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 they say newcomers have a certain smell (liviana)

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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyVen 24 Fév 2017 - 18:33


liviana & vittorio
they say newcomers have a certain smell

All my friends are heathens. Take it slow, wait for them to ask you who you know. Please don't make any sudden moves, you don't know the half of the abuse. Welcome to the room of people who have rooms of people that they loved one day, docked away, just because we check the guns at the door doesn't mean our brains will change from hand grenades. ☆☆☆



Du peu qu’il en savait depuis qu’il était ici, Vittorio avait cru comprendre que ses compatriotes italiens avaient la réputation de conduire comme des sauvages et de ne pas être très à cheval sur le code de la route. Pour autant, le fait que lui-même ne possède pas le permis et se déplace exclusivement à vélo ou à pieds lui donnait l’illusion qu’il n’avait absolument pas à se sentir concerné par ce cliché, qu’il soit véridique ou non … Et pourtant, à la manière dont les coups de klaxon fusaient parfois tandis qu’il slalomait entre les voitures avec son vélo, et auxquels il se permettait de répondre par un bras d’honneur totalement décomplexé, Vitto aurait eu tout intérêt à se remettre en question. Pour l’heure il avait cependant plus important à penser, et avait finalement attaché son vélo au lampadaire le plus proche avant de traverser la rue, sac à dos sur les épaules, pour rejoindre le coffee shop installé en face de Livuel, l’épicerie bio sur laquelle il avait recommencé à lorgner depuis quelques jours. Entre dix heures et midi et demi, avant que le soleil n’entame sa redescente en direction de l’ouest, l’italien pouvait apercevoir – et observer – à sa guise les allers et venus de la propriétaire de la boutique, sans bien savoir ce que tout cela était censé lui apporter. Cette question n’avait pas encore trouvé de réponse, et faute de mieux Vittorio continuait parce qu’il n’avait rien de mieux à faire … et parce que le coffee shop disposait d’une terrasse et du wifi, à défaut d’un café digne de ce nom, permettant ainsi au jeune homme de répondre à ses mails autrement qu’affalé dans son canapé et de se donner l’illusion que ses conseils juridiques avaient encore une quelconque utilité malgré l’emploi offert en parallèle par Cora. Restes de machisme latent, sans doute, que cette volonté d’avoir un revenu qui ne dépende pas entièrement du bon vouloir d’une gonzesse.

Retroussant d’abord jusqu’en dessous des coudes les manches de sa chemise, avant de se résoudre à détacher un second bouton au niveau du col, Vittorio en était venu à maudire ce soi-disant « automne » qui de son point de vue ressemblait plutôt à un été qui ne voulait pas déguerpir. Se levant un instant pour commander un second café glacé à grand renfort de sourire colgate et de parlotte envers la serveuse histoire de faire honneur à sa réputation de latin, il était retourné avec sa boisson s’installer derrière son ordinateur, à l’abri d’un des parasols de la terrasse. Un mardi matin banal à mourir, en somme, et qui aurait sans doute pu le rester si, sans crier gare, le petit bout de femme habituellement cantonnée à sa caisse ou aux rayons de son épicerie n’avait pas fait irruption hors de son magasin pour traverser la rue. Pour ce que Vittorio en savait, tenter la moindre esquive ne ferait que lui donner l’air – effectivement – suspect, aussi ignorant le signal d’alarme qui s’emballait dans sa tête il s’était contenté de reporter son attention sur l’écran de son ordinateur, ne suivant Liviana – puisque c’était elle – des yeux que depuis l’arrière du verre teinté de ses lunettes de soleil. S’il était entièrement honnête avec lui-même, Vitto s’avouerait que venir épier tous les jours sans vraie discrétion était peut-être dû à une volonté inavouée de laisser à la jeune femme le soin de crever l’abcès la première, mais puisque se voiler la face était également une option l’italien continuait à se dire qu’il se pensait simplement plus malin que la moyenne.

Liviana était là. Les pieds solidement plantés dans le sol, près de sa table, et désormais suffisamment près pour qu’il puisse observer avec plus d’attention et de détails les traits de son visage. Chose dont il n’avait jusqu’à maintenant jamais eu l’occasion, toujours embusqué à bonne distance que ce soit ici, ou dans le quartier qu’elle semblait partager avec son mari. Un dénommé James, si l’on en croyait la boîte aux lettres. Son allure était moins assurée que sur les quelques photos qu’il avait pu dégoter, ses cheveux châtains légèrement en bataille autour de son visage, et une ou deux ridules semblaient doucement prendre leurs quartiers sur le coin de ses yeux. Verts, du même vert aux reflets caramel que ceux de Vittorio. Liviana était jolie, vraiment, maintenant il savait que ce n’était pas un mensonge photographique. « Cette chaise est libre. » avait-il fini par faire remarquer d’un ton calme, laissant ses lunettes de soleil glisser sur le bout de son nez pour pouvoir regarder la jeune femme dans les yeux. « Cette table aussi, si c’est de compagnie dont vous avez besoin. » Affichant un sourire en coin, Vittorio semblait bien décidé à jouer les innocents tant qu’elle ne l’aurait pas mis au pied du mur et forcé à changer de tactique.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptySam 25 Fév 2017 - 17:16

Depuis la réouverture de son épicerie, Liviana avait la sensation d’avoir retrouvé une partie d’elle-même. Les travaux du à la tempête s’était ajouté à sa longue liste de problèmes et le retrouver lui donnait l’impression d’avoir un poids en moins sur les épaules. Brisbane était une petite ville et la jeune femme était connue dans le quartier pour sa douceur, sa gentillesse et sa bonté, plus de la moitié de ses clients semblaient être au courant de ce qui s’était passé le soir d’Halloween, elle était finalement devenue maman dans des circonstances pourtant compliquées. Tout le monde était si gentils, si attentionnés et si bienveillant envers elle, une de ses habituée, Claire, une jeune femme d’une vingtaine d’années lui avait apporté une peluche – l’une des plus adorable que Liviana n’avait jamais vu – pour son fils, Luca dont elle avait appris la naissance, un geste totalement désintéressé qui avait touché la brunette. Après avoir pris le temps de discuter avec quelques personnes, la jeune femme retourna derrière son comptoir, elle était de bonne humeur aujourd’hui, elle avait décidé de ne pas penser à ses problèmes de couple ou à ce qui la rendait maussade ; le soleil était magnifique aujourd’hui, elle savait que d’ici peu cette lumière et cette chaleur naturelle laisserait place à l’automne et à la tristesse qui accompagnait cette saison. Elle s’occupa des clients qui se trouvait dans la boutique avant de s’approcher de la porte et de retourner le panneau ouvert, elle détacha sa queue de cheval, laissant ses mèches rebelles retomber sur ses épaules avant de s’approcher de la caisse, très rapidement elle fit les comptes et jeta un œil à ses stocks, elle commanda ce qui lui manquait avant de prendre sa veste, un petit gilet fin rose pastel qu’elle enfila au-dessus de sa robe fleurie. La jeune femme sorti de la boutique qu’elle ferma à clé avant de chercher son téléphone dans son sac-à-main, elle composa le numéro de son meilleur ami James et tomba sur son messagerie « J’ai fermé plutôt, je vais faire un tour en ville, j’ai envie de profiter du soleil et je m’occupe du dîner ce soir, ça te dis des lasagnes ? » c’était une de ses spécialités et l’un de ses plats favoris, elle adorait cuisiné, pendant un moment elle avait cru que sa décision de devenir végétarienne l’empêcherait d’exprimer ses talents culinaires mais c’était en réalité tout le contraire. Elle balada son regard de droite à gauche avant de laisser son téléphone tomber dans son sac, elle traversa la rue d’un pas décidé et entra dans son coffee-shop favori,  il avait vu le jour quasiment en même temps que la boutique de Liviana, elle avait créé une amitié sincère avec la patronne et même si leur avis étaient parfois différent, elle ne prenait jamais son café ailleurs qu’ici. Elle entra et se commande un latté à base de soja avec une touche de vanille – sans aucun doute la meilleure boisson au monde selon elle – mais cette fois elle décida de le prendre sur place, elle sorti baladant son regard sur la terrasse quand une voix masculin parvint à ses oreilles « Cette chaise est libre »  elle se tourna sur le jeune homme assis à quelques mètres d’elle, il ôta ses lunettes et ajouta « Cette table aussi, si c’est de compagnie dont vous avez besoin » elle regarda timidement autour d’elle pour être sûre que c’était à elle qu’il parlait et non à quelqu’un d’autre avant d’afficher un léger sourire « Excusez-moi mais je vous connais ? Votre visage me dit quelque chose mais je n’arrive pas à me rappeler…» demanda-t-elle très poliment, son visage ne lui semblait pas totalement inconnu mais elle n’arrivait pas à mettre un nom sur le jeune homme ; pendant une seconde elle eue la sensation de se perdre dans le vert persan de ces yeux, elle rougit en réalisant qu’elle le fixait depuis trop longtemps « Je vous ai vu, l’autre jour en bas de chez moi, c’était vous pas vrai ? » elle eue comme une sorte de flash, ça datait de quelques jours à peine mais il était en bas ; elle avait d’abord cru qu’il la fixait à travers les fenêtres de la maison mais c’était stupide de penser ça, il attendait un ami. Elle afficha un léger sourire pour tenter de cacher le fait qu’elle était mal à l’aise « Ecoutez, c’est vraiment flatteur, je suis vraiment flattée mais je suis mariée et j’ai un bébé, je suis désolée » avoua-t-elle persuadée que c’était la seule explication plausible à la situation.  
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyMar 21 Mar 2017 - 20:20

La certitude que possédait Vittorio quant au fait que Liviana n’avait pas remarqué sa présence régulière reposait en grande partie sur une autre certitude : si tel avait été le cas elle lui aurait déjà volé dans les plumes, ou au moins envoyé son époux jouer les chiens de garde pour le faire à sa place. La situation suffisait également à prouver que la jeune femme avait la conscience tranquille et rien à se reprocher, c’était en général la seule raison pour laquelle on ne cédait pas au sentiment – vrai ou non – d’être épié. C’est donc pris d’un indescriptible mélange de soulagement et de déception que l’italien avait vu la brune traverser la rue, pénétrer dans le coffee shop et en ressortir, le tout sans finalement lui accorder plus d’intérêt qu’à n’importe quel autre client attablé en terrasse. Et au fond il ne savait pas trop quelle mouche venait de le piquer pour décider subitement de sortir de son silence et de l’anonymat qu’il avait jalousement souhaité conserver jusqu’à présent, levant ainsi vers elle un regard de malin en adoptant le ton qui allait avec. Troublée, semblant l’observer un instant maintenant qu’il avait fait glisser ses lunettes de soleil sur le bout de son nez pour pouvoir la scruter sans se cacher, Liviana avait esquissé un sourire que Vittorio qualifierait presque de gêné avant d'enfin lui accorder une réponse « Excusez-moi mais je vous connais ? » La question, posée sur un autre ton que le sien, aurait pu passer pour de la condescendance, mais on sentait chez la jeune femme une sincérité presque excessive. « Votre visage me dit quelque chose mais je n’arrive pas à me rappeler … Je vous ai vu, l’autre jour en bas de chez moi, c’était vous n'est-ce pas ? » Au tour de Vittorio d'adopter une posture intriguée, et en même temps méfiante parce qu’il connaissait trop bien ce qu’il appelait la fourberie féminine pour ne pas envisager que la demoiselle prenne subitement un autre client à parti en l’accusant lui d’en vouloir à sa sécurité. Reste que prenant visiblement son absence de réponse pour un oui, elle avait plutôt opté pour une tentative de défilement manœuvrée avec gêne. « Écoutez, c'est vraiment flatteur, je suis vraiment flattée mais je suis mariée et j’ai un bébé, je suis désolée. » Au lieu d’une réponse de but en blanc c’était un rire franc de plusieurs secondes qui avait échappé à Vittorio, laissant probablement la jeune femme dans l’incompréhension la plus totale mais témoignant au moins sans doute possible quant au fait qu’elle faisait fausse route. Reprenant un brin de sérieux malgré tout l’italien avait commenté avec une pointe d’amusement « C’est donc comme ça que naissent les amoureux éconduits. » son accent prononcé donnant à la réplique quelque chose de chantant. Retirant pour de bon ses lunettes de soleil et passant l’une des branches dans le col de sa chemise, il avait reposé presque aussitôt son regard sur elle « J’ignorais que chez les Rossi on donnait du crédit à l’existence éventuelle du coup de foudre. » Le ton était gentiment moqueur, mais ne servait qu’à masquer son impression de marcher sur des œufs tandis qu’il mettait sur le tapis le véritable sujet au cœur de toute cette situation. Il peinait à identifier l’expression qu’il venait de provoquer sur son visage, était-ce de la stupeur, de la méfiance, ou même pourquoi pas de la peur … Les relations entretenues par la jeune femme avec leur géniteur commun restaient une grande inconnue pour Vittorio. Il les imaginait simplement mauvaises parce que les recherches entreprises lui avaient permis d’apprendre que Liviana n’était pas le genre d’enfant qui claquait des sommes astronomiques en billets d’avion pour rendre régulièrement visite à ses parents à l’autre bout du monde, tu comme eux ne semblaient pas pressés de traverser le globe pour aller rencontrer le petit-fils qu’ils ne connaissaient pas encore. « Je ne suis pas là de sa part, si c’est ce qui vous inquiète. » avait-il alors cru bon de faire remarquer au cas où elle commencerait à craindre cette éventualité. « Même si je ne doute pas que déléguer la sale besogne à autrui soit tout à fait le genre de la crapule qu’est votre père. » Un peu comme il avait déléguer la totalité du rôle de parent à la mère de Vittorio en lui laissant exercer les fonctions de mère et de père, d’ailleurs. Mais ça l'italien s’était bien gardé de le mentionner à voix haute.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyLun 10 Avr 2017 - 16:38

Liviana fait partie de ces personnes qui ont foi en l’espèce humaine. Elle croit en la rédemption, au pardon, elle serait même parfois capable d’éprouver une forme de compassion pour un condamné à mort.  Sa bonté l’avait trompé plus d’une fois et pourtant elle n’avait jamais cessé de croire qu’une main tendu pouvait tout résoudre mais depuis qu’elle était passé du statut de femme mariée à celui de femme trompée, ses croyances s’estompaient.  En regardant cet homme assis à quelques mètres d’elle, elle essaya de se montrer la plus douce et la plus polie possible, elle ne voyait aucune raison de se montrer agressive ou froide avec lui-même s’il lui semblait bizarre. Elle chercha dans ses souvenirs les plus profonds son visage et il apparut presque comme une évidence, elle l’avait croisé plus d’une fois au coin de son immeuble, sans aucun doute un voisin ou quelqu’un intéressé par le quartier avait-elle pensait en toute innocence. Cependant, malgré tout ce qu’elle pensait, elle éprouva une sensation négative à son égard, elle se senti mal à l’aise et gênée en sa présence, elle s’excusa tout soulignant le fait qu’elle n’était pas intéressée en affichant même un léger sourire. Après une ou deux secondes de silence, il se mit à rire, il n’avait pas l’air de se moquer d’elle mais plutôt de rire de ses paroles. Elle arqua un sourcil et fut sur le point de partir quand elle entendit le son de sa voix « C’est donc comme ça que naissent les amoureux éconduits. » elle remarqua immédiatement son accent, elle avait le même en un peu moins brut « Dans vos fantasmes les plus secret, peut-être » répliqua-t-elle avec une pointe de sarcasme dans le son de sa voix. Elle passa la anse de son sac par-dessus son épaule lorsqu’elle croisa son regard, pendant une seconde ils lui firent penser au sien tu n’as pas le monopole des yeux vert pensa-t-elle en regardant autour d’elle afin de trouver une table le plus loin possible de la sienne « Ce fut un plaisir de vous rencontrer » elle se mordit l’intérieur de la lèvre après avoir prononcé ses mots, elle ne voulait pas avoir de problèmes et encore moins se mettre dans une situation embarrassante alors elle se contenta de lui lancer un dernier regard avant de faire un pas en avant.   « J’ignorais que chez les Rossi on donnait du crédit à l’existence éventuelle du coup de foudre. » elle se figea sur place à la seconde ou elle entendit le nom Rossi, un frisson parcourut son corps, personne ne l’avait appelé ainsi depuis des années, depuis sept ans en réalité, depuis qu’elle avait épousé Samuel Beauregard. Elle ne bougea pas, elle en était incapable, elle se tourna simplement de quelques degrés afin de le regarder ; les expressions sur son visage passait de la peur, à la méfiance, de l’interrogation, a finalement l’incompréhension. Elle se mit à réfléchir très vite, tout le monde autour d’elle l’appelait par son nom d’épouse, ses employés ne connaissait pas son vrai nom, même sur les réseaux-sociaux elle n’avait pas affiché ses racines italienne, en réalité seul les Beauregard connaissait son nom de jeune fille. Elle pensa pendant une seconde à sa mère et ensuite à son père, elle fut surprise de constater qu’elle n’était pas la seule Je ne suis pas là de sa part, si c’est ce qui vous inquiète. » elle secoua immédiatement la tête en entendant sa question, ses inquiétudes étaient bien plus profonde que ça. Afin d’éviter d’attirer l’attention des autres personnes dans la boutique et sur la terrasse, elle tira l’une des deux chaises restantes et s’installa face à lui « Même si je ne doute pas que déléguer la sale besogne à autrui soit tout à fait le genre de la crapule qu’est votre père son visage changea du tout au tout, elle perdit le peu de douceur qui lui restait pour afficher un visage froid, presque glacial « Je ne vous connais pas, alors je vous prierais de ne plus parler de mon père de cette façon » elle n’avait jamais été proche de lui, elle n’était pas une fille à papa mais pourtant elle l’aimait plus que tout au monde. Elle l’examina une nouvelle fois de haut en bas, il avait l’air de connaitre pas mal de chose à son égard alors qu’elle ignorait même son prénom « Comment connaissait vous mon nom et mon père ? » demandait-elle avec une voix beaucoup moins douce qu’auparavant ; connaitre son identité ne lui sembla pas être une priorité, elle voulait surtout savoir ce qu’il voulait et pourquoi l’avait-il abord avec si peu de tact et de bienveillance. La respiration de la jeune maman était plus forte, ses mains commençaient à devenir moites alors elle déposa sa boisson sur la petite table ronde afin d’éviter qu’elle finisse par terre « Vous êtes italien, je connais très bien votre accent puisque j’ai le même mais qui êtes-vous ? » finalement ne pas savoir rendait la jeune femme encore plus nerveuse. Elle imaginait des théories à son égard qui n’avait rien de bien joyeux, elle pensa même pendant une seconde qu’il était membre d’une mafia ou quelques choses comme ça « Que voulez-vous ? Sachez que je n’en ai pas et que je n’ai pas accès à ceux de ma famille » avoua-t-elle nerveusement ; c’était ce qui lui sembla le plus plausible, les Rossi avaient de l’argent, Enzo Rossi était le genre d’homme qui ne cachait pas sa réussite, il y éprouvait même une fierté trop débordante par moment mais Liviana était très loin de cet univers.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyLun 1 Mai 2017 - 11:38

Vittorio ne savait pas bien d’où lui venait ce besoin un peu malsain de torturer cette pauvre fille, qui au fond n’avait rien demandé. Elle n’avait que la malchance d’être celle dont les gênes étaient à demi-communs avec les siens, pour l’unique raison que leur géniteur semait sa descendance aux quatre vents. Elle était simplement née du bon côté de la barrière, contrairement à lui, et pour cette unique raison l’italien se sentait totalement légitime à lui faire subir son air narquois et ses réflexions à l’acidité maitrisée, provoquant un malaise qu’elle ne parvenait que difficilement à contenir. « Dans vos fantasmes les plus secrets, peut-être. » Réajustant son sac à main contre elle comme on se cacherait presque derrière un bouclier, elle s’était dérobée en marmonnant « Ce fut un plaisir de vous rencontrer. » et en témoignant du même plaisir qu’après un rendez-vous chez son dentiste, obligeant pour la retenir Vittorio à mettre le doigt sur ce qui ferait vraiment mouche. Sans surprise la jeune femme s’était immobilisée à l’évocation de son nom – son nom de jeune fille, tout du moins – et s’était à nouveau tournée entièrement vers lui, le toisant maintenant avec une méfiance certaine, et même une froideur nouvelle. « Je ne vous connais pas, alors je vous prierais de ne plus parler de mon père de cette façon. » Loin de le persuader de quoi que ce soit, le ton défensif de la jeune femme avait arraché à Vittorio un vague sourire narquois tandis qu’il la provoquait silencieusement du regard, satisfait de la voir prendre place face à lui, et en même temps totalement déboussolé par la vitesse avec laquelle la situation venait de changer de direction. Il n’était pas venu pour cela ce matin-là, pourtant ; Il ne s’était pas levé en se disant qu’aujourd’hui serait le jour où il prendrait son courage à deux mains concernant cette histoire, il était venu prendre possession de cette table en terrasse avec la même intention que les autres jours, celle d’observer. La situation lui avait échappé presque sans qu’il ne puisse l’empêcher. « Comment connaissez-vous mon nom et mon père ? Vous êtes italien, je connais très bien votre accent puisque j’ai le même, mais qui êtes-vous ? » Avec une lenteur millimétrée, l’italien avait refermé l’écran de son ordinateur, et posé dessus les lunettes de soleil qu’il s’était enfin décidé à retirer pour scruter à son aise le regard de la jeune femme. « Que voulez-vous, de l’argent ? Sachez que je n’en ai pas et que je n’ai pas accès à ceux de ma famille. » Un rictus agacé – bien que pas le moins du monde surpris – s’étirant sur ses lèvres, Vitto s’était appuyé contre le dossier de sa chaise en secouant doucement la tête « Votre famille et vous-même avez décidément une drôle de conception de l’argent. » et les bras se croisant. « Tous persuadés que le fric peut acheter n’importe quoi, ou n’importe qui. Cavolata ! » Emprunt d’un soudain manque de patience, l’homme évoqué suffisant à jouer avec les nerfs de Vittorio, il avait marqué les quelques secondes de pause nécessaires pour retrouver un ton moins agressif. « Votre argent ne m’intéresse pas, je ne suis pas à vendre. » Et s’il y avait bien un avantage à tirer de la tendance qu’avait toujours eu sa mère à dilapider l’argent à la vitesse de la lumière, c’est qu’à sa mort Vittorio n’avait pas hérité du moindre centime de l’argent provenant d’Enzo Rossi, et donc pas eu à trouver comment s’en débarrasser. « J’étais simplement curieux, de voir à quoi vous ressembliez. » De voir à quoi ressemblait le seul enfant que Rossi ait assumé plutôt que de régler la question avec un chèque. « Et d’apprendre que votre dernier séjour en Italie remonte à … hm, longtemps. Brouille avec papa ? » Il ne saurait pas vraiment dire s’il s’attendait à une réponse positive ou s’il avait simplement envie d’obtenir une réponse positive. Mais il avait cherché, il avait même envisagé que la jeune femme ait pu envisager d’utiliser un faux nom pour voyager, bien que l’éventualité qu’elle mette en péril son statut d’immigrée en camouflant des informations aux douanes australiennes lui semblait peu probable ; Elle semblait attachée à la vie qu’elle avait avec son époux.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyDim 21 Mai 2017 - 16:49

Cette situation et cette conversation n’avaient aucun sens aux yeux de la jeune femme. Liv était connue pour sa bonté et sa générosité, elle aimait et aidait les autres sans rien entendre en retour mais il était typiquement le genre de personne qu’elle ne supportait pas, son côté hautain lui tapait déjà sur les nerfs alors qu’elle venait tout juste de le rencontrer. Elle continua de chercher dans ses souvenirs les plus profonds mais ce garçon n’y faisait aucun apparition pourtant il avait l’air d’en connaitre un bout sur la vie et la famille de l’italienne, et son accent, ses origines ne pouvaient pas être une coïncidence. « Votre famille et vous-même avez décidément une drôle de conception de l’argent. » elle arqua un sourcil, surprise, c’était de loin la chose la plus stupide qu’elle ait entendu depuis le début de leur conversation. Malgré l’amour qu’elle portait à sa famille, elle avait une opinion très différente de la leur concernant la vie ou le monde « Tous persuadés que le fric peut acheter n’importe quoi, ou n’importe qui. Cavolata ! » il ne me connait pas pensa-t-elle en levant les yeux au ciel « Votre argent ne m’intéresse pas, je ne suis pas à vendre. » elle soupira, cet homme était désormais au top de sa liste des personnes qu’elle aimait le moins au monde « Pour votre information, je n’ai pas ce genre de pensée et si vous m’aviez dit que vous souhaitiez de l’argent, je vous aurez poliment dit d’aller voir ailleurs » elle eut envie de l’insulter mais ce n’est pas son genre, elle était incapable d’être méchante juste pour le plaisir. Liv remarqua le petit sourire satisfait qu’il affichait fièrement sur son visage, elle n’eut qu’une envie, partir d’ici et le laisser en plan tout seul mais il avait réussi à piquer sa curiosité et elle avait besoin de savoir qui il était et surtout ce qu’il attendait de la jeune femme. « J’étais simplement curieux, de voir à quoi vous ressembliez. » les battements de son cœur se firent plus rapide, il était clair désormais qu’il en savait beaucoup sur elle et qu’elle ignorait totalement ce qui pouvait les lier « Et d’apprendre que votre dernier séjour en Italie remonte à … hm, longtemps. Brouille avec papa ? » elle perdit presque immédiatement le peu de gentillesse qu’il restait dans les traits de son visage. Elle pensa à eux ce qui n’était pas arrivé depuis très longtemps, elle parlait à sa mère de temps en temps mais les échanges avec son père était rares pour ne pas dire inexistant ; elle avait grandi sans eux, sans leur attention et sans leur amour pourtant elle avait pardonné leur absence sans hésiter une seconde, mais lorsqu’elle avait annoncé à son père son souhait de divorcer il avait eu des mots qu’elle n’oublierait sans doute jamais. Un sentiment de tristesse l’envahie, malgré tout elle tenta de ne rien laisser échapper « Excusez-moi mais je n’ai pas compris en quoi c’est votre problème ? » elle était froide comme la glace, elle n’éprouvait aucune sympathie à son égard alors elle décida de ne pas faire d’effort pour être polie ou bien élevée « J’ai saisi le message, vous n’aimez pas mon père, ni ma famille et je peux le comprendre mais je me fiche de vos états d’âmes… » après tout son père avait eu des problèmes avec de nombreuses personnes et Liviana ne s’en était jamais mêlé, elle refusait de mettre le nez dans ses affaires et ce n’était pas ce garçon qui allait changer les choses « … donc pour être claire, merci de me laisser tranquille » elle avait une bonne dizaine de question pour lui mais il était hors de question qu’elle se laisse entrainé dans son manège même si elle avait la sensation qu’il ne suivrait pas ses souhaits.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyMer 19 Juil 2017 - 0:32

Il y avait et il y aurait toujours, aux yeux de Vittorio, une barrière impossible à abattre entre les gens qui se saignaient aux quatre veines simplement pour essayer d’obtenir l’embryon d’une réussite dont pouvoir être fier, et les gens qui naissaient dans une opulence telle que lever le petit doigt était le plus éprouvant qu’ils aient à faire pour obtenir ce qu’ils désiraient. C’était tout ce qu’était capable de voir Vittorio lorsqu’il posait les yeux sur la brune dont il partageait un demi-ADN. C’était comme ça qu’il la voyait, comme quelqu’un qui ne s’était jamais retrouvé dans le bureau du principal pour avoir volé le repas de midi d’un autre élève, et qui avait baissé la tête en écoutant la nature de sa punition sans vouloir avouer qu’il avait volé parce que sa mère n’était pas rentrée à l’appartement depuis trois jours et que personne n’avait rempli le réfrigérateur depuis la semaine précédente. Comme quelqu’un à qui personne n’avait jamais ri au nez en l’entendant dire « Je veux faire des études, je veux être avocat. » avant de lui répondre d’arrêter de dire des conneries. Comme quelqu’un dont les éventuels frères et sœurs ne seraient jamais devenus dealer ou braqueur de supermarchés parce qu’elle comme eux on ne les aurait pas laissé traîner des jours et des nuits dans la rue parce que maman avait autre chose à faire et pas le temps de les avoir dans les pattes. Non, elle ne s’était assurément pas passée de la même façon que celle de Vittorio, l’enfance de Liviana, et comme si elle aussi commençait à sentir l’odeur du gouffre qui séparait leur éducation son ton était devenu froid comme la glace lorsqu’elle avait rétorqué « Pour votre information, je n’ai pas ce genre de pensée et si vous m’aviez dit que vous souhaitiez de l’argent, je vous aurai poliment dit d’aller voir ailleurs. » Un peu plus de scrupules que son géniteur, probablement, ou simplement l’influence du fait de vivre à des milliers kilomètres de lui. Loin de sa tendance néfaste à acheter les gens, leur silence, leur dignité.

Elle l’intriguait, le débectait, le fascinait, l’horripilait. Sa simple filiation faisait de Liviana une source d’intérêt autant que de mépris aux yeux de Vittorio, et partagé entre l’envie de cracher le morceau et ne pas perdre cette possibilité qu’il avait d’observer sans trop savoir quel miracle il attendait, il lançait de quoi piquer sa curiosité et la retenir sans toutefois réussir à planter définitivement le décor. Mais elle perdait patience, la douce et calme brunette, agacée et vociférant maintenant « Excusez-moi mais je n’ai pas compris en quoi c'est votre problème ? J’ai saisi le message, vous n’aimez pas mon père, ni ma famille et je peux le comprendre mais je me fiche de vos états d’âmes … » Difficile d’expliquer pourquoi et comment, mais cette simple phrase avait dressé un peu les poils sur les bras de Vittorio parce que là, à cet instant, il pouvait presque se trouver un point commun avec cette fille dont il ne partageait rien. « … donc pour être claire, merci de me laisser tranquille. » L’œil un brin provocateur il avait attendu, qu’elle tourne les talons ou décide de faire quelque chose, cherchant déjà un nouveau moyen de la retenir sans trop se mouiller … Mais elle était restée là. Comme si elle attendait, inconsciemment, comme si elle sentait qu’il y avait plus à dire que ce que son compatriote se plaisait jusque-là à distiller. « Mes états-d’âme n’intéressent pas grand-monde, je le crains. » Pas plus ceux de la fille que ceux de son père, le problème était bien là, s’il fallait considérer que cela en soit un. C’était bien lui pourtant qui observait Liviana avec ce brin de jalousie et d’arrogance, en la blâmant d’avoir eu quelque chose auquel lui n’avait pas eu droit. « Est-ce que cela valait vraiment la peine, de l’avoir lui ? Est-ce qu’il avait des allures de père modèle, quand il rentrait, quitte à laisser son costume de lâche sur le pas de la porte ? » Parfois Vitto se disait qu’il la tenait forcément de lui, cette aisance pour le mensonge. Il ne pouvait pas tenir cela de sa mère, menteuse de pacotille et pourtant adepte des histoires abracadabrantes même lorsqu’on la prenait les doigts plongés dans le pot de confiture. « Est-ce que votre famille était parfaite au point de bousiller celle des autres pour la préserver ? » L’amertume dégoulinant de chacun de ses mots, ses doigts s’étaient refermés sur la paire de lunettes de soleil posée sur la table. Et maintenant, avait-elle suffisamment de jugeote pour relier tous les points entre eux ou devrait-il encore clarifier sa pensée ?
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyMar 1 Aoû 2017 - 15:16

Elle était à sa connaissance l’unique enfant d’Enzo Rossi et de Joséphine (Steele) Rossi, la brunette avait grandi dans une famille à l’apparence parfaite qui cachait en réalité de nombreux défauts. Liviana n’avait jamais manqué de rien, elle avait toujours eu ce dont elle souhaitait sans forcément le méritait, ses parents et particulièrement son père était persuadé qu’un beau cadeau ou qu’un billet pouvait effacer des journées d’absences ; en effet Liv avait passé plus de temps à parler au répondeur de son père qu’à lui-même. Pendant son adolescence, la jeune fille qu’elle était avait souffert de cette absence avant de se rendre compte qu’il était le seul responsable de la distance qui s’était installé entre eux. Contrairement à beaucoup de personnes, quitter son pays et sa fille pour le bout du monde avait était une chose facile, aujourd’hui elle avait plus de contact avec son père que durant toute son enfance (et elle ne lui parlait qu’une fois de temps en temps). Le jeune homme imbu de lui-même qui se trouvait face à elle fit remonter tous ses souvenirs lorsqu’il évoqua son père et l’argent de sa fille ; évidemment c’était plus facile de penser qu’elle ressemblait à toutes les Rossi, qu’elle était obsédée par l’argent et profondément égoïste, sa haine envers cette famille l’empêchait de voir la bonté et la douceur de la jeune femme. Liviana était excédée par ces jugements un peu trop faciles, par l’air supérieur que cet inconnu affichait ainsi que par le dégout qu’elle voyait dans son regard quand il posait ses yeux sur elle. En croisant son regard, Liv réalisa qu’elle n’avait aucun point commun avec cet homme, elle ignorait ce qu’il attendait d’elle mais elle ne souhaitait pas faire d’effort pour ce montrer sympathique ; elle tenta de lui faire comprendre qu’elle n’accordait pas d’importance à ce qu’il disait pourtant elle n’arrivait pas à partir, à le laisser en plan, c’était comme si elle attendait malgré tout une chose de sa part. « Mes états d’âme n’intéressent pas grand-monde, je le crains. » elle leva les yeux au ciel et ne fut pas vraiment surprise d’entendre ça, elle était toujours pleine de compassion et de tendresse envers les autres mais pour la première fois de sa vie, elle ne ressentait aucun sentiment positif envers cet homme qui semblait vouloir lui dire quelques choses sans pour autant le faire. « Est-ce que cela valait vraiment la peine, de l’avoir lui ? Est-ce qu’il avait des allures de père modèle, quand il rentrait, quitte à laisser son costume de lâche sur le pas de la porte ? » elle aurait menti si elle avait affirmé ne pas être intriguée par ses paroles mais elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire par là, son père était loin d’être le père de l’année mais elle ne l’avait jamais vu comme une personne lâche « Est-ce que votre famille était parfaite au point de bousiller celle des autres pour la préserver ? » tout se bouscula dans sa tête, ce qu’il disait ne semblait avoir aucun sens, qu’avait-il pu faire à ce garçon pour qu’il éprouve une haine si forte envers son père « Pourquoi cet intérêt pour mon enfance et pour mon père ? Je suis désolée mais je ne comprends pas ce que vous me voulez » dit-elle assez froidement en plantant son regard dans le sien, c’était un véritable remue-ménage dans sa tête, tous ses souvenirs d’enfance se bousculait. Elle revoyait son père rentrer le soir, il avait l’air si normal qu’elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire par là pourtant lorsqu’elle le vit serrer ses lunettes de soleil avec une telle force elle comprit que son paternel devait lui avoir fait beaucoup de mal, plus que ce qu’elle avait imaginé « Qu’est-ce-que mon père vous a fait ? » demanda-t-elle en sentant les battements de son cœur s’accélérer par peur de la réponse alors qu’elle croisa une fois de plus son regard, ce ne fut qu’à cet instant qu’elle remarqua qu’il avait les yeux aussi vert qu’elle « C’est étrange, vous saviez que moins de deux pourcent de la population mondiale à les yeux vert ? C’est marrant parce que ce pigment c’est un peu un signe de famille… » et comme à chaque fois qu’elle était nerveuse elle se mettait à parler beaucoup trop et à sortir des choses qu’elle avait lu une fois et qui n’intéressait pas grand monde, mais cette étude semblait clarifier les choses dans son esprit « Ce n’est pas possible… vous devez vous tromper » dit-elle plus perdue que jamais.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyLun 21 Aoû 2017 - 18:36

La douceur impossible à ignorer de la jeune femme s’était graduellement muée en une froideur qu’on ne lui soupçonnait pas forcément, et que Vittorio en tout cas ne se rappelait pas avoir déjà vu sur son visage lors des longues minutes – heures – qu’il avait pu passer à l’observer, à la scruter. Et pour réagir ainsi il fallait à la fois que son comportement à lui paraisse suffisamment insupportable – il ne niait pas – mais aussi que par ses mots il soit parvenu à appuyer sur le bon bouton à toucher une corde sensible. Il se demandait ce que le regard gris comme les cailloux qu’elle lui avait lancé en comprenant que c’était le rôle de figure paternelle de son géniteur qui était en cause voulait dire, et si parmi le peu de points communs dont il serait possible de les affubler se cacherait les fameuses daddy issues vieilles comme le monde. Rien de comparable entre leurs deux vécus pour autant, Vittorio en avait la triste certitude. « Pourquoi cet intérêt pour mon enfance et pour mon père ? Je suis désolée mais je ne comprends pas ce que vous me voulez. » Lui avait-elle en tout cas assuré d’une voix qui, pourtant, laissait penser tout le contraire. Le ton était bien plus défensif que ferme, et c’eut été sous-estimer Vitto que de s’imaginer qu’il se laisserait convaincre aussi facilement. « Je suis certain que vous avez une petite idée. » S’était-il donc contenté de siffler entre moquerie et impatience. L’homme était fait de telle manière que les sujets de brouille étaient souvent les mêmes ; Femme, argent, filiation. Trio gagnant de quatre-vingt-dix pour cent des oppositions. « Qu’est-ce que mon père vous a fait ? » Questionnait à nouveau Liviana avec dans la voix une certaine urgence, preuve peut-être que la dernière réflexion de Vittorio faisait déjà son œuvre et connectait entre elles les différentes pièces du puzzle. « Rien. Justement, il n’a rien fait, jamais. » Rédiger un chèque ne comptait pas, ce n’était pas prendre responsabilité, simplement se donner bonne conscience. Enzo Rossi n’avait pas eu le comportement de quelqu’un qui assumait ses actes, mais de celui qui souhaitait cacher ses méfaits de peur que son véritable visage lui porte préjudice. Vittorio était un préjudice. « C’est étrange … » avait alors repris la brune dans un souffle « … vous saviez que moins de deux pour cent de la population mondiale a les yeux verts ? C’est marrant parce que ce pigment c’est un peu un signe de famille … » Rapidement l’italien avait compris qu’au lieu de s’adresser à lui elle se contentait avant tout de penser à voix haute, et sans chercher à l’interrompre il s’était contenté de s’appuyer à nouveau contre le dossier de sa chaise en laissant les doigts de l’une de ses mains pianoter contre le bord de la table. « Ce n’est pas possible … Vous devez vous tromper. » Un rictus teinté d’ironie s’était étiré sur les lèvres du blond, qui doucement avait secoué la tête pour lui assurer que non, il ne se trompait pas. « Ce serait plus simple pour vous, n’est-ce pas ? » Loin d’afficher une quelconque satisfaction devant ce qui apparaîtrait – peut-être – comme un chamboulement pour la jeune femme, l’italien toisait en silence en se questionnant sur ce qui pouvait se passer dans l’esprit de Liviana à cette seconde. Pourtant, poussé par une curiosité un brin malsaine il avait finalement hasardé « À en juger par l’expression sur votre visage, j’en conclus que vous ne vous êtes jamais doutée de rien … ou que la situation ne s’est jamais présentée avant. » De cela aussi Vitto avait souvent eu l’occasion de douter, après tout il y avait des chances pour que Rossi ait semé d’autres enfants illégitimes au gré de ses infidélités. Sa mère n’était probablement pas la seule greluche à s’être laissée séduire. « Ma question tient toujours, vous savez. Est-ce qu’à défaut d’assumer ses écarts votre père était un chef de famille digne de ce nom ? » À défaut aussi d’être un époux exemplaire, un pour qui la fidélité ne serait pas une bagatelle. Pas une explication sur ce qu’il faisait là ou ce qu’il attendait de Liviana en revanche, pas une justification non plus sur ce qui le rendait aussi sûr de lui et de ce qu’il avançait ; Vittorio semblait économiser ses mots pour ses propres questions sans se soucier de celles qui pouvaient assaillir la jeune femme.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyDim 27 Aoû 2017 - 11:29

Liviana était loin de se douter que cette rencontre allait changer sa vie. Cet homme avec qui elle ne semblait avoir aucuns points communs l’intriguait de plus en plus, une intrigue trop forte qui l’empêchait de partir. Il évoquait son père avec une telle froideur qu’elle comprit rapidement que quelques choses d’intense s’était passé entre eux. Des dizaines de questions se bousculaient dans sa tête. Que voulait-il ? Qu’attendait-il ? Quel lien pouvait-il exister entre son père et cet inconnu ? Elle l’interrogea, espérant qu’il puisse satisfaire ses questions mais il semblait éprouver un malin plaisir au fait de le laisser patauger « Je suis certain que vous avez une petite idée. » elle hausse les épaules, elle ne trouvait aucun explication, ou du moins elle refusait d’en trouver une. Elle passa en revue toute son enfance, les rares moments qu’elle avait partagés avec son père, l’évocation d’un garçon plus jeune était inexistante, elle se demande ce que son père avait pu faire à cet homme pour qu’il éprouve une haine si forte à son égard « Rien. Justement, il n’a rien fait, jamais. » et elle fut encore plus confuse. Elle se perdit un instant dans ses pensées, dans ses souvenirs d’enfance, son père n’était pas parfait, il avait été absent, distant mais il n’avait jamais perdu la place spécial qu’il avait dans son cœur. Lorsqu’elle releva son regard vers le sien, elle remarqua ses yeux, la couleur intense qui lui avait valu de nombreux compliments dans son enfance, le seul réel point commun qu’elle avait avec son père. Son enfance défila dans sa mémoire à toute allure, elle se rappela tous les murmures, les portes fermées lorsqu’elle approchait, les ce ne sont pas tes affaires qu’elle avait entendu à deux nombreuses reprises et finalement lorsqu’elle le regarda dans les yeux tout lui sembla limpide pourtant un infime part de son être refusez d’y croire. C’est impossible pensa-t-elle en sentant les battements de son cœur s’intentiez « Ce serait plus simple pour vous, n’est-ce pas ? » elle ne releva pas, elle était incapable d’émettre le moindre son, elle essayait de se calmer, de se faire une raison, de comprendre ce que cela signifiait réellement pour elle, pour sa vie, pour sa famille. « À en juger par l’expression sur votre visage, j’en conclus que vous ne vous êtes jamais doutée de rien … ou que la situation ne s’est jamais présentée avant. » elle releva son regard vers le sien, un regard qui était désormais remplis par les larmes, pendant des années elle avait priait pour avoir un frère ou une sœur, la solitude d’être fille unique l’avait pesé pendant des années et il n’avait rien dit, pas un mot pendant plus de trente ans. « Ma question tient toujours, vous savez. Est-ce qu’à défaut d’assumer ses écarts votre père était un chef de famille digne de ce nom ? » elle essuya la larme qui coulait le long de sa joue, elle était bouleversée par cette révélation et il semblait presque éprouver une certaine satisfaction à la voir si malheureuse. Liviana prit une profonde inspiration et secoua la tête, la question était si stupide qu’elle se demanda pourquoi l’avait-il posé « Evidemment, c’était un père si parfait, si bon et si présent que je suis partie vivre au bout du monde… » dit-elle sur un ton sarcastique, la gentille et douce Liviana semblait avoir disparue pendant cette révélation. Toute sa vie était un mensonge, son enfance, sa famille, son mariage, son père s’était montré si dur envers Samuel lorsqu’elle lui avait avoué son adultère alors qu’il avait fait la même chose, il avait trompé sa mère, il avait eu un autre enfant dans le plus grand des secrets. Elle cacha ses mains tremblantes sous la petite table en aluminium et planta son regard dans celui qu’elle pouvait désormais qualifier de frère « Ma mère est au courant pour vous ? » elle avait besoin de savoir, besoin de savoir que sa mère ne l’avait pas trahi elle aussi. Elle comprit ce qu’il faisait devant chez elle a de nombreuses reprises, elle comprit pourquoi il avait attiré son attention devant ce petit café mais il y a une chose qui restait sans réponse pour elle « Vous avez du mépris pour ma famille et moi, j’ai remarqué la façon dont vous me regardiez… c’était un parfait mélange de dégout et de haine… » il ne s’en était pas caché, il l’avait même jugé sans la connaitre, elle était aux yeux du jeune homme aussi corruptible et fourbe qu’Enzo Rossi « … Pourquoi me relever votre existence ? Vu ce que vous pensez de moi j’imagine que ce n’est pas pour gagner une sœur… alors j’en déduis que c’est juste pour me faire du mal ? » elle venait de quitter son siège en prononçant ses mots, prête à partir, elle avait si mal qu’elle avait l’impression que son cœur était sur le point de sortir de sa poitrine « Félicitation, vous êtes aussi pitoyable et cruel que votre père » deux êtres sans cœur, tel père, tel fils.
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Message(#)they say newcomers have a certain smell (liviana) EmptyMar 19 Sep 2017 - 13:54

Il savait bien, au fond de lui, que son ressentiment envers la jeune femme avait un côté injuste et qu’elle n’était – au mieux – qu’une victime collatérale des agissements de son père. Du moins c’était le scénario que songeait à choisir Vittorio si tenté qu’il obtenait la preuve formelle que l’italienne ne s’était jamais doutée de rien et qu’il ne s’aventurait pas là sur un terrain déjà conquis par l’adversaire. L’adversaire en question étant le géniteur commun. Mais la stupeur et le vent de détresse qu’il avait l’impression de voir transparaître sur son visage lui semblaient sincères, Liviana tombait des nues, et avec elle tombait peut-être de son piédestal la statue d’un père à deux visages, celui qu’elle connaissait et celui qu’elle ignorait encore ; Celui-là c’était Vittorio qui le connaissait, qui s’y était confronté une fois. Une seule et unique fois, mais une fois de trop. « Evidemment, c’était un père si parfait, si bon et si présent que je suis partie vivre à l’autre bout du monde … » avait-elle finalement vociféré avec agacement lorsqu’il avait malgré tout cherché à savoir quel genre de père cet homme avait-il était pour elle, à quelle enfance avait-elle eu droit et à laquelle lui n’aurait jamais ne serait-ce qu’osé espérer. Il aurait pu insister – il aurait dû sans doute, l’occasion ne se représenterait peut-être jamais – mais au ton de Liviana il comprenait qu’il avait peu de chances d’obtenir les réponses aux questions qui l’obsédaient. Au lieu de cela il s’était contenté de fixer la jeune femme en silence, fixer ses mains disparaissant sous la table et ses yeux humides de larmes, fixer l’air accusateur qu’elle lui lançait pour avoir par ses simples mots fait voler en éclats des certitudes sans doute précieuses à ses yeux. « Ma mère est au courant pour vous ? » La question Vittorio se l’était déjà posée, incapable d’imaginer qu’une personne puisse vivre aux côtés de quelqu’un et en ignorer les travers les plus gros. Les mouvements bancaires inexplicables, les absences inexpliquées … L’amour, même véritable, rendait-il à ce point aveugle ? « Si elle l’est, ce n’est pas par moi. Je n’ai jamais rencontré votre mère. » Aperçue simplement, quelques fois, à cette période un peu lointaine où sans savoir pourquoi Vittorio avait eu ce besoin malsain d’en apprendre plus sur la vie de celui qui l’avait abandonné. Son quotidien, ses proches, ses habitudes. « Vous avez du mépris pour ma famille et moi, j’ai remarqué la façon dont vous me regardiez … C’est un parfait mélange de dégoût et de haine … Pourquoi me révéler votre existence ? Vu ce que vous pensez de moi j’imagine que ce n’est pas pour gagner une sœur … alors j’en déduis que c’est juste pour me faire du mal ? » Si Liviana avait quitté la chaise sur laquelle elle s’était assise, Vittorio lui n’avait pas bougé, et s’était contenté de relever vers elle un regard presque impassible. « Je ne vous hais pas. Croyez-moi notre conversation se serait faite dans des circonstances bien différentes si c’était la haine qui m’animait. Et je ne vous méprise pas … Plus maintenant. » Le mépris, en la sachant ignorante des faits qu’il venait de révéler, n’était maintenant plus dirigé que vers l’homme qu’ils avaient en commun. Pour Liviana tout juste n’avait-il qu’un peu de pitié désormais, pitié pour cette pauvre âme élevée pendant trente ans à l’abri d’un secret honteusement caché par l’homme supposé lui apprendre la vie et la notion de bien et de mal. « Félicitations, vous êtes aussi pitoyable et cruel que votre père. » Malgré ses tentatives pour ne rien laisser transparaitre l’italien s’était légèrement crispé face à cette dernière réplique cinglante, sa mâchoire décrivant un bref soubresaut tandis que ses deux poings se resserraient sur la table. « Ce n’est pas mon père. » Et ce ne le serait jamais. Enzo Rossi ne méritait pas ce titre de sa part, et même l’argent grassement versé à sa mère durant des années n’était pas tant la preuve d’une volonté de se racheter que d’un besoin de la dissuader de parler. Preuve en était qu’à sa mort l’argent avait brutalement cessé d’arriver, parce qu’il n’était pas tant destiné au fils qu’à la mère. Soit, Vittorio n’avait de toute façon jamais touché un seul centime de cette somme. Et à ce dernier constat Liviana n’avait pas eu d’autre réponse que celle de tourner les talons, attendant d’atteindre le bout de la rue pour essuyer de probables larmes d’un revers de manche et pour accélérer le pas, pensant sans doute être hors de vision d’un Vittorio qui n’avait regardée s’éloigner avec un désagréable sentiment d’échec.
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