-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal

 joamie + flashlights

Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyMer 25 Jan 2017 - 19:04


flashlights
kick start my heart when you shine it in my eyes

Les regards stupéfaits des employés de l'antenne d'ABC suivaient Joanne jusquà ce qu'elle disparaisse de leur champs de vision. Personne ne s'attendait à la voir ici. Elle n'avait plus rien à y faire, et pourtant. Elle toqua timidement à la porte du bureau de Jamie, et y entra dès qu'elle entendit sa voix. "Bonjour." souffla-t-elle tout bas. "Je ne vais pas te déranger longtemps, j'en ai pour deux minutes." La jeune femme approcha de son bureau en sortant de son sac à main une chemise en carton protégeant plusieurs feuilles. Elle restait debout, statique. La fatigue se lisait facilement sur son visage, les nuits dernières avaient été particulièrement courtes. "Je ne sais pas si Ewan t'en a déjà parlé, mais il y a eu ...de nouvelles démissions." La chemise comportait justement cette série de lettres. "Ils remettent en cause les mêmes choses que le premier. Certains sont justes plus ... virulents que d'autres." La majorité des démissionnaires avait tenté de se montrer courtois, mais il y en avait quelques uns qui ne mâchaient pas leurs mots. Incompétence, incapacité, inexpérience, manque d'assurance, mauvaise gestion de situation de crise. Il y en avait des vertes et des pas mûres. Chacune de ces lettres avaient énormément heurté la jeune femme. "Il va falloir fermer la crèche, toutes les assistantes maternelles et puéricultrices partent." Et c'était l'une des premières choses sur laquelle elle s'était donnée tant de mal, un projet qui lui tenait énormément à coeur et qui tombait subitement à l'eau. "Certes, c'est loin d'être tous les employés, mais bon. Quand même." C'était bien suffisant pour elle, même bien trop. En lisant ces lettres, il n'y avait pour elle qu'une seule personne qui n'était pas à sa place, et c'était elle. Un long moment de silence régna. Joanne sentait sa gorge être particulièrement serrée. Il ne valait pas mieux s'éterniser ici, avant que de fausses rumeurs ne se mettes à circuler dans les studios. "Je te laisse, je t'ai dit que je n'en avais pas pour longtemps. Et si je m'éternise ici, je vais finir par pleurer, et dieu sait ce que les autres pourraient penser si je sors en larmes d'ici. Il faut que je prenne un peu de temps pour... réfléchir à tout ça." Son sourire était particulièrement forcé, à prétendre que tout allait bien alors que c'était faux. Peut-être lançait-elle déjà des plans sur la comète en envisageant de trouver un nouvel emploi. Ou pas, Jamie lui avait aussi suggéré de passer à autre chose, ça pourrait l'aider. "Bonne journée à toi." Son sourire était désormais très triste. Elle tourna les talons, sans lui laisser véritablement le temps de parler. Elle savait que Jamie était pris par son travail et qu'il n'était pas raisonnable qu'elle s'attarde plus longtemps.

"Je suis véritablement navrée, Joanne, mais nous ne sommes pas en mesure de vous reprendre. Et nous n'avons toujours pas de fonds supplémentaires débloqués pour le poste dont nous vous avions parlé l'année dernière." dit alors son co-directeur au bout du fil. Après une nuit d'insomnie, elle préférait prendre les devants, anticiper un petit peu. Pourtant, elle n'avait pas démissionné à son tour, et personne ne l'avait licencié. Elle ne faisait rien de particulier pour la fondation, elle n'avait même pas le coeur d'ouvrir sa boîte mail, ayant peur de voir ce qu'elle pourrait y trouver. "Mais n'hésitez pas à me contacter si vous aviez besoin d'une lettre de recommandation, ça pourrait vous aider." Joanne était bien trop silencieuse durant cette conversation téléphonique mais parvint tout de même à le remercier pour son aide. Daniel était chez ses parents, pour deux jours. Ce qui laissait Joanne seule avec tout un lot d'idées noires. Assise dans son canapé, dans le silence des plus complets, avec les chiens auprès d'elle qui demandaient quelques caresses, elle laissait le temps passer, à regarder hasardeusement les autres musées de Brisbane. Il y en avait quelques uns qui étaient tentants. En fin d'après-midi, Wes sonna à sa porte. "Toi, je t'emmène sortir un peu." "Je ne suis pas de très bonne compagnie, tu devrais y aller avec quelqu'un d'autre, où que ce soit." dit-elle tristement. "C'est justement pour ça que je suis là, pour oublier un peu ces fichus lettres de démission." Il se promenait dans le salon, voyant les recherches d'emploi de la jeune femme. "Tu déconnes, j'espère ?" dit-il. "Tu n'en as pas encore besoin, tu es toujours directrice, à ce que je sache. Ma belle, les démissions, tu en auras toujours. Là, certes, il y a eu des circonstances atténuantes, mais ça ne doit pas remettre ton boulot en question." "C'est pourtant ce qu'ils font, avec brio. Peut-être que ce n'est pas fait pour moi, finalement." "Et leur donner raison ? Vraiment ?" Wes soupira. Il s'approcha d'elle et posa les mains sur ses épaules. "Tu vaux plus que ça, Joanne." "Peut-être pas." rétorqua-t-elle. "Je ne suis pas faite pour diriger pour être capable de rester debout malgré tous les coups infligés, je peux pas." dit-elle, au bord des larmes. "Tu as surtout besoin de vacances. De vraies vacances. Une ou deux semaines où tu ne touches même pas à cet ordinateur, où tu ne planches pas sur les projets. Tu penses à ton fils, à toi, et rien de plus. Et après ça, tu te repencheras sur tout ça, ça marche ?" Joanne ne lui avait pas parlé de l'idée de Jamie. Lui pensait comme elle, et le styliste photo semblait plus enclin à ce qu'elle ne se laisse pas démonter. Wesley avait cet éternel sourire jovial sur ses lèvres. Il enlaça son ami un petit moment. "J'aime tellement pas te voir si triste. Allez viens, je t'emmène. C'est les cinquante ans du directeur de GQ. Il est assez mégalo et ne lésine pas sur les moyens, mais ça devrait être marrant. Et je peux venir accompagné, alors..." Il prit un faux air innocent puis rit. "Et je vais pouvoir faire un truc qui me titille depuis quelques temps." Joanne arqua un sourcil face aux yeux malicieux de son ami. "Laisse-moi choisir ta tenue pour ce soir. Je sais exactement quelle robe tu devrais mettre et tu seras juste sublime dedans. Déjà que tu refuses tous les photoshoots sans poser de questions, j'ai bien droit à ça !" "Wes, je... heu..." "Chut, pas un mot ! Prends ton sac à main et on y va!" Plus qu'enthousiaste, le styliste photo prit par la main son amie et l'embarqua dans une boutique où il semblait très bien s'entendre avec les vendeuses. Une fois dans la voiture, Joanne était un petit peu embarrassée. "Tu es sûr de toi ?" "Jo, sérieux ? T'as vu la tête des vendeuses quand tu es sortie de la cabine d'essayage ? T'es hyper canon! Et j'ai vu ce minuscule sourire lorsque tu t'es vue dans le miroir. T'as des atouts, autant les mettre en valeur !" Joanne rit nerveusement alors que Wesley sortait de la voiture en premier, afin d'aider son amie par la suite. La tenue trouvée par le styliste photo mettait effectivement en valeur les courbes de la jeune femme. Il l'aida à sortir de la voiture avec une main galante. "Je suis content que tu sois avec moi. J'espère que j'arriverai à te remonter le moral autant que tu le fais en acceptant de m'accompagner. Et ne t'en fais pas, je suis quasiment sûr qu'il y ait du champagne, tu devrais pas te sentir paumé." dit-elle tout bas avec un sourire taquin, alors qu'ils pénétraient dans le Queensland Art Gallery. Mégalomane, en effet, le héros du jour avait réservé une très grande partie du musée, dont la cour intérieure, le Watermall pour le début de soirée, et la terrasse qui se trouvait au sommet du bâtiment pour le dîner. Des hôtesses recueillaient le nom des invités avant de pouvoir pénétrer au musée. "Je parie que tu n'as jamais vu un musée comme ça." "Nous en faisions tous les ans, pour les donateurs, mais j'avoue que ça ne ressemblait absolument pas à ça." concéda Joanne tout bas, au bras de son ami. Il y avait déjà foule, et les premières boissons commençaient déjà à circuler. "Viens, il faut tout de même que je te présente à notre hôte de la soirée." dit-il en engageant le pas. Durant leur marche, Joanne vit au loin une silhouette plus que familière. Son coeur ratait un battement en le voyant, impeccablement vêtu de son costume. Jamie était là. La jeune femme aurait du y penser, lui qui commençait à prospecter pour de meilleurs horizons, il ne pouvait pas décliner une telle invitation. "Toi, je sais à quoi tu penses. Je connais ce regard par coeur." Joanne fronça les sourcils et regarda Wes. "C'est le regard qui dit que, l'espace de quelques secondes, tu auras adoré être à son bras, je me trompe ?" Joanne rougit légèrement, ce qui fit rire le styliste. "T'es adorable." Wes se gardait bien de dire qu'elle avait déjà tapé dans l'oeil de quelques autres convives déjà. Et il l'entraîna à nouveau, ayant enfin aperçu la personne qu'il cherchait depuis plusieurs minutes.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyMer 25 Jan 2017 - 21:25


─ flashlights
when tomorrow comes I'll be on my own feeling frightened of the things that I don't know. When tomorrow comes, tomorrow comes, tomorrow comes...

La tête de lit tape régulièrement sur le mur. Les légers grincements se mêlent aux gémissements qui se multiplient, résonnant dans l'air chaud de la chambre, glissant sur les épidermes en sueur et brillants. Les derniers coups de rein font émettre un ultime cri de plaisir à la jeune femme agrippée à mon dos. A bout de souffle, nous nous séparons dans la minute et retrouvons nos esprits chacun dans un coin du lit. Une fois le préservatif retiré, noué et jeté dans la poubelle de la salle de bains, et un coup d'eau sur le visage, la demoiselle se lève à son tour et enfile ses sous-vêtements machinalement. « Alicia, qu'est-ce que tu fais ? » je demande en la surprenant en train de chercher sa jupe dans le tas de vêtements qui jonche le sol de la chambre. Elle passe nerveusement une main dans ses longs cheveux châtains décoiffés. « J'allais appeler un taxi et... » « Tu peux rester si tu veux. » Elle est soudainement toute timide, le regard glissant sur les meubles, comme à la recherche de la caméra cachée. « Vraiment ? » Je lui assure que oui, mais que je ne la retiendrai pas si elle préfère rentrer chez elle. Mais il est quatre heures du matin passé, le mieux serait qu'elle dorme un peu. Elle accepte alors, et termine cette courte nuit ici. Je ne la réveille qu'au tout dernier moment, une fois prêt à partir pour le travail. Je secoue à peine son épaule et murmure un « Hey. » avec un fin sourire. Elle émerge en papillonnant des cils. « Je dois aller au boulot. Il y a de l'eau chaude, du thé et du pain toasté dans la cuisine pour toi. Pas de café, désolé. Tu peux prendre une douche, les serviettes sont dans l'armoire. J'espère que ça ira. » De toute manière, je ne peux pas offrir autre chose, et c'est déjà bien plus que ce que bon nombre d'hommes proposent le matin à leur conquête du soir. Alicia ne répond que d'un signe de tête. « Claque bien la porte en partant. » Pas de signe d'affection, pas de geste tendre. Nous nous reverrons sûrement un jour, ou peut-être pas. C'est arrivé, et cela ne signifie rien. C'est un sentiment étrange dont je n'ai pas l'habitude. Je n'ai jamais été l'homme d'une nuit. Et Alicia est la deuxième en une semaine. Complètement défait par le manque de sommeil, je visse mes lunettes sur mon nez dès que je me trouve derrière le volant. Tous les collègues de la radio me connaissent bien assez pour deviner le déroulé de la soirée de la veille d'un simple coup d'oeil. Il abuse de sa douzième place au classement des Bachelors, Keynes. La fatigue s'oublie lorsque l'on a pas le temps de s'ennuyer. C'aurait été une journée comme une autre si Joanne n'avait pas fait son apparition. Elle me confie une pochette de lettres de démission émises par des employés de la fondation en Angleterre. Autant de mots qui l'ont blessée et remettent en question son poste de directrice. Elle est touchée, en plein dans sa toute petite estime, et cela se comprend. La fermeture de la crèche serait un coup dur. La jeune femme est rapidement au bord des larmes. « Je vais leur parler, Joanne. Ces lettres ne sont que des manifestes, il n'y a aucune fatalité. Je tenterai de les faire changer d'avis. » lui dis-je avec sérieux avant qu'elle ne quitte le bureau. J'appelle Ewan à peine la porte fermée derrière la petite blonde ; j'exige les coordonnées de toutes ces personnes, une conf call, et un recrutement rapide de nouvelles assistantes maternelles. Hors de question de se laisser aller à la dérive. La journée s'intensifie donc après cette nouvelle, et cesse lorsque dix-neuf heures sonnent. Bientôt le week-end.

Mais avant cette récompense, une nouvelle soirée. On peut dire que je les écume, profitant de n'avoir personne d'autre que mes chiens pour m'attendre à la maison. Le temps paraît passer plus vite depuis que j'occupe quasiment la totalité des vingt-quatre heures de chaque jour, et j'ai deux mois à consommer aussi vite que possible. Pourtant, médecin et psy me conseillent de me ménager, de ne pas tirer sur la corde. Puisqu'être sage et suivre chacun de leurs conseils ne m'a rien apporté, autant faire ce qu'il me plaît. Je prends leurs foutus médicaments, je me rends à chaque rendez-vous, qu'on ne m'en demande pas plus. De toute manière, je n'aurais pas pu passer à côté de cet événement-ci. Non seulement parce que Victoria m'a bassiné maintes fois en me demandant d'être son cavalier, ce que j'ai fini par lui céder, mais aussi parce qu'il peut être en ma faveur d'être bien vu par le patron de NewsLifeMedia, Peter Tonagh, en cas de changement d'employeur à venir. Bon nombre de noms importants seront présents pour cet anniversaire fêté en grandes pompes. En bref, une occasion de regagner mes lettres de noblesse, quelques mois après le scandale autour de mon jugement. « J'espère que tu ne comptes pas me faire courir toute la soirée, j'ai failli finir couvert de champagne une dizaine de fois en te cherchant. » dis-je à Vee en lui tendant sa coupe. Nous parlions au sein d'un groupe de stylistes, puis elle m'a envoyé nous chercher à boire, et à mon retour elle s'était envolée. « Désolé chéri, j'ai vu Joanne avec Peter, je devais absolument lui dire bonsoir. » Mes yeux s’arrondissent et cherchent immédiatement la petit blonde parmi les invités. Je la trouve au bras du fameux Wesley, auprès de l'hôte de la soirée. Mon coeur bat plus tristement. « Promis je ne passerai pas la soirée à essayer de vous rabibocher. Mais tu devrais aller la saluer quand même. » Je refuse d'un signe de tête et prend une gorgée de champagne. « Plus tard peut-être. Elle m'a l'air occupée. Et puis,imagine le malaise si je me retrouve face à mon ex-fiancée battue devant Peter. Tu pourras dire adieu à toutes tes tentatives de piston. » Je dois me tenir loin d'elle, le plus possible. Nous voir ensemble ne ferait que raviver les souvenirs de cette affaire dans l'esprit de tout le monde, ce qui est à l'exact opposé de ma manœuvre. « Je croyais que tu n'étais pas intéressé. » Mon regard revient sur Victoria et son sourcil arqué. Je hausse les épaules, l'air de rien. « J'ai changé d'avis. » Elle sautille sur place, manque de renverser sa boisson partout, et m'étreint furtivement. « Ouiiiiiiiiiiiii ! Ca mérite plus fort que du champagne ! Viens ! » Sa main attrape la mienne et me tire à travers les invités jusqu'au bar. Au comptoir, immédiatement repérée grâce à son agressive robe jaune, elle commande deux tequilas. Amusé par son enthousiasme, sans réfléchir, je trinque avec elle et boit le shot d'une traite. J'avais oublié à quel point la compagnie de Vee pouvait être rafraîchissante. Cela ne remplacera jamais Hannah malheureusement. Nous discutons longuement au bar, juste tous les deux, jusqu'à ce qu'une jeune femme capte mon regard et m'adresse un sourire. « Arrête de vouloir faire tomber toutes mes pouliches comme des mouches. » me lance la cheffe de Vogue avec une tape sur le bras. Ce qui implique non seulement que la demoiselle derrière elle est mannequin pour le magasine à venir, mais qu'elle sait pour les deux autres, ce qui fait monter un peu de rouge sur mes joues. Passant comme toujours du coq à l'âne, Victoria se met à faire de grands gestes en direction d'une autre modèle ; « Mina, joins-toi à nous ! »
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyMer 25 Jan 2017 - 22:15


flashlights
kick start my heart when you shine it in my eyes

"Bon Dieu, Wesley, il faut me prévenir, lorsque vous ramenez pareille créature avec vous." "C'est Joanne Prescott ! Je t'ai déjà parlé d'elle !" dit Vee qui fit une entrée extravagante, comme toujours. Elle ouvrait grand les bras pour enlacer chaleureusement sa petite blonde fétiche et elle fit ensuite la bise à Wesley. "Vee ne me cesse de parler de vous, elle rêve de vous avoir dans son magazine." Vee rit aux éclats. Joanne ne voyait pas pourquoi elle pouvait encore l'intéresser, elle ne se trouvait pas si passionnante que ça pour apparaître dans un magazine aussi prestigieux que Vogue."J'y travaille, Vee, j'y travaille." dit Wes en riant. "C'est lui qui choisi ma robe." "Ca ne m'étonne même pas. Ma chérie, tu es superbe ce soir, tu envoies du rêve comme pas deux, avec une robe pareille." Charmée, Victoria l'admira quelques instants avant de repartir, et Peter fit venir un employé pour servir Joanne et Wesley en champagne. "Veuillez m'excuser, j'ai d'autres invités à saluer. Mais j'ose espérer que nous aurons l'occasion de se parler plus tard !" Puis il s'éclipsa. Joanne n'avait pas la moindre idée de nombre de personnes présentes, mais il y en avait beaucoup. "Vee t'adore, c'est dingue. Dès qu'elle entend ton prénom, elle te vénère." dit Wesley, qui avait déjà travaillé avec cette femme là maintes fois. Ils trinquèrent ensemble et burent une gorgée de leur champagne. "Arrête d'y penser, Joanne, quoi que tu penses." dit le styliste après de longues minutes de silence. Elle pensait effectivement aux lettres, à Jamie, à Hassan, à plein de choses. Pour le rédacteur en chef, ces lettres n'étaient pas de véritables démissions en soi, juste de quoi pointer du doigt tout ce qui n'allait pas. La petite blonde ne trouvait pas ça franchement mieux. Parce que ce qui n'allait pas, c'était elle. "Je t'avais dit que je ne serai pas de très bonne compagnie." lui dit-elle tout bas, avec un regard triste. "Ne raconte pas n'importe quoi. C'est pas parce que c'est dur un peu dans tous les domaines pour toi, en ce moment, que tu n'es pas de bonne compagnie, comme tu dis. On a tous des coups durs, et c'est pour ça que de telles soirées existent. Donne-toi juste le temps de te fondre dans la masse, et tu verras, on va bien s'amuser." lui assura-t-il avec un clin d'oeil. Wesley tenait à la présenter à des collègues avec qui il travaillait régulièrement. Habilleur, maquilleurs, photographe. Ils étaient étrangement très simples, et ne prenaient pas la jeune femme de haut. A un moment donné, Joanne tournait la tête. Jamie était avec Vee, et la même blonde qu'au gala où ils s'étaient retrouvés à la même table. "C'est pas Mina, là-bas ?" demanda Wesley. "Si si, c'est elle. Elle a des vues sur Keynes, c'est plus que flagrant. Y'a de sacrés clichés du gala de l'UNICEF." dit l'une de ses collègues, en arquant un sourcil. "C'était vous qui aviez porté la robe Alexander McQueen, là ?" demanda-t-on à Joanne. Elle eut droit à une vague d'éloges qui la fit rougir au possible, ce qui avait bien attendri les collègues de Wes. "Elle refuse d'admettre qu'elle est belle, ça ne rentre décidément pas dans cette petit tête." dit-il en taquinant un peu Joanne, dans le but de la faire rire. Ce qui était plutôt efficace car il parvint à lui arracher des sourires gênés. La robe de Joanne faisait jaser. Wesley faisait en sorte qu'on ne la questionne pas vraiment sur la fondation, ayant bien conscience que ça ruinerait facilement tout le mal qu'il se donnait pour qu'elle laisse ses soucis en dehors du musée. "Jo, j'ai repéré un truc qui va te plaire, c'est obligé." Un bar à cocktail avait été mis en place dans la cour extérieure. "Viens, on vide notre champagne, et on va en chercher un." dit-il d'un ton surexcité, comme un gamin. Son comportement faisait rire la jeune femme, qui se laissa entraîner par la main à l'extérieur. Beaucoup profitait de la chaleur de l'été en étant dehors - pour fumer, aussi. Les cocktails en eux-mêmes étaient de véritables chefs d'oeuvre. Wesley était quelqu'un qui adorait les réseaux sociaux, il prenait énormément de photos et ne pouvait s'empêcher d'avoir quelques selfies avec Joanne. Ses attitudes de gamin lui rappelaient parfois Jamie, ça la faisait beaucoup sourire. Aussi, il se sentait toujours obligé de réajuster le tulle de sa robe, s'excusant à chaque fois, portant la faute à son métier. "On a de la chance, aucun de nous deux ne conduit." Un homme s'avança vers eux. Grand, brun, le teint mât, et les yeux d'un vert clair peu courant. "Caiden !" s'exclama Wesley. C'était un ami proche, un mannequin - cela se devinait aisément de par sa beauté et sa carrure. Sa voix était particulièrement douce, et son sourire était ravageur. "On bosse tout le temps ensemble en ce moment, il devient un peu le chouchou de pas mal de créateurs en ce moment." Le dénommé Caiden se montrait particulièrement galant, si bien qu'il fit un élégant baisemain à Joanne une fois les présentations faites. "J'ai vu qu'on était à la même table pour dîner, je me suis permis de m'aventurer là-haut." Une nouvelle qui enthousiasma beaucoup Wesley. Il poussait un peu Joanne à parler un peu d'elle, et Caiden semblait véritablement intéressé par le moindre mot qui sortait de sa bouche. Le niveau du cocktail qui diminuait étrangement aidant, elle finit par se sentir un peu plus à l'aise qu'en tout début de soirée. Peter, plus tard, se mit au centre de la cour intérieur et demanda le silence afin de faire un discours de bienvenue. A ce moment là, elle aperçut Jamie encore une fois, toujours entourée de femmes."A mon avis, il n'a pas vraiment prévu qu'on aille se coucher cette nuit." chuchota Caiden à Joanne, en parlant de l'hôte de la soirée, au vu de ce qu'il racontait. La jeune femme acquiesça d'un signe de tête, riant doucement.
made by black arrow[/quote]
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyJeu 26 Jan 2017 - 0:23


─ flashlights
when tomorrow comes I'll be on my own feeling frightened of the things that I don't know. When tomorrow comes, tomorrow comes, tomorrow comes...

« Jamie va peut-être rejoindre la bande chez GQ, on fête ça. » Mina s'est approchée de nous, intriguée de voir Victoria si enthousiaste. Quoi qu'elle le soit de nature, elle est à cet instant encore plus, ce qui relève d'un niveau d'euphorie pouvant mettre facilement mal à l'aise toute personne ne la connaissant pas assez. De manière générale, la cheffe de Vogue est une femme qui se fait facilement juger sur la première impression, et celle-ci est rarement le reflet de l'amie qu'elle peut être. « Oh, c'est vrai ? » Tout naturellement, la mannequin pose une main sur mon épaule et tient son champagne de l'autre. Son intérêt semble sincère. « Vee vend la peau de l'ours avant - » « Oh, tais-toi. » me coupe-t-elle en balayant de la main mes mots qui flottent dans l'air. « Dans quelques semaines ça sera fait. » Des semaines sont une estimation vague, cela peut aussi bien signifier un mois que trois ou six. Quoi qu'il en soit, la modeuse n'émet pas le moindre doute sur la question et n'accepte pas que qui que ce soit en formulent, pas même le premier intéressé. Néanmoins, le poste est alléchant, et s'il m'est offert, je ne le refuserai pas. Encore faut-il qu'il le soit. « Je ne veux tout simplement pas me montrer trop optimiste. » j'explique, surtout en ce moment ou bien peu d'aspects de la vie me sourient. Portant à bout de bras mon coeur brisé, ma fierté en confettis, mes espoirs déçus, les cadavres de mes repères et la lassitude de mon travail, je préfère croire que tout ce qu'il peut arriver de bon me tombera dessus à la fin de ma pénitence. Je suis un sursis pour encore quatre mois aux yeux de la justice des Hommes, j'imagine que celle de l'Univers attendra ce délai pour me délivrer de mes fardeaux. Pour Victoria, je dramatise. « O Jamie! Jamie! Pourquoi es-tu Jamie? Renie ABC et abdique ton poste ! » lance-t-elle dans de grands effusions shakespeariennes, avant de vider sa coupe de champagne d'une traite. Je n'imagine pas dans quel état elle rentrera chez elle ce soir. Plus sage, Mina observe les invités ici et là. Son regard tombe sur sa petite blonde rivale accompagnée du photographe. « On dirait que Joanne devient la nouvelle chouchou de Wes. » dit-elle sans cacher son mépris. Elle l'observe longuement, et par automatisme, je tourne également la tête pour voir la jeune femme en compagnie de nombreux hommes ; sans les entendre, je connais assez Joanne pour deviner qu'ils la complimentent à sa manière de réagir aux paroles. « Je déteste sa robe. » déclare Mina sans aucune gêne et ne tenant pas à mâcher ses mots uniquement parce que Vee l'aime bien ou parce que je n'oserais pas dire des choses pareilles au sujet de mon ex-fiancée. Elle, elle s'en fiche. « Elle se perd complètement dedans, avec tout ce tulle. Pour une nana qui n'aime soit disant pas se faire remarquer, elle prend beaucoup de place. Qu'elle vienne se plaindre d'être regardée, tss. Et elle veut encore se faire passer pour une sainte nitouche avec un décolleté pareil ? Franchement... » La virulence de la mannequin nous amuse plus qu'elle ne nous offusque ; Vee et moi échangeons un regard, puis pouffons dans nos verres. On ne saurait faire de jalousie plus évidente. « Avec de la chance il va réussir à la convaincre de poser pour le magasine, tu bosseras avec moi, et j'aurai le combo gagnant ! » s'exclame Victoria pour enfoncer le clou. Mina l'assassine, je désapprouve. « Quoi ? » fait-elle, l'air de rien. Mon regard retourne se poser sur Joanne. Elle est désormais accompagnée d'un de ces mannequins à la mode dont la silhouette ponctue tous les derniers magazines et les podiums. Je l'ai sûrement vu dans une publicité, quelque part. Ce que je vois surtout, c'est le baisemain. L'esprit de fête me quitte aussitôt. « Oh, alerte enlèvement, on vient de nous prendre un sourire. Vite : garçon, tequila ! » « Je ne... » « Ah non, tu ne commences pas ! » Trois nouveaux shots arrivent sur le comptoir et sont vidés dans la minute. Et curieusement, le sourire revient. Comment est-il possible d'avoir plus de cinquante ans et de se comporter comme une adolescente à ce point ? La main de Mina sur mon épaule se fait réconfortante. Lorsque Peter s'installe pour son discours, nous rejoignons l'extérieur avec le reste des invités. Je n'écoute le discours que d'une oreille et empêche le reste de mon attention d'aller chercher Joanne pour savoir ce qu'elle fait. C'est très simple : elle vit sa soirée de son côté, et moi du mien. Nous n'avons pas à nous croiser, encore moins à nous parler, nous n'avons pas de comptes à nous rendre, ni de honte à avoir à nous amuser. Elle est une invitée comme une autre. J'applaudis machinalement quand le monologue prend fin, un sourire d'automate sur les lèvres alors que nous accueillons l'hôte de ce soir avant qu'il ne soit repris d'assaut par les convives. Nous sommes invités à nous rendre sur la terrasse pour dîner. Nous échangeons quelques mots conventionnels et parlons un instant d'art, puisque le lieu s'y prête. Peter est visiblement au courant que je peins à mes heures perdues et paraît très intéressé par ces toiles que je refuse de montrer, même à un homme comme lui. Une fois à sa table, avant de devoir le quitter pour rejoindre la mienne, nous nous serrons la main. Il en profite pour se pencher à mon oreille et y parler longuement, me faisant passer de la joie à la déception puis à la surprise. A la fin de ces courtes montagnes russes émotionnelles, je sens ma main bien moite dans la sienne, mais je ne peux m'empêcher de le remercier avec enthousiasme. Je le quitte et me sépare également de Victoria ; elle est à sa table, mais je n'y suis pas. En revanche, je partage la mienne avec Mina. Joanne est un peu plus loin. « Qu'est-ce qu'il t'a dit ? » demande la mannequin, curieuse comme tout. Je me contente d'un regard malicieux pour toute réponse. « James Keynes répond à la question ! » Elle me frappe légèrement le bras en signe de protestation, mais elle n'obtiendra aucun avoeu de ma part. A ma gauche s'installe une autre mannequin, amie de Mina, puis s'assoient un écrivain, un photographe et une blogueuse invitée ici Dieu seul sait comment. Sûrement la fille de l'ami d'un ami de Peter. C'est ainsi que les choses fonctionnent après tout.
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyJeu 26 Jan 2017 - 1:06


flashlights
kick start my heart when you shine it in my eyes

Caiden voulait encore saluer un autre ami avant de passer à table. Il s'excusa donc auprès de Joanne et de Wesley pendant un petit moment. Eux sirotaient tranquillement leur cocktail. "Arrête de le regarder, Joanne." lui rappela-t-il. Il avait vu que Mina avait fusillé la petite blonde du regard, et il la connaissait suffisamment pour savoir que c'état de la jalousie pure et dure. Mais il préférait ne pas en parler à son amie. Si Mina avait quelque chose à discuter, qu'elle aille venir voir Wes, c'était lui qui avait décidé de la tenue après tout. "Tu veux aller marcher, un petit peu ? Je n'aime pas rester comme ça, j'ai l'impression de m'enraciner sur place." Joanne acquiesça d'un signe de tête et ils s'éloignèrent un peu de tout ce monde. Ils discutaient de la pluie et du beau temps, évitant avec brio les sujets qui fâchaient ou qui mettaient mal à l'aise. Ils ne tardèrent pas trop à rejoindre les autres pour le dîner, sur la terrasse. Joanne se permit d'admirer le paysage quelques instants, se rappelant combien elle aimait Brisbane, avant d'aller s'installer à sa table, à côté de Wesley. Tablée à grande majorité masculine, le reste n'était que des hommes que le styliste photo semblait très bien connaître. Il présenta tout de même Joanne avant de commencer une quelconque conversation, et tous reprirent volontiers une flûte de champagne avant que les entrées n'arrivent. Joanne s'excusa rapidement et en profita pour aller aux toilettes. Elle ne s'attendait certainement pas à croiser Mina, qui la fusilla du regard. "Tu sais, c'est pas la peine de sortir tes atouts - si t'en as -, il ne veut plus de toi." Joanne écarquilla les yeux devant ses propos. Elle n'était absolument plus l'ivrogne du gala précédent. "C'est Wesley qui a..." "...qui a choisi la robe ? Bien sûr qu'il a fait ça, tu es sa nouvelle chouchou. Et comme toute chouchou, on finit par s'en lasser, lui, tout comme Vee, et tout comme Jamie l'a déjà fait. Je ne pense pas que tu aies ta place ici ce soir, Joanne. Ce n'est qu'un enchaînement d'opportunités que tu as su saisir, rien de plus." Mina sortit triomphante des toilettes, avec un sourire particulièrement fier. Joanne restait longuement plantée là, hébétée par le comportement de la mannequin. Même pas un bonsoir, sûrement n'avait-elle pas envie d'être hypocrite avec elle ou la caresser dans le sens du poil parce que tout le monde la qualifiait de fragile. Elle s'en fichait, elle disait ce qu'elle pensait. Joanne finit par rejoindre sa tablée, sans dire le moindre mot. "Tout va bien ?" demanda Wesley, tout sourire. Joanne acquiesça d'un signe de tête et préférait penser à autre chose en écoutant les conversations. Ils parlaient beaucoup de leur travail, ou de certains commérages. Le styliste s'efforçait d'expliquer ou d'ajouter certains détails afin que son amie puisse comprendre. L'autre femme, se prénommant Ruth, suggéra à son voisin d'échanger de place pour être à côté de Joanne. "L'union fait la force, pas vrai ?" lui lança la brune avec un rire. Tout le monde se montrait particulièrement jovial avec elle, Joanne appréciait ceci. "C'est pas comme si nous étions des monstres." lança Caiden en riant. Celui-ci lançait fréquemment quelques regards à la petite blonde, avec un beau sourire. Joanne parlait un peu de son fils, de son métier d'avant, de la danse qu'elle pratiquait avec Wesley. Cela avait lancé un sujet de conversation sur le sport, que certains devraient s'y mettre, d'autres qui ne trouvaient pas leur bonheur. Ca les occupait largement jusqu'à ce que l'entrée soit servie, avec le vin adéquat. "J'ai vu Mina sortir un peu avant toi des toilettes, il s'est passé quelque chose ?" demanda Wesley, tout bas. Joanne but une gorgée de son vin. "Elle n'aime pas ma robe, elle pense que je suis ta favorite, comme pour Vee, mais que ça va vous passer tous les deux, et que je n'ai pas ma place ici, en gros." dit-elle vaguement. "L'écoute pas. Les mannequins se mettent toujours des bâtons dans les roues, même si t'en es pas une. Les jalousies vont bon train. Tu intéresses alors que tu ne fais pas partie de la maison, ce n'est pas ton job, ça peut se comprendre qu'elle fasse une petite crise. A vrai dire, ça ne m'étonne pas d'elle." Il rit. "Et puis, oui, c'est vrai que t'es ma petite chouchoute, ça veut pas dire que tu vas passer à la trappe. J'ai besoin de ma partenaire de danse, tu vois." Il fit un petit coup de coude amical avant de boire également dans son verre. "Et puis, toutes les personnes qui n'osent pas te complimenter directement m'ont dit qu'ils te trouvent superbe dans cette robe. Ce n'est pas ce qu'elle pense elle qui va tout gâcher, si ?" Il savait qu'elle en était capable, mais il tenait justement à ce qu'elle relativise d'elle-même. "Ca ne lui donne pas le droit d'être aussi mauvaise et désagréable avec moi." "Tu gagnes un point. Mais c'est un univers qui n'est pas tendre avec elles, alors elles ne voient pas pourquoi elles devraient être tendres avec les autres. Mais je pense qu'en ce qui te concerne, il doit y avoir énormément de jalousie. Après tout, tu es celle qui a réussi à faire chavirer le coeur de Jamie Keynes." expliqua-t-il. Il haussa les épaules. Joanne comprenait que c'était loin d'être un métier facile, cela n'empêchait pas qu'elle désapprouve pareil comportement. Le repas se poursuivait tranquillement. Il était évident que la petite blonde ait remarqué que son ex était encore une fois très bien entouré.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyJeu 26 Jan 2017 - 17:27


─ flashlights
when tomorrow comes I'll be on my own feeling frightened of the things that I don't know. When tomorrow comes, tomorrow comes, tomorrow comes...

L’air victorieux de Mina lorsqu’elle revient des toilettes des dames est absolument sans équivoque. Le regard plissé, curieux, j’attends de voir qui quittera la même pièce un peu après elle afin de découvrir qu’elle caquet elle s’est permise de rabaisser pour sa fierté personnelle. C’est la petite blonde qui passe la porte, bien moins assurée que la mannequin, et qui rejoint sa propre table où l’attendent tous ces admirateurs. « Qu’est-ce que tu es encore allée lui dire ? » je demande à Mina qui retrouve sa place à mes côtés avec l’air majestueux du prédateur revenant de la chasse. D’un geste presque caricatural, elle glisse ses cheveux derrière son épaule et dévoile une oreille ornée de petits rubis, l’arcade percée. Puis elle bat des cils, l’air de rien, faussement innocente, et sachant pertinemment qu’elle a su frapper là où elle pourrait faire mal. Il faut dire qu’il en faut bien peu pour déstabiliser ou blesser Joanne, surtout de la part d’une jeune femme aussi imposante que la mannequin, à l’apparence quasiment parfaite. « Rien qui ne soit pas vrai. » répond-t-elle simplement avec un petit sourire, satisfaite de sa touche de malice et de son air mutin. Malgré ma désapprobation, elle m’amuse, et ce petit sourire ne m’aide pas à me rendre particulièrement crédible lorsque je tente de la réprimander. « Fais lui des vacances. » Honnêtement, l’acharnement de Mina vis-à-vis de Joanne me dépasse. Je ne comprends pas ce que de la méchanceté gratuite peut lui rapporter. Elle rétorquera qu’elle ne fait que dire ce qu’elle pense, et que contrairement à bon nombre de personnes, elle ose le dire tout haut et face à l’intéressée. Et que de toute manière, elle a raison, sans se remettre en question une seule seconde. Elle argumentera sûrement que Joanne le mérite, toujours sans comprendre qu’elle est la victime de l’histoire et non le bourreau. Elle verra toujours midi à sa porte, quoi que je fasse. Je suppose que ce genre de petite guerre est typiquement féminin. Je ne peux pas le comprendre. « Oui, Monsieur. » acquiesce-t-elle sans faire d’histoires qui pourraient ruiner une soirée à son avantage –du moins pense-t-elle. Mina dépose un baiser sur ma joue –plus proche du coin des lèvres que de la pommette pour être honnête. Encore une fois, mon soupir de désapprobation ne lui fait ni chaud, ni froid. Puisque les entrées sont terminées et que les plats tardent à arriver, je profite à mon tour d’une pause aux toilettes des hommes où mon corps a besoin de se défaire d’un mélange de champagne, de vin et de tequila. Il sera bien plus raisonnable d’être à l’eau pour le reste du repas. Puisque le hasard, s’il existe, fait toujours parfaitement les choses, Wesley m’emboîte le pas. Il me salue d’un élégant « Monsieur Keynes » auquel je réponds d’un signe de tête. Un étrange silence, lourd, règne jusqu’à ce que nous soyons côte à côte sur la rangée d’éviers. « Comment se passe sa soirée ? » je demande en adressant un regard au photographe par le biais du large miroir face à nous. De toute évidence, je parle de sa cavalière. Cela peut paraître impoli de ne pas poser une question plus générale qui engloberait également Wesley ; à mes yeux, je nous épargne de gâcher notre salive en hypocrisies. « Très bien, je pense qu’elle se plaît à notre table. » Cela en a tout l’air, j’imagine qu’il s’agit de la vérité alors. Je l’espère en tout cas, que l’une de ses rares sorties ne soit pas une peine pour elle, qu’elle s’amuse et fasse de nouvelles connaissances. « Bien. Quoi qu’ait pu lui dire Mina, dites-lui de ne pas y faire attention. » Je ne veux pas me montrer intrusif ou importun. Sans savoir pourquoi, je me dis que Wesley peut comprendre la raison pour laquelle je ne vais pas parler en personne à Joanne. Parce qu’il vaut mieux pour tout le monde que nous restions à bonne distance l’un de l’autre, qu’elle fasse sa vie et moi la mienne. Elle n’a pas non plus besoin de savoir pour cette courte conversation. « C’est déjà fait. » m’assure-t-il. Il avait nullement besoin de la consigne, allez savoir j’ai tout de même tenu à le lui demander. Il maîtrise cet environnement qui est le sien, et il sait visiblement comment s’y prendre avec Joanne. Elle n’a pas besoin que je m’inquiète pour elle, d’un pseudo ange-gardien. Allons Jamie, ce n’est qu’un rôle que tu aimerais bien avoir, pour ta bonne conscience. Mais elle n’a pas besoin de toi. Tout ceci en est la preuve, qu’elle se débrouille mieux sans toi. Je soupire. J’en connais une qui va faire apparaître un shot sous mon nez à la seconde où elle me verra sortir d’ici un brin morose, et une autre qui se pendra à mon cou en pensant pouvoir faire disparaître la petite blonde du paysage. J’adresse un léger sourire à Wesley. « Merci. Elle m’a l’air entre de bonnes mains. » Puis je ne m’attarde pas plus et retourne à ma table, où m’attendent en effet Vee et Mina. En un rien de temps, elles me rappellent que nous sommes là pour nous amuser. Elles hèlent l’un des photographes de la soirée pour avoir quelques souvenirs de nous trois et s’amusent à poser. Victoria ne repart que lorsque les plats sont servis.
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyJeu 26 Jan 2017 - 18:35


flashlights
kick start my heart when you shine it in my eyes

A la fin de l'entrée, lorsque Wesley s'absenta à son tour pour aller aux toilettes, Caiden ne se gênait pas pour prendre temporairement sa place et être à côté de la petite blonde. "Vous ne parlez pas trop vous, je trouve." Joanne sourit timidement. "Certainement parce qu'il n'y a rien de fascinant à raconter à mon sujet." répondit-elle nerveusement. "Ca, c'est quelque chose que je ne crois pas. Je pense bien qu'il y a certaines que vous préférez... éviter de parler, au vu de ce qu'il s'est passé l'année dernière, mais il y a bien d'autres choses, non ?" Caiden semblait véritablement curieux vis-à-vis d'une Joanne que l'on retrouvait parfaitement timide. "Disons que... tout ne se passe pas comme prévu. Je préfère me concentrer sur mon fils avant tout, et grâce à Wes, je me vide la tête en dansant, le reste n'a pas vraiment d'importance." Le sourire forcé de la jeune femme laissait bien comprendre au mannequin qu'il pointait du doigt un sujet sensible et il décidé de ne pas s'y aventurer davantage. "J'ai entendu une partie de votre conversation, avec Wes, concernant Mina. Je la connais bien, ne faites pas attention à ses remarques. Croyez ce que dit Wes, il travaille suffisamment avec nous pour savoir comment il faut se comporter avec nous. C'est plus facile à dire qu'à faire. Mais franchement, il ne faut pas se mettre dans tous ses états à cause d'elle. Vous êtes magnifique dans cette robe, Joanne. Je serai presque prêt à parier qu'elle crèverait d'envie de l'avoir également." La jeune femme leva les yeux et vit Jamie sortir des toilettes, Wes un peu plus tard. Caiden retourna à sa place, glissant à Joanne qu'il espérait pouvoir danser un peu avec elle. "Vous vous êtes parlés ?" Wesley haussa les épaules. "Juste quelques banalités, rien d'important." Lui savait que Jamie se souciait encore d'elle. D'ailleurs, il ne le comprenait pas, surtout en le voyant se faire harponner volontier par ces mannequins. Il ne savait pas dire auprès de qui il faisait semblant. "Je n'arrive pas à l'ignorer comme tu voudrais que je le fasse. Il me dit qu'il peine à avancer, et à côté, il y a ce que je vois. Je ne suis pas très à l'aise." Wesley trouvait toujours de quoi répondre, impossible à abattre. En revanche, le regard de Caiden se baissa. Il savait certainement que Jamie allait se consoler de bien des manières, mais il jugea bon de ne pas le dire à la jeune femme. Les plats étaient désormais servis. "Je reprendrai bien du champagne." "Eh bien, nous allons demander une bouteille. Ruth, Caiden, vous en boirez un peu ausis, non ?" Wesley interpella une serveuse pour passer commande, celle-ci fila directement chercher la bouteille. Joanne en but deux verres, comme tous les autres de la tablée. A la fin du plat principal, Caiden se leva et prit élégamment la main de Joanne. "Allez viens, on va danser." "Mais c'est ma cavalière, Monsieur !" protesta joyeusement Wesley. "Justement, je veux voir si tu lui as bien appris de nouveaux pas." répondit le mannequin en riant. De manière bien naturelle, il posa une main sur le dos de Joanne afin de la guider jusqu'à la piste, où quelques couples s'étaient déjà mis à danser.  "Heu... Je ne suis pas très à l'aise quand ce n'est pas Wes, ou même Jamie." lui dit-elle tout bas, honteuse, les joues légèrement rosies par l'alcool. Cela ne semblait pas le déranger plus que ça et adressa un sourire confiant à la petite blonde. Sa main était déposée sur son dos nu. "Tu t'en sors plutôt très bien, pour quelqu'un qui ne se dit pas à l'aise avec des inconnus." lança-t-il au bout de plusieurs dizaines de secondes, avec un sourire charmeur. "Pourquoi tu refuses les propositions de Vee, d'ailleurs ? Beaucoup de femmes, Mina y compris, adorerait provoquer une telle effervescence chez elle, sur aussi longtemps." Joanne haussa les épaules. "Je... je ne suis pas vraiment du genre à aimer me regarder dans le miroir." "Et tu oses me dire ça dans une tenue pareille ?" lança-t-il avec un petit rire. "C'est Wesley qui ne m'a pas vraiment laissée le choix." "Certes. Mais je suppose que tu dois te plaire dedans, si t'as accepté de venir ici avec." Joanne acquiesça d'un léger signe de tête. "On a tous des complexes, même moi, même Mina, comme tout autre mannequin. Je trouve ça valorisant qu'on apprécie notre physique au point de devenir une égérie, tant qu'on ne se limite pas qu'au physique. Je pense que tu pourrais être agréablement surprise en te voyant au travers les yeux d'un ou plusieurs photographes. Tu es timide comme tout, et si j'ai bien compris, Mina ne t'épargne pas vraiment. Je suis bien curieux de connaître la Joanne qui se trouve derrière ce mur de complexes. Je pense que cette Joanne là doit être particulièrement cool." Joanne rit nerveusement. "Et j'aimerais beaucoup faire sa connaissance. Wesley la connait bien, et moi aussi, j'aimerais bien." dit-il avant de la faire tournoyer sur elle-même. Déjà, elle souriait, ce qui était une première victoire pour le mannequin. "Réfléchis-y, sérieusement." lui conseilla-t-il avant d'embrasser une nouvelle fois sa main. "C'est un conseil de pro." ajouta-t-il, avec une note d'humour. "Caiden, viens, danse un peu avec moi." dit Mina, qui débarquait l'air de rien auprès du mannequin. D'ailleurs, par on ne sait quelle manipulation, elle avait fini par trouver sa place de cavalière dans ses bras. "Depuis quand tu danses, toi ?" dit-il en arquant un sourcil, perplexe. Histoire de sauver les pots cassés, Wes s'était assuré que son amie ne reste pas plantée là au milieu de la piste, sans personne pour l'accompagner. "Wesley à la rescousse." dit-il avec un sourire complice. "Merci." lui souffla-t-elle, reconnaissante. "Pas de larmes, d'accord ? Même si on a déjà beeeaaaucoup d'alcool dans le sang, ça doit pas nous mettre à fleur de peau, ça marche ?" Joanne acquiesça d'un signe de tête. "Elle veut gagner pour ce soir. Je ne voudrais pas lui donner cette satisfaction là, il y a déjà bien trop de monde qui se plie en quatre pour elle. Pas moi, certainement pas Caiden, et toi, encore moins." Il eut soudainement une idée. "Un autre cocktail, ça te dit ? Le mien était franchement bon." Joanne bien emballée par cette idée, se montra alors bien enthousiaste. Sans attendre, ils rejoignirent la cour intérieure. Il n'y avait que quelques fumeurs, et le barman qui était toujours bien là. "Toi aussi, tu t'es remis à fumé ?" "Depuis que l'autre enfoiré m'a trompé, je me suis dit que j'y avais bien droit." dit-il en allumant son bâton de nicotine. Immédiatement, Joanne la lui prit pour la porter à sa bouche. "Toi, t'as pas le droit ! T'es malade, et tout." "Quoi ? Je me suis aussi faite jetée, mon ex se fait draguer dans tous les sens, mes employés me haïssent et tu es le seul qui me supporte en ce moment. Moi aussi j'y ai droit !" lui dit-elle d'un ton anormalement léger, presque rieur. Encore une fois, l'alcool aidait. "D'accord, mais juste ce soir, alors. Et, au fait, tu plais à Caiden, ça crève les yeux." dit-elle en dégainant une cigarette pour lui.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyJeu 26 Jan 2017 - 20:25


─ flashlights
when tomorrow comes I'll be on my own feeling frightened of the things that I don't know. When tomorrow comes, tomorrow comes, tomorrow comes...

Les coins de ma bouche retombent inlassablement, quoi qu’elles fassent. Ennuyée, Mina décide d’aller danser, quitte à subtiliser le partenaire de Joanne. Lorsque celle-ci quitte la piste, Victoria m’y entraîne. « Viens. » Elle comprend qu’il ne sert plus à rien de m’arracher des sourires, le quota est dépassé pour ce soir. Avec le temps et l’alcool, me volonté flanche et mon regard se porte de plus en plus sur la petite blonde. Heureusement, elle file hors de mon champ de vision. « Mina a décidé de jouer salement ce soir. » dit Vee, désapprouvant catégoriquement le comportement de la mannequin. « Elle ne cherche qu’à attirer l’attention. » On s’y habitue, à ses frasques d’enfant gâtée.  « Ne la laisse pas gagner. Pas comme ça. » reprend-t-elle très sérieusement. « Si tu veux te consoler auprès de je-ne-sais-qui, fais-le, mais pas elle. Tu vaux mieux que ça. » « Pas vraiment. » Le regard qu’elle me jette ne va pas me convaincre d’avantage. Au bout de quelques secondes, je suis complètement ailleurs. « A quoi tu penses ? » « ‘’Qu’est-ce qu’il fait que je n’ai pas fait ?’’ » Je songe à Wesley, bien sûr, qui semble avoir une telle facilité à comprendre Joanne, à lui faire remonter la pente. « Ca ne sert à rien de te torturer comme ça. » « Je sais.. » Mais je ne peux pas m’en empêcher. Cette pensée est presque une obsession. Qu’est-ce que je n’ai pas compris, lorsque nous étions ensemble, qui aurait pu tout changer ? Voyant qu’il devient nécessaire de me changer les idées, Vee embraye sur un tout autre sujet qui, elle le sait d’avance, sera bien plus positif et susceptible de me remonter le moral momentanément. « Qu’est-ce que Peter t’as dit tout à l’heure ? » « Il a dit qu’il me veut pour le poste. Mais il ne peut pas mettre quelqu’un avec ma réputation actuelle dans ce bureau. Ca ferait une mauvaise publicité qu’un type condamné pour violences envers son ex soit celui qui dirige un magazine qui conseille les autres hommes. Ce que je comprends. Mais il a ajouté qu’il savait que j’arriverai à redorer mon blason assez vite, et qu’en attendant, il me garde la place au chaud. » Je donne peu de crédit à ce genre de promesses. Si demain quelqu'un d'autre convient, le poste lui reviendra et on me laissera aux oubliettes. Le message n'est pas que je suis attendu, mais au contraire, que je dois me bouger si je tiens à garder ma place de favori. « C’est une merveilleuse nouvelle, je trouve. » J’acquiesce vaguement. Une demi bonne nouvelle, mais une bonne nouvelle quand même, et par les temps qui courent je serais bien mal avisé de m'en plaindre. Toujours pensif, et Victoria à court de munitions pour l'instant, mon regard va d'un convive à l'autre, repérant qui il serait intéressant de rencontrer ce soir par exemple, ou me faisant simplement remarquer que j'aime telle montre ou telle cravate. Inévitablement, je tombe sur Joanne. Joanne avec une cigarette aux lèvres. Et Wesley la laisse faire. Est-ce qu'il ne sait pas pour sa maladie? Voilà qu'il me donne tort. Peut-être n'est-elle pas en d'aussi bonnes mains que ça. Je lâche Vee et l'abandonne sur place sans un mot, déterminé à rejoindre la petite blonde pour l'empêcher de faire l'idiote juste sous les yeux de celui qui devrait prendre soin d'elle ce soir. Peut-être lui en toucher deux mots, à cet abruti. « Non, Jamie, non. » Bien sûr, Victoria sait qu'elle ne fera pas le poids contre pareil ouragan, et elle ne tente pas plus que ça de me rattraper. Je ne perds Joanne de vue que le temps de dévaler les escaliers pour rejoindre la cour. À la dernière marche, Mina me barre la route. « Où est-ce que tu files comme ça ? » Je tente de passer mais la mannequin fait barrage. Il lui suffit de suivre mon regard pour comprendre. Le sien se noircit alors, et ses traits se durcissent. « Je vois. Tu sais, toi aussi tu devrais lui faire des vacances. Laisse-la, fais ta vie. Si tu n’es pas foutu de détourner le regard le temps d’une soirée, comment tu penses tourner la page ou la laisser passer à autre chose ? Vous ne vous aimez plus, c’est terminé. Fait avec. » La brutalité des mots me coupe le souffle. Ils me frappent comme un poing un milieu de la cage thoracique. La mannequin, déçue, me toise une dernière fois avant de finalement libérer le passage. Trop tard, Joanne a terminé sa cigarette et passe non loin de moi pour retourner à sa table. Dépité, démuni, je peine à reprendre mes esprits. Je traîne mon corps jusqu’à l’extérieur à mon tour et soupire. J’allume une cigarette à mon tour et savoure autant le tabac que ce court moment de solitude. Il ne dure pas ; une jeune femme aux cheveux d’ébène s’approche pour me demander du feu timidement. Elle a un joli sourire, une voix douce, un regard délicat. « La dernière fois que je suis venue dans la galerie avec mon fils, il s’est mis à regarder très fixement l’un des bancs dans une salle, persuadé qu’il s’agissait d’une œuvre d’art contemporain. » Il n’en faut pas plus pour me rendre le sourire.
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyJeu 26 Jan 2017 - 21:15


flashlights
kick start my heart when you shine it in my eyes

"Il va quand même falloir ce que tu lui as fait." objecta Mina, s'imposant durant la conversation entre Joanne et Wesley. "Bon sang, laisse-la tranquille, tout le monde ne veut que passer une bonne soirée, ici." "Tais-toi, Wes, je t'ai rien demandé." Son regard noir se posa sur Joanne. "C'est quoi ton problème, Joanne ? Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Qu'est-ce que tu cherches ?" "C'est Wes qui m'a invitée à venir avec lui. J'ignorais que Jamie serait là aussi." "Ben voyons. Si t'en avais un minimum dans la cervelle, t'aurais pas pu deviner qu'il était évident qu'il ne pouvait pas manquer un tel événement, et il a fallu que tu te pointes, comme une fleur." vociféra-t-elle. "Sauf que Peter semble apprécier Joanne, et Vee l'adore. Elle a sa place ici comme n'importe qui d'autre." rétorqua Wesley, franchement agacé. "Mais bien sûr. Tout le monde n'a d'yeux que pour la petite et fragile Joanne. Tout le monde fond avec ses yeux bleus et sa timidité. Je te l'ai déjà dit, t'es peut-être la coqueluche, mais demain, tout le monde se moquera bien de qui tu es. Et tu n'auras véritablement plus ta place à n'importe quelle soirée." "Mina, tu deviens franchement chiante." "J'ai dit de la fermer, Wes." répliqua-t-elle sèchement. "Je te l'ai dit, il est temps que tu passes à autre chose, et que tu retournes à ta misérable vie. Tu ne mérites clairement pas que Jamie s'intéresse encore à toi. Et sache qu'il se console comme il peut et qu'il a parfaitement su te remplacer sous les draps. Tu devrais être contente qu'il parvienne à se passer de toi, alors, arrête de lui coller les basques. Ce n'est pas parce que vous avez un gosse que vous devez vous sentir obligés de faire comme si tout allait bien, ou même entretenir un relation, bordel. T'es pitoyable, Joanne. Tu veux qu'on te tienne la main constamment, tu aimes te sentir protégée, et c'est pitoyable. Si t'avais un peu plus de réparti et de volontés, il serait toujours avec toi, mais t'as merdé. Alors maintenant, accepte le fait qu'il plaise, qu'il en a marre de toi, et qu'il veuille avancer. J'en ai franchement rien à faire que toi t'y parviennes ou non, mais arrête de l'engluer dans une situation dans laquelle tu t'es fourrée toute seule. C'est pas pour rien, qu'un mec ne veuille pas de toi. Regarde toi." dit-elle avant de s'éloigner, après avoir dit tout ce qu'elle avait à dire. "Qu'est-ce qui te fait croire que tu le connais mieux que moi ?" finit par rétorquer Joanne, alors que la mannequin lui tournait le dos. "Pardon ?" "Comment peux-tu prétendre savoir tout ce qu'il a en tête ? Le jour où tu parviendras à anticiper ses actions et à deviner ce qu'il pense, là tu pourras venir me sonner les cloches comme bon te semble. Mais pour le moment, je pense que tu es tout simplement incapable de voir qu'il n'a absolument pas envie de toi." Désabusée, la grande blonde ne savait véritablement pas quoi dire. "Mais tu as raison, je n'ai certainement pas ma place ici, je devrais y aller. Je ne voudrais pas continuer de pourrir ta soirée." Joanne avait son cocktail encore bien rempli, mais elle s'en fichait, elle allait le boire d'un coup avant de se trouver un taxi ou un quelconque voiturier voulant bien la déposer chez elle. Elle se permit de fouiller dans les poches de son ami pour chercher une nouvelle cigarette. "Tu remercieras Caiden pour sa gentillesse, et le reste de la table, j'ai vraiment apprécié leur présence. Mais je peux pas rester plus longtemps. Je peux pas." Elle fit un sourire désolé et le styliste fit un signe de tête résigné. Joanne se dirigea vers la sortie, ne se rendant même pas compte de passer juste à côté de son ex. Devant l'entrée, elle trouvait un petit groupe de fumeurs, l'un d'eux l'aida volontiers à allumer la cigarette. A côté, elle buvait particulièrement vite son cocktail. Pas suffisamment pour vider son verre qui était encore quasiment plein lorsqu'elle avait annoncé son départ. Les soirées mondaines allaient effectivement s'amenuiser dans son programme, si c'est pour croiser Mina à chaque fois et que cette dernière ait besoin de s'imposer face à elle. Il ne faisait pas excessivement froid dehors, c'était encore l'été. Ca ne la gênait pas d'attendre dehors, le temps de finir son petit bâton de nicotine tout en buvant. Cela laissait croire qu'elle avait une hygiène de vie déplorable, alors que ce n'était absolument pas le cas. Elle était effectivement bien alcoolisée à ce moment là, le début de soirée avait été particulièrement arrosé. Le groupe de fumeurs derrière devaient certainement aussi l'être, à la manière dont ils admiraient les courbes de Joanne dans sa robe, ils devaient aisément s'imaginer ce qu'il y avait en-dessous, et adoreraient certainement pour en voir bien plus que la tenue en révélait déjà. La jeune femme les ignora, profitant de l'air extérieur pour finir sa cigarette et sa boisson. Elle préférait avoir l'esprit un peu embourbé par l'alcool, à ce moment là. Elle ne pouvait pas ne pas dire que les paroles de Mina ne l'avaient pas touché, mais elle s'était surprise à être rétorquer un petit quelque chose.
made by black arrow
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights EmptyJeu 26 Jan 2017 - 23:58


─ flashlights
when tomorrow comes I'll be on my own feeling frightened of the things that I don't know. When tomorrow comes, tomorrow comes, tomorrow comes...

À quelques mètres, Mina s'en prend encore une fois à Joanne. On peut sentir d'ici la chaleur du volcan et le frôlement des débris. La virulence de l'échange. Et je ne réagis pas, je n'y vais pas. J'observe simplement, et je reste là, interloqué. Le regard de mon interlocutrice s'est également posé sur la scène, mais je crois que nous sommes les seuls à la remarquer. Il n'est pas difficile de deviner ce qu'il se passe. Mina continue d'enfoncer la petite blonde du haut de son mètre quatre-vingt de jambes, Wesley la défend, cela ne la rend que plus furieuse. Je me sens désolé que la mannequin s’acharne autant. “Vous la connaissez ?” demande la brune en indiquant la victime de l'échange, aussi navrée que moi de ne pas agir. “Je…” Dire la vérité ou non? Est-ce qu'un mensonge sera à mon avantage ? “C'est mon ex. La mère de Daniel.” Nous avons parlé de nos enfants en long et en large depuis plusieurs minutes. La jeune femme sait qu'il aime les canards, les animaux en général, faire de la musique, qu'il est aussi dormeur que moi et qu'il a les yeux de sa mère. De son fils, elle m’a fait le récit de ses nombreuses bêtises. “Oh, et qu'est-ce qu'il s'est passé ?” poursuit-elle sans s'excuser d'être éventuellement indiscrète. Je sais qu'elle est journaliste, nous nous pardonnons notre abus de curiosité entre nous. “C'est…” “Compliqué ? Allons, c'est une réponse facile ça. C'est compliqué. Toutes les histoires sont compliquées. N’allez pas croire que la vôtre sort de l'ordinaire parce qu'elle est “compliquée”. Aucune histoire n’est facile, c'est tout.” J’arque un sourcil. La franchise de la brune est aussi surprenante que rafraîchissante de la part d'une personne que je viens à peine de rencontrer. Cela ne la force pas à faire preuve de la moindre modération dans ses paroles. “C’était aussi “compliqué” avec mon ex. Il avait des défauts, et je suis loin d'être parfaite aussi. Et nous avons simplement laissé nos mauvais côtés l'emporter. Nous les avons laissé nous faire oublier ce pourquoi nous nous aimions.” Elle termine sa cigarette et l'écrase dans le cendrier près de nous, un petit rictus au coin des lèvres que je ne saurais qualifier. “Ça, et la prison.” Mais elle n'évoquera pas plus en détail la condamnation de son compagnon pour trafic de drogue, cela ne fait que rouvrir la plaie à chaque fois, et elle s'en passe. Je ne me montre pas curieux à ce sujet non plus, trop occupé à observer la conclusion de la scène plus loin. Joanne s'en va. Elle passe à côté de nous sans avoir l'air de nous remarquer et trouve la sortie de la galerie. Mais moi, son simple passage à suffit à faire rater un battement à mon coeur. “Votre regard en dit long.” remarque mon interlocutrice. Je soupire, me remémorant les paroles de Mina. “Comment espérer passer à autre chose si je ne peux pas détourner les yeux un soir?” Et j'entends même les murmures indiscrets de ces quelques hommes qui lorgnent sur les courbes de la petite blonde sans une once de discrétion. “Félicitations, vous êtes toujours amoureux.” “Je ne…” Oh et puis zut. Je soupire une nouvelle fois en la voyant allumer une nouvelle cigarette. Laisse-la Jamie. Elle n’a pas besoin de toi. “Vous travaillez pour quel magazine déjà?” je demande à la jeune femme, histoire de savoir dans quelle revue je risque de me retrouver après cette soirée dans le cas où elle se mettrait en tête de publier un papier à ce sujet. “Je ne l'ai pas dit.” Avec un sourire malicieux, la brune fait un pas vers moi, réduisant considérablement l'écart entre nous. Petit à petit, son visage se trouve à quelques petits centimètres du mien. “Je travaille pour Style Magazine.” dévoile-t-elle après avoir longuement capté mon regard. “Emma Sweeney. Je crois que vous me faites un procès en ce moment. Rassurez-vous, je viens en paix.” Il lui suffit de se dresser légèrement sur la pointe des pieds pour frôler mes lèvres. J'alimente sa satisfaction en n’opposant aucune résistance. A vrai dire, mes mains se posent sur sa taille afin d’approcher un peu plus son corps du mien. Sa manière d'oser me charme complètement, son regard assuré, son rictus mutin. Elle savait ce qu'elle était venue chercher. Je suis tombé dans le panneau, alors autant le lui donner. “Vous comptez me tuer comme vous le suggérez à vos lectrices?” je souffle dans un murmure. “Ne me donnez pas des idées.” Emma m'embrasse sur le bout des lèvres, juste dans le but de donner un avant-goût. Puis je décide de prendre sa main et de l'attirer vers l'entrée de la galerie, sur le parking où mon chauffeur attend. Alors que je lui ouvre la portière et qu'elle se glisse dans le véhicule, mon regard croise celui de Joanne. Elle me manque. Mais je m'en détourne et m’engouffre à mon tour dans la voiture.
CODE ☙ LOONYWALTZ
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

joamie + flashlights Empty
Message(#)joamie + flashlights Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

joamie + flashlights