| | | (#)Mer 29 Mar 2017 - 14:50 | |
| Depuis combien de temps tu n’as pas vu la blondeur de Terry à l’horizon ? Franchement, tu n’es plus sur de rien. À vrai dire, tu n’as pas réellement compté. Tout ce que tu sais, c’est que pour toi, cela fait trop longtemps. Trop longtemps à ton gout, que ton petit jouet, que ton passe-temps, s’est tiré en congés paternité. Cette situation t’agace prodigieusement. Oui, il est à toi, il est ta proie et il ne peut pas s’absenter pour une raison quelconque, encore moins lorsque cette dernière prend en considération une vie personnelle. Tu pourrais presque exiger qu’il n’ait pas de vie personnelle. Cependant, tout n’est pas à jeter là-dedans. Oui, tu te ravis suffisamment de sa rupture, même si c’est probablement une mauvaise chose pour lui, en soit. Mais en bon connard égoïste, tu vois ton propre intérêt. Possessivité d’un homme qui pourtant, ne semble en rien réceptif à ton rentre-dedans exacerbé. Qu’importe, tu n’auras de répit qu’une fois qu’il aura gémi entre tes draps. Tu es du genre tenace, déterminé, de manière générale. D’autant plus lorsque tu désires une personne comme tu le désire lui. D’une façon presque malsaine et maladive.
Alors, vêtu avec élégance, comme à ton habitude, charme anglais de naissance, tu te diriges vers son appartement. Ton costume bleu nuit brille légèrement sous les faibles lumières du parking souterrain où tu laisses ton nouveau bolide d’attendre, tandis que tu saisis une bouteille de whisky acheté pour l’occasion. Tu as un petit plan à mettre en plan. Un plan qui te paraît parfaitement adapter pour t’imposer une fois de plus dans sa vie et cette fois-ci, carrément chez lui. La soirée vient de démarrer depuis une heure ou deux, tu n’as pas réellement fait attention lorsque tu as quitté ton bureau et les locaux du journal pour prendre la direction de l’appartement de Terry. La forme importe peu, seul le fond, ton but, te semble important. Tu prends les escaliers, vérifiant sur ton téléphone son adresse exacte, le numéro exact de son appartement. C’est fou tout ce qui peut être recensé dans les dossiers personnels des employés, auxquels, évidemment, tu as accès. Quoi que même si tu n’avais pas eu accès en temps normal, tu aurais trouvé une façon ou une autre de te dégoter cette info. Pleins de ressources et déterminé, ne l’oubliez pas.
Tu observes autour de toi, la petite porte blanche, le couloir, vérifiant que oui, tu es au bond endroit. Tu toques trois coups, francs, à la porte. Tu n’es pas nerveux, tu n’es jamais nerveux. S’il y a bien une chose qui te caractérise, c’est ton sang-froid. Arrogance d’une assurance trop présente, qui te colle à la peau. Qui en agace certain et en intimide d’autres. Tu es froid, distant, trop calme, trop observateur pour ne pas déstabiliser tes divers interlocuteurs. Mais tu as toujours joué là dessus, sur des apparences, sur une certaine distance avec les gens. Carapace qui t’a toujours bien servi, mais que tu amenuises avec Terry. Parce qu’avec lui, tu es davantage dans le jeu. Comme un prédateur face à sa proie. Lion imposant qui ne cherche qu’à querir l’antilope athlétique et attrayante. Finalement, la porte s’ouvre, quelques brefs instants plus tard, dévoilant sa tignasse blonde et son air fatigué. Tu souris à lèvres pincées, un sourire amusé par sa dégaine comme la situation, tandis que tu brandis la bouteille de whisky sous ses yeux « Besoin de décompresser ? Je suis sûr que tu ne dis pas non à un petit remontant » Lâches-tu en le gratifiant d’un petit clin d’œil, tandis que tu t’approches pour forcer le passage, sans lui laisser la possibilité de te claquer la porte au nez après une excuse quelconque. Oui, tu t’imposes carrément chez lui comme si tu étais chez toi, chez un ami proche, dans ta famille. Peu importe. Tu l’obliges à une certaine familiarité dont il ne voudra surement pas, mais tu n’es pas connu pour prendre des pincettes avec les gens. « Alors c’est ça ton chez toi hein » Renchéris-tu, claquant ta langue contre ton palais, assez perplexe face à son salon relativement encombré, signe visible de sa récente rupture et du fait qu’il élève seuls ses deux gosses. « M’enfin ça fera » Dis-tu en haussant les épaules, comme si tu avais à approuver le lieu. Tu poses la bouteille sur la table basse du salon avant de retirer ton blazer pour dévoiler sa chemise claire rehaussée d’une cravate tout aussi bleue que le reste de ton costume, bien que d’une teinte plus claire.
Dernière édition par Wyatt Lancaster le Mer 29 Mar 2017 - 18:57, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 29 Mar 2017 - 18:51 | |
| Clic.
Terry venait enfin d'éteindre la lumière dans la chambre des jumeaux et le blond ne put s'empêcher de jeter un regard menaçant à l'interrupteur. Signe que même cet objet de la vie de tous les jours devait se soumettre au silence qu'il venait d'imposer. John et Andrew dormaient depuis exactement dix minutes, les pleurs avaient cessés, les deux jumeaux avaient été nourris et bercés à tour de rôle par un Terry qui les regardait avec un sourire fatigué, sa voix rocailleuse alternant entre des bouts de berceuses et des mots doux pour les deux enfants. Ils étaient loin maintenant, il n'y avait rien que Terry pouvait faire à présent, mais cela ne voulait pas dire qu'il arrivait à lâcher prise pour autant. Une fois l'obscurité dans la chambre, il alluma la veilleuse et se pencha vers le berceau, il avait insisté pour que son père et lui n'en installent qu'un seul, séparer les deux petits aurait été bien cruel selon lui et même contre nature. Son regard bleuté se posa sur leurs deux silhouettes, la main de John dans celle d'Andrew comme si ce dernier cherchait quand même son frère alors qu'il était dans les bras de Morphée. Terry esquissa un autre sourire avant de se passer une main dans ses cheveux puis dans sa barbe d'une semaine. Il ne s'était jamais autant laisser aller, il était présentateur télé après tout, lui plus que quiconque savait que l'image était quelque chose d'important. Mais franchement ? Tout ça passait en second plan maintenant, son boulot, son coeur brisé, sa fatigue, plus rien ne comptait.
Le blond fixa ses enfants pendant une longue minute et finit par sortir de leur chambre à pas mesurés, il laissa la porte ouverte, près à accourir en cas de réveil brutal et se dirigea vers son salon. La perspective de faire du ménage ne le motivait pas, se pencher sur la pile de dossiers qu'il avait récupéré un peu plus tôt dans la semaine chez ABC non plus. Terry voulait dormir pendant dix ans, tout ce qui pouvait le maintenir loin de ses pensées étaient bon à prendre. Sinon son esprit lui criait que sa vie avait changé en seulement quelques semaines, que Lisandre aurait dû être là avec lui et qu'il sacrifiait beaucoup pour le bonheur de deux enfants. Les trois coups francs donnés sur la porte finirent par sortir Terry de sa torpeur et il fixa la dite porte, vraiment intrigué. Qui pouvait bien se trouver de l'autre côté ? Ses parents étaient rentrés à Melbourne après qu'ils les aient longuement rassurer. Harley ? Lisandre qui revenait en se rendant compte qu'elle avait fait la plus grosse bêtise de sa vie ? Terry finit par aller ouvrir la porte, son coeur battant, coeur qui s'accéléra encore plus en apercevant la haute silhouette d'un de ses supérieurs. "Je... Wyatt ? Qu'est-ce que tu fabriques ici ?
Wyatt était bien la dernière personne qu'il voulait voir ici, chez lui. Le blond s'était efforcé de mettre de la distance entre lui et le producteur, surtout depuis que Lisandre avait accepté sa demande en mariage, il lui avait juré de se concentrer sur eux et sur leur famille, ignorer la façon dont son rythme cardiaque s'accélérait ou comment ses yeux s'égaraient toujours sur le visage de Wyatt semblait être la bonne chose à faire. Et puis l'autre blond était trop sûr de lui, soit il voulait se moquer de Terry et lui piquer son poste ou alors... Non, Terry s'interdisait de penser à l'autre option, car c'était trop ridicule, interdit et... Le blond divaguait, plus fatigué que jamais et il suivit Wyatt du regard alors que celui-ci rentrait chez lui. "... Bien sûr fais comme chez toi." murmura Terry. Il ne se retourna pas tout de suite, non, il eut besoin d'inspirer un grand coup et quand il fit volte-face, ce fut pour voir Wyatt retirer sa veste. Terry aurait voulu dire que c'était un geste tout à fait innocent mais il n'était pas stupide. Les hommes comme Wyatt ne faisaient rien par hasard, si le producteur était là, c'était pour une raison. Terry ferma enfin la porte et il s'éclaircit la gorge, pour reprendre le contrôle de la situation. "Trente minutes, c'est tout ce que tu auras ... trente minutes, je crois que je suis bien trop fatigué pour essayer d'argumenter. Et si un des jumeaux se réveille parce que tu as fait trop de bruit c'est dehors, okay ? Et non, je n'hésiterais pas à mettre mon supérieur à la porte..." lâcha t-il sur un ton ferme. C'était toute l'autorité que Terry aurait ce soir visiblement vu qu'il se dirigea ensuite dans la cuisine pour y dénicher deux verres afin d'accompagner la bouteille rapportée par Wyatt. "... Je suppose que ce n'est pas pour me parler boulot." ironisa Terry en posant les deux verres sur la table basse. |
| | | | (#)Mer 29 Mar 2017 - 19:38 | |
| Tu t’imposes chez lui avec aisance, parce que tu n’as jamais été du genre à t’encombrer de formalité. Tu es quelqu’un de correct, éduqué avec un certain raffinement dû à ta classe sociable. Mais tu sais faire la part des choses. Tu sais que dans ce genre de contexte, les apparences importent peu et tu préfères largement ta légendaire franchise que quelques formules compliquées. Surtout qu’avec Terrence, tu sais ce que tu veux ou au contraire ce que tu ne veux pas. Tu sais quel but tu cherches désespérément à atteindre. Alors oui, tu glisses à côté de lui pour pénétrer dans son appartement. Chez lui, sans une once de gêne. Sans une once de remord. Tu observes autour de toi, tu juges, ouvertement, émettant même une réflexion. Pourtant, tu ne tergiverses pas davantage sur l’aspect modeste du lieu et surtout, le fait visible qu’il est désormais un jeune père célibataire complètement débordé. À vrai dire, tu as même souris à cette pensée. Un sourire en coin, discret, alors que tu retires ta veste. Oui car tu songes qu’il est tout de même un père particulièrement sexy. Mais tu te contentes de terminer de retirer ta veste pour la poser sur le dossier du canapé dans lequel tu viens finalement t’installer. Tu n’as même pas pris la peine de te justifier quant à ta présence ici. Quant au pourquoi tu es venu t’imposer le plus normalement du monde. Est-ce que tu serais prêt à reconnaître que sa tignasse blonde n’arpentant plus les bureaux d’ABC te manquait particulièrement ? Non, tu as bien trop de fierté pour pouvoir reconnaître que quelqu’un te manque. Que tu peux être dépendant à qui que ce soit.
Alors tu conserves cette distance, cette attitude presque nonchalante d’un mec qui a bien trop confiance en lui. Arrogante assurance de celui devenu imperturbable avec les années. Tu t’installes, tu te mets à l’aise, tandis que Terry fini par s’adresser de nouveau à toi. Ton regard glisse jusqu’à lui, jusqu’à cette barbe naissante qui lui donne un côté négligé presque mauvais garçon qui tranche avec cet aspect trop propre sur lui qu’il est obligé d’afficher en temps normal, chez ABC. Tu souris en coin, autant par cette constatation silencieuse que par ses paroles. « Très bien ça ira, pour ce qui est de me mettre à la porte par contre, pas sur que je te laisse faire facilement » Nouveau en coin. Sourire taquin, presque provoquant. Tu aimes l’emmerder, tu aimes le chercher, toujours un peu plus. C’est ton petit jeu à toi. « Mais ne t’en fais pas, je sais faire les choses doucement, aussi » Nouveau sous-entendu, parce que ça te fait plaisir. Parce que tu aimes donner deux sens aux conversations. Parce que tu aimes lui laisser interpréter la chose comme il le souhaite. Tu ne sais pas exactement ce qu’il pense, malgré ton assurance et parfois, c’est assez frustrant. Mais c’est aussi, probablement, le pourquoi tu insistes tant.
Terry revient avec deux verres et prend finalement place à côté de toi. Le canapé est large mais tu le surprends à s’asseoir un peu plus loin que n’importe qui l’aurait fait. Il faut dire que tu as un talent certain pour le mettre mal à l’aise, du moins c’est ce que tu as constaté. Bien que ce n’est pas pour autant que tu comptes cesser tes sous-entendus souvent salace, ou en tout cas portant à confusion. « Non, j’en bouffe assez toute la journée du boulot » Lâches-tu avec désinvolture, avant de saisir la bouteille pour l’ouvrir rapidement et vous servir deux verres assez conséquents. « Alors, ça se passe comment ? Les couches et les pleurs c’est quand même moins glamour que les plateaux de télé » Déclares-tu, comme une évidence. Pourtant tu te surprends à vouloir de tout ça quand même, en partie. Bien que tu sois encore dans le déni du fait de réellement vouloir des enfants. Tu le sens au fond de tes trippes sans être réellement prêt à l’admettre. Tu finis par reposer la bouteille, lui tendant son verre avant de lever ton regard clair vers lui, le posant sur les traits de son visage et finalement dans son regard, que tu soutiens avec probablement un peu trop d’insistance. « À la tienne alors et à ce côté négligé qui te va plutôt bien, finalement » Sourire en coin. Sourire charmeur et pourtant provoquant. Pique sans l’être car tu penses réellement que cet aspect là, cette barbe de trois jours et cet air nonchalant, lui donne un petit truc en plus.
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| | | | (#)Mer 29 Mar 2017 - 22:19 | |
| Arrogant. C'était le premier mot qui était venu à l'esprit de Terry quand il avait aperçu Wyatt la première fois dans les locaux d'ABC. Puis il s'était dit que l'autre blond était définitivement trop grand et qu'il n'était pas désagréable à regarder. Il n'avait pas laissé son esprit dériver, il avait interdit à son esprit de dériver, car il était au travail et il avait fait appel à son jugement et à toute sa bonne volonté pour se concentrer sur autre chose. Chose qu'il devait souvent faire en présence de Wyatt, que ce soit de près ou de loin, qu'il s'adresse directement à lui ou pas, dès que le producteur était dans son champ de vision, Terry avait soudainement trop conscience d'où il était, de ses deux pieds bien ancrés dans le sol, des mains qu'il ne cessait de passer dans sa propre chevelure, où de ses yeux bleus qui semblaient vouloir fixer le sol sans aucune raison apparent. Ou alors peut-être que Terry se voilait complètement la face et que la raison se trouvait là, en train de prendre place sur son canapé. "Pas sûr que je te demande de partir aussi poliment." répliqua Terry, haussant un sourcil, son regard posé sur Wyatt. Il se mordit la lèvre inférieure et retint son envie de lui demander s'il faisait ça avec tous ses employés, ou s'il était à l'aise dans toutes les situations. Ce n'était pas quelque chose que lui savait faire facilement, il savait que son sourire l'avait tiré de pas mal de déboire, mais ... Wyatt ? Non pas certain que cette politique s'applique à lui. Lui ne devait pas demander, il devrait prendre tout simplement.
Ce qui n'expliquait toujours pas pourquoi ses pas l'avaient mené ici ce soir. Pourquoi jusqu'au canapé de Terry. Pour s'assurer que son présentateur télé allait bien ? Non Wyatt venait de lui dire, il ne voulait pas parler boulot, ce qui arrangeait Terry mais le laissait toujours aussi confus. Il eut pour Wyatt un regard perplexe à sa seconde question et attrapa son verre. Est-ce que Wyatt voulait tous les détails de sa vie de père célibataire ? Probablement pas, il avait du mal à se dire que Wyatt pouvait comprendre, pourtant Terry était plus jeune que lui, Wyatt aurait pu être rangé et marié depuis le temps. Il n'était qu'au sommet vis-à-vis de sa vie professionnelle visiblement. "... Merci." lâcha Terry quand le compliment arriva enfin, Wyatt en avait toujours un pour lui, le trentenaire préféra se concentrer sur son verre. De l'alcool, il s'en doutait mais dans le fond, après ces dernières semaines, il en avait besoin. Un très bon choix de whisky, rien qu'un seul verre réussissait à rendre Terry nostalgique des soirées passées dans les bars de la ville avec une partie des employés d'ABC et une partie de ses amis d'université. Dès que sa situation se serait stabilisée Terry recommencerait à voir un peu de monde, c'était certain. Le verre vide, il le poussa vers Wyatt, il ne voulait pas que ce dernier le resserve non, un verre serait suffisant, mais les trente minutes de Wyatt elles étaient comptées. "Ça t'intéresse vraiment ? Ma vie de père célibataire je veux dire... Parce que j'en doute, tout comme je ne sais vraiment pas ce que tu fabriques là ou comment tu as eu mon adresse... Mais ça je suis certain que je ne veux vraiment pas le savoir."
Le producteur avait surement dû faire un tour par le bureau des ressources humains pour obtenir son adresse, tout cet effort pourquoi ? Et était-ce simplement parce que Terry était fatigué que ça ne le dérangeait pas plus que ça ? On parlait tout de même de son espace personnel et privé, Wyatt s'y introduisait sciemment, et cela pouvait très mal se terminer, pour eux deux. Terry finit par soupirer et il se laissa retomber sur son canapé, son regard toujours rivé sur Wyatt et son air trop insistant. "Nous n'avons jamais eu de conversation qui ne concernait pas le boulot, et si tu es juste venu pour me complimenter sur mon apparence okay merci, la porte est par là." Il fit un hochement de tête vers la dite porte, Wyatt ne devait pas connaitre le refus ou le simple mot non... oh Terry allait se faire une joie de l'éduquer. Il n'avait clairement plus le temps ou l'énergie d'essayer de comprendre l'énigme qui était assise sur son canapé. "Je manque de sommeil donc je vais faire court... Qu'est-ce que tu me veux ?" |
| | | | (#)Jeu 30 Mar 2017 - 17:38 | |
| Tu t’installes. Tu fais comme chez toi. Tu sirotes tranquillement ton verre alors que lui, le vide bien trop rapidement. Tu te perds dans un compliment, tu oses, tout en gardant le détachement qui te caractérise. Tu ne relèves même pas ses pseudos menaces, qui dans le fond, te font doucement rire. Tu arbores ce sourire suffisant, un peu joueur, un peu taquin et surtout, beaucoup trop sur de toi. Tu es toujours très sur de toi. À raison finalement, puisque tu n’es jamais, ou presque, déstabilisé. Seule ton épouse, enfin ex-épouse, a réussi à te faire sortir de tes gonds plus d’une fois. C’est peut-être pour ça aussi, que tu fuis les sentiments comme la peste. Tu te contentes des corps, des gémissements, des soupirs lascifs et de rien d’autres. Passion éphémère, que tu renouvèles lorsque ton intérêt a été titillé ou au contraire, avec une personne différente. Qu’importe. Tu n’as pas de politiquement correct de ce côté là et tu tâches simplement d’être discret, même sur les rumeurs sur ton compte vont bon train. Tu les ignore, purement et simplement, même dans le fond, elles t’amusent.
Tu demandes, tu te veux curieux sans l’être. D’abord léger. Une question lambda, un intérêt limité. A vrai dire, ses chroniques de père célibataire ne sont pas réellement ce qui t’intéresse. Quoi qu’une part de toi se veut curieuse de sa vie personnelle. La fiancée envolé, les gamins sur les bras, le cœur peut être en miettes et la possibilité de vouloir être consolé. Voilà la seule chose qui ravive ton intérêt et ton désir de le provoquer un peu plus. De le faire céder. Enfin céder, après des mois à se complaindre dans votre petit jeu. Ou plutôt ton petit jeu, celui dont tu aimes dicter les règles. Sauf que lui, est davantage sur la défensive, presque agressif, alors qu’il repose son verre sur la table, près de toi, sans pour autant te demander une autre tournée. Qu’importe. Il doit boire, il doit oublier. Tu veux le voir boire. Tu veux le voir se lâcher. Tu veux le voir céder. Alors tu te penches, poses ton propre verre sur la table basse pour le servir de nouveau. « Bois » Lâches-tu, presque comme un ordre, alors qu’il vocifère son agressivité, renchérissant sur le fait que oui, tu n’as jamais parlé avec lui de sa vie personnelle. Seul le boulot semblait important. Mais là, tu as entrevu une nouvelle façon de t’introduire dans sa zone de confort. « Alors pourquoi ne pas commencer ? » Demandes-tu sans demander, arquant un sourcil alors que ton verre en main, tu t’adosses de nouveau dans le canapé, venant calé ton pied droit sur ton genou gauche, dans une attitude détendue. « Les conversations personnelles, ta petite vie… Peut être même la mienne, si la chose peut t’intéresser. N’ai-je pas le droit de m’intéresser à la vie de mon présentateur préféré ? » Nouveau sourire. Question innocente qui ne l’est pas, alors que tu prends une nouvelle gorgée de whisky qui te réchauffe agréablement la gorge. Bien sur tu ne lui diras pas tout te concernant. Tu laisse juste une chance. Une possibilité de satisfaire son égo, mais tu sélectionneras tes paroles. Ta vie, tes secrets, tes mystères, tu y tien particulièrement. Tu n’es pas prêt à laisser quelqu’un entrer véritablement, intimement, dans ta vie de riche divorcé pervers.
« Tu ne vas pas me dire que tu n’es pas, ne serait-ce qu’un peu, curieux ? Ne fais pas l’innocent, j’ai vu tes regards comme tu as vu les miens » Tu changes de ton. Plus d’assurance, plus d’arrogance. Plus d’affirmation véritables. Tu sais qu’il t’a déjà vu le regarder, comme tu as pour voir son regard et sentir son malaise. Tu n’es pas sur de la façon d’interpréter tout ça, mais tu es plutôt direct comme mec. Plutôt franc surtout et pas très accès sur une patience inébranlable. Alors oui, tu oses, prenant une nouvelle gorgée de whisky, concernant ton attitude nonchalante alors que ton regard clair se veut plus intense, plus perçant, tandis que Terry soutient ton regard. Tu n’es pas sur qu’il va le faire encore longtemps. Peut être va t-il juste te mettre à la porte, ou du moins essayer, mais tu auras eu la satisfaction d’avoir foncé, d’une façon assez subtile tout de même. Par rapport à ce dont tu es véritablement capable.
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| | | | (#)Dim 2 Avr 2017 - 15:26 | |
| Terry passa une longue minute à fixer le verre que Wyatt venait de pousser devant lui. Un verre de nouveau rempli. Le blond poussa un profond soupir et considéra ses options, oui, l'alcool choisi par son supérieur était bon, et dans d'autres circonstances, Terry aurait probablement vidé le second verre parce qu'il y en avait besoin. À quand remontait la dernière fois qu'il avait fait quelque chose juste pour lui... ? À des semaines. Pas depuis qu'il avait demandé Lisandre en fiançailles ni depuis que les jumeaux étaient nés, il devait constamment penser aux autres à présent et mettre sa propre fatigue de côté et ses envies personnelles également. Peut-être que c'était pour cette raison qu'il avait laissé Wyatt rentrer dans son appartement, parce que c'était complètement fou et qu'il avait besoin de ça en ce moment. Peut-être que ce n'était que trente minutes mais Terry voulait oublier tout le reste et se concentrer sur quelque chose de complètement fou. Et se pencher sur l'énigme de Wyatt.
"Non..." Terry fit également non de la tête et poussa le verre en direction de Wyatt, il avait pris sa décision, il n'allait pas entrer dans le jeu de Wyatt. Ou alors s'il entrait dans son jeu, ça serait selon ses propres règles à lui. Il suffisait de jeter un coup d'oeil à Wyatt pour comprendre que tout le monde craquait face à lui et qu'il obtenait toujours ce qu'il voulait, sans vraiment faire d'effort. Ce qui avait le don d'irriter quelqu'un comme Terry, lui qui avait toujours travailler dur pour obtenir ce qu'il voulait, de son appartement à la chemise qu'il portait, il ne pouvait vraiment pas supporter le fait que Wyatt se permette de débarquer ici comme si l'endroit lui appartenait. Surtout qu'il était vraiment vulnérable en ce moment, Terry savait que Wyatt avait calculé toute cette soirée et il croisa les bras sur sa poitrine, un fin sourire sur le visage. "Tu as trente minutes avec moi si j'étais toi j'éviterai de les gaspiller stupidement." C'était un bon conseil, il lui restait encore 22 minutes et il fallait se rendre à l'évidence, se disputer pour savoir si Terry allait boire un peu plus ou non était complètement stupide. Terry le laissa continuer, lui affirmer que entendre parler de la vie personnelle du nouveau papa pouvait lui plaire. Alors là... Wyatt ne savait même pas dans quoi il s'engageait, Terry aurait été capable de lui faire une conversation de vingt minutes sur l'art de faire un biberon ou de bercer l'un de ses jumeaux pour qu'il s'endorme. Et le journaliste savait que l'autre blond n'était pas venu pour ça, il était venu pour déstabiliser Terry un peu plus. Ce qu'il faisait à chaque fois qu'il s'adressait à Terry quand ils étaient au bureau et que Wyatt trouvait l'opportunité d'envahir son espace personnel et de laisser sa marque pour lui.
Peut-être que c'était la fatigue qui parlait mais Terry avait légèrement envie de lui faire payer, tous ces regards, et tous ces moments de pause et la façon dont il le faisait éviter la salle de repos parfois, parce que Terry savait qu'il n'aurait pas une seule seconde de répit dès le moment où son regard croiserait celui de Wyatt. Alors autant rentrer dans son jeu ... Parce que Wyatt allait peut-être comprendre de cette façon et qu'il laisserait enfin tranquille. Aussi, le blond glissa légèrement sur le canapé, se rapprochant de ce parfait étranger. Car c'était tout ce que Wyatt était dans sa vie pour le moment, un inconnu et Terry savait qu'il ne pouvait pas lui faire confiance, et que Wyatt ne serait jamais rien d'autre que son supérieur. "Donc tu es en train de me dire que tu as traversé tout Brisbane pour qu'on fasse la conversation ?" demanda finalement Terry, son regard bleuté planté dans celui du producteur. "Je ne crois pas Wyatt, je pense que c'est toi qui est curieux et qui veut en savoir plus sur ma vie." Parce que c'était pour ça que Wyatt était là pas vrai ? Parce que Terry évitait toujours ses questions, et qu'il faisait en sorte de garder les conversations professionnelles. Et peut-être que Wyatt était intrigué et voulait en savoir plus sur son présentateur télé. "Je ne suis vraiment pas intéressé, comme je te l'ai dit, je suis déjà fatigué alors..." Terry finit tout simplement par se lever, certain que Wyatt suivrait le moindre de ses mouvements et ce sans aucune hésitation. Le blond avait envie de lui dire non, de le mettre à la porte et de lui dire de ne jamais revenir.
Mais non, le jeu ne faisait que commencer, Terry en avait pleinement conscience. Ce fut bien pour cette raison qu'il fit brusquement volte-face, avec enfin une question. "Ou alors réponds à une seule question : pourquoi Brisbane et pourquoi venir bosser à ABC ? D'après les rumeurs de bureau, tu as un CV plus long que mon bras, alors pourquoi venir bosser ici ?" |
| | | | (#)Lun 3 Avr 2017 - 17:43 | |
| Tu l’incites à boire un peu plus, pourtant il refuse. Pourtant il repousse le verre, presque avec dédain. Il faut croire qu’il est encore sur la défensive, qu’il est encore méfiant à ton égard. C’est la première fois que tu tentes un tel geste, te présenter chez lui. T’inviter chez lui, même. Tu es connu pour être sans gêne, mais malgré les six mois passés à ton poste chez ABC, tu n’avais encore jamais tenté une telle chose. Sauf que là, tu dois bien admettre que les bureaux, le travail te semble bien plus monotone que d’ordinaire, lorsqu’il n’y a pas sa blondeur à l’horizon. Tu es un homme qui marche aux impulsions, aux coup de cœurs. Un besoin, viscéral, de tromper ton ennuie, de titiller ta curiosité. Chose que Terry a réussi à faire parfaitement bien, en réveillant en toi un désir, une détermination, celle là même de le conquérir, même juste pour une nuit. Tu l’observes s’agiter, croiser les bras sur sa poitrine, alors que toi, tu ne bouges pas d’un pouce. Tu conserves cette attitude nonchalante, parfaitement à ton aise chez lui, sirotant le liquide ambré dans ton verre. Il te rappelle que ton temps est compté, pourtant, tu ne relèves pas. Tu ne comptes pas gâcher tes instants comme tu ne comptes pas te laisser mettre à la porte trop facilement. Tu n’es pas de ceux se laissant dicter leur conduite. Non, tu préfères être le dominant qui donne les ordres, qui manipule, c’est bien plus amusant.
Finalement, ton interlocuteur, ta proie, semble changer d’attitude et décide de s’approcher un peu plus de toi. Combler l’espace vide du canapé qui vous séparez jusque là. Mais tu ne te laisse pas avoir si facilement, conservant ta position initiale, appuyé contre le dossier, droit, mais pourtant bien installé. Il te pose une nouvelle question, vraisemblablement perplexe face à tes précédentes paroles. Oui, tu n’as pas de bonne excuse sortie tout droit d’un roman imaginaire, mais tu sais éluder les questions qui ne te plaisent pas, ou encore détourner les conversations vers l’axe que tu souhaites. Un léger sourire éclaire ton visage. Un sourire en coin. Un sourire amusé. « Et pourquoi pas ? J'ai le droit de te surprendre » Après tout, ce n’est pas comme si tu as beaucoup de choses à faire ici. Peu d’amis, quelques connaissances, essentiellement éphémères. Passions d’une nuit, ou deux, ou peut être trois. Rien de bien significatifs. Tu n’es pas un homme qui s’entoure énormément et la solitude ne t’a jamais posé un réel problème. C’est plutôt l’ennuie, qui lui, peut t’être fatal. « Je m’ennuyais et je savais que tu serais une parfaite distraction » Lâches-tu finalement, avec un peu plus de franchise. Oui, il t’muse. Oui, il te distrait, avec son côté farouche et colérique lorsque tu entres dans sa zone de confort. Tu aimes sa proximité pour de multiples raisons et ce soir, tu lui en donne une. Probablement la plus correcte à énoncer à haute voix. Il balance que c’est toi qui doit être curieux et oui, dans le fond, tu l’es. Pas de tout les détails foutrement ennuyeux de sa vie trop bien rangée, ou presque. Plutôt du croustillant. Plutôt des doutes, de sa rupture, de ses questionnements. Pourquoi pas, même, de sa sexualité. Tu n’es pas un homme politiquement correct, tu sais juste conserver les apparences.
Mais alors que tu t’apprêtes à réagir, il renchéri. Il est fatigué, vraisemblablement un peu à l’ouest, à voir son air débraillé. Mais tu ne comptes pas terminer la soirée ainsi juste parce qu’il semble fatigué, ça non. Tu en veux encore, avant de retourner dans ta trop grande demeure. Tu lèves les yeux au ciel à l’énonciation de sa fatigue et du fait qu’il n’est pas intéressé, finissant d’un trait ton verre pour te pencher et commencer à t’en servir un nouveau. S’il refuse de boire, c’est son problème, toi, tu ne comptes pas te priver, même si tu comptes conduire ensuite. « Tu vois je… » Mais non, il fait volte face et te coupe la parole pour te poser une nouvelle question. Question qui stoppe net tes gestes et te fais réagir. Tu reposes la bouteille et lève le regard vers lui. Il faut croire qu’il est plus malin que sa fatigue semblait le laisser présager ce soir. Ton petit secret de ta venue à Brisbane. Tu avais le choix, tu aurais pu aller ailleurs. Tu aurais surtout pu retourner en Angleterre, retourner à Melbourne où tu as étudié ou encore rester à Sidney où tu vivais. Mais non, tu as fui tout ça, pour une bonne raison. Tu finis donc par sourire, un sourire amer, entre amusé et gêné de cette question. Dois-tu être honnête ? Tu sais que c’est peut-être aussi le moment où tu dois te limiter sur la boisson, car le whisky a tendance à te délier un peu trop vite la langue. Tu tiens trop à tes mystères pour tout lui révéler ainsi, mais tu décides d’entrer son jeu en lui offrant quelques détails. « Je voulais quitter Sidney rapidement. J’avais été approché par ABC quelques mois plus tôt, j’ai finalement donné suite en négociant mon salaire. Le poste n’est pas trop mal, assez tranquille, alors pour le moment, je reste par là » Lâches-tu simplement, comme énonçant évidence. Le poste, mais pas que, Terry joue aussi sur le fait que tu restes par là, alors que tu ne manques pas d'opportunités. Pourtant, tu restes vague. Tu en dis suffisamment, mais pas trop non plus, alors qu’une gorgée de whisky vient clôturer tes paroles et que tu te réinstalle dans le fond du canapé, plus à l’aise, te râclant la gorge avant de boire de nouveau.
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| | | | (#)Ven 7 Avr 2017 - 1:06 | |
| Au moins la franchise de Wyatt avait eu le don de faire sourire Terry. Elle était donc là la raison de sa venue ce soir, c'était pour ça qu'il était sur le canapé de Terry, parce qu'il s'ennuyait. C'était... insultant dans un sens, Terry aurait adoré ne pas être rangé dans la catégorie simple distraction mais encore une fois, dans le cas de Wyatt, il ne savait pas si c'était un compliment ou pas. Que devait-il faire ? Danser pour amuser l'autre blond et attendre de provoquer une réaction chez ce dernier ? Le journaliste n'en était pas certain, Wyatt l'avait définitivement mal catalogué s'il pensait que Terry allait se plier à la moindre de ses volontés. Oui, il était en général sympathique et le premier à venir en aide de ses collègues de travail ou même de ses amis en général. Mais la ligne était plus que fine entre lui et Wyatt et le producteur ne cessait de le prouver. Et d'un autre côté... c'était triste. Oui, triste. Wyatt, ici ce soir, lui et son ego surdimensionné devait sûrement faire fuir les trois quarts de son entourage et les gens qui tentaient de s'approcher devaient plus ou moins se heurter au sarcasme latent du quarantenaire et ses répliques acides et toujours bien placées.
Donc en vrai, il était seul, comme quoi le coup du loup solitaire finissait par se retourner contre lui lors de soirées telles que celles-ci. Et ça, Terry pouvait le deviner rien qu'à la façon qu'il avait de s'asseoir sur son canapé; le trentenaire avait toujours été doué pour lire les gens, ça faisait parti du métier de journaliste après tout. La question était de savoir s'il allait poursuivre son investigation ou non. Il avait déjà commencé avec sa première question et Terry haussa un sourcil à la nouvelle réponse plus que vague de Wyatt. Donc oui, il fuyait quelque chose, Terry était incapable de dire quoi, mais il était parti pour couper les ponts avec sa vie d'avant pas parce qu'il avait envie d'être à Brisbane ou même pour être producteur. "Est-ce que je peux être honnête avec toi Wyatt ?" Terry estimait qu'il lui devait au moins cela avant de le mettre à la porte. Leur brève discussion lui avait permis de se remettre les pendules à l'heure, littéralement et il voyait le producteur sous un tout nouveau jour désormais. "Je ne crois pas que nous allons pas être amis." finit par lâcher Terry un franc sourire aux lèvres. Peut-être que Wyatt était venu chercher un peu de réconfort ce soir, qu'il souhaitait l'intimider un peu plus, mais il avait de toute évidence échouer car Terry était loin d'être impressionné.
"Surtout avec la façon dont je t'entends parler de ton poste. Si rester là est tout ce qui te vient à l'esprit en parlant d'ABC... Il n'y a aucun challenge pas vrai ? Ça doit être d'un ennui mortel pour un homme comme toi." Le blond insista volontairement sur le dernier mot, mettant le plus de distance entre Wyatt et lui. Terry se demanda un léger instant s'il était en train de se mettre son supérieur direct à dos, mais ils avaient déjà établi que cela n'avait absolument rien avoir avec ABC, alors... "J'ai eu ma réponse tu sais où est la porte, je sais que je suis sociable et tout ce qui va avec mais je pense que pour toi je vais mettre un point d'honneur à séparer ma vie professionnelle de ma vie privée. Ça sera beaucoup mieux pour moi." Il arrêterait d'être le sujet de toutes les rumeurs de couloirs pour commencer et Wyatt ne se permettrait pas d'être aussi familier avec lui. Le jeu était de tout évidence fini, Terry voyait bien que pour Wyatt la bataille était déjà gagnée, c'était loin d'être le cas. "Je ne te tiens pas la main jusqu'à la porte." ironisa Terry. Cette fois-là, il s'éloigna vraiment du canapé pour aller déposer son verre dans l'évider de la cuisine. Il était tellement certain d'entendre la porte claquer d'une minute à l'autre qu'il finit par ouvrir le frigo, à la recherche de son repas du soir. |
| | | | (#)Mar 11 Avr 2017 - 20:40 | |
| Tu aurais surement dû choisir mieux tes mots. Sembler plus sur de toi, plus averti, plus déterminé. Manipuler également, comme tu sais bien le faire. Pourtant non, tu as été relativement honnête bien qu’en restant vague. Ta vie à Brisbane ne te passionne gère. Ou plutôt, ne te passionnais guère, jusqu’à ce que tu tombes sur Terry et qu’il devienne un challenge de même qu’un centre d’intérêt prononcé. Evidemment cela ne t’empêche pas d’avoir à côté quelques aventures éphémères et occupations diverse. Mais Terry est devenue une sorte d’obsession qui pourrait probablement être jugé malsaine. Qu’importe. Tu n’accordes aucune espèce d’intérêt aux bruits de couloirs, aux rumeurs et encore moins aux jugements divers. Tu estimes que tu vis pour toi et non pour les autres. Partant de ce principe, tu ne t’es jamais trop limité, quitte à passer pour un salopard. Tu sais que de toute manière, ta vie privée ne regarde que toi et tu n’as jamais eu une quelconque réflexion d’un de tes supérieurs, alors à quoi bon t’inquiéter outre mesure ? Ton attention se porte donc sur ton voisin qui semble réfléchir un instant avant de finalement briser le silence installé à la suite de ta réponse. Tu prends une gorgée de whisky et alors que tu fronces les sourcils, prêt à répliquer, la fin de sa phrase te surprends. De façon plutôt positive en réalité. Tu détends les muscles de ton visage et te surprends même à sourire en coin.
Il poursuit et tu l’écoutes sans rien dire, un brin perplexe au départ mais rapidement amusé. Amusé car il te provoque, car il essaye de te faire… Fuir ? Pourtant tu ne bronches pas. Tu restes là, à l’aise dans son canapé, à siroter ton verre. « Je n’irais pas jusqu’à dire mortel » Lâches-tu d’abord, avant de te redresser, pour t’asseoir plus correctement dans le canapé. Tu feins de faire mine de réfléchir, avant de poursuivre, presque sarcastique et joueur « Mais tu sais, lorsque le job ne suffit pas je me trouve d’autres… Passions » Tu insistes sur ce dernier mot, soutenant son regard alors que déjà, il renchérit. Il veut te mettre à la porte, il n’aime pas ton intrusion et tu te satisfais de cette constatation. Séparer sa vie professionnelle de sa vie privée, de belles paroles, que tu écoutes avec un sourire flottant sur tes lèvres. Un sourire profondément amusé car en vérité, tu ne comptes pas lui laisser le choix. Il se lève avant que tu puisses répliquer, en se dirigeant vers sa cuisine « Tu pourrais » Lâches-tu simplement, joueur, lorsqu’il parle de te tenir la main. Mais tu n’es pas sur qu’il est réellement entendu ta réponse et quand bien même, tu ne comptes pas juste t’éclipser comme ça, parce qu’il te l’a demandé. Cela serait beaucoup trop facile.
Alors tu vides ton verre, cul sec, le reposant bruyamment sur la table basse. Tu te lèves et te diriges, presque à pas de loup, vers la cuisine. Tu comptes bien le surprendre, le coincer, le mettre mal à l’aise. Faire le type insistant mais pourtant charmeur. Parce que tu sens bien que Terry n’est pas aussi innocent qu’il veut bien le laisser paraître et tôt ou tard, tu le mettras en face d’une vérité qu’il ne veut pour le moment pas admettre. Tu le possèderas, tu te l’approprieras. Pénétrant dans la cuisine, tu t’approches, alors qu’il ne semble pas réellement faire attention, récupérant la porte du frigo, tu la fermes lentement, t’approchant ensuite de lui, près, plus près, probablement trop près, si bien qu’il fini par atteindre le mur. Tu cales alors tes mains de chaque côté de sa tête, en approchant ton visage du sien. « Et si moi, je n’ai pas envie de séparer vie professionnelle et privé, hein ? » Oui, parce que tu comptes bien, encore une fois, revenir à la charge, que cela lui plaise ou non. Tu as beau être chez lui, t’étant imposé, aucune différence pour toi. Tu n’es pas homme à obéir au doigt et à l’œil. Encore moins lorsqu’on te pousse dehors sans que tu n’ai réellement envie de déguerpir.
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| | | | (#)Sam 15 Avr 2017 - 21:15 | |
| Terry et Wyatt ne jouaient définitivement pas dans la même cours, Terry lui était un type bien au contraire de son ainé. Peut-être un peu trop pour son propre bien, peut-être trop honnête d'ailleurs. Tellement honnête qu'il se retrouvait à élever des enfants qui n'étaient pas liés à lui biologiquement mais qu'il avait adoptés. Il était père par choix et par devoir, ce n'était pas son genre de reculer face à un choix difficile et il était toujours de ceux qui prenaient la bonne décision et qui faisaient ce qui étaient juste. Au risque de passer pour des bons à rien ou juste quelqu'un d'ennuyeux. Dans les deux cas, l'opinion des autres importait peu pour Terry. Il se moquait bien de ce que ses collègues avaient à dire sur lui et son soudain congé paternité, tout comme il se moquait de l'avis de Wyatt à son sujet. Il le voulait hors de sa vie, Terry s'était promis de ne plus aller chercher les ennuis et de se concentrer uniquement sur les jumeaux, le reste n'était pas permis, le reste serait interdit pour les prochaines années... C'était un bon compromis pour le journaliste.
Terry pensait très certainement que Wyatt s'emparerait de sa bouteille de whisky et irait chercher une autre distraction, quelqu'un qui écarterait les cuisses après seulement un verre de whisky et qui serait prêt à lui montrer toute l'admiration qu'il avait pour sa personne. Mais pas Terry. Terry était rangé, plus du tout prêt à jouer, usé et fatigué pas de doute là dessus. Le journaliste ne s'attendait absolument pas à ce que la porte du frigo se ferme soudainement ou qu'il se retrouve coincé entre le mur et les yeux électrisant de Wyatt. "Eh bien...." Terry prit une profonde inspiration et il décida que Wyatt était décidément trop près de lui, trop grand, trop tout. Il était dans son espace personnel et Terry aurait dû le repousser et le foutre à la porte, pourtant il ne le fit pas et se contenta d'inspirer profondément, maudissant les yeux si bleus de Wyatt et son propre regard qui dérivait déjà vers les lèvres du producteur. C'était... la fatigue, se dit Terry au bout de quelques secondes, rien d'autre que ça, Wyatt avait bien choisi son moment et Terry ne pouvait littéralement rien faire. Il n'avait pas les capacités mentale pour cette petite joute verbale, alors autant ne pas bouger et rester là. "Je te répondrais que je n'en ai rien à faire de ce que tu veux." souffla lentement Terry, il remercia sa voix qui ne l'avait pas encore lâché et ce ton qui était presque convaincant.
S'il laissait son esprit vagabonder, il pourrait imaginer tout un tas de choses à faire qui pourraient donner envie à Wyatt de... rester. Non, ce n'était décidément pas ça que Terry voulait. Autant tout ignorer, fermer la porte une nouvelle fois, ignorer le nez de Wyatt qui effleurait légèrement le sien, ou son parfum qui devenait de plus en en plus proéminent à chaque seconde qui passait. Autant ignorer tout ça, Terry le savait de toute façon, il n'était pas attiré par les hommes et certainement pas par les hommes comme Wyatt. "Et ... que tu as exactement trois secondes pour t'éloigner sinon dès lundi j'irai voir le bureau des ressources humaines pour déposer une plainte ... à ton sujet." articula une fois de plus Terry, haussant enfin un sourcil. "Mais hein on peut rester là et voir si tu veux risquer ta carrière pour quelque chose d'aussi débile qu'un plan cul... ne crois pas que tu sois le seul qui peut être cru Wyatt." Le journaliste insista bien sur le prénom de son supérieur, d'une façon agaçante, faisant claquer sa langue tandis qu'il le disait, histoire de l'irriter un peu plus. Wyatt n'aimerait certainement pas ce ton ni même le refus de Terry, mais ce n'était pas de la faute du présentateur s'il était absolument charmant quand il avait l'air agacé. "Un..." commença lentement Terry, ses yeux plantés dans ceux de Wyatt. |
| | | | (#)Lun 17 Avr 2017 - 15:38 | |
| Mal à l’aise. Tu le sens mal à l’aise et pourtant, il ne bouge pas. Tu es près, bien trop près de lui, clairement dans sa zone de confort. Ton nez frôle légèrement le sien, tu peux presque sentir son souffle alors que tu ancres tes yeux clairs dans les siens. Tu ne comptes pas partir aussi facilement. Jeter l’éponge juste parce qu’il se veut farouche. Tu es du genre tenace, déterminé même et tu n’abandonnes pas aussi facilement. Pas sans avoir eu ce que tu souhaites, en tout cas. Il articule quelques mots, une phrase, se veut belliqueux t’exprimant qu’il n’en a rien à faire. Mais toi, tu ne peux faire autrement que sourire en coin. Un sourire légèrement amusé par son aspect tête brulé. Celui qui te tient tête, sans pour autant sortir de ton emprise. Son ton tâche d’être convainquant et ferme. Il renchérit encore et tu le laisses faire, tu l’écoutes, comme une dernière complainte. Comme les supplications d’une créature sur le point d’être dévoré par son prédateur. Mais d’une créature trop pleine de fierté qui ne compte pas se laisser démonter. Sauf que tu ne lui accorderas pas le loisir de reculer juste comme ça, juste parce qu’il te menace. Des menaces, tu en as déjà vu d’autres. Des tentatives d’intimidation, de chantage, tu as fait face à bien des gens et bien des tourments. Pourtant tu es encore là, penché sur lui, le corps proche du sien et le visage encore plus. Tu l’encercles sans vouloir lui laisser d’échappatoire autre que ton bon vouloir. Tu sais que tu ne risqueras pas ta carrière. Tu sais que tu t’en sortiras, quoi qu’il arrive, mais pour lui, ce soir, rien n’est réellement sur. Alors tandis qu’il commence son décompte, c’est ton sourire en coin toujours sur le visage que tu l’observes, une fraction de seconde. Tu n’as même pas pris la peine de contester ses paroles d’une façon ou d’une autre. Tu sais qu’il essaye de t’intimider, mais tu n’es intimidé par personne. Pas même tes supérieurs. Tu as cette arrogance suffisante qui te place au dessus de tout, du moins dans tes propres pensées. Mais c’est cette même arrogance qui te pousse à agir, là, tout de suite.
Sans saisir son visage, sans toucher sa peau, les mains toujours de chaque côté de sa tête, tu t’approches pourtant encore plus près. Lentement, mais pas trop non plus. Tes lèvres viennent se poser sur les siennes dans un baiser qui se veut court mais fougueux. Tu lui communiques tout ce que tu veux, tout ce que tu es capables de faire. La passion avec laquelle tu pourrais le faire ployer, le faire oublier, une journée trop longue et éprouvante. Tu savoures l’instant, bien que trop court à ton gout. Tu savoures ce moment tant attendu même s’il ne fait partie que des prémices de tout ce que ton esprit tordu veut lui faire subir. Tu te délectes de ce contact qui te plait beaucoup trop, peut être parce que justement, tu attends cet instant depuis un bon moment maintenant. Mais tu te recules sans prolonger davantage ce baiser, avant, probablement qu’il te repousse violemment. Tu recules, prudemment, avant de te redresser de toute ta haute stature. Tu souris, un sourire triomphant, les lèvres pincées. « Maintenant d’accord, je peux partir » Lâches-tu sur un ton suffisant et parfaitement fier de toi. C’est une première victoire, même si tu te doutes bien que sa réaction ne va pas se faire attendre. Que tu vas probablement devoir faire face à sa rage, ou à sa colère. Qu’importe, tu n’es pas du genre à craindre quoi que ce soit, ou qui que ce soit. Alors tu restes là, un bref instant, arrangeant machinalement ta cravate avant de te préparer à regagner le salon pour récupérer tes affaires.
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| | | | (#)Mer 19 Avr 2017 - 20:40 | |
| " Deux…" Terry essayait de ne pas penser à ce que Wyatt aussi près de lui pouvait signifier. Il essayait de bloquer cette partie-là de lui. Il ne pouvait pas y revenir et avoir des regrets … pas maintenant, c’était un homme rangé. Le jeu était fini pour lui, il avait joué, avait perdu et maintenant il récoltait ce qu’il avait semé. Littéralement. C’était le seul moyen d’expliquer John et Andrew qui étaient profondément endormis dans leur chambre et son air fatigué. Tout ça, ce n’était plus pour lui, ça n’avait jamais été pour lui. Terry s’était déjà laissé séduire par d’autres hommes par le passé et il avait absolument tout détesté. La façon dont les mains trop pressantes et trop puissantes se posaient sur son corps, comment sa peau semblait le brûler pendant des heures pendant et après l’acte lui-même, comment il se courbait toujours pour en avoir plus, plus de baiser, plus de tout… Il avait absolument tout détesté. Et les autres hommes ne lui ramenaient que des problèmes, on le pointait du doigt, on lui disait que c’était pas normal et tout le monde était blessé au final, alors autant ne pas se concentrer sur tout ça et ignorer Wyatt.
Le bloquer, loin de son esprit, loin de ses pensées et surtout bien loin de lui. Terry essayait, il essayait vraiment de s’imposer et de mettre en garde le producteur mais c’était sans compter le fait que ce dernier était quelqu’un de borné, qui était incapable d'accepter un simple non. Terry aurait dû lui en coller une juste pour lui donner une bonne leçon, au lieu de ça, il se figea littéralement sur place en sentant les lèvres de Wyatt contre les siennes. L’instant d’après, un souffle lui échappa, souffle qui fut aussitôt capturé par l’autre blond qui partit à l’assaut des lèvres de Terry pour quelques secondes qui furent fatales. Car pendant quelques secondes, Terry oublia tout, de ses problèmes à sa fatigue, l’endroit où il était et tout ce qu’il lui faudrait faire une fois Wyatt parti. Il ne restait plus rien d’autre que Wyatt et ce désir brûlant qu’il semblait nourrir pour Terry, ce sentiment destructeur qui fit trembler les genoux de Terry et qui le ramena brutalement à la réalité quand l’instant fut fini. Ça avait été trop rapide et beaucoup trop lent à la fois et Terry dut respirer lentement pendant plusieurs secondes pour se rappeler pourquoi il était si impératif que Wyatt parte.
"Pourquoi est-ce que tu m’as…" Embrassé ? Terry était incapable de le dire à voix haute et les mots se retrouvèrent coincés dans sa gorge. Il passa de la confusion la plus totale à la colère en voyant que l’autre homme souriait encore. "Tu sais quoi je ne veux même pas savoir, ça t’amuse de jouer avec les gens. Et c’est précisément ça le problème avec les types dans ton genre, va te trouver un autre joujou, tu penses vraiment que j’ai le temps pour toutes ces conneries ?" Pure question de rhétorique, ils connaissaient tous les deux la réponse à cette question-là. Et dans tous les cas, Wyatt était son supérieur direct, c’était un homme… rien ne s’alignait, rien ne faisait de sens et ce n’était pas parce que Wyatt avait décrété qu'il devait avoir Terry que les choses allaient fonctionner ainsi. Comme pour le prouver, les pleurs d’un des jumeaux brisèrent le silence dans la cuisine, si Terry hésitait auparavant, il savait qu'il était définitivement de retour dans la vie réelle et que ce petit moment, ou peu importe comment Wyatt voudrait l’appeler, était définitivement fini. "Dégage de chez moi Wyatt... genre tout de suite." lança Terry avant de vraiment de s’éloigner et de se précipiter vers la chambre. Il fut accueilli par un Andrew qui s’époumonait, son frère se réveillant peu à peu à côté de lui. Terry eut un maigre sourire avant de récupérer le petit, il s’était laissé distraire pour rien, voilà où devait être toute son attention. |
| | | | (#)Mar 25 Avr 2017 - 13:59 | |
| Tu te délectes de l’instant, de ce baiser trop court et pourtant si agréable. Tu te délectes de c contact bref et pourtant tant désiré, même s’il n’est que le prémice de tout tes désirs. De tout ce que tu souhaites lui faire. Il ne résiste pas, il te laisse le loisir de ce contact que tu ne prolonge pas, volontairement. Chaque chose en son temps et même si jusqu’à présent tu lui fais un rentre dedans évident, loin d’être toujours subtil, tu n’es pas non plus là pour le brusquer. Tu te veux prudent. Tu décrètes que tu peux partir car tu te doutes bien qu’il ne t’offrira rien de plus ce soir. Que sa colère va t’exploser en plein visage même si une part de toi se demande s’il ne serait pas du genre à revenir vers toi pour te rendre ton étreinte. Mais tu rêves probablement un peu trop. Pourtant, son trouble est palpable lorsque tu reposes ton regard sur lui. Il semble un instant chercher ses mots, désorienté, déboussolé. Oui, il ne devait pas s’attendre à ce que tu oses à ce point, mais tu n’es pas du genre à tourner autour du pot trop longtemps avant d’agir. Tu es un homme d’action bien plus que de paroles. Alors tu te contentes de sourire, victorieux, même si tu sais que cette seule expression sur ton visage signe la fin d’un moment de trouble pour Terry, car il va détester ça. Mais tu es trop fier de toi.
Sa réflexion te fait sourire de plus belle. Un peu dépité de voir qu’il n’assume pas quoi que ce soit, que tu es le méchant de l’histoire alors qu’il ne t’a pas repoussé. Alors que ton geste lui a probablement davantage plus que ce qu’il est prêt à admettre. Alors tu te contentes de soupirer, prêt à renchérir lorsqu’un de ses gamins se met à pleurer. Tu suis Terry jusqu’au salon où tu retournes vers le canapé pour récupérer ta veste de costume que tu enfiles rapidement. Tu t’apprêtes à partir pour de bon cette fois, terminé les jeux et les provocations. Tu vas juste savourer ta première victoire. « Je serai là quand tu seras prêt à accepter ce que tu aimes vraiment » Lâches-tu d’un ton un peu plus sérieux, pourtant un brin taquin. « Mais oui je m’en vais, à très bientôt, Terry » tu insistes un peu sur son prénom, le ton joueur, mais déjà il disparaît dans la chambre de ses enfants. Déjà il s’échappe, te laissant seul chez lui. Tu t’immobilises un instant, un peu pensif, un peu songeur, les mains sur les hanches et le regard perdu autour de toi. Petit appartement, petite situation. Tu réfléchis probablement déjà à ta prochaine approche, mais fini par sortir de ta transe. Tu avises la bouteille de whisky toujours posée là et décide de la laisser, comme un souvenir.
Finalement tu te décides à quitter l’appartement sans demander ton reste. Tu sais que tu auras d’autres occasions de le croiser, de le pousser dans ses retranchements. De le torturer à ta manière. Tu es un manipulateur, tu es un charmeur, tu es un enfoiré, pour beaucoup, aussi. Mais tu sais ce que tu veux et ce que tu veux présentement dans ta vie, c’est ce type là.
RP TERMINÉ |
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