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 you've taken all you can bear (kara)

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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyLun 13 Fév 2017 - 18:56

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Its hard to take courage in a world full of people. You can lose sight of it all, and the darkness inside you can make you feel so small

Le regard de Lydia est fixé sur l’horloge devant elle qui semble la narguer, tant les minutes semblent défiler lentement. Plus que quinze minutes. Quinze minutes qui lui paraissent interminables. Elle a envie que cette journée se termine. Elle a envie de retourner dans son ancien service où elle se sent utile, pas ici où elle a l’impression de lire la misère dans le regard des gens toute la journée et de ne rien pouvoir faire pour les aider. Il est bientôt l’heure de la fermeture, plus personne ne se presse devant Lydia qui doit jongler entre les différents formulaires qu’on lui demande de remplir. Tout est calme, ce silence l’angoisserait presque et lorsqu’elle voit certains de ses collègues se diriger vers la sortie elle a envie de les suivre sans un mot, de prétendre qu’elle aussi a le droit à sa liberté retrouvée. Pour autant rentrer chez elle ne l’enchante pas plus que de rester ici pendant des heures. Elle angoisse de trouver son appartement vide, tout comme elle angoisse de voir Xavi, de voir ses si beaux yeux qui ne lui appartiennent pas, qui s’échappent un peu plus chaque jour. Cette relation qui se détériore peu à peu, celle qu’elle est en train de détruire pour qu’au final il ne lui reste plus rien. Aujourd’hui elle essaie de penser que ça ira mieux, ne serait-ce que le temps de quelques heures. Mais ces quelques heures elle les prendra, elle les accueillera à bras ouverts pour ne pas avoir à sombrer dans la tristesse infinie de son quotidien.
Dans un peu moins d’une heure elle doit rejoindre Kara dans un café à Fortitude Valley. Et ça la fait sourire, très légèrement, très rapidement aussi. C’est l’échappatoire dont elle a besoin, l’entendre parler de sa vie. Cette vie qu’elle a toujours rêvé d’avoir. A défaut d’y être parvenue elle peut vivre ses rêves à travers quelqu’un d’autre. C’est mieux que rien, c’est ce qu’elle se dit Lydia dans un énième espoir de se rassurer. Cet espoir qu’elle a laissé derrière elle depuis bien longtemps. Mais pour pouvoir sortir de la mairie il faut que cette aiguille qui semble tourner au ralenti se pose enfin sur le douze. Plus que trente secondes. Trente secondes qui lui paraissent durer une éternité. Elle tient à faire les choses en règle, à garder la monotonie de sa vie en partant à dix-sept heures pile. C’est ce qu’elle fait, elle attrape son sac, adresse un léger signe de la main à ses collègues encore présents, et c’est d’un pas décidé qu’elle retrouve sa voiture. Elle souffle longuement, songe un instant qu’un verre lui ferait du bien, avant de chasser cette idée de son esprit. Peut-être qu’elle devrait se mettre à fumer. C’est ce qu’elle se dit lorsque le café qu’elle s’apprête à boire ne semble plus lui convenir. Elle a déjà essayé, en soirée, pour faire comme tout le monde, comme elle sait si bien le faire. Elle s’arrête acheter un paquet, un briquet, dont elle ne sait pas très bien quoi faire maintenant qu’ils se trouvent dans sa main. Et si quelqu’un la voyait ? C’est idiot, elle a presque trente ans. Alors elle fume une cigarette dans sa voiture, les fenêtres ouvertes. Ce n’est pas désagréable mais elle ne trouve pas dans le tabac le confort et le relâchement qu’elle recherche et celui qu’elle retrouve dans les verres qu’elle enchaîne presque tous les soirs. Sagement elle finit par ranger le paquet dans son sac, peu certaine du sort qui l’attend. Elle finit par se garer près du café où elle doit rejoindre Kara, essayant d’enlever sur elle cette odeur presque désagréable de tabac froid.
Lorsqu’elle entre dans le café, la jeune femme n’est pas encore arrivée. La blonde n’est pas étonnée, elle est toujours en avance. Pas par peur d’être en retard, mais parce qu’elle n’a généralement rien de mieux à faire, mais c’est un détail qu’elle garde pour elle. Elle commande un café au lait pour elle, se retenant presque de leur demander un Irish coffee avant que Kara n’arrive, et un café pour la jeune femme qui selon son message devrait être là dans quelques minutes. Rapidement elle répond à un message de Xavi qui semble s’être perdu dans un supermarché avant de reporter son attention sur la brune qui vient d’entrer et c’est avec un sourire qui ferait presque illusion qu’elle l’accueille.  « Hey, je t’ai commandé un café, je ne savais pas trop ce que tu voulais. » dit-elle lorsque la jeune femme vient s’assoir en face d’elle. Elle n’avait pas voulu paraître impolie et commander simplement pour elle. « Alors, dis-moi quels sont tes nouveaux projets ? Ou anciens dont je n’ai pas entendu parler. » Elle ne perd pas de temps Lydia, et elle lui demande presque ça avec les yeux qui brillent. Elle a envie qu’elle lui raconte tous les détails de son métier, les éventuels prochains voyages qu’elle prépare. Kara c’est celle qu’elle aurait aimé devenir mais sans jamais ne s’en être donné les moyens. Elle l’envie, mais sans jalousie, elle aurait simplement aimé pouvoir faire ce qu’elle fait.
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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyLun 20 Fév 2017 - 8:58


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Je n’avais pas vu cette journée passer. J’avais réalisé un reportage sur un centre équestre se situant à quelques kilomètres de Brisbane. C’était toujours un plaisir d’allier ma passion pour la photo à mon amour pour les animaux. Dans le fond, je n’avais jamais vraiment l’impression de travailler quand j’étais en reportage. Je faisais ce qui me plaisait. On me payait pour quelque chose qui me passionnait. Mes journées se ressemblaient rarement. La demande était toujours différente en fonction des clients. Les reportages étaient diversifiés et ça me permettait d’en apprendre plus. Je m’intéressais toujours aux sujets que je devais photographier ou aux évènements qu’on me demandait de couvrir.

Je sentais le contre coup de la fatigue a mon retour sur Brisbane. J’avais eu une semaine très chargée. J’avais enchaîné les reportages et mon travail ne s’arrêtait pas qu’à la prise de vue. J’avais un tout autre travail à faire quand je rentrais chez moi. Mais en ce début de soirée, j’avais rendez-vous avec Lydia. Nous avions convenu de nous retrouver à un café sur fortitude valley. Ce n’était pas très loin de chez moi. La blondinette était une jeune femme que j’appréciais. Nous étions assez différentes, mais cela ne nous avait pas empêché de nous entendre. Je l’avais rencontrée par l’intermédiaire de son mari. Il était photographe lui aussi. Nous avions échangé pas mal sur notre métier. J’adorais discuter avec des gens du métier, car même si j’exerçais depuis longtemps, je me disais que j’avais toujours des choses a apprendre. Je ne voulais pas rester bloqué sur mes acquis et ne rien découvrir d’autres. Entre photographes, on pouvait se donner des conseils, s’apprendre mutuellement de nouvelles choses. C’était aussi pour ça que j’adorais ce métier, car il était très enrichissant. Bizarrement, malgré notre passion commune, j’avais davantage sympathisé avec sa femme, Lydia. Et d’ailleurs, nous nous retrouvions aujourd’hui, telles de vielles amies autour d’un café.

Lorsque j’arrivais, la blondinette était déjà là. Je jetais un rapide coup d’œil à ma montre. J’imaginais qu’elle était en avance, car je n’étais pas en retard. Je n’avais pas eu le temps de repasser par chez moi avant de venir. J’avais donc mon sac photo avec moi. J’adressais un grand sourire à Lydia.

« Hey ! J’espère que tu n’attends pas depuis trop longtemps. Merci pour le café, c’est parfait. »

Je n’étais pas très compliquée. Un café ferait très bien l’affaire et cela me redonnerait peut-être même un peu d’énergie. Je m’installais face à elle. Lydia ne perdait pas une seule seconde avant de me questionner. Cela me fit sourire. Je remarquais cette lueur dans ses yeux, comme si elle attendait que je lui raconte une belle histoire.

« Bien, je reviens tout juste d’un centre équestre… J’ai fait un reportage photo pour un magasine spécialisé sur l’équitation. Tu imagines bien que j’étais aux anges, moi qui adore les animaux. Puis les chevaux sont des animaux tellement captivants. »

Je marquais une courte pause. Quand on me lançait sur ce sujet, on ne m’arrêtait plus. J’avais parfois l’impression d’ennuyer les gens quand je parlais trop de photo, mais ce n’était pas le cas avec Lydia. Elle semblait être admirative. Pourtant, son mari devait avoir des tas d’histoires comme les miennes à lui raconter.

« Je suis allée aussi à Gold Coast le mois dernier. J’ai enchaîné pas mal de contrats, c’est cool, vu que je ne suis pas ici depuis très longtemps. Enfin et toi alors, comment tu vas ? »

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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyMar 21 Fév 2017 - 15:56

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Its hard to take courage in a world full of people. You can lose sight of it all, and the darkness inside you can make you feel so small
La journée est enfin terminée, elle peut enfin dire au revoir à ses collègues qui lui semblent plus être des étrangers que de réelles connaissances. Lydia elle est bien gentille, elle n’ose pas élever la voix, alors on se permet de tout lui faire faire. Elle est passée dans tous les services de la mairie, parce qu’il y a toujours quelqu’un à remplacer. Elle aurait aimé se faire des amis pourtant, ne serait-ce qu’un seul, mais elle n’en a jamais eu le temps, on ne lui en a jamais donné l’occasion. Parfois elle se demande si certains n’ont pas fini par oublier qu’elle n’est pas la stagiaire dont on peut disposer comme on le voudrait, que malgré sa pâleur apparente et ses cheveux trop clairs elle n’est pas transparente. Elle a une vie, un avis, mais tout ça semble s’être noyé sous son manque de personnalité, ce besoin de rester dans l’ombre. C’est pourquoi parfois elle est étonnée d’avoir des personnes dans son entourage comme Kara. Des personnes qui acceptent encore de lui parler malgré sa banalité. Des personnes dont la vie semble bien plus intrigante, bien plus passionnante que la sienne. Des personnes qui ont choisi de ne pas l’exclure. Kara a même choisi de rester en contact avec elle, alors qu’elle s’est rendue pour la première fois chez elle afin de parler à Xavi. Bien sûr qu’on voudrait lui parler à lui, il possède une aura bien plus chaleureuse que la timorée Lydia, elle qui serait presque devenue aigrie avec le temps. Parfois elle se dit que sa gentillesse n’est qu’une façade, qu’elle a fini par la perdre au fil des années. Parce qu’elle n’a plus envie, plus envie de faire semblant, mais elle s’y oblige pour garder la face, pour préserver sa face positive, autant la sienne que celle des autres.
Peu importe, elle n’a plus envie d’y penser. Elle a l’impression de fixer son café un peu trop longtemps, et pourtant il ne faut à Kara que quelques minutes pour arriver. Un léger sourire vient illuminer son visage lorsqu’elle la voit, un de ceux qui n’apparaissent plus souvent. Elle envie la vie de Kara, sans la jalouser, et pour tout dire elle a hâte d’entendre ses histoires, comme toujours, qu’elle lui raconte sa vie, qu’elle la transporte un peu hors de son quotidien. « Oh non, ne t’en fais pas, je ne suis ici que depuis quelques minutes. » Quelques minutes le temps de se lamenter sur sa vie. Pathétique. Mais elle en a fini avec ça, pour le moment, pas devant Kara dont elle attend les dernières histoires avec une certaine impatience, sans essayer de la montrer sur son visage. La blonde écoute son interlocutrice les oreilles grandes ouvertes, les deux mains sur sa tasse de café. « J’imagine, ça a dû être une expérience enrichissante. » Lydia n’est pas particulièrement passionnée par les chevaux, mais elle peut facilement imaginer l’émerveillement de la brune devant ces animaux. Elle sourit, imaginant à quel point ce reportage avait dû être plaisant à effectuer pour elle. Xavi lui il n’a pas d’histoire aussi fascinantes à lui raconter, parce que ce qu’il fait c’est plus capturer l’instant, des moments de vie. Il traîne dans Brisbane et ses alentours espérant capturer des moments uniques. Lydia elle aime ses clichés, elle les adore, mais ce n’est pas pareil que les histoires de Kara, ça n’a pas le même cachet, pas la même saveur dans son esprit. « Oh tu as des photos avec toi ? » De son voyage à Gold Coast, la blonde serait ravie d’y jeter un coup d’œil, elle qui aurait bien besoin d’évasion. « Mais je suis contente de savoir que ça marche bien pour toi, tu le mérites. » Kara semble être talentueuse, c’est ce que Xavi lui a aussi confirmé. Lydia l’apprécie, et ça lui fait plaisir de savoir qu’elle a réussi à se faire une place à Brisbane. A défaut d’être heureuse, elle a toujours dans l’espoir que les autres le sont. « Je vais bien. Il ne se passe pas grand-chose de nouveau, la mairie, tu sais … » Que pourrait-il se passer d’extraordinaire là-bas ? Elle baisse les yeux deux secondes, se reconcentrant sur le café qu’elle n’a toujours pas touché. « Enfin, j’ai essayé de fumer aujourd’hui. Mais ça n’a pas été très concluant. C’est tout. » ajoute-t-elle dans un rire nerveux. Waouh, elle se raconte que c’est la chose la plus folle et presque plus excitante qu’elle ait faite depuis des mois, il est urgent qu’elle se ressaisisse.
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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptySam 25 Fév 2017 - 16:36


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J’étais rassurée de savoir que Lydia n’avait pas trop attendu. A présent installée en face d’elle, je lui racontais un peu ma journée. J’étais ravie d’avoir fait ce reportage et j’avais été particulièrement inspiré. J’avais fait de belles photos et j’espère qu’elles conviendraient à mon client. Il fallait encore que je les re-travaille un peu. Je ne transmettais jamais les photos “brutes”. Mon appareil prenait de belles photos et je le maîtrisais à la perfection, mais avec les logiciels de retouches, je pouvais sublimer mon travail.

“ Ouais c’était top. Je suis assez contente. Puis les gens là-bas sont toujours ravis de montrer le fruit de leur travail, de transmettre leur passion pour les chevaux. ”

C’est ce qui était aussi bien dans mon métier. Je faisais beaucoup de rencontres, en tout genre. C’était toujours très enrichissant. J’apprenais beaucoup lors de mes reportages ou de mes voyages. Je prenais quelques gorgées de mon café, avant qu’il ne refroidisse, puis je reprenais la parole.

“ Non, j’ai pas les photos de Gold Coast sur moi. Mais tu pourras venir à la maison, un soir et je te les ferai voir. Brisbane est magnifique, mais j’ai adoré gold coast, même si c’est un peu trop touristique à mon goût. En fait, j’étais là bas pour prendre les photos d’un festival de musique et danse, mais bon, j’avais mon appareil et comme je restais quelques jours, j’ai aussi pris un peu du paysage.”

Je lui adressais un sourire. Je serais ravie de l’inviter à la maison et d’en profiter pour lui montrer mes photos. J’en avais des tonnes à lui faire voir et pas uniquement celles de Gold Coast. Je ne serais pas capable de vous de dire combien j’ai de photos, entre celles qui sont dans mon disque dur et celles qui ont été tirées sur papier.

“ Merci.”

Répondis-je à son compliment. Puis je prenais de ces nouvelles, car je n’aimais pas ne parler que de moi. J’étais loin d’être égo centrée sur moi-même.

“ La première fois que j’ai essayé de fumer, j’ai manqué de m'étouffer. Le premier essai, c'est jamais le bon. ”

Je riais légèrement en y pensant. J’avais un peu fumé au lycée. Juste pour essayer. J’étais contente de ne pas être devenue accro à cette merde. J’avais pas retoucher à une cigarette depuis une dizaine d’années.

“ Tu as des vacances bientôt ou un week-end ? Je me dis que ça pourrait être sympa de se faire une petite virée. Plutôt que de te montrer les photos de gold coast, on pourrait y aller. Enfin je sais pas si tu y a déjà été avec Xavi, mais c’est pas très loin et on pourrait en profiter pour s’éclater un peu.”

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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyDim 26 Fév 2017 - 8:48

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Its hard to take courage in a world full of people. You can lose sight of it all, and the darkness inside you can make you feel so small
Quand elle entend tout ce que le métier de Kara lui permet de faire elle a envie de tout plaquer pour suivre ses rêves, enfin, après avoir passé toute sa vie à essayer de les garder enfouis. Pourtant elle sait qu’elle n’en aurait jamais la force, jamais le courage, alors elle se contente de vivre ses rêves à travers les autres. Et pour le moment ça lui convient, elle s’en contente, sourit lorsqu’elle entend les récits de Kara, parce qu’elle est heureuse de voir que d’autres s’épanouissent dans leur métier quand elle ne le peut pas. Lydia hoche la tête, un léger sourire sur les lèvres lorsqu’elle lui parle de son expérience avec les chevaux. Elle aimerait pouvoir vivre ce genre d’aventures, voyager ne serait-ce qu’un peu. Ces cinq dernières années le seul voyage qu’elle a fait était pour rendre visite à la mère de Xavi, en Colombie. Même si ça lui a fait plaisir, ce n’était même pas un voyage pour elle, un qu’elle avait prévu pour simplement se détendre. Alors forcément elle sourit lorsque Kara lui parle de Gold Coast, elle aimerait s’y rendre, elle aimerait bouger ne serait-ce que de Brisbane, voir autre chose que ces rues qu’elle connait par cœur. « Avec plaisir, j’aimerais beaucoup les voir. » Lydia aurait dû se douter que Kara n’avait pas ses photos avec elle partout où elle allait. Mais elle serait ravie qu’elle les lui montre, pour s’évader le temps de quelques minutes. « T’as dû vraiment passer un bon moment. » Elle a eu la chance d’assister à un festival, de visiter la ville. En somme, un boulot de rêve selon Lydia. Elle se prend à rêver à ce que serait sa vie si elle avait eu le courage de suivre ses rêves, avant que Kara ne la ramène à la dure réalité lui demandant des nouvelles de sa vie. Rien, le néant, comme d’habitude. Ses journées consistent à se lever, travailler, rentrer, boire et répéter la même routine inlassablement, même s’il y a toujours un détail qu’elle préfère omettre lorsqu’elle raconte son quotidien. « Disons que j’avais déjà essayé, mais je me suis dit que j’allais vraiment devenir fumeuse aujourd’hui. Mais je pense pas que ce soit ce dont j’ai besoin. » Elle hausse les épaules, un sourire un peu triste venant s’installer sur son visage. Ce n’était pas la première fois qu’elle essayait, en soirée ça lui était déjà arrivé quelques fois, mais jamais de quoi en faire quelque chose de régulier, et visiblement ce n’était pas près d’arriver. Enfin, ce n’est pas important pense Lydia. Elle ne sait même pas pourquoi elle lui raconte ce détail insignifiant, sans doute pour combler le vide intersidéral que représente sa vie aujourd’hui. « Je, hm ... Tu sais on ne travaille pas le week-end à la mairie. » répond-elle dans un rire presque nerveux. C’est bien à elle qu’elle parle n’est-ce pas ? Elle avec qui personne ne semble avoir rien envie de faire. « Mais oui, absolument, j’en serais ravie. Je n’ai rien de prévu … Jamais, en fait, tous mes week-ends sont libres. » Xavi lui avait bien parlé d’aller à Sydney un week-end, mais elle ne savait pas si c’était pour qu’elle vienne avec lui, ou s’il parlait d’y aller seul ou avec une de ses conquêtes. « Je n’y suis jamais allée, je suis sûre que tu dois connaître des endroits à visiter maintenant. » Un sourire franc vient maintenant prendre place sur son visage, parce qu’elle est heureuse qu’on lui propose quelque chose, un week-end, c’est déjà beaucoup pour elle. « Ca me fera du bien de m’éloigner un peu de Brisbane. » Parfois elle se dit même qu’elle devrait partir pour ne jamais revenir, mais elle essaie de laisser cette pensée dans un coin de son cerveau.
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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyJeu 2 Mar 2017 - 10:06


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En effet, j’avais passé un bon moment à Gold Coast. Cette ville était splendide et j’avais pu profiter du festival à travers mon appareil photo. Je gardais un très bon souvenir de cette escapade. Au final, je n’avais pas eu l’impression d’y être aller pour travailler. C’est ce que j’aimais aussi de mon boulot. J’avais jamais vraiment le sentiment de bosser. Je faisais juste ce que j’aimais et c’était le principal pour moi. Je ne m’étais jamais imaginée derrière un bureau ou à faire des petits jobs quelconques. Non pas que je dénigrer ce genre de travail. Il n’y avait pas de sous métiers. Seulement, j’avais besoin d’évoluer dans un univers épanouissant. Il fallait que chaque matin, j’ai l’envie de me lever et d’aller travailler. Je m’étais donc donné tous les moyens pour atteindre mon objectif. Cela n’avait pas été facile. On ne se fait pas une clientèle en un claquement de doigts. J’avais dû travailler un peu avant de ne pouvoir vivre que de la photographie.

“ Ah oui c’est vrai ! Ben tant mieux alors si tu as tous tes week-end. Je pense que tu as besoin de prendre un peu le large.”

La blondinette n’était pas comme moi. Je savais que son boulot à la mairie ne la passionnait pas plus que ça, qu’elle aurait rêvé d’autre chose. Je ne pouvais que l’encourager à suivre ses envies. Je sais que ce n’est pas toujours facile, mais Lydia était encore jeune et elle pouvait changer de vie.

“ Oh tu sais, j’ai pas eu le temps de visiter tous les endroits. J’étais là-bas surtout pour couvrir le festival. J’aurais aimé avoir plus de temps pour flâner.”

Je souriais et je reprenais quelques gorgées de mon café. Cette idée de virée entre filles m'enthousiasmais. J’adorais bouger. A croire que j’étais incapable de rester au même endroit trop longtemps. Enfin, j’avais vécu de longues années à Chicago, mais j’avais régulièrement voyagé pour le travail.

“ On va s’organiser ça au plus vite alors ! Enfin si Xavi est d’accord pour je lui emprunte sa femme le temps d’un week-end. ”

C’est vrai qu’elle était marié et qu’elle devait peut-être en parler à son époux. Peut-être qu’ils avaient des projets. Il faudrait aussi que je regarde dans mon emploi du temps quel week-end je pouvais calé pour partir, mais ça devrait pouvoir se faire rapidement. De toute façon, Lydia et moi allions nous tenir au courant.

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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptySam 4 Mar 2017 - 9:43

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Lydia ne travaille jamais les week-ends, ce qui l’a toujours arrangé. Devoir passer ses samedis et dimanches à la mairie l’aurait très certainement rendue dépressive bien plus tôt. Autrefois elle en profitait pour sortir, passer du temps avec ses amis, Xavi ou Polly. Aujourd’hui, elle les passe surtout à ruminer le passer, à boire un peu trop, mais au moins elle peut le faire en toute tranquillité chez elle, sans être dérangée par tous ces gens qui semblent tous plus malpolis les uns que les autres. Ses journées sont monotones, grises, sans qu’aucune éclaircie ne soit à l’horizon. C’est pourquoi un large sourire vient fendre son visage lorsque Kara lui propose de passer un weekend à Gold Coast. C’est certainement la chose la plus passionnante qu’on lui ait proposé de faire depuis … longtemps. Depuis que rien ne va. « Ce n’est pas moi qui vais te contredire. » Elle est bien d’accord avec la brune lorsque celle-ci lui dit qu’elle a besoin de prendre le large. Elle a besoin de s’évader, de passer du temps loin de Brisbane. Cela dit elle qui aimerait donner le change se rend compte qu’elle ne fait pas illusion autant qu’elle le pensait. Peu importe, la perspective de ce cours voyage lui redonne un peu le sourire, l’amène vers des pensées un peu plus gaies, l’éloigne de son quotidien morose. « C’est l’occasion parfaite pour profiter un peu plus de la ville alors. » Puisqu’elle était en mission la dernière fois, cette fois-ci elle ne sera pas cantonnée au festival et pourra profiter de la ville plus que ce qu’elle n’a pu le faire la dernière fois. Elle essaie de penser à tous les beaux paysages qu’elles vont pouvoir découvrir, même si elles auront peu de temps, les activités qui vont pouvoir s’offrir à elle, et pendant un instant elle en a oublié tous ses problèmes, jusqu’à ce que Kara lui parle de Xavi. Son sourire s’éteint aussitôt, et elle mélange son café un peu trop longtemps avant de lui répondre. « Oh t’en fais pas, je suis sûre qu’il n’y verra aucun problème. » Il pourra ramener qui il veut chez eux, tout en l’appelant continuellement pour avoir des conseils sur à peu près toutes les décisions qu’il doit prendre dans sa vie. « Mais je suis vraiment contente que tu m’aies proposé ce week-end. Merci. » Parce qu’elle a l’impression que personne ne pense jamais à elle, sans doute parce qu’elle a arrêté de penser aux autres il y a longtemps, et qu’elle les a poussés vers la sortie sans le vouloir. Elle sait qu’elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même, mais elle est contente de réussir à maintenir un semblant de vie sociale. Elle l’apprécie Kara, et pas simplement parce qu’elle a la vie qu’elle a toujours rêvé d’avoir. « Tout se passe bien pour toi en dehors du travail ? » finit-elle par demander, pour ne pas lui donner l’impression de ne s’intéresser qu’à son métier, parce que ce n’est pas le cas.
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Il me tardait de programmer ce petit week-end entre filles. Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ça : Un voyage simplement pour le plaisir. Il faut dire que j’avais beaucoup travaillé depuis mon arrivée à Brisbane. J’avais dû redoubler d’efforts pour me faire une clientèle. Je voulais réussir ici et j’y avais consacré tout mon temps. J’avais bien le droit de respirer un peu, le temps d’un week-end. Cela me ferait du bien, même si je n’avais pas à me plaindre de ma vie. J’avais une existence plutôt heureuse et paisible. Enfin il y avait quand même une ombre au tableau : Mon géniteur. Il avait fait tellement de mal à notre famille. Je n’étais pas encore parvenue à passer au dessus de cette histoire. On avait quand même vécu des années dans le mensonge. Il avait une double vie, une autre femme, d’autres enfants. Qui sait combien d’autres gosses il pourrait avoir, d’ailleurs ? J’avais découvert le vrai visage de mon géniteur. Ce n’était ni un homme sincère, ni fidèle. Il ne servait que ses propres intérêts. Il est probable qu’il est trompé notre mère et Erin avec d’autres femmes. C’est qu’il était charmeur. Il savait comment parler aux femmes pour s’attirer leurs faveurs. Après tout ça, comment était t-il possible que je fasse confiance aux hommes ? Normalement, un père est censé donner l’exemple. J’avais le pire qui soit. Je savais bien que tous les hommes n’étaient pas comme lui. Heureusement. Cela ne m’empêchait pas d’être méfiante. Cette histoire m’avait apprit qu’on ne connaît jamais réellement une personne. Tout le monde peut nous trahir un jour.

“ Super ! Et ça sera un plaisir de partager ce voyage avec toi. Tu vas voir on va bien s’éclater.”


Je lui souriais. On ne se connaissait pas depuis très longtemps, mais le courant passait bien entre nous. J’avais vite apprécié la blondinette. J’aimais son calme et sa douceur. Je me disais donc qu’une petite escapade pourrait être sympathique. Apparemment, elle était plutôt contente que je l’ai proposé. La jeune femme semblait boire mes paroles quand je lui parlais de mon métier ou de mes voyages. Alors, pourquoi pas la faire voyager un peu avec moi. Même si Gold Coast était en une heure de route de Brisbane, ça lui ferait un peu changer de paysage.

“ Ouais. Tu sais j’ai pas eu tellement de vie en dehors du boulot ces derniers mois. Je suis une américaine qui débarque en Australie. Se refaire une clientèle n’est pas de tout repos. Mais à part ça, ça va. Le reste de ma famille est venu s’installer ici, alors je suis plutôt contente. Je suis très proche de ma mère et de mes sœurs, c’était difficile sans elles.”
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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyMer 15 Mar 2017 - 10:59

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Lydia a sans doute besoin d’une escapade loin de Brisbane bien plus qu’elle ne le pense. Elle a besoin de sortir la tête de l’eau ne serait-ce que le temps d’un week-end. Le temps d’oublier tous ses problèmes et de prétendre que tout va bien, pour ensuite retourner à sa vie terne et monotone. Elle n’a pas grand monde vers qui se tourner lorsqu’elle a besoin de changer d’air, parce qu’elle a presque involontairement chassé tout le monde de sa vie. Mais elle est ravie que Kara lui propose cette virée, aussi courte soit-elle, et c’est un léger sourire qui vient prendre place sur son visage. Elle a hâte de partir pour tout dire, de n’avoir en tête que cette ville qu’elle n’a jamais eu l’occasion de découvrir, elle qui voyage très peu, même dans son pays natal. « Je n’en doute pas. » ajoute la blonde dans un sourire, lorsque Kara lui dit qu’elles vont s’amuser. Il n’est pas difficile de faire plus amusant que la vie de Lydia, mais ça elle évite de le préciser, se trouvant déjà assez pathétique sans avoir le besoin d’en rajouter. Parfois elle a l’impression que ça se lit sur son visage, et elle n’a pas envie d’attirer la pitié, parce qu’elle sait que sa situation pourrait être pire, et que tout ce qui lui arrive maintenant, elle l’a attiré elle-même sans avoir besoin de personne pour se mettre dans la misère. Mais ce sont ses problèmes à elle, des problèmes qu’elle garde enfouis parce que c’est bien plus facile. A la place elle préfère s’intéresser à la vie de Kara, et pas simplement son métier, savoir si tout va bien pour elle qui n’est pas en Australie depuis très longtemps. « J’imagine, mais je trouve que tu t’en sors vraiment bien pour le moment. » Malgré le fait qu’elle doive repartir de zéro ici, se refaire un nom, elle trouve qu’elle s’en sort admirablement et avec beaucoup de courage. « Combien de tes sœurs sont restées aux Etats-Unis ? » Elle n’a aucune idée du nombre de frères et sœurs de Kara, elle a un frère jumeau, c’est ce qu’elle a cru comprendre, mais à côté de ça elle n’en sait pas plus. « Et puis c’est bien pour toi qu’une partie de ta famille soit venue s’installer ici, comme ça tu n’es pas trop dépaysée. Mis à part notre accent peut-être. » A force de regarder des séries américaines elle a fini par s’habituer à cet accent différent du sien, mais elle imagine que ça ne doit pas être le cas de Kara. Même si elle dit cela plus pour plaisanter qu’autre chose, elle a l’habitude des remarques venant d’étrangers sur l’accent australien. « Elles n’ont pas l’intention de te rendre visite ? » Ses sœurs et sa mère. Elle ne sait pas tellement ce que c’est d’être proche de sa famille, parce qu’elle a coupé les ponts dès qu’elle a vu l’opportunité s’offrir à elle, mais elle peut comprendre que ce soit difficile de lâcher prise.
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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyVen 17 Mar 2017 - 14:10


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Je souriais et lui adressais un “merci”. C’est vrai que je ne m’en sortais pas trop mal pour l’instant. Je n’avais pas à me plaindre. J’avais de la chance de faire un métier que je pouvais exercer partout. Je pouvais déménager à l’autre bout du monde et emmener mon boulot avec moi. J’aimais cette liberté. D’autant plus que j’étais mon propre patron. Je n’étais pas salariée d’une agence ou d’une chaîne de médias. Je pouvais choisir les contrats qui me plaisait, accepter ou non certaines demandes. Évidemment, cela comportait des risques. Je ne pouvais pas prévoir à l’avance le montant de mon salaire. C’était toujours aléatoire en fonction des contrats que j’avais obtenu. Mais j’arrivais à vivre correctement avec ce que je gagnais. C’était le principal. Alors, non, je ne pouvais pas me payer des trucs de luxe, ni même louer un appartement toute seule, mais je m’en fichais. J’avais toujours privilégier mon bien être moral, à l’argent. Je n’avais pas besoin de posséder tout un tas de choses pour être heureuse. Puis, j’étais très contente de vivre avec mon frère. Je crois qu’on aurait vécu ensemble quel que soit notre situation financière. Kael c’était ma moitié, mon tout. J’adorais rentrer le soir et le retrouver, lui raconter ma journée ou alors, simplement regarder un film avec lui. On était tous les deux célibataire pour l’instant et personnellement, je ne voyais pas l'intérêt d’aller me prendre un appart toute seule. J’étais très bien comme ça. J’avais beau être indépendante, je n’étais pas très fan de la solitude. Les mois passés loin de Kael me l’avait d’ailleurs confirmé. C’est dingue ce qu’il m’avait manqué. On vivait aussi ensemble à Chicago et l’appartement ne m’avait jamais paru aussi vide et froid que lorsqu’il était absent.

“ En fait, elles sont toutes ici. Ma mère est musicienne et elle a obtenu un contrat à Brisbane. Elle a décidé de vivre venir ici et mes petites sœurs sont encore mineures, donc elles ont suivi. Kléa, qui elle à 23 ans, a décidé de suivre aussi. On est très famille chez nous.”

Je souriais et à ses mots, je reprenais :

“ L’accent Australien est charmant, je trouve. En fait je suis beaucoup plus perturbée par la conduite à gauche.”

Je riais légèrement, amusée. Enfin j’avais fini par m’y faire de toute façon. C’était une habitude à prendre.

“ Oh si, maintenant qu’elles sont en ville on se voit régulièrement.”

Répondis-je à sa dernière question. Je buvais de nouvelles gorgées de mon café. Je crois qu’à ma façon d’en parler, Lydia pouvait très bien ressentir que j’aimais beaucoup ma famille. C’était sacré pour moi !

“ Et toi tu as de la famille dans le coin ? A part ton mari, Xavi.”

Lydia était d’Australie, ça c’était certain, mais je ne savais pas si elle avait toujours vécu à Brisbane où si elle était originaire d’une autre province.
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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyLun 20 Mar 2017 - 12:12

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Lydia elle n’est pas très famille, non pas qu’elle n’aurait pas aimé l’être, mais sa propre famille l’a poussée dans cette direction. C’est même eux qui ont décidé de couper les ponts avec elle, sans que jamais ni sa sœur ni son frère ne cherche à reprendre contact avec elle. S’ils ne lui manquent pas eux particulièrement, parfois elle se dit qu’elle aurait aimé avoir une famille plus aimante vers laquelle elle pourrait se tourner dans les moments difficiles. Pour autant elle ne nourrit pas de regrets lorsqu’elle repense à la manière dont ils l’ont traitée, elle se sent presque libérée d’un poids maintenant qu’elle n’a plus à prétendre devoir les apprécier simplement parce qu’ils partagent le même sang. Mais elle sait à quel point c’est important d’avoir une famille unie, même si elle en a fait son deuil il y en a très longtemps, et elle comprend les propos de Kara. La jeune femme lui explique alors que toute sa famille est venue s’installer ici, à Brisbane. « Oh ça doit te faire du bien d’être entourée de toute ta famille. » Au moins elle n’avait pas à sentir trop seule dans ce pays étranger, eux avec un accent bien différent de celui de l’Américaine, ce qui ne semble pas être la chose la plus dérangeante aux yeux de Kara. « Je suis pas sûre que j’accepterais de monter en voiture avec toi alors. » dit-elle dans un léger sourire. Elle, elle n’a jamais eu à s’accommoder étant donné qu’elle a passé toute sa vie en Australie, et qu’elle n’a jamais cherché à voir plus loin par peur de l’inconnu et par peur de devoir abandonner sa petite vie un peu trop banale. « Tout le monde est venu simplement pour te suivre ? » demande-t-elle, un peu surprise sachant que jamais sa famille n’aurait fait un tel sacrifice pour elle. Mais toutes les familles ne sont pas comme la sienne, elle ne le sait que trop bien, elle qui a l’occasion de voir combien la famille de Xavi peut être soudée, et cela en vivant sur des continents différents. « Mon cousin, mon oncle et ma tante. » C’est pour cela qu’elle a choisi Brisbane plutôt qu’une autre ville lorsqu’elle a décidé de quitter Sydney, elle ne se voyait pas arriver dans une ville en ne connaissant personne, elle qui se pensait presque trop timide et invisible pour se faire des amis. « Mais je suis originaire de Sydney. C’est là que sont mes parents, mon frère et ma sœur. Enfin je crois qu’ils sont toujours là-bas. » Elle n’en a aucune idée pour tout dire, ils pourraient avoir décidé de vivre en Europe qu’elle n’en saurait rien. Après son mariage elle n’a plus jamais entendu parler d’eux, pas que ça la dérange réellement, même si parfois elle aimerait savoir ce que sont devenus son frère ou sa sœur, parce que même si elle n’a jamais été proche d’eux, elle ne les a certainement jamais autant dépréciés que ses parents.
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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyJeu 23 Mar 2017 - 13:46


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Lydia ne croyait pas si bien dire ! L’arrivée des filles à Brisbane était un véritable bonheur. On s’était beaucoup manqué pendant ces mois de séparation. D’autant plus que les choses avaient été compliquées pour notre famille. On avait découvert la trahison de notre paternel. C’était quelque chose de difficile à encaisser. Notre mère souffrait, même si elle essayait de relever la tête. Kléa et Katty découvraient le vrai visage de notre géniteur. Il ne s’était pas occupé de nous parce qu’il avait une autre famille. Kassandra et Kiara étaient encore trop jeunes pour comprendre, mais la dernière m’avait demandé pourquoi son père ne l’aimait pas. Ces paroles m’avaient brisé le cœur. Qu’est-ce qu’on pouvait répondre à ça ? William ne s’était jamais intéressé à nous, alors Kiara avait toutes les raisons de douter de son amour. Je ne savais pas si il l’aimait. Je n’en avais pas l’impression, mais je ne pouvais pas dire ça à une petite fille de cinq ans. Tout comme on ne pouvait pas lui dire que papa avait une autre famille. Je buvais quelques gorgées de mon café, puis je reposais la tasse sur la table. Les mots de Lydia me faisaient rire.

« Quoi ? Tu n’as pas confiance en mes talents de pilote ? »

Je souriais derechef. J’avais eu un peu de mal à m’habituer à la circulation inversée, mais je n’étais pas non plus un danger public. Autrement, on ne m’aurait pas donné l’autorisation de conduire ici. Puis, à sa question, je répondais :

« En fait, ma mère est musicienne. Une pianiste. Elle a trouvé un bon contrat sur Brisbane et c’était l’occasion rêvée, puisque mon frère jumeau et moi vivions déjà ici. Mais je pense qu’elle s’est arrangée comme elle pouvait pour nous rejoindre. »

Avec Kael, on s’était demandé si c’était vraiment bien pour elle. On ne voulait pas qu’elle quitte sa ville natale et tout ce qu’elle connaissait pour nous. Elle avait une place sûre à Chicago. C’était une épreuve de tout abandonner et de tout recommencer ailleurs. D’autant plus que cette ville était celle de notre père. C’était ici qu’il avait fondé cette autre famille. Je craignais qu’elle puisse se retrouver confrontée à notre père ou à Elio et même à cette autre femme. Mais maman avait mûrement réfléchi sa décision. Elle savait ce qu’elle faisait et elle avait envie de reprendre la musique. Ce qui était une bonne chose. Elle avait trop longtemps laissé cette passion de côté.

« Ah d’accord… et tu n’as pas de nouvelles d’eux ? Enfin excuse-moi je me mêle sans doute d’histoires qui ne me regardent pas. En tout cas, tu as Xavi et vous deux avez l’air de former le couple idéal. Vous aller finir par me faire croire que le vrai amour existe vraiment »


Je souriais. J’étais venu chez eux et je les avais vu ensemble. Ils avaient l’air de se comprendre sans même dire un mot. J’avais trouvé qu’ils avaient l’air bien ensemble. Mais dans le fond, on ne sait jamais ce qui se cache derrière la surface.

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Message(#)you've taken all you can bear (kara) EmptyMer 29 Mar 2017 - 14:42

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Lydia elle est certaine qu’elle n’aurait jamais pu faire déménager toute sa famille à Brisbane, et encore moins dans un nouveau pays comme a pu le faire Kara. Mais toutes les familles sont différentes, et ça elle l’a appris bien jeune, peut-être trop jeune. Si Kara semblait avoir besoin de sa famille, Lydia aurait détesté que sa famille la suivre étant donné que si elle avait choisi de venir s’installer à Brisbane c’était pour s’éloigner de ces personnes qu’elle considérait être des parasites pour sa propre vie. Pour autant elle trouve cela admirable la solidarité dont fait preuve la famille de Kara, qu’ils aient tous mis leur vie entre parenthèses, qu’ils aient tous choisi de repartir à zéro afin de pouvoir être ensemble. C’est un sentiment qui ne l’a jamais habité, mais qu’elle arrive tout de même à comprendre. « C’est bien qu’elle ait pu trouver un travail ici, comme ça vous n’avez pas besoin d’être séparé. » répond Lydia d’un sourire franc. L’intégration à Brisbane ne devait en être que plus facile. Elle, elle ne sait pas comment elle aurait fait si elle n’avait eu personne ici et si elle n’avait pas eu la chance de tomber sur Xavi lors de sa première semaine à l’université. Lydia elle aime être invisible, pourtant elle ne recherche pas la solitude, elle ne l’apprécie pas. C’est peut-être difficile à penser ces derniers temps quand elle passe ses soirées seules, à se ressasser constamment les erreurs de son passé, mais elle a besoin d’être entourée. Une personne lui suffit amplement, elle n’a pas besoin de plus. Mais elle n’a jamais senti le besoin de s’entourer de sa famille. Ils n’ont jamais eu rien en commun. Du moins c’est ce qu’elle a toujours pensé, n’ayant jamais pris le temps de se rapprocher d’eux. Elle ne leur a jamais fait de place dans sa vie, préférant les évincer. Et quand ses parents lui ont annoncé qu’elle pouvait tirer un trait sur cette famille, elle a raccroché sans ciller, sans se retourner. Depuis elle ne sait pas ce qu’ils deviennent, et elle s’en moque, ils l’ont rayé de leur vie si rapidement, sans jamais cherché plus d’explication qu’elle n’a pas trouvé cela nécessaire de revenir vers eux, de penser à eux même. Elle y pense lorsqu’on lui en parle, comme à ce moment-là. Le reste du temps, elle tend presque à oublier qu’elle a un jour eu des parents, un frère et une sœur. « Oh ne t’inquiète pas, c’est pas grave. C’est juste qu’on n’a jamais été une famille très unie. Je n’ai pas de nouvelles depuis bientôt sept ans. » Elle hausse les épaules, et finit par lui adresser un sourire pour lui montrer que ça n’a pas d’importance, plus maintenant. Ça ne la rend pas triste Lydia, et c’est finalement lorsque Kara lui parle de Xavi et de leur prétendu amour que son sourire se ternit. « Que veux-tu, il faut croire que j’ai rencontré la perle rare. » ment-elle relativement bien. Elle n’a pas envie de parler de lui, ce n’est pas le bon moment. Soudain son regard est attiré par son portable posé sur la table et sur lequel le visage de Xavi vient justement de s’afficher. « Quand on parle du loup. » Elle décroche son téléphone, s’excusant auprès de Kara d’un léger geste de la main, tout en écoutant son mari lui parler à l’autre bout du fil. « J’arrive. » dit-elle avant de raccrocher et de mettre son téléphone dans son sac. « Il faut que j’y aille, sa voiture est en panne d’essence. » Et ils n’ont pas pris d’assurance pour ça, parce qu’ils ne roulent pas sur l’or et de toute manière pourquoi appeler une dépanneuse quand il a Lydia pour l’aider ? « Mais ça m’a fait plaisir de te voir. On se tient au courant pour Gold Coast ? »
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