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 maybe it's time to face reality - lydia

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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptySam 11 Mar - 6:14



lydia & arthur
Assis sur le sable, tu fixes les vagues devant toi. Tout semble partir de travers dans ta vie en ce moment. Rien ne semble se passer comme tu l’aimerais. Lily était de retour en ville, Amelia ne te parlait toujours pas, tu avais un bras dans le plâtre et tu avais couché avec Lydia. Ce n’était pas vraiment que tu regrettais de l’avoir fait c’était plus que tu avais peur que cette histoire ne vienne entacher votre amitié et ça c’était quelque chose que tu ne voulais pas du tout. Tu connaissais Lydia depuis vos années universitaires et son amitié s’était révélée précieuse au fil des années. Il était clair cependant qu’en ce moment vos vies étaient loin d’aller dans la direction que vous espériez et quand vous vous étiez croisés dans un bar quelques semaines plus tôt c’était dans ton lit que cela s’était terminé. Même avec un peu d’alcool dans le sang tu te souvenais d’avoir passé un très bon moment, ce n’était pas le problème ici. Non, le problème c’était les raisons qui vous avaient amenées dans ce lit et qui n’étaient clairement pas les bonnes. En même temps, toutes les raisons qui amenaient des filles dans ton lit n’étaient pas les bonnes donc tu ne savais pas pourquoi avec Lydia cela aurait été différent. Au fil des années et de son faux mariage avec Xavi un autre ami à toi, tu avais pu voir les yeux de Lydia briller bien trop pour que cela ne soit que de l’amitié et tu n’avais jamais rien dit parce que ce n’était pas tes affaires et que la jeune blonde semblait bien se tirer de la situation. Il était clair désormais que ce n’était plus le cas. Peut-être que vous deviez discuter. De ton côté, tu étais loin d’être blanc comme un linge aussi dans cette histoire et tu savais que fermer ton cœur pour toujours était complètement débile mais tu n’avais encore rien trouvé de mieux pour éviter qu’on te le brise encore une fois violemment. Tes pieds s’enfoncent dans le sable alors que tu soupires. Tu profites des rayons de soleil et de la chaleur alors que l’hiver approche à Brisbane et qui dit hiver dit fin de la saison de baseball. Ce n’est pas comme si tu pouvais jouer de toute manière mais tu n’auras plus personne à entraîner pendant plusieurs mois à part pour de l’endurance.

Tu te lèves tranquillement avant de prendre la direction de la boulangerie près de chez toi. Une fois à l’intérieur tu demandes un assortiment de pâtisseries en tout genre parce que vous auriez sans doute besoin d’un peu de réconfort au milieu de cette conversation que vous alliez avoir. Enfin, si Lydia était chez elle bien sûr. Une fois les pâtisseries empaquetées et payées, tu te rendis à l’arrêt de bus. Ne pouvant pas conduire depuis une semaine, c’état désormais ton quotidien. Petit à petit tu apprenais les lignes de bus alors que tu cherchais à naviguer dans Brisbane. Dieu merci pour les applications mobiles ! C’est rêveur que tu pris place dans le bus regardant les immeubles défiler avant d’arriver une vingtaine de minutes plus tard à destination. Tu n’eus aucun mal à trouver l’immeuble de tes amis qui habitaient ensemble depuis leur faux mariage. Tu n’eus pas à sonner, quelqu’un sortit au moment où tu allais rentrer. Tant mieux, si la surprise était totale, Lydia ne pourrait pas éviter de te voir. Vous ne pouviez pas continuer à éviter ainsi la situation. Arrivant en haut des escaliers, tu allais frapper à la porte de l’appartement de tes amis. Quand la porte s’ouvrit sur la demoiselle, tu dis : « Hey Lydia. » Oui, tu ne savais pas vraiment quoi dire d’autre. « J’ai apporté des pâtisseries, je peux entrer ? » Ou comment essayer de faire passer la visite en douceur.


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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptyMar 14 Mar - 17:17

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maybe it’s time to face reality now.

Une nouvelle fois Lydia se réveille dans les vapes, avec peu de souvenirs de la fin de sa soirée. Elle ne travaille pas aujourd’hui, sinon elle se serait peut-être arrêtée quelques verres plus tôt. Xavi, lui, semble déjà être part travailler, à en juger par le silence régnant dans l’appartement. Elle descend dans la cuisine, il se fait déjà tard, elle n’ose pas regarder l’heure. Son cœur semble tambouriner dans ses oreilles, et elle se dirige rapidement vers le tiroir qui contient ce petit cachet blanc qui soulagera son mal de crâne. Rapidement elle allume la machine à café, parce qu’elle sait pertinemment que si elle s’écoutait, elle resterait simplement dans son lit toute la journée, ressassant toutes les mauvaises décisions qu’elle a pu prendre dans sa vie, à commencer par hier soir et le verre qui a sans doute été de trop. Mais qu’elle soit dans son lit, ou dans la cuisine, elle repense inlassablement à tout ce qui va mal dans sa vie. Cet appartement trop petit, partagé avec un homme qui ne l’aimera jamais, ce mariage qui la détruit, cette solitude, toutes les amitiés qu’elle détruit peu à peu. Sa vie ne ressemble plus à rien, et elle enchaîne les erreurs, jusqu’à devenir une personne qu’elle ne reconnaît plus. Elle s’éloigne de Xavi, se noie dans l’alcool, et a l’impression d’être en train de perdre les derniers amis qui lui restent. Lorsqu’elle repense à la nuit qu’elle a passée avec Arthur il y a de ça quelques semaines, elle a envie de partir sous sa couette pour ne jamais en ressortir. Il est un de ses plus vieux amis ici à Brisbane, elle qui est arrivée ne connaissant personne. Et elle a l’impression que son penchant pour l’alcool et le désordre permanent de sa vie qu’elle ne parvient pas à ranger, ont tout changé, tout bouleversé et pas pour le mieux. La blonde sait pourtant qu’elle n’est pas la seule fautive dans l’histoire, mais elle ne sait pas tellement si elle a envie d’en parler, si elle ne préférerait pas plutôt faire l’autruche et faire comme si rien ne s’était jamais passé. Tout serait tellement plus simple dans sa vie si elle pouvait simplement effacer des moments pour les arranger comme elle voudrait qu’ils se passent. Malheureusement les choses ne marchent pas de cette manière.
Le café dans ses mains, venant lui réchauffer un peu le cœur, comme si elle avait l’impression d’avoir remis de l’ordre dans sa vie juste le temps des premières gorgées de café qui coulent dans sa gorge, elle finit par abandonner sa tasse sur le comptoir de la cuisine pour aller ouvrir la porte d’entrée. Encore en pyjama, elle ne se demande pas de qui peut bien être la personne derrière cette porte, se disant que c’est simplement Xavi qui a dû oublier ses clés et croiser quelqu’un dans le hall de l’immeuble. Pourtant son visage se fige lorsqu’elle se retrouve avec un homme qui ne se trouve pas être Xavi, mais Arthur. Elle ne peut plus faire marche arrière maintenant, et partir sans rien dire comme elle l’a déjà fait quelques semaines auparavant. « Hey. » répond-elle doucement, sans oser le regarder dans les yeux. Elle finit par hocher doucement la tête, et se décaler de l’embrasure de la porte pour le laisser entrer. Ses pas la portent jusqu’à la cuisine, où elle récupère sa tasse de café encore chaude. « Tu veux un café ? » Elle ne sait pas très bien par où commencer, parce qu’elle sait que s’il est venu ici, ce n’est pas simplement pour partager des pâtisseries avec elle. Et à ce moment, elle aimerait porter autre chose que son pyjama, pas parce qu’elle a honte qu’on puisse la voir dans cette tenue mais plutôt parce qu’elle sait quelle image elle doit renvoyer, elle sait que c’est inscrit sur son visage qu’elle a eu la main lourde sur l’alcool la veille. Mais ce n’est pas tant ça qui la préoccupe, c’est ce qu’elle va bien pouvoir dire à Arthur, elle qui aimerait s’enterrer dans un trou ou se boucher les oreilles de cette conversation et prétendre que tout va bien entre eux. « J’imagine que t’es pas venu simplement pour partager ces pâtisseries avec moi. » finit-elle par dire après quelques secondes d’un silence qui lui paraissait interminable. Ses yeux finissent par rencontrer ceux d’Arthur, et avant de reprendre la parole elle prend une gorgée de café comme pour se donner contenance. Elle qui a maintes fois répétées à Arthur d’arrêter de coucher avec la première venue et qu’il serait temps qu’il finisse par essayer de réfléchir à une relation sérieuse, avait fini par se retrouver dans son lit. Et elle n’allait pas le blâmer, lui, mais elle se rendait compte de l’ironie de la situation, et elle n’était pas certaine d’avoir envie de l’affronter. « Ecoute, hm ... Je pense qu’on est tous les deux d’accord pour dire qu’on avait beaucoup trop bu. » Ce qui n’est que routinier pour Lydia, mais certainement pas pour Arthur. Pour autant elle n’est pas prête à admettre la quantité d’alcool qu’elle peut boire par semaine. Là, tout de suite, elle n’a jamais été aussi mal à l’aise face à son ami, et elle peine presque à trouver les mots pour lui parler. « C’était pas la meilleure idée qu’on ait eue. » ajoute-t-elle dans un léger rire, elle essaie de détendre la situation, mais elle ne sait pas ce qu’elle doit ou peut dire. « C’est très ironique cette situation n’est-ce pas ? » Parce qu’elle a l’impression qu’ils se retrouvent maintenant à devoir réévaluer certains choix de vie, et certains conseils qu’ils pouvaient chacun donner à l’autre. Elle n’est pas certaine de la finalité de cette conversation, mais elle aimerait pouvoir chasser le malaise ambiant, parce qu’ils sont tous les deux au courant que rien de tout cela n’aurait jamais dû se passer.
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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptyMer 15 Mar - 12:38



lydia & arthur
Des fois, il faut savoir être réaliste. Et clairement, tu n’as aucune idée de ce qui t’attend quand tu décides d’aller voir Lydia en fin de journée. La seule chose que tu sais c’est que vous ne pouvez pas continuer à vous fuir ainsi. S’il y a une leçon que la vie n’a eu aucun mal à t’apprendre c’est que quand on fait une connerie, il faut en assumer les conséquences. Coucher avec Lydia n’avait pas été désagréable, au contraire mais c’était une erreur, ça vous seriez tous les deux d’accord pour l’admettre. Alors tu assumes et reconnais le fait que tu as merdé. Et si cela veut dire la fin de ton amitié avec Lydia, tu l’assumeras comme tu l’a fais pour ton choix de soutenir ta mère il y a de cela douze ans. C’était le mauvais choix mais seule la perspective t’a permis de t’en rendre compte. Tu n’as cependant pas vraiment envie que ce soit la fin de ton amitié avec Lydia. Tu étais certaine de ne pas être amoureux d’elle et tu étais aussi certain que ce n’était pas réciproque. Alors vous pouviez passer au dessus de cette connerie non ? Ce qui était sûr c’était qu’il fallait que vous en parliez pour savoir comment tu devais te positionner dans cette affaire. C’est peut-être ridicule à plus de trente ans de se retrouver dans cette situation complètement adolescente mais ta vie amoureuse était loin d’être celle d’une personne mature. D’ailleurs, c’était ce que Lydia aimait te reprocher. Ton incapacité de te poser ou plutôt la non envie de le faire que tu avais agaçait désormais. Elle avait amusé d’abord, tout le monde avait compris mais aujourd’hui tout le monde était lassé. Toi aussi un peu même si tu ne l’avoueras pas. Cette histoire avec Lydia faisait ressortir des vérités que tu n’avais nullement envie de regarder en face et pourtant … Des fois, il faut arrêter de se mentir.

Pour une fois, tu décides d’être l’homme de la situation. Pour une fois tu décides de faire le premier pas, de tester le terrain pour voir ce qui restait ou si vraiment tu avais tout détruit avec tes conneries. L’alcool avait coulé à flot ce soir là, certes mais ce n’était pas une assez bonne raison à tes yeux pour que vous ayez terminé dans le même lit. Le bras dans le plâtre, les pâtisseries dans l’autre, tu te rends donc chez la jeune femme qui t’ouvre la porte et en voyant le regard surpris et désespéré qu’elle te lance, tu sais que tu as bien fait de passer à l’improviste. Tu ne manques pas de remarquer que Lydia est en pyjama mais surtout que Lydia est en pleine gueule de bois. Petit à petit tu as remarqué le problème que la blondinette semble avoir avec l’alcool mais tu n’as rien dit parce que tu n’étais pas sûr, tu n’es toujours pas sûr même si tu sais que tu vas devoir demander. Si tu en as encore le droit dans quelques heures. « Hey. Tu veux un café ? » Tu rentres rapidement, tu ne veux pas lui laisser l’occasion de changer d’avis. Tu es déjà venu des dizaines de fois dans cet appartement alors tu n’hésites pas à aller poser la boîte de pâtisseries sur la table du salon. « Je veux bien merci. » Dis-tu simplement vous laissant à tous les deux un peu de temps pour vous habituer à cette situation. Tu connaissais Lydia depuis tellement longtemps ! Et jamais vous n’aviez été dans cette situation complètement ridicule. Elle revient avec ton café et tu la remercies encore une fois avant que vous ne vous installiez. Le silence s’installer de nouveau, tu cherches par où commencer mais c’est Lydia qui lance les hostilités. « J’imagine que t’es pas venu simplement pour partager ces pâtisseries avec moi. Ecoute, hm ... Je pense qu’on est tous les deux d’accord pour dire qu’on avait beaucoup trop bu. C’était pas la meilleure idée qu’on ait eue. » Non, cette visite n’est pas une visite de courtoisie. Et oui, vous étiez tous les deux d’accord que cela n’aurait jamais dû se produire et pourtant, le fait que cela se soit produit ne faisait que vous envoyer un signe, signe que quelque chose n’allait vraiment pas chez vous pour que vous ne soyez pas capable de vous tenir tranquille. « C’était une erreur en effet mais comment est-ce qu’on en est arrivé là ? » Demandes-tu en posant ton café sur la table et en passant ta main sur ton visage. C’était ce que certains appellent la cerise sur le gâteau, la chose en trop finalement. « C’est très ironique cette situation n’est-ce pas ? » Tu hoches la tête. Tu sais à quoi elle fait allusion. Lydia faisait partie de ces amies qui avaient envi que tu te remettes réellement sur le marché et qui te reprochait ton attitude de coureur. Et pourtant elle avait terminé dans ton lit. Mais ce n’était pas réellement le problème, toi tu ne le voyais pas comme cela en tout cas. « Un peu peut-être en effet, comme quoi personne ne résiste à mon charme. » Dis-tu avec un sourire en coin pour plaisanter. « J’ai plus l’impression qu’on semble avoir touché le fond. Peut-être qu’il est temps de faire le point pour une fois. » Tu n’étais pas certain d’être prêt à le faire mais tu ne voyais pas quoi faire autrement.


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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptyLun 20 Mar - 11:20

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maybe it’s time to face reality.

Le réveil est difficile, ils le sont tous, particulièrement lorsqu’elle a eu la main un peu trop lourde sur l’alcool la veille. Et ces réveils désagréables ils arrivent de plus en plus souvent. Mais ce matin, même s’il est en réalité tard dans l’après-midi, elle n’a pas envie d’y penser, tout comme elle n’a pas envie de penser à cette douleur qui lui scie le crâne en deux. Elle se fait couler un café pour oublier la douleur et la fatigue qui s’emparent peu à peu d’elle. Lorsqu’elle entend que l’on frappe à la porte, elle avance lentement, encore dans son pyjama, pas encore tout à fait opérationnelle pour fonctionner comme un être humain. Alors qu’elle s’attend à voir Xavi franchir le pas de la porte, son regard rencontre le visage d’Arthur et son premier réflexe est de baisser la tête pour ne pas avoir à le regarder dans les yeux. Immédiatement elle repense à cette soirée un peu trop arrosée où elle a fini dans le lit de son ami. La situation est grotesque à ses yeux, ils sont tous les deux dans la trentaine, et elle a l’impression de revenir en arrière, dix ans auparavant, elle se sentirait presque comme une lycéenne honteuse de recroiser sa conquête d’un soir, bien que ça ne lui soit jamais arrivé. Mais Arthur il n’est pas une conquête d’un soir, il est son ami, et elle aimerait pouvoir effacer ce soir-là, faire comme si rien n’était jamais arrivé. Mais il est bien trop tard pour avoir des regrets désormais. Et ce serait mentir que d’affirmer qu’elle ne sait pas comment ils en sont arrivés là, parce qu’il est peut-être temps qu’elle affronte ses problèmes plutôt que de les noyer dans l’alcool comme elle le fait désormais trop souvent. Après lui avoir fait un café, elle finit par oser le regarder, essayant de chasser la gêne qui l’habite, et brise la glace la première. Ce n’est pas une simple visite de courtoisie elle le sait, et elle se demande combien de temps cette situation aurait durée s’il n’avait pas fait le premier pas en venant ici. Et lorsqu’il lui pose une question faisant écho à ses pensées précédentes, elle se contente de baisser la tête, essayant de trouver une réponse appropriée, qu’elle lui donnera plus tard, buvant une nouvelle gorgée de son café pour masquer toutes les pensées qui sont en train d’arriver dans son esprit à ce moment-là. Elle se détend légèrement à sa plaisanterie, laissant même échapper un léger rire. « Et moi qui ai pourtant essayé toutes ces années de résister. » Elle plaisante à son tour, pour essayer d’apaiser cette gêne encore un peu trop présente à son goût, mais elle redevient rapidement sérieuse, parce qu’il a raison Arthur. Il a raison lorsqu’il dit qu’il serait temps de faire le point, et pas seulement sur cette situation, mais sur leur vie respective. Lydia n’en a pas envie, elle préfère tout oublier, faire comme si tout allait bien, comme elle croit le faire si bien depuis des mois. Mais aujourd’hui elle ne peut plus tellement se cacher, elle ne peut pas se taire, parce qu’elle sait aussi qu’Arthur finira par la pousser à parler. « Je sais pas trop comment on en est arrivé là Arthur. » Oh pourtant elle en a bien une idée, mais elle se refusera pour le moment à l’admettre à voix haute. C’est trop dur de tout avouer d’un coup. Mais elle ne peut pas continuer dans cette direction, il va bien falloir qu’elle parle. « Ca se passe pas très bien entre Xavi et moi ces derniers temps. » finit-elle par admettre. Ou plutôt en apparence tout semble aller bien, mais pas dans l’esprit de Lydia. Elle ne supporte plus cet appartement, elle ne supporte plus de le voir tous les jours, de le voir ramener une fille différente chaque semaine, comme ironiquement elle ne supporte pas d’être trop loin de lui. « Et j’imagine que j’avais besoin d’oublier ma rupture aussi. Peu importe comment. » Elle baisse la tête, parce qu’elle sait que si tout allait bien dans sa vie, et dans celle d’Arthur aussi, ils n’auraient jamais fini la soirée ensemble. « J’ai pas l’impression d’avoir le contrôle sur ma vie en ce moment. » Et la nuit passée avec Arthur en était la preuve, celle de trop peut-être. Parce qu’elle tient à leur amitié, bien trop pour la gâcher par une soirée trop arrosée. Elle qui n’a pourtant de cesse de lui répéter d’arrêter d’enchaîner les conquêtes. Parce qu’elle l’a déjà vu en couple, heureux, et elle a l’impression qu’il serait temps pour lui de mettre un terme à ses coucheries. « Mais c’est pas une décision que j’ai prise toute seule ce soir-là. » Autrement dit c’est à son tour de parler. Elle se mure dans le silence quelques secondes, parce qu’elle a l’impression d’en avoir déjà trop dit, elle qui est d’ordinaire si réservée. Elle sait qu’il est temps pour lui aussi de faire le point, de voir les choses en face, et elle sait que c’est difficile, parce qu’elle-même ne lui a pas tout dit. Elle n’a pas non plus parlé d’alcool, parce qu’elle n’a pas encore décidé que c’était un problème majeur à régler dans sa vie. Elle finit par poser sa tasse de café, pour regarder Arthur, l’incitant à parler à son tour.
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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptyMer 22 Mar - 13:49



lydia & arthur
Cette fois c’est sûr et certain tu avais touché le fond. Quand tu te regardais le matin dans le miroir, ton bras dans le plâtre, ton visage fatigué, tu te demandais si c’était vraiment toi que tu voyais dans le miroir ou une personne inconnue que tu ne te souvenais pas d’être devenu. Lydia c’était ton amie et avant tout ton amie. Elle le sera toujours si vous n’avez pas brisé ce qui vous avait uni toutes ces années. Tu espères que non mais rien n’est moins sûr. C’est la gêne qui prend le dessus alors que tu t’invites chez elle. Cela ne vous ait jamais arrivé, même lors de votre première rencontre vous n’étiez pas gênés ainsi. Il faut peut-être l’accepter pour mieux rebondir après. Comment est-ce que vous devez vous comporter avec cette amie qui s’était retrouvée dans votre lit ? Tu savais que Lydia ne devait pas aller bien pour en être arrivée là et toi tu n’étais pas bien non plus alors c’était peut-être ça. Mais est-ce que c’était une excuse suffisante ? Si votre amitié devait s’arrêter aujourd’hui, est-ce que cette excuse valait toutes ces années d’amitié que vous aviez construites ? Tu t’installes en silence dans le salon alors que Lydia te prépare un café pour accompagner celui qu’elle est en train de boire. Quand il faut se mettre à parler, tu ne sais quoi dire mais tu essayes de détendre l’atmosphère parce que c’est mieux ainsi, ça fait du bien de pouvoir sourire, respirer alors que tu avais l’impression d’étouffer. « Et moi qui ai pourtant essayé toutes ces années de résister. » Tu laisses un sourire se dessiner sur ton visage. Tu te souviens de vos années de faculté, tu aurais certainement essayé de draguer Lydia à l’époque si Lily n’avait pas été dans ta vie. Ah Lily … Tu retiens un soupir rien qu’en pensant à son nom parce que tu sais que son retour est aussi un peu la cause de tout ce qui est en train d’arriver dans ta vie en ce moment. « Je sais pas trop comment on en est arrivé là Arthur. Ca se passe pas très bien entre Xavi et moi ces derniers temps. » Tu la regardes étonnée. Tu les as vu ensemble dernièrement, quelques semaines avant que vous vous retrouviez dans le même lit et tout semblait bien se passer. Enfin c’était l’impression qu’ils donnaient en tout cas. Tu n’avais pas pris le temps de te demander si tout allait réellement bien. Pourtant, tu aurais dû, tu connaissais la situation de tes deux amis et tu savais que Lydia souffrait de cette dernière mais tu n’y avais pas pensé. « Ca ne se passe pas bien dans quel sens ? » Tu ne savais pas ce que cela voulait dire mais tu étais prêt à parier que Lydia souffrait encore une fois en silence. Tu en avais toujours voulu à Xavi de ne pas voir le mal qu’il faisait à la demoiselle mais cela n’avait jamais été ta place de dire quoi que ce soit de toute manière alors tu t’étais tu, espérant que cela finirait par aller mieux. « Et j’imagine que j’avais besoin d’oublier ma rupture aussi. Peu importe comment. J’ai pas l’impression d’avoir le contrôle sur ma vie en ce moment. Mais c’est pas une décision que j’ai prise toute seule ce soir-là. » Tu hoches la tête. Tu avais pensé que ça marcherait avec sa copine, que ça l’aiderait à sortir de cette situation qui la mangeait de l’intérieur mais cela ne l’a pas vraiment aidé. Tu ne sais pas ce qui a brisé leur couple, tu n’as jamais demandé mais tu espères que Lydia ne s’est pas privée d’être heureuse. « Et l’alcool ne va pas t’aider dans tout ça. » Si l’alcool vous aidait à arranger votre vie, ça se saurait. Mais ce n’était pas le cas. Tu savais que Lydia n’était pas la seule fautive ce soir là et tu n’as pas cherché à lui mettre toute la faute sur les épaules, ce n’est pas le but. Tu soupires parce que tu vas devoir parler de Lily et tu n’en as pas réellement envie. « Lily est de retour à Brisbane. Je l’ai croisée par hasard puis à l’hôpital quand j’ai dû aller faire mes examens et mettre mon plâtre. » Tu laisses le temps à Lydia d’absorber l’information. Elle sait qui est Lily, elle n’a pas besoin que tu lui fasses un dessin. « Je m’y attendais pas, ça a ramené des souvenirs, pas toujours bons mais quand je me focalisais sur les bons j’avais envie de retrouver ça. » Dis-tu avant d’ajouter : « Pas spécialement avec Lily d’ailleurs. Mais j’ai peur, je peux pas ouvrir mon cœur de nouveau pour me le prendre à la figure. » C’était trop douloureux, tu n’avais pas envie de revivre ça. Tu sentis les larmes te monter aux yeux, c’était idiot mais c’était aussi plus fort que toi. Peut-être que toi non plus finalement, tu n’étais pas prêt pour cette conversation.


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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptySam 25 Mar - 14:57

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maybe it’s time to face reality.

Ses paroles sont encore un peu confuses tant elle a pris l’habitude ne pas exprimer ses problèmes à voix haute. Elle n’a pas envie qu’on la plaigne Lydia, même si elle a l’impression qu’aujourd’hui c’est tout ce qu’elle inspire : la pitié. Mais si ses problèmes sont la plupart du temps facile à éviter, elle est obligée de faire face à celui-là. Parce qu’elle n’a pas envie de tracer un trait sur son amitié avec Arthur. Et si c’est la gêne qui s’empare d’elle lorsqu’elle découvre son visage devant sa porte, elle est finalement contente qu’il ait fait l’effort de venir jusqu’ici, parce qu’elle ne l’aurait certainement pas fait. Elle aurait laissé la situation s’envenimer jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus rien y faire. Elle aimerait presque sincèrement lui répondre qu’elle ne sait pas comment ils ont pu finir dans le même lit, mais elle ne pourrait pas se résoudre à lui mentir. Parce qu’Arthur il est l’un des seuls qui est au courant pour leur mariage, il est le seul à avoir été présent, et quelque part elle a l’impression qu’il est un des rares qui comprend. Et si elle devait lui mentir, elle sait que leur amitié n’en sortirait pas indemne, et qu’il y aurait toujours ce malaise entre eux. Et Lydia elle tient trop à cette amitié pour la regarder voler en éclat. Alors elle prend son courage à deux mains, et lui dit ce qu’elle a sur le cœur depuis quelques mois. Ce n’est pas tout, mais c’est déjà suffisant pour elle, bien plus que tout ce qu’elle a pu dire. Elle sait pourtant que Xavi et elle ils donnent pourtant l’impression que tout va toujours très bien entre eux, parce que c’est certainement ce dont est persuadé le Colombien, mais la blonde, elle, elle est lassée de cet amour à sens unique, de ce mariage qui l’enferme, empoisonne son esprit. « Xavi ne s’en rend certainement pas compte. Mais je suis fatiguée Arthur, fatiguée de tout ça. Je … » Et lorsqu’elle se rend compte des mots qui viennent de sortir de sa bouche, elle regarde alors sa tasse de café, cherchant ses mots. Parce que tout ce qu’elle vient de dire, elle n’a jamais osé le faire, parce qu’elle avait trop peur de l’admettre, qu’elle a toujours été trop lâche pour affronter ses propres problèmes. « Mais je peux pas me résoudre à le laisser partir. » Trop de pensées contradictoires se mélangent dans son esprit. Quand elle voudrait que ce mariage prenne fin, elle ne peut pas s’y résoudre de peur que son cœur se brise et qu’elle ne puisse jamais en recoller les morceaux si elle voyait le Colombien s’éloigner d’elle. Et tout ça c’est une des raisons pour lesquelles elle a passé une nuit avec Arthur, parce qu’elle est perdue, et qu’elle a sans doute pensé que passer une nuit dans les bras du brun lui ferait oublier tout ça, en plus de sa récente rupture. « Oui je sais, je n’aurais pas dû boire autant ce soir. » S’il lui parle d’un problème général, Lydia ne le voit pas, elle pense simplement qu’il fait référence à tout l’alcool qu’elle avait pu ingurgité ce fameux soir. Rien d’autre. Mais elle n’est pas la seule ici à devoir parler, c’est au tour d’Arthur de prendre la parole, ne souhaitant pas être la seule à vouloir étaler ses états d’âme, et surtout voulant aider son ami. Lorsqu’il lui dit que Lily est de retour, elle affiche un air étonné, ne s’attendant pas à entendre une telle nouvelle. Elle l’écoute sans un bruit, remarquant ses yeux un peu trop brillants à la fin de son discours. Et sans plus un mot elle s’approche de lui pour venir le prendre dans ses bras quelques secondes, oubliant la gêne qui s’était installée quelques minutes auparavant, oubliant pendant quelques secondes leur brève aventure, avant de reprendre sa place initiale. « Tu peux pas ressasser cette histoire éternellement Arthur, encore moins maintenant que Lily est revenue. Tu vas peut-être encore souffrir, probablement, mais tu finiras par être heureux avec quelqu’un, mais tu ne le sauras jamais si tu n’essaies pas. » Lydia estime qu’il ne peut se complaire dans ce mode de vie éternellement, et le retour de Lily n’est pour elle qu’une preuve supplémentaire. Pourtant il sait à quel point il a dû souffrir lorsqu’il a revu la jeune femme, à quel point il souffre peut-être encore maintenant, une douleur sans doute plus forte, plus aiguë, plus lancinante, plus permanente que celle qu’il ressent à son bras. « Il va d’ailleurs falloir que tu m’expliques comment tu t’es fait ça. » dit-elle en désignant son bras du menton. Elle l’aurait fait plus tôt, si elle n’avait pas d’abord voulu s’occuper de l’éléphant au milieu de la pièce. « Tu l’as revu depuis ? Tu comptes la revoir ? » Elle ne porte pas la jeune femme dans son cœur, cela va s’en dire, et elle espère ne pas le voir retomber dans ses bras. « T’as ressenti quoi ? » Lorsqu’il l’a vu, elle se demande s’il a été en colère, triste, ou si cela fait remonter des sentiments enfouis encore en lui. Au fond, elle aimerait qu’il lui dise que cette rencontre l’a laissé de marbre, pour qu’il puisse repartir du bon pied, mais quelque part elle en doute.
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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptyMar 28 Mar - 4:20



lydia & arthur
Maintenant vous n’avez plus le choix. Maintenant vous deviez faire face à vos problèmes, à ce qui vous avait amené à commettre l’irréparable. Tu ignores ce que ta relation avec Lydia sera dans le futur mais vous avez été amis pendant trop longtemps pour essayer de vous mentir. Peut-être que c’était ça ce dont vous aviez besoin, de faire face à une réalité qui vous échappait totalement. La vie avait une drôle de manière de faire les choses. Il était clair quand Lydia t’avait ouvert la porte qu’elle n’allait pas bien, en dehors de cette nuit que vous aviez passée ensuite bien sûr. Non, elle n’allait pas bien. Pour toi c’était sans doute moins visible, beaucoup plus caché mais cela n’allait pas fort non plus tu devais l’avouer. C’est Lydia qui lança les hostilités en répondant à ta question. C’est sans trop grande surprise qu’elle te confia que c’était ce faux mariage, cette mascarade qui lui pesait. Tu t’étais toujours douté que c’était le cas mais tu n’avais rien dit et tu te demandais ce qui poussait la jeune femme à te confier cela aujourd’hui. « Xavi ne s’en rend certainement pas compte. Mais je suis fatiguée Arthur, fatiguée de tout ça. Je … » A vrai dire, tu es surpris qu’elle n’ait pas dit quelque chose plus tôt. Au fil des années, alors que tu avais vu évoluer tes deux amis, il était clair que les sentiments partagés n’étaient pas les mêmes des deux côtés. Tu savais que Xavi serait toujours reconnaissant envers la jeune femme mais tu doutais qu’il retournerait son amour, pas de la manière dont elle l’attendait en tout cas. Tu allais ouvrir la bouche quand elle ajouta : « Mais je peux pas me résoudre à le laisser partir. » Et il est là tout le problème. Si Lydia veut aller de l’avant, c’est quelque chose qu’elle va devoir faire. Peut-être pas le laisser partir très loin mais le laisser quitter son cœur pour lui permettre de s’épanouir dans des relations qui la feront sourire plutôt que souffrir. « Tu as le droit d’être heureuse Lydia, tu as le droit d’être aimée et on sait tous les deux que si tu continues à ne rien dire et ne rien faire cette situation ne s’arrangera jamais. » Cela te faisait mal de voir souffrir ton amie. Tu avais envie de la voir sourire comme elle le faisait quand vous étiez à l’université, alors qu’elle illuminait chaque pièce dans laquelle elle rentrait. « Xavi et toi vous serez toujours liés par quelque chose de fort mais il faut que tu penses un peu à toi aussi. » Tu avais appris que c’était souvent plus facile de se concentrer sur les autres plutôt que de se concentrer sur ses problèmes. Lydia avait beaucoup donné pour Xavi, peut-être que ce dernier ne s’en rendait pas compte mais elle avait le droit de penser à elle. Peut-être qu’il serait temps d’en parler, de mettre les choses au clair pour aller de l’avant. « Oui je sais, je n’aurais pas dû boire autant ce soir. » Tu hoches la tête, toi non plus tu n’aurais pas dû boire autant mais tu avais bien peur que pour Lydia se soit récurent comme problème. Qu’elle ne s’en rende pas compte ne te surprenait pas. Tu n’avais pas envie de te disputer avec elle alors tu te contentas d’ajouter : « Ni hier soir je pense. » C’était juste pour le lui faire remarquer, vous n’étiez pas ici pour parler de ça. Et après les aveux de Lydia c’était à toi de te lancer, à toi de lui dire ce qui te tracassait en ce moment. Tu n’avais parlé du retour de Lily à personne pour l’instant et que Lydia soit la première au courant ne te dérangeait pas, elle t’avait énormément soutenue lors de votre rupture. Tu es surpris quand Lydia vient s’installer dans tes bras mais tu l’y accueilles avec plaisir. C’est comme si au fond votre amitié reprenait le dessus sur cette gêne qui semblait vous envahir depuis tout à l’heure. « Tu peux pas ressasser cette histoire éternellement Arthur, encore moins maintenant que Lily est revenue. Tu vas peut-être encore souffrir, probablement, mais tu finiras par être heureux avec quelqu’un, mais tu ne le sauras jamais si tu n’essaies pas. » Tu restes silencieux un moment. Tu sais qu’elle a raison au fond, il faut essayer pour pouvoir être heureux. Mais la peur te tétanisait, la peur de souffrir de nouveau. « Je sais que tu as raison mais je n’ai pas non plus rencontré quelqu’un qui me donne envie de me lancer. » Et c’était vrai. Pour l’instant tu avais des femmes d’exception dans ton entourage mais tu n’avais pas trouvé celle que tu avais envie de connaître plus que ça, celle pour qui tu ferais ce pas dans l’inconnu. « Il va d’ailleurs falloir que tu m’expliques comment tu t’es fait ça. » Tu souris en secouant la tête. C’est certainement une histoire qui détendra l’atmosphère car tu ne doutes pas que Lydia sera amusée par cette dernière. « C’est un de mes élèves qui la tête dans la étoiles, pensant à sa copine plutôt qu’à son environnement ne m’a pas vu arriver et je n’ai pas été assez rapide pour éviter la batte de baseball qui m’est tombée sur le bras. » Dis-tu en montrant ce plâtre tellement encombrant. Il t’empêchait de faire bien des choses et il te tardait vraiment de l’enlever et de pouvoir commencer à faire de la kiné. « Tu l’as revu depuis ? Tu comptes la revoir ? T’as ressenti quoi ? » Tu soupires, c’était bien compliqué à expliquer tout ça … Pourtant, tu allais essayer pour que Lydia puisse comprendre mais même toi tu ne savais pas trop ce que tu ressentais à l’idée de ce retour. « Je l’ai revue à l’hôpital, par hasard c’est elle qui m’a fait le plâtre. Et je sais pas ce que j’ai ressenti. J’étais en colère la première fois qu’on s’est recroisé, elle ne regrette nullement son geste et c’est peut-être ça qui m’a le plus énervé. Elle m’a déçue aussi, beaucoup mais quand je l’ai revue à l’hôpital, c’était un peu comme retrouver une vieille amie en quelque sorte. » Dis-tu en haussant les épaules. En le disant ainsi tu te rendais compte de la véracité de la chose. « Mais je sais pas, je n’ai pas spécialement prévu de la revoir mais vu la chance que j’ai en ce moment je ne doute pas que je la recroiserai. » Le destin est une drôle de chose …


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maybe it’s time to face reality.

Lydia elle a envie de s’enfermer dans sa bulle de déni pour encore un peu de temps, quelques semaines tout au plus. Mais cette bulle elle est pourtant mise à mal avec l’apparition d’Arthur. Elle ne peut plus lui cacher ce qu’elle s’est retenue de dire pendant des mois, peut-être même des années, jusqu’à ce que la situation l’entraîne à coucher avec son ami un soir d’égarement et d’ivresse. Et la blonde elle n’a pas besoin de perdre plus d’amis, elle n’a pas besoin de ça en plus pour gâcher ses relations avec les personnes qui l’entourent. Elle est obligée de s’ouvrir au brun, de faire face à ses problèmes, sans pourtant ne jamais trop en dire. Elle lui avoue sa lassitude. Cette lassitude qui prend peu à peu le dessus sur son être, cet amour à sens unique qui la ronge, la fait plier, quand elle aurait simplement besoin de se relever. Pourtant comme elle vient de le dire à son ami, elle n’a pas envie de le laisser partir, se sentant presque physiquement incapable de passer trop de temps loin du Colombien. Dans son esprit, il va la laisser tomber, ne plus penser à elle et faire comme si toutes ces années n’avaient jamais compté, comme s’ils n’avaient jamais rien partagé. Et ça elle ne saurait le supporter, elle préfère souffrir en le gardant un peu trop près que de le voir partir définitivement. Pourtant elle sait que c’est malheureux, presque un peu égoïste, pour elle et pas pour une autre, mais ni son cœur ni son esprit ne semblent plus fonctionner correctement. Elle sait qu’il ne l’aimera jamais, ce n’est pas ce qu’elle recherche en s’enfermant dans cette union fictive, mais elle a besoin de son affection et de sa présence pour exister, pour fonctionner chaque jour. Elle l’aime sans doute plus que de raison, d’un amour qu’elle n’a plus questionné depuis longtemps, quand il n’est sûrement plus celui que l’on porte à un partenaire. « Je sais … Je sais aussi qu’il ne voit rien, mais c’est difficile. Je sais pas si j’en suis capable aujourd’hui. » Elle se sent trop faible pour dire essayer de changer les choses, elle n’en a plus la force physique ou mentale. Elle s’est perdue au fil des verres, au fil des regrets qui germent un peu plus chaque jour dans son esprit. Et aujourd’hui elle ne sait plus très bien ce qui la maintient encore saine d’esprit. « Je ne sais pas penser à moi, je sais plus comment faire après toutes ces années. » Et ça lui brise presque le cœur de dire ça, de penser qu’elle s’est oubliée des années auparavant, mais c’est la triste vérité, et il n’y a qu’elle-même qu’elle peut blâmer pour ça. Alors aujourd’hui elle ne sait plus rien, plus quoi penser, plus quoi faire, elle a sans doute besoin qu’on la guide, mais comme elle ne parle pas de ses problèmes, qu’elle préfère les terrer au fond de son esprit, elle finit par se monter la tête, par s’être convaincue qu’elle n’avait besoin de personne pour faire face à tout cela. Que la situation s’arrangerait sûrement d’elle-même. Et ce n’est certainement pas l’alcool qui va l’aider, même si aujourd’hui elle ne s’en rend pas compte. Elle hausse les épaules et baisse le regard quand elle comprend qu’Arthur a vu l’état qui était le sien aujourd’hui et ce qu’elle avait fait de sa soirée de la veille. Elle n’ajoutera rien là-dessus, ne souhaitant pas passer sur un sujet qui fâche, celui qu’elle évite sans doute le plus, parce qu’elle refuse de l’admettre. Lorsqu’Arthur prend alors la parole, Lydia ne s’attend pas à ce qu’il va lui dire. Lily elle lui semble appartenir à un passé lointain, même si elle semble encore hanter presque chacune des actions d’Arthur. Elle n’ose pas imaginer ce qu’il a pu ressentir en la voyant après toutes ces années, elle qui lui a brisé le cœur, qui a contribué à faire de lui un coureur de jupons aujourd’hui. Dans l’esprit de Lydia pourtant si le retour de son ex petite-amie doit signifier quelque chose, c’est ce qu’elle lui répète souvent : il est temps de tourner la page définitivement, de songer à se poser. « Tu ne l’as peut-être pas encore rencontrée, mais quand le moment viendra il ne faut pas que tu fermes la porte parce que tu penses que tu finiras par souffrir. » Et cela ne viendra peut-être pas demain, mais Lydia a bon espoir qu’il finira par la rencontrer cette personne. Peut-être pas demain, ou la semaine prochaine, mais ça viendra. Une grimace vient alors prendre place sur le visage de Lydia lorsqu’elle entend l’histoire d’Arthur concernant son plâtre, avant de se mettre à rire légèrement. « Ouh. J’aurais pas aimé être à ta place. Mais dis-toi qu’il vaut mieux que ce soit le bras que le pied. » Néanmoins pour qu’elle se retrouve sur un terrain de baseball il faudrait sans doute la traîner. Si c’est un sourire qui est alors présent sur ses lèvres, elle ne peut s’empêcher de revenir au sujet Lily, parce qu’il ne peut lui donner cette information sans qu’elle n’en fasse rien, sans qu’elle ne cherche à en savoir plus. « Je pense que ta colère était légitime. » Et encore, elle trouve que le mot est faible. Pourtant, elle a l’impression d’entendre encore de l’affection pour la jeune femme dans la voix de son ami lorsqu’il lui dit que c’était comme retrouver une vieille amie. « Je sais que t’es assez grand pour te passer de ce genre de conseil, mais fais attention avec elle d’accord ? » Parce qu’elle n’a pas envie qu’elle le fasse souffrir une nouvelle fois comme elle avait pu le faire dans le passé. Elle a déjà assisté à cette situation une fois, pour ne pas avoir envie qu’elle se reproduise une nouvelle fois. Pour autant, elle ne saurait dire ce qu’il se passe dans la tête d’Arthur en ce moment, mais elle espère que le retour de Lily ne signifie pas le retour de ses peines de cœur. « On n’a pas envie de te voir souffrir comme la dernière fois. » Le « on » signifie Xavi et elle. Lorsqu’elle prononce cette phrase, elle se rend progressivement compte que la gêne a disparu, parce qu’ils ont mis les choses à plat, et c’est un léger sourire qui vient apparaître sur les lèvres de Lydia.
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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptyJeu 6 Avr - 14:20



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A l’époque du mariage blanc de Lydia et Xavi, tu n’avais pas réfléchi. Tout comme Lydia tu voulais que Xavi reste parmi vous. Cela avait été peut-être égoïste mais tu avais été là pour eux à leur mariage, jeune que vous étiez à penser que cette situation serait vivable sur le long terme. Lydia et Xavi avaient réussi à berner les services de l’immigration grâce à cette amitié si fusionnelle qu’ils partageaient depuis leur rencontre. Ils avaient berné beaucoup de monde, beaucoup trop de monde mais pas toi. Parce que toi tu connaissais leur secret, parce que toi tu les voyais essayer de se construire tous les deux en dehors de ce mariage qui les enfermait sans qu’ils ne le veuillent. Xavi semblait mieux s’en sortir, il ne cherchait pas de relation alors il n’avait pas de problèmes avec ce mariage qui lui avait sauvé la mise toutes ces années plus tôt. Tu n’avais pu t’empêcher de remarquer l’égoïsme de ton ami envers Lydia, toute personne ayant des yeux en face des trous pouvait voir à quel point elle perdait pied, un peu plus tous les ans, tous les mois, tous les jours. Tu avais essayé d’être là, tu avais essayé de tout faire pour arrondir un peu les angles, poussant Lydia à vivre en dehors de cet amour malsain mais sans réellement y arriver. Votre nuit ensemble était aussi le paroxysme de toutes ces tentatives infructueuses mêlées à tes problèmes à toi … « Je sais … Je sais aussi qu’il ne voit rien, mais c’est difficile. Je sais pas si j’en suis capable aujourd’hui. » La situation s’était installée depuis trop longtemps pour être vivable. Tu pouvais comprendre que Lydia n’ait pas envie de changer ce status quo mais en même temps tu étais incapable de voir une autre issue à cette histoire. Il allait falloir trouver un moyen de donner à Lydia le courage dont elle avait besoin. « Tu as peut-être du mal à le voir aujourd’hui mais je sais que tu en es capable et au fond de toi tu sais très bien qu’il faudra chambouler ce status quo parce que tu mérites mieux que de souffrir quotidiennement comme ça. » Lui dis-tu parce que tu voulais réellement l’aider. Tu ne savais pas quelle était la meilleure solution mais tu voulais que Lydia s’en sorte et qu’elle ne s’enfonce pas toujours un peu plus dans l’alcool et la déprime qui vous liait en ce moment. « Je ne sais pas penser à moi, je sais plus comment faire après toutes ces années. » Tu hoches la tête. Se cacher derrière les problèmes des autres, c’est tellement plus simple que de faire face à ses problèmes. Tu en étais bien conscient, tu étais le premier à essayer d’utiliser cette méthode quand tu le pouvais. Mais il allait falloir que cela change, tu ignorais comment mais tu allais y réfléchir. « Il va falloir réapprendre parce que c’est important de s’écouter des fois. » Dis-tu avec un sourire que tu voulais encourageant et rassurant pour ton amie. La gêne s’était envolée et votre amitié était comme retrouvée. Peut-être que vous aviez besoin de cette nuit finalement pour ouvrir les yeux et dépoussiérer le tout. En tout cas, tu comptais bien soutenir ton amie à travers les semaines et les mois à venir pour lui éviter de sombrer, ça tu ne te le pardonneras jamais. Et puis c’est à ton tour de parler. C’est à ton tour de dire à Lydia que Lily est de retour, Lily ce fantôme du passé … Elle vient se blottir dans tes bras et soudainement tu as moins envie de pleurer, ça as l’impression que tu peux respirer. C’était la première personne à qui tu racontais ces retrouvailles. Mais Lydia préféra se concentrer dans un premier temps sur ta vie amoureuse en t’encourageant à en avoir une tout simplement : « Tu ne l’as peut-être pas encore rencontrée, mais quand le moment viendra il ne faut pas que tu fermes la porte parce que tu penses que tu finiras par souffrir. » Tu le sais, tu sais que tu vas devoir prendre le risque un jour mais tu ignores quand. Pour l’instant personne ne t’a réellement donné envie et tu flipperas certainement quand cela t’arrivera mais ce sera un problème pour un autre jour. « Je sais, ce sera pas simple mais je le sais. Je ne pense pas l’avoir rencontrée cependant. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu continuais en racontant à Lydia ta malédiction avec ton élève qui avait résulté de ton bras dans le plâtre. Cette histoire sembla amuser Lydia ce qui tombait bien, la faire sourire changeait un peu. « Ouh. J’aurais pas aimé être à ta place. Mais dis-toi qu’il vaut mieux que ce soit le bras que le pied. » Tu laisses échapper un petit rire en guise de réponse. Oui, si on le voyait comme ça en effet mais se blesser à la jambe au baseball particulièrement en coachant là ce serait vraiment un comble pour le coup. « Je pense que ta colère était légitime. Je sais que t’es assez grand pour te passer de ce genre de conseil, mais fais attention avec elle d’accord ? On n’a pas envie de te voir souffrir comme la dernière fois. » Toi aussi tu trouvais que tu avais eu raison de t’énerver, de lui en vouloir mais Lily ne semblait pas se rendre compte de son erreur. En tout cas elle ne regrettait pas d’être partie ce qui faisait le plus mal. Tu comprenais que Lydia te dise de faire attention, c’est bien ce que tu comptais faire. « Je sais, je ne compte pas me laisser avoir mais je ne m’attendais tellement pas à ce qu’elle revienne … » C’était surtout ça d’ailleurs, cette surprise de ce retour. « Parce que je vais devoir la croiser maintenant. » Dis-tu en soupirant.


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Message(#)maybe it's time to face reality - lydia EmptyJeu 6 Avr - 20:09

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maybe it’s time to face reality.
Si elle avait passé son amour sous silence pendant toutes ces années, si elle avait réussi à accepter cet amour à sens unique pendant tout ce temps, aujourd’hui, après près de dix ans à tout garder pour elle, elle commençait à voir sa vie s’effondrer, à ne plus pouvoir encaisser. Et si elle se confiait rarement, elle n’avait plus trop le choix maintenant qu’elle se retrouvait face à Arthur, et que d’une manière ou d’une autre la nuit qu’ils avaient passé ensemble l’obligeait à se confronter à ce qu’elle essayait de garder en elle depuis tant de temps. Lydia reconnait bien volontiers qu’Arthur a raison, parce qu’au fond d’elle, elle le sait, elle l’a presque toujours su, mais aujourd’hui elle n’est pas certaine d’avoir la volonté de continuer sans Xavi, sans cette relation qui semble aujourd’hui la définir. « Il faut simplement que je trouve le courage. » Parce que c’est sans lâcheté sans fond qui l’entraîne dans cette spirale de détresse infernale de laquelle elle ne semble pouvoir s’extirper. Et ce courage elle ne sait pas où aller le chercher, parce que cela fait des années qu’elle n’a pas osé imaginer sa vie sans Xavi à ses côtés. Mais aujourd’hui elle n’a plus le choix, parce qu’elle est en train de se détruire, et parce qu’elle sait qu’elle ne tiendra plus longtemps à ce rythme-là. Arthur a raison il est temps qu’elle prenne soin d’elle, chose qu’elle n’a pas faite depuis des années. Elle ne sait pas comment faire, elle ne sait plus, elle a fini par oublier, par ne vivre qu’à travers des autres, qu’à travers les relations qu’elle s’est créée. Elle hoche simplement la tête à ses paroles, ne souhaitant rien ajouter de plus face à toutes les questions qui sont en train de s’emmêler dans sa tête. De plus en plus elle voit les prochaines semaines se défiler, des semaines qui vont être difficiles à vivre, des mois même, mais il va pourtant falloir qu’elle s’y habitue, qu’elle fasse face à tout ce qu’elle évite depuis des mois, des années. Pour le moment son esprit essaie de chasser ces pensées qu’elle préférerait terrer au plus profond de son esprit pour se concentrer sur Arthur, et toute la tristesse qu’elle peut lire dans son regard lorsqu’il lui parle de Lily et de son retour. Le seul moyen qu’elle trouve pour le réconforter est de venir le prendre dans ses bras, elle sait que ça n’effacera pas la douleur, mais c’est pour lui signifier qu’elle est là pour lui, malgré tout ce qui a pu se passer entre eux, et toute la gêne qu’ils ont pu ressentir au début de cette conversation. Une chose est certaine, elle n’a pas envie de le voir se jeter dans les bras de Lily à la première occasion, elle n’a pas envie de le voir souffrir comme la dernière fois, qu’elle l’abandonne sans regarder en arrière. Lydia lui dit de faire attention, même s’il n’a sûrement pas besoin d’elle pour lui donner ce genre de conseil, il doit déjà le savoir, mais il est important pour elle de lui rappeler. « Probablement. Mais tu sais que je suis là, si t’as besoin de parler d’elle. » Elle sera toujours là s’il a besoin d’une oreille pour l’écouter, ou d’une épaule pour pleurer. « Tu sais, je suis contente que tu sois venu aujourd’hui. » Elle est contente d’avoir retrouvé son ami avec qui elle ne parle plus depuis des semaines. Elle qui avait craint cette conversation depuis le matin où elle s’était réveillée dans son lit, celle-ci s’était avérée plutôt positive.
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