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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyMar 21 Mar 2017 - 0:18

i’ll be home by now
Lene & Matt
If you wanna ride, you can come out and see me. I could be home by now. When the whistle blows and we pull out slow. This is where I build my home and I wait for you so patiently. Letting you find your own if you wanna try, you can come out and see me. When I am old, let the tension flee, when everyone else is setting up to fall. I'll just think back on it all. I'll remember long drives, sitting in the back, looking out.

Brisbane. Les jambes engourdies, les paupières qui brûlent, le sac qui est drôlement léger pour la durée du séjour, j’avais posé pied y’avait peu de temps et déjà, je me sentais comme à la maison. Normal hen, parce que c’était ici que tout le reste s’enracinait, c’était ici que ma vie avait eu le moindrement de sens, où elle avait été à son meilleur. Puis à sa perte - le temps de ramasser nos souvenirs de fuir vers un autre continent. Mais voilà que j’y revenais, que j’y reprenais ma place, que j’avais presque l’impression d’être revenu que quelques jours après être parti, de ne pas l’avoir vu changer tant que ça. Les mêmes buildings, les mêmes visages, la même météo, les rues qui se rappellent les unes des autres, les commencements qui ont un goût de continuité. Ce n’était pas difficile de revenir parce que je ne l'avais jamais vraiment quittée, et parce que la majorité de ma vie en Angleterre s’était résumée à Ginny, et à ma descente aux enfers particulièrement longue, douloureuse et emmerdante. Assez pour que j’ai envie de l’enfermer à double tour dans un dossier bien lointain qu’il me ferait plaisir d’envoyer balader au plus profond de mon c… Passons. L’adresse donnée, le taxi me fait sillonner un chemin qui me revient doucement, souvenirs des nuits de beuveries, des matinées difficiles, des courses contre la montre, des fêtes qui ne se terminent jamais. Chaque adresse a son petit mot à dire, chaque coup d’oeil me ramène à il y a 6 ans, aux moments que j’y ai vécus, aux gens que j’y ai croisés. Ceux qui sont restés, ceux qui sont disparus, ceux que j’ai délaissés, ceux qui j’ai gardés ancrés, importants, essentiels. Puis il y a sa tronche à elle, encore inclassable, encore tout sauf apprivoisée. C’était une chieuse de première, c’était une dépendance, c’était mon pire cauchemar, c’était tout et c’était rien et c’était elle surtout, dans toute sa splendeur. J’avais jamais été capable de nous définir pour la simple et unique raison que je m’en fichais, tant qu’elle ne sortait pas du décor. Et elle n’en était jamais sortie, justement, accrochée comme une tache tenace qui aurait besoin de beaucoup plus que d’un départ soudain, d’un échange bref aux consonances d’adieu, d’un strict minimum niveau communications pour décamper de ma vie, pour s’en éclipser sans la moindre considération. Et je ne pouvais pas en être plus content, à vrai dire. Lene était ce point d’interrogation, ce doux wtf, ce constant mal de crâne avec lequel il faisait bon vivre, rassurant, que je retrouvais le sourire aux lèvres. Parce que oui, d’une certaine façon, j’étais toujours resté là, bien évident, le nom en noir sur blanc sur ce bail qu’elle n’avait pas modifié, d’abord par oubli certain, ensuite pour la blague, je crois. J’en avais profité pour alourdir le truc, pour continuer de lui payer mon dû, comme un symbole de ma bonne foi, comme une attache aussi, un au cas où. Au cas où elle aurait besoin, au cas où elle serait trop fière pour l’avouer, au cas où ça la ferait pas trop chier que le fils de riche qu’elle avait toujours su emmerder à la perfection du bout de ses lèvres un peu trop chaleureuses à mon goût puisse la sortir de sa propre merde mensuellement. On en parlait pas, on évitait le sujet depuis toujours et je savais bien qu’elle était du genre bornée incapable de l’admettre, mais ça avait eu office d’être exactement ce qu’il me fallait pour reprendre ma place tant convoitée alors que Brisbane était revenu sur le tapis. J’étais encore sur les papiers, j’avais donc encore tous les droits de crécher chez elle, chez nous au même titre qu’avant. À noter qu’à la base, c’était pour elle qu’on avait fait ça, pour ses conneries qui l’avaient rattrapée, qui m’avaient servies d’alibi pour m’éclipser des parents, pour avoir un semblant de vie sans leurs remontrances à côté. Retour de l'ascenseur dirons-nous, alors que je sors du véhicule jaune criard pour rejoindre la porte, tout sourire, cumulant dans ma tête les vannes censées l’embêter depuis le moment où on m’a filé ma boarding pass à Heathrow. Du bout du poing je martèle la porte comme s’il n’y avait pas de lendemain, et toute ma douceur me vaut le plus chaleureux des accueils de sa part alors que sa silhouette gommée d’amour finit par apparaître quelques minutes, que dis-je, quelques secondes après mon altercation avec le pauvre bois qui nous sépare. « Honey, i’m home! » Elle grogne, je rigole, elle morfle, je m’exclame. Puis y’a cette boule de poil qui a évidemment réagi à mon arrivée de gamin, l'aboiement facile, le pas de course qui vient s’échouer contre mes mollets, grimpant sur mes jambes pour attirer le reste d’attention que j’ai à lui offrir. Malgré les années et les quelques soirées en plus, l’endroit ressemble vaguement au souvenir qu’il m’en avait laissé - pour cause, j’y étais la plupart du temps que pour dormir, pour embêter Lene, ou pour prendre une douche entre les cours et le pub. Je fronce les sourcils en essayant de noter ce qui a changé, parce qu’il doit sûrement y’avoir des trucs différents autour. Mais mon cerveau en décalage horaire finit par abandonner le projet, préférant donner la commande de s’échouer sur la canapé le plus proche à mon corps qui obéit le plus sagement du monde. La brune bafouille quelque chose, je lève la tête pour essayer de comprendre ce qu’elle raconte, mais tout ce que je vois, c’est une fille qui m’a diablement manquée, et à qui je n’oserai jamais avouer que les pizza & beers parties étaient pas les mêmes sans ses remarques connes et son humour à couper au couteau. « Ça y est, tu vas me sauter dans les bras pour me souhaiter la bienvenue ou tu préfères commencer par m’énumérer tout ce qui t’as manqué de ma noble personne depuis le temps? » ça, je lui ai donné volontairement sur un plateau. Sans même qu’elle n’ait dit quoi que ce soit, j’anticipe déjà avec une joie sans nom ses remarques acides, son emportement, son ton excédé et autres commentaires désobligeants qui risquent maintenant d’exploser à tout moment. Et je pense que c’est de ça dont je me suis le plus ennuyé. De ça et de tout le reste, évidemment.

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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyMer 29 Mar 2017 - 3:50

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Lene & Matt

Elle a la haine. Celle qu’on espère voir disparaître en se couchant et qui revient plus forte et lever. Une vraie haine, qui la rend mauvaise et lui donne envie de taper dans à peu près tout ce qu’elle croise sur chemin, mur, meuble, facteur. Une haine qui la fait bougonner à chaque minute où une information lui parvient que ce soit les infos à la télé, ou le moindre sms de racontage de vie. Une haine qui la fait marmonner comme une vieille grand-mère acariâtre à chaque chose qu’elle fait. Elle a une belle haine, et en bonne personne qui tient à faire savoir ce genre de chose, elle tente de la contenir pour le moment propice. Elle avait eu la veille un échange très enrichissant avec une connaissance dont elle n’a jamais souhaité le retour à Brisbane. Matt, son ancien colocataire, ancien ami et ancien presque quelque chose qui ne fait qu’ajouter plus de haine dès que le souvenir remonte. Jamais elle n’avait compté sur lui pour qu’il revienne après la façon dont il s’était barré, du jour au lendemain, en marmonnant des raisons inutiles et surtout, en la laissant seule, elle qui malgré leur relation plus que tendue et sans nette définition l’avait toujours vu comme une attache. Non, d’avoir eu à apprendre ce retour l’a vraiment rendue mauvaise. Encore plus lorsqu’avec le sans gêne qui le caractérise il avait émis le souhait de revenir vivre ici, dans ce taudis qui avait été le leur, puis la maison de Lene uniquement, quand bien même qu’il existe un papier qui annonce le contraire. D’ailleurs, lorsqu’il avait mentionné le bail d’où elle ne l’avait jamais viré pour continuer à percevoir son fric, elle avait cru devenir folle. La conversation au téléphone avait fini très rapidement, par tout un florilège d’insulte venant de la jeune femme et le son d’une tonalité indiquant qu’il lui avait raccroché au nez, non sans bien sûr lui avoir annoncé son heure d’arrivée. Alors Lene avait attendu toute la journée pour ce moment. Bien sagement, dans son canapé devant la canapé, la tête de son chien sur le genou, elle avait réprimé toute sa haine pour le moment où la porte sonnerait. Moment qui arrive maintenant. . « Honey, i’m home! » dit-il, l’air enjoué, comme si c’était drôle alors qu’il sait très probablement quel type d’accueil il s’apprête à recevoir. Un rictus vient se dessiner sur le visage de la jeune femme, confronté au fait qu’elle n’a pas le choix de le laisser entrer. Elle déteste se sentir mise au pied du mur de cette façon. Un grognement s’échappe d’elle, lui indiquant qu’il peut entrer. Patacroute, en bon traite s’empresse de venir saluer le nouveau colocataire en remuant la queue. Elle retourne s’asseoir dans le canapé, où Matt a déjà trouvé refuge. « Sale traitre ! » marmonne t’elle dans son coin, en s’disant qu’elle aurait mieux fait de dresser son chiant pour qu’il attaque n’importe qui qui entrerait dans la maison si elle avait su qu’une telle scène se produirait sous ses yeux. Elle reste verte un long moment à le regarder. Il aurait vraiment du rester en Angleterre. « Ça y est, tu vas me sauter dans les bras pour me souhaiter la bienvenue ou tu préfères commencer par m’énumérer tout ce qui t’as manqué de ma noble personne depuis le temps? » Il ne semble pas avoir conscience de dédain que Lene ressent à son égard. Pendant le court temps où il parle, elle se prend à jeter un regard par-delà la fenêtre, elle revoit sous ses yeux une scène du passé qui s’est passé dans ce jardin. Le jour où ils ont emménagé, où il lui a appris à donner un coup de poing comme un homme, un qui fait bien mal et qui peut même laisser des traces. En se remettant ce souvenir en mémoire, elle a le point qui se serre et toujours Matt à ses côtés qui fait le malin, mais c’est déjà trop pour elle qui excédée par une énième remarque lui lance le poing au visage, exactement comme il lui a dit de le faire juste pour lui faire comprendre que non, elle ne s’amuse pas. « Putain ! Mais pour qui tu te prends ? » finit t-elle par lui crier au visage avant de se relever pour lui faire face. « Je te le demande, tu te prends pour qui ? » Elle crie, au point que le chien, très heureux il y’a un instant part se réfugier à sa place. « t’espérais quand même que je t’accueille les bras ouvert ? Puis, tu t’fou de ma gueule, à venir chez moi, avec ce genre d’ultimatum de merde ! T’as voulu y aller en Angleterre, t’avais qu’à y rester. » Elle l’avait laissé bouillonné toute la journée sa haine, et il allait sûrement y avoir un long moment avant que Lene ne se calme.
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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyDim 2 Avr 2017 - 20:06

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If you wanna ride, you can come out and see me. I could be home by now. When the whistle blows and we pull out slow. This is where I build my home and I wait for you so patiently. Letting you find your own if you wanna try, you can come out and see me. When I am old, let the tension flee, when everyone else is setting up to fall. I'll just think back on it all. I'll remember long drives, sitting in the back, looking out.

C’était pas une surprise en soi. Je l’avais su dès ses premiers mots, et même avant. Lene était difficile, aride, dure, impulsive. Lene était explosive, et c’était écrit, assumé et confirmé que je me retrouverais bien vite parmi les dommages collatéraux alors que je passerais le pas de sa porte, de notre porte. Surtout avec l’argumentaire de merde que je lui avais sorti. En vrai, j’aurais très bien pu me prendre un appartement ailleurs en ville, c’était pas une question d’argent ni d’attache à saveur de vieux bail jamais mis à jour qui allait me forcer à remettre les pieds dans cette maison. Et le simple fait de penser cela en ce moment dessine un sourire sur mes lèvres, à savoir qu’elle me tuerait, que ça remettrait de l’huile sur le feu si je lui relançais le tout à la figure, si j’assumais aussi le pourquoi derrière. C’était notre jeu de se chercher, c’était moi qui allait trop loin et elle qui grognait, c’était elle qui criait alors que je ridiculisais le reste, et j’aurais été beaucoup trop naïf de croire que la dynamique aurait changé avec les années. Alors ouais, pas d’inattendu ici, lorsque sa mine noire m’accueille, lors son silence est de très, très mauvaise augure. J’étais pas là pour lui imposer quoi que ce soit malgré ce que j’avais pu lui dire, et malgré tout ce que j’aurais pu ajouter, c’était bien évidemment dans ce sens qu’elle le prenait. Qu’elle le prendrait toujours. Mais ce n’est pas pour autant que le coup me laisse pantois, sous le choc, littéralement. Les insultes, ça allait, le silence, c’était bien sûr inévitable. Les iris noirs, les soupirs, les lèvres qui se pincent, la hargne au ventre, c’était du réchauffé, du terrain connu, de l’habituel entre nous. Mais le coup, assené exactement là où ça compte, balancé avec tout ce que sa bouche ne dirait pas, avec tout ce que ces yeux cacheraient jusqu’à la fin de ses jours sans aucune, aucune chance que je puisse savoir ce qui restait, ça, c’était nouveau. Inusité. Mine de rien, ce n’est pas l’impact en soi qui me cogna le plus fort, mais la raison derrière, le pourquoi, la logique. Damn, j’étais vraiment parti en voleur, et malgré le fait que j’avais cru qu’elle s’en remettrait sans un pli, malgré le fait que je croyais que c’était ça, notre grande force, de s’en foutre quand il le faut, là, il ne le fallait plus. Elle ne le dirait jamais, je l’insinuerais encore moins, mais ça allait plus profondément que ça. Puis voilà qu’elle se dégage et que je reste muet, lui laissant le champ libre, pas du tout la moindre intention de la couper dans son dialogue, bien conscient qu’elle déverse son acide en ce moment, et qu’il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg - le pire étant probablement à venir. Ça brasse, ça bûche, ça empiète et ça me rappelle surtout pourquoi j’avais ce besoin, viscéral, d’une Lene dans ma vie. Merde, j’avais complètement été à côté de la plaque durant 6 ans, j’avais été une vraie loque humaine incapable de rien faire ou dire, à me traîner avec la bouteille en aparté, à être un putain de con ridicule et sans ambition qu’elle n’aurait pas hésité à cogner encore et encore si ça avait pu le réveiller et le forcer à faire quelque chose de bien, autre que prendre sa douche et se mêler des affaires de sa soeur. Seulement 5 minutes que je suis là, 5 petites minutes que ma carcasse s’impose dans sa vie à nouveau et elle m’a déjà remis en face ce que j’avais camouflé en tout bien tout honneur là-bas, à savoir que j’avais mis les voiles trop vite, sans penser, sans réagir. Que j’avais cru à tort que le pansement devait s’arracher plutôt que de le retirer avec précaution. À savoir que je l’avais abandonnée, et moi-même au passage. Pourtant, la réflexion se noie à travers le reste, et je garde cette constatation pour un moment où ma mâchoire endolorie ne prendra pas toute la place sur le reste. J’étais encore trop stupide pour le réaliser, et elle se ferait une joie de me le rappeler aujourd’hui et demain et toujours. Autant mieux le ravaler pour un temps, question de repartir sur un semblant de bonnes bases. La silhouette de Lene papillonne dans un sens et dans l’autre avant de se poser, immobile, tout sauf reposée, pausée. J’inspire, je vais en avoir besoin. « Pour un mec qui risque d’en recevoir 2 ou 3 autres comme ça sur la gueule avant qu’on soit quittes, à ce que je vois. » elle rit pas, je ris pour deux, et le soupir se laisse aller le plus naturellement. « C’est bon, j'ai compris, t’en a encore gros sur le coeur alors vas-y, dit tout. C’est bien mieux de crever l’abcès là, maintenant qu’on est tous les deux sur le même fuseau horaire. » Une fois à Londres, nos échanges n’avaient été que pour des formalités. Pas de longs appels, pas de courriels exhaustifs, à peine quelques pokes sur Facebook. Je ne m’attendais pourtant pas à de longues tirades, j’avais bien en tête dans quoi je m’embarquais en la laissant derrière, mais je voyais bien que toutes ces années de silence avaient résulté en quelque chose de bien douloureux, de bien amer, qui menaçait de tout rafler sur son passage si on le laissait mariner encore trop longtemps. Elle voulait frapper, elle voulait crier? Qu’elle y aille, si c’était ce que ça prenait pour reprendre là où on devait, je serais patient. En sang, mais patient. « Puis ce sera plus pratique pour le makeup sex d’après. » of course que je fais le con, je sais faire que ça. Ses pupilles s’accrochent avec rage aux miennes et j’étire mon expression, faussement surprise de sa réaction. « Too soon? » bien sûr que ouais, et pourtant c’était ça qui rendait la chose si marrante, à mes yeux de triple idiot. Elle reste pourtant sur ses gardes, muette comme il ne s’en fait plus, et j’ai presque peur que la joute se termine de la sorte et que ça ne soit qu’un signal, horrible, qui signifie qu’elle n’en a plus rien à faire, qu’une fois l’accueil passé, on revient à la case départ, ou pire, celle d’inconnus, de vulgaires colocs au passé trouble qui préfèrent s’ignorer que de se confronter. Plutôt crever. « Bon et aussi, la prochaine fois, cogne là. » je joins le geste à la parole en pointant le dessous de mon menton, soulevant la tête, mimant le geste au ralenti. « En plus du choc, ça bloque direct la respiration, alors t’auras pas à entendre les répliques connes que l’autre pourrait ressortir après, pour sa défense. » en vrai, j’étais suicidaire de lui donner un plan du genre, mais autant peaufiner encore sa technique qui n’en avait d’ailleurs pas reperdu, question de lui montrer mes bonnes intentions. Et d’afficher au passage que ouais, je savais absolument à quel point je pouvais être chiant avec mon humour de gamin mésadapté parfois. Le silence qui s’allonge, j’en rajoute tout de même une couche, espérant la sortir de son mutisme. « J’reviens pas pour te faire chier Lene, malgré ce que tu peux penser. Je reviens parce que malgré ton caractère de merde, j’ai toujours adoré habiter ici. Et j’ai peut-être cru trop vite que les hostilités ne seraient que des formalités à la con, mais si tu veux que je dégage pour de bon, t’as qu’à le dire et je t’embête plus. Ni pour le bail, ni pour rien d’autre. »

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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyDim 9 Avr 2017 - 0:39

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Elle n’a qu’une seule envie : lui faire ravaler son envie d’être drôle. Il ne devrait pas essayer l’humour tant qu’il n’est pas sûr que l’envie de l’étrangler ne soit plus là. Ça, c’est un coup à finir dans un sac poubelle, enterré au fond du jardin. Elle est excédée et enragée. Elle n’a qu’une envie, lui faire passer cette envie de revenir au bercail. Elle vivait très bien sans lui dans sa vie. Il n’y avait plus sa place depuis qu’il avait décidé de partir sans donner de préavis, comme si rien de ce qui s’était passé entre ces murs ne comptait. Et bien maintenant, ça ne compte plus. Elle ne se prive pas de faire savoir sa rage. Le problème avec lui, c’est qu’il a été tellement habitué à la côtoyer dans cet état, qu’elle ne sait même pas si elle est prise au sérieux. C’est pas grave. Si c’est le cas, elle ne fera que frapper plus fort. « Pour un mec qui risque d’en recevoir 2 ou 3 autres comme ça sur la gueule avant qu’on soit quittes, à ce que je vois. » lui dit-il quand elle l’interroge sérieusement sur le culot qu’il a de venir se présenter sous ses yeux. « C’est bon, j'ai compris, t’en a encore gros sur le coeur alors vas-y, dit tout. C’est bien mieux de crever l’abcès là, maintenant qu’on est tous les deux sur le même fuseau horaire. » Elle continue de le regarder, dubitative. Ce serait vraiment trop facile si elle avait effectivement l’intention de lui faire la liste de ses reproches. Mais, elle préfère cent fois le laisser deviner et le faire payer pour tout ça sans même lui donner une chance de savoir pourquoi la misère tombe sur son monde. « Puis ce sera plus pratique pour le makeup sex d’après. » Encore cet air fier de lui de petit plaisantin. Son regard ne se défait. Juste la certitude qu’il ne l’ait jamais vraiment compris fait son chemin en elle. « Too soon? » Elle croise les bras. C’est le meilleur moyen pour elle de ne pas serrer les poings. Elle ne peut s’empêcher de le toiser. Elle ne compte pas s’abaisser à répondre à ses blagues. Lene, dont la verve n’a de pareil que celle des plus grands écrivains fait le choix de se taire. Parfois, un silence vaut mieux que les mots. « Bon et aussi, la prochaine fois, cogne là. » commence t-il à ajouter, provoquant un changement d’expression de Lene. Sérieusement ? Il compte lui donner un cours là ? « En plus du choc, ça bloque direct la respiration, alors t’auras pas à entendre les répliques connes que l’autre pourrait ressortir après, pour sa défense. » Elle souffle, avant de répondre, sèchement mais avec du sérieux. « Ou alors, je vais chercher ma batte de baseball. Quelque chose me dit qu’elle sera bien plus efficace que tes conseils pour ce qui est de te faire fermer ta gueule. » Oui, vu qu’ils y vont tranquillement, autant sortir les mots d’oiseaux dans l’immédiat. « T’espérais quand même pas revenir là, me servir tout un discours de belle paroles comme si j’étais Mary à tout prix et espérer que je te laisse reprendre le cours des choses. Tu t’es barré, t’assume. M’imposer ta présence ne fait que d’empirer ton cas Matt. » Elle est sèche, mais elle ne traîne pas autour du pot. Rester évasive sur ses opinions ou ses souhaits n’a jamais été dans ses habitudes. « J’reviens pas pour te faire chier Lene, malgré ce que tu peux penser. Je reviens parce que malgré ton caractère de merde, j’ai toujours adoré habiter ici. Et j’ai peut-être cru trop vite que les hostilités ne seraient que des formalités à la con, mais si tu veux que je dégage pour de bon, t’as qu’à le dire et je t’embête plus. Ni pour le bail, ni pour rien d’autre. » « Bien » dit-elle en se dirigeant vers la porte, elle l’ouvre. « Dans ce cas, tu peux dégager. Je ne veux pas de toi ici. T’aimais vivre ici ? Fallait pas partir, c’était aussi simple que ça. Maintenant, tu t’démerdes avec tes choix. »
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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyDim 16 Avr 2017 - 4:39

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If you wanna ride, you can come out and see me. I could be home by now. When the whistle blows and we pull out slow. This is where I build my home and I wait for you so patiently. Letting you find your own if you wanna try, you can come out and see me. When I am old, let the tension flee, when everyone else is setting up to fall. I'll just think back on it all. I'll remember long drives, sitting in the back, looking out.

Son mutisme est plus pesant qu’à l’habitude, plus déplacé surtout. Je m’attendais à sa hargne, j’appréhendais sa rage, je savais déjà que ses cris me perceraient les tympans dès que je laisserais les valves s’ouvrir. Mais c’était sans compter le traitement du silence qu’elle m’infligeait, la bouche en coeur. Et c’est là que j’ai capté, con que je suis, inutile au passage. I fucked up. I fucked up so bad qu’elle n’avait même pas l’intention de déverser son venin à vitesse grand V sur moi, non, non, là, ce qui l’intéressait, c’était y aller au compte-goutte, c’était m’en donner juste assez, cogner là où ça faisait mal - ma gueule, en l'occurrence, c’était me montrer que l’énergie qu’elle avait irait s’immiscer quand elle le voudrait, lentement, infime acide, insultes qu’elle contrôle en les crachant avec délicatesse. Et évidemment, j’utilise les mauvais mots, la mauvaise approche, le mauvais ton. Faire amende honorable, lui mentionner mon intention de pas déranger, honorable on l’entend, suffit à ce qu’elle garde le reste de sa rage pour plus tard, s’avançant un peu trop vite à mon goût vers la porte de la maison. Mon regard, latent, suit sa main qui se pose sur la poignée, réponse à mes humbles excuses, alors qu’elle tourne en laissant ses vraies couleurs finir en beauté. Alors voilà, fallait que je foute le camp. Et ouais, c’était peut-être naïf, fabuleusement stupide et plus qu’idiot d’avoir cru que quelques cris et un ou deux coups suffiraient à faire passer le morceau, à enterrer la hache de guerre, à faire la paix avec Lene. Je la connaissais merdeuse, je savais son caractère bien dur, bien lourd, mais là elle s’était surpassée. Et le pire, c’est que je la comprenais. Que je savais que ça avait été trop vite, trop détaché. Que j’avais pas le droit de rappliquer ici comme une fleur, comme si la plus grosse décision de ma vie, le mouvement le plus énorme et le plus chiant de ma maigre existence avait eu des conséquences sur plus que je ne l’aurais cru. Parce que ouais, pour Ginny, j’avais bien cerné et surprise, je sais que là aussi j’avais bien merdé. Mais pour Lene? À voir l’état dans lequel je l’avais mise, je pouvais pas le nier ou le diminuer. Damn, Matt, en vrai, si tu pouvais fermer ta gueule et laisser passer, ça nous sauverait tous au final. Muet, conciliant, résiliant, j’esquisse un pas puis un autre vers la porte, conscient que peu importe ce que j’ajoute, Lene l’aura mauvaise, Lene trouvera à redire, Lene me rattrapera au détour. Faut apprendre à choisir ses combats et définitivement ma tactique du jour n’aura pas suffit à faire de nos retrouvailles un moment de douceur et d’allégresse. Bon joueur, je m’incline, ramassant mes affaires déposées préalablement sur le canapé, me jurant de retenter dans une journée ou une semaine, laisser la fureur redescendre, reprendre ma place ici à son rythme, après lui avoir imposé un départ et un retour des plus maladroits. Des plus soudains, surtout. « Ça va, c’est cool. Je dégage. » ma voix n’est pas excédée, mon ton n’est pas condescendant. Le premier pas pour reconquérir la confiance de Lene, c’est de lui donner de l’air, de l’espace. Elle est difficile à apprivoiser la petite, et bien que mon objectif changera pas de sitôt et que mes fesses reviendront se poser avec légitimité sur ce canapé un jour proche, je sais pertinemment que là, c’est tout sauf le temps. J’ajoute rien je vous jure, j’insiste pas plus lorsqu’enfin, je passe devant elle, sentant son regard assister chacun de mes gestes, s’assurer que je ne revienne pas en arrière surtout, que je ne tente pas une énième esquive, que je ne la trahisse pas de nouveau au détour. Ouais, je pars Lene, c’est bon, on reprendra où on a laissé le tout autour d’une grosse part de pizza quand t’auras pas envie de me démolir du bout de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une arme avec un peu de force et beaucoup de volonté. Mais ça, c’était sans compter la boule de poil qui laisse sortir un jappement vif, vigoureux, enjoué, avant de passer en flèche devant mes jambes, filant dans l’immédiat à travers l’entrée bien dégagée. Un vif coup d’oeil sur sa trajectoire plus tard et je réalise que la bête a dû repérer un écureuil de trop près, revendiquant son territoire comme sa maîtresse venait de si bien le faire. Ç’aurait pu être juste une bonne blague si le cabot n’avait pas décidé de poursuivre sa course vers le coin de rue adjacent, puis l’autre, commençant dangereusement à être loin de mon champ de vision. « T’as des croquettes? Un truc pour l’attirer? » j’ai déjà enjambé mon sac pour filer sur le trottoir, tentant de l'appeler en ignorant son nom, suite de sons idiots qui sont censés attraper son attention et pas générer des froncements de sourcils incertains des passants qui croisent mon chemin. Lene finit par arriver à ma hauteur l’air noir qui vient de frôler de nouveaux niveaux, et je l’atteins à peine avant de presser le pas dans la direction vers laquelle le chien a filé. « Il fait souvent ça, foutre le camp comme un voleur? » la comparaison avec ma propre situation et le problème que cela avait généré entre elle et moi plus tôt me revient en tête et je tente d’éviter toutes remarques connes, question de ne pas foutre de l’huile sur le feu encore et toujours.                          

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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyVen 21 Avr 2017 - 1:02

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Lene & Matt

Lene est le genre de femme pour lequel il ne faut pas grand-chose avant d’être en colère et de le faire savoir. Il peut être parfois très surprenant la rapidité avec laquelle il est possible d’allumer la mèche et de l’amener à juste piquer une colère sans que ça ne soit réversible. D’un lunatisme sans pareil, la jeune femme a toujours montré un talent très particuliers pour ce qui est de passer du coq à l’âne. Fort heureusement, ce trait de caractère n’est pas compliqué à assimiler quand on connait la jeune et désormais, bon nombre de personne de son entourage est habitué à la voir réagir de cette façon. C’est presque devenu une blague, un passage obligatoire, un rituel pour lui avouer une vérité qui dérange parce que malgré tout, passé ce cap, Lene se calme bien souvent aussi vite que la colère est montée. Toutefois, il existe un degré supérieur à cette réaction quand elle est en colère. Un degré qu’elle n’a atteint qu’en très peu de moment, et en général contre Tony : celui où elle se tait. Lene n’est pas une personne bavarde d’ordre général, mais il faut tout de même se méfier de l’eau qui dort et là, maintenant, il semblerait que Matt n’ait pas fait attention à ce détail. Comment aurait-il pu le savoir ? Après tout, quelques mois de cohabitation ne compenseront pas des années sans nouvelles (ou des brèves). Alors qu’il tente de se rattraper, qu’il plaisante en s’attendant sûrement à ce qu’elle se mette en colère pour lui pardonner dans la minute suivante, Lene décide de lui montrer toute la froideur dont elle est capable. Un comportement au moins à la hauteur de l’affront qu’il lui a fait, des années auparavant en la laissant tomber comme si elle était rien. Et bien, si elle n’était rien à l’époque, elle ne voit pas pourquoi il serait quelque chose aujourd’hui, et après avoir écouté ce qui semble s’apparenter à un plaidoyer, elle n’hésite pas une seconde à le foutre à la porte. De toute manière, c’est lui qui lui a dit qu’elle pouvait nan ? Elle se retrouve donc là, la main sur la poignée de la porte et le regard qui lui dit de dégager rapidement. Non, il ne reviendra pas vivre ici. Elle a fini par s’affirmer toute seule, se tirer de sa pauvreté de déshéritée toute seule alors qu’elle fera le reste de la même manière : toute seule également. « Ça va, c’est cool. Je dégage. » dit-il en prenant ses affaires et la direction de la porte. Elle ne sourcille pas. Pas touchée du tout par cet air de chien battu qu’il se donne, comme si elle était du genre sensible à ce genre de technique. Elle ne le quitte pas des yeux, préparée à ce qu’il lui sorte une nouvelle vanne, ou un nouvel argument. Elle s’attend à ce qu’il lui reparle de ce bail. S’il le fait, le poing est déjà serré. Mais non, il a tout de même le respect de ne pas s’imposer plus. Elle n’attend que qu’il soit bien dehors pour lui claquer la porte au visage, sans même un au-revoir ou une parole. Il ne mérite pas plus de son attention. Seulement, ce plan est très légèrement foutu en l’air par Patacroute, qui déjà incapable de grogner quand quelqu’un tente de s’incruster dans la baraque, se permet de s’élancer à l’extérieur et de se barrer en courant après un aboiement, elle a à peine le temps de retirer son regard de Matt qui manque de tomber à cause de l’animal, que ce dernier est déjà hors de son champs de vision. Evidemment, elle avait bien besoin que ça lui tombe dessus. Elle se précipite alors à l’extérieur, en espérant avoir une vue sur la raison qui a poussé son chien à filer en courant. « T’as des croquettes? Un truc pour l’attirer? » demande alors Matt après l’avoir rejoint. Elle retourne à l’intérieur pour récupérer la laisse de l’animal. Pendant ce temps, Matt semble prendre un malin plaisir à appeler l’animal de tout un tas de surnom ridicule, comme si elle était du genre à baptiser son chien Médor. Elle parait presque excédée. « Il s’appelle Patacroute. » lâche t-elle pour qu'il arrête de l'appeler n'importe comment, avant de poursuivre son chemin dans la rue, laisse dans une main, friandise dans l’autre pour aller récupérer son compagnon. Elle ne peut s’empêcher de penser que ceci ne serait pas arriver si Matt n’avait pas décidé de lui imposer sa présence. Mais là, l’inquiétude semble surpasser l’énervement. « Il fait souvent ça, foutre le camp comme un voleur? » « Non, mais faut croire que dix minutes dans la même pièce que toi et t’as du lui filer le virus ! » rétorque t-elle, visiblement en colère, ce que l’on ne sait pas être un bon ou mauvais signe pour lui. Elle ne s’arrête pas d’appeler le nom de son chien en espérant qu’il réponde. Elle ne perd pas de temps à demander aux passants s’ils ont vu l’animal filer. Elle reçoit plus ou moins de réponse. Elle le retrouvant pas au bout d’un quart d’heure, l’inquiétude grimpe d’un cran, et puis la présence de Matt derrière qui semble décidé à chercher l’animal n’aide pas. Elle se retourne vers lui. « Ecoute, arrête de l’appeler, tu m’énerves. Si t’avais pas décidé de revenir en fleurs, rien de tout ça, ce serait passer. T’es là depuis même pas une heure, mon chien a déjà disparu ! » Quelqu’un de censé saurait que Matt n’est vraiment responsable de ce qu’il s’est passé. Mais là, Lene n’est pas censée et elle a besoin de lui en foutre plein la gueule. « Et puis, je t’ai pas demandé de le chercher avec moi. Pars ! Je vais me débrouiller, toute seule ! » Elle insiste sur cette fin de phrase. Le temps où elle pouvait avoir besoin de lui est fini.
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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyMar 2 Mai 2017 - 5:25

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If you wanna ride, you can come out and see me. I could be home by now. When the whistle blows and we pull out slow. This is where I build my home and I wait for you so patiently. Letting you find your own if you wanna try, you can come out and see me. When I am old, let the tension flee, when everyone else is setting up to fall. I'll just think back on it all. I'll remember long drives, sitting in the back, looking out.

J’avais plus rien à dire. C’était nouveau vous me ferez savoir - et c’était ça. Rien de plus, rien de moins, et pas un traître mot qui s’aligne dignement après l’autre. Si j’avais été intelligent depuis le début, j’aurais probablement usé de ce silence de marbre pour ne pas lui faire l’impression de m’incruster. Probablement que tout se serait mieux passé, probablement qu’elle aurait été moins à même de me balancer son poing sur la gueule aussi. À savoir. Reste que j’avais joué le Matt sympa, le bon connard, la grande gueule et que j’avais récolté ce qu’à ses yeux je méritais. Autant mieux m’en sortir indemne, du visage et de l’égo, en lui filant cette paix, cette sainte paix qu’elle implorait du haut de son corps tout crispé, prêt à cogner de nouveau. De la fierté bien mal placée que je ressentais de savoir qu’elle n’était pas restée sans rien et qu’elle avait continué de bien se défendre autant avec sa rage que ses gestes durant mon absence, ce n’est qu’une belle grosse déception d’avoir tout foutu en l’air qui gît dans ma tête alors que faussement désabusé j’entame la walk of shame sans la séance de jambes en l’air qui est censée venir avant. Quelle connerie. Un pas puis un autre, et je sens du mouvement extérieur au niveau de mes jambes qui mine de rien me ralentit le temps de voir ce qui peut bien se tramer plus bas. Fuck que je pense, le chien de l’autre qui file comme une flèche, la queue bien joueuse, le regard un peu trop vif pour que ce ne soit qu’une promenade habituelle sur les plates-bandes du voisin avant de revenir se poser aux pieds de sa maîtresse. La réaction alarmée de Lene me confirme que ouais, on a un cabot en fuite tout juste, et j’essaie de rassembler tout ce que la télé-réalité de dresseur canin du mercredi pm m’a appris alors que je lui propose sans grande équivoque d’aller attraper tout ce qui pourrait attirer le canin dans nos filets. Par canin, je m’épanche sur un éventail de noms, de bruits, de sons, de lettres qui pourraient le ramener vers le droit chemin, mais c’était sans compter que la Adams finit par m'adresser de nouveau la parole, intermédiaire frustrée, articulant le prénom du chien du bout de sa langue acide. Comme si j’avais pas encore compris que me la fermer serait mon salut vers une vie longue et heureuse, je tourne la tête vers la brunette, sourcil froncés, moue moqueuse. « Et ça a une signification quelconque ou c’est juste une insulte en vieux latin? » connaissant le personnage, je ne doute pas une seconde qu’elle s'esclafferait comme personne si le vrai sens de ce nom était en fait une belle série de mots bien imagés envoyant chier le plus offrant. Je m’attendais tout de même à plus de réaction de sa part, alors que le torse gonflé je me dis qu’on fait du progrès, qu’il y a de l’avancement, que l’enfant légitime en fuite nous rapprochera comme dans tout bon film romantique traditionnel. C’était avant que j’aille encore trop loin avec mes remarques d’attardés et qu’elle me rattrape au passage en faisant le lien entre la fuite de Patacroute et la mienne. Bien joué Lene, très bien joué. Au moins, elle parle que je pense, me demandant si c’était gagné ou s’il fallait que je me replie sur son silence qui, même s’il était assassin, me donnait l’impression d’avoir une pause de son acide. La minute d’après, mon attention revient sur la nouvelle quête du jour, et sur les passants qui s’arrêtent devant notre passage, demandant ce qu’on cherche, ce à quoi je réponds avec le plus de détails possible, pendant qu’elle grogne dans toute son impolitesse absente des mots qui se succèdent « chien, course, écureuil, du con ». On me fait signe de tenter vers la gauche, que par là il y a un peu plus de mouvement et que si le chien est partie en trombe, il risque plus d’aller voir là où ça bouge plutôt que là où c’est calme. La réflexion me rassure un temps alors que je me dis que c’est bien, on a une piste, jusqu’à ce que je réalise que plus de mouvement veut aussi dire… voitures. Eh merde. Je presse le pas, appelle un peu plus fort, plisse des yeux, donne vraiment tout ce que j’ai, avant que Lene ne s’arrête dans sa course, faisant volte-face, le regard perçant. « En vrai, je croyais que tu m’aurais jeté plus vite dehors, là c’est que t’as voulu prendre ton temps pour me regarder en baver. » j’aurais dû me taire, mais c’est la vérité. Si elle est incapable de gérer son inquiétude pendant que je m’époumone comme un bon à chercher le canin à ses côtés alors qu’elle m’a très clairement fait sentir que j’étais de trop sur la même planète qu’elle, c’est de un. Si elle veut me refiler la faute sur les épaules parce que c’est la réflexion la plus simple pour elle, c’est de deux. Je tente vraiment, foncièrement, à chaque jour de faire de meilleur choix et d’être un peu moins stupide que la veille, mais si elle veut me faire porter la couronne de la faute, faudra qu’elle tente d’une façon plus polie. Et le plus important? Je supportais pas le fait que son chien, autant sa propriétaire pouvait être merdeuse, soit fichu dans une merde sans nom par ma faute. Ceci amenant cela. « Et depuis quand je suis incapable de prendre mes propres décisions? Il me semble que t’as mis ça au clair depuis le départ. » qu’elle me balance que j’ai pris la fuite sans rien demander me semble être un excellent exemple du fait que si j’avais envie de faire un truc, je le faisais. Sans demander mon reste. « Alors cherche le, de ton côté. Et je ferai pareil du mien. J’avais justement prévu passer l’après-midi à me balader dans le quartier... après nos retrouvailles. » Cette facilité qu’elle avait de me mettre au défi me revenait tranquillement en tête, de toujours pousser un peu plus loin mes limites, de jamais vraiment me foutre la paix avant que j’abdique, ou qu’elle perde. Sans l’avouer, of course. Je prends donc à gauche comme mentionné plus haut, pendant qu’elle reste derrière, ou qu’elle file dans son sens à elle, à savoir. J’ai l’instinct qui tinte, j’ai l’impression que le chemin que j’ai emprunté a un minimum de chance de m’attirer là où il faut, et la simple idée qu’elle me voit revenir victorieux de cette chasse improvisée m’arrache le plus grand des sourires. Allez, faites que le passant ait eu raison, faites qu’au tournant je tombe sur Patacroute, faites que Lene arrive sur l’entrefaite et voit la boule de poils courir dans ma direction, la langue au vent, les yeux brillants. Y’a un parc même au loin, et quand je presse un peu plus le pas, j’arrive à cerner une silhouette foncée, quatres pattes, qui ressemble au souvenir brouillé que je me suis fait du canin quelques minutes plus tôt. La carcasse de Lene qui se cogne sur la mienne alors que je me dirigeais vers ma victoire me confirme que j’ai eu tout bon. Mais qu’elle s’en balancera de toute façon, alors qu’elle l'a repéré aussi vite sinon plus que moi.                        

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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyMar 30 Mai 2017 - 14:45

Oui. Toute seule. Et elle insiste sur le mot parce que Lene ne veut pas de son aide, ou participation en quoi que ce soit qui pourrait définir sa vie future. Cette conversation a eu lieu, et désormais elle est terminée puisqu’elle doit partir à la recherche de son chien. Recherche qui ne se passe pas des mieux car l’animal met un sacré temps à revenir, ce dont Lene n’a pas l’habitude. Elle est particulièrement fière de son dressage en général, mais Patacroute restant encore un jeune chiot, peine encore à apprendre que non, il ne peut pas abandonner sa maitresse pour courir après une bestiole (autre que le facteur). « En vrai, je croyais que tu m’aurais jeté plus vite dehors, là c’est que t’as voulu prendre ton temps pour me regarder en baver. » Elle se tourne vers lui, le fusille du regard et s’en revient à la recherche de son chien, elle n’a aucune minute à perdre pour répondre aux reproches de Matt, ce serait vraiment la meilleure si c’était le cas d’ailleurs. Par ce geste, elle espère lui montrer qu’elle s’en fiche bien, et qu’elle peut l’ignorer autant qu’elle le veut sans ressentir l’obligation d’une trêve. Elle a passé six ans sans qu’il ne soit là, ça ne changera rien pour elle. « Et depuis quand je suis incapable de prendre mes propres décisions? Il me semble que t’as mis ça au clair depuis le départ. » L’envie de lui coller une deuxième peigne se forme au creux de son poing. Elle fait rapidement volte-face, lui crachant presque au visage. « Justement. Et vu que prendre des décisions qui te tiennent loin de moi, c’est ton fort, tu ferais bien d’en prendre une parce que là maintenant je n’ai ni l’envie de te voir, de t’entendre, de te savoir derrière moi et encore moins dans le voisinage. Tu es parti et je n’ai jamais souhaité ton retour donc, reste loin de moi. » qu’elle hurle, devant les passants et autres personnes dans leur périmètre sonore. Si les regards sont sur eux, elle s’en moque complètement. L’idéal étant pour elle maintenant de perdre Matt et de retrouver Patacroute. « Alors cherche le, de ton côté. Et je ferai pareil du mien. J’avais justement prévu passer l’après-midi à me balader dans le quartier... après nos retrouvailles. » « Dès que je le retrouve, je l’entraîne à te bouffer. » se contente t-elle de conclure avant de partir loin de lui, sans lui accorder un regard. Son visage reprenant ses traits inquiets et jette à la poubelle sa regards revolver pour Matt, elle guette le moindre recoin où l’animal aurait pu se cacher, des dessous de voiture (il est encore assez jeune pour) aux jeux pour enfants qui bordent les jardins, jusqu’à ce qu’elle se dise que son chien est du genre à aller dans des endroits qu’il connait, et que ce qu’il connait le mieux, c’est le parc où elle l’entraine deux fois par semaine et qui se situe à quelques blocs. Rapidement, elle fait demi-tour et court dans la direction où Matt s’est rendu (sans faire attention à ce détail) bien entendu et aperçoit très rapidement l’animal qui aboie au pied d’un arbre contre le chat de la voisine d’en face. Elle court en sa direction, bouscule Matt au passage pour le plaisir et dès qu’elle arrive à quelques mètres de l’animal, elle l’appelle pour qu’il revienne à ses pieds. « Patacroute ! » Il obéit, le ton de Lene provoque un pleurs, mais il revient obéissant, probablement conscient d’avoir fait une bêtise (parce que qui sait, ça reste un chien) « On ne s’enfuie pas pour courser le chat de la voisine, qu’est ce qui t’a pris ! Tu seras puni ! » déclare t-elle, tout en finissant par papouiller l’animal après avoir eu la frayeur de sa vie en le voyant partir. Elle se redresse pour repartir, Matt est devant, en bon observateur de la scène.
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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyVen 9 Juin 2017 - 4:50

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If you wanna ride, you can come out and see me. I could be home by now. When the whistle blows and we pull out slow. This is where I build my home and I wait for you so patiently. Letting you find your own if you wanna try, you can come out and see me. When I am old, let the tension flee, when everyone else is setting up to fall. I'll just think back on it all. I'll remember long drives, sitting in the back, looking out.

Faire mon fort, faire mon fier. C’était devenu une habitude à Londres, à traîner dans les bars, à me détacher de tout ça, à faire comme si ça allait, comme si rien n’avait changé, comme si j’avais pas gâché la vie de personne. C’était simple là-bas, parce que personne ne me connaissait. Personne s'en donnait la peine, et je me réjouissais de dégager quand l’intérêt se faisait un peu trop intrusif. Mais Lene, damn, Lene. C’était la première fois que je la revoyais, c’était 6 ans sans entendre sa voix de merdeuse, c’était une éternité sans que son regard de glace me dise exactement ce que je voulais pas entendre. À elle, j’pouvais pas mentir, je pouvais pas faire comme si, je pouvais pas me perdre dans mes discours et dans mes conneries sans qu’elle ne me rattrape au détour. Y’avait pas de belles histoires, d’envolées lyriques, de soupir heureux, de soulagement constant. J’avais foutu le camp, je m’étais barré et elle l’avait mauvaise. Pas de sous-entendu, pas d’arrières-pensées, pas de traitement de faveur, pas de pitié. J’étais petit dans mon égo habituel, j’étais perdu dans mes discours de fanfaron. Et elle s’en fichait, c’était même pas par vengeance ou par punition, c’était naturellement. Elle s’en balançait que je sois là ou que je parte, que je crève ou que je vive. Ouch. « Laisse-moi au moins prendre une douche avant de le lancer sur mes mollets. J’pue le décalage horaire et l’avion bon marché là. »  elle entend à peine mon énième tentative de recoller les pots cassés, elle ignore même, et c’est ce qui fait le plus mal. Quoi que je comprends. La loyauté c’était tout pour elle. Et voilà que je revenais comme un con, sans la moindre excuse, sans la moindre explication. Je partais de loin si je voulais bien finir par crécher chez elle ce soir, demain, le mois prochain, malgré ce que le bail disait. Lene se tire d’un sens, j’erre de l’autre, et même si j’ai les yeux qui cherchent le clébard à la ronde, je sens bien que du moment où il sera en vue ce serait round two pour le coup de poing - ou de batte - à la gueule. C’est pas rassurant, c’est tout sauf soulageant, mais ce sera la seule attention que j’aurai d’elle avant un long moment, alors vaut mieux la prendre avant de lui foutre la paix comme elle le demande. Rassuré, j’entends sa voix appeler le chien retrouvé et l’espace de deux secondes, je suis rassuré. Parce que la culpabilité que le pauvre cabot passe la nuit dehors par ma faute me faisait littéralement chier, et parce que ça vaut bien plus que mes petites inquiétudes de merde. Il retrouve les bras de Lene, elle se la joue maman autoritaire avant de fondre dans son cou, et je glisse mes mains dans mes poches, totalement conscient que je suis de trop. Ce sera certainement pas elle qui initiera la conversation et c’est ok, de toute façon, y’a rien à dire de plus. Elle s’est déjà fait un bonheur de verbaliser tout ce qu’elle pensait de mon retour, et même si je le laisse pas paraître, c’est pas top à entendre de sa bouche. Surtout quand c’est vrai. « J'ai laissé ma valise chez toi. » l’effort est là, plus question de m’y reprendre à l'appeler chez nous. Plus de raison de toute façon.  « Je me grouille à aller chercher ça, et t’auras plus à m’endurer. » pas de ton de gamin, pas d’air de pitié, de l’objectif, du direct, du concret. Je sais même pas si elle me suit pour être honnête, ayant précédé le troupeau dans la direction inverse. Je l’imagine bien faire la danse de la victoire en plein milieu du parc, avec Patacroute qui jappe d’excitation que je me planque dans le premier hôtel du centre-ville qui voudra m'accueillir. Ce n’est que lorsque j’arrive sur le pas de la porte que je reconnais la respiration du chien, pas encore prêt à me dévorer, mais au taquet pour s’assurer que je rentre bien là où j’ai laissé mes affaires, pour mieux débarrasser le plancher ensuite. Un truc dépassant de sa mâchoire attire mon attention, et je reconnais une branche d’arbre, que je lui enlève distraitement, lui lançant - c’est ce qu’il faut faire avec les chiens, nah? Au bout de sa laisse, il l’attrape et commence à le gruger sur la pelouse, sagement. J’entre, et je prends une note mentale de dire à Lene de verrouiller la porte pour pas se retrouver avec des tueurs en série qui se planquent sous son lit et hop, plus aucune trace de Matt à l’intérieur. Lene ne lève même pas le regard lorsque je m’exhibe de la maison, et je me retrouve de nouveau avec le chien, qui me rapporte la branche une seconde fois, puis une troisième, et une cinquième, et une dixième. En silence, j’en profite pour la laisser avaler le tout, même si je sais bien que mon temps est compté.                            

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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptyVen 9 Juin 2017 - 22:51

« Laisse-moi au moins prendre une douche avant de le lancer sur mes mollets. J’pue le décalage horaire et l’avion bon marché là. » Elle tourne les talons sans même lui adresser un seul signe lui indiquant qu’elle ait perçu sa requête. Lene file à la recherche de son chien, et l’affaire « Matt » attendra qu’il soit retrouvé parce qu’elle en a que dalle à foutre qu’il n’ait nulle part à vivre ou qu’il ait besoin de se laver ou n’importe quoi. Il n’y a que son ami le plus fidèle qui compte à ses yeux. Pas un lâcheur qui n’a pas l’air d’avoir une appréciation du temps qui passe. Les minutes s’écoulent, et après avoir rassemblé ses esprits pour déterminer où l’animal avait pu se rendre, le voilà qui apparait sous ses yeux et qu’elle s’empresse de le retrouver. C’est peut-être un peu perturbant de voir Lene aussi attaché à un être vivant. Elle est perdue entre le soulagement de l’avoir face à elle sans un pète, et la colère résultant du fait qu’il soit partis et qu’elle aurait pu ne jamais le retrouver. Ces deux émotions réunis donnent une Lene tantôt énervée, tantôt câline, si bien que l’animal ne sait pas trop où se mettre. Elle sent la présence de Matt derrière, mais l’instant n’est pas à poursuivre leur conversation – si poursuite il devrait y avoir –il est à ramener l’animal à la maison, à le punir bien évidemment et à reprendre les choses où elles étaient. Elle finit par remettre sa laisse autour de l’animal et se relève, direction la maison quand Matt l’interpelle à nouveau. « J'ai laissé ma valise chez toi. » Elle soupire. Evidemment, il fallait qu’il se trouve une bonne raison de revenir. « Je me grouille à aller chercher ça, et t’auras plus à m’endurer. » assure-t-il, voyant bien que ça la fait chier qu’il soit là, derrière tandis qu’elle rentre chez elle. « Okay. » bougonne-t-elle tout en marchant derrière lui, avant de se perdre dans ses propres pensées. Elle lâche du lest avec le chien, si bien qu’il avance tout près de Matt comme celui-ci était déjà son pote, ce qui la fait bien chier. Ce chien a un trop grand capital social. Il aurait dû être plus comme elle, moins sympa avec les étrangers, surtout quand ceux-ci se révèlent être des schlags. En rentrant chez elle, elle se décide à juste ignorer Matt et son petit jeu avec le chien, elle s’écrase dans le canapé et plonge à nouveau son regard vers la télé. Elle sait qu’elle devrait dire quelque chose, mais lui adresser la parole lui écorcherait vraiment la gueule. Elle déteste qu’il soit de retour, là à jouer avec Patacroute comme si rien ne s’était passé. Elle déteste qu’il soit là, à forcer les choses, à la forcer elle à l’accepter alors qu’elle n’en a pas envie et que tout ce qu’elle souhaite c’est de le rendre le plus malheureux possible. Et en même temps, une partie très infime d’elle se réjouie un peu parce que ce gros con a été important, même si elle ne l’assume pas. Elle finit par se retourner pour poser les yeux sur Matt et le chien. « Bon t’arrête de l’énerver maintenant ! Il va s’attacher à toi et il va faire que chialer une fois que tu t’seras cassé donc tu vas prendre ta douche, tu soignes ton jet-lag et demain tu dégages ! » Elle crie. Peut-être devrait-elle se passer d’ordre, peut-être pas. Après tout, il a suffisamment forcé sa sympathie pour être là une nuit, il peut bien lui obéir. Le message passé, elle se détourne à nouveau d’eux et se contente de faire la gueule dans son coin.
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Message(#)LENE&MATT ▲ i'll be home by now EmptySam 10 Juin 2017 - 15:15

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Ouais, bon. C’était au moins ça que je me dis. Un premier pas, un “Hey, je suis de retour.” une amende honorable. Elle s’en balançait, on l’avait déjà établi, mais c’était pas autant une raison pour que je m'apitoie sur mon sort. Ça allait être comme ça avec Lene, deal with it McGrath, et y’avait rien que je pouvais faire autre que d’y mettre les efforts pour que justement, elle sente que je m’en foutais pas autant que j’y mettais un malin plaisir à le montrer. Pourquoi j’m’en foutais pas autant? C’était simple, c’était Lene. Pas d’envolées lyriques, pas de belles déclarations, pas d’histoires rocambolesques où on s’endort à la moitié, et surtout pas de happy ending. C’était ce souvenir qu’elle avait laissé, cette relation qu’on avait avant, cette complicité qui s’était tissée et cette impression que c’était suffisant, que c’était fun, que c’était nous et que c’était tout. Envolée. Elle m’autorise à retourner chercher mes valises, et en tout bien tout honneur j’allais presque croire qu’elle serait déjà à la maison en train d’y foutre le feu par geste symbolique, mais nah, pas de temps à perdre même pour ça. J’allais dégager, rassembler mes forces et mes tactiques et penser à un autre moyen de m’incruster aussi adorablement dans sa vie. Une fois que je puerais plus autant. Silence pesant, réflexions à la con, et Patacroute me fait ses adieux en initiant un jeu de lance/rattrape qui me fait sourire un temps. On avait eu un chien une fois, gamins. Jill l’avait effrayé au possible en lui courant après dans toute la maison, j’étais celui qui le faisait jouer dur, sauter sur nous, grogner, japper, et Ginny l’avait accueilli en secret dans son lit pour s’y blottir la nuit loin de ses deux têtes de noeud de frangins.  Puis ça faisait trop de bactéries à gérer, c’était sale, c’était dérangeant et ça menaçait l’argenterie. Alors un matin, plus de canin à l’horizon. Jouer avec le cabot me le rappelle brièvement, et mine de rien, je suis rassuré - c’est con, je sais - que Lene soit pas entièrement seule dans cette maison qui était si vivante jadis, à travers mes conneries et ses soupirs. Y’avait son chien, son ami loyal, son pote, son partenaire. Notre soudaine complicité semble ne pas lui plaire par contre, comme une gamine qui a peur que je prenne trop de place trop vite, et je me dégage après avoir gratté le crâne de l’animal une dernière fois. En bon joueur, je m’éloigne, ramasse mon sac, m’apprête à lui faire le grand honneur de me barrer, Uber à la clé, lorsqu’elle enchaîne une suite de mots qui me soulagent, m’amusent, m’effraient, me font éclater de rire. Intérieurement. J'ai appris à me calmer en sa présence, faut pas jouer à la roulette russe trop souvent non plus. « Merci. » un minime, un petit pas, rien de bien gros, et quelque chose d’immense tout de même. « Demain, j’te laisse tranquille. » j’avais 24 heures pour la convaincre que ce demain irait à dans 1 semaine, à dans 1 mois, à dans 10 ans. À dans jamais.
         
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