20:00 ? Déjà ? Décidément, mes horaires ne cessent de s’allonger. Ça doit bien faire deux heures que le musée est fermé, si ce n’est trois… Je passerai prendre les clefs pour la sortie arrière. Peut-être même demander au gardien de m’en faire un double ? Je l’emprunte si souvent ces temps-ci. C’est devenue ma ptite “entrée des artistes”. Et puis, c’est pas tellement pour me déplaire : le musée vidé de ses visiteurs possède un certain charme. La salle des fossiles en particulier. Qu’est-ce que j’aurais aimé pouvoir redonner une seconde vie à ces vertébrés millénaires. Redonner vie à un sauropode ! Ça, ça doit être quelque chose !
… Mince, les clefs. J’ai oublié de les rendre… Tant pis, je les remetterais en mains propres demain. La faute au sauropode. Et dire qu’il aurait vécu ici, dans le Queensland. Peut-être même que l’un d’eux a foulé de ses pattes l’endroit exact où je me trouve ! Peut-être que si j’avais été un dinosaure du crétacé, j’aurais moi-même exploré Brisbane et ses recoins à la recherche d’un lieu pour m’établir dans la fraîcheur du soir ? Un air frais : ça non plus ce n’est pas pour me déplaire. L’atelier du musée commençait à devenir une vraie fournaise avec le processus de séchage. C’est assez agréable au final, Toowong, le soir. Vidé de ses étudiants, il n’y a plus vraiment d'effervescence, c’est vrai, et je regrette d’avoir moins de temps pour me joindre à la foule en journée… Mais, cet air frais ! Je sacrifierais bien mon émission du soir… Désolé Milo, mais la nocturne d’ABC radio sera pour une autre fois ! Et pourtant, il est rare que j’en manque une.
Depuis combien de temps je ne me suis pas promené en soirée, comme ça ? C’est fou comme le temps peut passer rapidement, mais qu’au final, sept jours fassent toujours une semaine et que depuis la semaine dernière je n’ai pas encore pris ce temps là… Je me demande ce que fait le pater en ce moment. Lui, ça fait bien un moment qu’il ne m’a pas donné de ses nouvelles. Une habitude qu’il aura pris de me surprendre quand je m’y attends le moins. Pour le coup, ça fonctionne : il a le don de me surprendre à chaque fois…
...C’est bien un gémissement que j’entends ? Drôle de façon de me tirer de mes pensées : entre l’aboiement et le hurlement. Un dingo je crois bien. Mais je n’en suis plus très sur. Et puis, ce n’est pas courant les dingos à Toowong, quoiqu’ils sont de moins en moins farouche dans le Queensland… Oui, pas de doute, c’est bien un dingo. Et c’est bien un homme qu’il course dans ma direction ! Mais bordel, il a fait quoi celui-la pour se faire courser par un dingo ?
Dernière édition par Arsène Finnton le Jeu 13 Avr 2017 - 17:19, édité 1 fois
T’étais de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d’une rue
Super, la gueule d'ange venait de gratter sa longue journée; gratter à quoi faire finalement . Rien, comme d'habitude; assis à se tourner les pouces à la rue. Parce que c'est comme ça que ce dernier vit, c'est ainsi qu'il garde et entretient sa santé comme il le pouvait avec très peu de moyens. Certes, du boulot il a yen partout mais il faut une bonne motivation pour travailler. Pour Évan, rien ne servait de bosser, transpirer pour dépenser la paye dans un loyer ou autre chose. Les sous disparaissent si vite à droite à gauche alors, Fuller préférait sa propre vie; à la rue avec son petit abri. Il vole, pas de sous; il n'est pas du genre à piquer les portes feuilles des passants où en réclamer, non; il n'était pas comme ça. Lui, il prenait un petit paquet de gâteaux ou une autre gourmandise avec quelque chose à boire dans le but de se rassasier un minimum. Mais rien d'autre, il ne volait pas tous les produits sur les étalages des rayons. Il était habitué à voler le strict minimum. Quoiqu'il en soit, une journée d'ordinaire encore semblable aux anciennes; rien de bien captivant. C'est toujours la même chose, toujours les mêmes émotions; rien ne change et c'est bien comme ça. (ou pas). Bref, le soleil cesse de rester eveiller et voilà qu'il fut à présent vingt heure du soir; il commence à se faire tard et c'est ce que l'orphelin adorait plus que tout; plus aucune personne ou presque dans les ruelles. Juste des chats et rats au alentours et comme à son habitude, Evan s'empresse d'aller traîner dans les petits chemin à la recherche de manger ou quoique ce soit. Même pour se dégourdir les jambes, c'est bien. Tien, quelque chose de bien inhabituel s'imposa. Au loin, tandi qu'Evan parcourait les rues, un chien, un coyote, un loup; il y'avais un gros truc qui se mit à geuler derrière en se précipitant vers ce dernier. C'est quoi sérieusement, ou allez? Que faire, merde. Orphée couru à tout allure et alla n'importe ou jusqu’à ce qu'il perçoit une silhouette juste en face de lui. D'ailleurs cette personne semblait être choqué, surprise de cette situation. Evan s'exprima comme il le pouvait et criat, tout en continuant de crier à l'aide
▬ COURS! .
Dit-il afin que l'inconnu puisse l'entendre tandis que le dingo continuait à poursuive Éva, l'autre gars... ce dernier semblait sortir de son lieu de travail, un musée; un truc du genre. Puis précipitamment, il ouvrit une porte pour y pénétrer mais tout ne se passe pas comme il le faudrait. Alors qu'Orphée atteint le dernier virage, l'animal agrippe à la jambe de l'homme ce qui le fait tomber par terre. Le dingo s’acharnait comme pas possible, il y a du sang; ça fait mal. Pu Ain. Evan ne pouvait plus se relever alors il attrapa les deux extrémités de l'entrée du musée tandis que l'autre monsieur tentait de s'occuper de faire fuir la bête et le libérer. c'est compliqué.
▬ Fait quelque chose!. Criait-il sans la moindre défense. Pauvre type n'avait probablement pas demandé à être dans une galère comme celle-ci, le mec est forcément le gardien du musée. L’inconnu ne méritait pas cette situation et Évan ne méritait pas non plus ce phénomène. Au moins, ça change de la routine.
“COURS !” voilà ce que me lance le type, toujours dans ma direction. Courir, courir, c’est bien beau, mais ça ne se sème pas comme ça un dingo ! N’empêche, je ne crois pas avoir encore le choix… C’est qu’il court vite en plus celui-la. Je pensais devoir à aider le gars mais j’en fini par devoir sauver ma propre peau en plus de la sienne… C’est que je suis pas habitué à la course moi. Deux inspirations pour trois expirations, un truc comme ça. Je sais plus. Merde Arsène, c’est pas le moment. Faut que j’essaye de trouver un truc, n’importe quoi. Et puis, il est hors de question de blesser le dingo : ça reste une espèce en voie de disparition. Et c’est quoi ce tintement insupportable dans ma poc… Bordel ! Les clefs ! Le musée ! La porte !
“PAR ICI !” il me reste encore du coffre pour quelqu’un qui n’est pas habitué à la course. J’espère que le type m’a entendu, faudrait juste que j’arrive à ouvrir cette putain de porte… Ça y est, j’y suis. Le type, le type, il est où ? Mais c’est pas vrai, il l’a choppé. C’est sa jambe je crois. “Fais quelque chose !” qu’il me lance. Je veux bien, mais quoi ? Ok, garde ton calme. Le dingo a l’air de l’avoir lâché. C’est quoi qu’il a dans la gueule ? Un paquet de biscuit ? Non mais j’aurais tout vu, un paquet de biscuit qui occupe un dingo maintenant… Tu me diras, avec l’odeur du sang.
“Rentres dans le musée, la porte, là” Si quelqu’un pouvait nous observer de loin, je me demande bien ce qu’il penserait, entre un gars rampant et un type stoïque les bras en l’air à grogner face à un canidé errant… N’empêche, ça fonctionne : l’Homme reste le plus grand prédateur du dingo et ça, son instinct l’a pas oublié. Le type l’aurait provoqué dans sa course, je vois pas d’autres solutions pour qu’il en soit venu aux crocs. Fermer la porte maintenant, vite. Décidément, elle me servira toujours cette sortie arrière…
Je sais plus bien ce qu’il se passe, j’ai pas les idées claires. Ça doit être le contrecoup du choc. Quelle soirée, mais quelle soirée ! Merde, le type. Il est mal en point. “Ok, surtout arrêtes de bouger. On se calme. On se détend.” J’ai l’impression de me parler à moi-même. C’est vrai quoi, il lui serait arrivé quoi à ce gars si je n’avais pas décidé de faire une ballade au lieu de regagner Logan ? J’ai même pas mon portable sur moi, faudrait au moins que j’appelle des secours. Ou les pompiers, Kane. Je sais pas ! “Regardes-moi : tu me vois ? tu m’entends ? " Quand il s’agit de dépouilles d’animaux je ne fais pas un pas de travers, mais en ce qui concerne mes capacités pour soigner un homme… Déjà, stopper l’hémorragie. J’ai même pas de quoi lui faire un garrot. “Surtout immobilises bien ta jambe. Je veux pas te laisser seul mais le gardien est à l’autre bout du musée, je reviens dans une minute le temps d’aller chercher de quoi te soigner en attendant. D’accord ?”
T’étais de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d’une rue
Ce mec-là, ce Dieu-là; cet inconnu sorti de nulle-part. S'il n’était pas présent à cet instant de la journée, comment notre bel orphelin se serait retrouvé? Probablement déchiqueté de partout semblable à une carcasse avec du sang et des viscères dans tous les coins. La vie est tellement surprenante mais des miracles il en existe abondamment. Même s'il y a plus de catastrophes que de bonnes choses qui s'y produisent. Quoi qu'il en soit, cette fin de journée se terminait plutôt bien jusqu’à tant que cette fameuse bête assoiffée de sang ou de chair humaine s'amuse à poursuivre Évan à toute vitesse. Heureusement, il y avait quelqu'un, une seule et unique personne au bout de la ruelle. Un mec qui aurait très bien pu réagir autrement, laisser l'homme dans la mouise s'affaler dans un cauchemar infini. Si le gars le voulait, il aurait pu laisser Évan se débrouiller seul tel un égoïste. Mais non, cet homme-là ne faisait donc pas partie de cette catégorie. Là, était présent un monsieur courageux sans qu'il ne panique pour autant. Le pauvre ne comprenait surement pas ce qu'il était actuellement entrain de se dérouler devant ses prunelles C'est vrai qu’apercevoir un mec courir à toute allure en gueulant devait être surprenant, étrange et ce dernier ne cernait probablement pas ce phénomène. Mais, ce courageux proche du musée ne prit qu'un petit instant pour comprendre enfin l’événement qui était donc plus qu’embarrassant et ne se posait plus la moindre question pour aider Évan dans le but qu'il soit sain et sauve; en sécurité dans la bâtisse. Ce dernier s'empresse d'écouter l'ordre que venait d’énoncer Orphée " courir ".
Il fallait agir très vite avant que la bestiole ne s'acharne sur l'inconnu. Ce ne serait vraiment pas mérité pour lui. Alors que les portes de derrière furent ouvertes, Évan pouvait donc y pénétrait avec laide de l'homme qui lui tentait de se débarrasser du dingo pendant qu'Évan se faisait littéralement bouffer la jambe. C'est terrible et ça fait très mal (sans blague). Pour une fois, l'orphelin n'avait pas besoin de payer quoi que ce soit pour accéder à ce milieu de rêve. un musée magnifique, ce genre d'endroit est tellement cher à visiter. Là pour le coup, c'est gratuit ( même s'il ne profitait pas tellement de cette offre puisque sa jambe pissait le sans, c'est une sorte d'oeuvre aussi; faut aimer souffrir quoi.
À présent à l’abri, Évan souffrait beaucoup et ne pouvait plus du tout se lever , marcher ou quoi. L'ange s'empresse pour s'occuper à nouveau de lui, spectaculaire. Le type devait certainement être pétrifié et choqué mais rien ne l’empêchait pour le secourir. Evan ne le connaissait pas et ne l'avait encore jamais vu auparavant et pourtant, ce dernier aurait pu sauver sa propre vie mais il en sauva deux ce soir. C'est un gars aux ailes d'ange. Voilà qu'il prenait soin de lui, la vie est vraiment complétée de choses merveilleuses comme cette personne ici présente. Ce mec faisait beaucoup trop alors qu'il aurait pu s’enfuir et ne jamais se retourner mais ce soir il essaya de garder l'esprit d'Ophée éveiller parce qu’il peinait et s’écroulait petit à petit d'une façon affreuse. L'ange continuait de le sauver. Evan perdit de ses forces et ne pouvait presque plus citer ne serait-ce qu'un son ou même un mot. Choqué de la situation, la douleur si intense qui lui donnait des coups de couteau à en vomir et toute cette couleur rouge qui s'étalait au sol le faisait flipper tel un gamin de dix ans. Mais il voulait obéir à l'homme courageux.
▬ ok...
Il resta là, les prunelles bleutées noyées entrent celles de sauveur. Lui aussi paniquait et ne semblait de plus savoir ou donner de la tête. Mais Évan l'écouta et ne le quittait plus du regard, le sien était si rassurant tout comme ça douce voix tremblotante de terreur et donc Orphée garda l'esprit ouvert. Ne pars pas, non; il ne fallait pas que l'ange s'en aille chercher de l'aide même si c'est l'issue. Et finalement, Fuller accepta de le laisser s'en aller qu'un petit instant chercher des soin; fallait pas qu'il bouge sa jambe et de toute façon il ne pouvait pas.
▬ Me laisses pas!
Chuchote-t-il en sueur, une main sauvagement agrippé au bras de l'ange qui allait certainement revenir rapidement. Evan ne pleurait pas, c'est nul ça et ça ne sert à rien; bien trop fier et pourtant cette fois-là. C'est vraiment terrible de se retenir. Alors il le lâchât et suivit l'inconnu du regard jusqu’à tant qu'il s'éclipse et revienne. Vite, reviens.
“Me laisses pas !” Ça a beau n’être dit que dans un chuchotement inaudible, elle est déchirante la voie de ce type. Il s’accroche. Il s’accroche mais faut bien que j’y aille moi. “T’inquiètes pas, je reviens vite. Très vite, le plus vite possible. Courage” Et il lui en faut du courage pour tenir une douleur pareille.
Ok, on agit Arsène. On agit vite. On agit bien. Le couloir. A gauche. Voilà c’est ça, tout droit. Allez cours bordel, cours. Elle est où déjà la boîte à pharmacie ? Près des bureaux non ? Non. Merde. C’est pas vrai… Ah si, c’est bon. Là. Là, je la vois. Ok, alors euh… Putain, c’est quoi toutes ces boites ? C’est pas là… Là non plus… Mais c’est pas vrai ! Celle-ci peut-être ? Oui. Ok. Parfait. Antiseptique. Des bandes… Oui. Ça ça devrait faire l’affaire. Compresses... c’est bon. C’est bon. J’ai tout. Allez vite, on se dépêche. Merde, il me faut quoi ? J’avais besoin d’un autre truc… Attends, les secours, c’est ça. Mon portable ! J’espère que je ne l’ai pas laissé chez moi… Non, non, je l’ai utilisé toute à l’heure, en fin d’après-midi. Mon atelier ! C’est ça, mon atelier. C’est bon, c’est juste à côté... J’espère qu’il tient le coup. J’arrive bientôt ptit gars, j’arrive bientôt… Mais c’est pas possible ! Je l’ai foutu où ce téléphone ? Il a pas pu se volatiliser comme ça. Merde, merde, merde ! Bon, on se calme. Je peux pas chercher avec mes mains encombrées. On pose ça, tranquillement, ici. Et on cherche… Là ! Sous ma pile de dossiers ! Ok, super, c’est bon. Portable, antiseptique, bandage, compresse. C’est quoi ça ? Une bouteille d’eau ! Ok, donc, bouteille d’eau. Maintenant : le type.
“Je suis là ! Je suis là !” C’est bon, il est toujours avec moi, c’est déjà ça. “j’ai réussis à trouver quelques trucs, faut que je désinfecte un peu autour avant de mettre les compresses ok ? Je te détaille toutes les étapes pour pas que tu t’inquiètes. Faut pas que tu t’inquiètes. Faut que tu restes calme, tu t’en sors très bien” C’est mon père qui me parlait comme ça quand j’étais petit… Je me souviens que c’est toujours ce qu’il me disait quand il devait me soigner. Il me détaillait toutes les étapes. “Je vais te passer de l’eau dessus, pour qu’on y voit quelque chose avec le sang. C’est la jambe, c’est normal que ça saigne beaucoup, mais ça m’a l’air si profond que ça.” Ça doit piquer, je veux même pas imaginer comment ça doit piquer… “C’est bien, comme ça. Maintenant je vais te mettre de l’antiseptique, mais juste autour. Tu vois, la blessure paraît beaucoup plus superficielle à présent.” Comme quand tu t’occupes d’un animal Arsène : étape par étape. “Maintenant je te soulève un peu, juste pour pouvoir passer le bandage et la compresse ok ? Un. Deux. Trois !” Tout doux, voilà, comme ça.... étape 1, c’est bon. Maintenant quoi… Oui, les secours : on ne sait jamais, la plaie pourrait s’infecter. “Je vais appeler les secours maintenant. Ce que j’ai fait ça ne suffira pas. Et je peux pas te laisser ici, dans le musée d’accord ? Tu continues à respirer, doucement.” Mon portable…“C’est quoi ton nom ? Moi c’est Arsène.” Jusqu’ici, on s’en sort bien.
T’étais de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d’une rue
L'ange venait presque de lui jurer qu'il allait revenir rapidement, vite, même très vite et Évan se butait pour écouter ses paroles là. La voix de l'ange l'aidait à garder l'esprit ouvert, l'aider à accepter cette souffrance atroce tant bien que mal et puis surtout sa voix; ses mots incertains, terrifiés qui s’évadaient de celui-ci mais qui maintenaient l'orphelin éveillé dans le but qu'il se s'endorme pas et c'est difficile de ne pas s'évanouir dans une situation. Seul, c'est certain qu'il ne s'en sortirait pas ou alors avec de graves blessures. Heureusement qu'il était là, heureusement que cet homme puissant était présent ici; dans cette immense bâtisse sécurisée. Peut-être était même le gérant de cet univers si magique, ce musé. Plus tard, il lui demandera probablement mais là; ce n'est pas trop le moment ce n'est pas l'envi qui lui manquait.
Le type se précipita d'une seconde pour aller chercher à l'aide ou des soins, tout ce qu'il souhaitait; il s'envolait très vite en courant d'une lancée. En plus d'être courageux, il était rapide; conscient et intelligent. Que des côtés positifs ce mec, c'est dingue; Évan allait l'adorer déjà. Ce n'est pas tout le monde qui aurait réagi d'une telle façon. L'ange parcourait les couloirs de droite à gauche, merde; il avait l'air perdu et pourtant il réussit au bout de quelques minutes qui semblaient être une éternité. Tout ce qu'Évan souhaiter à cet instant précis était de retrouver les douces prunelles de ce gars-là si expressive, si apprécié par Orphée. C'est tout, lui et personne d'autre parce qu'il est le seul à le sauvait, lui seul l'aidait et encore une fois, lui seul portait de l'intention vers l'homme à la jambe déglingué. Parce qu’il venait de lui promettre de revenir telle une fusée, c'était son objectif. De replonger son regard dans le sien et ne plus le quitter jusqu’à ce qu'il aille mieux.
Alors, il revint d'une traite incroyable avec plein de truc à la main, pauvre gars; il n'était vraiment pas obligé de faire tout cela pour un gars qu'il ne connaissait même pas. Evan peinait pour respirer et retrouver un rythme cardiaque convenable mais il recroisa de nouveau son intention vers son interlocuteur et observait tous ses faits et gestes.
▬ C'est quoi tout ça ... ?
Dit-il grimaçant affreusement, curieux; les poings serrés.. En plus de cela, l'ange exécutait tous les soins en les énumérant impeccablement dans le but qu'Évan se laisse faire et ne cesse de paniquer. Si ça se trouve, c'est un médecin; il l'ignorait mais il se débrouillait vachement bien s'il n'en était pas un. Bref, il est génial cet homme. D'ailleurs, rapidement il lui versa de l'eau sur la plaie; ça brûle ce n'est pas normal mais apparentement ce n'est pas si grave. Est-ce qu'il disait cela pour le rassurer? Qu'importe, Évan était plus rassuré en l'écoutant avouer cette nouvelle. Bordel, il faut qu'il le soulève et ça ce n'est pas une bonne idée; Fuller ne pouvait pas appuyer sur sa jambe c'est terrible.
▬ J'peux pas... Attends...
Avoue t-il alors que son partenaire avait déjà lancé le décompte, merde. Fait chier. Il allait trop vite, il se précipitait tellement. La compresse est placée, ça fait encore plus mal qu'avant. C'est probablement normal. Maintenant, le gars semblait encore courir partout en cherchant une nouvelle chose; son téléphone... Non, pas ça, pas l’hôpital, pas les secours; pas ça. Evan ne voulait pas allé dans un autre lieu parce qu’il ne pourrait pas payé, il fallait le résonner autrement cette tête de mule pour qu'il comprenne.
▬ Evan... et. N'appelle pas! Je t'en supplie. Pas les secours, sors-moi d'ici et c'est tout.
Dit-il suppliant l'homme ange alors que c'était l'une des meilleures choses à faire de téléphoner aux urgences afin qu'il soit correctement soigné et cet Arsène devra surement l'obliger pour qu'Orphée change d'avis et soit secouru.
▬ Arsène...
Gif qui va bien avec ♥:
Son intention encore plonger au sien, presque évanoui mince. Arsène, il composa le numéro. Il appelait vraiment les secours, non, non. Et après, c'est quoi la suite? Allait-il partir, l'accompagné? l'abandonner après tout cela?
“Evan... et. N'appelle pas! Je t'en supplie. Pas les secours, sors-moi d'ici et c'est tout." Ok. Le numéro des secours maintenant… 0-0-0. Oui, c’est ça. Le temps qu’ils me mettent en relation avec le service, je n’aurais plus qu’à demander les ambulanciers. “Arsène…” Attends, qu’a-t-il dit ? “Evan ? “ Ne pas appeler les secours ? Il est tout de même conscient de l’état dans lequel il se trouve, il ne se rend pas compte que je ne peux pas le laisser comme ça.
“Evan, je suis bien obligé de les appeler. Il ne faut pas avoir peur. Je compose le numéro, je vais leur expliquer la situation et leur donner notre localisation. Ils vont simplement venir, mieux soigner ta blessure et te donner ce qu’il faut avec la démarche à suivre pour éviter une infection. Une fois que se sera fait, tu t’appuiera sur moi pour que l’on puisse sortir du musée et les attendre, tranquillement ok ? Je vais mettre le haut parleur pour que tu saches tout ce qui se dit.” Moi même j’aurai bien besoin d’une voix tranquillisante de quelqu’un au téléphone, besoin de me recentrer un peu. Je me sens complètement perdu. *sonne *sonne*
“Service de numéro d’urgence bonjour, nous prenons votre appel en cours. La nature du besoin concerne-t-elle une demande de 1, la police 2, les pompiers 3, le service d’ambulance ?” “le service d’ambulance” “ne quittez pas, vous allez bientôt être mis en relation avec un agent compétent… . . . Oui bonjour, le service d’ambulancier. J’aurais besoin que vous décliniez votre identité, que vous me donniez votre localisation et en quoi concerne la nature de votre appel?” “Bonjour, oui, alors voilà, euh, Arsène Finnton. Je me situe à Brisbane, devant le musée de science naturelle de Toowong. je vous appelle suite à une morsure de chien, oui, un Homme qui a été blessé par un dingo à la jambe en pleine rue” “Très bien, êtes vous toujours avec cet Homme ? Quel est son état ?” “Oui, je me trouve toujours avec cet Homme euh, Evan, et j’ai essayé de lui prodiguer quelques premiers soins. Sa blessure ne semblait pas profonde” “Bien, surtout restez bien avec cet Homme, une équipe a été envoyée pour venir vous trouver. L’ambulance ne devrait pas tarder. Je vais simplement vous demander de continuer à conserver votre calme et maintenir le blessé éveillé.” “Bien, d’accord.”
Evan ne me semble pas sur le point de s’évanouir, mais on ne sait jamais, si sa blessure lui lance de trop… Des présentations, oui, ça me semble le mieux pour le tenir éveillé. “Tu vois ? Ça ne durera pas longtemps. On va sortir du musée et en attendant, on a le temps de faire plus ample connaissance… Je t’ai déjà dit que moi c’était Arsène. Je suis taxidermiste dans ce musée.” Avec cet enchaînement d'événements, il n’y a même plus le temps de se recentrer un petit peu. Tout est plus calme d’un coup. Ça peut aller jusqu’à l’arrivée de l’ambulance.
T’étais de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d’une rue
Même si l'ange désirait garder son calme et donner l'impression que tout se déroulait plutôt bien; que la situation semblait être prise en charge. Le pauvre avait tout de même l'air déboussolé, Évan venait de la fiche dans un merdier pas possible; un truc de fou. Fuller s'en voulait terriblement, pourquoi, pourquoi ne s'était-il nullement retrouvé seul après cet incident. Le gars courageux compose le numéro en même temps qu'il tente d'éclairer Évan qui lui était persuadé qu'il fallait absolument payer quelque chose concernant ce coup de fil et le déplacement des urgences. Honteux d'avouer sa situation, il restât donc silencieux un moment et laissa tomber sa tête vers l’arrière contre le mur puis laissa Arsène communiquer avec les ambulanciers, le pauvre mec avait la tremblote accompagnée d'une voix tellement serrée. C'est lui qu'était encore plus paumé qu'Évan au final et c'est totalement compréhensible puisque depuis le début de ce drame c'est lui seul qui prenait soin de l'homme à ses côtés dont il ignorait l’existence il y a quelques minutes maintenant. Après qu'il ait signalé les dégâts, l'endroit où ils se trouvaient ensemble; fallait qu'ils attendent et Arsène était chargé de garder le bel orphelin éveillé telle une nounou pour enfants. Sérieux, pour qui ils se prennent ses médecins; c'est qu'une morsure purée. Mais il n'est pas faux que rester ici dans le but de parler avec son ange gardien ne le déplaisait absolument pas; taxidermiste. C'est... étrange comme métier, chacun son truc; si cela lui plaît. Il empaille des bestioles quoi, c'est donc pour cette raison que cet homme était tout proche du musée; le courageux travaillait forcément ici en tant qu'employer. Mais avant de faire ample connaissance, Evan revint un moment sur le sujet principal qu'il le faisait totalement ruminer.
▬ Merci pour ça. Et d'avoir appelé... Tu restes, hein?
Avoue-il les yeux river vers son bandage, d'un ton un peu plus calme qu'auparavant, la jambe déchiqueté tendue, immobilisé au sol tandis que la deuxième se glissa contre son menton dans le but d'avoir un appuie pour sa tête (quel fainéant). Merci, oui; pour l'avoir soigné; pour avoir téléphoner même si ce dernier ne voulait pas. Merci, merci. Allait-il comprendre sa situation final ou allait-il prendre fuite... Il espérait que non. Qu'importe, revenons au deuxième sujet.
▬ Et moi, je t'avouerai que... qu'avant j'avais un petit boulot. Mais, enfin... j'suis pas méchant.
Dit-il d'un air un peu troublé, surtout embarrasser d'avouer un truc comme ça; ce n'est jamais évident d'avouer qu'on vit à la rue et qu'on vole pour notre bien. Un rire nerveux fit paraître avant qu'il ne replonge son regard dans le sien; ses yeux sont vraiment foudroyants. Actuellement, sa jambe lui lançait des coups de couteau par moments mais c'est certainement normal; le sang coulait beaucoup moins. Ok, ok; faut pas qu'il montre qu'il flippe comme ça. Quarante balais, c'est plus un adolescent. Taxidermiste donc.
▬ Je ne critique pas hein, mais; tu aimes faire ça? Taxider...
C'est vrai que c'est spécial mais ce ne doit pas être un métier facile à exercer non plus. Les tailles, les calculs et tout puis peut-être qu'il a été ordonné à faire tout cela. Qui sait? OU par plaisir, ce qu'Évan respectait totalement. Faire connaissance ici, c'est vraiment cool en fin de compte.
“Merci pour ça. Et d’avoir appelé… Tu restes hein ?” Si je reste ? Elle est drôle, sa question. Ce sont de ces questions qui ne se posent même pas tant la réponse est évidente et pourtant… Un légère angoisse se perçoit à le regarder, plus anxieux à l’idée de devoir rester seul que de l’état de sa blessure. “Bien sûr que je reste, tu ne crois tout de même pas que je vais t’abandonner là aux portes du musée, l’ambulance toujours pas arrivée ?”
Ça le rassure, je crois. Ça me rassure de le savoir rassuré. C’est tout ce que je peux faire encore pour l’aider : le rassurer. Je ne sais pas comment j’aurais réagis moi, à sa place, face à une morsure de dingo. Je n’y aurais peut-être tout simplement pas cru à une scène pareille, digne d’un film. Un film dont on serait sans doutes les héros. Je pourrais peut-être lui dire ça aussi, pour le rassurer ? Histoire de plaisanter un peu. Que c’est comme dans un film, qu’il ne faut pas s’inquiéter car de toutes façons l’action principale vient de se dérouler. C’est le moment de reprendre ses esprits et non celui où une musique d’ambiance nous fait sursauter… “Et moi, je t’avouerai que… Qu’avant j’avais un petit boulot. Mais enfin… J’suis pas méchant.” Ah non tiens, pas le temps pour lui faire part de mon idée. C’est étrange comme association d’idée d’ailleurs : avant j’avais un petit boulot mais je ne suis pas méchant. Je me demande ce que c’était ce petit boulot. Il n’a pas vraiment l’air de vouloir engager la conversation sur ce terrain mais je pourrais peut-être m’y risquer ? Ou peut-être plus tard, sa jambe à l’air de lui lancer, je ne vais pas lui rajouter un stress en plus. Et ma passion pour la taxidermie à l’air de l'intéresser beaucoup plus que je ne suis curieux envers son ancienne profession. “Haha, oui. Taxidermiste, c’est un métier de passion. Ça serait un peu long à expliquer à vrai dire mais ça remonte à mon enfance…” Aussi loin que je m’en souvienne en fin de compte. C’est que m’y suis d’abord formé seul, à la taxidermie. “Tu me diras, heureusement que je travaille dans ce musée, hein ? On aurait pu courir encore longtemps comme ça autrement ! D’ailleurs, ça faisait un petit moment qu’il te poursuivait ce dingo ?” C’est vrai ça, depuis combien de temps il le fuyait ou du moins tentait de le semer ? Un petit mystère tout de même que ce Evan là. Plus improbable comme rencontre, je crois que je n’aurais pas trouvé.
Et après tout, je m’y risque. Vu la situation, je pense que plus rien ne pourrait m’étonner :“Dis, je ne voudrais pas être trop indiscret vu que tu m’avais l’air plutôt réticent à en parler mais tu exerçais quoi comme petit boulot avant ? Tu sais, je suis plutôt ouvert : il faut bien quand on annonce que l’on est taxidermiste !” Et puis, il faut bien engager la conversation quelque part. Le stress et la tension parties, ma curiosité n’a aucun mal à trouver le relais. Je ne sais pas si l’ambulance ne doit pas tarder, mais je pense qu’il nous reste encore du temps pour échanger. On devrait peut-être simplement sortir du musée pour nous donner de la visibilité. En soutenant Evan jusqu’à la porte et jusqu’aux marches c’est tout à fait envisageable, et-ce sans trop réveiller la douleur.
“Evan, pour rejoindre les secours il faudrait que nous allions à l’extérieur, devant la porte de sortie. Si je t’aide tu te sentirais capable de marcher quelques mètres ? Tu n’as qu’à prendre mon bras.” Il est bien résistant à la douleur quand j’y pense, Evan. Je ne suis pas sûr que les urgentistes auront besoin de l’embarquer avec eux : peut-être simplement un soin sur place et le raccompagner chez lui ? Une prescription tout au plus. “Je compte pour se lever ?”
T’étais de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d’une rue
Le beau Fuller se sent rapidement entre de bonnes mains en compagnie de ce merveilleux petit ange courageux; voilà: c'était donc ça son petit surnom. L'ange fabuleux courageux. Tout ce que vous souhaitez, ce type-là vaut de l'or; c'est tout. Alors que ce dernier cita qu'il allait bien évidemment rester à ses côtés, pour veiller sur Évan; Fuller relâchât doucement ses muscles tel un soulagement. Il n'allait donc aucunement se retrouver seul ici, dans ce musée; merci.
▬ T'es un gars bien toi... T'es génial.
Dit-il d'un air sérieux, relâchant sa tête et son coup vers l'arrière afin qu'il se pose un peu. Il avait la tête qui tournait à cause de la douleur qui persistait, ce n'était pas si fort mais c'est encore pire lorsqu'une aiguille se fit ressentir pendant de longues minutes. Il y a de quoi en vomir tellement que la douleur est là. Ce qui est d'autant plus génial, ce qu'Évan adorait à propos de ce beau taxidermiste c'est qu'importe le sujet auquel ils communiquaient ensemble. Il réussit à donner un petit sourire au bel orphelin, il arrivait à lui changer les idées et même oublier la souffrance. Je vous dis, il est génial ce mec. Et Évan n'hésite pas à le lui faire remarquer.
▬ Tu n'as jamais songé à être... docteur pour enfants ou, quelque chose dans le genre?
Avoue-t-il en souriant de bon cœur, c'est vrai qu'Évan n'aurait jamais imaginé que ce gars-là empaillait des bestioles. Chacun son truc. Chacun ses passions, comme il raconta sa petite histoire. Orphée l'écoutait attentivement, apparemment; c'est un plaisir depuis son enfance. C'est beau de faire ce que l'on a toujours rêvé de pratiquer plus tard. Il le méritait totalement, surtout s'il avait travaillé dur pour obtenir cela.
▬ Je comprends.
Il éprouvait un énorme respect concernant ce travail là; cela doit demander tellement de concentration. Un peu après , le sujet du dongo parvint rapidement. Depuis combien de temps le poursuivait-il, avec le choc; Evan ne su répondre correctement.
▬ Je sais pas trop. J'étais en train de fouiller un peu partout et je l'ai vu au coin d'une rue courir vers moi alors... Tu en avais déjà vu toi?
Rétorquait-il en faisant une petite gaffe lorsqu'il avoua fouiller les ruelles. En tout cas, le chien agressif ne le suivait pas depuis longtemps non; tout cela s'était déroulé plutôt rapidement. Evan replongea son regard vers les douces prunelles d'Arsène alors que ce dernier cita qu'il ne fallait pas tarder pour bouger de place et sortir dans le but d'être perçu par les médecins.
▬ Oui, je penses que je peux le faire; ok... Tu peux compter. Le décompte, Evan haïssait cela; cela faisait terriblement mal.
Sans ronchonner, le bel l'homme acquiesça et commençait déjà à se redresser afin que son petit Ange gardien lui vienne en aide. Se lever, ça risque d'être long et compliqué et puis marché; merde. Evan agrippa délicatement le bras d'Arsène jusqu’à l'enrouler autour de son coup. Il avait l'air d'avoir de la force ce Taxidermiste. La jambe d'Evan encore tendue, la plié lui brûlait affreusement alors il grimaça jusqu’à ce lever à l'aide de l'autre jambe valide.
▬ P*tain... Arsène.
Ça pique, ça pique beaucoup. Il lui était presque impossible de s'appuyer sur sa jambe, mais il était temps d'essayer de marcher. Avec Arsène, avec son aide; son unique aide. Allez, il fallait qu'Arsène continue de compter, de lui parler, sa voix avait le pouvoir de le calmer et le rassurer. C'est qu'un inconnu, encore une fois; c'est un garçon bien. Vraiment irréprochable. Le pauvre gars, est-ce qu'il supportait le poids de Fuller, tenait-il bon lui aussi?
“T’es un gars bien toi… T’es génial” Il est décidément bien anxieux à l’idée de pouvoir être seul, le Evan… C’est touchant. Quoiqu’un peu embarrassant aussi. Jusqu’ici je n’ai pas tellement eu le temps d’appréhender vraiment la situation, mais je ne pensais d’aucunes façons provoquer son admiration. Enfin, c’est pas le moment d’être gêné non plus, je vais perdre mes moyens et ne plus savoir quoi faire. Ça serait plus qu’inutile dans cette situation… Docteur pour enfant ? C’est amusant. C’est vrai que j’aime beaucoup les enfants et tout ce qui caractérise leur petite joie de vivre et insouciance, mais pour ce qui est d’être médecin… “Haha, je pense que je suis bien plus doué pour soigner des animaux qu'actuellement m’occuper de personnes en ce qui concerne les soins, mais c’est un joli compliment”. Docteur pour enfant ? Non, vraiment pas. Je me sens beaucoup trop en phase avec mon métier pour pouvoir me projeter dans un autre. D’ailleurs ça à l’air de pas mal l’intéresser la taxidermie. Et ça n’a pas l’air de le rebuter pas, c’est déjà ça… En tout cas, le mystère sur le dingo reste entier. Ça fait peut-être juste parti de ces trucs inexplicables dont on ne saura probablement jamais la réponse exacte. Tu me diras, il reste assez évasif là-dessus Evan. C’est la deuxième fois qu’il évite la question de son métier… Je ne vais pas m’acharner là-dessus. Il doit avoir ses raisons. “Oui, j’en avais déjà vu des dingos, mais jamais si agressifs. Comme ce sont d’anciens chiens domestiques ayant retrouvé l’état sauvage, ils ne sont pas si violents avec l’homme sauf en situation de peur. Tu te trouvais peut-être simplement sur son territoire et il n’a pas aimé ? La morsure n’est pas faites pour tuer mais simplement blesser et empêcher l’adversaire de lui nuire…” Enfin bon, les minutes s’écoulent, il ne faut pas tarder à sortir. Je sais que ça va lui faire un peu mal, se lever, mais en y allant délicatement ça devrait rester tolérable. “Ok, alors, un… Deux… Et, tr-ois !” C’est moins laborieux que ce que j’aurais pensé. Il s’accroche le Evan, c’est bien…"Putain… Arsène” “C’est bon, c’est bon. Tout va bien. Je ralentis. Tu respires tranquillement et une, deux… une, deux… une, deux… c’est ça. Maintenant tu t’accroches bien à mon bras le temps que j’ouvre la porte” Mince, c’est compliqué d’attraper la clef avec quelqu’un maintenu à son coup et son bras. Évidemment faut qu’elle soit au fond de ma poche… rah, j’arrive pas à l’attraper ! Si, voilà. C’est bon. “Tu me tiens bien ? il y a deux marches. C’est tout.” Allez Evan, tu te débrouilles très bien, un dernier petit effort et on y arrive. “Tu peux te détendre maintenant, et ne t’en fais pas pour le dingo : il ne va pas revenir par ici une fois sa proie abandonnée… En tout cas, j’espère que ta jambe ne sera pas handicapante trop longtemps ! Qu’elle ne soit pas gênante trop longtemps pour ton quotidien ?” Même s’il ne veut pas aborder la question de sa vie professionnelle, j’aimerai tout de même bien en savoir un peu plus sur qui est ce Evan. Sans trop le brusquer. Mais sans trop m’en cacher non plus.
T’étais de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d’une rue
Un gars bien, oui, oui; S'en était certain et le bel Évan n'allait nullement revenir sur ce propos-là. Ce type-là était un mec courageux avec un mental d'acier alors il était normal qu'il le sache d'une manière ou d'une autre et Évan n'est pas le genre d'homme à passer par quatre chemins, non. Lui, il y va droit au but, t'es un gars bien ou tu ne l'es pas; point final. Et Arsène lui, en était un; merveilleux. Oui, Fuller ne disait pas tout cela que parce qu’il venait de l'aider pour sa jambe, pas que; Arsène en faisait beaucoup. Il veillait sur le blessé depuis le début sans pour autant perdre patience ni rien, bien au contraire; cet interlocuteur est un exemple à suivre pour tout être humain. Bref, Évan l'adorait cet ange. De plus, apparemment, Arsène se débrouillait mieux pour sauver les animaux à ce qu'il disait; peut-être était-il également vétérinaire en plus d'être beau Taxidermiste? Quoi qu'il en soit, il venait tout de même de le soulager en prenant soin de lui. Animal ou non.
▬ Tu... tu soignes les animaux aussi? En plus de faire ça, taxi... Et puis, franchement; tu es doué.
Demande-t-il curieux, oui; toujours à demande telle ou telle chose; le pauvre Arsène doit probablement en avoir marre de ses questions. C'est vrai qu'Évan citait beaucoup de compliment envers l'homme mais c'était la vérité et cela venait du cœur, tout ce qu'il disait; Orphée le pensait bien évidemment. Doué, bien évidemment qu'il était doué, même irréprochable. Evan s'en serait tiré avec bien plus de dégâts s'il était seul. Heureusement, de nouveau heureusement que cet homme-là était ici ce soir. Vraiment. Enfin bon, Arsène avait l'air d'être bien content lorsque l'orphelin chuchotait ce qu'il représentait à ses yeux.
En tout cas, des dingos; ces chiens-là. Son interlocuteur en avait donc déjà perçu auparavant, certes; pas aussi agressifs. En effet, peut-être qu'Arsène avait probablement raison à propos du territoire ( bien oui, puisqu'Evan cherchait et fouillait un peu partout dans les poubelles dans le but de trouver de quoi manger ou boire). S'en était donc possible, s'en était même certain. Evan acquiesça aux propos du taxidermiste en oubliant même de répondre à sa prochaine question, ce n'est pas toujours évident d'avouer certaines choses. Toujours une appréhension de comment les informations vont être interprétées même si Arsène semblait être un homme gentil... Après, le décompte est soudainement lancé pour se lever et aller dehors dans le but d'attendre les secours. Finalement, c'est plus facile que ce qu'il imaginait même si la souffrance était présente; normal. Encore une fois, Arsène l'aida sans ronchonner ni rien; Évan pouvait donc lever un peu sa jambe et basculer son poids sur son ange gardien.
▬ Je t'ai déjà dit que t'était génial? Tu m'as l'air musclé!
Avoue-t-il sautillant sur place avant de reprendre route. En riant un peu afin de détendre un peu l'atmosphère si sinistre. Il est vraiment trop fort le mec, peut-être faisait-il aussi un sport. Ça fait du bien de ne pas poser les pieds, une simple morsure. Sérieusement, c'est qu'une petite boutade et la douleur était atroce; c'est fou. Evan, les yeux plissé et crispé par le malheur mais ce dernier écouta attentivement Arsène et se concentrait uniquement sur sa voix foudroyante, explosive à la fois rassurante jusqu’à arrivée..
▬ Ça va, ça va... Merci; Arsène, je peux ? m’asseoir...
Encore un énième merci, eh bien oui; merci. Ce gars-là méritait tous les mercis du monde, c'est tout. Une fois arrivé derrière, un mur était présent et Fuller n'hésite pas un instant pour se détacher doucement de l'homme pour ce rasoir comme il le pouvait; peinant Orphée avait encore besoin d'un coup de main pour s'abaisser au sol, il lui était presque impossible de plier sa jambe; pourquoi c'est si dur? Merde. L'intention de nouveau noyer vers les douces prunelles d'Arsène. Le type avait le pouvoir de lire à travers lui tel un livre ouvert. Après, ça va mieux et le petit ange semblait vouloir en savoir un peu plus sur la vie quotidienne du fauché, c'est la moindre des chose de lui raconté le principal. Mais c'est pas tout à fait avouable (même si il ne s'en cachait pas, il avait honte )
▬ Ma vie quotidienne? Oh... je bouge pas tellement, tu sais. J'suis pas le genre d'homme apprécié non plus au regard des autres. Dehors.
Dit-il plongeant son regard vers sa jambe abîmée, il n’éprouvait plus le courage d'affronter le regard d'Arsène; la honte. Tout doucement, la vérité vint à son rythme, Évan ne voulait pas choquer l'homme.
▬ Et toi, j'espère que tu n'appréhenderas pas pour ton travail, lorsque tu viendras et repartiras....
Dit-il relevant un peu les yeux, d'un petit sourire en coin. Cela était une vrai question, Evan espérait vraiment qu'Arsène n'allait pas avoir peur des ruelles qu'il emprunte pour venir ect.
▬ D'ailleurs, tu viens à pied ou ... ? Tu habites loin d'ici? Parce que oui, Évan était le roi des raccourcis; il connaissait sa ville par cœur alors si ce dernier pouvait lui filer de l'aide pour venir dans ce musée; ça serait avec joie. Au moins, pour le remercier de tout cela.
Toujours ce décompte. C’est que, je sens qu’Evan a besoin d’être accompagné jusqu’au bout encore sur ce coup là. Tu me diras, il va assez vite et même si je vois bien que sa jambe le retarde, on regagne les marches extérieures sans encombres. “Je t’ai dit que t’étais génial ? Tu m’as l’air musclé!” Génial ? Je crois bien qu’il me l’a déjà dit oui. C’est gentil. C’est gentil mais c’est vrai que je ne sais pas trop comment recevoir les remarques de ce genre. Parce que je ne considérerais pas ma personne de géniale, j’essaie juste de l’aider. Humainement, tout bonnement. Et puis, je réponds quoi à ça moi ? “Euh, haha, merci ?” Oui, peut-être juste merci. Car même si ça me laisse bien embêté, il est gentil ce Evan… Musclé ? haha, je ne me suis jamais vraiment posé la question de si j’étais musclé ou non... Mais c’est tellement dit sur le ton de la blague que ça me fait rire tout de même. Parce que je suis pas vraiment ce profil de type qu’on qualifierait à première vue de gars musclé ! Enfin, juste assez pour l’aider à regagner les marches, c’est déjà ça. C’est amusant d’ailleurs de se retrouver là alors que des minutes plus tôt on tentait tant bien que mal de les regagner ces marches pour fuir ce dingo. Ça y est, il est assis. Ça laisse un peu de temps pour mes questions de se poser…"Ma vie quotidienne ? Oh… Je bouge pas tellement tu sais. J’suis pas le genre d’homme apprécié non plus au regard des autres. Dehors.” Il est toujours assez évasif Evan. Mais de cet air légèrement coupable de quelqu’un qui a des choses à se reprocher….Pas apprécié au regard des autres ? Dehors ? Une sorte de paria de la société en somme… Mais ça à l’air de le mettre mal à l’aise et je ne crois pas que ce soit un stress à lui rajouter en plus. Je ne vais pas insister là-dessus non plus, et puis Evan à tôt fait d’enchaîner sur d’autres questions. Si je vais appréhender de retourner à mon travail ? A cause du dingo ? “Ne te fais pas de soucis de ce côté : cette petite aventure ne va pas changer grands choses et le dingo est certainement retourné vers un territoire plus familier ! C’est plutôt le souvenir de ta course contre ce dernier qui va me marquer !” Mais tout de même, étrange de me demander du tout au tout où j’habites. C’est drôle, mais depuis que nous sommes ensemble, je ne me suis pas rendu compte que j’étais toujours en présence d’un parfait étranger. Comme-ci le fait de l’aider sans autres mesures permettait à la glace de se briser. “Oh, pas tant que ça. Même si je dois tout de même prendre le bus pour venir ça passe assez vite…Enfin, après dans tous les cas je passe une grande partie de ma journée au musée. Tu viens souvent vers Toowong toi, en règle générale ? ...” Faire connaissance avec un parfait inconnu la nuit en attendant une ambulance pour une raison tout à fait improbable. Improbable, c’est le mot... Ce sont bien des sirènes que j’entends au loin ? Non, je ne me trompe pas. Le temps ici aussi est passé assez vite. Quoique le service m’avait dit au téléphone que les urgentistes feraient vite. Pas trop tôt d’ailleurs, car même si mes premiers soins ne sont pas négligeables, un avis de personne compétente me rassurerait beaucoup. Et rassurerait certainement Evan d’autant plus. Ça y est, je les vois au bout de la rue. “Ah, tu vois, on va enfin pouvoir être fixé sur ta jambe. Ça va toujours ? ”