« Juste cinq minutes... » murmurais-je alors que je me blottissais contre lui. Juste cinq minutes après Niklas devait partir. Ce n'était déjà pas vraiment une bonne idée qu'il soit ici, alors non, il ne pouvait pas rester. Ce n'est pas que je voulais cacher à mon frère qu'on essayait de réparer les choses. C'est simplement que je n'avais pas eu le temps de lui en parler et je n'avais tout simplement pas envie qu'il le découvre comme ça. La prochaine fois, il pourrait rester, oui. Toutefois, en moins de trente secondes, je m'étais assoupis et il faut croire qu'il en était de même pour lui, puisque lorsque j'ouvra les yeux, il était toujours là. Quelle heure était-il ? Je ne savais pas trop, mais c'était le matin. Merde ! Est-ce que Valentin était là ? Il était toujours debout avant moi celui là. Peut-être n'était-il pas rentré de la nuit et qu'il ne rentrerais pas avant quelques heures encore. Ça l'arrive parfois...ouais pas si souvent que ça non plus. Il a bien pitié de sa grande soeur qui n'aime pas trop la solitude. En tendant l'oreille, je n'entendais toutefois pas de bruit. Est-ce qu'il dormais ? Était-il tout simplement tranquille dans le salon ? Ou avec beaucoup de chance, il n'était tout simplement pas là. « Nik... » dis-je alors en posant ma main sur lui, le brassant légèrement pour le réveillé. « Tu dois vraiment y aller... » Je n'avais pas du tout envie de le chasser de chez moi. Je l'aurais bien kidnapper toute la journée, mais bon, j'en avais déjà profiter beaucoup plus longtemps que j'aurais du. J'aurais probablement du aller chez lui. M'ouais, ça l'aurait été plus prudent, le temps que je prenne finalement le temps d'avoir cette discussion avec mon frère qui, je dois l'avouer, m'angoissait un peu sans trop savoir pourquoi. Après tout, il avait quand même supposé que les choses pouvaient se terminé ainsi... probablement qu'il ne le pensait pas vraiment par contre.

Ces semaines passées au magasin me faisaient un bien immense. Retrouver Niklas aura été finalement l'un de mes derniers contrats. Contrats que je ne pouvais plus supporter. Suivre des personnes, me renseigner et fouiller dans la vie des autres, fouiner et déterrer leur passé. Non, ce genre d'affaire n'est plus pour moi. Ca paye terriblement bien, mais ça me fout la vie en l'air. Oui, j'ai merdé avec une femme, qui le méritait peut-être un peu, mais depuis, je n'ai pas retrouvé la force de continuer dans cette branche. Je me suis davantage tourné vers ma première passion. Le sport. Non, devenir sportif professionnel, cela n'est plus mon but, c'était cool quand j'avais 16 ans, mais je m'étais bien vite désillusionné quand j'avais eu cet accident. Finalement, j'avais cru que mon domaine c'était les étoiles. Peut-être que ça l'était au fond. Mais en attendant, tenir une boutique d'équipement et alimentation sportif m'allait parfaitement. J'avais des horaires certes un peu chargée, mais j'avais mon dimanche et de vraies nuits pour dormir. Seulement encore cette nuit j'avais eu du mal à m'endormir. Il devait être quatre heures du matin quand j'ai commencé à vraiment me réveiller. A six heures, je suis parti faire mon jogging et c'est une heure après que je suis revenu pour filer sous la douche. La boutique n'ouvre qu'à dix heures, ça aussi ça fait du bien. Mais si Stella ne se bouge pas pour se lever, c'est elle qui risque d'être en retard. J'irais frapper très certainement si jamais elle est toujours couchée à la sortie de ma douche.

HRP:

On aurait probablement pas du, mais bon dieu, je ne me souviens pas de la dernière fois que j'avais aussi bien dormis, sans médicament je veux dire. Être avec Niklas, c'était sécurisant, apaisant. C'était parfait tout simplement. Le hic ? Je n'avais pas vraiment eu le temps d'en parler à mon frère. C'est temps-ci, il travaille en fou et on se croisait plus en coup de vent qu'autre chose. Je n'avais pas vraiment eu envie de lui balancer ça en se croisant dans le cadre de porte. Je savais qu'on risquait d'avoir une bonne conversation là dessus, enfin bonne ou mauvaise je sais pas trop. Je n'étais pas certaine qu'il accepterais ou plutôt comprendrais mon choix, mais peut-être allait-il garder tout ça pour lui et simplement faire semblant d'être content pour moi. Enfin, j'allais savoir ça bientôt je l'espérais. Je n'avais pas vraiment envie qu'il l'apprenne autrement. C'est pas vraiment comme si on se cachait après tout ! Bref, voilà pourquoi je dus mettre Niklas dehors ce matin-là, et non, ça n'avait pas vraiment l'air de lui tenté. Faut avouer que c'était quand même assez brusque comme réveil ! Il peut pas dire que je ne l'avais pas avertis de ne pas s'endormir ici. Nik finit tout de même par se retourner vers moi. « Bon matin ... » lui répondis-je avec ce sourire un peu niais qui était tout simplement incapable de se détacher de mes lèvres depuis qu'il était de retour dans ma vie. Ouais vraiment j'avais l'impression d'avoir 14 ans et que le mec pour qui j'avais le béguin m'avait invité à sortir. Je n'aurais jamais cru ressentir ça à nouveau ! Alors que Niklas se relevait dans le lit, j'en profita pour prendre toute la place dans le lit. Ouais, vraiment encourageante la fille ! « Oui t'en fais pas ! J'essaie de lui en parler aujourd'hui ! » En espérant que Valentin ai un peu de temps à m'accorder après son quart de travail !

Spoiler:

Douche terminée. Il était temps que Stella sorte de son lit. Elle risque d’y passer la journée si elle continue comme ça. Bon d’accord, en temps général, je la laisse assez vivre comme elle l’entend, mais il y a des jours comme celui-ci où j’ai juste envie de l’emmerder, parce que la plupart du temps, je le passe à bosser. Beaucoup moins qu’avant, certes. C’est donc en caleçon, comme j’ai l’habitude de le faire en sortant de la douche, que je me rendais proche de la chambre de ma sœur. Sauf qu’avant même de pouvoir atteindre la porte, je voyais un homme rentrer à l’intérieur. Je rêve ? Depuis quand elle fréquente quelqu’un. Et moi qui suis en calecif ! Elle aurait pu me prévenir franchement ! Je me suis mis à râler puis suis retourné dans ma chambre pour mettre au moins un jogging. Hors de question que je porte un t-shirt dans mon propre chez-moi, c’est bien tout ce dont j’ai horreur. C’est donc bougon que je revenais vers la chambre de ma sœur. Seulement, ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est que je ne risquais pas d’être bougon bien longtemps, non, j’allais être hors de moi. Parce que je tombais nez à nez avec Niklas. Cette enflure de Niklas Dites-moi que je rêve ! Disais-je tellement je le pensais violemment. Mon visage s’était endurci, vraiment énervé, tout en ne comprenant rien à ce qu’il se passait. Je contournais alors cet idiot pour voir ma sœur Stellaaa ?? Tu m’expliques ce qu’il se passe au juste ? Non, j’étais loin d’être ravi de voir que ce briseur de cœur se trouvait chez elle, chez moi !

J'étais bien dans mon lit. Beaucoup trop bien même. Niklas ne tarda pas de m'en faire part en riant un peu. Je ne pu m'empêcher de laisser échapper un petit rire à mon tour. Était-ce vraiment une mauvaise habitude que j'avais développer ? Disons simplement que les occasions étaient plutôt rare où je pouvais me prélassé dans le lit et que lui n'y était pas. Avant, on se levait ensemble pour travaillé ou sinon on faisait la grasse matiné ensemble. Jamais il n'avait eu à partir et j'espère bien que ce sera la seule fois où j'aurais à le chasse de mon lit. « T'es juste jaloux ! » lui répondis-je finalement en lui tirant la langue. Puis, vint rapidement le sujet de Valentin, le fait que je devrais lui parler un jour ou l'autre pour nous deux. Le plus tôt serait le mieux, je le savais parfaitement, mais disons que c'est temps-ci on ne se voyait pas beaucoup, ou peut-être que j'évitais la conversation, je ne sais pas trop, mais je ne pouvais pas l'éviter pour toujours. Je le savais parfaitement. « Mais non... » Voyant la tête que Niklas faisait. Je savais bien qu'au fond il avait raison. Ouais, Valentin voudra probablement lui en coller une. « Bon peut-être... mais il le fera pas » Non, il ne ferait rien. Pour moi, j'en étais convaincu. Du moins, je l'espérais. J'avais envie que les choses se passent bien, que tout le monde s'entende bien, comme avant. Enfin, on verra bien ! Niklas finit donc par quitté ma chambre. Je dois avouer que j'eu envie de partir avec lui, mais non, je n'avais pas vraiment le temps. À peine j'eus le temps de m'asseoir dans mon lit que déjà il était de retour. Un autre dernier baisé ? Non, mon frère était là. Merde ! Qu'est-ce que j'allais faire ? Aller lui parler jusqu'à ce qu'il aille bossé pour que Niklas puisse filer par la suite ? Je ne sais pas, mais il ne devait pas savoir que Nik était ici. Non, je ne voulais pas qu'il l'apprenne comme ça. Puis, Valentin débarqua à son tour. Merde, merde et merde ! « On peut en parler... plus tard ? » La réponse serait probablement non, mais je n'avais pas envie d'avoir cette discussion devant Niklas. C'était une discussion que je devais avoir seul à seul avec mon frère parce que j'ignorais encore quelle tournure ça allait prendre, mais à voir son visage, ça n'annonçait rien de bon.

Estomaquer, oui j’étais estomaqué parce que je venais de voir, par ce qu’il se passe sous ce toit, sous le mien, sous celui de Stella. Comment a-t-elle pu faire ça, comment a-t-elle pu l’inviter chez nous ? C’est à rien n’y comprendre, et j’étais tellement en furie que je me fichais bien que ma sœur soit prête à me recevoir dans sa chambre ou même que ce crétin soit encore dans la pièce, parce que peu m’importe, je veux des explications, et entendre que je me fais de grandes et folles idées à le retrouver sous notre toit. Et puis comme si je n’étais pas assez révolté, il fallait qu’en plus il mette son grain de sel bien agaçant. Si seulement on était au vingtième étage … Lui sifflais-je alors suite à sa remarque totalement déplacée. Je snobais encore plus cet idiot pour demander des comptes à ma sœur. Elle préférait qu’on en parle plus tard Je trouve que le moment est idéal pour parler de ça. Donc non, on en parle, maintenant. Quitte à ce qu’il saute par la fenêtre ou non, je m’en fichais bien, tout ce que je voulais, c’était comprendre ce qu’il passait par la tête de ma sœur, pourquoi elle avait succombé de nouveau à ce briseur de cœur. Moi qui croyais qu’elle était enfin soigné et qu’elle allait pouvoir passer à autre chose, voilà qui était totalement foutu.

Et merde ! J'aurais pas du l'inviter à entré. Au fond, je savais bien qu'il ne repartirait pas, et je savais également que tout ça risquait d'arrivé. J'avais été vraiment idiote là dessus. Peut-être que Valentin l'aurait moins mal pris s'il l'aurait appris d'une autre manière. Oui probablement. Là, c'est le choc, la surprise, et je le comprend, mais reste que ses mauvais commentaires il pourrait bien les garder pour lui. On était tous des adultes. On pouvait régler ça convenablement non ? Non sûrement pas. Je ne pu donc m'empêcher de lever les yeux au ciel à sa remarque. « Ohh franchement Val... » Parce que oui, on dirait bien que j'allais prendre la défense de Niklas, de celui qui m'avait complètement détruite, qui m'avait brisé le coeur en milles morceaux. Enfin, Niklas finit par dire qu'il allait nous laisser tous les deux. Non, je ne voyais pas ça comme une manière de fuir la situation. Non, en fait, j'appréciais même. Je n'avais pas tellement envie qu'on ai cette discussion tous les trois. Ça risque de plus mal finir qu'autre chose. Il fallait qu'on en discute juste nous deux, Valentin et moi, et faut croire que ça se passerait là maintenant, parce qu'il insistait. J'avais l'impression de ne même pas savoir quoi lui dire à ce sujet. Peut-être que j'avais plutôt l'impression que peu importe ce que j'allais lui dire, il allait me trouver stupide d'être retourner si facilement dans ses bras. « Je... je sais pas. On a réglé ce qu'on avait a régler, et on a décidé de se laisser une autre chance, c'est tout... » Avait-il vraiment autre chose a ajouter ? Non pas vraiment. Parce qu'au fond, Niklas et moi, on était plutôt en "essaie" d'une deuxième chance, et si ça ne marche pas, ça ne marche pas. Je suis probablement beaucoup trop naïve de me dire que ça fera moins mal si jamais on se plante encore parce qu'au moins, on aura essayer.« Excuse-moi... je voulais pas que tu l’apprenne comme ça » finis-je par lui dire avec un petite moue triste.

Tant de sentiments qui se bousculaient dans ma poitrine et dans ma tête. Ce n’était franchement pas facile à gérer. Pourtant quand on était plus jeune, je m’en fichais royal de ce que pouvait ressentir ma grande sœur, mais aujourd’hui que je n’ai plus qu’elle, aujourd’hui qu’on s’entend si bien, aujourd’hui que j’ai bien appris à la connaitre, non, je ne veux pas qu’elle souffre. Bien sûr, elle est majeure et vaccinée, mais est-ce vraiment un tort pour moi de m’inquiéter ? Pas de mon point de vue, mais je sentais bien que j’agaçais particulièrement ma sœur. Je la trouvais assez gonflée de sa part. Mais voilà, je sais très bien que l’amour rend aveugle, et parfois stupide. Je ne dis pas que ma sœur est stupide, mais davantage irréfléchie. Elle se laisse conduire par ses sentiments, par les belles paroles de Niklas, alors qu’elles étaient loin d’être charmantes lorsque je l’avais retrouvé dans les toilettes. J’avais bien sûr tout rapporté (ou presque) à Stella, le plus supportable, même si franchement aucune de ses paroles n’avaient été juste et agréables. Ce dernier s’éclipsa alors pour qu’on puisse parler tranquillement. C’était la moindre des choses. J’étais alors abasourdi quand elle me disait qu’ils se laissaient une seconde chance. Je la laissais parler, ne sachant même plus quoi dire. J’avais envie de m’asseoir, mais ce lit me dégoûtait, qui sait ce qu’ils avaient fait … Je préférais ne pas y penser. Je restais debout à la place, surtout que je n’allais clairement pas m’éterniser. Voilà qu’elle s’excusait maintenant. Je soufflais un bon coup, désespéré et impuissant surtout Ecoute Stella, tu fais ce que tu veux, je le sais bien, c’est juste que … je ne veux pas que tu souffres encore une fois. On a assez donné et ce type profite de cette faiblesse. Ne retombe pas amoureuse trop vite ok ? Méfie-toi un peu plus. Lui conseillais-je alors avant de me mettre à lui sourire tendrement. Je ne sais pas lui faire la tête, je n’en ai pas envie, tout simplement.

J'eus terriblement envie de rouspéter aux paroles de mon frère. On ne voit définitivement pas la situation de la même manière. Vraiment pas. Oui Niklas avait mal agis, mais j'étais loin d'être d'accord du fait qui, selon Valentin, profitait de cette faiblesse. Niklas n'avait jamais été un profiteur. Je le connaissais par coeur, presque comme si je l'avais tricoté moi-même, et non, être profiteur était la dernière chose au monde qu'il saurait être. Et ne pas retomber amoureuse trop vite ? Probablement déjà trop tard pour ça, parce qu'au fond, je n'avais malheureusement jamais réussis à tourner la page, parce que j'avais toujours nourris un espoir qu'on se retrouverait, parce que je n'avais jamais vraiment cessé de l'aimer. C'est dur de mettre une croix sur une personne qu'on a aimé pendant quinze longues années. Je n'avais pas réussis. « T'inquiètes pas pour moi... » lui répondis-je alors en le serrant dans mes bras. Plus facile à dire qu'à faire, je sais bien ! « Tu veux bien faire un effort pour moi ? Il a changé... » Je n'avais tout simplement pas envie que ce soit la guerre à chaque fois qu'ils se croiseraient tous les deux, parce que oui, ça risque d'arrivé souvent. Je me doutais bien que Valentin allait simplement me croire trop naïve de croire en se soudain changement. Peut-être avait-il raison, mais je le voyais. Niklas avait changé. Il était presque redevenu celui qu'il était avant tout ça. Presque. « Bon allez ! on va tous être en retard ! » Oui c'est vrai ! On ne pouvait pas vraiment s'éterniser là dessus. On bossait tous ce matin ! Bref, Valentin quitta finalement ma chambre pour probablement aller s'habiller. J'en profita alors pour enfiler une nouvelle pair de jeans, un t-shirt et me faire un chignon rapidement. Arrivée finalement dans la cuisine, je ne pu m'empêcher de sourire de voir que Niklas était toujours là. M'approchant finalement de lui, je glissa mes deux bras autour de sa taille. « J'suppose qu'on aura plus a se cacher maintenant... » Enfin cacher. Est-ce qu'on s'était vraiment caché ? On avait été plutôt nul là dessus quand on voit comment les choses se sont déroulés aujourd'hui.