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 joamie + too busy being yours to fall for somebody new

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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyDim 26 Fév 2017 - 17:35


─ too busy being yours
I dreamt about you nearly every night this week. How many secrets can you keep? 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat until I fall asleep

« Joyeuse Saint-Valentin ! » Toute pimpante, Emma a apporté du champagne, et ce que je devine être une boîte de chocolats. Derrière son large sourire se cache une vive hâte d'être débarrassée de ces talons beaucoup trop hauts -mais elle devait les mettre parce qu'elles lui font des jambes de rêve, priorities. Hébété, je cligne plusieurs fois des yeux, la bouche entrouverte, et la fixe sans rien trouver à dire. Je me préparais pour aller voir Jon, je n'avais pas prévu d'avoir de la visite. Encore moins celle d'une femme qui ne donne plus signe de vie depuis quelques temps maintenant, sûrement lassée de moi, et dont je pensais ne plus avoir de nouvelles. « Je sais que ça n'est plus du tout le quatorze février mais la date importe peu tant que j'ai du champagne, des friandises et... » Du bout de ses quelques doigts libres, elle dénoue son trench qui ne laisse rien apercevoir d'autre comme tissu que de la lingerie sélectionnée avec grand soin et bien des idées derrière la tête. Mon regard la parcourt de haut en bas, surpris et franchement intéressé, tandis que je demeure muet comme une carpe. « Tu vas me laisser entrer ou bien ? » La seule pensée cohérente qu je parviens à avoir avant qu'Emma ne se jette sur mes lèvres pour forcer l'entrée est qu'il n'y aura bien que Jon pour me pardonner de lui avoir posé un lapin pour cause d'attaque de dentelle rouge intempestive. Je referme maladroitement la porte derrière nous et nous engouffre dans le couloir jusqu'à la chambre. La suite est sans mystère.

« J'ai envie d'aller au musée. » déclare la belle brune, frôlant mon torse avec un air songeur depuis quelques minutes. « Le Queensland Museum a cette expo que j'aimerais voir en ce moment. » Pour la première fois depuis que je la connais, Emma a l'air timide. Elle sait qu'il y a surtout du vent et des draps entre nous, que nous ne risquons pas d'adopter un statut officiel de sitôt, et que cela peut paraître un peu bizarre de proposer de sortir tous les deux. L'unique fois où cela est arrivé, c'était il y a des semaines, lorsque je l'avais invitée à dîner au restaurant. Elle pense que ce n'est pas mon truc de passer un moment avec elle, ou toute autre femme qui m'attire, si cela n'est pas récompensé par une partie de jambes en l'air. Ce qui est mal me connaître, mais je ne peux pas blâmer Emma de croire ce genre de choses, car je ne lui donne pas matière à me percevoir autrement. « Je pense que c'est une très mauvaise idée. On ne devrait pas être vus ensemble en public, j'ai un procès contre ton magazine je te rappelle. Ensuite, Joanne travaille là-bas en ce moment. On pourrait très bien rester ici, regarder un film. » Le mufle. La jeune femme se redresse et me jette un regard que j'ai bien du mal à identifier ; quelque chose entre le mépris et l'agacement, avec une pointe d'amusement néanmoins, sûrement parce qu'elle a conscience que cette fois elle a tous les éléments pour me clouer le bec. La timidité est vite mise au placard. « Alors, premièrement, Brad Pitt, en ce moment personne en a quoi que ce soit à cirer de toi. Tout le monde s'arrache Hannah Siede, son nouveau copain et la collection qu'elle prépare. Je sais que ça fait mal à ton ego mais… eh, tu m'écoutes ? » Mes yeux ont roulé au ciel en manquant de faire un tour complet dans leurs orbites. « Tu m'as perdu à ''Hannah Siede''. Je ne veux pas entendre parler d'elle. Elle est morte à mes yeux. » « C'est très mature de ta part. Est-ce que je peux citer ça pour un article ? » Le regard que je lui jette lui hurle en police Impact, gras, souligné et rouge que, non, elle ne le peut pas. « Bref, secondement, ton ex est conservatrice au musée, pas guide touristique. Il y a plus de chances qu'elle joue au petit rat dans les archives plutôt qu'elle se mêle aux visiteurs. Il n'y a aucune chance pour que nous tombions sur elle. » Elle n'a pas tort, mais je dois bien trouver quelque chose pour protester ; j'ouvre la bouche sans savoir moi-même de quelle manière m'esquiver encore une fois de cette conversation mais la brune colle son doigt à mes lèvres. « Teuh teuh. Troisièmement, la dernière fois qu'on a essayé de regarder un film, tu t'es endormi. Tout comme la fois précédente, et la fois d'avant. Je sais que ce n'est pas de ta faute, mais c'est frustrant. » Plus que d'accoutumée, sous traitement, m'asseoir devant la télévision est l'assurance de me retrouver piquant un somme comme un bébé, absolument imperturbable et impossible à réveiller. Je me pince les lèvres, le regard désolé. Pas moyen de rétorquer, je suis fait comme un rat. « Alors on va au musée. » conclut-elle, victorieuse. Une douche, un petit-déjeuner et un carré de chocolat plus tard, nous partons pour le Queensland Museum.  
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyDim 26 Fév 2017 - 19:19


too busy being yours to fall for somebody
Do I wanna know if this feeling flows both ways ?

Parlant de St. Valentin, ce n'était jamais facile pour une grande romantique comme Joanne de passer cette journée seule et d'entendre ses collègues discuter de la soirée prévue et des cadeaux achetés. Certes, c'était une fête principalement commerciale, et il ne devrait pas y avoir besoin d'avoir une journée dans l'année pour déclarer sa flamme à l'âme-soeur. Mais les roses rouges, les bougies, le dîner aux chandelles, ça la faisait toujours rêver. Hassan n'était pas forcément pour cet événement, mais il savait que ça lui faisait plaisir et il faisait toujours un effort pour ce jour là. Ca ne l'a jamais empêché de lui faire des petites attentions tout au long de l'année. Jamie aussi, avait cette fâcheuse habitude de la couvrir de cadeaux sans raison apparente, juste par amour. Il n'avait jamais lésiné sur les moyens de ce côté là parce qu'il ne savait pas comment lui déclarer son amour autrement. Ca ne le rendait que plus adorable, c'était attendrissant. Son poste au musée lui plaisait énormément. Le Queensland Museum était un musée bien plus grand et qui avait une bien plus grande diversité en terme de collection. C'était comme un parc de jeux pour elle, elle adorait s'y rendre lorsqu'elle travaillait. Elle peinait cependant à pleinement s'intégrer dans l'équipe, bien que celle-ci se montrait toujours très agréable avec elle. Mais avec un poste à mi-temps, elle ne les voyait pas tous les jours, prendre connaissance prenait plus de temps. Ses journées étaient plus rythmées, elle se sentait plus aussi isolée qu'avant. Quelques jours plus tard, Helen, une de ses collègues, s'était approché de Joanne alors qu'elle venait tout juste d'arriver dans son bureau. "Joanne ? Bonjour. Je dérange pas ?" dit la brune. "Non, non, entre." dit Joanne alors qu'elle déposait son sac et son gilet sur sa chaise de bureau. "Mon mari et moi organisons une crémaillère pour notre villa... Enfin non, maison quoi. Nan, nan, c'est une villa. Tous les collègues viennent. Gisele, Pete, Al, Solene,... j'en oublie. Ca te dit de venir ?" "Oh, oui, ce serait avec plaisir." répondit Joanne de sa voix timide. Un large sourire s'afficha sur sa collègue, ravie. "Super ! Ne... Ne ramène rien, d'accord ? Mon mari a fait appel à un traiteur et tout, ça va un peu faire crémaillère de luxe, mais c'est pas grave. Ca sera chouette." se réjouit-elle. "C'est vraiment cool que tu puisses venir. Ca sera l'occasion pour papoter, tout ça." conclut Helen avec sincérité. "On se voit tout à l'heure ?" Joanne acquiesça d'un signe de tête et sa collègue s'envola retrouver ses propres locaux. Plus tard, Joanne se promenait à travers une exposition pour lister les objets d'art ayant besoin d'être restaurés. Concentrée sur sa feuille, à noter toutes les références nécessaires, elle tomba des nus en voyant à l'opposé de la salle une silhouette qu'elle connaissait par coeur. "Il le fait exprès, ou quoi ?" se souffla-t-elle tout bas, de façon quasi imperceptible. Certes, ils étaient en bons termes, mais elle croyait qu'ils voulaient qu'ils prennent chacun leur chemin de leur côté. Ce n'est pas en se rendant sur son lieu de travail que tout ça pouvait se faire. La cerise sur le gâteau, c'était que Monsieur n'était pas venu seul. Il traînait avec la prénommée Emma, celle avec qui il semblait passer plus d'une nuit avec elle. "Rien de sérieux, mon oeil. Fiche-toi encore de moi." ajouta-t-elle avec la même discrétion que sa phrase précédente, l'air agacé. Joanne envoyait déjà des plans sur la comète, se disant qu'elle refuserait que Daniel passe du temps avec son père si la brune était là. Elle ne lui inspirait pas confiance, surtout pas avec la façon dont elle s'était comportée avec elle durant leur première rencontre soit-disant hasardeuse. "Hé, Joanne, ça va ?" demanda Helen, qui passait par là. "On croirait que t'as vu un fantôme." "Mon ex est là." dit-elle tout bas, les yeux rivés sur lui. Jamie ne semblait pas avoir remarqué sa présence - il fallait dire qu'il y avait une sacrée distance entre eux. "Avec sa conquête du moment." Helen suivit son regard. "Tu veux que je prenne le relais ? Tu peux finir de référencer à côté, si tu veux." "Non, non, ça va aller."[color=#006699] "T'es sûre ?" "Oui." lui assura-t-elle avant qu'Helen ne s'explique. Du haut de ses escarpins, elle s'approcha des vitrines afin de reprendre où elle en était. Elle avait bien du mal à se concentrer tout en sachant qui se trouvait là. Joanne n'allait certainement pas les approcher, pas avec la manière dont Emma faisait la fière devant elle. Mais il était évident que cette sortie ne soit pas si innocente que ça, et que tout était fait exprès. Les deux seules questions que Joanne se posaient, avant qu'elle ne parvienne à se reconcentrer sur ce qu'elle faisait était : dans quel but ? Que cherchaient-ils à faire, exactement ?
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyDim 26 Fév 2017 - 21:52


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I dreamt about you nearly every night this week. How many secrets can you keep? 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat until I fall asleep

En arpentant d'un pas lent les différentes salles du musée, Emma et moi parlons à voix basse, émettant ici et là des commentaires sur les œuvres exposées. La jeune femme m'apprend qu'elle a fait des études d'histoire de l'art avant de finir chroniqueuse ; elle a rapidement compris que le scandale paie plus facilement le loyer et les louboutin que la culture. Ce qui est aussi triste que vrai. Elle tenait à voir cette partie du musée sur l'art aborigène, à l'entendre parler cela la passionne. Emma est australienne de pure souche, et l'un de ses ancêtres lointains était un natif. Cela ne se devine pas sur sa peau laiteuse, et pourtant. Elle m'explique qu'à une époque, les colonisateurs voulaient encourager le métissage pour faire disparaître la couleur ; ils pensaient que si un colon et une aborigène avaient un enfant à la peau plus claire, et que cet enfant procrée à son tour avec un blanc, alors la purification de la population se ferait graduellement. La jeune femme en connaît un rayon. Depuis la première fois où un cliché de cette aïeule à la peau si sombre comparée à la sienne lui a été montrée, elle s'est prise de passion pour toute cette culture, cette histoire. Elle pourrait en parler pendant des heures, et je pense bien qu'elle poursuivra tant que nous serons ici. Ce qui ne me dérange pas, je suis bien novice en la matière et je n'ai jamais pris le temps de creuser l'histoire de mon pays d'adoption alors que je suis certain que cela me passionnerait tout autant. Nous nous séparons parfois pour aller chacun d'un côté d'une salle, inspecter de plus près un élément qui nous parle plus qu'un autre. Le reste du temps, j'esquive les vaines tentatives d'Emma de me prendre la main. C'est curieusement très naturellement que mon regard glisse jusqu'à Joanne. Comme si je savais qu'une présence familière se trouvait là, la sienne. Je la reconnais même dos tourné. Mes dents mordent ma lèvre pour retenir un juron. Je sais qu'elle m'a remarqué. Je le sais. Si j'ai immédiatement su qu'elle se trouve à côté de moi, alors elle aussi. C'est ainsi que ça marche, c'est ainsi que ça a toujours marché. « Aucune chance, hein ? » je demande cyniquement à Emma en lui montrant la silhouette de la petite blonde d'un signe de tête. Ses yeux et sa bouche s'arrondissent, mais elle semble amusée malgré tout. « Quoi, qu'est-ce que j'en savais moi ? » « Je t'avais dit qu'elle travaille ici et que c'était une mauvaise idée. » Elle fait la grimace comme une enfant, bras croisés, le regard trop insolent. « Je t'avais dit que gngngngngn… Je suis sûre qu'elle ne nous a pas remarqués. » Comptant sur ce maudit magnétisme naturel qui s'obstine à nous lier Joanne et moi, il me suffit de lever les yeux vers elle pour qu'elle le sente et nous adresse un regard furtif à son tour. « Oh, tu crois ? » je rétorque alors à Emma qui, sourcil arqué, se demande ce qu'elle a bien pu voir à l'instant comme tour de magie. Contrariée, elle se pince les lèvres. « Va lui parler. » ordonne-t-elle presque en insistant d'un signe de tête autoritaire. Le revers de la médaille des femmes de caractère ; il faut savoir composer avec toutes les facettes, et cela rend parfois difficile de se défiler. « Quoi ? Non ! » « Ca serait super impoli d'être juste à côté d'elle, de savoir qu'on est tous là et de s'ignorer. » J'aimerais tellement être parfaitement indifférent au concept de politesse à cet instant, mais voilà mon cerveau déjà retourné et me flagellant de vouloir me montrer si lâche. « Si t'y vas pas j'y vais. » lâche-t-elle en faisant déjà un pas vers Joanne. « Non, Emma ! » j'appelle dans une sorte d'objection contrariée étouffée au fond de ma gorge, ce qui ne la retient pas le moins du monde. La voilà auprès de la petite blonde, armée de son plus beau sourire. « Hé Joanne ! Comment allez-vous ? Comment va cet amour de Daniel ? » Elle se permet de l'appeler par son prénom contrairement à la dernière fois -elle estime que s'être croisé une première fois suffit à obtenir le droit de se montrer un brin plus familière, même si elle n'ira pas jusqu'à la tutoyer immédiatement, après tout elles ne sont pas amies. Impossible de savoir si son apparence courtoisie n'est d'un déguisement pour son hypocrisie, ou si elle tente réellement de se montrer aimable. La seule chose qui est certaine, c'est qu'elle trouve vraiment Daniel adorable. « Je mourrais d'envie de voir cette expo et Jamie a eu la gentillesse de venir avec moi. On ne pensait vraiment pas tomber sur vous. J'espère que ça ne dérange pas trop. » reprend-t-elle. Entre temps, je me suis approché à mon tour, traînant un peu des pieds. La situation est délicate au possible et se trouver au milieu de deux femmes avec qui vous avez partagé un lit met particulièrement mal à l'aise. Je ne sais pas où me mettre et encore moins quoi dire. Le plus judicieux me paraît d'ailleurs de rester silencieux, la moindre parole étant susceptible d’aggraver mon cas. Car de devine dans l'expression de Joanne qu'il n'est pas du meilleur effet que de se présenter sur son lieu de travail avec une conquête.  
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyDim 26 Fév 2017 - 22:44


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Il aurait fallu tout de même un sacré concours de circonstances pour qu'ils se retrouvent dans la même pièce à ce moment là. Après tout, Joanne ne travaillait qu'à mi-temps, elle était loin d'être présente tous les jours. Mais il fallait qu'il ait envie d'être là un jour où elle devait référencer les articles nécessitant une restauration. Un mauvais alignement des planètes, se dit-elle alors, peinant à se concentrer comme elle le voudrait. A un moment donné, c'était plus fort qu'elle, elle leva les yeux vers eux et croisa le regard de Jamie. Bon sang, il l'avait remarqué. Malgré ce magnétisme qui opérait toujours, elle aurait espéré qu'il l'ignore, qu'il fasse comme si de rien n'était et que chacun poursuive sa vie comme il l'entendait. Mais Joanne pensait toujours qu'il se fichait bien d'elle. Ce n'était pas possible autrement. Aussi vite qu'elle les avait levé, elle baissa ses iris bleus pour reprendre là où elle en aurait été. Tout aurait pu s'arrêter là, mais Emma jugeait bon de venir l'aborder. Elle marquait un bien mauvais point en appelant Joanne par son prénom. Pour elle, elles ne se connaissaient pas suffisamment pour qu'elle fasse un premier pas de familiarité vers elle, aussi minime pouvait-il être. "Emma." répondit-elle simplement tout en terminant d'écrire sa ligne. La journaliste faisait une véritable fixette sur Daniel et n'hésitait pas à demander de ses nouvelles. Et qu'elle l'appelle cet amour de Daniel ne lui plaisait pas non plus. Plus elle parlait, moins elle avait envie qu'elle ne l'approche si sa relation venait à se concrétiser avec Jamie. "Je vais bien, merci. Le petit aussi." Elle n'avait pas besoin d'en savoir plus après tout, elle n'avait aucun lien avec lui pour qu'elle puisse en savoir plus. Puis elle jugea bon de justifier la raison de sa présence ici, avec Jamie, pendant que celui-ci osait enfin s'approcher des deux femmes. Il ne faisait pas le fier, loin de là. D'ailleurs il ne disait rien du tout, au milieu de cette situation délicate. "Je doute que vous vous souciez franchement de voir si ça me dérange ou pas. Vous visitez, moi je travaille, point barre." dit-elle avec un ton d'un grand calme alors qu'elle bouillonnait de l'intérieur. "Bonne journée." Et elle tourna ses talons pour se rendre dans la salle d'à côté pour y retrouver ses collègues. Joanne était vêtue ce jour là d'une jupe crayon et d'un chemisier. "Helen, je ferai tout ce qu'il te reste à faire si tu veux bien terminer la première salle d'expo d'art aborigène." "C'est chiant les ex qui se pointent à ton boulot, hein ?" Elle semblait savoir de quoi elle parlait. "Il te reste quoi à faire ?" "Juste celle d'à côté, et on sera bon." Elles échangèrent leur liste et Joanne la remercia chaleureusement. "Tu me sauveras quand mon ex a moi sera là. Même si je suis mariée, il ne semble pas vouloir lâcher l'affaire." dit-elle en riant. "Marché conclu ?" Elle fit un clin d'oeil complice à Joanne, qui lui échangea un sourire. "Marché conclu." Et Joanne fila à la salle indiquée, qui n'était qu'une autre salle portant sur le même thème dans celle où elle avait croisé Jamie. Elle priait qu'ils soient déjà passés par là afin qu'elle n'ait pas à recroiser leur chemin. Mais elle avait malheureusement bien tort, car une demi-heure plus tard, le semblant de couple fit son apparition. Joanne ne les avait pas remarqué tout de suite, l'esprit focalisé sur ses notes et l'observation minutieuse de chaque pièce exposée ici. "Nous ne voulions vraiment pas vous importuner." Ah ? Parce qu'il y a un nous, désormais ? "C'est vraiment une exposition qui m'intéresse. On ne s'attendait vraiment pas à ce que nous vous croisions." "Ah oui ? Vraiment ? Vous ne pensiez pas me croiser sur mon propre lieu de travail ?" rétorqua Joanne tout bas, ayant un profond respect pour que le silence soit respecté et maintenu au sein d'un musée. "Arrêtez de faire comme si vous vous souciez de moi tous les deux et profitez donc de cette exposition. Et laissez moi travailler." Joanne n'était clairement pas ouverte au moindre échange avec Emma. Elle ne voulait aussi surtout pas compromettre son emploi si l'un de ses supérieurs la voyait régler ses affaires personnelles alors qu'elle avait du boulot à faire. Elle venait à peine de débarquer, on pouvait l'éjecter aussi vite au moindre pas. Elle avait l'espoir qu'il la prenne à dure indéterminée au bout de cette poignée de mois de contrat, et pour cela, elle devait montrer ce dont elle était capable. Pour elle, pour Daniel. La brune fit un léger signe de tête avant de retourner auprès de Jamie, osant plus franchement de croiser ses doigts avec les siens, n'ayant aucune envie qu'il ne s'échappe de ce contact. "Elle est so touchy ton ex, quand même." lui glissa-t-elle tout bas avec sourire amusé, faisant un signe de tête en direction de Joanne, qui venait de reprendre là où elle en était.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyLun 27 Fév 2017 - 3:14


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I dreamt about you nearly every night this week. How many secrets can you keep? 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat until I fall asleep

Est-ce qu'il y a quoi que ce soit à dire ? Quelque chose qui ne me fasse pas prendre de parti et, de facto, ne me fasse pas passer pour un goujat aux yeux d'une des deux jeunes femmes de préférence. Je me sens pris dans un guet-apens. Quoi qu'il en soit, je reste silencieux, le regard un peu bas, tandis que Joanne et Emma échangent quelques mots amers, une joute courte et froide qui se conclue par la désertion de la petite blonde. Intérieurement, je n'arrive pas à être désolé envers Joanne autant que je ne parviens pas à excuser Emma. Nous sommes dans notre bon droit en nous trouvant ici, que cela plaise ou non à mon ex-fiancée, mais la chroniqueuse n'hésite pas à en faire beaucoup trop, et je ne parviens toujours pas à déterminer si cela part d'une bonne intention ou non. Au final, me voilà bien perdu, soulagé que la blonde soit parti, et presque résigné à l'idée de devoir rester avec la brune. Avec de la chance, cela ne sera qu'un petit incident rapidement oublié, et nous passerons un agréable moment. Une pensée que je tente de me faire croire mais que mon instinct nie. Ce n'était pas une bonne idée de venir, point barre. Nous poursuivons la visite, reprenons nos discussions, même si j'écoute Emma avec moins d'attention et d'enthousiasme depuis son petit numéro. Je nous fais même accélérer sensiblement le pas, ce qu'elle note sans vraiment m'en tenir rigueur. Elle sent que la présence de Joanne m'a rendu un peu nerveux, et pour m'en soulager elle cherche ma main de plus belle. L'effet est inverse. Nous arrivons dans cette salle où la jeune femme se trouve aussi, toujours longée dans son travail, mais pas assez pour ne pas nous remarquer. D'un autre coté, comment l'aurait-elle pu avec Emma qui revient à la charge ? Joanne se fait un peu plus amère. « Emma, laisse-la. » je murmure en lui faisant signe de revenir vers moi. Elle soupire, lève les yeux au ciel, mais s'exécute et ne manque pas l'occasion d'attraper mes doigts. « Tu la provoques, n'essaye pas de faire l'innocente. Et arrête ça. » je grommelle en arrachant ma main à la sienne, agacé. Cette fois, elle s'offusque. « Pourquoi ? » demande-t-elle un peu trop fort, ce qui attire quelques regards. « Parce que nous ne sommes pas ensemble. Et ce n'est pas le lieu pour faire une scène. » Pour ma part, malgré mon ton autoritaire, je chuchote. Emma n'en a pas cure. « Ah oui ? Je vais t'en trouver, moi, un lieu pour une scène. » Et ses talons claquent, provoquant un désagréable écho dans tout l'exposition, tandis qu'elle pousse une porte coupe-feu qui débouche dans un couloir vide. Là encore, le fracas du poussoir, de la porte qui heurte le mur et se referme soudainement entraîne les plaintes de quelques visiteurs -et ma honte. « Emma ! » Je tente de la rattraper en étant plus discret qu'elle ne le fut, mais cela ne sert plus à rien, nous avons été amplement remarqués. Je la rejoins dans le couloir, là où elle tire une moue boudeur et contrariée, les bras croisés sur sa poitrine. « Ca fait des semaines qu'on se voit et que tu me sautes à ta convenance, et moi j'ai quoi ? Y'a un moment où il va falloir t'engager un minimum dans cette relation. » Quand une femme que vous connaissez depuis un mois exige de vous de l'engagement, généralement il est bon de s'en éloigner vite et bien, parce que cette femme n'a pas toute sa tête ou n'a pas terminé de vous en faire voir de toutes les couleurs. « Il n'y a pas de relation, Emma. Rien du tout. » « Tu ne sais pas ce que tu dis. » Elle soupire en secouant la tête, me regardant presque comme si j'étais son fils venant de dire une bêtise. « J'ai été fiancé quatre fois marié une fois, et j'ai un fils. Je m'y connais en matière d'engagement. Je ne veux simplement pas l'être avec toi. Je pensais que tout était clair. » Emma parvient à me faire sentir coupable. Est-ce que je lui ai laissé penser qu'il y avait une porte ouverte, le moindre espoir ? Je vois ses yeux noirs rougir et ses lèvres se pincer d'une certaine forme de peine et de frustration, et je n'arrive pas à savoir si elle s'est montée la tête seule ou si j'y ai participé malgré moi. Bon Dieu, si je sais ce qu'est n engagement, je ne sais toujours rien de rien en matière de relations. « Ça l'est maintenant. » dit-elle d'une voix légèrement cassée qui me force à me radoucir immédiatement. L'idée n'était pas non plus de la blesser, même si mettre les choses à plat rendait cette issue inévitable. « Je suis désolé. Je n'ai rien à offrir à qui que ce soit en ce moment. » « J'ai compris. » Sur ce, la jeune femme repasse la porte de secours, bien plus discrètement, et se fond dans le reste des visiteurs pour poursuite l'exposition de son côté avec l'espoir que cela lui changera les idées. Pour ma part, je reste dans le couloir et m'adosse au mur. Cette lourde porte a quelque chose de rassurant, ce couloir vide, un peu sombre, me font sentir étrangement plus en sécurité de ce côté-ci que de l'autre. L'autre, où se trouve le reste du monde. Où se trouve Joanne.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyLun 27 Fév 2017 - 4:25


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Elle ne savait pas vraiment ce qu’Emma avait en tête pour vouloir défier Joanne à ce point. Peut-être qu'elle s'imaginait être en relation avec le bel homme, vu la manière dont elle insistait pour croiser les doigts avec les siens. Avoir l'apparence d'un couple, et peut-être en devenir un. Joanne l'avait vu tenter, et échouer devant un Jamie qui ne semblait pas vouloir le moindre contact avec elle. Joanne aurait pu dire à Emma dès le début qu'il ne voulait jamais de relation avec elle, parce qu'il ne se comportait tout simplement pas comme lorsqu'il est amoureux et qu'il cherche à s'engager. Dans ces cas là, il était tout de suite bien plus tactile plus attentionné. Emma ne lui serait qu'à satisfaire ses besoins sexuels, rien de plus. La brune cherchait intentionnellement à attirer l'attention en faisant du bruit, agaçant les autres visiteurs autour d’elle. Elle se dirigea vers un couloir avec des portes coupe feu fermées, endroit où le public n’avait pas accès. Joanne terminait de référencer ses articles. A ce moment là, Emma ressortit du couloir avec les yeux bien rouges, elle semblait bien moins fière qu’auparavant. Elle restait tout de même bien plus calme et continuait de suivre l'exposition dans le plus grand des silences. Et Joanne l'ignorait totalement, bien concentrée sur ce qu'elle devait faire. Il y avait quelques visiteurs qui lui demandaient quelques informations supplémentaires sur certains articles et elle prenait plaisir à lui répondre. Helen finit par la rejoindre, pour voir où elle en était. “Alors, y’a eu du drama ?” demanda-t-elle tout bas, les yeux rieurs. “Un peu, oui. La conquête est retombée bien haut de son piédestal je crois.” répondit tout bas Joanne, alors que les deux collègues faisaient quelques pas dans la pièce. Elles faisaient un petit briefing sur les pièces à être restaurées le plus rapidement possible. Mais au moment où Helen comptait l'embarquer plus loin, la petite blonde s’excusa et dit qu'elle devait aller faire quelque chose. Elle retourna ses talons et se rapprocha des portes battantes qu’elle poussa délicatement afin de faire le moins de bruit possible. Jamie n'avait pas bougé de place, il était juste là, adossé contre le mur. Joanne avait contre sa chemise comportant les papiers dont elle avait besoin pour faire son listing. Elle ne savait pas trop pourquoi il préférait rester là. Que s'il ne voulait pas être avec la brune, qu'il parte carrément du musée, non ? Elle s’adossa également contre le mur, face à Jamie. “C’est interdit au public, ici, normalement.” dit-elle tout bas. Mais ça ne semblait pas le dissuader et il ne bougeait pas d'un pouce. Mais qu’y avait-il à dire ? Il ne voudrait certainement parler d’Emma et Joanne ne voulait plus entendre quoi que ce soit à son sujet. Tant qu'elle ne fait pas partie de la vie de Daniel. Mais vu la scène qui venait de se passer, il y avait peu de chances que cela ne se fasse, pour le plus grand soulagement de Joanne. “Viens avec moi, je vais te faire un peu de thé.” dit-elle en se redressant et en s’approchant de lui et posant une main sur son bras pour l'inviter à le suivre. Elle le guida au travers des couloirs sombres, les coulisses du musée. Elle passait par une petite salle de pause où elle dit chauffer de l'eau pour eux deux. Une fois les deux tasses remplies, elle le guida jusqu'à son bureau et ferma la porte derrière elle. “Installe-toi,vas y.” Joanne s'installa de son côté du bureau et alluma son ordinateur en passant. “Vous ne sembliez pas être vraiment sur la même longueur d'onde.” dit-elle tout de même, sincèrement gênée pour lui. Certes, Emma ne lui avait jamais inspiré confiance, mais elle ne souhaitait pas non plus que les choses se passent mal pour Jamie. “Ça va pour toi, au travail ? Tu as réfléchi à ce que tu comptes faire ? ,  ABC et aller voir ailleurs ?” Autant parler d'autre chose, et c'était un sujet qui intéressait Joanne. Elle ignorait s'il comptait prendre l'avis de son ex. Ou justement, ne pas l’appliquer parce que c'était justement le conseil de Joanne.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyLun 27 Fév 2017 - 13:04


─ too busy being yours
I dreamt about you nearly every night this week. How many secrets can you keep? 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat until I fall asleep

Seul dans le couloir, j'ai tout le loisir de penser en paix. Je réalise que ce n’est pas tant pour Emma que je suis désolé que pour moi-même. J'ai encore blessé quelqu'un, et cela me dépite. Je ne pensais pas faire quoi que ce soit de mal cette fois, tout me paraissait facile. Je suppose que c'était le piège. Aucune relation humaine est aussi facile que cela. Est-ce égoïste ? Que Emma soit déçue m'importe peu. Qu'elle ait de la peine, un peu plus. Notamment parce que je ne veux pas être à l'origine de sa peine, parce que je suis fatigué de tout faire de travers. Cela ne me fera véritablement ni chaud ni froid si elle venait à décider de ne plus me voir. La jeune femme a encore prouvé qu'elle a un mode de pensée fort spécial qui nous rend incompatibles. À vrai dire, j'aurai même plutôt intérêt à couper les ponts moi-même avant qu'elle n’exige encore une fois quoi que ce soit que je ne puisse donner et qui, cette fois, lui fera un peu plus de mal. Je devrais rester fidèle au plan consistant à rester seul. Là où mon incompétence en tant qu'humain n'atteindra plus personne. Au moins je ne serai plus déçu de moi-même non plus. Regardez-le, planqué dans ce couloir derrière la porte métallique comme un enfant cherchant un refuge. Tout est plus simple lorsque l'on reste au sommet de sa tour d'argent et que le monde vous indiffère. Quand on ne vous guérit pas de vos atrophies sociales et sentimentales. Je soupire, j'essaye de décoller mon corps du mur, mais pas moyen d'y retourner. Le traitement fait la balance des émotions et ne rend finalement rien de saisissable, d’identifiable. La porte s'ouvre, je sais déjà de qui il s'agit, et sûrement Joanne savait au fond d'elle que je n'avais pas bougé de là. Elle est peut-être la dernière personne dont j'ai besoin, ou la première. « Je sais... » je souffle lorsqu'elle souligne que je ne devrais pas être là. Si cela m'importe pour autant, pas vraiment. Las, je n'objecte pas à l'idée de prendre un thé avec la jeune femme. Je me contente de la suite silencieusement dans les couloirs secrets du musée. Le détour par la salle de repos me rend nerveux. Je sens les regards des quelques employés partageant un café ici qui se posent furtivement sur nous, curieux, soit de savoir qui je suis, soit ce que je fais là s'ils ont déjà la première réponse. Nous isoler dans le bureau de Joanne me convient bien. « Merci. » je murmure en prenant place où elle me l'indique, la tasse dans les mains. Il est bizarre d'évoquer Emma ensemble. Je ne sais même pas si elle est encore dans le musée. Je suppose que oui, elle doit repasser par chez moi pour récupérer sa voiture et ses affaires. La compassion de Joanne est sûrement de courtoisie. « On dirait bien. J'aurais aimé m'en rendre compte plus tôt. Je n'arrive pas à savoir si c'est de ma faute. » je réponds d'un air distrait en portant petit à petit le thé à la bouche, d'abord pour souffler légèrement sur la surface, puis pour en goûter une petite gorgée encore trop chaude. Il n'est rien qu'un thé ne puisse pas réconforter. “Est-ce qu'on peut parler de rupture si on s'en fiche ?” je demande, mais j'ai déjà la réponse. S'il n’y a pas de relation, il n'y a pas de rupture. Il n’y a que des chemins qui se sont croisés furtivement et qui se séparent, comme deux passants qui prennent la même rue sur quelques mètres. Est-ce mal de n'accorder aucune importance à la jeune femme ? À vrai dire, qu'est-ce qui pourrait encore me paraître important, digne d'attention, comme relation après ce que nous avons vécu avec Joanne ? Quel frisson peut surpasser ceci ? « Mais ce n'est pas vraiment ton rôle de me donner des conseils à ce niveau-là alors… oublions ça. » je rattrape. La petite blonde en profite alors pour changer de sujet. Cela fait un mois que je lui ai parlé de l'intérêt de GQ pour moi et de ma réflexion par rapport à ma place chez ABC. Entre temps, je me suis décidé ; « Oui, je vais partir. Je ne sais pas encore quand exactement, j'attends le bon moment, mais je leur donnerai ma démission. » Peut-être que le bouleversement ne sera pas si grand que cela, mais pour le moment j'avoue être à la fois nerveux, angoissé et impatient -encore une de ces émotions indéfinissables qui ne sont même pas fichues d'être complètement positives ou négatives. Juste une tension à l'idée de sauter le pas. « J'ai un peu parlé à Peter pendant son anniversaire, et il m'a clairement dit que tout ce que je dois faire pour avoir le poste, c'est redresser la barre. Si j'arrive à éclipser un peu toute cette histoire, à la faire oublier un instant, alors ils m'ouvriront les bras. » J'ai bon espoir en tout cas. De toute manière, si ce n’est pas eux, ce sera bien quelqu'un d'autre. Néanmoins je veux croire que Vee ne laissera personne d'autre prendre cette place. « Et j'ai réalisé que je veux vraiment ce travail. Je ne suis plus heureux chez ABC. Je sais que je ne retournerai pas en studio de sitôt. Ils me font faire quelques plateaux télévisés en ce moment, je pense qu'il y a un producteur suicidaire quelque part qui croit que mes ennuis sont une vague sur laquelle il faut surfer pour me placarder à l'écran, mais ça n'a jamais été ce que je veux. » Joanne sait que la télévision ne m'intéresse pas. C'était le domaine de ma mère et je le lui laisse volontiers. J'ai bâti ma carrière dans la radio et quitter ce milieu est ce qui me brise le plus le coeur, mais est-ce que l'on peut dire non à GQ? « Alors je vais tout faire pour redorer mon blason et avoir ce poste. » je conclus avec détermination. C'est, à vrai dire, l'objectif au plus long terme que j'ai actuellement, quelque chose auquel me raccrocher. Tout le reste est flou, et ce ne sont pas les médicaments qui rendent le monde plus clair. Je reprends une gorgée de thé, songeant encore à Emma, à Joanne, à nous, à un peu de tout. « Je… Je dois te dire... » Et au dernier moment tout ce que j'aimerais dire ne fait plus grand sens. Pourquoi vouloir lui répéter que Emma n’a pas d'importance ? Pourquoi vouloir lui dire que de toute manière je ne veux de personne ? Elle répondra sûrement que cela ne la concerne pas, qu'elle s'en fiche. Je devrais lui dire bien d'autres choses d'importance, mais rien ne trouve le courage de traverser mes lèvres. Mon coeur se serre, toujours cette sensation d’oppression. Mon cerveau mouline pour meubler ce début de phrase avec quelque chose de crédible. « Ils ont trouvé une pièce, en Italie. En fait, elle était dans un musée à Naples depuis longtemps, mais personne n'arrivait à vraiment la comprendre parce qu'il n'en a été trouvé que deux ou trois comme elles plus au sud et ça ne semblait correspondre à rien. Il y a un profil dessus, et le nom Borgia est inscrit. Le musée pensait qu'il s'agissait d'un certain Francesco Borgia qui vivait à Squillace à l'époque à laquelle la pièce est datée, mais ce n'était pas logique parce qu'il n'a jamais accédé concrètement à un trône, encore moins celui de roi auquel correspond la couronne sur le profil. Alors désormais, ils pensent qu'il s'agit de Celso. Mais… un roi dont personne n'aurait entendu parler avant aujourd'hui ? Quelqu'un d'aussi important dont il ne reste aucune trace, nulle part ? C'est bizarre. Alors les chercheurs sont à Rome en ce moment pour fouiller les archives du Vatican dans l'espoir de trouver quelque chose.” N'importe quel bout de papier utile. La pirouette me paraît plutôt convaincante. Je compte sur la passion de Joanne pour éclipser le reste.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyLun 27 Fév 2017 - 18:28


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Do I wanna know if this feeling flows both ways ?

Jamie semblait être dépité au possible, comme si cette relation l'avait touché d'une quelconque façon alors qu'il était évident que toute cette mascarade n'était qu'une histoire de sexe. Ce n'était plus vraiment les affaires de Joanne, et pourtant. Elle avait fini par le rejoindre, ne pouvant décemment pas le laisser seul, surtout dans un couloir interdit au public. Il en avait conscience mais ne semblait pas vouloir quitter cet endroit pour le moment. Il manquait clairement d'entrain mais n'était pas contre le fait de partager un thé avec son ex. Certes, son bureau n'était pas ce qu'il y avait de mieux, mais ils étaient plutôt bien installés, loin des regards de tous. Quelques collègues avaient noté la présence de Jamie, mais ne faisaient pas d'objection. Jamie semblait aimer l'idée d'être ainsi isolé. "C'est aussi un peu de sa faute. Si elle avait appris à te connaître, elle aurait rapidement compris que dans ton comportement, ta manière d'être avec elle, tu ne cherchais pas forcément à être en relation." Elle haussa les épaules. C'était aussi un peu pour ça que Joanne avait peur de véritablement s'engager avec quelqu'un. De peur de ne pas être sur la même longueur d'onde que l'autre. Parce que jusqu'ici, autant avec Hassan qu'avec Jamie, tout semblait inné avec eux, une évidence même. Mais elle avait devant ses yeux la preuve que ce genre de concordance était quelque chose de rare. "Ce n'est pas un facteur qui compte, le fait qu'on s'en fiche ou pas." répondit-elle calmement en réchauffant ses mains grâce à sa propre tasse de thé. "Vous vous fréquentez depuis quelques temps. Ca reste une relation, qu'importe le nom que tu lui donnes. Donc ça reste une rupture. A vois si elle veut tout de même se raccrocher et se contenter de ce que vous formiez tous les deux ou si elle préfère trouver quelqu'un qui répondra à ses attentes." Quoi qu'Emma peinera certainement à trouver un amant aussi passionné que Jamie, surtout lorsqu'il s'agit de sexe. Mais il préférait ne plus en parler, et passer à autre chose. Alors Joanne embraya sur un autre sujet de conversation. Et avec ça, il se montrait bien plus loquace. "Je suis contente pour toi, que tu aies trouvé une véritable motivation pour te relancer." dit-elle avec un franc sourire. "Ca te fera du bien de changer d'air et je suis certaine que tu te plairas là-bas. Tu es tout à fait capable de... redresser la barre, comme tu viens de le dire. Je pense que tu te sentiras plus léger une fois que tu seras débarrassé de cet article pour lequel tu as porté plainte." Joanne avait bon espoir qu'une fois cette histoire réglé, il aura l'esprit plus tranquille et il pourra prendre de l'avant. D'autres scandales arriveront et on finira bien par oublier cette histoire qui n'était finalement que basée sur des jugements. "Je suis certaine que tu y arriveras." dit-elle avec un air encourageant. Jamie démarra une nouvelle phrase. Il bégaya, n'osait pas s'avancer davantage penant quelques secondes. Jusqu'à ce qu'il revienne sur un sujet qui allait forcément plaire à Joanne. Elle se doutait que ce n'était pas ce qu'il comptait dire initialement mais elle se laissa facilement submerger par ce que Jamie voulait lui raconter. "C'est mystérieux, tout ça." dit-elle avec un large sourire. Joanne adorait ça. De découvrir quelque chose qui avait été dissimulé ou oublié par l'Histoire. Ca lui prenait aux tripes, elle ressentait cette excitation, cette hâte à l'idée d'en savoir plus. Ses yeux pétillaient, mourant d'envie d'en savoir plus. Difficile de garder contenance en étant au premier rang pour ces découvertes. De quoi chambouler l'Histoire même de l'Italie, durant la Renaissance, ce qui n'avait rien d'anodin, loin de là. Du moins, pour Joanne, ça pouvait tout changer à ses yeux. "Je trouve ça tellement palpitant. Ca fait un peu... Indiana Jones des temps modernes, à mettre le doigt sur des choses qui ne devaient pas être découvertes normalement. Mais c'est étrange qu'un roi, ou une tête couronnée, soit oubliée à ce point là. Au point de n'avoir que de très rares pièces en son effigie, de n'avoir aucune trace de lui. Il n'y avait pas beaucoup de personnes capables de mettre un trait sur une personne comme ça. Il y avait l'Eglise, c'est évident. Mais pourquoi vouloir faire oublier un Borgia ? Ce n'est pas comme si c'était l'une des familles italiennes les plus emblématiques de l'époque - pas pour les meilleures choses qui soient, mais qu'importe." Joanne se laissait très facilement absorbée par cette histoire. "Est-ce qu'ils se sont penchants sur la noble anglaise... Grace. Celle qui me ressemble ? Ca peut être une piste. C'est par son biais qu'ils ont déjà envisagé son existence, alors peut-être qu'ils trouveront davantage d'informations d'une noble anglaise dont on n'a jamais cherché à effacé le nom." Elle aurait tellement voulu contribuer à ces recherches, les aider à fouiller, décrypter le moindre indice pour trouver des réponses. C'était fascinant. "Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'il soit oublié ? Qu'est-ce qu'il a fait ? J'ai tellement de questions." Difficile de cacher son excitation.
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Un peu de sa faute. Je comprends vite que cette once de culpabilité supposée me dédouaner un peu et apaiser ma conscience n’est en fait que la preuve que tout est de ma faute. « Je ne lui ai pas vraiment donné la possibilité d’apprendre à me connaître. » dis-je, le regard bas. Emma n’a rien pu entrevoir de moi, ce qu’elle connaît le mieux à mon sujet sont mon corps et ma chambre. Tout le reste lui a été privé d’accès. Ce qu’elle pense savoir, c’est ce qui se dit, rien de plus. Alors ce n’est pas tant que la jeune femme n’a pas souhaité en savoir plus sur moi, ce qui lui aurait mis la puce à l’oreille concernant mes attentes autour de cette pseudo relation, mais c’est bien moi qui fait fermé toutes les portes et levé chaque pont levis dès le départ ; sûrement une preuve en soi qu’il n’était pas question d’engager quoi que ce soit de sérieux, ou alors, un tableau blanc sur lequel Emma a pu projeter tout ce qu’elle souhaitait. Désormais, elle sait ce qu’il en est, et je me sens déjà un peu plus cruel que je ne l’étais déjà consciemment avec elle. Si elle s’accroche, c’est qu’elle a définitivement un problème. « Ca ne dépend que d’elle je suppose. » je souffle avant de clore le sujet. La brune s’infiltre néanmoins entre les lignes lorsque Joanne, sans le vouloir, évoque l’article qui a été publié à mon sujet et pour lequel je poursuis le magazine d’Emma. Joanne n’en sait rien. Il y a une bonne raison en la faveur d’une réelle rupture avec la chroniqueuse ; je ne veux plus que cette histoire de procès me pèse. Ce n’est plus drôle. Alors je suppose que je n’ai plus qu’à jeter tous ces jouets que je m’étais fabriqué. Si je dois mettre cette courte mais dévastatrice période de ma vie derrière moi, je dois entièrement tourner cette page, laisser tomber, et avancer. Le poste qui m’est proposé est un réel moteur. Je souris face à l’optimisme de Joanne et ses paroles encourageantes. « Merci. Je l’espère en tout cas. » Sur une lancée d’honnêteté, je suis tenté d’embrayer sur d’autres aveux. Je n’en trouve pas le courage au dernier moment. Au lieu de cela, sachant que Joanne serait intéressé, je la tiens au courant des avancées des recherches en Italie comme j’avais dit que je le ferai, ayant ce contact privilégié avec l’équipe sur place qu’elle met sur le compte de mon titre. Comme prévu, la petite blonde se laisse absorber par ce qui devient l’histoire d’un roi déchu. « Je pense que s’ils avaient pu tous rayer tous les Borgia de l’Histoire, ils l’auraient fait. » je fais remarquer avec un petit rire. Rares sont ceux qui sont connus pour leurs vertus, aussi se peut-il que ledit Celso soit du même acabit, voire pire, pour avoir subi le courroux d’un pays entier visant à l’oublier. Une sentence efficace car aujourd’hui, des centaines d’années plus tard, il paraît impossible de rassembler toutes les pièces du puzzle. « Ils se penchent dessus à Cambridge. Ils cherchent le reste de la correspondance de Grace avec son frère, mais c’est compliqué de mettre la main sur ce genre de documents. » Ils se perdent, se déchirent, sont brûlés, oubliés. Même les plus fervents passionnés par leurs ancêtres ne peuvent pas sauver certains souvenirs vieux de cinq cent ans. Il y a plus de chances que de nombreux mystères ne soient jamais résolus, et que les questions de Joanne demeurent sans réponses à jamais. « Je n’en sais rien. Il y a cette impression d’être dans une impasse qui est particulièrement frustrante. Et cela peut demander des années avant d’avoir d’en savoir plus, si cela arrive un jour. » Je suis un peu dépité. Joanne connaît mon impatience, j’aimerais tout savoir d’eux tout de suite, trouver ces lettres, savoir pourquoi un homme a été tout bonnement rayé de la mémoire collective, tout ce qu’il s’est passé. J’aimerais faire un bond dans le temps et le voir de mes propres yeux afin qu’aucun détail demeure inconnu. Il me faudra me contenter de ce que nous trouverons. « Je ne t’apprends rien, c’est ton travail tout ça. » En parlant de travail, Joanne devrait sûrement retourner au sien avant que ma présence lui fasse prendre du retard ou qu’elle soit surprise à parler avec moi. « Je ne devrais pas te monopoliser plus longtemps. » dis-je avec un sourire gêné, nerveux. « Merci pour le thé. » Je pose la tasse sur le bureau, même si je ne l’ai pas terminée. Je vais devoir partir à la recherche d’Emma et faire face à la suite des événements, aussi désagréable cela soit-il. Je ne peux pas me réfugier plus longtemps. Je me lève et me dirige vers la porte, et au milieu de la pièce revient cet élan d’honnêteté que je ferais mieux de garder pour moi ; « Tu sais, Emma… Elle ne représente vraiment rien. A la base, je la voyais parce que je pensais me venger de la chronique qu’elle a écrit sur moi. Je voulais la décrédibiliser parce qu’une fois que tu as un lien avec une personne tu ne peux plus rien écrire à son sujet, et si cela se savait elle… » Elle serait humiliée. Au moins autant que je l’ai été. Si j’en avais eu le courage, ou plutôt la cruauté, cela aurait été parfait. Mais ce n’est pas tant parce qu’une partie de moi l’apprécie que je me suis dégonflé, c’est de voir qu’elle est aussi humaine que moi. Et ce n’est pas de cette manière que l’on traite une personne, pas même quelqu’un qui nous a fait du mal. Rien n’aurait excusé ce plan ridicule. « Il apparaît que ce n’est pas mon genre, finalement, et maintenant elle espère quelque chose que je ne peux pas donner... » Je suis détestable dans les deux cas, n’est-ce pas ? « Elle n’est rien. » Je lâche un soupir. Ce que je raconte n’a pas vraiment de sens. Et comment Joanne serait censée réagir ? Pourquoi rester là comme un piquet ? Mes mains glissent dans mes cheveux. Ce que je voudrais dire, c’est qu’Emma n’est pas importante, mais Joanne, elle, l’est. Que je ne suis pas venu pour la narguer, je ne me le serais jamais permis, parce que j’ai bien trop de respect pour elle. Parce qu’elle a une valeur qu’une autre n’aura jamais. C’est ce qui devrait sortir de ma bouche. C’est ce qui reste au bord de mes lèvres.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyLun 27 Fév 2017 - 22:14


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Jamie ne faisait que confirmer ce que Joanne pensait. Pour lui, la relation avec Emme n'était purement que physique, que pour le sexe. Il ne s'était pas ouvert parce qu'il pensait qu'aucun affect ne se manifeste en ne laissant aucune porte pour laisser entrer de quelconques sentiments. Il semblerait que malgré ces précautions prises, Emma ait fini par s'attacher et espérer d'être de façon officielle la compagne du très beau Jamie Keynes. Lui ne voulait plus en parler, c'était bien trop étrange de s'étendre sur ce sujet avec l'ex-fiancée. Alors ils avaient discuté de son projet professionnel, qui semblait déjà tout tracé. Jamie avait juste besoin de se ressaisir et de montrer ce qu'il avait dans le ventre. Il en était parfaitement capable, c'était juste les derniers scandales qui l'avaient un peu affaiblis au niveau du moral. La petite blonde était certaine qu'il s'en sortirait et qu'il irait briller dans les locaux de GQ. Certes, ce n'est plus la radio, mais le magazine là semblait être un univers dans lequel il adorerait se plonger. C'était à lui de tout donner désormais. Et ensuite ils se plongeaient tous les deux dans cette histoire qui les fascinait et qui faisait beaucoup parler. "Certes, mais pourquoi lui ? Ils en on fait des belles, les Borgia. Alors qu'est-ce que Celso ait pu bien faire de pire que tous les autres ?" C'était la principale question, et c'était certainement la dernière qui allait trouver une réponse parmi toutes les interrogations que Joanne se posait. Jamie révélait aussi qu'en Angleterre, on cherchait activement des lettres de la noble anglaise, qu'elle envoyait à son frère. De tels documents allaient être certainement bien compliqués à trouver. Cette histoire remontait à plus de cinq siècles en arrière, c'était d'autant plus difficile de trouver ces véritables trésors. "Tout dépend des moyens mis dans cette recherche tu sais. Si des équipes ont été également mobilisées en plus de Cambridge, en Italie, par exemple. Au lieu qu'une seule équipe travaille et fasse des recherches dans les deux pays. Laisser les Anglais chercher sur leur propre territoire avec Grace, laisser aux Italiens chercher de leur côté, au Vatican, à Naples, Squillace. Certes, ça demande une somme d'argent supplémentaire. Mais je veux dire, il y a eu un généreux donateur, et l'argent appelle l'argent. Peut-être que d'autres passionnés finiront par en entendre parler. Parfois, il ne suffit de pas grand chose." Joanne était optimiste. Parfois, il fallait juste un petit déclic. Mais Jamie voulait que ce déclic se passe là, maintenant, dans la seconde. Suite à quoi, il ne comptait pas s'attarder davantage dans le bureau de Joanne. Certes, elle avait à faire, mais c'était largement faisable dans le temps imparti qui lui restait. "De rien." dit-elle en constatant qu'il n'avait pas vidé sa tasse. Elle pensait voir Jamie partir, mais il s'arrêta net et regarda son ex. Joanne tomba des nus dans un premier temps lorsqu'elle apprit qu'Emma était la personne ayant rédigé l'article qui avait descendu Jamie. L'article pour lequel il avait demandé à Joanne de faire un témoignage pour pouvoir contrer cet article. Elle n'aurait jamais pensé que Jamie était capable de ça. Il avait couché avec une femme, plusieurs fois, juste par intérêt. "Mon témoignage ne te suffisait pas ?" lui demanda-t-elle alors. Apparemment non, pour qu'il veuille prendre les devants au point de coucher avec la journaliste. Joanne but une gorgée de son thé, soupira, et se leva pour aller face à lui. Pourquoi insistait-il tant concernant ce que représentant Emma pour lui ? Pourquoi avait-il tant besoin de le dire à Joanne ? Elle ne savait pas vraiment comment réagir. "Et moi ? Je suis quoi pour toi ? Pour que tu aies envie de me dire ce qu'Emma peut représenter pour toi ?" Ses yeux s'étaient plongés dans les siens, cherchant un indice dans son regard vert. Il était nerveux. Elle le voyait à la manière dont il passait ses doigts dans ses cheveux. "Je ne peux pas dire que j'approuve ta... manière de faire pour mettre cette histoire derrière toi. Et je ne peux pas vraiment avoir pitié d'Emma parce que ..." Elle secoua négativement la tête. Juste non. Elle n'aimait rien de cette femme. "Ca me rassure quelque part, que ce soit rien de sérieux. J'aurais pas voulu qu'elle approche de nouveau Daniel d'une quelconque façon." avoua-t-elle avec un rire nerveux.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyMar 28 Fév 2017 - 1:38


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L'honnêteté est un concept étrange dont la perception change radicalement d'un être à l'autre. Ce que certains appellent franchise, d'autres l'appellent dédain. Une personne voulant dire son avis, peut-être maladroitement, passe pour une grande gueule. Quelqu'un qui souhaite partager ce qu'il croit être vrai prend le risque de vexer ceux qui ont une autre perception. Être honnête, c'est marcher sur un fil au-dessus du vide. Dire ce que l'on pense, ce que l'on a sur le coeur, la moindre ouverture face à l'autre est un tour d’équilibriste. Dieu seul sait comment l'autre réagira, s'il ira dans notre sens ou à l'opposé, voire même s'il comprendra tout ce que l'on a voulu dire, tout ce qui se trouve parfois entre les mots, entre les lignes, au bord des lèvres, dans les yeux. J'ai le regard d'un type perdu. J'ai la sincérité qui va avec. Car souvent, les élans de sincérité proviennent de ceux qui n'ont rien à perdre, ceux qui n'attendent plus rien. Je ne sais plus vraiment ce que je fais, et toutes les certitudes que j'avais s'effritent. Je pensais que tout serait facile. Je pensais qu'il suffirait de nous tourner le dos. Je pensais que déposer un voile noir sur nos souvenirs à deux suffirait à les renier et nous oublier. J'ai même cru que je n'avais pas besoin de Joanne. Les jours passent et me donnent tort. Une relation futile n'a aucun sens. Une journée sans mon fils, sans ces petits moments en famille, est une perte de temps. La colère n'est même pas un aliment suffisant pour avancer. Où en suis-je, moi ? Je suis celui qu'il faut encourager, prendre par la main, celui qui erre, pendant que Joanne s'en sort. Je suppose que c'est là le plus important. Mais je pensais me relever aussi. Pas m'enfoncer dans le sol. Emma ? Franchement, quel intérêt ? Et ce mal que je voulais faire qui ne me ressemble pas. La petite blonde se montre calme face à cela. Sûrement de l'indifférence me dis-je, c'est ce que j'ai cherché de sa part. Je ne trouve pas quoi répondre au sujet de son témoignage. Il fut utile, mais ce n'était pas assez. « Je voulais blesser quelqu’un de la même manière que je l’ai été. Sur le moment, ça avait du sens. » je lâche, honteux. Une pulsion Keynes dont Edward aurait été fier. S'il eut été capable de l'être. Joanne approche, capture mon regard. Ce qu'elle est pour moi ? Je ne peux le dire, je ne peux me l'avouer moi-même, alors l'articuler… « Tu… » Elle est ma malédiction du premier amour, cette personne qui fait fondre comme neige au soleil sans rien avoir besoin de faire, celle qui fait perdre mes moyens, celle qui parviendra toujours à faire battre mon coeur un peu plus vite. « Je ne sais pas. » je murmure sans même chercher à être crédible. Je sais qu'elle n'insistera pas. Je pense qu'elle ne veut pas l'entendre non plus à vrai dire. Parce que cela remettrait encore une fois tout en question et prouverait encore une fois que je ne suis pas capable de faire preuve de la moindre stabilité, avec ou sans elle. Que je ne suis pas ce qu'il leur faut, à elle et Daniel. « Je ne le ferai pas, dis-je à propos du plan que j'avais pour Emma. Je n’en ai plus envie. Mais je pense que tu as raison, je dois mettre cette histoire d'article derrière moi aussi, et pour ça il va falloir que je coupe les ponts avec elle. » Ce qui m'attriste, ce n'est pas de ne plus la voir, ou de lui faire de la peine. C'est d'être encore plus seul. Même pour une relation futile, une présence est toujours bienvenue, une chaleur. « Elle ne l’aurait jamais approché encore une fois. » je murmure. La brune n'était pas supposée voir notre fils la première fois d'ailleurs. Une seconde fois n'était pas envisageable. Je soupire. Pars cette fois, tu n'as plus rien à dire. N'est-ce pas ? Mais ma main n'est pas sur la poignée de la porte, je suis mollement posté là, et je demeure incapable de quitter Joanne des yeux. Sur le moment, ces silences qui veulent à la fois tout et rien dire me tuent. Je ne peux pas prendre sa main, je ne peux pas caresser sa joue, rien. Tant que je ne m'arrache pas d'elle, je suis paralysé. « Je suis détraqué en ce moment, désolé. » dis-je en détournant enfin le regard. Cette vulnérabilité est insupportable. Ces mélanges d'émotions contrariées dont aucune ne sort du lot pour s'exprimer. « C'est plus difficile cette fois. » je reprends tout bas, n'étant pas certain que Joanne ait envie d'écouter ce que je pourrais avoir envie de dire. C'est aussi ça, l'honnêteté, c'est le risque de se heurter à un mur. C'est des actes manqués. Peut-être que la jeune femme ne comprendra pas immédiatement ce que j'évoque. Le traitement, cette manière qu'a la chimie de me mettre à côté de mi-même, d'être spectateur de ce que je fais et de ce que je dis. Les joies, les peines, les colères, les déceptions, tous calqués sur une même note qui flotte dans l'air d'une manière constante, comme le La donné par un diapason qui flotte dans l'air continuellement et ne semble jamais s'arrêter même une fois disparu. « Tu m'aidais beaucoup. Tu… Tu t'en voulais tout le temps de ne rien pouvoir faire pour moi, tu pensais que tu n'en faisais pas assez mais… Ta présence m'aidait déjà beaucoup. Je ne pense pas que tu le croiras cette fois plus que toutes les autres où j'ai pu le dire, mais c'est la vérité. » Il suffisait qu'elle passe délicatement ses doigts entre mes cheveux, qu'elle me caresse la tête pour tout apaiser. Je n'ai plus cela désormais. Il n'y a que ces yeux bleus qui me fixent avec incompréhension désormais, comme si elle se trouve définitivement dans l'autre champ, et cette envie de prendre mes jambes à mon cou.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyMar 28 Fév 2017 - 2:32


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Do I wanna know if this feeling flows both ways ?

Le comportement de Jamie était particulièrement étrange. Comme s'il voulait à la fois partir de là et rester pour finir enraciné dans le sol. Il semblait totalement perdu, ne sachant plus quoi faire de son propre corps, ni où le mettre. Comme s'il errait, comme s'il n'avait plus aucun but. Emma n'avait été qu'un divertissement, quelque qu'un pour faire passer le temps, satisfaire quelques besoins, et rien de plus. D'habitude, il peinait tellement à trouver ses mots. Mais là, il parvenait à exprimer ses pensées, même les plus honteuses. "Quand on y pense, je suis à l'origine de tous tes problèmes. Alors pourquoi tu n'as pas préféré me blesser moi ? " demanda-t-elle. Son ton n'était pas provocateur, loin de là. Joanne se demandait tout simplement pourquoi il ressentait le besoin de se défouler d'une quelconque manière sur Emma, et pas plutôt sur elle. C'était surtout par curiosité. "A moins que ce ne soit vraiment les mots qu'elle ait pu employer qui t'ont blessé ? Le fait qu'elle te fasse passer pour... un meurtrier ?" La jeune femme se retrouvait face à lui désormais, et Jamie semblait incapable de se défaire de cette paire d'yeux bleus. Donc, Emma n'était rien pour lui à ses yeux. Mais qu'en était-il de la petite blonde ? Il fut incapable de répondre quoi que ce soit. Jamie ne trouvait pas les mots, il n'en trouvait pas pour décrire ce qu'elle représentait encore. Ce n'était pas en lui forçant la main qu'il arriverait à trouver ce qu'il voulait dire, alors Joanne n'avait pas insisté. Il ne comptait pas mettre son plan à exécution, bien déterminé à laisser toute cette histoire derrière plutôt que de continuer à nager jusqu'à ce qu'il ait une fin qui puisse lui convenir. Encore une fois, Jamie aurait très bien pu partir pour de bon cette fois-ci. Il lui avait assuré que la journaliste n'approcherait plus jamais leur enfant. Voilà, tout était dit, pas vrai ? "Ne t'excuse pas pour ça. Ca ne doit pas être facile, de s'adapter encore à un nouveau traitement." dit-elle avec un léger sourire. Il avait déjà traversé ça une fois et Joanne était là en tant que spectatrice, ce n'était pas toujours facile. Alors que Jamie était sur le point de partir, il se remit à parler. Il semblerait qu'il ait trouvé un morceau de réponse de la question que Joanne lui avait posé plus tôt. "Je te crois." lui dit-elle tout bas, le regard sincère. Jamie n'avait certainement plus de raison de lui mentir, il fallait bien qu'elle sache quelques vérités, qu'elle en accepte d'autres. Au final, pour lui, son ex était cette énorme dose d'affection qu'il n'avait pas pu avoir auparavant et dont il avait constamment besoin depuis qu'il avait fait la connaissance de Joanne. Oui, il avait déjà été marié auparavant, il avait déjà couché avec d'autres femmes. Mais l'on ne pourra jamais comparer l'affection d'une femme qui aimait à celle d'une femme qui ne cherchait que du plaisir auprès d'un homme. "Et je suis contente de savoir qu'il y avait quand même des choses que je faisais qui t'aider, qui parvenait à t'apaiser." Tous ses gestes n'étaient pas vains, finalement. Elle était là pour quelque chose, elle avait pu l'aider. "Je n'ai peut-être pas été la bonne pour toi, mais je reste persuadée que tu te trouveras quelqu'un qui te correspondra, et qui parviendra à t'aider comme j'ai pu le faire, et peut-être même plus que ça." Un petit moment de silence régna. "Tu as l'air... de ne pas t'en remettre, de note rupture. C'était qui voulais, je pensais que c'était ce dont tu avais besoin de t'éloigner de moi, et pendant un temps, tu avais l'air... satisfait de cette décision." finit-elle par dire calmement, captant à nouveau son regard. "Et là j'ai l'impression que tu n'arrives plus à t'y faire. Que tu essaies de te consoler avec d'autres femmes." Elle haussa les épaules. "C'est parce que j'ai quitté la fondation ? Que j'ai pu me trouver un nouveau travail ?" Il devait bien y avoir un élément déclencheur  à tout cela. Pour qu'il ne marche qu'à reculons dernièrement. "Je pensais que ça allait pour toi, mais ça n'a pas l'air d'être le cas." Certes Joanne était naïve, et ne voyait pas grand chose. Mais là, il y avait quelques évidences qui lui sautaient aux yeux. "Ce sont tes nouveaux médicaments qui te rendent comme ça ?" Prendre ce genre de médicaments brouillait la conscience et l'humeur, mais il devait bien y avoir une idée sur laquelle les molécules se fixaient pour l'amplifier et le rendre aussi léthargique.
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Message(#)joamie + too busy being yours to fall for somebody new EmptyMar 28 Fév 2017 - 4:11


─ too busy being yours
I dreamt about you nearly every night this week. How many secrets can you keep? 'Cause there's this tune I found that makes me think of you somehow and I play it on repeat until I fall asleep

S'il est une chose qui ne m'a jamais sérieusement traversé l'esprit, c'est de faire du mal à Joanne. Les gestes ont parfois dépassé des pensées qui n'étaient que de passages et issues de fortes émotions, mais rien n'était mon intention. Mais pour rompre, pour qu'elle se détache de moi, pour la dégoûter et la pousser à ne pas se retourner, j'ai usé de bien des moyens de la blesser, en profitant au passage pour me défouler, cracher sur elle toute la frustration que les mois passés avec elle sans se comprendre, sans aller mieux m'ont fait ressentir. Je me suis amplement vengé sur la petite blonde, et pourtant elle ne semble pas le voir. « Est-ce que je ne l'ai pas déjà fait ? » j'interroge lorsqu'elle demande pourquoi je souhaitais m'en prendre à Emma et non à elle. Mais cela est déjà le cas. Je lui ai déjà asséné bien plus de coups de couteau qu'Emma n'en aura jamais, malgré toute la cruauté dont j'aurais voulu être capable de faire preuve. Ce n'est pas tant le contenu de l'article que je voulais lui faire payer, bien que celui-ci m'ait révolté au plus haut point. « Non, ce sont des idioties qui ne méritent pas de crédit. Le problème, c'est qu'on m'a frappé quand j'étais déjà à terre, et nous sommes confrères. » Ne pas apparaître sur leur fichu classement ne m'aurait absolument pas gêné si cela signifiait que ces lignes ne soient jamais écrites. Une pensée en menant à une autre, je me retrouve à tenter d'excuser mon comportement en l'expliquant par le suivi du nouveau traitement. Il est encore récent et ce genre de choses mettent du temps avant que l'on s'y accommode. S'il est possible de se faire un jour à l'idée de ne pas être soi à cent pour cent. J'essaye de lui faire comprendre pourquoi je peine, comment la solitude rend le tout plus compliqué. Elle me croit enfin lorsque je lui dis que sa présence était d'une grande aide. Il faut décidément que nous soyons séparés pour que la petite blonde m'écoute et donne du crédit à mes paroles. J'aurais besoin d'elle encore une fois, en ce moment, mais cela n'est pas possible et ne le sera plus jamais. Au fur et à mesure des paroles de Joanne, qui ne fait que constater à quel point je rame au sein de ma propre vie, ballotté par des vents contraires qui m'ont laissé naufragé. Et pourtant je suis l'instigateur de la tempête qui a tout ravagé et mené à cette situation. Et oui, ces médicaments sont une malédiction. Le regard bas, mes bras se sont croisés et mes larges épaules affaissées. « Je ne me console pas avec d'autres femmes. Je ne suis pas quelqu'un qui aime être seul, tout simplement. Je n'ai besoin que de compagnie, et d'un peu de bienveillance. » j'explique. Je cherche certes dans ces femmes ce que Joanne ne peut plus me donner, mais il n'est pas question de la remplacer, d'aimer à nouveau, ni même de panser mon coeur brisé. Uniquement de me sentir accepté et humain. « C'était la meilleure chose à faire, nous séparer. Je le crois toujours. Et je suis content que tu ailles de l'avant. C'est juste plus de travail que je ne le pensais pour ma part, c'est plus éprouvant que prévu. Les médicaments m’assomment, et ils m'empêchent de penser, ou ne font trop penser, et ça m'épuise encore plus. J'en ai parlé au doc mais il pense que ce n'est qu'une question d'habitude. J'espère qu'il a raison parce que depuis que j'ai eu l'accident avec l'Aston à cause de ça je n'ai même plus assez confiance en moi pour conduire. Et comment est-ce que je suis supposé être capable de prendre soin de Daniel si rien ne fonctionne correctement chez moi ? » Je me sens de plus en plus pris au piège. Ils ne me laisseront jamais avoir de garde, ils n'en ont jamais eu l'intention. On me soigne, on me rend inoffensif, exactement comme l'aurait souhaité Saul je parie. Mais mon fils, on me le retire un peu. « Je n'arrive pas à me faire à ce qu'on a perdu. C'est vrai. Plein de choses me manquent, mais il faut faire avec. Tu l'as dit, tu n'étais pas la bonne, et je n'étais pas le bon pour toi non plus. Et il n'y a rien pour changer ça, il n'y a pas de retour en arrière. Le truc, c'est que je ne pense pas trouver quelqu'un, un jour, qui me fasse ressentir quelque chose d'aussi puissant que toi. » Plus je parle, plus j'en dis, et cela devient trop. Pour une fois mes pensées glissent d'elles-mêmes d'entre mes lèvres, enfin libérées, et je dois les refréner, les retenir. Assez d'honnêteté, de sincérité. Cette fois je pars, je fuis. J'ai la main sur la poignée de la porte. « Je dois retrouver Emma. » Avant la moindre réaction, la moindre éventuelle objection, je file et referme déjà le bureau derrière moi. Est-ce que tu ne veux pas lui dire tout haut que tu l'aimes encore, idiot ? C'est quasiment tout comme. Pas besoin de plus pour que ce soit évident. Je compte sur la naïveté de Joanne pour qu'elle ne s'en rende pas compte. Je n'ai plus qu'à tout reprendre à zéro maintenant.
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