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 one's just barely getting by (milena)

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Message(#)one's just barely getting by (milena) EmptyMar 11 Avr 2017 - 22:46

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and I'm on my way, I still remember these old country lanes, when we did not know the answers,and I miss the way
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Le réveil n’a pas besoin de sonner pour qu’il s’éveille à l’aube. Son corps a toujours été réglé comme une horloge, une habitude renforcée par toutes ces années passées dans l’armée. A cela il faut ajouter le fait qu’il ne dort plus beaucoup depuis qu’il est sorti du coma. Son sommeil est léger, entrecoupé de rêves qui le dérangent, l’empêchent d’avoir des nuits réparatrices. Les yeux ouverts, il s’extirpe rapidement de ses draps pour se diriger vers son placard afin d’en sortir sa tenue de sport. Ce matin il ne travaille pas. Courir est pour lui le meilleur moyen de se changer les idées lorsqu’il en a besoin.
Une fois prêt, c’est son casque sur les oreilles qu’il se dirige vers le parc le plus proche, qui n’est qu’à une dizaine de minutes à pieds. Il pourrait prendre sa voiture, mais l’intérêt d’aller courir et de prendre l’air perdrait alors tout son intérêt. Arrivé au parc dans lequel il a l’habitude de courir, il augmente le volume qui se propage dans ses oreilles, son audition ayant baissée depuis l’explosion, notamment au niveau de son oreille gauche. C’est lorsqu’il n’entend plus rien que la musique qui sort de son téléphone qu’il se met à courir, arpentant la même piste qu’à son habitude, même si celle-ci est plutôt récente. Il s’améliore de jour en jour, lui à qui il a fallu près de deux mois pour retrouver entièrement ses fonctions motrices après être sorti du coma, ses gestes se font plus aisés et ses jambes se détendent plus rapidement.
De loin, il lui semble apercevoir une silhouette qu’il croise souvent lorsqu’il vient courir dans ce même parc, avec qui il a pris l’habitude de courir et de discuter ces derniers temps. Il accélère un peu pour arriver à sa hauteur lorsqu’il la voit s’arrêter, et appuyer ses mains sur ses genoux. Arrivant à sa hauteur, il pose son casque autour de son cou pour poser la main sur l’épaule de Milena afin de lui signifier sa présence. « Tout va bien ? »  La pâleur de son visage, même après la course qu’elle vient d’effectuer lui indique que quelque chose ne va pas chez la jeune femme sans même avoir besoin d’entendre sa réponse. « Viens, on va aller se poser sur le banc. » dit-il en passant son bras sous le sien pour l’aider à aller jusqu’au banc qui se trouve à quelques mètres d’eux. Il sort une barre de céréales de la poche de son sweat pour le tendre à la brune. « Ça ira mieux après. » Il n’est pas médecin, mais il en est quasiment certain, ce n’est rien de grave, mais il reste tout de même à côté d’elle pour s’assurer que tout va bien. Il a pris l’habitude de la croiser chaque semaine Milena, sans vraiment encore trop la connaître il l’apprécie, parce qu’il apprécie pouvoir parler avec quelqu’un d’extérieur à tout ce qui est en train de lui arriver, quelqu’un qui ne le connaissait pas avant qu’il revienne.
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Message(#)one's just barely getting by (milena) EmptyMer 12 Avr 2017 - 17:32

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and I'm on my way, I still remember these old country lanes, when we did not know the answers,and I miss the way
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Un an déjà que tu es à Brisbane et enfin tu as l’impression de t’y être fait une place. Cela n’aura pas été facile, tu dois l’avouer mais tu y es arrivée et rien ne te fait plus plaisir. Tu sais maintenant que c’est certainement ton dernier grand déménagement. Si tu veux te poser, construire une famille, ouvrir ton cabinet tu ne peux pas te permettre de déménager constamment. Non, maintenant que tu es à Brisbane et que tu y as retrouvé tes deux frères, tu vas y rester. Voilà pourquoi c’était si important pour toi de t’y faire une placer, des amis, un réseau. Tu travailles toujours sur les deux derniers car depuis que tu es arrivée tu travailles beaucoup ne laissant pas toujours de la place à autre chose. Reconstruire ta carrière, te faire une place parmi les meilleurs avocats de Brisbane te semblait plus important que le reste pour l’instant. Cela te paraissait plus important que de courir par exemple mais tu avais pris cette habitude depuis ton arrivée, tu courrais deux fois par semaine. C’était peut-être peu pour certains mais pour toi c’était déjà trop. Le sport, tu avais appris à aimer le regarder pour des raisons professionnelles mais le pratiquer c’était une toute autre histoire. Très peu motivée, tu t’étais levée du pied gauche avant d’enfiler ta tenue de sport. Il faisait chaud dehors mais il fait toujours chaud dans ce pays alors tu te contentes d’un short et d’un t-shirt. Tu n’oublies surtout pas ton Iphone que tu cales sur ton bras pour la musique sinon tu deviendrais folle. Alors que tu te mets à courir, tu te demandes sérieusement comment les gens peuvent se vider l’esprit pendant leur jogging. Toi tu as l’impression de faire face à tous tes mauvais souvenirs quand tu cours ce qui est un pur délire. Tu essayes dons de positiver et de courir tranquillement.

Au bout d’une trentaine de minutes cependant, alors que tu es au milieu du parc, tu ne peux t’empêcher de t’arrêter. Tu as la tête qui tourne et de plus en plus de mal à respirer, tu as l’impression d’étouffer. Plus tu te sens partir, plus tu paniques et tu sens ton cœur s’accélérer alors que tu essayes de te calmer quand soudain tu entends une voix familière accompagnée d’une main sur ton épaule : « Tout va bien ? » Non, tout va mal. Tu es au milieu d’une crise d’angoisse, du moins on dirait et tu te sens toujours autant partir, c’est catastrophique comme situation. Tu te contentes de faire non de la tête, incapable de dire quoi que ce soit d’autre. « Viens, on va aller se poser sur le banc. Ça ira mieux après. » Appuyée sur Matteo, tu te laissais amener jusqu’au banc où tu récupérais la barre de céréales qu’il te tendait. Tu n’hésitais pas à croquer dedans, tout ce qui pouvait te faire sortir de cette sensation de perte de contrôle, vraiment tout ferait l’affaire à cet instant précis. Oui, Matteo fait aussi parti des raisons pour lesquelles tu continues à courir. Vos chemins se croisent souvent quand vous étiez en train de courir et même si tu ne le connais pas vraiment, tu apprécies sa compagnie. Tu as aussi terriblement besoin de nouveaux amis et Matteo a l’air adorable. Aujourd’hui il sera ton Superman. Alors que tu commences à reprendre tes esprits, tu lui dis : « Merci beaucoup. Désolé, j’ai surestimé mes capacités ce matin. Ce n’est pas que moi qui déteste le sport, le sport me déteste. » Tu avais tellement pas envie de courir que finalement tu as trop couru quelle ironie n’est-ce pas ? Une fois la barre de céréales terminées, tu éteins ton Iphone avant de dire : « Comment tu vas ? » Lui demandas-tu pour lancer la conversation parce qu’il fallait bien commencer quelque part.
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Message(#)one's just barely getting by (milena) EmptyMer 19 Avr 2017 - 15:35

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Courir est devenu libérateur pour Matteo, lui qui a parfois besoin de se défouler, de se vider la tête et de se tenir éloigné de tous ses problèmes. C'est une habitude qu'il a prise récemment, sans trop savoir si c'était quelque chose qu'il aimait faire avant. Cela ne fait que quelques mois qu'il est rentré, quelques mois qu'il essaie de reprendre sa vie là où il l'avait laissée, même si cela lui paraît aujourd'hui impensable et infaisable. Une vie qui semble aujourd'hui ne plus lui appartenir, alors il doit s'en reconstruire une nouvelle, essayer d'aller de l'avant. C'est ce qu'il essaie de faire, même si ce n'est pas facile tous les jours. Il lutte. Il lutte pour retrouver sa mémoire et pour ne se concentrer que sur les bonnes choses qui sont dans sa vie, être en bonne santé, sa sœur, sa fille. C'est ce qui le fait avancer, se lever tous les matins. Et si les nuits sont courtes et agitées par les stigmates de souvenirs qui le hantent parfois, il essaie de les oublier une fois les yeux ouverts. Faire son footing matinal est alors presque devenu un rituel, une obligation dans cette nouvelle vie qu'il tente de construire. Cela lui permet d'avoir l'esprit plus léger pour le reste de la journée. Aujourd'hui, et comme la plupart des autres matins il prend la direction du même parc, emprunte le même chemin et commence à courir, son casque sur les oreilles, d'un volume un peu trop fort, si bien que tout le monde doit pouvoir profiter de la musique qu'il écoute. Il essaie de se vider l'esprit au fur et à mesure que ses muscles se détendent, que le paysage défile. Bientôt, il lui semble apercevoir Milena, avec qui il court assez régulièrement, elle est rapidement devenu un nouveau visage familier dans sa vie, lui qui peine à se souvenir des anciens. Et alors qu'il s'apprête à la rejoindre, il la voit s'arrêter, et sans trop réfléchir il accélère pour s'assurer que tout aille bien chez la jeune femme. Lorsqu'il a constaté qu'elle semble avoir besoin d'aide, il l'aide à aller jusqu'au banc qui se trouve à quelques mètres d'eux avant de lui tendre une barre de céréales. « Ça ira mieux avec un peu plus d'entraînement. J'imagine. » dit-il dans un sourire avant de venir s'asseoir à son tour. Il n'est pas certain de ce qu'il avance, même si cela a semblé être le cas pour lui, sans pour autant être certain que ce n'est pas son corps qui se ré-adaptait à quelque chose qu'il avait déjà l'habitude de faire. « Oh, ça va. Hier je me suis souvenu que j'aimais la glace à la pistache, c'est mieux que rien. » Si leur amitié est plutôt récente, et qu'ils apprennent encore à se connaître, il a déjà fait part à Milena de sa perte de mémoire. Pour le moment il préfère en plaisanter plus qu'autre chose. Il espère qu'un jour il finira par recouvrer complètement la mémoire, même si le processus prendra sûrement des années. Il sera patient, il lui faut l'être.  Mais ça lui fait du bien de pouvoir en parler librement. C'est rassurant de voir des personnes extérieures à sa vie avant le coma, avant que tout ne change, d'avoir un regard frais, de nouvelles amitiés qui se forgent pour aller de l'avant. « Et toi alors ? C'était simplement une crise d’hypoglycémie ou il y a autre chose ? » Il n'est pas expert en relations humaines, ni lorsqu'il s'agit de décrypter les émotions des autres, alors il préfère demander si ce n'est pas une accumulation de choses, il peut aussi se tromper. « Ca va mieux ? » finit-il par lui demander, en espérant que les quelques minutes passés sur ce banc en plus de la barre de céréales l'aient aidées à aller mieux.
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Message(#)one's just barely getting by (milena) EmptyMar 25 Avr 2017 - 13:48

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La course tu ne l’avais jamais réellement eu dans les veines. Le seul sport que tu vivais avec passion c’était la danse. Cheerleader à l’époque du lycée, tu t’étais concentrée sur la danse de salon en rentrant à l’université préférant laisser derrière toi les pompons qui prenaient beaucoup trop de temps alors que tes études d’avocat te demandaient beaucoup d’investissement. Mais le problème de la danse de salon c’est qu’il faut être deux et pour s’entretenir régulièrement, la course t’avait été conseillée. Tu t’y étais mise depuis ton arrivée à Brisbane mais il était clair que tu n’avais toujours pas cela dans le sang. On t’avait assuré que cela deviendrait une drogue, que tu n’allais pas pouvoir t’en passer tellement tu allais adorer mais tu ne ressentais aucune de ces sensations donc tu ne pouvais t’empêcher de te demander si les gens aimant courir n’étaient pas tombés sur la tête étant petits. En plus de ton incapacité à courir plus de quarante-cinq minutes consécutives, ce matin tu as l’impression que tu vas t’effondrer au bout de seulement vingt. Ne désirant nullement terminer aux urgences, tu t’arrêtes pour reprendre ton souffle. Tu aurais préféré garder cette humiliation pour toi toute seule mais non, Matteo apparut comme un prince sur son cheval blanc venant te sauver de ta détresse. Quel cliché tu faisais ce matin … Tu acceptais son aide toutefois, la vie t’avait appris qu’accepter de l’aide de temps en temps ne te rend pas faible comme ton père voulait te le faire penser. Particulièrement dans ce cas où tu es au bord de la crise d’hypoglycémie. Tu ne comprends pas, on t’a toujours dit de courir le ventre vide ! Installée sur le banc aux côtés de Matteo, tu sentais que ça allait déjà mieux. Alors que tu croquais dans la barre de céréales qu’il venait de te donner, le sucre qui toucha tes papilles te rassura un peu plus, ça allait bien se passer. « Ça ira mieux avec un peu plus d'entraînement. J'imagine. » Ouais, tu en doutais. En réalité, tu n’avais pas réellement envie de t’entraîner pour courir comme une championne. A chaque fois que tu croisais Matteo quand tu courrais, tu te retrouvais très frustrée car il donnait l’impression que courir c’était facile, à peine s’il transpirait ! Toi tu ressemblais à une écrevisse que l’on entend respirer à l’autre bout du parc ! « J’ai pas très envie de m’entraîner. Je préfère sprinter en talons dans les couloirs du tribunal, l’endurance semble m’avoir quittée. » Dis-tu de manière bien trop tragique pour être prise sérieusement. Mais tu étais une pro des sprints en talons, ça c’était vrai. Voilà une compétence que tu n’avais pas eu d’autres choix que d’apprendre à New York pour arriver à l’heure à des rendez-vous et surtout te faire une place au milieu de ces messieurs. Tu aurais pu faire du rugby féminin peut-être ? Non, trop de coups potentiels … Tu pris ensuite des nouvelles de ton sauveur que tu n’avais pas vu depuis quelques temps : « Oh, ça va. Hier je me suis souvenu que j'aimais la glace à la pistache, c'est mieux que rien. » Un énorme sourire se dessina sur ton visage. Matteo t’avait parlé de sa perte de mémoire et au début tu n’avais pas su quoi dire. Tu n’étais pas psychologue et cela se voyait. Mais tu avais vite compris qu’il préférait ne pas être traité comme un amnésique et de toute manière tu ne le connaissais pas d’avant donc pour toi cela ne changeait rien. Mais tu comprenais que retrouver ses souvenirs soit important pour lui et tu étais aussi ravie que lui quand cela arrivait. « C’est génial ça ! Dès que j’ai fini cette barre de céréales je t’offre une glace. » Dis-tu avec un clin d’œil. Tu ignorais ce qui faisait remonter des souvenirs, tu ignorais quels étaient ses souvenirs de toute manière alors tu ne pouvais pas l’aider plus que cela malheureusement. Mais tu pouvais le soutenir, c’était déjà ça. « Et toi alors ? C'était simplement une crise d’hypoglycémie ou il y a autre chose ? » Un sourire en coin se dessina sur ton visage. Tu ne pouvais t’empêcher de taquiner un peu ton ami … « C’est-ce une manière déguisée de me demander si je suis enceinte ? » Tu ne connaissais que les femmes enceintes qui peuvent avoir des malaises à des moments inopportuns ainsi. Mais tu réfléchis, ta vie est bien remplie en ce moment mais elle est toujours bien remplie donc ça ne devrait pas poser de problèmes si ? « Je plaisante bien sûr. Sinon ça va, j’ai emménagé dans un loft la semaine dernière, j’ai enfin trouvé ce que je cherchais et cette fois j’ai acheté. » Dis-tu car avant cela tu louais un appartement après être resté habiter chez ton frère quelques mois à ton arrivée en ville. « Ca va mieux ? » Tu hoches la tête, oui cela va beaucoup mieux. Tu prends la dernière bouchée de ta barre de céréales avant de lui dire : « Ca va mieux merci, une crise d’hypoglycémie. Si j’avais su j’aurais pris un truc avant de partir mais on m’a fait promettre de courir le ventre vide. Je ne comprends plus rien. » Dis-tu exaspérée de tous ces conseils inutiles de ton entourage.
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Message(#)one's just barely getting by (milena) EmptyMer 3 Mai 2017 - 20:52

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Courir semble être naturel chez lui. L’impression que ses jambes le guident sans qu’il n’ait rien à faire, une ancienne habitude de soldat certainement. Une habitude qui semblait revenir peu à peu, lui à qui il avait fallu des semaines avant de pouvoir marcher seul une fois sorti du coma. Une rééducation difficile, mais qu’il laissait désormais au passé, qu’il avait laissée en Irak, bien que les souvenirs eux, restaient encore bien trop présents. Peu importe, il laissait souvent ses réminiscences de côté, conscient de la chance qu’il avait d’être encore envie, de mettre un pied devant l’autre chaque matin. La musique un peu trop forte dans ses oreilles, il finit par rapidement enlever son casque pour venir en aide à Milena qui semble faire une crise d’hypoglycémie. C’est sans trop réfléchir qu’il l’aide à s’assoir sur le banc avant de lui donner la barre de céréales qu’il a pris le temps d’emporter avant de partir courir. Sans trop en être certain il imagine qu’elle s’améliorera avec le temps. C’est sans doute comme cela qu’il arrive à courir aussi longtemps sans jamais avoir le souvenir de s’être entraîné, ce qui a pourtant dû lui arriver sans qu’il ne s’en souvienne, pas encore du moins. Milena ne semble pourtant pas avoir envie de s’améliorer plus que ça et sa remarque tire un légère rire à Matteo. « T’as bien raison, autant concentrer tes efforts sur ce que tu sais faire de mieux. » S’il a presque toujours l’habitude de la croiser dans sa tenue de sport, il doit avouer qu’il l’imagine bien plus dans un tribunal, talons aux pieds, en train de courir pour jongler entre ses clients. Sans doute se sent-elle mieux dans cet environnement. Lui se souvient de la fierté de revêtir l’uniforme, ayant l’impression d’avoir envie trouvé sa place. C’est un des premiers souvenirs qui lui est revenu en tête. Si au départ les souvenirs semblaient revenir par ordre chronologique ou par ordre d’importance, aujourd’hui leur réapparition est plus diffuse, plus aléatoire. Hier, alors qu’il passait devant un glacier il a eu la soudaine envie de s’y arrêter pour commander une glace à la pistache, lui qui pourtant n’a pas souvenir en avoir déjà mangé. Pourtant il savait sans avoir goûté qu’il aimerait. Presque chaque jour il arrive à se remémorer quelques petits détails de sa vie. Ce n’est souvent rien, qu’un détail presque insignifiant, mais il espère à terme pouvoir dire qu’il n’a plus aucune séquelle de cette explosion. Il est patient, une patience qu’il a appris à avoir à l’armée, et chaque souvenir retrouvé est une petite victoire pour lui. « Oh tu me dois bien ça, après tout je viens presque de te sauver la vie. » dit-il en lui rendant son clin d’œil avant qu’un sourire ne vienne prendre place sur son visage. Il tient tout de même à s’assurer qu’elle aille mieux, se demandant s’il s’agit simplement d’une crise d’hypoglycémie. « Oh non je ne me permettrais pas. » Il a l’impression d’avoir été un peu indiscret, quand finalement il se rend compte que ce n’était qu’une plaisanterie. Son visage qui avait sans doute un peu rougi, reprend une teinte normale lorsque la jeune femme reprend la parole. « Félicitations alors ! Il faut que tu fêtes ça dignement. Tu devrais te lâcher et prendre trois boules de glace. » ajoute-t-il dans un sourire, plaisantant à son tour. Mais il est réellement content pour elle, content qu’elle arrive à prendre ses marques à Brisbane. « T’es officiellement chez toi maintenant. » Dans ce nouveau loft, autant qu’à Brisbane. Si elle a fait l’acquisition d’une maison, il imagine que c’est parce qu’elle s’y sent bien et qu’elle a l’intention de rester. « Ca te fait quoi ? » Matteo imagine que c’est un grand pas, ça le serait pour lui, bien qu’il ait l’impression que sa vie a été raccourcie de moitié. « Mais va encore falloir travailler l’accent. » Bien entendu l’accent ne le dérange pas, il a fini par s’y habituer, et pour tout dire ça lui fait du bien d’entendre une voix qui ne lui est pas familière, autant dans sa tonalité que dans son accent, ça lui permet d’oublier tout ce qu’il se passe autour de lui en règle générale. « J’ai peut-être pas toute ma tête mais ça ne me paraît pas très sage comme décision. » Mais après tout il n’est pas médecin. Lui en tout cas n’irait pas faire d’exercice sans avoir mangé préalablement.
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Message(#)one's just barely getting by (milena) EmptyMar 9 Mai 2017 - 7:29

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Exceller dans tout ce que tu entreprenais, c’était un rêve. Tu aurais aimé pouvoir être forte en tout. C’était une utopie que ton père avait plantée dans ton esprit depuis que tu étais gosse. Tu devais être la meilleure en toutes circonstances. Mais en grandissant, tu avais vite compris que ce n’était tout simplement pas humainement possible. La vie est faite ainsi. Il y a des choses pour lesquelles vous êtes prédisposées, des capacités qu’il faut travailler à acquérir et d’autres que l’on ne possèdera jamais. Tu avais fait ton deuil de ceux-là sans aucun souci et tu commençais à te demander si tu n’allais pas ranger la course dans ces capacités inatteignable. Mais il paraît que ça va mieux en s’entraînant … Ouais, enfin si tu as le temps de t’entraîner, sinon cela ne vaut pas le coup de persévérer. « T’as bien raison, autant concentrer tes efforts sur ce que tu sais faire de mieux. » Oui, courir en talons hauts dans le tribunal tu savais très bien le faire. Le problème c’est que tu doutais que cela soit considéré comme un sport. Pourtant, quand tu avais commencé à travailler sérieusement à New York là aussi il t’avait fallu un petit temps d’adaptation. Assise sur le banc en compagnie de Matteo, tu sentais que ça allait un peu mieux alors que ton estomac s’empressait de digérer cette barre de céréales pour te donner des forces. Une chose était certaine, tu n’allais pas repartir de sitôt. Mais tu appréciais de discuter avec Matteo car tu apprenais à le connaître et il ‘t’intriguait un peu tu ne pouvais le nier. Quand il te confia s’être souvenu d’aimer la glace à la pistache, tu lui proposais d’aller en manger une dès que tu aurais assez de force pour tenir sur tes jambes. « Oh tu me dois bien ça, après tout je viens presque de te sauver la vie. » Tu lui répondis au tac au tac : « Mon héros ! » Etre sauvée n’était pas quelque chose dont tu avais l’habitude. En général c’était plutôt toi qui sauvais les autres d’un cauchemar judiciaire mais bon, c’est assez agréable d’être sauvée. « Oh non je ne me permettrais pas. » Tu vois que le rouge lui est monté aux joues, qu’il est gêné amis qu’il ne devrait pas. Tu le taquines mais parler de ta vie ne te dérange pas vraiment. Si tu étais réellement enceinte par contre, tu serais plus en train de paniquer que de faire un footing. « Tu peux te permettre, ça ne me dérange pas. » Tu avais grandi sans un monde où tout devait rester enfermé, où on ne devait parler de rien, rien ressentir pour ne pas être distrait. Une vraie connerie cette éducation. Matteo te retourna ta question et tu lui annonçais donc que tu avais enfin fini par t’installer ! « Félicitations alors ! Il faut que tu fêtes ça dignement. Tu devrais te lâcher et prendre trois boules de glace. T’es officiellement chez toi maintenant. Ca te fait quoi ? » Matteo imagine que c’est un grand pas, ça le serait pour lui, bien qu’il ait l’impression que sa vie a été raccourcie de moitié. « Mais va encore falloir travailler l’accent. » Tu ne pus t’empêcher de lui donner un petit coup sur l’épaule devant cet affront au sujet de ton accent. Oui, tu avais encore l’accent américain et tu allais certainement le garder encore un peu mais bon, cela apportait de la diversité non ? « Ca me fait bizarre. J’ai déjà acheté des appartements et tout ça mais j’ai trente-trois ans, l’achat de ce loft m’a semblé comme un achat définitif, un achat de sédentarisation à Brisbane. » Tu étais venue à Brisbane pour t’y installer mais au départ tu avais ignoré pour combien de temps. Tu confiais à Matteo que tu n’avais rien grignoté avant de venir courir : « J’ai peut-être pas toute ma tête mais ça ne me paraît pas très sage comme décision. » Tu soupires, toi aussi tu as trouvé ça bizarre comme conseil mais bon, tu pensais que les gens s’y connaissaient mieux que toi quoi ! Apparemment pas tant que ça. « On m’a dit que c’était ça ou j’allais avoir envie de vomir tout au long de la course. Mais la prochaine fois je mangerais au moins une barre de céréales. » Dis-tu avant d’ajouter : « On va manger cette glace ? »
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Message(#)one's just barely getting by (milena) EmptyDim 2 Juil 2017 - 19:18

Matteo ne court pas dans le but d’être le meilleur, ni même de s’améliorer, mais parce que ça le détend, que ça lui permet d’évacuer toutes les pensées négatives qui surviennent parfois dans son esprit. Alors il peut comprendre Milena lorsqu’elle lui dit ne pas nécessairement avoir envie de s’entraîner. Ils n’ont pas les mêmes motivations, pour lui c’est quelque chose dont il semblait avoir l’habitude. Un souvenir qui revient peu à peu, un souvenir physique plus qu’il n’est mental. En revanche, il s’est récemment souvenu aimer la glace à la pistache. Un souvenir un peu aléatoire, pas nécessairement relié à quelque chose d’important, mais il est toujours ravi de constater qu’il effectue des progrès de jour en jour. Milena lui propose d’ailleurs d’aller manger une glace pour fêter, une proposition qu’il accepte avec plaisir. Pour plaisanter il se permet de lui dire qu’elle lui doit bien ça après qu’il lui ait presque sauvé la vie avec sa barre de céréales. Plus généralement il est content de pouvoir passer du temps avec ce qui semble être une nouvelle amie, apprendre à la connaître en dehors de ce parc dans lequel ils ont l’habitude de se rencontrer. Il la félicite avec engouement lorsqu’elle lui dit avoir acheté un loft à Brisbane. C’est un énorme pas en avant, et cela veut surtout dire qu’elle a l’intention de rester en Australie. Il est ravi pour elle, il n’ose imaginer la sensation qu’elle doit ressentir maintenant qu’elle est propriétaire d’un loft. A trente-deux ans, Matteo ne s’imagine pas encore investir dans l’immobilier. Sans doute parce qu’il vient juste de rentrer, et qu’il ne sait pas encore ce que cette nouvelle vie va lui réserver. Il y a simplement deux personnes dont il est certain Heidi et Cami, pour le reste tout semble beaucoup trop flou pour qu’il puisse prendre une décision aussi importante que celle-ci. « C’est peut-être parce que tu te sens bien ici. T’es condamnée à finir ta vie ici que tu le veuilles ou non. » ajoute-t-il dans un léger rire. Mais il est bien placé pour savoir qu’on ne peut jamais savoir à quoi s’attendre, et que tout ne se passe jamais comme on l’avait prévu. La vie serait bien plus simple si tout se déroulait exactement comme on l’attend. Mais il espère pour elle que tout ira bien, que tout se passera sans encombres. Matteo est en tout cas heureux d’entendre qu’elle va mieux après sa crise d’hypoglycémie, même si courir le ventre vide ne lui semble pas être la décision la plus appropriée qui soit. Mais avec un cerveau pas totalement opérationnel, il ne peut être certain de rien. « Ca me paraît beaucoup plus sage si tu veux éviter de t’évanouir à chaque fois que tu viendras courir. » Pour autant il vaut mieux qu’elle s’arrête là pour aujourd’hui, et manger une glace lui semble être une bien meilleure idée. Matteo pourrait encore continuer à courir encore un peu, ne sentant pas encore de tiraillement dans ses muscles, mais partager une glace avec Milena lui semble tout aussi bien, voire bien mieux que de continuer à faire des tours de ce parc. « Allons-y. »
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