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 HEIDI&MATT ▲ pace is the trick

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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptySam 18 Mar - 20:25

pace is the trick
Heidi & Matt

You can't hold it to tight, these matters of security. You don't have to be wound so right, smoking on the balcony. But it's that sleaze in a park and here you are, you have no self-control. The angels remark outside, you were known for insatiable means. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love, and I followed the speeding of starswept night. My lioness your defenses seem wise I cannot press and detentions are demised. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love and I followed the speeding of starswept night. And now I select you, slow down I let you see how I stun, see how I stun.

L’Australie, le retour. 6 ans plus tard, c’était presque comme si j’avais jamais quitté la ville, le pays. Le soleil qui retrouve ma peau comme par habitude, les vagues que je repère au son, les rues, les buildings, les visages qui se mélangent, qui reviennent, qui se répètent, qui se complètent. Londres avait ses bons côtés, ses femmes, ses pubs, ses vues, mais Brisbane avait ce petit quelque chose de plus, ces souvenirs, ces habitudes, routines qui reviennent s’agrafer au quotidien sans le moindre effort. J’avais retrouvé cet appart de jadis sans même chercher, fallait dire que l’idée était bouclée à peine avant mon départ, et le reste de mes journées flirtait avec le surf, la plage, la nature, le calme. Ouais, y’avait toujours cette foutue épée de Damocles qui flottait au-dessus de ma tête, Ginny, la soeur, la presque perdue, celle que j’étais venu chercher, retrouver, apprivoiser. On s’était vus, la veille, souvenir amer en travers de ma gorge. Elle était passée au local, elle s’était arrêtée pour me voir, pour s’assurer que j’avais pas menti, que j’étais bien là, de retour, que je l’avais suivi. Encore dans les vapes d’une nuit blanche, encore embrumée par les dernières résultats qu’elle disait, y'avait quelque chose qui clochait dans ses yeux, dans ses mots. Pas assez de questions, pas assez de confrontations non plus. Je sentais qu'elle me cachait un truc, probablement un gros, et honnêtement j’en pouvais plus de voir ce fossé, ce putain de fossé qui s'approfondissait entre nous sans que je puisse faire quoi que ce soit. Moi qui arrivait si facilement à la lire, je me retrouvais devant un mur de brouillard opaque qui masquait tout ce qu’elle pouvait vraiment penser, vouloir, vivre. Sa petite tête brune avait parcouru l’endroit, ses doigts abîmés par le stress avaient caressé les murs, les meubles, les comptoirs à refaire, et sa voix avait su tenir bon lorsqu’elle avait ajouté qu’elle était contente que j’ai fini par trouver quelque chose que j’aime, que j’ai fini par me poser. Rien sur mon retour en soi, rien sur les parents, rien sur ces dernières semaines qu’elle avait passé ici, sur Noah, sur Bailey, sur lui, qui était probablement trop près, revenu dans sa vie, Ezra qui n’avait assurément pas attendu avant de remettre son grappin sur elle, naïve, en peine. J’avais pas insisté, sachant qu’avec elle c’était en douceur ou pas du tout, l’invitant à repasser quand elle aurait bien dormi, acceptant son invitation de passer chez elle quand je serais bien installé. Ginny qui avait tout d’être mon pot de colle attitré, Ginny qui ne m’avait jamais vraiment lâché de toute sa jeunesse était devenue une femme, une grande femme trop forte à mon sens, trop silencieuse aussi, trop discrète, qui m’effrayait autant qu’elle m’impressionnait. Et elle était partie, surtout. Un sourire de plus, des banalités, et la crainte, vitale, qu’elle en sache trop, qu’elle me glisse entre les doigts, que je perde l’une des personnes les plus importantes de ma vie au profit de quelqu’un qui ne la méritait pas, qui ne la mériterait jamais. Évidemment, recevoir des nouvelles de Noah m’avait rassuré un peu pas mal, n’en ayant presque pas eues depuis qu’ils avaient quitté l’Angleterre, et mine de rien cela avait suffit à me calmer le temps de la revoir, de crever cet abcès, de comprendre ce petit jeu qu’elle jouait en m’ayant écarté sans grande cérémonie. Distrait, je reviens brusquement à ici, à maintenant, alors que je réalise que je viens de passer un bon 15 minutes à frotter vigoureusement le même espace, étant presque rendu au stade de décaper le pauvre bois qui se trouvait sous mon courroux. J’avais besoin d’occuper mes pensées ailleurs, c’était maintenant particulièrement clair, et malgré tout ce que je pouvais ressasser encore et toujours, rien n’était dit, rien n’était clair, et elle avait encore matière à m’étonner sans même que je ne le demande. Valait mieux la ranger dans un dossier clos, le temps de faire ce pourquoi mon retour avait eu un goût plus doux, plus équilibré à la base. Le coffee shop, ce rêve d’adolescent qui avait toujours traîné à quelque part dans ma tête, rien de bien gros, rien de bien imposant, juste une idée, un concept con qui me plaisait bien à la base, qui plairait sûrement à un ou deux autres, j'espèrais. Un endroit où on retrouverait le meilleur café à mon sens, pas cette eau savonneuse et âcre qu’on servait stupidement à la vitrine d’à-côté, ou ce résultat d’un surplus de crème, de sucre et de cannelle au coin du boulevard. Nope, pour moi, c’était du pur, du vrai, j’avais même le logo en tête, le nom, la déco, les idées. Si le geste en soi avait haussé le sourcil des parents, si les potes anglais s’en moquaient encore amplement à distance, plus j’investissais temps et argent dans le processus, plus je m’y plaisais, plus je m’y retrouvais aussi. Un mec de 32 ans avec aucune idée précise de ce qu’il pouvait faire de sa vie sauf dépenser le fric du paternel en chambres d’hôtel, en scotch et en bouquins ça n’allait pas le faire encore bien longtemps. Ça m’emmerdait au final, ça me ressemblait plus et là, bêtement, je sentais le moindrement un bon pattern qui se créait, du moins, qui se présentait. La situation avec Ginny, étant tout sauf au beau fixe, était probablement ce qui m’empêchait de profiter de ce nouveau chapitre de ma vie avec autant d’entrain que j’aurais pu. Mais on l’avait dit plus haut et on le répétait : ce serait un sujet pour un autre jour, quand j’aurais pas peur de creuser un trou plus profond dans le comptoir de service qui avait trop vu la graisse de l’ancien projet d’un propriétaire sans attention aucune. Je redresse la tête, me dégageant de toute responsabilité pour la suite des choses, prenant une pause question de me souvenir pourquoi je passais mes journées depuis une semaine à torcher des murs collants, des planchers poussiéreux et des étagères à la dérive. Pour ça, que je me réponds moi-même, voyant les rayons du soleil percer à travers les fenêtres un peu moins noircies qu’hier, entendant les bruits du trottoir d’en face, les conversations, les rires, les passants. On était bien loin du résultat final, mais on s’en approchait un peu plus et c’était ça qui était cool, différent, difficile, satisfaisant. Bon, c’était ok pour le break d'inspiration, la Maya Angelou en moi faisant place au magnat des finances qui voyait la date d’ouverture prévue approcher à vue d’oeil. Parlant d’ouverture qui n’avait pas encore eu lieu, la sonnette de l’entrée qui tilte attire mon attention, maintenant de dos à tenter d’atteindre la vieille radio sur la tablette du haut question de motiver un peu les troupes. « Désolé, on est pas encore ouverts, sauf si vous êtes du genre à adorer la poussière et les restes d’insectes. »  je rigole de ma propre blague de merde, réalisant que trop tard qu’il s’agit là d’un turn off assez intense pour un futur client qui risquerait de colporter la rumeur aux alentours. Faisant volte-face, je m’apprête à désamorcer la crise de salubrité avant de croiser un regard familier qui balaie tout le reste. Excellente surprise, et toute une. « Avoir su que tu passerais, j’aurais accroché une banderole, un truc plus chaleureux que des cadavres d’araignées. » un large sourire se dessine sur mon visage alors que je l'invite à entrer.

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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptySam 1 Avr - 14:12



pace is the trick
Yeah, pace is the trick. And to all the destruction in man, well I see you as you take your pride, my lioness. Your defenses seem wise. I cannot press, and detentions are demised, my lioness. △
matt & heidi
Pouvait-on considérer que quelque chose clochait chez nous lorsque nous n’avions pas la moindre idée de comment passer un après-midi sans boulot ? C’était du moins l’impression désagréable qui s’était emparée de moi après que Douglas, mon bras droit à la boutique, m’ait fichu à la porte en m’assénant un : « Et que je ne te revois pas avant demain » menaçant. Visiblement, mon acharnement à travailler et à cumuler les heures supplémentaires ne l’impressionnait guère. Pire, il s’était même mis en tête que si je travaillais autant, c’était uniquement dans le but de fuir quelque chose. Toute la matinée, j’avais dû essuyer ses réflexions et ses questions sur ma vie, me demandant si je n’avais pas mieux à faire que de passer ma vie entre les quatre murs de l’atelier de confection. Et mon acharnement à essayer d’éviter le sujet et à jouer la carte de l’innocence n’avait pas suffi. « Tous les matins, tu es là quand j’arrive et tous les soirs, tu es encore là quand je pars. Tu viens même le dimanche. Quand est-ce que tu respires dans tout ça ? » avait-il insisté avant de se lancer dans une comparaison assez peu flatteuse de ma personne avec une autruche fuyant ses problèmes. Evidemment j’avais travaillé encore plus dur, me jetant à corps perdu dans mon travail, courant de partout à une vitesse impressionnante, organisant le prochain défilé avec une énergie que je ne me soupçonnais pas, pour éviter de penser à ce qu’il me racontait. Je n’avais ni le temps, ni l’envie et encore moins l’énergie de devoir me préoccuper de mes états d’âmes en ce moment. Et mon comportement délibérément fuyant et obstiné avait fini de le convaincre qu’il était grand temps pour lui d’intervenir et de me pousser à agir dans mon intérêt. La matinée s’était écoulée à une vitesse impressionnante et je n’avais repris mon souffle qu’à la pause déjeuner, que j’avais passée en compagnie de Douglas dans l’arrière-boutique. Et lorsque j’avais fini mon plat et que je m’étais préparée à retourner à mon travail, Douglas en avait décidé autrement. Sans cérémonie, il m’avait poussé hors de l’atelier en direction de la sortie, faisant fi de mes protestations énergiques et de mes menaces de le virer s’il poursuivait dans cette direction. « Heidi, je t’ai observé toute la matinée. Il faut que tu respires… Rentre chez toi et vis ta vie bon sang ! » avait-il dit avant de me jeter mon sac à main et ma veste dans les bras. « Que tu te consacres à ton boulot, c’est une chose. Que ta vie se résume à ça, c’en est une autre. Passe du temps avec tes amis, fais un peu de sport, sors promener Lago, j’en sais rien, mais fait quelque chose qui n’ait rien à voir avec ton boulot. » Et sans que je n’ai pu ajouter quoi que ce soit, je m’étais retrouvée dans la rue, avec Douglas qui campait devant la porte pour s’assurer que je ne revienne pas avant le lendemain. Au chômage technique et après avoir envoyé bon nombre de messages incendiaire à mon collaborateur, j’avais néanmoins pris mon mal en patience, bien décidée à prouver à Douglas que si je passais ma vie à bosser ce n’était pas pour fuir quoi que ce soit mais uniquement parce que je n’en avais envie et que j’étais parfaitement capable de trouver que quoi m’occuper pendant une après-midi. C’était du moins la théorie, puisque je m’étais rapidement trouvée désemparée lorsque j’avais compris qu’absolument tout mon entourage bossait. Cora et Kaecy avaient décliné ma proposition d’aller boire un café en ville, Matteo m’avait rappelé qu’il était de service aujourd’hui chez Mecanor quant à Ben, il n’avait même pas décroché son téléphone, sûrement trop occupé. Parcourant mon téléphone à la recherche de quelqu’un à appeler, j’avais longtemps fixé le prénom d’Elio, hésitant clairement à lui envoyer un message. Si je me persuadais que mon histoire avec Elio était définitivement terminée et que nous pouvions désormais parfaitement nous contenter d’être des amis comme nous l’avions toujours été, une part de moi redoutait notre prochaine dispute ou notre prochaine incartade. Si nous étions actuellement en paix tous les deux, notre passif prouvait que rien n’était jamais gagné entre nous. Je savais parfaitement, qu’à tout instant nous pouvions retomber dans nos travers, nous retrouver de nouveau acculés comme nous l’avions été lors de la soirée organisée en l’honneur de Matteo. Je me ravisais finalement, décidant de me rendre à l’évidence que j’allais devoir passer l’après-midi seule.

Alors que je descendais la rue piétonne de Fortitude Valley, une réalité me frappait : je n’avais pas été à la plage depuis une éternité. Les beaux jours étant sur le point de laisser la place à des journées nuageuses et humides, il était définitivement temps que je profite de la mer. J’étais repassée chez moi pour récupérer mes affaires de plage et troquer ma tenue de boulot pour une petite robe bien plus décontractée. J’avais même décidé de prendre mon vélo pour me rendre à Logan City et profiter ainsi d’une après-midi ensoleillée. Le soleil sur ma peau me faisait un bien fou et une fois à destination, je ne tardais pas à attacher mon vélo pour pouvoir me précipiter sur la plage, savourant comme toujours la vision de la mer et de la sensation du sable chaud sous mes pieds nus. Confortablement installée sur ma serviette de plage, lunettes de soleil sur le nez, je me lançais dans la lecture d’un bouquin, chose que je n’avais pas faite depuis longtemps. Malheureusement pour moi, après quelques temps passés sur la plage, un nuage venait obscurcir le ciel, me privant des rayons du soleil. Je décidais donc de plier bagage pour aller flâner dans les rues de Logan City. C’était alors que l’enseigne d’un ancien coffee shop à l’abandon qui annonçait désormais « vendu » m’interpellait. J’étais venue plusieurs fois dans cet établissement lorsqu’il était encore ouvert, il y avait plusieurs années et j’avais assisté à la fermeture de cet établissement qui n’avait jamais réussi à retrouver de propriétaire suffisamment motivé ensuite. A mon retour à Brisbane, j’avais constaté que l’endroit était toujours aussi abandonné que lorsque j’étais partie. Aussi, savoir qu’il était désormais vendu attirait ma curiosité. Poussée par mon ennui mortel et la volonté d’en découvrir plus sur ce nouveau propriétaire, je m’autorisais à pousser la porte de l’établissement, faisant ainsi tinter la petite sonnette qui se trouvait au-dessus, annonçant mon arrivée à l’occupant des lieux. « Désolé, on est pas encore ouverts, sauf si vous êtes du genre à adorer la poussière et les restes d’insectes. »  disait-il aussitôt, de dos, en riant un peu. Sa voix m’interpella aussitôt, je me figeais devant la porte et un coup d’œil à la silhouette ne me laissait aucun doute quant à l’identité de ce mystérieux nouveau propriétaire. Je l’aurai reconnu entre mille et sa voix m’avait arraché un frisson, me rappelant aussitôt des tas de sensations et de souvenirs que je n’étais pas prête d’oublier. « C’est les services d’hygiène qui seront ravis de l’apprendre. » le taquinais-je, bien que toujours un peu perturbée de savoir Matt de retour à Brisbane. Il faisait alors volte-face et mon regard se posait aussitôt sur son visage, si familier alors que je ne l’avais pas vu depuis des années. Aussitôt, l’appréhension des retrouvailles qui m’avaient tordu l’estomac l’espace d’une nano seconde, s’était envolée et un immense sourire était venu illuminer mon visage. « Avoir su que tu passerais, j’aurais accroché une banderole, un truc plus chaleureux que des cadavres d’araignées. » Il m’adressait un sourire en retour et sans réfléchir je parcourais les quelques mètres qui nous séparaient pour me jeter dans ses bras, m’accrochant à son cou, en le serrant si fort contre moi que j’aurai pu l’étouffer. « Mon Dieu, Matt ! » C’était un cri du cœur, alors que je riais ayant un peu de mal à réaliser qu’il était bien là, en chair et en os. Je finissais néanmoins par le lâcher, reposant mes pieds à même le sol, mais sans le quitter du regard, de peur, sûrement, qu’il ne s’envole. « Je ne savais pas que tu étais de retour ! » Je m’étonnais même de ne pas avoir reçu de message de sa part pour m’annoncer son retour au bercail. Notre dernière conversation datait de mon retour à Brisbane, quelques temps après que j’ai quitté Dean. Je lui avais envoyé un petit message pour l’avertir que j’étais de retour en ville et pour prendre de ses nouvelles. C’était de toute façon comme ça que ça avait toujours fonctionné entre nous : nous ne nous parlions pas tout le temps, mais notre lien avait perduré malgré les années et les kilomètres qui nous séparaient. Je finissais par lâcher le jeune homme du regard pour observer ce coffee shop, laissé à l’abandon et où je pouvais deviner les premiers efforts de Matt pour tenter de réhabiliter le tout. « C’est donc toi, le nouveau propriétaire de cet endroit ? » Je jetais des regards circulaires à l’établissement, essayant de l’imaginer une fois remis aux normes et au goût du jour. « J’espère que tu n’espérais pas être ultra productif cet après-midi parce que maintenant que tu es là, je compte bien tout savoir de tes dernières aventures et de tes futurs projets. » Je lui adressais un petit clin d’œil taquin, clairement aux anges de l’avoir retrouvé. « Je suppose d’ailleurs que si tu te lances dans ce genre de projet, c’est que tu comptes rester par ici ? » Si j’avais tenté de poser la question d’un air un peu désinvolte, mon regard mutin traduisait clairement mon excitation à l’idée de le savoir définitivement de retour à Brisbane. Tout à coup mon après-midi d’errance venait de prendre une toute autre tournure, et je ne pouvais pas dire que je n’appréciais pas ça.
©BESIDETHECROCODILE


Dernière édition par Heidi Hellington le Dim 16 Avr - 19:30, édité 1 fois
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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptyDim 2 Avr - 19:19

pace is the trick
Heidi & Matt

You can't hold it to tight, these matters of security. You don't have to be wound so right, smoking on the balcony. But it's that sleaze in a park and here you are, you have no self-control. The angels remark outside, you were known for insatiable means. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love, and I followed the speeding of starswept night. My lioness your defenses seem wise I cannot press and detentions are demised. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love and I followed the speeding of starswept night. And now I select you, slow down I let you see how I stun, see how I stun.

À la vue d’Heidi, un immense sourire se dessine sur mes lèvres et je ne peux que laisser tomber tout ce qui rôdait dans ma tête quelques minutes plus tôt pour profiter de la surprise de la voir là, débarquer toute innocente dans ce local qui crie la saleté et la poussière. Et si elle semble aussi déstabilisée par mon apparition soudaine, c’est parce qu’en pire pote de l’univers je ne l’ai pas avertie en bonne et dûe forme de mon retour. La véritable raison étant qu’à mon sens, pour elle, je voulais faire les choses bien, je voulais lui montrer le tout une fois que ce serait prêt, je voulais qu’elle n’ait accès qu’au meilleur, parce que bien évidemment, les dernières années avaient été tellement nulles qu’elle ne méritait pas d’en toucher si ce n’est qu’une parcelle. À ça s’ajoutait bien évidemment que je ne parlais pas que du coffee shop en soit, mais aussi de tout le reste, ma relation avec Ginny flirtant avec le beau gros problème qui n’en finirait plus d’exploser au moment venu, mon colocation reprenant avec Lene et tout ce que ça pouvait comporter comme commentaires acides en addition. Mais là, pris sur le fait, ça semblait simplement être une excuse en plastique pour justifier un oubli, chose qui me semblait impossible. Toujours au bout du fil, du texto ou du mail, Heidi était restée ambiante, présente, essentielle au fil des mois, des années. On se gardait toujours au courant, se rattrapant au vol lorsque le temps le voulait, prenant des nouvelles comme les deux vieux amis que nous étions, les deux têtes, les deux coeurs sur des continents différents, mais encore un peu ensemble. Du moins, aussi cheesy que ça puisse paraître, aussi vrai ce l’était. Con, mais rassurant que de savoir qu’encore aujourd’hui, j’avais une alliée ici, et toute une. Son entrain est contagieux et elle s’élance bientôt dans ma direction, sautant dans mes bras qui encaissent le coup accompagné d’un éclat de rire franc, soulagé. 6 années et des restes, et voilà que je la revoyais en chair et en os, petite carrure agitée, brunette aux yeux brillants que j’essaie de détailler au mieux, malgré sa proximité - dont je ne me plains pas, bien au contraire. La sentir là, tout près, c’est assez pour changer complètement la direction que prenait cette journée et encore une fois, elle m’épatait d’arriver à être aussi enjouée, aussi souriante, quoi qu’il arrive. La question du retour et de mon silence revient bien sûr sur le tapis, et je pince les lèvres avant de la déposer au sol, visiblement déçu de ne pas avoir pensé à la contacter plus tôt, malgré le reste qui semblait gagner en priorité une fois le pied posé à Brisbane.  « Je sais, c’est trop con… mais c’est allé tellement vite, promis, j’allais t'appeler une fois que tout finissait par bien se placer. Je suis là que depuis une petite semaine, à ma défense. » elle ne me semble pas particulièrement choquée, et c’est déjà bien si on compare à mes autres retrouvailles plutôt salées. Ceci étant dit, je n’en suis pas particulièrement étonné, vue la relation que nous entretenons depuis… toujours, à mon sens. Elle était la fille sympa, avec qui tout était simple, celle qui fait rire, celle qui fait réfléchir, celle qui ensoleille aussi. Heidi, ça avait été aussi plus qu’une simple bonne pote il y a un bon moment, vous vous en doutez à la façon dont je la regarde, où elle fait inévitablement revenir les meilleurs souvenirs du haut de sa silhouette gracile. Mais ça je le garde pour moi, encore un peu, comme on l’avait fait à l’époque. La complicité qui en ressort, l’amitié qui en était née et grandie ne sert qu’à me confirmer que l’après-midi ne peut pas ne pas se passer en sa compagnie maintenant qu’elle est là. Comme d’hab, elle lit avec facilité dans mes pensées et s’impose d’elle-même, et ces vieilles habitudes qui reviennent se pointer le bout du nez me font sourire, comme un beau gros con. M’enfin, bref. « Nouveau proprio indeed. J’ai acheté le truc sur un coup de tête en voulant en faire un coffee shop, et à force d’amour et de javel, ça devrait le faire. » je laisse mon regard dériver du nouveau sur l’endroit, qui jadis avait été un commerce bien, mais manquant cette petite touche de plus, commerce auquel j’espérais bien humblement redonner ses cartes de noblesse. J’accueille son intention de rester en retournant derrière le comptoir, amende honorable, me dirigeant vers la petite machine à café de fortune que j’avais traînée ici pour mes bons soins, mais surtout pour commencer à emplir l’endroit d’une bonne vieille odeur de café infusé, question de visualiser ou autre connerie du genre. « Ce sera plus glamour une fois ouvert, mais en attendant j’ai quand même du café si t’en veux. Pas question que j’aille te chercher un truc immonde au Starbucks pour t'accueillir bien comme il faut. » elle rigole, moi pareil, et je m’affaire à préparer nos breuvages alors qu’elle entame la discussion, se rapprochant. La mention d’une productivité que je cherche bien honnêtement depuis plusieurs heures à force de la retrouver pour la perdre tout aussi vite me suffit, prétextant cette petite pause comme un truc nécessaire au bon vouloir de l’opération une fois que je serai bien lancé. On y croit. « En même temps, j’espère que t’as un plan d’excuses si par ta faute je suis pas prêt le jour de l’ouverture… »  le clin d’oeil qui accompagne mes paroles est tout en connerie, et je fais glisser la - seule - tasse maintenant pleine dans sa direction, me contentant d’une gorgée d’eau dans la bouteille qui traîne sur la tablette à ma droite. La retrouvant de l’autre côté du comptoir, je finis par nous installer sur des boîtes de bois en bordure d’un mur longeant la vitrine, organisation de fortune qui ne semble pas trop la déranger, soleil et brise marine en prime. Heidi demande doucement si l’achat du local signifie un retour pour de bon, et je suis plus qu’heureux de lui confirmer qu’en effet, je suis là pour rester. « Yep, c’est censé être un retour officiel et tout. Mais ça, c’est si tu n’envoies pas les services d’hygiène à mes fesses dans la prochaine heure. » le climat est doux, l’humour est bon, et je me surprends à décrypter ses gestes, ses petites manies, ses tics qui me reviennent doucement en mémoire, accompagnés d’autres bribes de notre passé. « Ginny aussi est revenue, et bon, disons que tous les deux on a besoin de faire le point sur tout ça pour bien reprendre nos marques et tout. »  restons bref, restons vague. L’histoire entre ma soeur et moi est beaucoup trop compliquée et difficile à encaisser par ma petite tête, probablement tout autant pour Heidi, déjà que je sais un peu à reculons que les deux jeunes femmes ne se sont jamais bien entendus, à mon grand dam. Plutôt garder le sujet rangé le temps que ça dure. « Enfin, son retour a beaucoup motivé le mien, et je me suis dit qu’il serait peut-être temps que je me file un bon coup de pied et que je fasse quelque chose de bon avec ma vie. T’as vu comme je suis devenu bien mature et responsable?  » j’éclate, conscient du ridicule de la chose, étant probablement resté le même type stupide au coeur d’enfant qu’elle a connu et qu’elle connaîtra encore longtemps. « J’ai toujours été l’adulte de nous deux de toute façon. » double rigolade, sarcasme un peu plus délicat toutefois, si je remets en scène les circonstances qui ont dicté la fin de notre relation, à savoir la différence d’âge et donc l’impression de jouer avec le feu, avec trop jeune. « Et sinon, à toi. Quoi de neuf? Déjà, t’as l’air super bien… et ouais, c’est un compliment. » regard pseudo-charmeur à deux balles plus tard, je reprends, plus sérieux. « Et tu me dirais hen, si le café goûtait la merde? Parce que si c’est le cas, va falloir que je revois le plan de match complet. » avouez que ce serait bien limite que je sois en réalité le roi du café infect.  

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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptyMar 4 Avr - 19:04



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matt & heidi
En retrouvant Matt, j’avais l’impression d’avoir de nouveau 16 ans et le monde à mes pieds. Il avait toujours incarné pour moi une certaine notion de liberté et d’indépendance et quand j’étais à ses côtés à l’époque, je me souvenais encore de comment je me sentais prête à conquérir le mond. A cette époque, en sa compagnie, je me sentais importante, forte et surtout légère et j’étais presque étonnée de constater que, malgré les années, ça n’avait pas changé. Retrouver son contact, pouvoir m’enivrer de son parfum et savourer la force de son étreinte, ça n’avait pas de prix et c’était bien plus efficace que toutes les cures de jouvence qui pouvaient exister sur cette planète. A l’aube de ma trentaine, je ne m’étais jamais sentie aussi libre et jeune qu’à cet instant précis, à tel point qu’un sourire un peu niais ne parvenait pas à quitter mes lèvres. J’étais néanmoins ravie et soulagée de constater qu’il en était de même pour lui. C’était fou, le temps, une drôle de machination. Nous avions tous les deux (beaucoup) vieillis, (un peu) mûrit et pourtant les codes de notre relation n’avaient pas changé. C’était toujours ces mêmes sourires de con, absent de toute prise de tête. Même cette façon qu’avait de me regarder Matt n’avait pas changé, pour mon plus grand bonheur et j’étais certaine qu’il pouvait ressentir la même chose à mon propos. « Je sais, c’est trop con… mais c’est allé tellement vite, promis, j’allais t'appeler une fois que tout finissait par bien se placer. Je suis là que depuis une petite semaine, à ma défense. » tentait-il de se justifier lorsque je lui faisais part de mon étonnement de le savoir de retour. Peut-être aurais-je dû être vexée d’être sûrement la dernière au courant de sa décision de revenir à Brisbane, pourtant, à cet instant précis, j’étais tellement contente de le savoir face à moi que je n’y pensais même pas. A quoi bon ? « Pas la peine de t’excuser. Il me semble qu’on dit bien : le meilleur pour la fin ? » la taquinais-je, agrémenté d’un petit clin d’œil amical. Le naturel de nos retrouvailles me soufflait, m’impressionnait, c’était littéralement comme si nous nous étions quitté la veille. Et Dieu que ça fait du bien car si Matt a dû affronter des retrouvailles musclées, il en avait de même pour moi presque deux ans auparavant. Loin d’être été accueillie comme l’enfant prodige qui revenait au bercail, j’avais dû me confronter à la colère noire d’Elio et aux problèmes que la disparition de Matteo avait provoqués. Savoir donc qu’avec Matt, pour une fois, les choses pouvaient être simples et naturelles me rendait encore plus heureuse sur l’instant présent. « Nouveau proprio indeed. J’ai acheté le truc sur un coup de tête en voulant en faire un coffee shop, et à force d’amour et de javel, ça devrait le faire. » précisait Matt avec un sourire en coin alors que je lui demandais s’il détenait cet endroit. « Avec le coffee shop le plus en vogue de Brisbane, tu vas devenir une véritable célébrité ici. » Car nul doute pour moi que si Matt se lançait dans cette petite affaire, le succès l’attendait forcément à la clé. C’était l’histoire de la vie de Matt, ce qui faisait son charme, tout en le rendant un poil agaçant : tout lui tombait presque toujours tout cru dans les mains. Sans qu’il n’ait pas besoin de fournir beaucoup d’efforts, tout ce qu’il touchait se transformait presque or et c’était en partie ce qui m’avait fasciné à l’époque. J’étais certaine que s’il y mettait un peu de sa personne, Matt serait amené à faire de grandes choses de cet endroit. « D’ailleurs, si tu as besoin d’une co-équipière, je suis passée par là cet hiver, donc compte sur moi. » lui dis-je, en continuant d’observer les lieux avec une étrange fascination. Je m’étais en effet lancée à corps perdu dans l’aventure de ma vie : la création de ma propre maison de couture et j’étais partie d’un local à peu près aussi miteux que celui-ci pour en faire la boutique que je possédais aujourd’hui. Si j’avais dû faire intervenir à certains moments des professionnels, j’avais fait moi-même la majorité des travaux, contrainte par mon budget limité et si le résultat n’était peut-être pas aussi parfait, j’en étais encore plus fière. « Ce sera plus glamour une fois ouvert, mais en attendant j’ai quand même du café si t’en veux. Pas question que j’aille te chercher un truc immonde au Starbucks pour t'accueillir bien comme il faut. » me proposait-il en passant derrière le comptoir et je riais un peu, acquiesçant d’un bref signe de tête. « Ce n’est pas de refus. J’aime bien l’idée d’être ta première cliente non officielle. » dis-je en m’approchant du comptoir, de l’autre côté, attendant d’être servie tout en lui précisant que je ne comptais pas le quitter de sitôt. « En même temps, j’espère que t’as un plan d’excuses si par ta faute je suis pas prêt le jour de l’ouverture… » Pour tout réponse, je lui adressais un petit clin d’œil complice, l’air de lui dire de ne pas s’inquiéter. Il s’approchait alors de moi pour me tendre ma tasse avant de nous installer tous les deux sur des caisses en bois disposées çà et là dans l’établissement. « Yep, c’est censé être un retour officiel et tout. Mais ça, c’est si tu n’envoies pas les services d’hygiène à mes fesses dans la prochaine heure. » plaisantait-il lorsque je lui demandais s’il était de retour pour de bon et je ne pouvais m’empêcher de rire à sa remarque. « Pour pouvoir avoir le plaisir de ta compagnie, je pourrais éventuellement fermer les yeux sur les quelques cafards que j’ai aperçu. Maintenant que j’ai retrouvé mon partenaire de surf favori, je ne suis pas disposée à le laisser me filer entre les doigts si facilement. » C’était à la fois terriblement vrai et cruellement éloigné de la réalité. Si pendant autant d’années Matt n’avait pas réellement fait partie de ma vie, je ne l’en avais jamais totalement exclu non plus et aujourd’hui que je me retrouvais de nouveau en sa compagnie, je me rendais compte à quel point il m’avait manqué lui, et son petit sourire. « Ginny aussi est revenue, et bon, disons que tous les deux on a besoin de faire le point sur tout ça pour bien reprendre nos marques et tout. » La journée ne pouvait pas mieux se dérouler, à tel point que même l’évocation de Ginny, avec qui ma relation était plus que jamais tendue, ne pouvait me gâcher pareil moment. Je me contentais d’hocher la tête, me faisant une note à moi-même de lui poser davantage de questions au sujet de sa sœur plus tard. A ce moment précis, je n’avais pas la moindre envie d’évoquer la jeune femme. « Enfin, son retour a beaucoup motivé le mien, et je me suis dit qu’il serait peut-être temps que je me file un bon coup de pied et que je fasse quelque chose de bon avec ma vie. T’as vu comme je suis devenu bien mature et responsable ? » déblatérait-il et ne manquait de m’étouffer avec la gorgée de café que je venais d’avaler. Toussant un peu, je finissais par me mettre à rire. « Vraiment ? » J’arquais un sourcil inquisiteur, clairement incrédule. « J’ai toujours été l’adulte de nous deux de toute façon. »  Nouvel éclat de rire de ma part, décidemment très drôle de le petit Matt. Je saisissais alors la perche qu’il venait de me tendre : « Un adulte qui se laissait facilement berner si je me souviens bien. Il faut croire que j’étais suffisamment mature à mon tour pour réussir à te faire croire que j’en étais une moi aussi. » C’était clairement une pique, une petite blague entre nous dont seul Matt pouvait comprendre la signification s’il la mettait en regard de nos aventures passées et pas très morales. Et le jeune homme ne tardait pas à changer de sujet, m’observant avec un regard se voulant enjôleur : « Et sinon, à toi. Quoi de neuf ? Déjà, t’as l’air super bien… et ouais, c’est un compliment. » Je prenais alors un air profondément choqué, avec une petite moue boudeuse, comme j’en avais le secret. « Super bien ? Eh bien dis-moi, avec les années tu n’es pas devenu plus doué lorsqu’il s’agit de faire un compliment. » le taquinais-je, d’un air malicieux avant de prendre une autre gorgée de café. « Eh bien, je suis aussi officiellement de retour pour de bon en ville depuis bientôt… deux ans. » Je me surprenais moi-même en évoquant la durée à voix haute, Dieu que le temps passait vite. « Et figure-toi que tu as devant toi le jeune espoir en matière de stylisme à Brisbane. » avouais-je avec un ton absolument pas modeste du tout. « J’ai réussi. » lui glissais-je alors avec un sourire enfantin, qui traduisait toute ma fierté et mon excitation. « J’ai officiellement mon nom sur des vêtements et sur la devanture d’une boutique dans Brunswick Valley. Il faudrait que tu viennes faire un tour, un de ces jours. » Si Matt n’était pas nécessairement un féru de mode comme moi, il avait, comme tout mon entourage, dû subir ma passion dévorante pour la mode. Je me souvenais encore des heures que nous passions, allongés dans le sable en évoquant nos vies futures et nos projets pour plus tard. Je lui avais parlé plus d’une fois de ma volonté de créer ma propre marque de vêtements haut de gamme et après un parcours semé d’embûches j’étais finalement arrivée à obtenir ce que je voulais. « J’essaye d’être là comme je peux, malgré le boulot, pour Ben et Matteo. » Ce n’était pas tous les jours facile d’aider mon frère à faire face à son retour dans le monde des vivants, avec tous les séquelles et les conséquences que cela avait sur sa vie. Pour Ben, les choses étaient devenues bien plus faciles depuis qu’il avait déménagé en cœur de la ville, me permettant de passer beaucoup plus de temps avec Adam et lui qu’avant tout en menant de front ma carrière. Je prenais une nouvelle gorgée du café que Matt m’avait servi : « Et tu me dirais hein, si le café goûtait la merde ? Parce que si c’est le cas, va falloir que je revoie le plan de match complet. » Je laissais échapper un petit rire. « Ne t’en fais pas, il est très bon. Et je ne doute pas qu’il soit encore meilleur une fois que tu auras tout installé. » le rassurais-je. « Bon et alors, c’est quoi le programme pour le reste de la journée ? Tu as besoin que je t’aide pour faire quelque chose ici ? Ou peut-être qu’on pourrait aller faire un tour dehors, profiter des derniers rayons du soleil ? » Peu m’importait tant que je passais la journée avec lui. J’avais l’impression d’avoir tellement de choses à rattraper qu’une journée même ne suffirait pas, je ne comptais pas perdre une seule seconde.
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Dernière édition par Heidi Hellington le Dim 16 Avr - 19:34, édité 1 fois
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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptySam 8 Avr - 23:02

pace is the trick
Heidi & Matt

You can't hold it to tight, these matters of security. You don't have to be wound so right, smoking on the balcony. But it's that sleaze in a park and here you are, you have no self-control. The angels remark outside, you were known for insatiable means. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love, and I followed the speeding of starswept night. My lioness your defenses seem wise I cannot press and detentions are demised. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love and I followed the speeding of starswept night. And now I select you, slow down I let you see how I stun, see how I stun.

Forcément, le retour ramènerait les souvenirs, et tout ce qui allait avec. Pas que je me plaigne de jouer au nostalgique, mais il y avait des trucs que j’étais bien heureux d’avoir laissés derrière, des gens, des situations, des paroles, des conneries. Et il y avait ce que j’avais hâte de retrouver, ce pour quoi l’idée de remettre le pied à Brisbane s’était doucement adoucie, malgré les raisons originelles de mon retour. Parce qu’il ne fallait pas se voiler la face, lorsque Ginny viendrait à voir le fond de l’histoire - et Dieu sait qu’elle s’y dirigeait plus vite qu’elle-même s’en doutait - la suite n’en serait pas particulièrement belle et facile, et j’aurais besoin de tout le positif que je pourrais tirer d’ailleurs. Évidemment, la petite tête brune qui s’agite à mes côtés, vestiges d’un passé encore doux, encore beau, encore simple fait office du reste. C’était à se demander où elle était tout ce temps-là - question rhétorique à la con, sachant qu’elle était au bout du fil, mais vous voyez le topo. J’étais content de la retrouver, et mon sourire d’idiot bien fier des quelques vannes qu’il enfile depuis qu’elle a passé le pas de la porte suffit à pallier. Elle prend des nouvelles, j’en donne avec bien sûr un p’tit regret de ne pas l’avoir mise au parfum plus tôt, ce qu’elle balaie non sans grande importance. Ce qui comptait, c’était cet heureux hasard, son arrivée improvisée dans ce lieu qu’elle semblait connaître d’avant, et que je tenterais d’ajuster à maintenant. La voilà qui me flatte direct avec ce statut de célébrité, et je ne peux empêcher un éclat de rire bien assumé de franchir mes lèvres. Ouais, je l’avais entendue souvent celle-là. Il ne me manquait que les tatouages et le menu misant sur de la cuisine fusion pour me ramener minette après minette si je me fiais à ce qui tapissait les chaînes pour foodies ces jours-ci, pourtant, aussi imbu et charmeur je pouvais être dans mes bons jours, l’objectif en était tout autre. « Ah non hen, la vedette, ça sera pas ceci. » je joins l’utile à l’agréable en esquivant un pas de danse, tournant sur moi-même pour montrer les goods. « En vrai, le café en Australie a toujours été immonde à mon sens. Sauf dans quelques petits coins bien cachés, autrement, c’est de l’eau infusée à la tristesse et à l’amertume qu’on sert... » la déception était palpable. Pour un vrai freak de café, j’avais toujours été bien déçu de ce que j’avais pu trouver sur mon chemin. Londres avait été plus clémente avec moi, même si le thé sacré prenait toute la place à table, j’avais bien vite fini par trouver quelques coffee shops qui valaient la peine, pas besoin d’être des tonnes, suffisait parfois d’un seul qui rattrapait tout le reste. Comme ce que j’aspirais à faire ici, au final. Heidi approuve, détaillant les lieux avec probablement ses propres idées, ses scénarios rien qu’à elle qui vont et viennent, inspirés de ses souvenirs de l’endroit avant qu’il ne ferme quelques mois plus tôt. Curieux, j’hausse le sourcil à la mention de l’épopée qu’elle a traversée l’hiver dernier, et je prends note mentale de la relancer plus tard à ce sujet. J’étais pas énormément entouré, mis à part la banque qui faisait des suivis assez serrés depuis la transaction pour s’assurer que j’avais pas dilapidé mon héritage dans un nouveau cartel de cocaïne avec pour couverture un local miteux habritant une minuscule cafetière et quelque familles de blattes, mais autrement, tout support serait apprécié. J’étais pas con en soit, mais si je pouvais avoir la supervision d’une adulte aux moments-clés du truc, ce serait pour le mieux. De banalités on passe aux choses sérieuses, le fameux café dont je parle tant qui coule doucement dans la seule tasse propre de l’établissement, et que je tends à ma première cliente avec un sourire malicieux en prime. « C’est pas pour te faire de la peine, mais c’est l’électricien qui a eu l’honneur d’inaugurer les lieux. Entre toi et moi, je pense même que j’ai des chances vu son déhanchement quand il a fini les branchements. J’attends qu’il me rapelle du coup, c’est un peu long, mais je fais confiance à notre chimie. » ouais, malgré les années qui avaient passé, malgré la distance, malgré les merdes qui m’étaient tombées en pleine face et qui m’avaient forcé à grandir, je restais encore et toujours ce même gamin à l’humour discutable, humour qui semble bien passer au niveau de la brunette qui secoue vivement la tête, on ne peut moins surprise que j’ai gardé la même immaturité - attachante, espérons-le. Je finis par nous installer des sièges improvisés, caisses de bois qui traînent par ci par là, question de profiter un peu de l’air frais, et surtout de prendre des nouvelles en bonne et dûe forme. Nos dernières discussions remontaient, et j’avais l’impression d’être passé à côté de plusieurs faits importants dans sa vie, de son retour à Brisbane - qu’elle m'avait illusté brièvement, jusqu'à l’ouverture du fameux local qu’elle mentionnait plus tôt. Auntant mieux y aller avec des questions, histoire d’en savoir plus et surtout de m’éviter de trop m’épancher sur le sujet de Ginny qui déjà revenait sur la table, sujet qui malgré ce que je pouvais dire, occupait une grande partie de mes pensées. Et voilà que ma remarque sur ma toute nouvelle maturité et mon comportement de grande personne lui arrache un nouveau rire. J’arrive moi-même à peine à garder mon sérieux, c’est pour vous dire. La pique qu’elle me lance est évidente, toute en grace et en facilité, pique à laquelle je m’attendais tout de même un peu. On ne change pas les vieilles habitudes, surtout quand elles sont aussi bonnes. Ce à quoi je réponds d’une voix dramatiquement fausse, insistant sur chaque mot et la tragédie qui s’y associe. « On ne peut pas me blamer de t’avoir fait confiance, Heidi. Mon coeur ne s’en est jamais remis, je te dis pas! » valait mieux en rire, de ce qui à l’époque m’avait complètement scié, et empêché de voir une suite possible par peur de flirter d'un peu trop près avec l’interdit. Heureusement aujourd’hui la crainte que le tout ressorte était beaucoup moins présente qu’à l’époque, encore restait-il que je n’étais pas particulièrement fier de l’avoir impliquée dans cette histoire. Elle ne s’en était jamais plaint, elle avait toujours vu le tout avec ses yeux et son coeur à elle, et pas ce que j’aurais pu lui forcer, mais les faits étant qu’il était trop tôt pour que ce genre d'histoire existe, pour qu’une relation de ce type se développe. Et Heidi avait compris, mature comme elle était, mature comme elle est toujours. Elle avait compris et on était passés à autre chose, néanmoins, ça ne l’empêchait pas d’y revenir au moment opportun. Je roule des yeux, la laissant discuter de ses propres nouveautés, profitant de ce changement dans la conversation pour chasser les quelques bribes de malaise qui restent d’avant. Si elle commence par se moquer de mon incapacité à complimenter de la bonne façon, la suite de ses paroles m’intéresse au plus haut point, alors que je vois direct ses yeux s’illuminer, sa voix prendre une consonnance un peu plus aiguë, et ses gestes s’agiter avec plus d’entrain encore. Damn, elle était heureuse la petite, elle avait bien réussi, comme elle l’avoue le sourire aux lèvres. Sourire que je lui rend, fier de ce parcours qu’elle a emprunté vers la victoire, succès qui ne m’étonne même pas venant de celle qui se trouve devant moi. « C’est à croire que les séances de shopping de force que tu m’infligeais ont fini par payer! » que je la taquine, me revoyant encore traîner des pieds comme un gamin tout sauf stimulé alors qu’elle papillonnait d’allée en allée à parler à voix haute et à empiler les fringues sur mes pauvres bras ankylosés. « J’imagine que des remerciements pour mon aide dans le développement de tes compétences sont en ordre. » j’éclate, alors que je sais très bien qu’à l’époque, j’ai été le pire mannequin humain que la Terre ait pu porter - pourtant, j’avais toujours tenu à l’encourager à avancer, à réfléchir, à tester… seulement, pas nécessairement toujours sur moi. L’invitation lancée pour passer à sa boutique adoucit le tout, et j’hoche du menton, près à voir ce qu’Heidi la styliste a bien pu bâtir de ses blanches mains. « Alors c’est là-dessus que tu bossais l’hiver dernier? J’irai voir avec plaisir, espionnage industriel, tout ça. » le jeu de sourcils qui accompagne la connerie, je me reprends, soulignant son offre précédante pour un potentiel coup de main. « Sinon, si tu as quelques minutes aujourd’hui, ou une autre fois, je te montrerai les choix que j’ai faits pour les étalages où on mettra le café et les produits en vente, ce genre de trucs. J’imagine que tu as vu passer des tas de fournisseurs, sûrement que tu penseras à des détails que j’ai loupés. » j’étais pas que bon à dire des merdes, j’avais parfois d’autres sujets de conversation un poil plus sérieux quand même. Une gorgée plus tard et elle mentionne à son tour les gens pour qui elle est revenue, à savoir son frère, et Ben. Je laisse mon engouement pour ce dernier ressortir, d’un « Oh, il va comment le Brody? Ça remonte à loin la dernière fois où je l’ai croisé! » évidemment, nos conneries similaires avaient tôt fait de nous rapprocher l’un et l’autre, à un point parfois un peu trop physique aux yeux de nos dates potentielles. À voir jusqu’où la connerie nous liais, je laissais le bénéfice du doute à Heidi pour le reste, peut-être qu’un jour assisterait-elle à une démonstration personnalisée. Pour ce qui était de Matteo par contre, je m’en étais toujours tenu au strict minimum à son sujet et pour cause, étant moi-même le genre grand frère hyper possessif, j’imaginais pas comment lui-même verrait qu’un mec dans mon genre tourne autour de sa soeur… je laisse donc en suspens, pour des raisons évidentes. Si ma question au sujet du café passe bien, et qu’elle me confirme que ça va, que j’ai pas choisi un métier dans lequel je suis assuré d’échouer dès la première sonnette annonçant un client, c’est la suite qui s’avère encore plus sympa, à savoir comment le reste de l’après-midi se déroulerait. Je laisse mon regard dériver sur l’endroit, constatant un local qui n’a pas particulièrement avancé… mais qui serait toujours là demain, à bien y penser. Et puis Heidi avait raison, les rayons du soleil australien m’avaient tout de même trop manqué durant l’exil anglais. Il ne m’en faut pas plus pour me lever, accompagnant mon geste d’un « On peut joindre l’utile à l’agréable et aller au p’tit food truck juste à côté. J'ai pas du tout profité de la plage depuis mon retour. Si t’as envie, on pourrait aller y manger et rire des surfeurs de fin de journée qui ont zéro compris comment compter leurs vagues. » tout sourire, j’en profite pour repasser vite vite sur les vestiges qui siègent sur les comptoirs et les tablettes, absolument plus du tout intéressé à combler ma journée de javel et autres produits nettoyants. L’invitant à me précéder, je passe derrière pour verrouiller les portes, puis entame la marche en direction du camion salvateur aux couleurs éclatés - depuis que j’en ai parlé mon estomac me rapelle que mon dernier repas remonte à très tôt ce matin, à savoir un bout de pain et le reste d’un beurre de noix dont j’ignorais l’existence, traînant dans les placards de Lene.

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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptyVen 21 Avr - 21:23



pace is the trick
Yeah, pace is the trick. And to all the destruction in man, well I see you as you take your pride, my lioness. Your defenses seem wise. I cannot press, and detentions are demised, my lioness. △
matt & heidi
La facilité avec laquelle je reprenais contact avec Matt me fascinait. Quand je comparais ça à mes retrouvailles houleuses avec Elio et Soren, je ne pouvais qu’apprécier la simplicité et l’authenticité de notre lien. C’était de toute façon comme ça que ça marchait avec Matt, à ses côtés tout semblait toujours facile et tout ce qu’il entreprenait semblait toujours couronné de succès. « Ah non hein, la vedette, ça sera pas ceci. » me reprenait-il lorsque j’évoquais la possibilité que son coffee shop soit un véritable succès. « Ah je vois… Tu veux quelque chose de plus intimiste. » répondis-je avec un petit sourire malicieux, laissant supposer derrières mes paroles quelques pensées mal placées, mais je poursuivais rapidement : « Un lieu pour les initiés… Ca me plait. » et je le gratifiais de mon plus beau sourire.  « En vrai, le café en Australie a toujours été immonde à mon sens. Sauf dans quelques petits coins bien cachés, autrement, c’est de l’eau infusée à la tristesse et à l’amertume qu’on sert... » répliquait-il et je ne pouvais que lui donner raison. Pour ma part, ma relation avec le café avait été houleuse et laborieuse. J’avais longtemps eu du mal à boire du café, à moins qu’il ne soit exagérément sucré ou que son véritable goût ne soit altéré par tout un tas d’artifices comme s’évertuait à le faire les grandes chaînes telles que Starbucks. Puis un jour, j’avais eu l’occasion de boire un véritable café, tout droit venu d’Italie, un café que j’avais réussi à boire sans additifs. Ça avait été la révélation. « C’est pas pour te faire de la peine, mais c’est l’électricien qui a eu l’honneur d’inaugurer les lieux. Entre toi et moi, je pense même que j’ai des chances vu son déhanchement quand il a fini les branchements. J’attends qu’il me rappelle du coup, c’est un peu long, mais je fais confiance à notre chimie. » Un rire franc et venant du cœur m’échappait lorsque Matt évoquait une possible idylle avec son électricien. Et ça me frappait sur l’instant, presque violemment, ce vide qu’il avait laissé en s’éloignant de moi, alors que nous avions tous les deux choisis de poursuivre nos vies et nos aspirations respectives. La vie aux côtés de Matt était tellement légère et agréable. Il avait ce don inné de savoir faire rire son entourage d’un rien. Pourtant ses blagues et allusions n’étaient pas forcément les plus recherchées qui soient et quiconque d’autre que lui se risquerait à les faire se confronterait à un bide des plus total. Mais il savait rendre les histoires passionnantes et les blagues tordantes, arborant ce petit sourire en coin qui lui allait si bien. Bon sang, il m’avait manqué et je ne semblais le réaliser qu’à l’instant présent. « Il faut savoir se faire désirer, c’est le secret d’une relation réussie et la clé d’une passion dévorante. » répondis-je avec un petit sourire amusé. « Néanmoins, je ne cacherais pas que je suis un peu jalouse qu’il ait fait chavirer ton cœur avant même que je n’ai eu ma chance ! » Une petite moue boudeuse comme j’en avais le secret s’imprimait aussitôt sur mes traits alors que je le regardais, les yeux toujours aussi pétillants. Le nouveau propriétaire des lieux évoquait alors sa petite sœur et une maturité utopique qu’il se rêvait lui valant rapidement une pique au sujet de notre relation alors que j’étais encore mineure et qu’il était bien plus âgé que moi. « On ne peut pas me blâmer de t’avoir fait confiance, Heidi. Mon cœur ne s’en est jamais remis, je te dis pas ! » Je pouffais un peu de rire avant d’ajouter, taquine : « Sorry but not sorry » Clairement, je ne m’étais jamais sentie coupable de mon mensonge par omission. A l’époque j’avais été prête à tout pour que le jeune McGrath me porte de l’intérêt, lui qui avait su, une fois n’était pas coutume, réveiller en moi cette adolescente en quête d’affection et de tendresse. Et selon moi aujourd’hui, notre aventure avait largement valu le prix de ce petit mensonge. Ces quelques mois que nous avions vécu ensemble, ces rendez-vous clandestins que nous nous donnions régulièrement avaient réellement compté et comptaient encore aujourd’hui. Pour rien au monde je ne referais les choses différemment si l’opportunité m’était offerte aujourd’hui. Je gardais pourtant ces réflexions pour moi, de peur que l’évocation de ces moments privilégiés passés ensemble n’en altère le souvenir que je m’en étais faite. Répondant alors à la requête du jeune homme, je lui parlais de mes péripéties, de ma marche vers le succès. Je lui annonçais aussitôt que j’avais réussi à ouvrir ma maison de couture, objectif que je m’étais fixée petite et avec lequel je lui avais rebattu les oreilles plus d’une fois. Comme sur tout mon entourage, j’avais exercé sur Matt une certaine pression vestimentaire, l’obligeant à jouer les mannequins, les cobayes pour mes expérimentations stylistiques de l’époque. « C’est à croire que les séances de shopping de force que tu m’infligeais ont fini par payer ! J’imagine que des remerciements pour mon aide dans le développement de tes compétences sont en ordre. » J’affichais une petite moue innocente, feignant de l’avoir oublié. « Attendant de voir ce que j’ai fait avant de réclamer des remerciements. Mais néanmoins, je constate que tu as bien besoin de quelques piqûres de rappel » Je le jaugeais un instant du regard, observant sa silhouette et son choix vestimentaire. Evidemment, pour passer une journée parmi les toiles d’araignées, il n’avait pas sorti le costume trois pièces et je me permettais de l’attaquer sur son style, mutine. « Tu n’auras qu’à passer à la boutique, je me ferais une joie de te tirer dans les cabines d’essayage. Promis, ça sera comme au bon vieux temps » lui déclarais-je avec un large sourire qui laissait entrevoir toute mon excitation à l’idée de pouvoir remettre ces petites séances de relooking avec lui. « Alors c’est là-dessus que tu bossais l’hiver dernier ? J’irai voir avec plaisir, espionnage industriel, tout ça. » demandait-il alors. « C’est bien parce que c’est toi » Je lui donnais un petit coup de coude dans les côtes, complice. « Mais oui c’est là-dessus que j’ai travaillé cet hiver. J’ai dû remettre le local au goût du jour. Ça n’a pas été facile tous les jours, surtout avec un budget limité comme l’était le mien, mais je suis plutôt fière du résultat. Tu m’en diras des nouvelles. » lui répondis-je, espérant bien entendu avoir des retours positifs de sa part, son avis comptant beaucoup pour moi. « Sinon, si tu as quelques minutes aujourd’hui, ou une autre fois, je te montrerai les choix que j’ai faits pour les étalages où on mettra le café et les produits en vente, ce genre de trucs. J’imagine que tu as vu passer des tas de fournisseurs, sûrement que tu penseras à des détails que j’ai loupés. » J’hochais doucement la tête, en signe d’approbation. « Bien entendu, avec plaisir même, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai envie de profiter de toi. » Un petit silence gêné s’installait entre nous et réalisant la confusion qui pouvait régner derrière mes paroles j’ajoutais : « Enfin, profiter de te retrouver pour rattraper le temps perdu bien sûr. » Je riais un peu, amusée avant de reprendre peu à peu le récit de mes aventures du moment, évoquant Benjamin. « Oh, il va comment le Brody ? Ça remonte à loin la dernière fois où je l’ai croisé ! » s’exclamait-il aussitôt. « Fidèle à lui-même. Lui et Adam sont toujours en vie et en pleine santé, sûrement en partie grâce à moi. » annonçais-je pas peu fière. Je ne comptais plus le nombre de services que j’avais rendu à Ben et Adam, pour qui j’accourais toujours à toute heure du jour et de la nuit, pour quoi que ce soit, sans compter mes heures. Nous formions un trio, une équipe qui fonctionnait de façon un peu bancale, certes, mais qui fonctionnait et pour rien au monde, je ne pouvais me séparer d’eux. « Il sera ravi de savoir que tu es de retour en ville, peut-être même est-il déjà au courant. » Et aussitôt Ginny faisait de nouveau irruption dans mes pensées, à mon plus grand désarroi. Si cette dernière savait que Matt était de retour, ce dont je ne doutais pas, il y avait de grandes chances que Ben le soit puisqu’ils semblaient tous les deux développer une certaine relation qui ne m’enchantait guère. Quant à savoir si Matt, lui, allait apprécier de savoir que Benjamin faisait partie de l’entourage de sa petite sœur, c’était une autre histoire. S’il était bâti sur le même modèle que Matteo et possédait ce réflexe de surprotection caractéristique des grands frères, il y avait tout à parier pour qu’il ne voit pas les choses d’un bon œil. Mais d’un autre côté, il était tellement plus relax et cool que je ne pouvais être certaine de rien. Je finissais par demander à Matt ce qu’il me proposait pour la fin de journée. « On peut joindre l’utile à l’agréable et aller au p’tit food truck juste à côté. J'ai pas du tout profité de la plage depuis mon retour. Si t’as envie, on pourrait aller y manger et rire des surfeurs de fin de journée qui ont zéro compris comment compter leurs vagues. » proposait alors le jeune australien et j’acquiesçais sans plus tarder. « On leur montrera incessamment sous peu ce que c’est que le véritable surf. » Ma relation avec Matt s’était véritablement renforcée lorsque nous avions découvert tous les deux notre passion commune pour le surf. Et lorsque nous n’étions pas trop occupés à nous tourner autour ou à parler de tout et de rien pendant des heures, nous passions notre temps à voguer sur les vagues, nous lançant à tour de rôle des défis tout en essayant d’impressionner l’autre. « Ton plan me semble parfait, allons-y. » Je bondissais aussitôt sur mes pieds pour me diriger vers l’évier où je nettoyais rapidement ma tasse, avant de la reposer à sa place initiale. Observant l’endroit, je laissais à Matt quelques instants pour terminer ce qu’il avait entreprit avant mon arrivée soudaine puis nous quittions ensemble l’établissement qu’il refermait derrière nous. En quelques minutes nous nous retrouvions devant le food truck qui proposait avant tout toutes sortes de junk food pour mon plus grand plaisir. J’avais beau aimer le monde de la mode, je n’avais jamais eu cette obsession pour mon physique. J’étais décomplexée et beaucoup trop gourmande pour pouvoir m’en tenir à un régime sec. Je ne pouvais jamais me refuser une petite douceur lorsque j’en avais l’occasion. J’étais de toute façon de celles qui croquaient la vie à pleine dents, ne s’embarrassant pas des codes dictés par la société, la vie était bien trop courte pour ça. Je ne tardais pas à demander une gaufre, avec double dose de pâte à tartiner au chocolat-noisette, de bananes et de chantilly, laissant ensuite Matt passer sa propre commande. « Surfer à tes côtés m’a manqué tu sais » lui avouais-je, avec un petit sourire coupable. « Et pas que surfer d’ailleurs, si je veux être totalement honnête avec toi. » ajoutais-je, mordillant ma lèvre inférieure, une sale habitude que j’avais depuis toujours. « Ça fait du bien de te savoir de retour. » Mes yeux s’accrochaient aux siens, un instant, avant que je ne détourne mon regard pour attraper la gaufre que le vendeur me tendait. Rapidement, nous prenions la direction de la plage, armés de nos en-cas et nous ne tardions pas à nous installer, sur ma serviette de plage, face à la mer, l’un à côté de l’autre à manger, observant d’un œil critique les quelques surfeurs qui s’étaient aventurés sur les vagues. « Et tu n’as pas ramené d’anglaise avec toi ? » Matt et moi avions beau avoir eu une histoire ensemble, notre relation était telle qu’il n’y avait pas de réels tabous entre nous et qu’il nous était arrivé plus d’une fois de discuter de nos relations respectives ensemble. C’était l’un des nombreux avantages de ma relation avec lui. Encore une fois, tout semblait tellement simple et évident à ses côtés.
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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptyMar 2 Mai - 3:16

pace is the trick
Heidi & Matt

You can't hold it to tight, these matters of security. You don't have to be wound so right, smoking on the balcony. But it's that sleaze in a park and here you are, you have no self-control. The angels remark outside, you were known for insatiable means. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love, and I followed the speeding of starswept night. My lioness your defenses seem wise I cannot press and detentions are demised. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love and I followed the speeding of starswept night. And now I select you, slow down I let you see how I stun, see how I stun.

Le petit flirt innocent que voilà. Je bats des cils, elle renchérit, et j’éclate de rire alors qu’elle s’excuse à peine de m’avoir hypothétiquement brisé le coeur sur le moment. Pour l’avant, pour la façon dont notre propre idylle s’est terminée à l’époque, pour ce qu’on a vécu d’un peu plus sérieux jadis et qui a tout de même occasionné quelques marques et déceptions à travers. Ça par contre, je le garde pour moi. C’était qu’elle avait laissé un bon souvenir malgré ses manigances, et la voir aussi charmante et charmeuse dans le moment me laisse croire que c’est pareil de mon côté. À savoir pourquoi rien n’est arrivé entre nous depuis qu’elle a passé la majorité, ça, c’est simplement une question de timing. Londres n’étant pas l’endroit où j’ai été à mon meilleur, la distance a logiquement coupé toutes idées qui auraient pu se balader entre deux textos échangés à la va-vite entre nous, et je préfère ne pas me dire que tout est gagné maintenant que j’ai remis le pied à Brisbane. Dans les faits, Heidi est incomparable, mais ce serait bien idiot de ma part de penser qu’en la traitant comme toutes les autres ça se terminerait bien. Pas que j’étais qu’un salaud qui couchait, mais simplement parce qu’elle était pas comme les habituelles, qu'elle valait la peine qu’on travaille un peu plus fort, et que d’abord et avant tout, c’était la bonne copine qui me manquait, celle qui rigole à mes conneries, celle qui embarque dans la plupart d’entre elles. Si j’avais la fibre dragueuse de nature, je sentais que si de son côté la possibilité de plus se dégageait, ce serait un tout autre scénario que je mettrais en place. M’enfin, beaucoup à penser pour si peu de temps, et je préfère arrêter de jouer au grand con nostalgique le temps de partager un café et quelques nouveautés avec elle. Y’avait rien de mieux à faire de toute façon. Je sourie et elle me jauge, détaillant les chiffons qui me servent de vêtements pour la journée, ressassant nos souvenirs communs où ses premiers élans de styliste avaient eu raison de mon style discutable de jeune adulte en devenir. « Hey, j’ai gardé des notions quand même! » je me la joue faussement affligé, regrettant presque de ne pas avoir mon portable sous la main pour lui afficher fièrement les photos de soirées mondaines où les parents m’ont tiré à une certaine époque - le costume et la cravate bien ajustés prouvant mon point. « Et je me souviens aussi du truc que tu disais avec les couleurs froides et les couleurs chaudes. Ou c’était avec les teintes et les demi-teintes? » Mon emballement soudain me fait froncer les sourcils alors que je cherche, vainement, ce qu’elle répétait toujours à l’époque, comme son adage, son dicton, son motto. Merde, ça allait bien là, j’étais au-dessus de mes affaires même. Je râle et elle rigole de mon oubli, avant de m’inviter tout bonnement à passer à sa boutique pour un essayage personnalisé. Ce à quoi je réponds du tact au tact « Ouais, je sais comment ça marche. Tu vas me dire que l’essayage va prendre 15 minutes, et 5h après tu seras pas satisfaite... » je connais le personnage malgré mes années d’absence. « Où je signe pour m’assurer de la présence de mon avocat? » de mes stupidités habituelles on passe au récit de la boutique en soi, et j’en apprends encore un peu plus sur la jeune entrepreneure, la battante qui est allée au front pour mener à bien ses idées. Si je suis fier, je suis aussi tout sauf surpris du chemin qu’elle a parcouru, toujours destinée à mon sens à accomplir de grandes choses. Je lui demande même quelques conseils pour la peine, ce qu'elle met on hold pour une prochaine fois - et je la blâme pas.  Il me semble qu’il reste encore plusieurs formalités à adresser avant de parler boulot, à savoir cette petite remarque qu’elle glisse avant de se ressaisir, ce que je trouve plutôt marrant - et mignon. « Essaie pas! » que je rattrape, la mine bien moqueuse qui s’ajuste à ses joues rosies. « Si j’avais dit ça à ta place, je serais passé pour un gros lourd bien creepy. Je tiens juste à dire que ce n’est pas parce que t’es adorable avec tes grands yeux et ta voix bien douce que tu n’as aucune chance de te transformer en prédateur sexuel. » Matt dans toute sa splendeur. Elle change habilement de sujet alors que je n’ai pas du tout aidé au malaise, papotant sur son frère, puis Benjamin le pote qui à l’entendre a su se sauver de bien des maux à l’avoir dans les alentours. Si leur relation m’avait toujours semblé bien sympa - et que selon moi aussi, la présence d’une fille comme Heidi avait très probablement sauvé bien des maux entre eux deux -  reste la petite interrogation qui agace, qui pique, à savoir si malgré leur amitié bien pure et blanche, il n’y a pas plus entre les deux. Les connaissant, je me doute bien de la négative, et je balaie l’hypothèse aussi vite qu’elle est venue, pas prêt du tout à me casser la tête sur quoi que ce soit la concernant aussi vite après l’avoir retrouvée. Ma proposition suivant le tout semble l’enchanter encore plus que prévu, et c’est tout sourire que je boucle la journée au café en rénovation certaine pour l’emmener visiter le food truck qui me fait de l’oeil depuis le début de la semaine. La mention du surf ne passe pas inaperçue, et je rigole en me souvenant à quel point les matins en sa compagnie avaient été sympas, pas compliqués, nécessaires. « Bon, on leur racontera pas la fois où je me suis cassé la dent sur le récif, ni celle où t’as fait une commotion pour t’être cogné ta propre planche derrière la tête, mais sinon, ça peut le faire. » ouais, on était plutôt doués pour ce sport, mais c’était parce qu’on avait bu la tasse un nombre incalculable de fois. À ça fallait également ajouter le fait qu’on avait l’envie aussi casse-cou l’un que l’autre, et que les conneries s’étaient plus souvent multipliées mais bon, voilà, les souvenirs, tout ça. Je commande, elle aussi, une petite confession de plus se glisse entre nous et je ne peux pas le nier, ça m’a manqué également. Vachement. Et pas que le surf. Mon bras se passe sur ses épaules sans la moindre malice, la rapprochant un peu plus en gardant le regard voguant vers l’horizon. « Ce sera plus le même discours quand t’auras saturé de mon humour de merde, mais en attendant, je prends. » j’étais pas doué pour les coeurs-à-coeurs et pour ce que ça engendrait, et heureusement me connaissant par coeur, elle capterait ce coup d’oeil satisfait que je lui lançais. Ce rictus qui se dessinait sur mes lèvres aussi, qui confirmait que j’étais heureux qu’elle n’ait pas oublié nos bons moments, et que d’autres nous attendent pour l’avenir. Nourriture en main, je remarque qu’elle est allée dans le sucré alors que je me suis laissé tenter par une double dose de frites chili qui embaument déjà l’air. Notre équilibre alimentaire m’émeut presque, encore plus lorsqu’en chemin vers la plage je croise le regard d’un pauvre mec qui a dû succomber à la salade du jour qu’il partage avec sa copine. Sorry dude, et j’hausse presque les épaules en sentant ses iris suivre mon plat des yeux jusqu’à concurrence de 10 mètres. Enfin installés face à la nappe d’eau qui s’étend à perte de vue, je prends le temps de savourer quelques bouchées avant de reprendre la conversation, ou du moins, de répondre à sa nouvelle question. Totalement légitime, je sens bien dans son ton qu’il ne s’agit pas d’une question en dissimulant une autre, c’est pourquoi je ne joue pas en déballant la suite. « Nope, c’est que le soleil et les plages d’Australie leur font pas envie aux anglaises. Elles préfèrent la pluie et les églises gothiques. » je rigole, frites à l’appui. « Pas qu’il y aurait pu avoir de candidates, non plus. » haussement d’épaules oblige, je poursuis. « J’ai pas été très sympa, là-bas. J’avais autre chose à penser qu’à me poser, et j’en ai sûrement fait chier plusieurs. » pas de surprise ici, Matt étant Matt, Heidi ne serait probablement pas étonnée d’entendre que même à mon âge, j’avais de la difficulté à m’engager pour vrai. La beauté de notre relation à l’époque étant de rester cachée, j’vous rappelle. « Elles sont pas toutes aussi compréhensives que toi faut croire. » tout compte fait, Heidi était probablement la seule qui n’avait jamais vraiment voulu forcer la chose au point de me lancer le fameux ultimatum du On est un couple affiché ou on est rien du tout. Merci, au passage. « Ça, ce sont mes déboires. S’te plaît, confirme-moi que de nous deux tu t’en es mieux sortie. » que je rigole. À son tour maintenant de se mouiller et d’analyser ses récentes relations.

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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptyVen 26 Mai - 23:02



pace is the trick
Yeah, pace is the trick. And to all the destruction in man, well I see you as you take your pride, my lioness. Your defenses seem wise. I cannot press, and detentions are demised, my lioness. △
matt & heidi
« Hey, j’ai gardé des notions quand même ! Et je me souviens aussi du truc que tu disais avec les couleurs froides et les couleurs chaudes. Ou c’était avec les teintes et les demi-teintes ? » s’exclamait Matt lorsque volontairement je me moquais de la façon dont il était habillé aujourd’hui, reprenant cette habitude que j’avais eu lorsque nous nous fréquentions des années auparavant. Je lui donnais un coup de coude dans les côtes agrémenté d’un petit : « Je vois que tu as bien retenu en effet… » sur un ton parfaitement ironique, le taquinant de façon délibérée. « Jamais plus de trois couleurs à la fois ! Et le jean ne compte pas ! » lui répétais-je alors, l’index relevé, menaçant, l’agitant sous son nez d’un faux air réprobateur. Mais je laissais bien vite tomber mes menaces pour sauter sur l’occasion et lui proposer de venir me trouver à l’atelier pour une séance de relooking privée. « Ouais, je sais comment ça marche. Tu vas me dire que l’essayage va prendre 15 minutes, et 5h après tu ne seras pas satisfaite... » ronchonnait-il et je réagissais au quart de tour, la moue presque boudeuse, comme je savais si bien le faire : « Comme si passer autant de temps en ma compagnie était pour te déranger ! » J’arborais aussitôt un petit sourire malicieux alors qu’il ajoutait : « Où je signe pour m’assurer de la présence de mon avocat ? » me faisant rire, une fois de plus. Alors que la conversation se poursuivait avec un naturel et une aisance étonnantes, je laissais échapper une phrase avec un double sens qui me faisait aussitôt me reprendre en riant un peu, déclenchant l’amusement du jeune homme par la même occasion, qui s’empressait de se moquer de moi. « Essaie pas !  Si j’avais dit ça à ta place, je serais passé pour un gros lourd bien creepy. Je tiens juste à dire que ce n’est pas parce que t’es adorable avec tes grands yeux et ta voix bien douce que tu n’as aucune chance de te transformer en prédateur sexuel. » Un éclat de rire m’échappait aussitôt. « De nous deux à l’époque c’était toi le prédateur sexuel. Mais il est vrai qu’après toutes ces années, j’ai pu me transformer qui sait ? » Avec une mine mutine, jouant de mes sourcils d’un air entendu, je regardais Matt avec amusement. C’était un jeu innocent, amusant, basé sur les souvenirs que nous avions tous les deux de nos aventures passées. Rien de bien dangereux, c’était du moins ce dont je tentais de me persuader, sans toutefois pouvoir nier que j’appréciais grandement l’idée de jouer de nouveau à ce petit jeu avec lui. Savoir que ce lien, cette attirance entre nous n’était pas totalement éteinte malgré les années et les kilomètres qui nous avaient séparés, me mettait un peu de baume au cœur. Non pas que j’espérais que notre histoire reprenne maintenant que nous étions tous les deux de retour à Brisbane (quand bien même l’idée n’avait rien d’absurde), mais Matt avait toujours gardé une place spéciale dans mon cœur, une place immuable qui lui était attribuée et rien qu’à lui seul. Dire que je l’avais dans la peau était un terme un peu fort car si je n’avais jamais totalement cessé de penser à lui, j’avais eu bien d’autres occupations ces dernières années, mais il était certain qu’il m’avait marqué d’une façon irrévocable. Et maintenant que nous nous étions retrouvés, j’étais certaine que nous étions destinés à rester en contact lui et moi encore longtemps. Avec plaisir et enthousiasme je laissais finalement Matt m’entraîner jusqu’au food truck au coin de la rue, en évoquant avec lui des souvenirs datant de mes années lycée où nous affrontions les vagues sur nos planches intrépides. « Bon, on ne leur racontera pas la fois où je me suis cassé la dent sur le récif, ni celle où t’as fait une commotion pour t’être cogné ta propre planche derrière la tête, mais sinon, ça peut le faire. » Je riais un peu, saisie d’une certaine nostalgie lors que je repensais à ces sessions de surf que nous nous offrions tous les deux lorsque nous étions plus jeunes. « Les artistes ne révèlent jamais leurs secrets. » Plutôt casse-cou de nature chacun de notre côté, notre duo avait toujours été relativement explosif. Nous nous tirions toujours la bourre, nous lançant à tout va des défis parfois imprudents, que nous tâchions toujours de relever pour tenter d’impressionner l’autre. Et si nous avions le surf dans la peau, nous nous étions pris de sacrées chutes. Nous avions appris à surfer the hard way, comme le disaient certains. D’un naturel persévérant et plutôt compétiteur, lorsque je tombais je me sentais toujours obligée de remonter sur ma planche pour réessayer jusqu’à ce que cela soit couronné de succès, au prix de nombreuses ecchymoses. Et l’évocation de tous ces instants passés avec lui, ces moments où je m’étais sentie si bien, dans mon élément et si libre, me faisaient prendre conscience qu’il avait cruellement manqué à ma vie ces dernières années. Pudiquement, je lui faisais part du fait indéniable qu’il m’avait manqué, n’ayant jamais été très expansive lorsqu’il s’agissait de parler de ce que je ressentais. Et aussitôt Matt venait passer un bras autour de mes épaules et je me blottissais contre lui, appréciant ce contact physique retrouvé avec le jeune homme. « Ce sera plus le même discours quand t’auras saturé de mon humour de merde, mais en attendant, je prends. » Je souriais l’air amusé, à sa réponse. « Après autant de temps passé loin de toi, je me sens parfaitement capable d'endurer une après-midi et une soirée à tes côtés. » Je connaissais Matt, même encore aujourd’hui malgré ces quelques temps passés loin l’un de l’autre et j’en savais suffisamment sur lui pour savoir que ce n’était pas parce qu’il arborait un air détaché qu’il prenait réellement les choses à la légère. Je lui avais manqué aussi, je le savais. Pour être honnête, j’étais presque certaine de le lire dans ses yeux et dans cette façon qu’il avait de me regarder et ça, ça valait bien tous les discours du monde. Après ce petit moment confession, armés de nos commandes, nous allions nous installer face à la mer, sur la plage. Je croquais à pleine bouche dans ma gaufre outrageusement chargée de chocolat, de bananes et de chantilly, manquant de m’en mettre partout à chaque bouchée, avant de poser à Matt l’ultime question : avait-il ramené quelqu’un d’Angleterre ? « Nope, c’est que le soleil et les plages d’Australie leur font pas envie aux anglaises. Elles préfèrent la pluie et les églises gothiques. » répondait-il, l’air désinvolte, me tirant un petit sourire amusé alors qu’il poursuivait sa réponse : « Pas qu’il y aurait pu avoir de candidates, non plus. »  Je reconnais bien là l’attitude détachée que je lui ai toujours connue. « Qui pourrait résister à pareil Don Juan ? » le taquinais-je, bien que je basais mes propos sur un fond de vérité. Loin d’avoir été une de ces groupies, prête à tout pour attirer son attention, je ne pouvais néanmoins nier cette attraction qu’avait toujours exercé le jeune homme sur ma personne. Et pourtant, ça n’était pas chose aisée, surtout à l’époque où j’étais encore une farouche adolescente pas réellement prête à abandonner sa liberté au premier qui s’en réclamerait. « J’ai pas été très sympa, là-bas. J’avais autre chose à penser qu’à me poser, et j’en ai sûrement fait chier plusieurs. » Un petit sourire en coin se dessinait sur mes lèvres, amusée par ce qu’il venait de dire. Encore une fois, je n’étais pas étonnée par ce qu’il disait puisque j’avais toujours connu Matt avec une certaine réticence à s’engager, chose qui n’avait fait qu’attiser mon intérêt pour lui, à l’époque, attirée par l’idée de devoir garder notre relation pour nous. « Elles sont pas toutes aussi compréhensives que toi faut croire. » Mes yeux venaient alors à la rencontre de ceux du jeune homme, s’y perdant un instant avec un petit sourire ravi. C’était pourtant un peu anodin comme phrase, mais venant de sa part, je le prenais comme un sacré compliment. « On n’égale pas l’inégalable » plaisantais-je finalement en lui adressant un petit clin d’œil. « Ça, ce sont mes déboires. S’te plaît, confirme-moi que de nous deux tu t’en es mieux sortie. » me demandait-il et un rire franc m’échappait aussitôt. « Désolée de devoir te décevoir, mais je crois que ce n’est pas sur moi qu’il va falloir compter pour relever le niveau » Je lui adressais une petite moue désolée avant de croquer une nouvelle fois dans ma gaufre comme pour me donner le courage d’affronter mes déboires amoureux et d’en faire part à Matt. « Je pense déjà que j’obtiens la palme de la catastrophe sentimentale avec ma rupture sauvage avec Dean. » Je savais que sûrement beaucoup de femmes sur terre rêvaient de trouver un homme comme Dean, aussi gentil, aussi intelligent et beau que lui. Mais avec la disparition de Matteo, j’avais comme l’impression d’être enfermée dans une routine plan-plan dont je ne voulais pas du tout, condamnée à être la « femme de » plutôt que d’être avant tout moi-même et de réaliser mes rêves d’enfant pour préserver une relation dans laquelle je ne me sentais plus épanouie. Evidemment je n’avais pas fait les choses d’une façon correcte, je m’étais comme réveillée d’un coup, sans me reconnaître, j’avais paniqué et abandonné lâchement Dean, sans lui donner d’explications de suite, quelques semaines avant la date prévue de notre mariage. Et Matt était plus ou moins au courant de ma séparation avec Dean, puisqu’il avait été une des premières personnes que j’avais contacté suite à ma rupture. « Et après une période de vide sentimental obligatoire, je n’ai malheureusement pas arrêté mes bêtises là. » Regardant Matt en me mordillant la lèvre, redoutant un peu sa réaction, je cherchais une façon de lui expliquer ma relation avec Elio. « J’ai eu… » Comment pouvais-je seulement qualifier ma relation compliquée avec Elio ? Nous n’avions jamais défini quoi que ce soit, c’était d’ailleurs là le problème central de notre duo. « J’ai eu une aventure avec Elio pendant quelques temps. » C’était tellement étrange d’avouer ça à voix haute, après avoir passé tant de mois à taire cette histoire. C’était d’autant plus étrange que je racontais ça à Matt, avec qui j’avais été en couple quand il était ami avec Elio, qui était un des rares au courant de mon couple avec Matt. Les rôles s’étaient finalement inversés avec les années. « Et ça a été un véritable fiasco. Evidemment pour couronner le tout, Matteo a fini par l’apprendre et autant te dire qu’il ne l’a pas vraiment bien pris. » Je riais un peu nerveusement, sachant que Matt n’allait pas avoir de difficulté à imaginer la réaction de mon grand frère ultra protecteur. « Depuis, je dirais que c’est le calme plat. » ajoutais-je finalement, pour toute réponse en adressant un petit sourire contrit à Matt. J’attrapais une frite dans son cornet pour croquer dedans à pleines dents. « Il faut croire que c’est toujours trop compliqué avec les autres. » répliquais-je avec un petit sourire en faisant clairement écho à ce qu’avait dit plus tôt Matt. « D’ailleurs, rien à voir, mais en dehors de Ginny et moi, qui est-ce que tu as vu depuis ton retour ? Je suis certaine qu’Elio sera vraiment content de te savoir en ville de nouveau ! »
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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptyLun 12 Juin - 3:16

pace is the trick
Heidi & Matt

You can't hold it to tight, these matters of security. You don't have to be wound so right, smoking on the balcony. But it's that sleaze in a park and here you are, you have no self-control. The angels remark outside, you were known for insatiable means. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love, and I followed the speeding of starswept night. My lioness your defenses seem wise I cannot press and detentions are demised. I've seen love, and I followed the speeding of starlight. I've seen love and I followed the speeding of starswept night. And now I select you, slow down I let you see how I stun, see how I stun.

J’ai l’automatisme de regarder le revers de mon bras gauche, rappelant nos déboires sur nos planches respectives qui me ramène direct à cette fois où j’avais ouvert ma chair sur un récif en bord de plage. La balafre que ça avait laissée s’était adoucie avec le temps, mais sur le coup, je me souviens qu’il m’avait fallu quelques shots de rhum, et des marques d’amour de la brunette pour pas m’écrouler comme un con au sol. J’avais exagéré sur la pitié pour m’attirer les bons soins de la demoiselle, mais le souvenir me serre encore quand même l’estomac. J’avais jamais vu autant de sang, et l’entre-intérieur d’un bras,  muscles inclus. Mes frites goûtent vachement amères là, et j’en profite pour faire passer le tout en piquant une bouchée à Heidi - voilà qui va mieux. « Ça détruira cette aura de mystère qui nous entoure. » que je complète, la voix caverneuse, m’arrachant moi-même un rire en la jouant trop sûr de moi pour la peine. Jamais je pourrais dire que j’avais un talent quelconque en surf, mais j’étais probablement celui qui s’amusait le plus sur sa planche et sur les vagues et ce, depuis mon enfance. Non aux compétitions majeures, mais ouais au grand sourire niais qui ornait mon visage à chaque nouveau remblais. « Tu as pratiqué un peu la double vague, depuis le temps? » je me souviens, en voyant un des surfeurs qui s’y tâte au loin, que la jeune femme était en plein dans cet apprentissage alors que Londres s’était profilé, et bêtement, j’avais complètement oublié de le lui demander depuis. Quelque chose me disait que si elle avait gardé l’idée en tête, c’était probablement une prouesse qu’elle maîtrisait en chef maintenant. Quand elle voulait un truc, c’était bien rare qu’elle se retire avant d’avoir succédé avec brio. Replonger dans nos souvenirs communs ramène évidemment une petite touche de nostalgie - le fait de se retrouver en personne l’un avec l’autre changeant pas mal des brefs échanges que nous avions pu avoir par textos et réseaux sociaux quand même. On se tenait au courant, on s’attrapait au vol, mais l'avoir là, sous mon bras, à rire et à déconner, c’était une sensation aussi étrange que sympa et qui me propulsait direct dans un entre deux, entre l’avant et le maintenant. C’était pas qu’une nana Heidi, c’était Heidi justement, et entendre sa voix, la voir gigoter, rouler des yeux devant la mine barbouillée qu’elle affichait après avoir mordu un peu trop goulûment dans sa gaufre et tout ça, y’avait plus que juste deux connaissances qui prennent des nouvelles avant de repartir chacun de leur côté. Nah, là, c’était plus fort, plus solide, plus vrai. Des retrouvailles en bonne et dûe forme. Qui seront probablement gâchées par mon humour de merde et ma stupidité légendaire, que Lene ne se gêne pas de me rappeler à chaque occasion qui se présente à elle - et ouais, y’en a plusieurs. Je le souligne à la brunette à mes côtés, et elle semble avoir les reins solides, au moins pour aujourd’hui. Sauvé. « Trop d’honneurs, j’en suis touché. » je laisse un air faussement ému orner mon visage. « Donc, à partir de minuit ce sera à voir si j’ai passé le test, et si j’mérite un round 2? » fallait pas non plus croire que mes beaux yeux et mes allures de charmeur me gagneraient une place dans sa bande d’amis de nouveau. J’étais pas con et je l’avais bien vu avec Adams, revenir comme ça sans rien lâcher comme préparation, ça avait ses avantages, et ses inconvénients. Heidi semblait pas trop ennuyée par le tout, mais je ferais pas l’erreur de m’imposer trop vite, trop fort, sachant que son quotidien était peut-être bien adapté et loin de celui que moi, je tentais de mettre en place. Fallait pas oublier la loque humaine que j’étais devenue à Londres - sponsored by bourbon - et les bonnes résolutions que je tentais de prendre depuis que j’étais revenu dans le coin. Parlant de Londres et de mes conneries notoires, voilà que mon amie y glisse doucement la fameuse question, celle qui risque de revenir à chaque personne que je croiserai du passé, et qui sera faussement étonnée que ouais, Matt McGrath s’est pas encore casé. What a surprise. « Apparemment, un pays entier. » j’éclate de rire devant la stupidité de la chose. J’étais pas mal barré, et j’avais eu plus que mon lot de conquêtes - d’un soir. Mais quand t’as pas envie de sérieux, la force des choses met toujours sur ton chemin des filles à qui les idéaux typiques tentent un peu trop. J’avais pas la tête et l’envie pour ça, à l’époque, et je m’en mordrais probablement longtemps les doigts d’avoir brisé un coeur ou deux, mais voilà. J’avais pour la plupart tenté de mettre les choses au clair au départ, de m’assurer qu’aucune attente ne serait remises contre moi, et même si mon côté con narcissique vous dirait qu’elles pouvaient bien ne pas vouloir succomber mais qu’elles finissaient toutes par être sous le charme, la réalité était toute autre.  J’aimais pas du tout la personne que j’étais devenue là-bas. Et comme Heidi est Heidi et qu’elle a reçu des messages de moi dans de moments où l’alcool avait annihilé la majorité de mes sens, je poursuis avec des explications, ou du moins, la vérité. Pas besoin d’excuses avec elle, pas besoin de raconter des bobards, elle sait que depuis le premier jour je tente de faire de bons choix. J’ai juste été foutument malhabile depuis 6 ans, et j’avais payé une bonne partie de mon dû pour me racheter. La discussion tournant autour d’elle maintenant, je suis un brin soulagé de ne pas avoir à aller un peu trop loin dans mes confessions. Mine de rien, la journée était jeune, belle et pleine de promesses, et c’était pas vrai que j’allais rendre le tout bien lourd et dramatique d’une pelletée de souvenirs rêches qui goûtent le vieux fond de bouteille et les ambitions déchues. « À deux, si on nous confiait la mission de repeupler la planète, ça finirait en vrille quoi. » que jje blague, lorsqu’elle me confirme qu’elle aussi n’était pas dans la meilleure situation amoureuse qui soit. J’avais bien sûr eu des bribes de ce qui se tramait dans sa vie, dont toute l’histoire avec Dean qu’elle mentionne à contre-coeur, mais l’entendre dire de vive voix que ça allait pas trop côté coeur me laisse un brin déçu pour elle. Moi, je comprenais by far comment je pouvais me retrouver à me plaindre sur une plage bondée - je l’avais cherché. Mais elle? Même après avoir lâché Dean, elle avait tout même déménagé, relancé sa vie ici et… ouh. Confession time. Je prends un air turbo attentif et tend l’oreille, curieux, voyant son ton changer et ses inquiétudes voiler ses iris. « NO WAY! » que je ne peux pas m’empêcher de laisser sortir, la voix beaucoup trop haute pour elle, alors que les gens autour de nous se retournent comme si j’étais la pire des adolescentes en pleine séance de potinage avec sa meilleure amie. « Je le savais tellement en plus… » je secoue la tête, faussement sous le choc, le sourire fin et l’oeil malicieux. « Je le sentais, qu’entre vous deux y’avait un truc!! » ça remontait à loin, et probablement qu’Elio aurait jamais fait quoi que ce soit à l’époque où Heidi et moi fricotions ensemble, mais y’avait toujours eu une petite chimie entre eux deux et j’avais bien montré que j’étais tout sauf surpris d’apprendre que le tout avait fini dans les draps de l’un et de l’autre. « Alors, tu les aimes musclés et playboys, maintenant? » que je blague, bombant le torse, mimant une petite moue à la douchebag bien exagérée juste pour me moquer. Elle semblait tellement mal à l’aise de me mentionner le tout qu’il fallait au moins adoucir la confession d’un peu d’humour vache le temps qu’elle s’en remette. Poli, je la laisse tout de même poursuivre, voyant qu’elle en a gros sur le coeur la petite. Voilà que le nom de son frère revient sur le tapis, et là je ressens un vague malaise. Même situation, même position, et le grand frère qui s’interpose entre deux coeurs amoureux. J’étais bien, bien loin de penser même un jour arrêter d’en vouloir à Ezra pour ce qu’il avait pu faire à Ginny, mais ça c’était une autre histoire, et voir Heidi dans tous ses états à cause de la situation me place dans un étau absolument pas confortable. Je la rapproche de moi pour la peine, l’ami qui tente de la rassurer du mieux qu’il peut. « Les grands frères peuvent être de vrais cons, parfois. » que je balance, en toute connaissance de cause. « Mais c’est parce qu’on vous aime. On vous aime chaste, pure, tranquille, et endormie sagement à 21h tapantes. » je ne comptais plus le nombre de fois où mes soeurs m’avaient reproché à la blague d’être pire que les parents avec elles - et elles avaient bien raison. Pourtant, malgré tout ce que ça avait pu occasionner, j’étais toujours ce grand frère qui voulait trop, qui insistait et qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas 24-7. Matteo était simplement dans la même position que moi, et je ne pouvais que mieux le comprendre. « Comme si ça avait pas été compliqué, nous deux! » la blague était plus que facile, me référant clairement à notre idylle cachée qui avait tout d’une bonne blague bien difficile à gérer - mais à travers laquelle on avait tout de même trouvé une relation douce et sans flafla, à une certaine époque. « Lene, déjà. » que j’annonce, ne sachant plus trop si ça comptait aux vues de ce que ça avait donné, nous deux. « Je suis retourné habiter avec elle en fait et bon c’est… un work in progress. » comme tout, entre elle et moi anyways. « Ça serait trop bien aussi, de revoir Elio, et Ben, et les autres. On devrait aller prendre une bière ensemble, comme avant. » j’évite de mentionner Ezra qui lui-même traînait autour de la bande à une certaine époque. Lui, ce sera pour une autre conversation. Ouais. L’idée de reprendre là où je l’avais laissé avec les gars me faisait tout de même bien plaisir, la routine et les habitudes qu’on avait à l’époque n’ayant jamais été égalées à mon souvenir en terre anglaise. « Et puis, déprimons pas trop, pour toutes ces conneries d’amour. » que je reprends, philosophe, piquant les dernières frites qu’il me reste du bout des doigts. « C’est vrai quoi, y’a des gens qui finissent seuls et heureux, sans besoin de rien ni personne. On est peut-être comme eux. » la proposition me semble toute aussi nulle une fois articulée que lorsque l’idée m’était venue, et j’éclate de rire conscient du potentiel déprime de la chose. « Ouais, non. Ça doit être nous. On a clairement un problème. » et un nouveau rire, un bon, pas juste jaune et plein de malaise. Parce qu’il est partagé. « On devrait s’organiser une date, un jour. » je la sens dubitative, je me redresse, soudainement plus amusé encore par l’idée que tout le reste. « Un rencart-test. Et le but, ça serait de voir tout ce que l’autre fait de nul, d’horrible, de con pour bousiller le reste. Parce que c’est sûr qu’on est passés maîtres dans l’art, depuis le temps. » je voyais déjà la liste de mes erreurs qui s’allongeait au fil des secondes. « Heidi. » ma voix est sérieuse, sans équivoque. « Accepterais-tu de critiquer tout ce que je peux dire et faire en une soirée pour m'aider à peut-être un jour trouver l'amour? En échange, je ferai pareil pour ton p'tit cas tout aussi désastreux. » s'il fallait se faire chier, autant le faire à deux.

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Message(#)HEIDI&MATT ▲ pace is the trick EmptyLun 12 Juin - 18:08



pace is the trick
Yeah, pace is the trick. And to all the destruction in man, well I see you as you take your pride, my lioness. Your defenses seem wise. I cannot press, and detentions are demised, my lioness. △
matt & heidi
L’évocation de ces souvenirs vécus avec Matt autour d’une planche de surf me mettait un peu de baume au cœur, me rappelant à quel point les moments passés en sa compagnie valaient toujours le coup. Rien, pas même les ecchymoses et coupures obtenues après chaque chute, ne pouvaient me gâcher la douceur de ces moments. « Tu as pratiqué un peu la double vague, depuis le temps ? » me demandait-il finalement et je riais un peu à l’évocation de cette pratique que j’avais mis du temps à maîtriser. « Tu as face à toi une experte dans le domaine. Je t’apprendrais si tu veux » dis-je, bombant un peu le torse, l’air fier bien que les traces de chocolat et chantilly qui traînaient au coin de mes lèvres et sur mon nez me fassent perdre toute crédibilité. « Je m’en suis voulue pour réussir et je me suis prise de bonnes gamelles qui t’auraient bien fait rire, te connaissant » Parce qu’au fond, même lorsque nous tombions c’était toujours le rire qui prenait le dessus une fois que nous étions certain que l’autre allait bien. Mine de rien et malgré son sens de l’humour quelque peu affligeant, Matt m’avait toujours fait beaucoup rire, en partie aidé par le fait que j’étais bon public. Aussi, je n’avais pas du tout peur à l’idée de devoir supporter ses blagues au goût douteux une soirée durant, ce que je ne manquais pas de lui dire. « Trop d’honneurs, j’en suis touché. Donc, à partir de minuit ce sera à voir si j’ai passé le test, et si j’mérite un round 2 ? » me demandait-il, arborant cet air de séducteur qui lui allait si bien et qui avait, en partie, aidé à ce qu’il me séduise à l’époque. « Exactement, je serai intraitable ce soir, pour analyser ton comportement et voir si j’accepte de te reprendre dans ma vie, pour de bon. » Evidemment la réponse était oui, sans la moindre hésitation. A l’instant même où mon regard s’était posé sur sa silhouette, où j’avais de nouveau eu l’occasion de sentir son parfum, d’écouter de vive voix ses histoires et ses blagues, je n’avais pas eu envie un seul instant qu’il ne retrouve pas une place tout à fait spéciale dans ma vie. Et la conversation déviait bien rapidement sur nos déboires amoureux, s’attardant d’abord brièvement sur les aventures anglaises du jeune homme. « Apparemment, un pays entier. » répondait-il lorsque je lui demandais avec le ton de la plaisanterie qui pouvait bien résister à pareil Casanova. Je levais les yeux au ciel, en souriant, lui donnant un coup de coude dans les côtes. Clairement, je savais ce qu’il s’était passé pour lui là-bas, ayant le droit régulièrement à des petits sneak peek par écrans interposés lors de notre exil loin l’un de l’autre. Le naturel et la facilité avec laquelle les confidences venaient entre Matt et moi me surprenait une fois de plus, car, il fallait bien avouer que ce n’était pas aisé d’avouer à voix haute que notre vie sentimentale était un échec cuisant. Evidemment, dans la logique des choses, Matt me retournait la question. Je me lançais alors dans des confessions sur le chantier qu’était ma vie amoureuse. « À deux, si on nous confiait la mission de repeupler la planète, ça finirait en vrille quoi. » plaisantait-il, me tirant un rire. « Si mes souvenirs sont bons, on ne se débrouillait plutôt pas mal tous les deux, à l’époque » lâchais-je avec une petite moue taquine. C’était assez rare que nous évoquions réellement à voix haute ces moments intimes que nous passions tous les deux, à l’abris des regards, profitant d’être seuls pour nous laisser vraiment aller l’un vers l’autre. J’avais gardé un souvenir implacable de ces moments d’intimité avec lui, fortement influencée par le fait que c’était encore inédit à l’époque pour la jeune adolescente que j’étais. J’avais laissé Matt me faire profiter de son expérience en la matière pour découvrir ce monde qui m’était jusqu’alors inconnu. En y repensant, aidée par la présence de Matt à mes côtés à cet instant, je pouvais presque me souvenir de l’effet que ses lèvres sur les miennes me faisaient, les frissons que me tirait sa peau contre la mienne et de ce parfum qui m’avait envoûté plus d’une fois. Mais je m’arrachais bien rapidement à ces souvenirs, qui commençaient presque à faire naître un frisson sur mon échine, pour retourner à mes aventures bancales avec Elio. J’étais un peu mal à l’aise à l’idée de parler de cette relation avec Matt, grandement influencée par la réaction disproportionnée qu’avait eue mon grand frère. « NO WAY ! » s’exclamait-il aussitôt et je lui donnais une petite tape, comme pour l’intimer de se calmer, alors que je riais, me rendant compte qu’il le prenait plutôt bien. « Je le savais tellement en plus… Je le sentais, qu’entre vous deux y’avait un truc ! » avouait-il aussitôt et je ne pouvais m’empêcher de me dire que c’était assez étrange compte tenu du fait que j’avais été en couple avec lui pendant un temps, alors que j’avais par ailleurs conservé mon amitié avec Elio. Mais il n’avait pas eu tort à l’époque, découvrant une attirance entre Elio et moi qui s’était manifestée dès l’adolescence pour ma part et qui était toujours bien présente aujourd’hui, plus que jamais. Evidemment, Matt, lui, ne loupait pas l’occasion pour me taquiner ouvertement : « Alors, tu les aimes musclés et playboys, maintenant ? » Et alors qu’il bombait le torse, fier, j’explosais de rire, comprenant bien là qu’il s’évertuait à me faire comprendre que je n’avais pas à être mal à l’aise de la situation. « Il faut croire mais ça ne suffit pas. » ajoutais-je finalement, un peu sombrement en songeant à la catastrophe qu’avait été ma relation avec Elio. « Les grands frères peuvent être de vrais cons, parfois. Mais c’est parce qu’on vous aime. On vous aime chaste, pure, tranquille, et endormie sagement à 21h tapantes. » plaidait-il, quand j’évoquais la réaction de Matteo vis-à-vis de mes relations amoureuses. « Et c’est justement grâce à vous qu’on va finir vieilles filles, à boire de tisanes en compagnie de dizaines de chats. » répondis-je avec une petite moue boudeuse. « Alors aimez-nous mais juste un tout petit peu moins. » Je lui tirais la langue et posant un index sur son torse. « Comme si ça avait pas été compliqué, nous deux ! » s’exclamait aussitôt le jeune homme lorsque je me plaignais de mes relations avec les autres. « On était jeunes, c’était différent ! Quand j’y repense, ça m’avait l’air beaucoup moins difficile que les choses le sont aujourd’hui. » Comme si en grandissant, tout devenait plus compliqué, comme si les petits obstacles devaient tout à coup plus difficilement surmontables. « La seule chose dont on avait à s’inquiéter, c’est comment et où se retrouver pour être sûrs d’être seuls. Tout le reste se faisait tout seul, naturellement. » Et c’était bien loin d’être le cas de ma relation avec Elio qui avait plus d’un obstacle en dehors du refus de Matteo de me voir fréquenter un de ses amis. Je m’inquiétais rapidement des personnes que Matt avait retrouvé maintenant qu’il était à Brisbane de nouveau. « Lene, déjà. Je suis retourné habiter avec elle en fait et bon c’est… un work in progress. Ça serait trop bien aussi, de revoir Elio, et Ben, et les autres. On devrait aller prendre une bière ensemble, comme avant. » Lene, une légende dont j’avais souvent entendu parler mais que je n’avais jamais vraiment croisé, mettant tout juste une tête sur le prénom. L’ex colocataire de Matt qui venait visiblement de récupérer son titre. Si la nature de leur relation ne m’avait jamais vraiment effleuré, la question me venait tout à coup à l’esprit. « Pour la bière avec plaisir. Je verrais sûrement Ben demain, je lui en toucherai un mot ! Pour Elio, je pense qu'il vaut mieux que ça soit toi qui aille le voir » précisais-je, songeant au fait qu'Elio et moi étions toujours en froid suite à notre dernière entrevue. « Et puis, déprimons pas trop, pour toutes ces conneries d’amour. C’est vrai quoi, y’a des gens qui finissent seuls et heureux, sans besoin de rien ni personne. On est peut-être comme eux. » tentait de me rassurer Matt, tout en essayant lui-même de se persuader. Il me faisait rire, levant les yeux au ciel : je n’y croyais guère. Je savais que je vivrais mal ma solitude à long terme, j’avais besoin de partager ma vie avec quelqu’un sans me sentir étouffée comme j’avais fini par me sentir avec Dean. « C’est beau de rêver. » Visiblement, Matt se rendait compte lui-même de l’absurdité de ses déclarations : « Ouais, non. Ça doit être nous. On a clairement un problème. » Cette fois-ci mon rire se joignait au sien, mais c’était plus un rire un peu jaune tant ce qu’il disait puait la vérité. Je n’avais pas de difficulté à croire que quelque chose en moi clochait, comme quelque chose en trop qui détraquait toute la machine ou bien quelque chose en moins qui faisait cruellement défaut. « On devrait s’organiser une date, un jour. » reprenait-il et face à mon air perplexe il poursuivait : « Un rencart-test. Et le but, ça serait de voir tout ce que l’autre fait de nul, d’horrible, de con pour bousiller le reste. Parce que c’est sûr qu’on est passés maîtres dans l’art, depuis le temps. » L’idée m’apparaissait aussi terriblement bête que magnifiquement géniale. Déjà, Matt pouvait voir un petit sourire étirer mes lèvres alors que je le regardais, curieuse de savoir s’il était vraiment sérieux ou s’il essayait de me faire marcher. « T’es sérieux là ? » lui demandais-je, à moitié hilare. « Heidi. » Son ton sérieux me coupait net dans mon rire alors que je le regardais, me mordillant la lèvre inférieure pour m’empêcher de rire de nouveau, désireuse d’écouter ce qu’il avait à dire. « Accepterais-tu de critiquer tout ce que je peux dire et faire en une soirée pour m'aider à peut-être un jour trouver l'amour ? En échange, je ferai pareil pour ton p'tit cas tout aussi désastreux. » Et cette fois-ci, je ne pouvais retenir un rire. « J’accepte. Mais à une seule condition : pas de pitié. » Je lui tendais ma main, pour qu’il frappe dedans, scellant notre contrat. « Tout y passe, je veux qu’on dise à l’autre tout haut ce que l’on pense tout bas. Qui sait, peut-être qu’on pourrait même se donner des conseils l’un l’autre ? » C’était une idée comme une autre après tout et j’avais à la clé l’assurance de passer une bonne soirée soit en présence d’un rencard parfait soit en présence d’un ami dont les techniques de drague me feraient rire. Dans un cas comme dans l’autre, je ne voyais pas de raison de me plaindre. De toute façon, cette après-midi de retrouvailles annonçait déjà la couleur : le temps filait à toute allure lorsque j’étais avec Matt. Nous étions restés sur la plage jusqu’à ce que le soleil ne se couche, nous plongeant dans la pénombre et nous faisant rebrousser chemin vers le coffee shop du jeune homme. Une fois de retour là-bas, je lui dispensais quelques premiers conseils, lui promettant de lui faire profiter de toute mon expertise dès le lendemain. Et avant même que je ne m’en sois rendue compte ma montre indiquait minuit. « Bonne nouvelle, tu as gagné le droit à un round 2 » répliquais-je à son attention, référence directe à la conversation que nous avions eue plus tôt. Il était cependant temps que je me rentre chez moi, une dure journée m’attendant demain. « Je te laisse le plaisir de m’envoyer un texto pour qu’on fixe une date et un lieu pour notre rencard-test ? » lui demandais-je avec un petit sourire en coin, presque déjà excitée à l’idée de pouvoir m’adonner à ce petit jeu avec lui. Je m’approchais de lui, montant sur la pointe de mes pieds pour venir embrasser sa joue, non loin de la commissure de ses lèvres. « A bientôt Matt. »  lui soufflais-je avant de quitter l’établissement pour enfourcher de nouveau mon vélo et repartir en direction de Fortitude Valley, un sourire en coin figé sur les lèvres.
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