il avait employé qui m’interpellait. Déjà parce qu’il était rare que Gauthier se lasse aller à ce genre de réflexions, préférant bien souvent ne pas poser de questions au sujet de mes relations. Mais surtout parce qu’actuellement, je n’avais pas envie de penser à la jeune femme. Déjà que mes propres pensées avaient beaucoup trop tendance à s’attarder sur la belle blonde à mon goût. Surtout si on prenait en compte le fait que je n’avais pas la moindre de ses nouvelles depuis le soir de la tempête. Si au tout début, je m’étais fait du souci à son sujet, j’étais aujourd’hui énervé contre elle. Disparaître comme ça, sans prévenir, du jour au lendemain, c’était loin d’être quelque chose que j’appréciais. « Oui c’était avec elle » finis-je par lâcher, espérant que mon ton dissuaderait Gauthier d’entrer plus en avant dans le sujet. « Elle a pas l’air idiote cette fille. » insistait-il et je soupirais. Comptait-il réellement passer la soirée à me bassiner avec ces histoires ? Parce que si c’était le cas, j’étais prêt à abandonner mon scénario de séduction, et tant pis pour Debra. « Mouais, faut le dire vite alors. » claquais-je finalement, espérant que cette fois-ci, Gauthier comprendrait qu’il n’était pas venu le moment d’aborder le sujet épineux de Janis Cavendish avec ma petite personne, puisque de toute évidence, je m’étais totalement fourvoyé sur cette nana. « Au fait je ne t’en ai pas reparlé après le barbecue que tu avais organisé à la maison mais je me disais que Janis me rappelait quelqu’un et j’ai retrouvé où je l’avais vue. » me disait alors Gauthier avec un petit sourire. Là, pourtant, il avait su titiller ma curiosité et j’arquais un sourcil interrogateur avant de demander : « Où ça ? » Je n’arrivais pas trop à savoir où deux êtres aussi radicalement différents que Janis et Gauthier avaient pu se croiser. « En garde à vue. » répondait-il et sur le coup, je manquais de m’étouffer avec la gorgée de vin que je venais d’avaler. « Pardon ? »  C’était bien le dernier endroit où je les aurais imaginés se rencontrer puisque je de toute façon, je n’en imaginais aucun des deux en garde à vue, oubliant momentanément le petit séjour en garde à vue de Gauthier cet été. « Tu te souviens quand je me suis fait arrêter pendant l’émeute pour les droits des homosexuels ? On était dans la même cellule. » m’éclaircissait-il soudainement. Je ne pouvais cependant m’empêcher de rire un peu. La probabilité qu’ils se retrouvent tous les deux là-bas étant tellement minime. « Je n’ai jamais compris comment tu avais pu te laisser embarquer là-dedans. » répliquais-je alors, toujours hilare. Non pas que je ne voulais pas moi aussi plus d’égalité pour les homosexuels ou que je n’étais pas en faveur de leur cause, mais c’était tellement éloigné de Gauthier de le voir manifester dans la rue que ça en devenait sincèrement drôle. Mais le livreur avait tôt fait de nous interrompre pour livrer le repas que je m’empressais d’aller chercher. Je ramenais les sushis et nous nous attaquions aussitôt à ces petits morceaux de riz avec du poisson frais. Et sans trop savoir pourquoi, en quête d’un sujet pour meubler la conversation en attendant de trouver le bon moment, j’évoquais Elisabeth, celle que j’avais toujours supposée être la meilleure amie de Gauthier. « Pourquoi cette question ? » Persuadé d’avoir posé une question totalement innocente, le ton sur la défensive de Gauthier m’interpellait aussitôt. « Bah… Comme ça, simple curiosité » avouais-je alors, toujours un peu étonné par son comportement. « Je n’en sais rien. Je ne l’ai pas revue. » ajoutait-il alors, catégorique, me clouant le bec par la même occasion. Note à moi-même pour une prochaine fois : interroger Théo sur cette fameuse Elisabeth, si quelqu’un ici devait bien savoir quelque chose, c’était forcément elle. Sans trop savoir si ma jeune sœur était une incroyable fouine ou une observatrice de talent, elle parvenait toujours à deviner les choses et à vous tirer les vers du nez avec une facilité déconcertante, à tel point que c’en était presque agaçant à la longue. « On le regarde ce film ? » changeait-il de sujet, ayant retrouvé sa bonne humeur. « Ou alors tu comptais aborder un autre sujet ? Je dis ça par hasard évidemment et non pas parce que tu es au petit soin pour moi ce soir ? » Grillé. Je m’étonnais cependant que Gauthier n’ait rien dit plus tôt, persuadé qu’il avait compris depuis le début mon petit jeu et qu’il s’était simplement laissé guider pour voir où je comptais l’emmener avec tout ça. « Eh bien justement, maintenant que tu le dis… » commençais-je, reposant mes baguettes sur la table basse pour venir me gratter l’arrière de la nuque, un peu nerveusement. « Tu te souviens de Debra ? La p’tite brune sexy au sale caractère du barbecue ? » Gauthier devait forcément s’en souvenir puisqu’il avait passé la majorité du repas à discuter avec elle. « Je suppose que tu te souviens aussi de son bide énorme bien que tu aies été trop poli pour aborder le sujet » Je faisais clairement référence à sa grossesse, chose que je n’avais jamais aborder avec Gauthier maintenant que j’y songeais. « Comme tu te doutes, elle est enceinte et elle vit actuellement chez son frère qui déménage dans un appartement minuscule en centre-ville. Sachant qu’il a lui-même un enfant de 6 ans. » Si Gauthier ne me voyait pas venir avec mes gros sabots à ce stade de la conversation, c’était vraiment qu’il le faisait exprès. « Et nous on a encore deux chambres de libres à l’étage et beaucoup plus d’espace… » Je sentais le visage de Gauthier qui se figeait de plus en plus, ses traits qui se durcissaient alors qu’il se préparait à entendre ce qu’il redoutait sûrement. « Ça serait dommage de ne pas les utiliser à bon escient. Toi qui était plein de bons sentiments pour les homosexuels, tu laisserais une jeune fille un peu perdue vivre sa grossesse dans de telles conditions ? » J’espérais qu’en jouant sur la corde sensible, Gauthier céderait plus facilement. Après tout, c’était le scénario que nous avions connu avec Théodora qui se répétait, sauf que Debra n’avait pas les mêmes moyens que nous et qu’elle était, qui plus est, totalement perdue. L’avantage par rapport à Théo, c’était qu’au moins cette fois-ci, Gauthier n’aurait pas à élever l’enfant comme le sien.
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyDim 5 Mar 2017 - 17:30

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Charlie & Gauthier

Gauthier n’était pas passé à côté de l’humeur exécrable de son cadet depuis quelques mois. Depuis la tempête plus exactement. Il n’était tout de même pas sûr de savoir si c’était sa propre morosité qui lui donnait cette impression ou le fait d’avoir été bien plus présent à la maison ces derniers mois qui lui donnait un autre point de vu. Son bras cassé et plâtré l’empêchant de s’adonner aux activités qu’il appréciait le plus, il en avait profité pour passer plus de temps avec sa famille, ce qui n’était pas de tout repos pour lui. Gauthier avait beau les aimer de tout son coeur, son besoins de solitude restait bien ancré en lui et les quelques randonnés qu’il s’était permise au cours des quatre derniers mois étaient bien loin de le satisfaire. Encore plus quand en revenant il retrouvait un Charlie bougon, sans vraie raison apparente. Alors quand l’évocation de Janis avait provoqué un haussement de sourcil caractéristique chez son cadet, accompagné d’une réponse plus que sucinte, il n’avait pu s'empêcher de faire un parallèle avec cette récente mauvaise humeur que Charlie traînait. « Mouais, faut le dire vite alors. » De toute évidence il y avait de l’eau dans le gaz et Gauthier n’était pas sûr d’avoir envie de creuser plus. Premièrement car ce n’était pas le genre de sujet qu’il abordait habituellement avec son frères mais tout autant parce que l’attitude de Charlie ne laissait aucune place au doute. Il n’avait pas du tout envie d’en parler. Et ce n’était pas Gauthier qui allait s’amuser à lui tirer les verres du nez. Sans totalement changer de sujet il avait pourtant dévié un peu la conversation, finissant par avouer à son frère les conditions de sa rencontre avec la fameuse Janis, s’amusant de voir l’étonnement sur le visage du jeune homme. « Je n’ai jamais compris comment tu avais pu te laisser embarquer là-dedans. » Il rit un peu lui aussi - un peu jaune à vrai dire. « Moi non plus pour être honnête. » Qu’est ce qu’il ne ferait pas pour soutenir son patron ? Un peu lèche botte ? Non à peine. « Peu souvent dans ma vie je me suis senti si peu à ma place. » Et pourtant il n’avait pas de problème avec les homosexuels loin de là - bien plus par contre avec les rassemblement de personnes et les exubérances de certains manifestants. Loin du calme de sa montagne il s'était retrouvé au milieu de cette manifestation, engoncé dans son costume trois pièces alors que les regard curieux se posaient sur lui - se demandant sans doute pourquoi il ne scandait pas avec les autres et qu’il avait un tel balaie dans le cul. Malgré tout, ce changement de sujet adroit détendit un peu l’atmosphère. Ce fut malheureusement courte durée, le sujet d’Elisabeth ramenant le malaise, échangeant les rôles entre les deux frères. Au tour de Gauthier de se braquer - répondant à demi mots sans s’étendre plus sur le sujet il balaye bien vite ce dernier en tendant un perche à Charlie. Au point ou ils en sont et avant qu’ils ne lancent leur films, autant que Charlie lui lâche le morceau. « Eh bien justement, maintenant que tu le dis… » Un sourire amusé et un peu satisfait se dessine sur le visage de Gauthier. C’était sûr - il en aurait mis sa main à couper. « Tu te souviens de Debra ? La p’tite brune sexy au sale caractère du barbecue ? » Son sourcil se monte légèrement. « Moui? » Comment oublier cette fille, ce n’est pas le genre de caractère qui passe inaperçu, sans compter son attitude qui était loin d’être exemplaire pour une femme enceinte. Quelques heures à peine en sa compagnie avaient suffi pour que Gauthier s’en rend compte. « Je suppose que tu te souviens aussi de son bide énorme bien que tu aies été trop poli pour aborder le sujet » C’est aussi exact. « Comme tu te doutes, elle est enceinte et elle vit actuellement chez son frère qui déménage dans un appartement minuscule en centre-ville. Sachant qu’il a lui-même un enfant de 6 ans. » Il sent la quenelle arriver ne voyant pourtant pas vraiment en quoi ça le concerne. A moi que le père soit Charlie et qu’il comptait le lui avouer alors que la brune est déjà sur le point d’exploser. « Et nous on a encore deux chambres de libres à l’étage et beaucoup plus d’espace… » Fermant un peu plus fort la machoir, Gauthier espérait encore qu’il se trompait sur la nature de cette question indécente, sous jacente que son frère posait   « Ça serait dommage de ne pas les utiliser à bon escient. Toi qui était plein de bons sentiments pour les homosexuels, tu laisserais une jeune fille un peu perdue vivre sa grossesse dans de telles conditions ? » « Oui. » La réponse avait été assez nette et rapide pour ne pas laisser place à l’hésitation. « Tu es sérieux Charlie ? Je ne me souviens pas avoir installé une pancarte ''refuge’’ sur la porte de la maison. Je connais à peine cette fille et en plus de ça ce n’est pas une gamine elle peut bien se débrouiller seule. » Ou du moins sans lui, contrairement à Theo qui avait du affronter une grossesse alors qu’elle était à peine adulte.   « Ou qu’elle fasse l'aumône chez le père de l’enfant… Ce n’est pas toi n’est ce pas ? » Le doute planait encore à ce sujet. « Et puis, qu’est ce que j’ai à y gagner ? Quelques points de bonnes consciences ? Le pin’s du meilleur pigeon ? » Ca ne valait clairement pas le coup à son avis. Même si une partie de lui ne pouvait s’empêcher de se dire que cette décision n’était pas uniquement la sienne. Ils étaient quatre à vivre sous ce toit. « Est-ce qu’elle est sérieuse au moins ? Je te rappelle qu’on a un enfant de quatre ans qui vit sous ce toit. » Et si Oliver était adorable il était aussi très influençable à son âge et Gauthier prêt à tout pour le protéger. « Et même si je disais oui - je ne peux pas prendre cette décision seul. » Il s’était tout de même un peu radouci. Pour une fois que Charlie pensait à quelqu’un d’autre qu’à sa petite personne, il était peut-être bon de souligner cette bonne action.
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyDim 12 Mar 2017 - 1:36



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L’Enfer ce n’est pas les autres. Ils seraient bien plutôt notre Paradis - avec des petits coins de purgatoire çà et là. △
gauthier & charlie
Saisissant la perche que Gauthier me tendait, je me décidais à me jeter à l’eau. Je savais que je risquais d’affronter le refus catégorique de mon grand frère qui n’apprécierait pas d’avoir à loger une quasi inconnue sous son toit. Non pas qu’il était sans cœur ou égoïste, mais je le connaissais suffisamment pour savoir que cette demande était assez étrange et inattendue pour le rebuter. Gauthier ne donnait jamais dans l’originalité, il n’était pas non plus impulsif et sortait rarement des sentiers battus lorsqu’il s’agissait de prendre des décisions dans sa vie quotidienne. C’était, en plus, sans compter sur le fait que Debra était enceinte, entamant son troisième trimestre de grossesse. Ce n’était pas la jeune femme la plus douce et rangée que je connaissais, bien au contraire puisqu’elle possédait son petit caractère et qu’elle était en plus relativement morose depuis qu’elle était enceinte. Prudemment, je décidais d’aborder le sujet de Debra en douceur, en y allant par étapes pour ne pas trop brusquer Gauthier. Et sa réaction ne se faisait pas attendre : « Oui. » assénait-il, catégorique lorsque je lui demandais s’il était capable de refuser de loger Debra dans de tes conditions. Et sur le coup, sa réponse me prenait un peu de court. Je m’étais bien entendu attendu à ce qu’il refuse, mais je n’avais pas pensé que sa première réponse serait aussi virulente. J’étais tellement surpris que sur le coup, j’en oubliais mon argumentaire pourtant soigneusement préparé. « Tu es sérieux Charlie ? Je ne me souviens pas avoir installé une pancarte ''refuge’’ sur la porte de la maison. » disait-il alors. Pensait-il sérieusement que j’étais en train de lui faire une plaisanterie ? Il devait pourtant savoir que ce n’était pas vraiment le style de la maison. Je ne pouvais m’empêcher de lever légèrement les yeux au ciel lorsqu’il parlait de refuge. « Debra n’est pas un chien errant. » dis-je alors, constatant que visiblement je connaissais bien mon frère et que celui-ci était quelqu’un de prévisible. « Je connais à peine cette fille et en plus de ça ce n’est pas une gamine elle peut bien se débrouiller seule. » continuait-il. Cette fois-ci, je levais les yeux de façon ostentatoire. « Gauthier, tu n’as pas écouté ce que je t’ai dit, n’est-ce pas ? Debra n’est peut-être plus une enfant mais ça n’empêche pas qu’elle ait besoin d’aide. Une aide qu’on peut lui apporter, que tu peux lui apporter. » déclarais-je alors. « Elle est toute seule ici, à Brisbane. Comme Théo à l’époque, sauf qu’elle, elle n’a pas deux frères pour la soutenir. Son grand frère est lui-même père d’un gosse de 6 ans et il galère à joindre les deux bouts entre son boulot et son rôle de père. Il vient de déménager dans un appartement minuscule. » répétais-je, persuadé qu’il n’avait pas compris les enjeux de la condition de Debra. « Ou qu’elle fasse l'aumône chez le père de l’enfant… » poursuivait-il. Je secouais un peu négativement la tête, je n’avais pas envie de m’étaler concernant la situation de Debra et ce qui rendait sa grossesse si difficile à accepter pour elle. « C’est compliqué… » lui répondis-je et Gauthier me lançait alors un regard un peu alarmé : « Ce n’est pas toi n’est-ce pas ? » De nouveau sa question me prenait de court et je restais un instant figé « Que… ? Quoi ? Mais non ! » m’exclamais-je finalement avant d’exploser de rire en comprenant finalement où il voulait en venir. « Non non. Gauthier, Debra est ma meilleure amie enfin ! Puis je sais prendre mes précautions, on a déjà assez d’un bébé surprise dans cette famille » poursuivais-je, toujours à moitié hilare. « Pour en revenir au véritable père, c’est pas sur lui qu’elle peut compter, malheureusement. » La situation était bien compliquée et ça n’aidait pas Debra a mieux vivre sa grossesse. « Et puis, qu’est-ce que j’ai à y gagner ? Quelques points de bonnes consciences ? Le pin’s du meilleur pigeon ? » Gauthier faisait preuve de tellement de mauvaise foi qu’il parvenait à me tirer un soupir d’exaspération. « Absolument rien. Mais dans mes souvenirs tu n’étais pas qu’un opportuniste intéressé. » lâchais-je finalement, ce qui n’était peut-être pas le mieux à faire puisque j’étais censé amadouer Gauthier. Mais son comportement m’agaçait. Il était question du bien-être et de l’avenir d’une femme enceinte et de son futur bébé. « Est-ce qu’elle est sérieuse au moins ? Je te rappelle qu’on a un enfant de quatre ans qui vit sous ce toit. » demandait-il finalement. « Elle est enceinte Gauthier, donc non, elle ne prend pas de crack. Et elle vit suffisamment mal sa grossesse pour ne pas enchaîner les soirées et coucher à tout va. » Mon ton puait le sarcasme à plein nez. Je ne voyais de toute façon pas quoi répondre à mon grand frère face à ses excuses bidons et ses arguments à deux balles. « Et même si je disais oui - je ne peux pas prendre cette décision seul. » concluait-il finalement, ce qui me redonnait un minimum d’espoir pour concernant Debra. « Enfin Gauthier, depuis quand est-ce que tu es aussi insensible ? On dirait moi. » Et sortant de ma propre bouche, cette remarque prenait réellement tout son sens. « Sans parler du fait que la présence de Debra ne changera absolument rien à ta vie, ni à celle du reste de la famille. Comme tu l’as dit, Debra n’est plus une enfant. J’aimerai juste pouvoir l’aider en lui offrant un cadre de vie plus sympa et adapté à sa grossesse. » Je tenais vraiment à apporter mon aide à ma meilleure amie. Je savais à quel point elle supportait mal à sa grossesse, au point de s’exiler presque totalement du reste du monde. « Ce n’est pas facile pour elle tu sais et je pense vraiment que de venir habiter ici lui permettrait de vivre un peu mieux sa grossesse. » Je regardais Gauthier avec beaucoup de sérieux. Je commençais sérieusement à me demander s’il ne pensait pas simplement que tout ceci n’était qu’une lubie de ma part, une idée qui m’était venue sur un coup de tête alors que j’étais on ne pouvait plus sérieux. Sans trop savoir d’où cela me venait, ni pourquoi ça me tenait tant à cœur mais je m’étais vraiment investi dans la grossesse de Debra. « Je suis sérieux, je pense qu’elle en a vraiment besoin. » ajoutais-je finalement.
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyLun 13 Mar 2017 - 23:33

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Charlie & Gauthier

Le sujet l’agace un peu, parce qu’il connaît assez son frère pour savoir qu’il va trouver le moyen de le faire culpabiliser pour qu’il accepte cette fille sous son toit. Et pourtant il n’en a aucune envie, il ne la connaît pas et n’a pas spécialement envie de la connaître. Charlie veut lui venir en aide ? Qu’il se trouve un vrai job et lui paie un hôtel mais cette maison n’est pas une auberge espagnole. « Debra n’est pas un chien errant. » Levant les yeux légèrement au ciel il s'agace plus encore de voir que son frère prendre chacun de ses mots au pied de la lettre. « Et pourtant tu en parles comme si elle était un pauvre animal à recueillir. » Et non pas un humain capable de prendre ses propres décisions et de se débrouiller un peu seule. Certes, eux étaient nés avec une cuillère en or dans la bouche et de ce fait avaient toujours eu des facilités dans la vie, mais Gauthier ne s’était jamais contenté pour autant de poser son magnifique postérieur sur son canapé et d’attendre que l’argent et les solutions à ses problèmes lui tombent dessus. Il avait travaillé pour ça. « Gauthier, tu n’as pas écouté ce que je t’ai dit, n’est-ce pas ? Debra n’est peut-être plus une enfant mais ça n’empêche pas qu’elle ait besoin d’aide. Une aide qu’on peut lui apporter, que tu peux lui apporter. » Il avait bien entendu contrairement à ce que son frère semblait penser. « Elle est toute seule ici, à Brisbane. Comme Théo à l’époque, sauf qu’elle, elle n’a pas deux frères pour la soutenir. Son grand frère est lui-même père d’un gosse de 6 ans et il galère à joindre les deux bouts entre son boulot et son rôle de père. Il vient de déménager dans un appartement minuscule. » Pinçant légèrement les lèvres Gauthier avait bien senti que sa plaidoirie commençait à perdre en valeur, il avait de toute évidence été bien inspiré de ne pas choisir le droit quand il était à l’université, il aurait fait un bien piètre avocat. « Charlie des filles enceintes et dans des situations compliquées il y a en a beaucoup, et des bien pires que celle là même. Mais Debra n’est pas Theo, elle n’est pas ma soeur et je la connais à peine. Puis comme tu viens de le dire elle n’est pas totalement seule. » Il devait pourtant l’avouer les arguments de son frère commençaient à faire mouche. Il touchait sa corde sensible en parlant de Theo, et Gauthier était bien conscient que cet argument relevait d’une manipulation parfaitement pensée par son cadet.

Il n’est pas sûr de bien comprendre d’ailleurs pourquoi Charlie est aussi impliqué - certes Debra est sa meilleure amie mais depuis quand il a bon coeur comme ça ? Et le père de l’enfant il est où. « C’est compliqué… » « Pourquoi ça ne m’étonne pas ? » C’est quoi ces mecs qui engrossent des filles et qui se font la malle juste après ? Ils ont un gène défectueux ? Avant d’en parler pourtant il s’assure que c’est n’est pas un nouveau bébé dans la famille. « Que… ? Quoi ? Mais non ! Non non. Gauthier, Debra est ma meilleure amie enfin ! Puis je sais prendre mes précautions, on a déjà assez d’un bébé surprise dans cette famille » Il ne peut que hocher la tête, il ne manquerait plus que Charlie le stagiaire en ramène un de plus sous leur toit. « Pour en revenir au véritable père, c’est pas sur lui qu’elle peut compter, malheureusement. » Un long soupire sort de la bouche de Gauthier parce qu’il comprendre doucement ce qui va lui tomber sur le coin de la tête… Une Debra et son gros ventre de toute évidence, et pourtant à part apporter des problèmes il n’est pas sûr de savoir en quoi accepter cette fille sous son toit est une bonne idée. « Absolument rien. Mais dans mes souvenirs tu n’étais pas qu’un opportuniste intéressé. » Il serre la mâchoire, son regard noir se posant sur son frère. « Et dans mes souvenirs tu me montrais encore un minimum de respect. Ce n’est pas parce que je ne suis pas prêt à ouvrir ma porte à n’importe qui que je vais accepter de me laisser insulter. » Et si il pensait aider son cas de la sorte, Charlie était bien loin du compte, plutôt en train de s’enfoncer et d'agacer son aîné qui n’était pas loin de mettre fin à cette soirée qui avait pourtant bien débutée. Tant pis pour le film.

Après cette petite incartade la tension avait toute même fini par redescendre assez pour que l’idée de dire oui commence à germer dans son cerveau - sans pour autant qu’elle soit proche d’éclore. « Elle est enceinte Gauthier, donc non, elle ne prend pas de crack. Et elle vit suffisamment mal sa grossesse pour ne pas enchaîner les soirées et coucher à tout va. » « Tant mieux… Parce que de ce que je me souviens, être enceinte ne l'empêchait pas de boire de l’alcool la dernière fois que je l’ai vu. » Il n’avait pas oublié la bière lors du barbecue et c’était le genre de comportement qu’il ne tolérait pas. « Tu pourras la prévenir qu’ici les femmes enceintes ne boivent pas ! » Ca ressemblait presque à un oui et s’en rendant compte il avait rapidement repris. « Si je dis oui… » Comprenant qu’il avait déjà dit la phrase de trop et que son frère allait sauter dessus tel un vautour. « Enfin Gauthier, depuis quand est-ce que tu es aussi insensible ? On dirait moi. » Souriant un peu il avait relevé le regard sur son frère. « Et toi depuis quand es-tu aussi altruiste ? » Reprenant un peu de sérieux il avait perdu son sourire. « Je ne suis pas insensible Charlie mais je ne peux pas prendre ce genre de décision à la légère. » Et à force son frère devait bien le savoir - son côté un peu maniaque du contrôle n’aimait ni les surprises ni les changements dans ses habitudes de vies. Les seuls chamboulements qu’il acceptait sans ronchonner étant ceux de la bourse et cette instabilité professionnel lui suffisait assez pour ne pas avoir envie de vivre ça chez lui. « Sans parler du fait que la présence de Debra ne changera absolument rien à ta vie, ni à celle du reste de la famille. Comme tu l’as dit, Debra n’est plus une enfant. J’aimerai juste pouvoir l’aider en lui offrant un cadre de vie plus sympa et adapté à sa grossesse. » Se raclant un peu la gorge il avait repris. « J’ai plutôt l’impression que tu veux que je lui offre ça. » Au dernière nouvelle, et même si le plus souvent ils ne parlaient pas argent de cette façon entre eux, c’était encore Gauthier qui payait toutes les facture de cette maison.  « Ce n’est pas facile pour elle tu sais et je pense vraiment que de venir habiter ici lui permettrait de vivre un peu mieux sa grossesse.  Je suis sérieux, je pense qu’elle en a vraiment besoin. » Evidement voir son cadet aussi impliqué penchait dans la balance et pas qu’un peu. Mais il n’était pas encore totalement prêt à flancher. « Et si tu l'invitais à passer le week-end ? Une sorte de test… Tu connais les règles sous ce toit alors assure toi qu’elle est prête à les suivre et … On verra. On en parlera avec le reste de la famille. » C’était probablement le mieux qu'il puisse faire pour le moment. Pas encore prêt à accepter cette presque inconnue sous son toit sans broncher.
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Message(#)say yes to new adventures | gauthier&charlie EmptyDim 2 Avr 2017 - 14:15



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L’Enfer ce n’est pas les autres. Ils seraient bien plutôt notre Paradis - avec des petits coins de purgatoire çà et là. △
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Chasser le naturel, il revient au galop. Celui qui avait eu le trait d’esprit suffisant pour sortir pareil proverbe avait le nez fin et devait très certainement destiner ce type de réplique à des gens comme moi. J’avais pourtant fait preuve de bonne volonté, tenté tant bien que mal de m’adoucir et de faire ressortir le meilleur de ma personnalité pour essayer d’amadouer mon grand-frère. Evidemment, les choses n’avaient pas duré aussi longtemps que je l’avais espéré et rapidement mon côté assez désagréable et arriviste avait refait surface. C’était plus fort que moi mais l’obstination de Gauthier à ne pas comprendre ce que j’essayais de lui dire au sujet de Debra, m’exaspérait au plus haut point. Si je ne connaissais pas aussi bien Gauthier et son aversion pour tout ce qui bouleversait son quotidien, j’aurai pu croire qu’il était suffisamment bête pour ne pas comprendre de quoi je lui parlais. Dans une tentative désespérée de jouer sur la corde sensible j’avais même osé utiliser le parallèle entre Debra et Théo pour tenter de le faire céder mais rien n’y faisait : « Charlie des filles enceintes et dans des situations compliquées il y a en a beaucoup, et des bien pires que celle-là même. Mais Debra n’est pas Theo, elle n’est pas ma sœur et je la connais à peine. Puis comme tu viens de le dire elle n’est pas totalement seule. » Cette fois-ci, c’était un reniflement d’exaspération qui m’échappait sans même que je n’ai pu le retenir. « Oh pitié Gauthier ! Ne me dis pas que tu ne comprends pas la différence entre la situation de Théo à l’époque et celle de Debra aujourd’hui ! » râlais-je ouvertement, commençant sérieusement à perdre patience. Alors que je démontais chacun de ses arguments reposant sur une possible implication du père de l’enfant (et après l’avoir rassuré en lui disant que je n’avais rien à voir dans cette histoire de bébé), je finissais par me plaindre ouvertement de son côté intéressé et opportuniste. Bien entendu qu’il n’avait absolument rien à gagner dans cette histoire. Moi qui avait toujours cru que j’étais le plus égoïste de la famille et le plus arriviste, je commençais sérieusement à me demander si ce n’était pas Gauthier qui détenait la première place finalement. En voyant mon aîné serrer la mâchoire et m’adresser un regard noir, je comprenais cependant que je venais d’aller un peu trop loin. En temps normal, vexer Gauthier n’était que le cadet de mes soucis, mais actuellement cela entrait en parfaite contradiction avec mon objectif de la soirée : permettre à Debra d’intégrer la villa au moins jusqu’à son accouchement pour que je puisse mieux l’aider à traverser tout ça et m’assurer qu’elle ne fasse pas de bêtise ou de dépression nerveuse avant. « Et dans mes souvenirs tu me montrais encore un minimum de respect. Ce n’est pas parce que je ne suis pas prêt à ouvrir ma porte à n’importe qui que je vais accepter de me laisser insulter. » répliquait-il alors, sec. « Mais c’est Debra, pas n’importe qui. Je crois que tu oublies que je ne suis pas du genre à me lier d’amitié avec tous les toxico, nymphomanes et borderline de la planète. Je pense qu’on peut raisonnablement s’accorder sur le fait que si Debra a réussi à obtenir le statut de meilleure amie pour moi, c’est qu’elle vaut le détour. » répliquais-je, à mon tour un peu sec car toujours agacé. J’insistais finalement sur le fait que Debra n’était pas incontrôlable et ne représentait aucune menace pour la stabilité d’Oliver. « Tant mieux… Parce que de ce que je me souviens, être enceinte ne l'empêchait pas de boire de l’alcool la dernière fois que je l’ai vu. » Je ne pouvais m’empêcher de grimacer en l’entendant dire ça, non pas par exaspération cette fois-ci mais plus parce que Gauthier venait de mettre le doigt sur une vérité. « Je t’ai dit que c’était compliqué et c’est en partie pour ça qu’elle a besoin de moi, de nous et du cadre stable et agréable que pourrait lui offrir ta villa. » J’avais l’impression de jouer le rôle de l’avocat du Diable, ce qui n’était pas non plus totalement faux. « Tu pourras la prévenir qu’ici les femmes enceintes ne boivent pas ! » Un sourire vainqueur illuminait aussitôt mon visage en l’entendant dire ça, persuadé d’avoir enfin gagné ma bataille. « Si je dis oui… » s’était-il empressé d’ajouter en comprenant le faux pas qu’il venait de faire, mais c’était déjà trop tard, ce qu’il venait de dire n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd et je le taquinais en le comparant à ma propre personne. « Et toi depuis quand es-tu aussi altruiste ? Je ne suis pas insensible Charlie mais je ne peux pas prendre ce genre de décision à la légère. » répondait-il du tact au tact. « Depuis que ça concerne ma meilleure amie, voilà tout. Et qu’il est question de l’avenir d’un enfant. » Je souriais un coin, satisfait d’avoir réussi à mener à bien ma petite plaidoirie, songeant en mon for intérieur que si ma carrière de journaliste ne décollait pas, j’avais toutes mes chances en tant qu’avocat. Faire plier Gauthier, ce n’était pas à la portée de tous. J’insistais alors, promettant à Gauthier qu’il ne subirait pas du tout l’arrivée de Debra chez nous et qu’elle se fondrait presque dans la masse. Lorsque je lui parlais d’offrir à la jeune femme un cadre de vie qui serait davantage adapté à sa condition, Gauthier signalait sa présence en se raclant la gorge : « J’ai plutôt l’impression que tu veux que je lui offre ça. » J’adressais alors à mon frère un petit sourire en coin, l’air de dire qu’il voyait très bien où je voulais en venir avant d’achever Gauthier en insistant à nouveau sur la condition de Debra. « Et si tu l'invitais à passer le week-end ? Une sorte de test… Tu connais les règles sous ce toit alors assure toi qu’elle est prête à les suivre et … On verra. On en parlera avec le reste de la famille. » Finalement un large sourire illuminait mon visage, victorieux. Je n’étais qu’à moitié Gauthier. « Merci. Je vais la prévenir de ce pas. » Si n’importe qui d’autre, dans une autre famille que la nôtre se serait sûrement jeté sur Gauthier pour le serrer dans ses bras et le remercier de tout cœur, chez les Hazard-Perry les choses se faisaient toujours avec sobriété et je me contentais d’un sourire qui voulait tout dire. Je quittais rapidement le salon pour rejoindre ma chambre et annoncer à Debra la nouvelle par téléphone. Une fois mon coup de téléphone passé et l’arrivée de ma meilleure amie prévue pour le week-end, je retournais prendre place sur le canapé aux côtés de Gauthier. « Bon, on se le regarde ce film ? » lançais-je innocemment, à l’attention de mon frère qui acquiesçait d’un bref signe de tête.
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