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 c'est pas le moment - Lene

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Message(#)c'est pas le moment - Lene  EmptyLun 20 Mar 2017 - 22:06

Le weekend a été des plus insupportables et reprendre le boulot aujourd'hui me faisait le plus grand bien. J'étais contente de m'échapper de ma famille, pour une fois, contente de fuir en réalité. Il y a une semaine encore, j'avais l'impression d’étouffer quand j'étais dans les bureaux de ABC alors qu'aujourd'hui, c'était ma bouffé d'oxygène. J'avais du mal à suivre mes propres saut d'humeurs ces derniers temps. Du mal à me comprendre. J'avais cette impression d'avoir le besoin de prendre un distance avec tout ce qu'il se passait dans ma vie: prendre de la distance avec Dinis, mon fiancé, prendre de la distance avec mes parents, prendre de la distance avec toutes ces personnes qui faisaient mon quotidien : mes collègues, mes voisins, ma boulangère, l'épicerie de quartier dans laquelle je faisais mes courses, les nanas de mon clubs de gym où je me rendais chaque mardi et avec qui, à la base, je m'entendais très bien. En fait, toutes ces personnes que je pouvais croiser et qui risquait de me parler d'un futur bébé, de mon parfait amour avec Dinis, de la belle famille que j'allais fonder, de ma vie si parfaite finalement. Vie parfaite qui n'était qu'un faux reflet que je renvoyais. Alors oui, après un weekend où j'avais passé mon dimanche entier à la maison familiale, le travail me semblait être le seul échappatoire pour me sentir bien. Au moins ici, j'avais appris à maintenir une distance professionnelle avec chacune des personnes qui travaillait ici. Je ne parlais pas de ma vie privée et on savait seulement que j'avais quelqu'un dans ma vie. Certaines personnes savaient qu'il s'agissait d'un certain Dinis, ca s'arrêtait là.

Mon problème, c'était que j'étais très irritable ces derniers temps. J'avais tendance à être insupportable, capricieuse et très exigeante. Je ne laissais rien passer. Cette fois, si quelques chose ne me plaisait pas, je ne négociais pas, je tranchais en faveur de mon opinion, que ça plaise ou non. J'envoyais balader chaque question que je trouvais inintéressante, chaque demande qui ne me concernait pas. Je passais certainement pour madame connasse mais j'avoue que ca me faisait du bien dans un sens. Je savais que je ne pourrais pas poursuivre comme ça, mais c'était plaisant, c'était ma façon d’extérioriser ma douleur. D'ici quelques jours, je finirai par m'excuser pour mon comportement exécrable et tout le monde oubliera que j'aurai été un mauvais leader.

La fin de la journée approchait, je voyais peu à peu les bureaux se vider. Il restait encore l'équipe du l'émission du soir mais c'était encore peu par rapport à l'ensemble des salariés qui peuplaient les studios la journée. J'allais profiter de ce calme pour pouvoir travailler sur quelques dossiers que l'on m'avait présenter pour des sujets à aborder à la radio dans la semaine. Certains sujets avaient finis à la poubelle avant même que je ne termine de les lire, d'autres avaient retenus mon attention et je les avais mis de coté. J'entendais rire dans des bureaux voisins au mien, je sortis alors pour aller me prendre un café. Si nous étions plus tôt, j'aurai sans doute finis par demander à ce monde de se taire, mais n'étant plus si nombreux, finalement, ils ne gênaient personne. Je me dirige vers la machine à café pour prendre ma boisson qui me permettrait de tenir encore un petit moment sans trop fléchir. Je jette un œil à mon téléphone et voit plusieurs messages de Dinis, me demandant quand j'allais rentrer et si je mangeais avec lui. Je lui répondrai plus tard...
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Message(#)c'est pas le moment - Lene  EmptyVen 7 Avr 2017 - 0:27

Elle déteste royalement marcher dans les locaux de ce grand endroit. Les locaux d’ABC Radio. Encore plus maintenant que Tony et elle ne s’adressent plus la parole, à cause de l’opinion peut être un peu trop cynique et rabaissante qu’elle a témoigné lorsqu’il lui a annoncé sa future paternité, tout comme l’échange plutôt glaciale et plein de méchanceté qu’elle a eu avec Eleanor, sa dernière copine en date. Elle n’y peut rien, si elle n’y voit pour son frère qu’une occasion de plus pour se mettre dans la merde, il a toujours été lâche et malgré tout l’amour – fraternel bien sûr – qu’elle pouvait avoir à son égard, elle sait que jamais il ne fera un bon père. Leurs propres parents les ayant déjà assez bousillé pour qu’elle, ou n’importe lequel de ses frères et sœurs le soit un jour. Quoi qu’il en soit, la voilà toujours à marcher dans les couloirs d’ABC à la recherche du bureau de Nathan, pour aller lui ramener son chargeur d’ordinateur. Il le sait pourtant, qu’elle n’aime pas ici, à la réaction qu’elle a eu quand il lui a appris son embauche, mais que peut-elle bien faire quand il lui demande un service ? Ce garçon sait trop bien tout lui demander, tout en déambuler, elle ne cesse de se répéter qu’elle lui interdit de lui redemander quelque chose comme ça. Qui sait sur qui elle pourrait tomber par ici. En tout cas, si ça peut être Tony, elle ne le souhaite pas. Bien sûr, il a également fallu que l’autre personne au monde dont elle ne souhaite pas s’imposer la vue y travaille aussi, mais bizarrement, pour être tout de même assez régulièrement venue par ici, Lene n’avait jamais vu sa sœur traîner dans les couloirs, sans doute parce que trop au-dessus des autres pour partager le même espace vital, elle ne doit pas quitter son bureau. L’appréhension de Lene à marcher par-là ne la concerne même pas.

Elle entend des rires au bout du couloir et se dirige naturellement dans leur direction, puisque de toute évidence, elle n’est pas capable de trouver le bureau de Nathan seule et qu’il devient plus intelligent de poser la question plutôt que d’avoir l’air de visiter. Elle aperçoit un groupe de personne, assise en groupe sur les bords de l’open space où doivent travailler tous les subalternes de la radio. Ils ont l’air d’être en train de décompresser leur journée. Forcément, elle aussi pèterait un câble à vivre enfermée là-dedans. Elle arrive à leur hauteur, et doucement, tout de même un peu gênée de les déranger, elle pose la question. « Bonsoir, dites-moi ? Vous pourriez me montrer où est le bureau de travail de Nathan Potter, il a oublié quelque chose et m’a demandé de lui ramener. » Evidemment, le handicap du garçon étant connu de tous, personne n’avait le regard pour s’interroger de si elle était honnête ou non. (Et puis, qu’est-ce que ça fait ?) Il est certain qu’elle est là, parce qu’il est plus délicat pour d’aller faire un aller-retour pour un simple chargeur. « Bien sûr ? C’est celui au bout de la rangée, à côté de l’ascenseur. » ça parait assez logique une fois qu’ils le disent, son espace est à l’endroit le plus adapté pour un fauteuil. « D’accord, merci. » dit-elle en s’éloignant d’eux, son regard balaye automatiquement la pièce par curiosité et la surprise la frappe un peu – faut dire que y’a pas non plus de quoi être surprise – quand elle aperçoit Eva à la machine à café, le regard pointée dans sa direction. Evidemment, elle avait prié pour ne pas croiser Tony, c’est sur l’autre qu’elle tombe. Elle la regarde un instant, de manière plutôt neutre. Elle ne s’était pas vu depuis le nouvel an. Deux fois en un trimestre, ça commence à faire beaucoup quand on sait qu’il y’en a eu zéro en six ans. Après un instant, Lene se décide à tourner les talons pour faire ce qu’elle est venue faire. Après tout, elle s’en fou.
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Message(#)c'est pas le moment - Lene  EmptyMer 12 Avr 2017 - 21:17

Je me retrouvais face à cette machine à café à boire sans vraiment faire attention à ce qu'il se passait dans les parages. Les rires en fond sonores semblaient s'être estompés et j'avais finis par être dans une bulle qui me coupait de tout. Pour une fois, j'avais réussi à ne plus penser à rien. Les messages de Dinis m'étaient sortis de la tête aussi rapidement que je les avais lu. J'ignore combien de temps exactement j'avais bugué de la sorte. C'est finalement une voix familière qui me sortait de mon monde. Comme si, elle venait me raccrocher à la réalité, cette voix qui vous sort d'un rêve. Je n'avais pas la peine de tourner la tête pour savoir de qui il s'agissait. Lene. Que faisait elle ici? Je l'ignorai mais finalement, le nom Potter donnait tout son sens à cette visite. J'avais tendance à ne pas accepter que des amis du personnel se pointe sur leur lieux de travail. Ce n'est pas un terrain de jeux, pas le café du coin. Je ne disais cependant jamais rien, n'étant pas non plus la directrice, je n'avais pas forcément mon mot à dire sur ce mode de fonctionnement mais je ne m'étais jamais gardé d'exprimer mon opinion à ce sujet.

Je tournai les talons et nos regards se croisèrent. Ma jeune soeur ne me porta aucune attention, comme si j'étais une inconnue pour elle. Je me dirigea alors vers elle . Prête à l'affronter. Il semblerait qu'elle ai quelques chose à lui remettre, dans ce cas, je me chargerai de le faire et ensuite, elle pourra s'en aller. Je n'acceptai pas qu'elle vienne ici et la voir déguerpir me ferait encore plus de bien. J'allais au conflit et j'en avais pleine conscience. Je n'avais que quelques pas à faire pour arriver juste derrière elle, une distance assez suffisante pour qu'elle m'entende correctement. Je m'en occupe. Tu n'as rien à faire ici. Je tends le bras vers elle, attendant qu'elle se retourne et me donne ce que son ami lui a demandé de lui apporter. Je me souviens encore la dernière fois où nous nous étions croisé, nouvel an. Sa remarque sur ma fertilité résonne encore dans ma tête. Comme si, finalement, elle m'avait porté la poisse. J'imagine sa réjouissance si elle devait apprendre pour ma stérilité.
Je pensais également à Milena qui m'avait fortement conseillé de tenter de recoller les morceaux avec Lene, que ma vie pourrait déjà être bien plus simple si j'avais ce soucis en moins à gérer. Mais cela semblait bien trop compliqué pour moi, du moins, pour le moment. Mais, je devais avouer qu'elle n'avait pas forcément tord. Depuis bien trop longtemps, Lene était source de problème et j'avais peut être pris tout ça bien trop à coeur, me mêlant depuis toujours de ce qui ne me regardait pas. J'aurai pu laisser mes parents gérer ces histoires, mais j'ai souvent trouvé qu'ils étaient trop laxistes (pour moi) et que bien des problèmes auraient pu être évité si ça n'avait pas été le cas.    Vue l'heure, il devrait pas tarder à finir. Tu peux aussi l'attendre dehors.
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Message(#)c'est pas le moment - Lene  EmptyMer 19 Avr 2017 - 14:33

Elle n’aime déjà pas être là, elle ne compte sûrement s’embarrasser d’un quelconque contact avec Eva, surtout que Lene a pour principe de jouer qu’à domicile. C’est donc tout naturellement qu’elle lui tourne les talons dans la direction indiqué par les collègues de Nathan, sans même donner signe d’une quelconque reconnaissance, comme si elles n’étaient que des inconnues. En même temps, leur relation n’a jamais été à la franche camaraderie et on pourrait considérer que chacune est plus proche de n’importe quel inconnu que de l’une et l’autre. A cet instant, Lene décide seulement de venir accomplir ce pour quoi elle est venue plutôt que de s’embarrasser dans une dispute inutile, qu’elles ont de toute manière déjà eu. Aussitôt remise en route, elle entend les pas qui se pressent derrière elle. Et dire qu’elle avait fait l’impasse sur la conversation, en partie pour ne pas l’humilier sur son lieu de travail, il avait fallu qu’Eva la suive. « Je m'en occupe. Tu n'as rien à faire ici. » Elle se retourne et ne s’épargne pas de la détailler des pieds à la tête, le bras tendu vers elle, toujours aussi élégante, propre sur elle. S’il n’y avait pas cet ADN en commun, personne n’aurait deviné que les deux sont sœurs, Lene essaie de voir si avec l’âge des traits communs sont apparu. Aucun. A croire que jusque dans leur physique, elles étaient vouées à ne rien partager. « Non, c’est bon. Je vais me débrouiller toute seule. Je suis sûre que tu as mieux à faire. » Des paroles on ne peut plus correcte. Et pourtant, on peut apercevoir sur le visage de Lene que tout ce qu’elle cherche à faire comprendre à Eva, c’est qu’elle peut aller voir ailleurs si elle y est et qu’elle ne compte sûrement pas lui partager ce qu’elle est venue faire ici. Même si Nathan a posé sa démission de chez ABC, Lene a suffisamment confiance en sa sœur pour mener la vie dure au pauvre garçon par simple retour de flamme envers sa sœur, ce qu’elle préfère malgré tout empêcher. « Vue l'heure, il ne devrait pas tarder à finir. Tu peux aussi l'attendre dehors. » Elle hoche la tête. Elle a bien compris, elle est juste venue pour marquer son territoire. Lene retient toute provocation, de toute manière, elle ne cédera pas. « Non, il doit rester plus longtemps, c’est pourquoi je dois lui apporter son chargeur. Mais ne t’en fais pas, je serais de sortie une fois ma mission accomplie. » ajoute t-elle lentement et doucement, comme si elle se foutait de sa gueule (ce qui est le cas) avant d’ajouter « De toute manière, je ne vois pas pourquoi tu t’mêles de ça. Tu ne voudrais tout d’même pas que notre lien de parenté et nos issues familiales ne soient mis là, à la connaissance de tous tes collègues. Ça ferait vraiment mauvais genre. » Et elle le dit avec un air vaguement concerné. De toute la conversation, elle ne détache pas un regard d’elle. Elle n’y mettrait pas sa main au feu, et de toute manière, qu’est ce que ça peut lui foutre mais Eva a l’air soucieuse, et la curiosité de Lene l’amène à se demander ce qui met la reine des abeilles dans un tel état.
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Message(#)c'est pas le moment - Lene  EmptyMer 3 Mai 2017 - 22:30

« Non, c’est bon. Je vais me débrouiller toute seule. Je suis sûre que tu as mieux à faire. » Cela m'aurait étonné qu'elle se contente de me donner ce qu'elle doit remettre à son ami sans broncher. Et ce ne serait surement pas pour me rendre service qu'elle pense au travail que j'avais encore à faire. Du moins, à ce que j'avais selon elle, mieux à faire. Je savais surtout que ce qui me rendrait service c'est de ne pas l'avoir dans mes pattes. Ne savait elle donc pas où je travaillais? J'insiste donc pour qu'elle sorte des locaux et mais elle ne semble pas vouloir lâcher l'affaire. « Non, il doit rester plus longtemps, c’est pourquoi je dois lui apporter son chargeur. Mais ne t’en fais pas, je serais de sortie une fois ma mission accomplie. » Et d'ailleurs, je n'ai même pas le temps de lui répondre qu'elle enchaîne directement. « De toute manière, je ne vois pas pourquoi tu t’mêles de ça. Tu ne voudrais tout d’même pas que notre lien de parenté et nos issues familiales ne soient mis là, à la connaissance de tous tes collègues. Ça ferait vraiment mauvais genre. » Elle ne croyait pas si bien dire. Si seulement il était possible de renier toute sorte de lien avec elle, je serai la première à signer. Y aurait il une baguette magique en ce moment pour rétablir un monde plus saint? Le mien serait une famille sans Lene ou du moins, sans une sœur aussi cruelle qu'elle. Il était bien loin le conseil de Milena pour effacer les rancœurs et les rancunes envers elle. Même si il m'avait poussé à me poser des questions et me remettre en cause l'espace d'un leger instant, celui ci me paraissait déjà bien loin. Comme si le fait de me retrouver en face à face avec ma "sœur" me donnait de l'urticaire, une sorte d'allergie. Et plus j'y étais confronté, plus c'était dangereux. Tu te charges bien de salir mon nom toute seule. Les affaires auxquelles elle avait pu être liée avait rapidement fait le tour de la presse bien que nous avions fait en sorte de vite étouffer tout ça. Seulement, le mal était fait. J'avais bien insisté sur le "mon nom ", lequel j'avais beaucoup de mal à partager. Maintenant, je le répète, je refuse de te voir ici. Ne m'oblige pas à appeler la sécurité. Il n'est pas impossible que j'aille aussi loin. La voir se faire mettre dehors telle une délinquante me ferait sans doute plaisir. Ce serait totalement inapproprié et déplacé mais j'avais ce besoin d'extérioriser tout mon mal intérieur, toute ma souffrance. Utiliser ma soeur pour ça ne me posait, à ce moment, aucun problème. Quelques chose me disait qu'elle allait me mettre au défi. Un pas vers le bureau de Nathan et je sortait l'artillerie lourde. t'es prévenue.
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Message(#)c'est pas le moment - Lene  EmptyMar 30 Mai 2017 - 15:58

Le regard et le sourire de Lene en disent long sur la façon dont elle observe cette lutte de pouvoir et la manière dont sa sœur essaie de clamer son territoire, ou de moins de faire la chef alors qu’elle reste jusqu’à preuve du contraire, une employée d’ABC. Les yeux de Lene ne peuvent s’empêcher de revoir à cet exact moment, la Eva enfant qui faisait le moindre caprice dès que quelque chose lui était accordé à elle. C’est drôle et en même temps très triste de voir qu’en vingt ans, rien n’a évolué et qu’elle en est encore à chercher un quelconque rapport de force. Lene qui pensait que de se faire abandonner devant l’autel lui aurait appris la leçon, il semble que non, et elle devrait pourtant savoir que ses menaces sont sans effet. « Tu te charges bien de salir mon nom toute seule. » Un rire jaune transparait. Son nom ? Encore plus mégalo. Le genre de réplique parfaite venant d’Eva, comme si elle était la seule qui comptait. « Ton nom, bien sûr. Eva, quand est-ce que tu apprendras que le monde ne tourne pas autour de toi ? Et que ce n’est ton nom, mais notre nom, et que si ça te pose un problème, je t’invite à t’en référer à l’état civil. » Elle pourrait presque lever les yeux au ciel. Même cette manière de penser que le monde ne tourne qu’autour d’elle n’a pas disparu avec les années. « Maintenant, je le répète, je refuse de te voir ici. Ne m'oblige pas à appeler la sécurité. » Comme si se faire foutre dehors allait être un gros truc pour elle. Ça ne sera pas la première fois, et sûrement pas la dernière que ça lui arriverait. Elle sait qu’Eva en serait mortifiée si ça devait lui arriver, mais alors pour Lene, ce serait simplement la routine. « t'es prévenue. » « tu sais, sur un lieu de travail, c’est très important le respect quand on a des subalternes. Je me demande ce que les employés de l’open space en dirait de savoir que t’as fait mettre ta p’tite sœur à la porte, parce que des années après t’es toujours amère qu’elle t’ait pris ton fiancé – d’ailleurs, ne me remercie surtout pas pour le service, je t’ai quand même épargné des millions en divorce – parce que t’as toujours été jalouse, puis ils verront que t’es sur les nerfs, et là t’aura une réputation de mal baisée, et dès que t’auras un mauvais jour, cette histoire ressortira parce que y’aura quelqu’un pour la raconter, en téléphone arabe bien sûr, empirant ou pas les rumeurs à ton sujets, te faisant perdre pas mal de respect venant de tes collaborateurs, jusqu’au jour un jeune mâle viendra prendre ta place parce qu’au moment d’une promotion, toute cette histoire ressortira. » Et elle débite, récitant comme on raconte un conte de fée. « C’est fou ce que des bruits de couloirs peuvent donner, alors que moi pendant ce temps, j’aurais été mise à la porte. Okay. Je m’en remettrais, c’est pas moi qui aura honte. » Elle hausse les épaules, ne décelant aucune réaction de la part de la jeune femme, Lene tourne les talons. Décidée à ne pas se laisser intimidée.
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Message(#)c'est pas le moment - Lene  EmptyMar 13 Juin 2017 - 18:16

J'estimais que ma place au sein de ABC me donnait une certaine légitimité à exercer un pouvoir sur les autres employés et aussi de pouvoir accepter ou non quelqu'un dans nos locaux.
C'était un lieu de travail et non un rendez vous pour se raconter nos vies avec des amis. J'avais déjà tendance à ne pas trop accepter ces comportements entre collègues, alors lorsqu'il s'agit d'un inconnu qui met les pieds ici, c'est d'autant plus valable. Lene n'avait rien à faire à ABC, que ce soit pour passer voir un ami ou pour un simple aller retour.
Je n'avais jamais reçu quelqu'un de familier ici, même si j'avais oublié quelques chose chez moi. Ou si c'était vraiment urgent, je descendais moi même dans la rue. Fauteuil ou non, Nathan pouvait très bien s'y rendre également.   « Ton nom, bien sûr. Eva, quand est-ce que tu apprendras que le monde ne tourne pas autour de toi ? Et que ce n’est ton nom, mais notre nom, et que si ça te pose un problème, je t’invite à t’en référer à l’état civil. » Mon plus grand regret, être liée à tout jamais à ma soeur. Enfin, ma chance est bien d'être une femme et de devoir porter le nom de mon futur mari,
Antony d'ici quelques mois, lorsque j'aurai enfin signer le contrat de mariage. Je n'aurai plus qu'à m'en référer à l'état civil en effet. Enfin, j’espérai aussi que ce mariage ne tombe pas à l'eau une fois qu'il saura pour ma stérilité. C'était une autre question et ça, personne n'avait à le savoir, surtout pas Lene.  T'en fais pas pour ça. A vrai dire, j'étais completement agacée et sa façon de me répondre pouvait aussi parfois me faire hérisser le poil. Cette manie qu'elle avait de toujours vouloir avoir le dernier mot. « tu sais, sur un lieu de travail, c’est très important le respect quand on a des subalternes. Je me demande ce que les employés de l’open space en dirait de savoir que t’as fait mettre ta p’tite sœur à la porte, parce que des années après t’es toujours amère qu’elle t’ait pris ton fiancé – d’ailleurs, ne me remercie surtout pas pour le service, je t’ai quand même épargné des millions en divorce – parce que t’as toujours été jalouse, puis ils verront que t’es sur les nerfs, et là t’aura une réputation de mal baisée, et dès que t’auras un mauvais jour, cette histoire ressortira parce que y’aura quelqu’un pour la raconter, en téléphone arabe bien sûr, empirant ou pas les rumeurs à ton sujets, te faisant perdre pas mal de respect venant de tes collaborateurs, jusqu’au jour un jeune mâle viendra prendre ta place parce qu’au moment d’une promotion, toute cette histoire ressortira. C’est fou ce que des bruits de couloirs peuvent donner, alors que moi pendant ce temps, j’aurais été mise à la porte. Okay. Je m’en remettrais, c’est pas moi qui aura honte. » Mais quelle garce. Bien sur que je ne laisse rien transparaître devant elle mais je sais tout à fait que chacune des personnes encore présente dans ces locaux ont bien entendu tout ce que Lene vient de débiter. Mine de rien, contant une histoire comme elle aurait pu raconter l'histoire du petit chaperon rouge. Je rêve. La voilà qui tourne les locaux alors que j'entends glousser derrière moi. Trois nanas qui se sont surement gavée de ces petites ragots. Lene venait de marquer un points, voire plusieurs. Je vire aux rouges, furieuse et contre toute attente, j'ignore totalement comment je dois agir. Je serai vraiment tenter de mettre mes menaces à exécution, me fichant totalement de sa tirade. Honte pour quelle raison d'ailleurs? Comme si cette simple décision allait me coûter ma place. Je savais très bien ce que je valais et je savais aussi qu'on ne me remplacerait pas de si tôt. Mes compétences sont reconnus et je n'ai jamais reçu de reproches de mes supérieurs. Quant à mes subalternes, comme dirait si bien Lene, je n'ai que faire de leurs pensées. Je sais très bien que je ne suis pas dans le coeur de tous, mais je suis loin de me préoccuper d'eux également. Je me contente d'avoir des relations professionnelles avec eux, et je suis loin d'être un tyran. J'aime le travail bien fait, c'est tout.
La voyant s'éloigner, je retourne dans mon bureau, à deux pas de là, prend le téléphone. Andrew. Tu seras gentil de faire un chek up complet à une jeune demoiselle, brune, cheveux long à peine un mètre soixante, elle a du se présenter à l’accueil avant de monter. Lene Adams [...]  oui, t'occupe pas de ça. Fais en sorte qu'elle ne remette plus les pieds ici. Merci. Le nom de famille de Lene avait bien sure fait tilter Andrew mais ce n'était pas son problème. Il n'avait plus qu'à s'occuper de Lene une fois qu'elle sortira de l'immeuble. Elle ne pourra donc pas dire que je l'ai mise dehors, ni même pouvoir m'accuser de lui vouloir du mal. Il s'agira simplement d'un petit contrôle, de la routine pour nos agents de sécurité, qui doivent rester vigilent à ce que nos documents confidentiels restent dans nos locaux. Qui sait ce que les visiteurs peuvent bien venir faire ici...
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