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 we gotta lose it | vitto&heidi

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Message(#)we gotta lose it | vitto&heidi EmptyDim 5 Mar 2017 - 2:34



we gotta lose it
And don't you stop the music, get into it. Find a space and lose it, you can do it. Won't you dance with me? Move your feet and feel it in the space between. You gotta give yourself a moment. Let your body be △
vittorio & heidi
« Tu vas être en retard, Heidi. » me lançait Doug’ depuis l’autre bout de la maison de couture, affalé sur le comptoir de la caisse en m’observant d’un œil critique. Pour ma part, je jetais un dernier coup d’œil à mon reflet dans le miroir de la boutique, analysant une fois de plus la tenue que j’avais décidé de porter : un pantalon taille haute à pinces, noir coupé un peu au-dessus des chevilles, un petit haut en dentelle d’une couleur pastel et une veste en cuir, le tout agrémenté d’une paire de chaussures plates vernies. C’était toutes des pièces de ma nouvelle collection et selon moi, l’incarnation d’une tenue parfaite pour aller à un premier rendez-vous avec un inconnu. Un ensemble classe et élégant qui avait une touche sensuelle à peine sous-entendue. « Tu es très bien comme ça, allez vas-y ! » soupirait-il, s’impatientant de plus en plus. Il s’approchait de moi, m’attrapant fermement par les épaules pour me pousser vers la sortie. « Du coup, je te laisse tout fermer, ça ne te pose pas de problèmes ? » lui demandais-je, m’arrêtant dans ma course, juste devant la porte d’entrée pour lui lancer un regard sérieux. « Je suis un grand garçon, je m’en sortirais parfaitement sans toi. Maintenant, va t’amuser et que je ne te revois pas avant demain ! » Et sans plus de ménagement, il me jetait mon sac à main dans les bras avant de me pousser hors de ma propre boutique. Passant alors la bandoulière de ma pochette en cuir autour de mon épaule, je ne me retenais pas de lui tirer la langue à travers la vitrine avant de prendre la direction de l’arrêt de bus qui me mènerait droit vers ma destination de la soirée : le McTavish. Sur le trajet, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’il m’avait pris d’accepter (non pire de proposer) à ce fameux Vitto de me payer un verre. Ce n’était pourtant plus dans mes habitudes depuis longtemps, très longtemps. Contre toute attente, je n’étais cependant pas réellement angoissée à l’idée de passer la soirée en compagnie d’un inconnu, me rassurant en me disant que Cora n’était pas du genre à engager des psychopathes pour travailler avec elle et que si cet homme était étrange, j’en aurais entendu parler bien plus tôt et bien plus souvent que ce n’était le cas. Il fallait avouer que le feeling était bien passé au travers des quelques texto que nous avions échangé au cours de la journée et si je devais m’aventurer à plaider pour son augmentation auprès de ma meilleure amie, un verre me semblait être une juste contrepartie. Assurant malgré tout, mes arrières, j’avais pris soin d’envoyer un texto à Ben pour le prévenir de mes plans de la soirée, le priant de bien vouloir voler à mon secours en cas de fiasco durant ce rendez-vous. L’astuce mise au point était simple et classique, mais ô combien efficace : un petit message de ma part pour lui signaler que les choses ne se passaient pas comme prévues et mon meilleur ami était aussitôt censé m’appeler pour me demander d’intervenir en urgence, m’offrant alors sur un plateau l’excuse parfaite pour me carapater en vitesse. Soulagée et satisfaite de ma petite idée, je souriais tout en prenant conscience qu’une pointe d’excitation se faisait sentir au fond de moi. Clairement, j’avais envie de me rendre dans ce pub et de rencontrer Vitto pour passer une bonne soirée et me changer les idées. Il fallait dire qu’entre les soucis de santé et de mémoire Matteo, mes problèmes de relation avec Elio et ma maison de couture qui restait encore un sujet d’inquiétude et de stress pour ma personne puisque j’avais accumulé pas mal de crédits pour pouvoir monter ma propre entreprise, une petite soirée lâcher-prise tombait à pic. J’éprouvais le besoin de me ressourcer en bouleversant mes habitudes et en rencontrant quelqu’un qui ne faisait pas déjà partie de mon cercle d’amis habituels. Le sang neuf, il n’y avait que ça de vrai. Le bus finissait par me déposer dans le quartier de Bayside, qui offrait une vue imprenable sur le port de Brisbane éclairé par un coucher de soleil magnifique qui baignait l’horizon d’une douce lueur rougeâtre.  Après avoir observé la vue un instant, je prenais la direction du pub, d’un pas assuré et quelque peu pressé puisque d’après l’heure affichée sur ma montre, j’avais déjà quelques minutes de retard. Après avoir parcouru les quelques centaines de mètres qui me séparait de l’établissement où j’avais rendez-vous, je finissais par pousser la porte du pub. Jetant un coup d’œil circulaire à la clientèle qui se trouvait à l’intérieur, le dernier message de l’assistant de Cora me revenait à l’esprit : « Cherche le gars le plus séduisant du bar, ça sera moi » Clairement, ce type ne semblait pas douter de lui, songeais-je secouant un peu la tête en me concentrant pour tenter de repérer ledit jeune homme (il fallait dire que des hommes séduisants, ce n’était pas ce qui manquait à cette heure-ci). Pourtant la silhouette d’un homme seul, accoudé au bar retenait mon attention. Dans sa posture, il dégageait une certaine assurance, une confiance en lui palpable, renvoyant l’image de quelqu’un sûr de lui et de ses charmes. Je m’avançais alors vers lui, sans trop savoir si je pouvais me fier à mon instinct ou pas. Je m’arrêtais à ses côtés, face au bar avant de tourner mon regard vers lui, ayant de plus en plus le sentiment d’avoir à faire à quelqu’un qui avait le profil correspondant à celui de Vitto. « Bonsoir. Excusez-moi de vous déranger mais je recherche mon amoureux secret. Il se trouve que c’est censé être l’homme le plus séduisant de ce pub, du moins d’après lui. Je me demandais donc si vous pouviez m’aider à le trouver. » lui demandais-je alors, ne pouvant m’empêcher de sourire tout du long de ma demande, en songeant à quel point j’allais avoir l’air étrange si je m’étais trompée dans mes pronostics, et concluant ma petite phrase d’accroche par un petit rire, clairement amusé.
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Dernière édition par Heidi Hellington le Ven 16 Juin 2017 - 18:49, édité 2 fois
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Message(#)we gotta lose it | vitto&heidi EmptyLun 27 Mar 2017 - 22:21

Vittorio avait ce côté comédien dont il n’essayait même pas de se cacher, et dont au contraire il jouait volontiers. Une habitude et un talent dont il ne s’était par conséquent pas privé lorsque l’occasion s’était présentée à lui d’échanger succinctement avec la dénommée Heidi, dont il avait retenu l’existence par le simple fait que tout ce qu’on lui disait ne tombait jamais dans l’oreille d’un sourd. Jusqu’alors l’italien n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer quelqu’un de l’entourage de Cora qui ne soit pas une relation purement professionnelle … Et Bob. Mais malgré toutes les qualités que Vittorio pouvait trouver à son colocataire l’objectivité pour ce qui était de Cora n’en faisait clairement pas partie, et pour Dieu sait quelle raison Vitto s’était mis en tête d’apprendre tout ce qu’il lui était possible d’emmagasiner au sujet de sa désormais employeuse. Parce que tout savoir pouvait se révéler utile, tout d’abord, et parce que s’il se gardait généralement d’être trop spécifique à propos de sa propre personne cela ne l’empêchait pas en revanche de vouloir toujours tout savoir à propos de son entourage. Et puis cette Heidi l’avait fait rire, et semblait plus réceptive à son humour moqueur que n’acceptait de l’être la rouquine … raison supplémentaire de vouloir savoir à quoi elle ressemblait en vrai, la photo attachée à son profil dans le répertoire de Cora ne suffisant pas à se faire une idée digne de ce nom.

Libéré des obligations journalières qui le liaient désormais à l’actrice, le barbu avait enfourché son vélo et rejoint Logan City à bon rythme, abandonnant – comme d’habitude – le vélo sur la pelouse du jardin pour monter prendre douche et troquer sa chemise de la journée contre un tee-shirt noir. Vérifiant machinalement l’état de ses cheveux dans le miroir de l’entrée il avait récupéré ses clefs, mais pas jugé utile de laisser un quelconque mot à Bob ; Qu’il rentre tard ou non, voir ne rentre pas, il aurait bien l’occasion de le tenir au courant plus tard … Qui sait, si le réalisateur avait encore la tête dans les nuages peut-être ne s’apercevrait-il même pas de son absence, ça ne serait pas la première fois, et bien que Vittorio ne se risquerait jamais à le faire remarquer à voix haute il se disait qu'il n'y avait probablement rien d'étonnant à ce qu'il en soit venu au divorce, s'il s'inquiétait autant de la présence de son ex-épouse. Ayant toujours en tête l’air suspicieux de la barmaid du McTavish – Chelsea, lui semblait-il – la dernière fois qu’il avait bu plus que de raison mais assuré pouvoir rentrer en vélo malgré tout, l’italien avait cette fois-ci résolu le problème en s’en remettant au métro, toujours un peu fasciné par la modernité des rames en comparaison de celui, vieillissant, de Rome. Seule ombre au tableau, son sens de l'orientation tout à fait déplorable l'avait un peu désorienté à la sortie de la bouche de métro, incapable de savoir s'il devait aller à droite ou à gauche, choisissant la droite, et réalisant au bout de quatre ou cinq cent mètres qu'il aurait plutôt du choisir la gauche.

Malgré cela il était arrivé en avance, l'inconvénient de ne pas avoir tenu compte du temps que le métro lui ferait gagner sur son trajet. Non sans un brin de déception il avait constaté l'absence de Chelsea – elle faisait partie de ces choses auxquelles il finissait par s'habituer – et s'était contenté de commander une bière au barbu qui se tenait à sa place avant d'aller s'installer à un bout du comptoir. Il se demandait si Heidi était du genre ponctuelle ou s'il risquait de devoir entamer une seconde bière avant son arrivée, il se demandait si elle n'allait pas lui poser un lapin et demander à Cora de diviser son salaire par deux pour lui donner une leçon, et même il se demandait pourquoi il se posait tant de questions, en fin de compte. « Bonsoir. » Pivotant de moitié, un de ses coudes toujours posé sur le comptoir du bar, il avait détaillé un instant du regard la petite brune qui venait de s'adresser à lui. Aucun doute possible sur son identité, il s'agissait de son rencard du soir. « Excusez-moi de vous déranger mais je recherche mon amoureux secret. Il se trouve que c'est censé être l'homme le plus séduisant de ce pub, du moins d'après lui. Je me demandais donc si vous pouviez m'aider à le trouver. » Feignant l'enthousiasme modéré, le barbu l'avait néanmoins gratifiée d'un sourire sincère, reposant sa bière sur le comptoir avant de répondre avec son accent tranchant « Ça n'a pas l'air d'être le gars le plus modeste de ce pub, votre amoureux secret. Je me méfierai, si j'étais vous. » Adressant un clin d'oeil il avait attendu que le barman passe à leur portée pour lui faire signe, et tandis que celui-ci questionnait du regard Vittorio avait reporté son attention sur – supposément – Heidi. « Vous pensez qu'il sera jaloux si je vous offre un verre en attendant que vous lui mettiez la main dessus ? Oh et puis - » il avait haussé les épaules « - on s'en fiche, uh ? » Autrement dit peu importe ce qu'elle décidait de boire c'était le moment ou jamais pour elle de commander, sans compter que l'italien se sentirait de ne plus toucher à son propre verre tant que la jeune femme n'en aurait pas un en sa possession elle aussi.
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Message(#)we gotta lose it | vitto&heidi EmptyDim 2 Avr 2017 - 10:55



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J’avais choisi de prendre un risque, de m’avancer taquine en direction de cette silhouette qui correspondait vaguement à l’idée que je m’étais faite du personnage. Un grand brun au goût très sûr, qui se tenait bien droit face au bar avec une assurance et une confiance en soi qui émanaient de lui naturellement. Pour sûr, si ce n’était pas lui, j’allais passer pour une folle, bonne à interner, mais à cet instant précis, je n’en avais que faire. J’étais poussée par cette envie de m’amuser un peu, innocemment, dans la continuité des texto que nous avions échangé plus tôt. J’avais cruellement besoin de légèreté dans ma vie en ce moment, pour contrebalancer ma vie professionnelle qui avançait à toute vitesse et ma relation bancale avec Elio qui venait tout bousculer dans ma vie de façon dramatique. Alors prenant mon courage et mon culot à deux mains, je m’adressais au grand brun en lui avouant être à la recherche du plus beau garçon du pub. « Ça n'a pas l'air d'être le gars le plus modeste de ce pub, votre amoureux secret. Je me méfierais, si j'étais vous. » répondait-il avec un clin d’œil. A peine avait-il commencé à parler que son accent italien à couper au couteau me sauta aux oreilles, me confirmant aussitôt que c’était bien lui que j’étais venue trouver. Je riais un peu, à la fois amusée par son petit commentaire et satisfaite de l’avoir trouvé du premier coup. Je n’avais à présent plus le moindre doute, c’était bien lui le fameux Vitto de Cora, italien jusqu’au bout des ongles. « En effet, ce n’est pas la modestie qui l’étouffe. Et je le trouve d’ailleurs bien présomptueux, d’oser me mentir dès notre premier rendez-vous. » lançais-je, rentrant dans son jeu, en faisant clairement allusion au fait qu’il avait prétendu être le plus beau. « Peut-être ne s’attendait-il pas à avoir de la concurrence ? Mais tout de même » plaisantais-je, en feignant une petite moue boudeuse. Ça aurait pu être totalement déplacé de jouer à ce jeu, de cette façon, avec un inconnu, mais sans trop savoir pourquoi, je me sentais à l’aise en sa compagnie. Peut-être le fait de savoir qu’il faisait partie de l’entourage de Cora me permettait de ne pas me montrer méfiante à son égard. Je le regardais faire un signe au barman, pour attirer son attention alors que déjà les yeux de l’italien étaient venus retrouver les miens alors que je continuais de sourire, amusée. « Vous pensez qu'il sera jaloux si je vous offre un verre en attendant que vous lui mettiez la main dessus ? Oh et puis - » s’était-il interrompu, en haussant les épaules « - on s'en fiche, uh ? » J’avais ri, un peu avant d’hocher la tête. « Eh bien, disons qu’il serait malvenu de sa part de se plaindre qu’un inconnu s’assure que je ne meurs pas de soif en l’attendant » acquiesçais-je, malicieuse. « Alors, je prendrais bien une pinte de pression » lui dis-je. Le barman se mettait aussitôt au travail, revenant quelques instants plus tard pour déposer le- dit verre juste devant nous. Vitto me le tendait aussitôt et je l’attrapais en lui souriant après l’avoir remercié. « Tant pis pour lui. Au moins, je serai dispensée de devoir négocier son salaire auprès de ma meilleure amie » lançais-je alors en me mordillant la lèvre inférieure, clairement en train de le chercher. Je finissais alors, bière en main, par lui proposer d’aller s’installer tous les deux à une table encore libre à quelques mètres du comptoir et il acceptait aussitôt. Une fois installée, je retirais ma veste en cuir avant de me saisir de mon verre pour le lever et trinquer avec le prétendu inconnu. « A notre rencontre fortuite. » et je venais aussitôt boire une gorgée du liquide ambré et mousseux avant de reposer le verre sur la table. « Alors qu’est-ce qu’un jeune homme comme vous fait-il seul dans un bar à cette heure-ci ? Ne me dites-pas que vous aussi, votre rendez-vous vous a fait faux bond ? » Je prenais volontairement un air profondément choqué, usant de tous mes talents de comédienne, bien décidée à jouer le jeu le plus longtemps possible. C’était tout bonnement rafraîchissant que de pouvoir prétendre être ce que l’on n’était pas, de jouer à ce petit jeu pour s’amuser et passer le temps.
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Dernière édition par Heidi Hellington le Sam 27 Mai 2017 - 18:55, édité 1 fois
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Message(#)we gotta lose it | vitto&heidi EmptySam 22 Avr 2017 - 13:16

Il ne savait pas pourquoi avant même qu’elle ne soit allée plus loin que le Bonsoir par lequel elle avait commencé, il avait su qu’il s’agissait bien d’elle. De la fameuse Heidi, comme il avait presque failli la qualifier lorsqu’avait débuté leur échange de textos. Elle avait une allure et un répondant qui cadraient avec les messages précédemment échangés, et sans vraiment pouvoir dire pourquoi il s’imaginait totalement Cora pouvoir être amie avec ce bout de femme. « En effet, ce n’est pas la modestie qui l’étouffe. » avait-elle en tout cas repris, Vittorio satisfait de la voir entrer dans son jeu et adopter le même ton que lui avec aisance. « Et je le trouve d’ailleurs bien présomptueux, d’oser me mentir dès notre premier rendez-vous. » Plissant vaguement les yeux pour signifier l’interrogation qu’elle provoquait, il avait laissé échapper un nouveau sourire en l’écoutant hasarder « Peut-être ne s’attendait-il pas à avoir de la concurrence ? Mais tout de même. » L’air boudeur qu’elle avait décidé d’arborer lui arrachant un sourire taquin, un avait trempé à peine le bout de ses lèvres dans sa bière avant de reposer le verre sur le comptoir, et de pencher légèrement la tête sur le côté « Un peu de concurrence ne fait jamais de mal. C’est … Comment est-ce que vous dites ? Stimolante. » Et dans un certain sens bon pour l’ego également, inutile de s’en cacher, la concurrence c’était deux fois plus d’efforts mais également deux fois plus de satisfaction en cas de réussite. Reste que concurrence il n’y avait pas à cet instant, si ce n’était avec lui-même, mais pour autant Vittorio n’en oubliait pas les bonnes manières élémentaires, dont faisait partie à ses yeux le fait d’offrir un verre à la jeune femme … D’autant plus que c’était pour cela qu’ils étaient là, en premier lieu. Et qu’en penserait son double maléfique, celui qui n’était toujours pas là et visiblement en retard ? « Eh bien, disons qu’il serait malvenu de sa part de se plaindre qu’un inconnu s’assure que je ne meurs pas de soif en l’attendant. » A la bonne heure. « Alors, je prendrais bien une pinte de pression. » Le barman arrivant au même moment et ayant intercepté la demande de la jeune femme, Vittorio s’était contenté d’un geste d’acquiescement « Vous avez entendu la dame. » Pression ce serait donc, et quelques instants plus tard le verre avait été déposé entre eux sur le comptoir, Vittorio le poussant vers Heidi avec un nouveau clin d’œil. « Tant pis pour lui. Au moins, je serai dispensée de devoir négocier son salaire auprès de ma meilleure amie. » Plissant le nez, admettant par là qu’elle marquait un point, le voilà donc changeant un peu son fusil d’épaule et prenant presque la défense de son autre lui. « Alors c’est tout, vous l’enterrez définitivement ? J’entends déjà son cœur se briser en même temps que ses espoirs. » Dramatique et exagéré ? Si peu. Récupérant son verre de bière à moitié plein en même temps que la jeune femme avait attrapé le sien, il l’avait laissée ouvrir le chemin jusqu’à une table toute proche et qui leur permettrait d’être un peu mieux installée que sur ce bout de comptoir où d’autres clients venaient s’agglutiner sans cesse pour commander. « A notre rencontre fortuite. » Ayant pris place sur la chaise qui faisait face à celle de la jeune femme, il l’avait imitée en se délestant de son blouson, découvrant sans y penser à deux fois la partie de ses avant-bras que les manches de sa chemise remontées au quart ne camouflaient plus entièrement, avant de lever son verre. « Et au retard de votre chevalier servant. » Le faisant tinter contre celui de la brune, il avait bu une nouvelle gorgée bien méritée. « Alors qu’est-ce qu’un jeune homme comme vous fait-il seul dans un bar à cette heure-ci ? Ne me dites pas que vous aussi, votre rendez-vous vous a fait faux bond ? » Prenant son temps pour savourer le goût de sa bière – qu’il appréciait en réalité sans l’apprécier, Vittorio considérant que la bière était un bon compromis lorsque l’on souhaiter se rafraichir sans taper dans l’alcool fort, mais à condition de s’asseoir sur le côté plaisir gustatif – il avait haussé les épaules en arborant une fausse résignation « Oh, c’est bien possible … Mais quelle importance, puisque je viens à l’instant de trouver chaussure à mon pied ? Vous savez, on dit que rien n’arrive par hasard. » Une phrase toute faite pour une notion à laquelle Vittorio adhérait pourtant totalement : la fatalité c’était pour les faibles et les perdants voilà la vérité à ses yeux. « Vous savez, il n’y aura pas vengeance plus efficace que de passer une bonne soirée sans eux, de notre côté. » Et là où la logique des choses, si la situation avait été autre, aurait sans doute consisté à lui demander – enfin – son prénom, Vittorio ne s’était donc pas embarrassé de cette formalité et avait préféré satisfaire sa curiosité « Alors, dites-moi tout. Ce que vous faites dans la vie, le dernier film que vous avez vu au cinéma, votre couleur préférée, si c’est une habitude chez vous de plaider la cause des salariés de vos amies … Je veux tout savoir. » Enfin, tout, elle pouvait déjà se contenter de répondre à ses questions, ou même de répondre à des questions qu’il n’avait pas posé … Il n’était même pas difficile.
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Message(#)we gotta lose it | vitto&heidi EmptySam 27 Mai 2017 - 23:25



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C’était une certitude, j’étais bel et bien face à Vittorio. Même si celui-ci jouait avec moi, s’amusant à se faire passer pour quelqu’un d’autre, son accent italien le trahissait. Néanmoins, je rentrais dans son jeu de bon cœur. « Un peu de concurrence ne fait jamais de mal. C’est … Comment est-ce que vous dites ? Stimolante. » disait-il, me gratifiant de son italien, comme preuve ultime qu’il était bien celui avec qui j’avais rendez-vous. Je le laissais m’offrir un verre de bon cœur, en hochant la signe d'approbation à propos de cette histoire de concurrence. C'était bien vrai, l'être humain est fait de telle façon qu'il donnait toujours le meilleur de lui-même lorsqu'il y a avait un adversaire auquel se confronter. D’humeur taquine, j’étais entrée dans le jeu de l’italien sans me faire prier. Et grandement amusée par la situation j’avais décidé de me jouer un peu de lui, tentant de le piéger à son propre jeu. Et alors que je laissais sous-entendre que m’être fait poser un lapin par son double me permettait de ne pas avoir à négocier son augmentation de salaire auprès de Cora, son plissement de nez ne m’échappait pas, trahissant alors sa couverture. Je souriais alors grandement amusée et intriguée de le voir essayer de se sortir triomphant de cette impasse. « Alors c’est tout, vous l’enterrez définitivement ? J’entends déjà son cœur se briser en même temps que ses espoirs. » Je levais les yeux au ciel en riant un peu, clairement amusée par le revirement de situation. « Eh bien, je ne l’enterre pas définitivement non. Mais disons qu’il va falloir qu’il mette les bouchées double pour tenter de se racheter auprès de moi. » Je regardais l’italien d’un air malicieux, avec un petit sourire au coin des lèvres alors que je prenais place, face à lui, sur une table, bière à la main. Nous ne tardions pas à trinquer, levant notre verre à cette rencontre alors qu’il y allait de son propre toast : « Et au retard de votre chevalier servant. » qui me faisait doucement sourire. J’avais finalement posé la question qui restait en suspens : que faisait-il seul à son tour ? Se pouvait-il seulement que le destin nous ait tous les deux réunis dans ce bar, avec des rendez-vous différents qui nous posaient tous deux un lapin le même soir ? La coïncidence était bien trop bonne. « Oh, c’est bien possible … Mais quelle importance, puisque je viens à l’instant de trouver chaussure à mon pied ? Vous savez, on dit que rien n’arrive par hasard. » J’attrapais le compliment pour ce qu’il était, avec un petit sourire enchanté. « Ainsi donc tout ceci ne serait que l’œuvre du destin ? Concept intéressant. » acquiesçais-je alors, ne pouvant nier le fait que je croyais fortement que tout arrivait toujours pour une raison, quand bien même il était parfois difficile de le voir. « Vous savez, il n’y aura pas vengeance plus efficace que de passer une bonne soirée sans eux, de notre côté. » ajoutait le jeune homme et j’hochais la tête en répliquant aussitôt : « Passons alors la meilleure soirée possible. Qu’ils sachent à côté de quoi ils sont passés. » J’attrapais une fois de plus mon verre pour y tremper mes lèvres et boire une gorgée de bière, appréciant de sentir le liquide ambré et froid dans ma bouche. « Alors, dites-moi tout. » finissait par me demander l’italien, avec un sourire. Pour toute réponse, j’arquais un léger sourcil d’interrogation, prise un peu de court par la question sans pour autant perdre mon sourire. « Ce que vous faites dans la vie, le dernier film que vous avez vu au cinéma, votre couleur préférée, si c’est une habitude chez vous de plaider la cause des salariés de vos amies … Je veux tout savoir. » Un petit rire m’échappait alors que je lui lançais un regard taquin. « N’êtes-vous pas un peu présomptueux, vous aussi, de laisser sous-entendre qu’en une simple question vous pourriez tout savoir de moi ? Comme si je ne refermais pas plus de secrets que ça ? » Je prenais un faux air vexé, avec une petite moue dans j’avais le secret avant de poursuivre, un brin mystérieuse : « Néanmoins, je veux bien consentir à vous donner quelques pistes sur la personne que je suis. » Je marquais une petite pause, jouant un peu nerveusement avec une mèche de mes cheveux bruns comme je le faisais sans même m’en rendre compte dès que je me concentrais, réfléchissant à ce que j’allais bien pouvoir raconter au bel italien. « Dans la vie je suis directrice et styliste de ma propre maison de couture. » commençais-je alors, pas peu fière de commencer ma réponse de façon aussi marquante. D’un geste un peu vague de la main, je désignais ma tenue, ce pantalon noir à pince et taille haute, ce petit haut en dentelle d’un rose pastel et la veste en cuir que j’avais moi-même dessiné des années auparavant alors que j’étais encore sur les bancs de l’école et que je portais aujourd’hui fièrement. « C’est d’ailleurs en partie à cause de ça que je ne me souviens même pas le dernier film que j’ai vu au cinéma. C’est dire si ça remonte ! » avouais-je dans un petit rire avant de continuer : « Ma couleur préférée reste le rouge indéniablement. La passion, la vie, la séduction, l’amour, la séduction, la conquête, tout ça, ça me parle plutôt bien. » Je marquais une petite pause, le temps de me souvenir de la dernière chose qu’il avait mentionné avant de déclarer, un petit sourire aux lèvres que : « Non, c’est un traitement que je réserve aux privilégiés. C’est vraiment dommage qu’il ne soit pas venu ce soir. » Pour conclure ma petite tirade, j’agrémentais ma phrase d’une petite moue désolée avant de porter mon verre à mes lèvres une nouvelle fois. « A mon tour maintenant. Je serai bien curieuse de savoir ce que vous faites le dimanche, le dernier pays que vous avez visité, la chose la plus folle que vous ayez faites de votre vie et finalement… Si c’est habituel chez vous de vous faire passer pour quelqu’un que vous n’êtes pas. » lâchais-je malicieusement, faisant clairement référence au petit jeu auquel nous nous prêtions sagement depuis notre rencontre quelques instants auparavant.
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Message(#)we gotta lose it | vitto&heidi EmptyMar 30 Mai 2017 - 2:55

Il ne lui en fallait pas beaucoup pour mettre le doigt dans l’engrenage et se prendre au jeu, Vittorio avait ce côté un brin baratineur qui entretenait un peu le cliché de l’italien, et qu’Heidi se soit prise au jeu également suffisait à satisfaire son côté parfois encore un peu gamin. « Ainsi donc tout ceci ne serait que l’œuvre du destin ? Concept intéressant. Passons alors la meilleure soirée possible. Qu’ils sachent à côté de quoi ils sont passés. » Satisfaction mutuelle, tous les deux avaient trinqué avant de tremper leurs lèvres dans leurs bières respectives, celle de Vittorio déjà plus entamée que celle de la jeune femme, la faute à ses mauvais calculs de distance et de temps de trajet qui lui avait valu de se pointer – un peu – trop en avance. Rapidement cependant, et parce que c’était un peu le but de leur présence à tous les deux dans ce bar, il avait cherché à en apprendre plus à son sujet, Vittorio persuadé que c’était dans les petits détails insignifiants que l’on captait parfois la profondeur de quelqu’un. « N’êtes-vous pas un peu présomptueux, vous aussi, de laisser sous-entendre qu’en une simple question vous pourriez tout savoir de moi ? Comme si je ne refermais pas plus de secrets que ça ? » Reposant son verre sur la table, il avait vaguement secoué la tête « Il fallait bien commencer quelque part … Mais on peut passer aux secrets les plus inavouables tout de suite, si vous voulez. » Sourire provocateur en prime, il soutenait le regard de la jeune femme tandis que le bout de ses doigts glissait machinalement sur le bord de son verre. « Néanmoins, je veux bien consentir à vous donner quelques pistes sur la personne que je suis. » avait-elle finalement consenti avant de reprendre « Dans la vie je suis directrice et styliste de ma propre maison de couture. C’est d’ailleurs en partie à cause de ça que je ne me souviens même pas le dernier film que j’ai vu au cinéma. C’est dire si ça remonte ! » Il devait bien avouer qu’il ne voyait pas très bien quel était le rapport entre dessiner des vêtements et s’empêcher d’aller au cinéma, au premier abord, mais en fin de compte il s’agissait probablement plutôt du rapport entre temps imposé par la position de chef d’entreprise versus temps libre. « C’est drôle c’est totalement le genre de métier que j’imaginais pour la meilleure amie de Cora. » n’avait-il pu s’empêcher de faire remarquer, un sourire amusé se dessinant sur son visage tandis qu’Heidi reprenait sa série de réponses, suivant à la lettre les questions jetées presque au hasard par l’italien quelques instants plus tôt. « Ma couleur préférée reste le rouge indéniablement. La passion, la vie, la séduction, l’amour, la conquête, tout ça, ça me parle plutôt bien. » A lui le rouge évoquait plutôt le sang et la violence, en vérité, mais tout cela n’était probablement qu’une question de points de vue. Quant à la réponse à sa dernière question « Non, c’est un traitement que je réserve aux privilégiés. C’est vraiment dommage qu’il ne soit pas venu ce soir. » Un sourire entendu se dessinant à nouveau sur ses lèvres, Vittorio avait penché la tête sur le côté en récupérant à nouveau son verre sur la table « Et sans votre aide, à combien s’élève son pourcentage de survie face à votre boss de copine ? » Parce que c’était ça la grande question, et pour le coup pas forcément aussi moqueuse qu’on pouvait le croire. Cora était une artiste, et par artiste Vittorio entendait le fait qu’elle était susceptible de se montrer lunatique y compris en ce qui concernait le choix de ses employés. Et si elle le virait, un beau jour ? Il n’était même pas certain qu’être le colocataire de Bob joue vraiment en sa faveur. « A ton tour maintenant. » avait en tout cas lancé la jeune femme « Je serais bien curieuse de savoir ce que vous faites le dimanche, le dernier pays que vous avez visité, la chose la plus folle que vous ayez faites de votre vie et finalement … Si c’est habituel chez vous de vous faire passer pour quelqu’un que vous n’êtes pas. » Touché. Prenant vaguement le temps de la réflexion, Vittorio n’avait pu s’empêcher de faire remarquer d’un ton faussement boudeur « Vos questions sont beaucoup plus difficiles que les miennes. » Ou du moins l’une de ses questions l’était particulièrement à ses yeux, du moins s’il envisageait de répondre avec honnêteté à tout. Interrompu un instant dans le fil de ses pensées par la vibration de son téléphone sur le bord de la table, il avait observé la photo de Bob qui s’affichait à l’écran et décidé de rejeter l’appel ; Son colocataire était à n’en pas douter la personne la plus difficile à joindre qui soit, alors un appel loupé de son côté de temps à autre, il s’en remettrait. Ou il rappellerait, si la chose s’avérait urgente. « Le dimanche je me lève plus tôt que les autres jours, parce que j’adore avoir la rue pour moi tout seul quand je roule à vélo, et il n’y a pas meilleur moment que tôt le dimanche matin pour ça. » Pour le reste de sa journée en revanche il faudrait reposer la question, puisque l’italien ne semblait pas décidé à en dire davantage. « Le dernier pays que j’ai visité … c’est celui-ci. Et c’est le seul, en vérité, je ne suis pas un grand voyageur, jamais eu l’occasion je suppose. Et les raisons qui m’ont poussées à venir ici sont sans doute un peu folles, à vrai dire, alors cela répond aussi à votre question suivante … Je suppose que traverser la moitié du globe pour retrouver quelqu’un est ce que j’ai fait de plus fou. » L’avait-il retrouvée, ou plutôt LES avait-il retrouvées, d’ailleurs ? Là encore Vittorio se contentait de répondre aux questions sans chercher à en dévoiler davantage, par pudeur autant que par habitude sans doute. Vitto n’était pas un grand bavard lorsqu’il était question de sa personne, quand bien même ses airs de beau parleur pouvaient laisser penser le contraire. « Et pour ce qui est de votre dernière question, je dirais que tout dépend … Je peux être tout un tas de choses, vous savez. Tout dépend les circonstances et à qui j’ai affaire. » Regard volontairement lourd de sous-entendu, il s’était autorisé une nouvelle gorgée de bière avant que son téléphone ne vibre à nouveau ; Bob, une seconde fois. Hésitant un court instant, le réalisateur pas vraiment du genre à le joindre sans raison, il avait levé un œil vers Heidi en s’excusant « Je vais devoir prendre cet appel, je n’en ai pas pour longtemps. » Du moins l’espérait-il. Décrochant pour demander à Bob de patienter un instant tandis qu’il sortait du bar pour quitter le brouhaha ambiant, il avait regagné la table à peine une minute plus tard, une grimace de dépit sur le visage « Navré, mais je vais devoir vous laisser … Mon colocataire a claqué la porte en oubliant ses clefs à l’intérieur. Tristement classique, j’en conviens, mais je convoite le titre de meilleur colocataire de l’année alors je ne peux pas le laisser à la porte … » Et s’il tournait cela de manière un peu théâtrale la vérité c’était que Vittorio n’avait tout simplement pas l’intention de laisser Bob moisir dehors la moitié de la soirée … Quoi qu’il aurait tout aussi bien pu lui conseiller d’aller demander l’asile chez Cora, certes, mais l’italien avait promis d’essayer d’arrêter de mettre son nez dans le désert sentimental de son colocataire. « Mais moi et mon double maléfique serions ravis de vous inviter à dîner pour nous faire pardonner, si vous nous en donnez l’occasion. » Agrémentant la proposition d’un léger clin d’œil, l’italien avait terminé d’une traite ce qui restait de sa bière et sorti de sa poche de quoi payer leurs verres à tous les deux, reposant le sien sur la table en mettant que la monnaie. Il ferait mieux la prochaine fois, promis.

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