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Message(#)no title needed (tommy) EmptyVen 10 Mar 2017 - 15:36



no title needed - feat Tommy
Les odeurs de bouffe qui s’échappent de tous les côtés la perdent totalement. Aussitôt que son nez flaire quelque chose, une autre odeur de bon gras s’insère dans ses narines et lui fait perdre sa piste, si bien que Lene, au lieu de s’en mettre plein la panse et repousser les limites de son estomac ne fait que tourner en rond entre les stands. Un peu comme un animal quand on y pense. Le Queensland show était arrivé depuis quelques jours à Brisbane, cet évènement qui donne tout son sens au scandale autour de la surconsommation et qui devraient donner honte aux habitants de Brisbane d’y participer pour s’y gaver d’une manière que l’Unicef devrait totalement condamner est pour Lene le seul possible réconfort à la venue de l’automne. Elle adore manger. Avec tous ces concours de bouffes, elle n’a aucune inquiétude de devoir cuisiner ou de se poser la moindre question, elle n’a qu’à se pointer et rappeler au monde entier qu’elle n’est qu’un puits sans fond. Cela fait donc quelques jours qu’elle campe presque à cet endroit. C’est un peu dommage d’avoir déjà quitté Bayside et d’être retournée vivre à Toowong parce qu’elle n’est plus à proximité, mais c’est peut-être mieux pour sa santé d’avoir à faire des pauses en allant surfer ou en rentrant simplement chez elle, au moins elle digère et la flemme s’occupe d’éloigner la crise de foie (en théorie). Elle déambule donc à travers la foule, bien présente malgré le fait que l’on soit un soir de semaine. Parfois, les animations comme les courses en sac ou les musiciens itinérants la captent quelques instants avant qu’elle ne finisse à nouveau par chercher. C’est l’annonce du concours de dégustation de hot dog qui finit par l’emporter parmi ce qui est proposé alors elle se range en ligne et attend son tour pour les inscriptions, tout en évaluant à l’allure de ses futurs concurrents ses chances de l’emporter. C’est bien difficile dans ces cas-là de ne pas juste faire selon les apparences. La file avance, et alors qu’il ne lui reste que quelques pas à faire pour être officiellement sur la liste, elle distingue à travers la foule une silhouette qui ne lui ait pas tout à fait inconnu, même s’il lui faut plusieurs coups d’œil pour qu’elle s’assure de ne pas se méprendre. Il s’agit de Tommy, à plusieurs mètres d’elle et qui s’éloigne. Elle hésite un long moment entre courir après lui ou bien s’inscrire d’abord, mais assurée d’avoir toujours l’occasion de se mettre un truc sous la dent, elle décide de finalement lui courir après et alors que son tour vient, elle quitte la file pour se lancer dans un sprint à travers les gens. Bien sûr, elle manque d’en bousculer un paquet, elle se pose la question s’il n’y a pas un complot contre elle visant à foutre chaque poussette du festival sur son chemin juste pour lui faire manquer de tomber ou renverser quelqu’un, et après quelques secondes de galérage, sa main atteint enfin la chemise du jeune homme pour attirer son attention. Elle prend bien une minute face à lui à ne rien dire pour pouvoir reprendre son souffle. « Tommy… » parvient t-elle à dire sans peser à son point de côté. « Tu marches vite dis-donc. » Remarque inutile, juste pour lui signaler qu’il lui a fallu des efforts pour lui courir après. Sa respiration revenue à la normale après ce coup de chaud, elle s’explique. « Je t’ai vu de là bas, je me suis dit que ça faisait longtemps, j’ai presque que t’étais repartie au Canada par peur de fondre à cause du soleil. » Elle plaisante un peu, ou non. A vrai dire, il n’avait pas été là le peu de fois où elle était allée au McTavish dernièrement, mais ça lui avait plus sembler normal en raison de son shift plutôt qu’un abandon. « Mais ça fait longtemps, j’espère que tu vas bien. »
©LULEABY
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyDim 12 Mar 2017 - 19:37

Maintenant qu'il y pensait Tommy n'avait pas eu l'occasion d'aller traîner du côté du Queensland Show l'année précédente. Pas que cela lui ait affreusement manqué, il avait eu bien d'autres chats à fouetter entre les simagrées de Marius et ses difficultés à concilier nouveau boulot, loyer abusivement élevé en comparaison de l'immobilier à Kenora, et tentatives pour renouer le dialogue avec une enfant de six ans dont on avait rempli le crâne de sottises … Pas de quoi trouver le temps de venir acheter de la confiture locale ou participer à un tournoi de volley-ball. Les sports d'équipe cela n'avait jamais trop été son fort, de toute manière. Cette année en revanche, et bien qu'il ne s'y serait pas rendu sur sa simple volonté, le hasard voulait que le Queensland Show se tienne tout prêt du McTavish, à quelques rues seulement de celle où le bar ouvrait pour l'occasion toute la journée et non plus seulement en soirée. Une occasion sur laquelle le brun n'avait pas manqué de sauter, ne serait-ce que pour avoir la possibilité de passer les quelques soirées à venir en compagnie de sa fille et leur donner l'illusion d'une vie de famille – à peu près – normale. « On finirait presque par s'y faire, hm ? » Terminer à une heure décente, éviter les ivrognes de fin de soirée et l'obligation de leur trouver un moyen de rentrer chez eux en un seul morceau … Oui, il y aurait presque de quoi s'y faire. Un sentiment que Chelsea partagerait probablement pour avoir elle-même la charge d'un fils  peine plus âgé que Moïra. « Allez, à demain ! » Laissant la jeune femme dans le débarras qui leur servait accessoirement de vestiaire pour entasser leurs affaires, Tommy était parti le premier en saluant à la cantonade Cassia et Bryan arrivés pour le service de soirée, jetant son blouson sur l'une de ses épaules en mettant le nez dehors et en constatant qu'il faisait encore bien trop bon pour l'enfiler. On peinait à se rendre compte que l'automne était censé arriver.

Dans les rues adjacentes de nombreuses voitures avaient bravé le risque d'une amende pour se garer le long des trottoirs, permettant à leurs occupants de rejoindre la foire sans avoir à marcher trop longtemps. On savait qu'on en approchait autant grâce à l'odeur de nourriture qui prenait aux narines qu'aux cris des enfants qui réclamaient une barbe à papa ou un tour de poney supplémentaire, et Tommy en venait presque à regretter d'avoir accepté d'y amener Moïra durant le week-end, en compagnie de Beth qui apprécierait probablement cet effort de proposition de sa part. Sa fille n'avait pourtant pas un caractère capricieux, mais les rapports entre père et fille n'en demeuraient pas moins toujours un peu compliqués. « Tommy … » Flânant entre les stands sans vraiment y porter l'attention qu'il aurait du, le brun s'était laissé surprendre par une main attrapant son bras, et avait ouvert des yeux ronds en découvrant Lene, peinant à retrouver son souffle et articulant malgré tout « Tu marches vite dis-donc. » La surprise le laissant sans voix quelques instants – parce qu'il lui semblait qu'il n'avait pas vu Lene depuis une éternité – il l'avait encore laissée s'expliquer « Je t'ai vu de là-bas, je me suis dit que ça faisait longtemps, j'ai presque cru que t'étais reparti au Canada par peur de fondre à cause du soleil. » mais finalement laissé échapper un rire en admettant à demi-mots « Je ne nie pas que l'idée me traverse l'esprit de temps en temps. Je ne me suis pas encore réconcilié avec l'hémisphère sud, je crois. » Mais plus souvent l'hiver que l'été en réalité, ce n'était pas tant le dégoût du soleil que l'absence d'hiver froid qui lui manquait, de temps à autres. « Mais ça fait longtemps, j'espère que tu vas bien. » Retrouvant un air plus sérieux, il avait secoué légèrement la tête « Un peu que ça fait longtemps. » Depuis la tempête, en réalité. Bien sûr il s'était raisonné en se disant qu'avec la saison estivale et le fait qu'il n'avait pas pu travailler pendant plusieurs semaines Lene avait simplement pris le large ailleurs sans qu'il ne puisse en avoir connaissance, temporairement ou définitivement, mais une petite voix dans un coin de sa tête n'avait pu s'empêcher malgré tout de se demander s'il ne lui était pas tout simplement arrivé quelque chose durant la soirée d'Halloween. « Mais oui … oui, ça va. Toi ? » Il se sentait un peu bête, Lene était pourtant bien la dernière personne face à laquelle il devrait se sentir gauche. « Tu sais que j'ai un peu l'impression d'avoir perdu une de mes clientes régulières. J'espère que tu n'as pas décidé de me faire des infidélités chez un concurrent ? » Arborant un air faussement sévère – trop faux pour pouvoir espérer être crédible – il s'était permis une tape amicale sur l'épaule de la jeune femme.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyLun 13 Mar 2017 - 0:38

C’était un peu idiot de sa part d’avoir tapé un sprint pour rejoindre Tommy, elle aurait très bien pu arriver à sa hauteur sans se presser juste en le suivant, et même au pire, elle sait où il bosse. Mais il est des moments où Lene ne réfléchit pas et les conseils bien souvent très paternalistes du barman lui manquait un peu, du moins jusqu’à ce que son souvenir revienne à elle au moment où sa silhouette est apparue à travers la foule parce que avant ça, elle ne pensait bien qu’à remplir son estomac de tout ce qui veut bien passer. « Je ne nie pas que l'idée me traverse l'esprit de temps en temps. Je ne me suis pas encore réconcilié avec l'hémisphère sud, je crois. » Son souffle commence à revenir, pas assez pour réagir positivement à la réponse de Tommy mais elle lève un pouce en l’air à la place, pour accueillir sa remarque. En même temps, peut-être que si elle ne se gavait pas de trucs gras depuis une semaine, elle serait capable de taper un sprint sans crever au milieu des gens. Mais ça, répétez le lui autant que vous voulez, ça ressortira par l’autre oreille. Sa respiration calmée, elle finit par lui demander de ses nouvelles. Après tout, elle l’aime bien Tommy, c’est bizarre pour elle que ça fasse aussi longtemps qu’elle ne l’ait pas vu, même si en y réfléchissant, elle sait bien pourquoi elle ne va plus au McTavish. « Un peu que ça fait longtemps. » Oui, elle ne voulait pas dater cette période devant pour ne pas avoir à mentionner ce sujet qui se retrouve dans toutes les conversations et qu’il lui est si pénible : la tempête. A croire que cet évènement a coupé sa vie en deux parties bien distinctes. « Mais oui … oui, ça va. Toi ? » « Très bien ! » dit-elle l’air enjouée, avant de se retourner vers l’endroit où a désormais lieu le concours où elle voulait participer. « Je participe à presque tous les concours pour pouvoir manger gratos, j’suis passée à côté de hot dog » Elle le dit en riant, parce que dans le fond, c’est amusant bien qu’un peu mauvais genre pour une fille, mais devant Tommy, elle n’a absolument pas peur de le paraître. Il l’a presque jamais vu autrement. « Tu sais que j'ai un peu l'impression d'avoir perdu une de mes clientes régulières. J'espère que tu n'as pas décidé de me faire des infidélités chez un concurrent ? » On croirait qu’il la gronderait, mais au final, il a l’air aussi sévère que Tony et Lene n’achète rien. En même temps. « Merde ! Ne me dis pas que le McTavish est en faillite à cause de moi, je m’en voudrais toute ma vie. » dit-elle en rigolant, alors de se gratter la tête en reprenant un air sérieux. « En fait, j’ai arrêté l’alcool dernièrement. Enfin, j’ai été contrainte, mais je reprendrais, un jour. » Oui, elle ne savait pas quand mais si elle devait passer sa vie sans bière, elle aurait du mal.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyLun 13 Mar 2017 - 19:03

Les souvenirs qu'il gardait du Queensland Show se heurtaient un peu à ce qu'il en voyait maintenant qu'il se trouvait au milieu des stands et slalomait entre les badauds plus ou moins pressés, plus ou moins attentifs. Sans dire que Tommy en était venu à détester les gens, le fait d'avoir vécu une décennie entière dans un environnement beaucoup moins saturé de bruit et de monde le rendait plus sensible et moins tolérant aux rassemblements et à la foule, et si à une certaine époque il se souvenait d'avoir passé des journées entière ici à s'empiffrer et à former des équipes de volley-ball avec ses potes, aujourd'hui il peinait à s'imaginer rester une journée au milieu de toute cette agitation. Probablement que le fait de s'y être aventuré tout seul n'aidait pas non plus à lui faire voir les choses de façon plus conciliante … Et c'est peut-être là que Lene rentrait justement en piste, sans le savoir. Il avait l'impression de ne pas l'avoir vue depuis des siècles – sans exagération aucune – et prenait conscience maintenant que … Ouais, elle lui avait un peu manqué. En plus du fait que la tempête l'avait fait psychoter sur à peu près toutes les personnes qu'il croisait par habitude avant cette date et qu'il n'avait pas vraiment revues par la suite. « Très bien ! » avait-elle en tout cas annoncé d'un ton enjoué lorsqu'il lui avait retourné sa question, enchaînant presque aussitôt comme pour expliquer d'om lui venait cette bonne humeur « Je participe à presque tous les concours pour pouvoir manger gratos, j'suis passée à côté de hot dogs. » Dans le fond il aurait pu deviner tout seul que c'était le genre d'événement où il aurait été susceptible de la croiser, mais après tout le McTavish en était un autre et il ne l'y avait pas vue depuis des lustres alors cela ne voulait rien dire. Fait qu'il n'avait d'ailleurs pas manqué de faire remarquer en prenant le ton de la taquinerie qui cachait un fond de vérité « Merde ! Ne me dis pas que le McTavish est en faillite à cause de moi, je m'en voudrais toute ma vie. » Marquant une pause et arrachant un sourire amusé à Tommy elle avait repris « En fait, j'ai arrêté l'alcool dernièrement. Enfin, j'ai été contrainte, mais je reprendrai, un jour. » Bien qu'un peu intriguée par cette résolution qui, qu'on se le dise, ne ressemblait pas du tout à Lene, Tommy n'avait pas osé pousser sa propre curiosité plus loin et s'était contenté d'acquiescer d'un signe de tête et de hasarder « Privée d'alcool et de hot-dogs ça fait un peu beaucoup, non ? Je t'offre le second ? » Difficile de toute façon de ne pas se laisser tenter avec l'odeur de nourriture qui lui chatouillait les narines depuis tout à l'heure « Je rajoute même un Pepsi avec, si tu veux. Ça a presque les mêmes vertus que la bière, tu sais. » A savoir celles de donner envie d'en commander un autre plutôt que de véritablement désaltérer, ainsi que celle d'avoir l'assurance de faire des allers-retours pour se vider la vessie dans les heures qui suivaient. « Et pendant qu'on sera occupés à boucher nos artères à coups de malbouffe tu me raconteras un peu à quoi tu as passé ton été qui soit plus intéressant que de venir commander une limonade et conserver ta place de pilier de bar auprès de moi ? » Si l'appellation « pilier de bar » pouvait dans la bouche de quelqu'un d'autre apparaître comme un reproche, voir une insulte, dans celle de Tommy il n'en était rien. Au fond les piliers de bar n'étaient rien de plus que les gens avec qui il avait l'occasion de discuter le plus régulièrement, et dont il finissait fatalement par s'attacher à la présence … Du moins dans une majorité de cas.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyLun 13 Mar 2017 - 22:11

Oui, elle a arrêté de boire. De le dire à voix haute est très bizarre. Elle n’a pas non plus l’air très fière en l’avouant, là où des centaines de milliers de vrais alcooliques auraient aimé accomplir cet exploit. C’est juste ce n’était pas sa décision à elle et que c’est subit, elle a fait l’erreur de reprendre une soirée contre l’avis du médecin et le résultat n’a pas été joyeux. On observera quand même que son portemonnaie s’en porte mieux de ne pas avoir à liquider ses actions dans les bars du coins, dommage que ce soit pour payer sa facture d’hôpital. « Privée d'alcool et de hot-dogs ça fait un peu beaucoup, non ? Je t'offre le second ? » Pendant les quelques secondes qui avaient séparé sa réponse de son affirmation, Lene avait eu peur qu’il en demande plus, une frayeur s’était emparée d’elle. Certes, elle avait parlé de beaucoup de chose à Tommy, mais il en est qu’elle souhaite garder pour elle, et c’est un soulagement quand le barman ne pousse pas sa curiosité. « Bah là, si tu me proposes ça, je ne vais sûrement pas dire non. » dit-elle en attrapant son bras pour déjà se mettre en route vers le fameux stand de hot dog, il l’avait déjà appris à ses dépens, elle ne refuse jamais un peu de bouffe gratuite. « Je rajoute même un Pepsi avec, si tu veux. Ça a presque les mêmes vertus que la bière, tu sais. » Tiens donc, elle acquiesce gentiment comme s’il parlait là d’un fait scientifique totalement véridique. « Et bien, si c’est le cas, je me demande comment ça se fait qu’ils n’ont pas encore réussi à surpasser les ventes de Coca-Cola, attends, un soda avec un effet de bière, come on, faut sortir le portefeuille » Elle prend un air révolté, comme le reste du monde passait vraiment à côté de quelque chose. « Et pendant qu'on sera occupés à boucher nos artères à coups de malbouffe tu me raconteras un peu à quoi tu as passé ton été qui soit plus intéressant que de venir commander une limonade et conserver ta place de pilier de bar auprès de moi ? » Elle minaude, faisant mine comme si l’histoire qu’elle allait lui raconter allait si extraordinaire que forcément ça allait tout expliquer. « Je ne pensais pas que ma présence allait autant te manquer, j’espère que tu n’as laissé personne s’asseoir à ma place en souvenir de moi. » dit-elle alors qu’ils commencent à arriver près d’une buvette qui propose des hot-dogs, Lene est au paradis rien qu’à sentir l’odeur qui rendrait malade à peu près n’importe qui de normalement constitué. « Mais l’histoire n’est pas si intéressante que ça, je travaillais à la place pour mettre des sous de côté et bon, ma fierté ne se serait pas relevé si je m’étais montré avec une limonade au McTavish, j’ai une réputation tu vois » dit-elle tout bas comme si c’était la vérité vraie, ou comme si son explication tenait la route. Enfin, elle part quand même du principe qu’on ne traine pas dans les bars pour boire du pepsi.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyJeu 16 Mar 2017 - 3:24

Si seul, l’envie de s’attarder dans les environs lui était passée aussi vite qu’elle était venue, la compagnie de Lene était susceptible de le faire changer d’avis à ce sujet. La jeune femme faisait partie de cette catégorie de personnes dont la présence était à l’opposé de la prise de tête, le genre de personnes dont Tommy déplorait presque qu’elles ne soient pas plus nombreuses … et que les Warren n’en fassent clairement pas partie. « Bah là, si tu me proposes ça, je vais sûrement pas dire non. » avait-elle d’ailleurs annoncé d’un ton résolu en l’attrapant aussi sec par le bras pour prendre la direction du vendeur de hot-dogs le plus proche. « Et bien, si c’est le cas, je me demande comment ça se fait qu’ils n’ont pas encore réussi à surpasser les ventes de Coca-Cola, attend, un soda avec un effet de bière, come on, faut sortir le portefeuille. » Ça, ce n’était pas lui qu’il fallait convaincre, elle prêchait un convaincu. « Et garanti sans effet gueule de bois, franchement je ne sais pas ce qu’il faut de plus. » Haussant les épaules, parce qu’au fond l’avenir de Pepsi ne dépendait clairement pas de leurs frêles épaules, Tommy s’était néanmoins vu dans l’obligation – sa curiosité l’y obligeait – de tenter de découvrir ce qui avait pu modifier les habitudes de Lene, tout du moins concernant son assiduité à fréquenter le McTavish. « Je ne pensais pas que ma présence allait autant te manquer, j’espère que tu n’as laissé personne s’asseoir à ma place en souvenir de moi. » L’un derrière l’autre ils s’étaient glissés dans la file d’attente de la buvette « Mais l’histoire n’est pas si intéressante que ça, je travaillais à la place pour mettre des sous de coté et bon, ma fierté ne se serait pas relevée si je m’étais montrée avec une limonade au McTavish, j’ai une réputation tu vois. » Laissant échapper un léger rire, Tommy avait secoué et passé une main dans ses cheveux par habitude pour dégager la mèche qui venait régulièrement danser devant ses yeux « Oh si, tu te doutes bien que ta place est réservée et qu’un cocktail a été baptisé en ton honneur. Mais tu as raison, c’est un privilège qu’on accorde rarement aux buveurs de limonade. » Interrompus par le fait que ce soit à leur tour de commander, tous les deux avaient pris de quoi rassasier leurs estomacs – du moins l’estomac de Tommy, puisqu’on cherchait paraît-il encore les limites de celui de Lene – ils s’étaient ensuite éloignés un peu, trouvant un coin d’herbe pour s’installer à défaut d’une table libre quelque part. « Je compte sur toi pour aider à relever ma carcasse ensuite, je me suis mis à rouiller un peu. » avait-il néanmoins jugé bon de prévenir, quand la douleur latente à son côté droit s’était rappelée à lui à peine ses fesses installées dans l’herbe. « Heureusement pour eux, sinon ils n’auraient pas eu la moindre chance. » Disant cela il avait observé quelques instants le match de Volley-ball disputé à une vingtaine de mètres de leur lieu de pique-nique improvisé. Elle semblait loin, l’époque de sa dernière participation, avant le Canada, avant qu’il ne fasse « vraiment n’importe quoi » aurait dit sa mère. « D'ailleurs, ma fille a décidé de se mettre au surf, je suppose que je ne peux pas compter sur toi pour une liste de toutes les raisons pour lesquelles je pourrais lui prouver que c’est une mauvaise idée ? » À moins que Lene ne soit prête à se faire l’avocat du Diable.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyVen 17 Mar 2017 - 3:10

Elle n’avait pas traîné. Une invitation à bouffer, et les voilà, bras sens dessus dessous à la recherche du stand qui fait les hot-dog cinq étoiles. En même temps, ce genre de réaction venant de sa part est prévisible, et même sans l’avoir vu pendant des mois, Tommy peut se douter des raisons qui amènent Lene à venir visiter les lieux. Elle reste néanmoins très ravie de l’avoir croisé, elle ne dira pas que de papoter de la sorte de tout et rien lui a manqué mais ça fait plaisir de retrouver Tommy et son sens de l’ironie. « Et garanti sans effet gueule de bois, franchement je ne sais pas ce qu’il faut de plus. » Elle s’en amuse, sans poursuivre l’argumentation vu qu’elle ne tarde pas à annoncer qu’elle a dû récemment faire une croix sur les boissons alcoolisés, et que même si elle en plaisante, c’est quand même quelque chose qui manque à sa vie. Tommy semble tout d’même curieux, il n’a pas vraiment de l’air de vouloir mener l’inquisition pour savoir les raisons qui l’ont fait arrêté, mais l’interroge surtout pour savoir en quoi cela est censée la faire arrêter de fréquenter le Mactavish, c’est quand même un point de marqué, et Lene choisit de plaisanter un peu sur le sujet, comme à son habitude, en vantant un peu ses qualités de clientes, avant d’avouer de façon un peu voilée qu’il y’a une question d’égo dans sa décision de ne pas y venir. Elle n’est pas fière mais, y’a un peu du regard des autres qui pèse. « Oh si, tu te doutes bien que ta place est réservée et qu’un cocktail a été baptisé en ton honneur. Mais tu as raison, c’est un privilège qu’on accorde rarement aux buveurs de limonade. » Au moins, il ne semble pas la juger. C’est peut-être ce qui rend l’honnêteté très facile avec Tommy, ou du moins, il ne lui donne pas envie de détourner ses questions par d’autres interrogations. « Oui, mais je ne suis pas n’importe quelle buveuse de limonade » fait-elle remarquer avant que la conversation en soit interrompue par une employée du stand pour prendre leur commande, par respect pour le portemonnaie de Tommy – et parce qu’elle a pas envie de lui faire peur avec son appétit – elle commande seulement ce qu’il lui a proposé, et n’ajoute rien pour elle, quitte à bien sûr, revenir par ici dans un avenir proche. Commande en main, elle reste bien derrière lui tandis qu’il détermine un endroit où s’installer, faute de place à table, la pelouse où d’autres avaient déjà eu l’idée de s’installer fait l’affaire. « Je compte sur toi pour aider à relever ma carcasse ensuite, je me suis mis à rouiller un peu. » dit-il en s’asseyant comme s’il venait de courir un marathon. « Pas de problème, je voudrais pas qu’on pense de moi que je n’aide pas les personnes âgées. » dit-elle en s’asseyant à ses côtés, pourtant Tommy était loin d’être vieux, sans quantifier son âge, il n’avait pas l’air de quelqu’un avec des problèmes de coordinations, mais elle s’épargne toute question sur le sujet. Pour une fois qu’elle s’entend bien avec quelqu’un, elle ne va pas l’ouvrir. « Heureusement pour eux, sinon ils n’auraient pas eu la moindre chance. » « Je ne pensais pas que tu serais du genre à abdiquer aussi vite. Aurais-tu donc une passion pour un sport de plage que je n’aurais pas soupçonné ? » Elle demande, en référence à leur dernière conversation. A vrai dire, elle n’imagine absolument pas Tommy sportif et encore moins dans un domaine où on se fait chier avec du sable. « D'ailleurs, ma fille a décidé de se mettre au surf, je suppose que je ne peux pas compter sur toi pour une liste de toutes les raisons pour lesquelles je pourrais lui prouver que c’est une mauvaise idée ? » Elle hoche la tête, plutôt ravie de la nouvelle, même si elle ne connait pas la même de Tommy. « Pourquoi ce serait une mauvaise idée ? C’est génial le surf, c’est pas juste un sport c’est un moyen de se défouler et de s’amuser. Et honnêtement, tu devrais être contente que ta gosse ne fasse pas partie du genre à faire un truc lambda comme suivre des cours de danses ou de gymnastiques. Elle se démarque au moins. »
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyLun 20 Mar 2017 - 12:55

Lene faisait partie de ce que n’importe quel barman qualifierait de « bonne catégorie d’habitués » - ceux qui demeuraient sympathiques plutôt qu’agressifs, et qui dans l’ensemble n’avaient pas vraiment l’alcool mauvais. Il fallait bien cela pour qu’il ait espéré la revoir dans le paysage d’ailleurs, ceux qui faisaient trop d’esclandre le personnel du McTavish préférait silencieusement prier qu’un autre bar que le leur finisse par les récupérer. La jeune femme lui arrachant quoi qu'il en soit un nouveau sourire en rétorquant « Oui, mais je ne suis pas n’importe quelle buveuse de limonade. » tous les deux s'étaient interrompus le temps de commander à manger, avant d'aller s'installer dans l'herbe faute de place pour se poser ailleurs. L'heure de sortie de classe et des bureaux était déjà passée, il était bien trop tard pour espérer se frayer un chemin où que ce soit aussi les étendues d'herbe restaient la seule solution, quand bien même une fois à terre Tommy avait mesuré les difficultés qu'il aurait peut-être à se remettre debout tout seul. « Pas de problème, je voudrais pas qu'on pense de moi que je n'aide pas les personnes âgées. » Repliant l'une de ses jambes contre lui, y trouvant plus de confort que s'il s'était assis en tailleur, le brun avait laissé échapper un léger soupir et commenté « Dieu te l'rendra. » quand bien des années à ne pas échapper à la messe du dimanche matin imposée par ses parents n'avaient pas suffit à ce que Tommy accorde un quelconque crédit au grand barbu et à ses apôtres. « Je ne pensais pas que tu serais du genre à abdiquer aussi vite. Aurais-tu donc une passion pour un sport de plage que je n'aurais pas soupçonné ? » Il est vrai qu'aux vues du discours que Tommy avait pu déjà tenir avec Lene à propos de son aversion pour la plage et l'océan, le beach-volley n'était probablement pas le sport auquel elle aurait eu l'idée de l'associer en premier lieu. Et qu'on se le dise ce n'était de toute façon pas le sport de prédilection du brun, qui haussant malgré tout les épaules en mordant dans son hot-dog avait attendu de ne plus avoir la bouche pleine pour justifier « Les sports de plage pas vraiment, mais un ballon reste un ballon, et surtout l'esprit de compétition reste l'esprit de compétition, si on s'inscrivait c'était pour gagner. » On, bien entendu, parce qu'autant dire que s'il avait été seul Tommy ne se serait probablement pas fait violence de la même manière pour ce que Lene désignait à juste titre comme un sport de plage. Et en parlant de sport de plage, il en était venu à faire part de la nouvelle lubie de Moïra, à savoir celle de vouloir prendre des cours de surf, une idée que Tommy trouvait totalement saugrenue en plus de ne pas l'inspirer des masses. « Pourquoi ce serait une mauvaise idée ? » avait d'ailleurs questionné la jeune femme sans grande surprise « C'est génial le surf, c'est pas juste un sport c'est un moyen de se défouler et de s'amuser. Et honnêtement, tu devrais être content que ta gosse ne fasse pas partie du genre à faire un truc lambda comme suivre des cours de danse ou de gymnastique. Elle se démarque au moins. » L'argument ne convainquait Tommy qu'à moitié, parce qu'au fond il fallait bien que Moïra ait hérité cette idée soudaine de quelqu'un, et il ne voyait pas d'autre coupable potentiel que l'un ou l'une de ses camarades de classe. « Mouais. » avait-il alors marmonné en ne cherchant pas vraiment à cacher son manque d'enthousiasme « Mais dans un cours de danse ou de gymnastique tu avoueras que les risques de mourir noyée ou bouffée par un requin-tigre diminuent quand même nettement. » Et en bon parent qui se respectait, Tommy s'était bien entendu chargé de penser au pire et donc de prendre ces deux risques en considération de manière totalement sérieuse. Ou bien – et c'était plus probable – il craignait simplement que ce sport ne devienne, si cela plaisait à sa fille, l'un des arguments qu'elle brandirait en guise de protestation si un jour il prenait au barman l'idée d'envisager un éventuel retour au Canada. « J'ai l'impression de devenir comme tous ces parents névrosés qui font déteindre leurs angoisses sur leur môme, c'est d'un ridicule. » le soupir de lamentation qui lui avait échappé en même temps que cette constatation rajoutait au ton un peu dramatique qu'il avait employé. « Bref. » Attrapant la paille de son Pepsi entre ses lèvres il avait bu un peu « Et donc, tu as fini par vendre ton vieux tacot ? Ou bien cest temporaire … ? Ne me dis pas qu'il a finalement rendu l'âme. » Quoi que Tommy – et tous les clients passés de Lene – ne serait pas tellement étonné s'il devait apprendre que c'était bel et bien le cas.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyMar 21 Mar 2017 - 1:06

C’est très drôle. Cette position assise dans l’herbe, ça fait très pique-nique du dimanche et Lene s’amuse un peu du côté très chic et ancien de la chose, même si l’odeur de son hot-dog et le goût de son soda la ramène très au vingt-et-unième siècle. « Dieu te l'rendra. » lui répond Tommy lorsqu’elle lui promet de l’aider à se relever quand le temps sera venu de partir, une réponse que ne fait qu’ajouter à l’impression de Lene d’être en train de poser pour le Déjeuner sur l’herbe, sauf que là, tout le monde a ses vêtements sur soi. Elle s’épargne toute remarque, Tommy parle du match de volley plus loin en vantant ce qu’il aurait pu être sur le terrain et elle s’étonne de ses propos, elle qui pensait que tel Anakin Skywalker, il déteste le sable. C’est vrai que leur soirée à la plage remonte à des mois, mais tout d’même, elle ne pense pas avoir rêver ce propos là. « Les sports de plage pas vraiment, mais un ballon reste un ballon, et surtout l'esprit de compétition reste l'esprit de compétition, si on s'inscrivait c'était pour gagner. » « Oh, je vois, je suis pareille. » dit-elle en pensant à son propre cas et c’est d’ailleurs parce qu’elle a la défaite très très mauvaise – croyez-moi, vous ne voulez pas la battre au Monopoly – qu’elle s’était orienté vers des sports qui se font tout seul, comme le surf, ou dans un domaine plus large, la natation. Lene est une terreur et c’est mieux pour ses relations avec le monde – qui ne sont déjà pas glorieuse – qu’elle s’évite toute occasion de montrer ça un jour. Parlant de sport de plage, il lui fit part des dernières intentions de sa fille en ce qui concerne les hobbies. Lui semble plutôt réfractaire, Lene en est ravie, elle n’a jamais vu la gosse de Tommy mais elle accepterait presque de la rencontrer parce que forcément, une gosse qui veut se mettre au surf, ça ne peut pas être une gamine qui ne pense qu’au rose et à la Barbie right ? Au moins, Tommy pouvait se vanter d’avoir une vraie fille, pas une de ses chochottes qui va devenir d’une fragilité aberrante à l’âge adulte. « Mouais. » Il ne semble toujours pas convaincu. « Mais dans un cours de danse ou de gymnastique tu avoueras que les risques de mourir noyée ou bouffée par un requin-tigre diminuent quand même nettement. » « Et dans un cours de surf, les risques de finir anorexique pour avoir l’air «  jolie » en justaucorps diminue nettement aussi. » rétorque t-elle, surtout que pour avoir brièvement fait partie des pom-pom girls au lycée, elle sait combien les filles dans ces domaines-là ne se font pas de cadeau. Lene ne démordra pas qu’elle sera mieux dans un cours de surf. « J'ai l'impression de devenir comme tous ces parents névrosés qui font déteindre leurs angoisses sur leur môme, c'est d'un ridicule. » C’est vrai. Mais bon, tant que le môme le supporte. Elle passe sa main dans son dos, d’une façon faussement réconfortante. « Ecoute, tant que tu ne commences pas à montrer des photos d’elle à toutes les personnes que tu rencontres, tu n’es pas encore bon à jeter. » Elle le taquine. En même temps, elle pointe là une attitude des parents qu’elle a vraiment en horreur. « Bref. » dit-il, signe qu’il allait changer de sujet. « Et donc, tu as fini par vendre ton vieux tacot ? Ou bien cest temporaire … ? Ne me dis pas qu'il a finalement rendu l'âme. » Elle finit la bouchée de hot dog qu’elle a dans la bouche tout en hochant la tête pour lui dire non. « Quoi ? Non, tu parles, j’en tirerais même pas de quoi m’acheter des cacahuètes. Je l’ai délaissé pour l’été parce que bosser en saisonnier rapporte plus. » Oui bon, tout cet argent avait finalement à peine servi à couvrir ses frais d’hôpitaux, mais bon. « Il est garé sur le parking, là-bas.  Voyons, s’il devait finir ses jours, je lui organiserais des funérailles façon vikings, et je t’inviterais bien sûr. » Elle plaisante. Ou peut-être pas. Ça parait hyper cool à faire. « Et puis, j’en avais assez des gens qui parlent à l’arrière, ou de la radio. J’avais besoin d’espace et bon, c’est con mais à la plage, les gens sont en vacance et cherchent pas à t’foutre le moral en l’air. »
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyVen 24 Mar 2017 - 22:56

« Oh, je vois, je suis pareille. » Qu'on se le dise Tommy n'était pas étonné, bien que leur relation ne se constitue quasi-exclusivement que de discussions de comptoir – plus ou moins alcoolisées suivant les jours – il ne fallait pas creuser bien loin pour déterminer que Lene était du genre compétitive. Et mauvaise perdante, peut-être, Tommy ne voyait pas d'utiliser à poser la question et de toute façon il ne pourrait pas l'en blâmer sans donner l'impression que l'hôpital se foutait de la charité. Reste que les sports de plage n'étaient malgré tout pas sa tasse de thé, et la perspective de voir sa fille debout sur une planche de surf ne l'enchantait probablement pas autant qu'elle le devrait. « Et dans un cours de surf, les risques de finir anorexique pour avoir l'air « jolie » en justaucorps diminuent nettement aussi. » n'avait d'ailleurs pas manqué de lui faire remarquer la jeune femme, avec l'air de celle qui tenait là l'argument imparable. « D'accord, tu marques un point. » Une option qu'il n'avait pas pris en compte dans les innombrables « Et si ? » qui lui venaient en tête chaque fois que sa fille demandait ou entreprenait quelque chose de nouveau. Il se demandait si c'était le propre de tout parent de s'inquiéter ainsi au point de sans cesse se faire mentalement des scénarios catastrophe, ou bien si la névrose venait simplement de lui … Il n'avait pourtant pas l'impression de reproduire le modèle de ses parents, qui refusaient beaucoup mais souvent pour les mêmes motifs : ce n'était pas convenable, ce n'était pas sérieux, qu'est-ce que telle voisine dirait, qu'est-ce que telle connaissance penserait ? « Écoute, tant que tu ne commences pas à montrer des photos d'elle à toutes les personnes que tu rencontres, tu n'es pas encore bon à jeter. » Sans savoir pourquoi, le visage de Saul était aussitôt apparu à l'esprit de Tommy, lui toujours aussi prompt à dégainer son smartphone pour vanter sa progéniture après quelques verres d'alcool. Vaguement mignon à l'époque, mais parfaitement agaçant désormais aux yeux du brun. Un client que Lene et Tommy avaient eu en commun à plusieurs reprises, d'ailleurs, mais refusant de s'abaisser à parler de Saul le barbu en avait profité pour satisfaire sa curiosité quant à ce qu'étais devenu le taxi de la jeune femme, s'attendant presque à ce qu'elle lui annonce son décès paisible après de – trop – longues années de bons et loyaux services. « Quoi ? Non, tu parles, j'en tirerais même pas de quoi m'acheter des cacahuètes. Je l'ai délaissé pour l'été parce que bosser en saisonnier rapporte plus. » Ça, il avait encore en travers de la gorge le fait que la tempête lui avait empêché d'être en capacité physique pour se faire embaucher comme huile de coude à la sortie des marchés, comme cela avait été le cas l'année précédente. « Il est garé sur le parking, là-bas. Voyons, s'il devait finir ses jours, je lui organiserais des funérailles façon vikings, et je t'inviterais bien sûr. » Mordant avec résolution dans son hot-dog, Tommy avait secoué la tête « J'espère bien ! » Terminant ce qu'il avait dans la bouche, histoire de ne pas totalement avoir l'air de n'avoir aucune éducation « J'ai conduit ce vieux tacot, y'a un lien définitif qui s'est créé entre lui et moi, ça mérite que je sois présent à ses derniers instants. » Ce qui ne voulait pas dire pour autant qu'en attendant cet ultime moment il accepterait de remonter à bord trop souvent, les voitures cela restait malgré tout un engin de mort à ses yeux, qu'on se le dise. « Et puis, j'en avais assez des gens qui parlent à l'arrière, ou de la radio. J'avais besoin d'espace et bon, c'est con mais à la plage, les gens sont en vacances et cherchent pas à t'foutre le moral en l'air. » Elle semblait drôlement sérieuse, contre toute attente, il ne s'agissait pas juste d'une boutade. « On dirait que tu as trouvé les limites du job' de psychologue de comptoir. Enfin de banquette, en ce qui te concerne. » De ce côté-là Tommy ne s'était lui pas encore lassé. Du salaire à peine suffisant pour faire vivre deux personnes en revanche, un peu plus, mais ce n'était pas comme si on lui avait proposé mieux ailleurs. La quittant des yeux un instant, il avait froncé les sourcils « Tu as faussé compagnie à quelqu'un pour venir manger ce hot-dog ? » Depuis plusieurs secondes une silhouette féminine semblait les fixer volontairement « Ou alors l'un de nous deux lui a tapé dans l’œil. » avait-il hasardé tandis que Lene jetait à son tour un œil dans la direction indiquée, sans particulièrement rechercher la discrétion.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyVen 31 Mar 2017 - 0:31

Lene n’est certainement pas LA personne à consulter pour les questions d’éducation. A vrai dire, si tout l’monde pouvait tenir ses gosses loin d’elle, elle en serait très grée. Mais jamais elle ne rate une occasion de faire connaître les bienfaits du surf aux plus jeunes générations. C’est d’ailleurs à peu près le seul moyen pour qu’un môme se rende intéressant à ses yeux et très rapidement, elle objecte la position de Tommy qui est que ça serait trop dangereux. Elle pourrait lui faire une liste de sport bien plus dangereux que le surf. « D'accord, tu marques un point. » lui dit-il, lorsque déjà elle arrive à montrer que le surf est moins dangereux que la gymnastique. « Tu vois ? T’as une question, tu me demandes. » Dit-elle comme si elle avait la science infuse, alors que c’est juste que sur ce genre de question, elle réussira à se donner raison. Elle en vient à se moquer un peu de lui, et de ses réflexes de papa poule. C’est tellement rare que Lene côtoie un papa qui a conscience de se poser parfois des questions bien trop inutile. Elle espérait juste qu’il ne franchisse pas l’étape du téléphone, sa relation avec Tommy ne se relèverait pas d’un tel geste. C’est ainsi qu’il finit par changer le sujet de conversation pour parler de ce qui constitue une sorte d’équivalent émotionnel à un enfant pour Lene : son taxi. Toujours là, garé sur le parking à l’attendre sagement. On ne peut pas dire qu’il soit contraignant, tant qu’il démarre. Elle ne se prive pourtant pas de plaisanter au sujet de sa fin, c’est presque une private joke avec n’importe qui qui l’a vu au volant de cette boite de conserve roulante. « J'espère bien ! »  dit-il, lorsqu’elle suggère un enterrement viking. « J'ai conduit ce vieux tacot, y'a un lien définitif qui s'est créé entre lui et moi, ça mérite que je sois présent à ses derniers instants. » Elle se marre. Elle l’avait oublié, mais c’est vrai qu’il l’avait conduit. A y repenser, c’était un chouette souvenir. « Je suis sûre que tu es sur le testament maintenant. » Elle plaisante, avant d’aller à lui expliquer les raisons qui font qu’il ne l’a pas vu de l’été, taisant bien sûr tout ce qui reste relatif à la tempête, qui est pourtant la véritable raison de tout ça. Elle préfère blâmer les gens, ce qui n’est pas un mensonge. Au final, elle pourrait presque ouvrir une rubrique du cœur à la radio, si seulement elle avait plus d’égard pour les émotions des autres. « On dirait que tu as trouvé les limites du job' de psychologue de comptoir. Enfin de banquette, en ce qui te concerne. » lui dit-il, c’est vrai que de ce point de vue là, leur boulot se ressemble assez, sauf qu’elle ne peut pas servir des doses d’alcool plus forte dans l’espoir d’endormir et faire taire un client. « Oui, je crois que les psychologue ont bouleversé la façon dont le monde tourne. Les gens ont l’impression que, parce qu’ils nous paient, ils ont le droit de nous raconter les détails les plus chiants de leur vie. Merci bien, mais si j’avais voulu faire ça de ma vie, j’aurais fait les études qui vont avec pour m’en mettre plein les fouilles. » fait-elle remarquer en râlant, ce dont elle se rend compte et qu’elle essaie de calmer, sous réserve de faire la même chose avec Tommy. « Enfin, à la plage, j’étais tranquille, mais j’ai repris le taxi là. » lui dit-elle sans lui parler d’un éventuel retour au McTavish. « Tu as faussé compagnie à quelqu'un pour venir manger ce hot-dog ? » Elle ne comprend pas sa question sur le moment, et répond sur le ton de l’humour. « Non, j’ai prévenu ma horde de soupirant que tu passais en priorité. » dit-elle avant de détourné le regard dans la même direction que lui, vers une jeune femme qui semble les fixer. Elle ne lui dit rien. « Ou alors l'un de nous deux lui a tapé dans l’œil. » ajoute t-il, ce qui la fit rire à nouveau, elle n’avait jamais vu cette femme de sa vie. « ça doit être toi alors ! Elle a du tomber sous le charme de la façon dont tu manges ton hot-dog. »
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyDim 9 Avr 2017 - 2:55

« Tu vois ? T’as une question, tu me demandes. »  Le ton faussement sérieux qu’elle avait pris soin d’utiliser avait arraché à Tommy un sourire railleur. Et pourtant il y avait là-dedans le fond d’un problème que le brun se refusait encore à confronter : il élevait seul une petite fille qui n’avait que son unique regard, biaisé et masculin, pour répondre à ses questionnements. Ce ne serait pas éternellement suffisant, il le savait, et même si Moïra comptait en réalité trois tantes tout à fait à même de compenser l’ignorance ou la maladresse de Tommy sur certains sujets, ce dernier rechignait à impliquer davantage un quelconque membre de sa famille. La relation qu’il entretenait avec sa fille était déjà à ses yeux bien trop polluée par l’influence pas toujours bienveillante – envers lui plus qu’envers elle – des autres Warren. Pour sûr que la relation qui liait Lene à son tacot était bien moins sujette à ce genre de complications, quand bien même elle semblait prêter au véhicule tout autant d’attention. « Je suis sûre que tu es sur le testament maintenant. »  lui avait-elle en tout cas assuré avec amusement, en sa qualité de conducteur occasionnel (occasion qui ne se reproduirait sans doute pas). « C’est bien la première fois que je serai sur le testament de qui que ce soit, j’ai intérêt à en profiter. » s’était-il lui permis d’ironiser, certain qu’il ne faudrait pas compter sur les Warren pour le laisser hériter de ne serait-ce qu’un centime. Entre la vie de son frère aîné et la possibilité d’envoyer Moïra à l’université le choix aurait pourtant été vite fait. Aussi attachée soit-elle à son taxi, Lene avait quant à elle pourtant décidé de lever le pied « Oui, je crois que les psychologues ont bouleversé la façon dont le monde tourne. Les gens ont l’impression que, parce qu’ils nous paient, ils ont le droit de nous raconter les détails les plus chiants de leur vie. Merci bien, mais si j’avais voulu faire ça de ma vie, j’aurais fait les études qui vont avec pour m’en mettre plein les fouilles. »  Psycho, s’il y avait bien une voie dans laquelle Tommy ne se serait jamais lancé même s'il avait été intéressé par les études, c’était bien celle-ci. Cela demandait un intérêt pour autrui bien plus grand que celui dont le brun disposait. « Enfin, à la plage j’étais tranquille, mais j'ai repris le taxi là. »  À bonne heure. Quoi qu'au fond le parcours professionnel de Lene lui importe assez peu, chacun se démerdait bien comme il pouvait pour gagner de quoi bouffer. « Est-ce ça veut dire que j’peux à nouveau me rappeler de ton numéro si jamais j’ai une épave au portefeuille bien rempli que je ne sais pas à qui refourguer ? »  Ce n’était pas les chauffeurs de taxis qui manquaient en ville, mais à choisir Tommy était tout disposé à aider les poches de Lene à se remplir plus vite que celles de ses concurrents. Comme quoi, elle avait presque fini par intégrer la catégorie « favoritisme » dans laquelle Tommy se plaisait à ranger tous ceux pour qui il lui arrivait à l’occasion de faire preuve d’autre chose que son profond égoïsme naturel. S’interrompant pour dévorer son hot-dog avant qu’il ne refroidisse – sacrilège – le brun n’avait pas manqué de remarquer la silhouette qui les observait depuis plusieurs secondes « Non, j'ai prévenu ma horde de soupirants que tu passais en priorité. »  avait réfuté Lene lorsqu’il avait hasardé sur la possibilité qu’il s'agisse de l’une de ses connaissances « Ça doit être toi alors ! Elle a du tomber sous le charme de la façon dont tu manges ton hot-dog. »  Par esprit de provocation, voilà que son hot-dog terminé il s’était léché les doigts de façon exagérément suggestive, fixant sans plus ciller la curieuse, qui se sentant ainsi découverte avait fini par déguerpir. « Tu as raison, c’était trop de charme pour elle, j'ai du l’éblouir. »  Maintenant qu’elle n’était plus là pour qu’il vérifie, il se surprenait cependant à espérer qu’il ne s’agissait pas de quelqu’un d’important. Mais enfin, important, cela voulait tout et rien dire, de toute façon. « J'ai bien entendu horde de soupirants ? Si j’avais su que taxi était un métier porteur dans ce domaine, j'aurai peut-être envisagé cette carrière. »  n’avait-il pu s’empêcher de faire remarquer, goguenard. Nul n’aurait besoin de savoir que Tommy n’avait pas vu l’ombre d’un sous-vêtement féminin depuis que de marié il était passé au statut de veuf.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyMer 12 Avr 2017 - 8:06

L’heure est à l’autodérision. Lene, son taxi, ce tas de ferraille qu’elle affectionne plus que n’importe quel être humain, ce qui en dit long sur son amour des autres. Le sujet de la longévité du véhicule avait toujours été un sujet de raillerie, un constant comic relief, et Lene avait tout de même assez d’humour en elle pour accepter d’en plaisanter (pas avec n’importe qui cependant) et c’est sans aucun problème de conscience qu’elle se permet de relancer Tommy sur ses remarques, après tout, c’est vrai que ce machin est agonisant, mais comme une grand-mère qui refuserait de faire piquer son chien malade pour ne pas finir seule, Lene entretient la bête et se tient toujours fièrement à son poste. « C’est bien la première fois que je serai sur le testament de qui que ce soit, j’ai intérêt à en profiter. » Oh, l’ironie quand tu nous tiens. « Yup, tu pourras récupérer ton pesant d’or auprès du ferrailleur sûrement. T’obtiendras de quoi t’offrir un burger » Oui, parce que forcément, il ne fallait pas s’attendre à gagner une fortune avec son tacot. Enfin, elle essaie de ne pas trop en parler malgré tout, le sentiment qu’elle est en train de se porter la poisse surgit.  Le second sujet après celui de la probable fin du tacot reste la clientèle. Sa lassitude envers eux. Si Lene avait toujours aimé rencontrer des gens originaux dans son travail – parce que y’en a plein – elle n’avait jamais aimé cette manie quel les gens pouvaient avoir à se confier à elle et à trop parler d’eux. Ça, c’est encore très probablement une manie de merde encouragée par Hollywood. Enfin, toujours est-il que lassitude ou non, à son grand dam, Lene doit gagner sa vie et ça passe par cette activité-là. « Est-ce ça veut dire que j’peux à nouveau me rappeler de ton numéro si jamais j’ai une épave au portefeuille bien rempli que je ne sais pas à qui refourguer ? » « Et comment ! » lâche t-elle, comme si l’idée qu’il puisse appeler quelqu’un d’autre était possible. « J’espère bien que mon numéro est dans ta composition rapide pour ces cas-là, ce sont de vrais pépites. » Oui, une vraie mine d’or qu’elle n’avait jamais eu scrupule de piller en laissant tourner le compteur ou en les détroussant dès qu’ils étaient endormi. Ça, c’est une chose qu’elle ne lui dira tout d’même pas, des fois que Tommy soit du genre à se lancer dans la morale. Il semble après tout bien plus droit qu’elle, et puis avouer ce genre de chose, c’est courir le risque que ça se sache. Mais de toute manière, ce sujet n’étais pas voué à être abordé, puisque le regard insistant en leur direction d’une jeune femme avait capté l’attention de Tommy, et de savoir ce qui pouvait bien l’intéresser était un grand sujet d’intéressement pour Lene qui ne manque pas de se moquer de la façon un peu gloutonne dont Tommy avait fini son sandwich. (Oui, on entre dans la catégorie, hôpital qui se fout de la charité) « Tu as raison, c’était trop de charme pour elle, j'ai du l’éblouir. » Elle rit, en observant l’espace vide où la jeune femme se tenait. « Avec cette façon si lascive de lécher tes doigts ? Je pense. T’as du la faire rougir, c’était trop sexuel pour elle. » Elle se moque, un peu méchamment de la pauvre jeune femme qui avait fini par être intimidée. Mais en même temps, donnez l’occasion à Lene d’être méchante et elle le sera. « Au pire, elle reviendra si c’était love at first sight. » soupire t-elle, en se concentrant sur son propre hot-dog. « J'ai bien entendu horde de soupirants ? Si j’avais su que taxi était un métier porteur dans ce domaine, j'aurai peut-être envisagé cette carrière. » Elle raille. « Oh tu sais ! Un prêté pour un rendu, si c’est question de ça, t’as juste à aller dans certain endroit de la ville où y’a moyen de charger la course en nature. » Oui, elle parle bien de prostitution.
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Message(#)no title needed (tommy) EmptyMer 10 Mai 2017 - 15:40

L’espace d’une demi-seconde l’idée d’hériter de dieu sait quoi venant de cette carcasse roulante l’avait fait doucement rigoler, probablement parce qu’il s’imaginait un peu cela en fin tragique digne d’un épisode final de K2000, avec la voiture rendant son dernier soupir en déclarant sa flamme à Lene avant d’avouer à Tommy « I never liked you anyway. » et de mourir dans un nuage de fumée de moteur. « Yup, tu pourras récupérer ton pesant d’or auprès du ferrailleur sûrement. T’obtiendras de quoi t’offrir un burger. » Oh, oui, au moins ça. « Avec un supplément ketchup, soyons fous. » Sourire narquois en prime, Tommy avait mordu dans son hot-dog. Reste que pour l’heure le taxi de la jeune femme avait encore de beaux jours devant lui – du moins le croyait-on – et si elle prévoyait de reprendre son activité première de chauffeur pour âmes en peine / en retard / en flemme (rayer la mention inutile), Tommy tenait à savoir s’il pouvait toujours la considérer comme numéro d’urgence en cas de client trop éméché. Sans exagérer, avoir un taxi sous le coude dans ces cas-là était presque aussi utile que d’avoir un poste de secours pendant un marathon. « Et comment ! J’espère bien que mon numéro est dans ta composition rapide pour ces cas-là, ce sont de vraies pépites. » Peut-être un peu moins lorsqu’elles décidaient de tapisser le sol du taxi avec ce dont leur estomac avait décidé de se débarrasser, mais soit … Appelons cela les risques du métier. « Tout juste. Et rentré dans mon répertoire au nom « Taxi-Lene, Lene-Jolie » cela va sans dire. » Et le pire ? C’est qu’il était tout à fait sérieux. Mais déconcentré par le visage qu’il voyait les fixer depuis plusieurs minutes maintenant il avait changé de sujet et demandé si à tout hasard la coupable n’était pas une connaissance de Lene. Mais non, et visiblement gênée d’avoir été débusquée l’inconnue avait disparu au milieu de la foule encore compact de fin d’après-midi. Ils n’auraient donc pas le fin mot de cette histoire « Avec cette façon si lascive de lécher tes doigts ? Je pense. T’as du la faire rougir, c’était trop sexuel pour elle. » Ricanant d’un ton moqueur il avait fait remarquer d’un ton narquois « Ça n’a pas eu l’air de te traumatiser, toi. » tout en roulant en boule le papier qui entourait jusque-là son hot-dog désormais disparu. « Au pire, elle reviendra si c’était love at first sight. » Il aurait aimé pouvoir se moquer de ce concept totalement niais, mais chaque fois il se souvenait les papillons dans son estomac la première fois qu’il avait rencontré la mère de sa fille et il savait qu’il n’était pas bien placé. Secouant simplement la tête comme pour chasser cela de son esprit, parce que ce n’était pas le moment, il avait saisi la perche tendue par le succès relatif au métier de taxigirl. « Oh tu sais ! Un prêté pour un rendu, si c’est une question de ça, t’as juste à aller dans certains endroits de la ville où y’a moyen de changer la course en nature. » Levant les yeux au ciel comme pour signaler qu’elle n’y était pas du tout, il avait répondu d’un ton – trop, et donc faussement – sérieux « Non mais, je veux le beurre et l’argent du beurre, moi. Un salaire décent ET des avantages en nature, faut pas déconner. » Le beurre et l’argent du beurre, donc, ou plutôt le beurre et le cul de la crémière, du coup. Voyant que la jeune femme arrivait également au bout de son hot-dog, il l’avait laissée terminer tranquillement avant de proposer « On bouge ? J’commence à avoir des fourmis dans les jambes. Et faut quand même que je pense à aller récupérer ma fille à l’étude. » Mais revenait alors à la charge ce qu’il avait fait valoir un peu plus tôt lorsqu’ils s’étaient installés dans l’herbe « Je déconnais pas tout à l’heure, un coup de main ne serait pas de refus. » Et ce faisant il avait tendu une main vers elle pour qu’elle l’aide à se remettre debout.
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