-20%
Le deal à ne pas rater :
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
239 € 299 €
Voir le deal

 the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo

Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyLun 17 Avr 2017 - 11:11

The kingdom we seek lies within
EMRE & THÉODORA

Un coup d’œil en direction de la grande horloge accrochée au mur. Puisqu’elle n’avait eu cours que dans la matinée ce jour-là, c’était à Théodora d’aller récupérer son fils à l’école aujourd’hui. Et plutôt que d’aller s’enfermer dans sa chambre pour réviser, elle avait trouvé refuge dans la bibliothèque du campus. C’était devenu une habitude pour elle, sauf cas d’urgence. Mais ainsi, elle se retrouvait juste à côté de l’école au moment d’aller chercher Oliver. Et d’ailleurs, il était plus que temps pour elle de ranger si elle ne voulait pas arriver en retard face aux grilles de l’école. Et c’était inimaginable pour la jeune femme que d’arriver en retard. Non, le retard n’était pas tolérable. Parce qu’on lui avait toujours appris d’être à l’heure – sauf dans certaines circonstances – et qu’au-delà des bonnes manières et du fait qu’elle ne voulait pas laisser croire qu’elle avait d’autres choses à faire que de s’occuper de son fils, elle redoutait d’arriver face à l’école et qu’Ollie ne soit plus là. Emre était là. Le père de son fils – biologiquement parlant – était en ville et il avait été plus que clair lorsqu’il s’était introduit chez elle. Il voulait connaître leur enfant et elle s’y opposait catégoriquement. Le petit garçon n’avait pas besoin de rencontrer cet homme, il n’aurait rien à lui apporter si ce ne sont que des ennuis. Emre avait son choix plus de quatre ans plus tôt. Il avait décidé de prendre la fuite. Ou plutôt d’après ses dires, il s’était retrouvé en prison. Elle ne le croyait qu’à moitié. Au plus profond d’elle-même, la jolie brune savait que le jeune homme ne lui mentirait pas à ce sujet. A quoi bon lui mentir ? Mais elle savait aussi que ce jeune homme dont elle était tombée amoureuse était malin et elle ne voyait pas comment il avait pu se faire prendre aussi rapidement. Et justement après qu’elle lui ait annoncé qu’ils allaient être parents. Bordel, elle aurait pu le comprendre s’il avait continué d’être honnête avec elle, s’il lui avait dit redouter son rôle. Elle aussi avait eu des doutes et ce que sa propre mère avait pu lui dire concernant son avenir en tant que jeune mère l’avait probablement marqué plus qu’elle ne voulait le laisser paraître, mais… Non, non. Rien, absolument rien n’excusait le fait qu’Emre les ait abandonné du jour au lendemain.

Jetant un coup d’œil à sa montre, Théo accéléra le pas pour traverser le campus. Il ne restait que quelques minutes avant qu’ils ne laissent les enfants quitter l’école. Arrivée aux abords de l’école, elle fut soulagée de constater que la foule de parents était toujours présente et qu’aucune petite tête blonde n’était encore sortie. Elle revoyait encore ses premiers pas dans cette cour d’école, où on avait trouvé ça mignon qu’elle s’occupe ainsi de son petit frère. La mentalité des gens… Reprenant doucement son souffle et un sourire aux lèvres, la jeune femme approcha du groupe de parents qui attendait, mais alors qu’elle se presque face aux grilles son regard fut attiré par une silhouette qu’elle ne connaissait que trop bien. Sa posture, ses cheveux sombres dans lesquels elle avait passé ses doigts un nombre incalculable de fois. Toute trace de sourire disparut instantanément du visage de la belle et son regard s’assombrit. Il lui fallut quelques secondes afin de réaliser qu’il était bel et bien là et qu’il ne s’agissait pas de son cerveau qui lui jouait un mauvais tour en laissant apparaitre ce qu’elle redoutait le plus. D’un pas décidé elle s’approcha du jeune homme. Elle ne pourrait pas faire esclandre ici, il était hors de question de se faire remarquer, mais il était aussi hors de question qu’Emre approche d’Oliver. Il lui restait environ trois minutes pour lui faire quitter les lieux. « Tu as des problèmes de compréhension ? » lança-t-elle à brûle-pourpoint lorsqu’elle arriva à la hauteur du grand brun. « Quelques déficiences au niveau de la mémoire peut-être ? » Cette fois l’ironie teintait sa voix tandis que son regard sombre fixait le jeune homme face à elle. « Ça me semblait assez clair pourtant. Ne t’approche pas de lui ! Tu n’as rien à lui apporter, va-t’en ! » Son ton était sec et catégorique. C’était se leurrer que de croire que ça puisse être aussi facile, mais après tout, ça ne coutait rien d’essayer.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyLun 17 Avr 2017 - 16:52

Son alarme sonna à seize heures, et Emre se dépêcha de l'éteindre. Il mit le film qu'il était en train de regarder sur pause, et se leva. Il enfila un tee-shirt noir, passa une main dans ses cheveux, et mit ses lunettes de soleil. L'école de son fils se trouvait à moins de cinq minutes à pied de chez lui, mais il préférait être en avance. Alors, comme prévu lorsqu'il arriva devant l'entrée, aucune mère n'attendait. Il traversa, fit quelques pas pour s'éloigner, et s'assit sur le petit muret d'une maison. De là, la vue était imprenable. Moins discret que d'ordinaire, l'Anglais se fit immédiatement repérer par Théo lorsqu'elle arriva. Cette dernière, prenant son courage à deux mains, s'avança vers lui pour l'interpeller. « Et toi ? » Répliqua-t-il du tac-o-tac, les bras croisés sur sa poitrine. Il s'était pourtant montré clair, lors de leur dernière discussion : son fils, il voulait le voir. Plus que ça encore : il voulait passer du temps avec lui, et apprendre à le connaître. Il voulait partager des moments privilégiés avec lui – manger une glace sur la plage, s'amuser au parc, lui lire une histoire avant d'aller se coucher. Il se surpasserait en cuisine pour faire à manger à son fils, se laisserait peindre le visage avec des couleurs vives pour le faire rire, et l’emmènerait se promener sur les plus hautes falaises de la ville pour lui faire admirer le paysage. Son rôle de géniteur ne l'intéressait pas, et ne l'intéresserait jamais. Il voulait être un père, un vrai. Qui se montrerait aimant, mais qui saurait aussi transmettre des valeurs morales et éduquer son fils pour qu'il devienne un homme bon. Contrairement à lui. Lui, qui avait décidé de suivre des voies parallèles pour assurer un avenir brillant et lumineux à celle qu'il se voyait déjà épouser, et à leur enfant à naître. Malheureusement, les choses n'avaient pas tourné comme il l'avait prévu. Il s'était fait attraper un dimanche soir, alors qu'il revendait de la cocaïne à l'un de ses clients réguliers. Les menottes aux poignets, il avait été conduit au poste et immédiatement placé en garde à vue. Et sa vie s'était écroulée, du jour au lendemain. « Je te signale que nous n'avons pas eu le temps de terminer notre conversation. » Rappela-t-il à Théodora, un petit sourire narquois aux lèvres. La fois précédente, le retour inopiné d'un de ses frères les avaient obligés à se taire. Emre avait dû prendre la fuite, sans demander son reste. Il savait très bien que si Charlie ou Gauthier lui tombait dessus, il allait passer un mauvais moment. L'heure des retrouvailles n'avait pas encore sonné – même s'il avait déjà eu l'occasion de croiser Charlie en boîte de nuit récemment. « Détends-toi Théo. Tout le monde nous regarde. » Ajouta l'Anglais, alors qu'il venait de croiser le regard insistant d'une mère de famille. Emre avait le sang chaud, et n'aimait guère que l'on vienne fouiner dans ses affaires. Et pour cause : le dealer qu'il était n'aimait pas attirer l'attention sur lui. Ses activités pouvaient le faire à nouveau plonger, et il serait considéré comme un récidiviste. La peine serait forcément plus lourde, plus conséquente. Il s'assura d'un regard que personne ne les observait, et poursuivit : « Je te l'ai déjà dit. Si tu ne me donnes pas une chance de connaître mon fils, j'y arriverai par mes propres moyens. » Malheureusement pour Théodora, les moyens d'Emre étaient loin d'être conventionnels. Il avait mille et unes idées pour passer du temps avec son fils, mais était certain qu'aucune ne plairait à son ex. Alors, une fois de plus, il testait une approche frontale. Il se montrait, et ne cherchait pas à être sournois. Pour le moment. Les choses pouvaient toujours changer. « Il a quatre ans, et je ne l'ai jamais vu à moins de cent mètres. Je suis sorti de prison depuis presque cinq mois, et je n'ai pas pu passer une seule seconde avec lui. Tu trouves ça normal ? » Demanda-t-il, révélant en même temps qu'il avait déjà eu l'occasion d'apercevoir la tête brune de son fils. Question rhétorique, évidemment : Théodora trouverait mille excuses, ou mille bonnes raisons de ne pas le laisser s'approcher de son fils. « Tu imagines, la situation inverse ? Toi, étant séparée de lui pendant plus de quatre ans ? Ne pas pouvoir le voir, le toucher, l'embrasser ? » Pour Emre, c'était un déchirement de tous les instants. Plus le temps passait, et plus il avait de mal à tolérer cette situation. Il se sentait pris au piège, et avait l'impression de ne pas pouvoir avancer.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyDim 23 Avr 2017 - 11:33

The kingdom we seek lies within
EMRE & THÉODORA

Dès qu’elle était arrivée aux abords de l’école, Théo avait aperçu cette silhouette familière. Il se tenait là, un peu en retrait, contre le muret d’une maison. Il était là, à la vue de tous. La jeune femme n’avait pas encore fait part à ses frères de la rencontre quelque peu singulière qu’elle avait eu avec son ex petit-ami. Pourquoi ? Elle n’en savait rien. Elle était pleinement consciente de tout ce qui pouvait arrivé avec Emre dans le coin, elle savait qu’il pourrait arriver n’importe quoi avec l’idée qu’il s’était mis en tête. Et en avertir les Hazard-Perry était une façon de s’assurer une sécurité aussi bien à elle qu’à Oliver. Et c’était peut-être justement ça… Elle voulait pouvoir gérer cette situation seule. S’en sortir et prouver qu’elle en était capable. Elle avait simplement annoncé à Gauthier que le jeune homme était en ville, mais ça s’arrêtait simplement là. Et en le voyant là, beaucoup trop près de leur fils au goût de la jolie brune, elle n’avait pu s’empêcher d’aller à sa rencontre, l’interpelant immédiatement pour tenter de s’en débarrasser avant que la cloche ne retentisse. Lorsque l’anglais lui retourna la question, Théo serra simplement les dents tout en croisant les bras sur sa poitrine. Elle savait que le faire bouger de là ne serait pas une tâche aisée, mais c’était trop facile de sa part de se pointer comme ça du jour au lendemain pour réclamer le droit de voir son fils alors qu’il avait décidé de lâchement les abandonner il y a maintenant quelques années. « Je te signale que nous n'avons pas eu le temps de terminer notre conversation. » Un bref rictus déforma les lèvres de la jeune femme. « Exactement. Mais je pense que tout a été dit, j’ai rien à ajouter et je ne reviendrai pas sur ce que j’ai pu te dire. » Définitivement pas. La simple manière qu’il avait eu de la contacter ne faisait qu’accroître un peu plus toute la rancœur qu’elle pouvait avoir contre lui et il était tout bonnement inimaginable qu’elle le laisse approcher de leur fils. Son fils à elle. Il n’était pas un père et elle ne le laisserait certainement pas prendre cette place. « Détends-toi Théo. Tout le monde nous regarde. » Jetant un coup d’œil alentour, la jeune femme remarqua à quel point elle s’était crispée depuis qu’elle faisait face à son ex petit-ami. Effectivement, quelques regards étaient tournés vers eux et si concrètement, elle s’en fichait pas mal de tout ce que l’on pouvait penser d’elle, elle pensait surtout à Oliver. Elle n’avait pas envie de faire esclandre devant l’école et donner une quelconque raison de plus pour faire croire qu’elle était une mère irresponsable. Ce genre de chose se répandait comme une traînée de poudre et non, il était hors de question que son fils pâtisse d’un problème entre elle et Emre. « Je te l'ai déjà dit. Si tu ne me donnes pas une chance de connaître mon fils, j'y arriverai par mes propres moyens. » avait repris le jeune homme, captant à nouveau l’attention de la brune qui lui lança un nouveau regard sombre. « Et qu’est-ce que tu comptes faire ? T’introduire à nouveau chez nous pour l’enlever pendant la nuit ? Je le sais bien que t’es prêt à tout, je te connais assez… du moins, je le croyais. Mais oublie. Oublie ! T’es tellement prêt à tout que ça finira forcément mal. » Au plus profond d’elle-même, elle savait et elle avait envie de croire qu’il n’arriverait rien à Ollie, qu’Emre serait incapable de lui faire le moindre mal, mais non. Non, elle avait trop souffert de son abandon. C’était égoïste de sa part, mais c’était sa revanche. Et puis quoi, elle le laissait entrer dans la vie d’Oliver et une fois qu’il serait lasser, il repartirait à nouveau en laissant derrière lui un petit garçon qui s’était attaché ? Non, définitivement, non. Ne pas connaître son père était une chose, le voir partir en était une autre. « Il a quatre ans, et je ne l'ai jamais vu à moins de cent mètres. Je suis sorti de prison depuis presque cinq mois, et je n'ai pas pu passer une seule seconde avec lui. Tu trouves ça normal ? » « TU QUOI ?! » avait-elle presque hurler lorsque le jeune homme avait laisser entendre qu’il s’était déjà approcher de leur fils. « Si tu veux éviter les problèmes, ne t’approche plus de lui ! Cent mètres, deux-cents mètre, je m’en balance, ne t’approche plus de lui ! Et pour répondre à ta question, oui ! Oui, j’trouve ça normal ! Parce qu’en plus si tu as réussi à te retrouver derrière les barreaux après avoir pris la fuite, ça ne fait que prouver que tu n’as rien à lui apporter ! » Il fallait qu’elle se calme si elle voulait arrêter d’attirer l’attention sur eux, mais c’était plus fort qu’elle. Théodora avait toujours été plutôt sanguine, même si elle parvenait à se contenir quand il le fallait. Mais quand il s’agissait d’Oliver, elle en était incapable. Elle lança un regard noir à une passante qui les observait de travers avant de revenir vers Emre qui reprenait la parole. « Tu imagines, la situation inverse ? Toi, étant séparée de lui pendant plus de quatre ans ? Ne pas pouvoir le voir, le toucher, l'embrasser ? » Cette fois, c’est un rire nerveux qui s’échappa des lèvres de la jeune maman. « Non je ne l’imagine pas. Et je n’ai pas à l’imaginer parce que moi j’ai décidé d’assumer mon rôle, de l’assumer pleinement contrairement à ce qu’on attendait de moi et contrairement à toi ! » Elle s’était mis ses parents à dos, elle avait fui sa maison, son foyer pour pouvoir élever son fils et lui donner le meilleur. Qu’avait-il fait, lui ? « T’as pas été foutu d’être là quand j’avais le plus besoin de toi et t’oses venir réclamer tes droits de père ? Tu les as abandonné quand t’as décidé de m’abandonner Erdogan. » Théo qui pouvait être si calme et douce se transformait peu à peu en furie. Son cœur battait à tout rompre, perdu entre tristesse et rage. Cette tristesse qu’elle n’avait plus ressenti depuis qu’elle était monté dans l’avion entre Brisbane. Cette tristesse qui s’était transformée en rancœur et en colère qu’elle laissait aujourd’hui éclater.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.


Dernière édition par Théodora Hazard-Perry le Dim 30 Avr 2017 - 22:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyDim 30 Avr 2017 - 16:57

« Tant mieux pour toi. Ce n'est pas mon cas. » Emre, lui, il avait encore mille choses à lui dire. Mille choses à lui faire entendre et tout autant à lui faire accepter. Jamais il n'accepterait la situation ; jamais il ne pourrait vivre loin de son fils. Dès l'instant où Théodora lui avait annoncé être enceinte, son monde avait changé. Elle s'apprêtait à lui offrir le plus beau des cadeaux, à lui faire vivre la plus belle des joies. Dès lors, il n'avait jamais plus envisagé l'avenir en duo. Il avait pensé pour trois, et avait été heureux de le faire. La vie qu'il s'était imaginée avait été belle, délicate, pleine d'amour et de tendresse. Certes, ils étaient (trop) jeunes ; mais la volonté de bien faire aurait pu leur faire gravir des montagnes à mains nues, il en avait été persuadé. Naïf qu'il était. « J'espère toujours pouvoir te faire changer d'avis. » Déclara-t-il, tout en sachant pertinemment que ce ne serait pas chose aisée. Et pour cause : visiblement, elle le haïssait plus que n'importe quoi, plus que n'importe qui. Mais cela ne devait pas interférer dans sa relation avec son fils. Ils étaient adultes. Ils devaient être en mesure de faire la part des choses. « Le fait que nous ne nous entendions pas ne devrait pas influer sur ma relation avec mon fils. Tu peux me détester autant que tu le veux ; ça ne te donne pas le droit de me tenir éloigné de mon fils. » C'était trop facile, et trop injuste. D'ailleurs, Emre ne savait pas dans quelle mesure son fils avait eu vent de son existence. Qu'avait pu lui raconter Théodora ? Que son père était parti avant sa naissance ? Qu'il était mort ? L'Anglais savait que renouer des liens avec sa progéniture serait un long travail, et que tous deux ne pourraient pas avoir une relation idyllique dans l'immédiat. Il leur faudrait du temps. Mais pour son fils, Emre était prêt à tous les sacrifices – ce qui semblait inquiéter Théodora. « Non, ces méthodes-là, je les garde pour toi. » Fit remarquer Emre avec un petit sourire en coin. Et à l'époque, cette méthode de voyou ne l'avait jamais dérangée – bien au contraire. Aller à la rencontre de Théo en passant par la fenêtre, ce n'était rien de plus qu'une vieille habitude pour Emre. Au début de leur relation, quand personne ne savait encore qu'ils étaient un couple, l'Anglais avait pris l'habitude de rejoindre sa petite-amie en escaladant le mur de la maison des Hazard-Perry jusqu'au balcon du premier étage – qui donnait directement sur la chambre de Théo. « Pourquoi ça finirait mal ? Tu comptes me renvoyer en taule ? » Ricana Emre en secouant la tête. À moins que ce ne soit Gauthier qui se lance à sa poursuite – et là, clairement, l'Anglais n'y survivrait pas. L'aîné de la famille Hazard-Perry avait très bien fait comprendre aux autres qu'il méprisait son beau-frère – alors qu'il n'avait jamais rien eu à lui reprocher. Aujourd'hui, la donne était différente : son absence n'avait pas arrangé les choses, bien au contraire. « Crois-moi, j'aimerais qu'on trouve un accord. Je ne veux pas en arriver à de tels extrêmes. Mais si tu ne me laisses pas le choix... » Il n'hésiterait pas. Il le lui avait déjà dit, et visiblement, elle avait compris : il ne reculerait devant rien pour passer du temps avec son fils. La seule chose certaine dans cette équation, c'était qu'Emre ne ferait jamais de mal à son enfant. Il était, à ses yeux, la plus belle chose sur terre. Sa plus belle réussite. Il méritait tout l'amour du monde, tous les sacrifices possibles et imaginables. Même ceux qui pourraient le renvoyer derrière les barreaux. « Jamais. » Lâcha-t-il d'une voix glaciale. S'il était pour le moment prêt à faire des concessions en restant en retrait, jamais il n'accepterait de se tenir trop éloigné de son fils. Les accusations de Théodora le firent bouillir de l'intérieur. Il fit de son mieux pour se contenir – en vain. « Arrête ton hypocrisie, par pitié. Comment aurais-je pu prendre la fuite, alors que tu m'as fait cueillir à la sortie de chez moi ? » Il ne lui restait qu'une transaction à faire – il le lui avait dit par SMS, quelques minutes à peine avant de sortir. Une dernière vente, juteuse qui plus est, et il allait la retrouver. La consoler, après sa révélation auprès de sa famille. Il allait pouvoir la serrer dans ses bras, lui dire qu'il serait là pour elle, pour eux. Qu'ils allaient fonder une famille magnifique, qu'ils seraient heureux, qu'il l'aimait plus que jamais. « Si tu avais voulu que j'assume mon rôle, tu n'avais qu'à me laisser une chance ! » S'exclama-t-il, perdant définitivement patience. Il soupira, et secoua la tête. Cette conversation tournait en rond. « Pour la millième fois, JE NE T'AI PAS ABANDONNÉE ! » Il avait juste subi un contre-temps fâcheux. « Comment j'aurais pu, d'ailleurs ? Tu allais faire de moi l'homme le plus heureux du monde. Jamais je ne t'aurais tourné le dos. J'étais prêt à tout pour toi, pour nous. » Avoua-t-il. « C'est Gauthier qui t'a persuadée que tu n'étais pas coupable d'avoir envoyé le père de ton enfant en prison ? Hein ? C'est lui qui t'a dit que ce serait mieux si tu me tenais éloigné de mon fils, peu importe les moyens employés ? »  Emre avait peut-être sous-estimé l'influence et les méfaits de l’aîné de la famille.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyDim 30 Avr 2017 - 23:23

The kingdom we seek lies within
EMRE & THÉODORA

Il était là. Evidement qu’il était là. Et évidement qu’il ne lâcherait pas l’affaire. Mais Théo était bien décidée à ne pas se laisser faire. « J'espère toujours pouvoir te faire changer d'avis. » Un léger rictus passa sur les lèvres de la jeune femme. Tant pis s’il fallait qu’Oliver finisse par lui en vouloir lorsqu’il apprendrait toute la vérité, il était hors de question qu’elle laisse cet homme approcher de son fils. Emre était devenu un étranger. Un étranger qu’elle ne voulait pas voir roder autour de ce qui lui était le plus cher. « Le fait que nous ne nous entendions pas ne devrait pas influer sur ma relation avec mon fils. Tu peux me détester autant que tu le veux ; ça ne te donne pas le droit de me tenir éloigné de mon fils. » Gardant encore pour le moment son calme, Théo avait croisé les bras contre sa poitrine tout en observant le jeune homme qui lui faisait face. « Le fait de m’avoir mise enceinte ne fait pas de toi un père, Emre. Qu’est-ce que je suis censée faire ? Te laisser l’approcher après quatre ans de silence, balancer à un petit garçon que tu es son papa et puis finalement le ramasser à la petite cuillère le jour où tu en auras eu marre et que tu te seras à nouveau barré ? » La jolie brune avait souffert, mais elle avait finalement réussi à passer outre cet abandon. Elle avait appris à vivre avec un souvenir de quelque chose qu’elle avait cru sincère. Mais comment pourrait-elle expliquer une telle chose à un petit garçon qui n’avait rien demander à personne ? Non, elle s’y refusait. Même si effectivement, elle avait conscience qu’Emere serait prêt à bien des choses pour arriver à ses fins. Comme s’introduire à nouveau chez eux par effraction. « Non, ces méthodes-là, je les garde pour toi. » Levant les yeux au ciel, la belle lâcha un soupir. A une époque, elle avait apprécier qu’il se glisse en douce dans sa chambre. Aujourd’hui, elle ne se sentait plus en sécurité. « C’est trop d’honneur, tu n’imagines même pas. » se contenta-t-elle de répondre avec sarcasme, dissimulant au mieux tout le malaise qui l’habitait à l’idée que le jeune homme puisse s’introduire à nouveau dans la villa. « Pourquoi ça finirait mal ? Tu comptes me renvoyer en taule ? » Théodora était de ce genre de personne, plutôt sanguine, mais son éducation faisait qu’encore aujourd’hui, elle parvenait à tenir la tête droite pour encaisser sans broncher puis renvoyer la politesse sans avoir à hausser le ton. Mais elle n’y tiendrait plus longtemps. « Si c’est le seul moyen de te tenir loin de nous, je vais peut-être devoir en arriver là, oui. » Ses mots dépassaient ses pensées, mais dans le fond, s’il s’agissait là de la seule façon de protéger son fils… Elle aussi, elle était prête à tout.

Puis finalement, le ton monta. Théo n’y tenait plus. L’idée même qu’Emre ait pu déjà apercevoir Oliver, l’approcher, ne faisait que renforcer son sentiment d’insécurité. S’il avait tellement tenu à endosser son rôle de père, il n’aurait pas pris la fuite il y a plus de quatre ans de cela. Ca en devenait ridicule. « Arrête ton hypocrisie, par pitié. Comment aurais-je pu prendre la fuite, alors que tu m'as fait cueillir à la sortie de chez moi ? » « Arrêter mon hypocrisie ? Mais toi arrête ! Arrête de vouloir me remettre la faute dessus et assume tes choix bordel ! » Sa tête commençait à lui tourner, elle n’y comprenait plus rien. Comme s’ils tenaient chacun à avoir le fin mot de l’histoire. Une histoire qui ne coïncidait pas chez l’un et l’autre. A croire que cette joute n’en finirait plus, ils se renvoyaient la balle, s’accusant l’un l’autre sans même prendre la peine de s’écouter. « Si tu avais voulu que j'assume mon rôle, tu n'avais qu'à me laisser une chance ! » N’y tenant plus, Théodora fit un pas en avant, diminuant ainsi la distance qui les séparait pour finalement poser un doigt accusateur sur la poitrine du jeune homme. « Si j’avais tant tenu à ce que tu n’assumes pas ce rôle, c’est moi qui aurais pris la fuite sans la moindre explication ! Ne retourne pas la situation, c’est toi qui m’a abandonné ! » Se rendant compte de son geste et de sa perte de contrôle, la jeune femme se passa un main sur le visage avant de rétablir à nouveau une certaine distance de sécurité. « Pour la millième fois, JE NE T'AI PAS ABANDONNÉE ! Comment j'aurais pu, d'ailleurs ? Tu allais faire de moi l'homme le plus heureux du monde. Jamais je ne t'aurais tourné le dos. J'étais prêt à tout pour toi, pour nous. » Son cœur s’était mis à battre la chamade. Il battait si fort qu’elle en avait mal. Elle n’y comprenait plus rien. Ces paroles, elle y avait cru. Elle avait cru qu’ils formeraient une famille, qu’ils seraient un tout à trois. Ensemble contre le reste du monde. Elle y avait cru. Et elle était tombée de haut quand tous ses appels étaient restés sans réponse. Théo se retrouvait dans le flou total, elle n’y comprenait plus rien et finalement, elle fronça les sourcils lorsqu’Emre reprit la parole. « C'est Gauthier qui t'a persuadée que tu n'étais pas coupable d'avoir envoyé le père de ton enfant en prison ? Hein ? C'est lui qui t'a dit que ce serait mieux si tu me tenais éloigné de mon fils, peu importe les moyens employés ? » Le regard de la jeune femme s’était assombrie au fur et à mesure des paroles du grand brun. Est-ce qu’il insinuait réellement que c’était elle qui l’avait mis derrière les barreaux ?! « Qu’est-ce que Gauthier vient foutre là-dedans ? Laisse-le en dehors de ça, il a toujours voulu ce qu’il y a de meilleur pour Ollie. Je n’en serai pas là sans lui et je n’aurai probablement pas pu offrir un toit et une vie paisible à mon fils. » Dès l’instant où les choses s’étaient envenimées avec leurs parents, son grand-frère avait été là pour la protéger et la prendre sous son aile. Elle avait parfaitement conscience que l’aîné de la fratrie n’appréciait pas particulièrement son ex petit-ami, mais Théo savait aussi qu’il avait assez de respect pour elle pour ne pas tenter quoi que ce soit envers Emre. « Mais au final, c’est ça que tu crois ? Tu crois vraiment que c’est de ma faute si tu t’es retrouvé en taule ? Que j’aurai pu dénoncer le père de mon fils alors que je venais d’apprendre que j’étais enceinte ? Pourquoi est-ce que j’aurai fait ça Emre ? » Les sanglots restaient bloqués dans sa gorge, mais Théodora gardait la tête droite et le regard fixé à celui du jeune homme qui lui faisait face. Il était tout bonnement hors de question qu’elle ne laisse transparaître quoi que ce soit de ce qu’elle pouvait ressentir à présent. « Tu étais ma bouffée d’oxygène… Toi, ce bébé et l’idée de former une famille… C’était tout ce qui me rendait heureuse, alors pourquoi est-ce que j’aurai voulu t’éloigner de nous de la pire des façons qui soit ? » Certes, elle connaissait ses mauvaises habitudes et elle n’en n’était pas fan, mais de là à dénoncer le garçon dont elle était tombée amoureuse… Est-ce qu’il la croyait réellement capable d’avoir fait une chose pareille ?

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyMar 2 Mai 2017 - 23:40

« Je le sais très bien. Mais c'est un bon début. » Fit remarquer l'Anglais en arquant un sourcil. En tout cas, Théodora ne pouvait pas nier qu'il s'agissait d'une première étape franchie. Elle pouvait le considérer comme un simple géniteur, lui savait pertinemment que c'était bien plus que cela : cet enfant, il avait été conçu dans l'amour. Son fils était peut-être le fruit d'un accident – Emre, qui détestait cette formule dépréciative, préférait envisager cet événement comme le fruit de leur innocence – mais il avait ravi le couple. Il avait été instantanément aimé, instantanément désiré. Il se souvenait très bien du moment où Théo lui avait appris la nouvelle ; il n'avait pas douté une seule seconde. « Et d'ailleurs, tu es une des seules personnes qui puisse me permettre de franchir ce cap. » Devenir un père, un vrai. Un qui viendrait chercher son fils à l'école, qui l'amenerait goûter sur la plage, qui se roulerait par terre juste pour le distraire. « Je ne veux pas être un vulgaire géniteur. Eux, ils courent les rues. » Lâcha-t-il, non sans une once de reproche. Il disait ça sur un ton détaché, comme pour lui dire qu'elle aurait pu faire un enfant avec n'importe qui – mais c'était le sien qu'elle avait accepté de porter. Et ça, ça ne signifiait pas rien.  « Je ne suis jamais parti, Théo. Jamais. Et jamais je ne partirai. » Sauf si une délégation de policiers venait le cueillir à la sortie de l'université, ou au détour d'une rue fréquentée. Mais ça, c'était une autre histoire. « Si tu ne veux pas lui dire dans l'immédiat que je suis son père, d'accord. Mais laisse-moi passer du temps avec lui. Trouve une parade. » Dit Emre, prêt à faire des concessions pour approcher son fils dans la légalité la plus totale. Il voulait démontrer à Théo qu'il était réfléchi, responsable, de bonne foi. Mais une petite voix lui susurra qu'il était encore bien loin du but. Pour preuve ? Son ex petite-ami venait d'avouer, du bout des lèvres, être prête à le renvoyer derrière les barreaux. Il ferma les yeux un instant, se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas hurler de rage, puis reprit d'une voix glaciale : « S'il y a bien une chose dont tu peux être sûre, c'est que jamais je ne retournerai là-bas. Tu comprends ? Jamais. » Il avait patienté quatre ans et demi pour retrouver sa liberté, ne trouvant du courage pour continuer à se lever que dans l'idée que chaque jour qui passait était un jour qui le rapprochait de son fils. Cinq mois plus tard, le constat n'était guère réjouissant : il l'avait vu, mais n'avait aucun droit de l'approcher. Et une nouvelle condamnation scellerait définitivement sa condition. À quoi bon continuer, quand plus rien ne nous attendait ?

« Mais de quels choix parles-tu ? » Répliqua Emre, perdant définitivement patience. Il avait l'impression d'être dans une impasse. Ils ne se comprenaient pas, se rejetaient la faute au visage, et ne semblaient pas vouloir entendre le point de vue de l'autre. « Le seul mauvais choix que j'ai fait, c'est de dealer pour faire de l'argent facilement. Pour le reste... » Il secoua la tête, et passa une main dans ses cheveux. Ce choix, il l'avait fait pour eux. Pour assurer à Théodora et à leur enfant un avenir plus serein, plus paisible, sans privation. Engagé dans de longues études sans certitude d'obtenir un poste à responsabilité, Emre avait choisi la facilité. Il n'avait pas voulu décevoir sa petite-amie, et cela l'avait mené au plus mauvais des choix possibles. Cette conversation le rentait nerveux ; il avait peur de trop s'impliquer émotionnellement. Emre n'avait plus l'habitude de gérer ses sentiments et ses humeurs. Il reprit, à voix basse : « Je t'avais choisie, toi. J'étais prêt à faire de toi le centre de mon monde. Et quand tu m'as annoncé que tu portais mon enfant, je n'avais jamais été aussi sûr de mon choix. » Il détourna finalement les yeux, mal à l'aise. Cette conversation, ils auraient dû l'avoir cinq ans plus tôt. Juste après l'incarcération d'Emre. Il avait essayé de l'appeler pour le lui dire, mais elle n'avait jamais décroché. Jamais répondu à ses lettres. Elle l'avait rayé de sa vie, et s'en était allée. Aujourd'hui, c'était un beau gâchis. « Gauthier m'a toujours détesté, Théo. » Répliqua l'Anglais, conscient des réalités. Et aujourd'hui, ce sentiment avait dû muer en haine profonde. Nul doute que leurs retrouvailles seraient explosives. Emre se préparait déjà à y laisser son intégrité physique. « C'est exactement ça : il a toujours voulu le meilleur pour toi. Et il m'avait déjà fait comprendre qu'à ses yeux, le meilleur, ce n'était pas moi. De là à me dénoncer aux flics, il n'y a qu'un pas. » Les différents rouages s'activaient : cette hypothèse faisait sens. Et si Emre s'était trompé, depuis le début ? Et si ce n'était pas Théo qui l'avait vendu, mais plutôt son aîné ? Il écouta les arguments de son ancienne petite-amie, passa une main sur son visage, puis secoua la tête. « Je sais pas, t'aurais pu prendre peur... On était jeune, ce truc énorme venait de nous tomber dessus, et ta famille ne m'appréciait pas et la mienne ne te connaissait même pas, et j'ai commencé à traîner dans des affaires pas très claires, et... » Et les répliques lui manquaient. Ses pensées partaient dans tous les sens, et il n'était pas fichu d'y remettre un peu d'ordre. Il était perdu, et les sanglots retenus de Théodora le déconcentraient plus qu'il ne l'aurait voulu. « Si ce n'est pas toi, c'est qui ? » Murmura Emre, tandis qu'il envisageait pour la première fois que Théo ne soit pas responsable de tout ce gâchis. Il voulait bien la croire, mais il avait besoin de réponses. Il avait besoin d'y voir plus clair. « Qui m'a balancé ? Qui avait intérêt à nous séparer, Théo ? Et pour quelle raison ? » Demanda-t-il à voix basse. C'était peut-être elle la mieux placée pour savoir d'où venait la trahison. La mieux placée pour lui donner les pièces manquantes d'un puzzle compliqué, et qu'il essayait de reconstituer depuis quatre ans et demi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyMar 23 Mai 2017 - 13:48

The kingdom we seek lies within
EMRE & THÉODORA

Faire face à Emre s’avérait être bien plus difficile que ce qu’elle n’avait voulu le croire lorsqu’elle avait décidé de venir l’affronter en le voyant aux abords de l’école. Ce qui les avait un jour le plus rapprocher, les séparait aujourd’hui. Leur fils. Son fils. Parce que Théo refusait clairement que le jeune homme puisse occuper cette place de père. Il avait abandonné ce droit il y a bien longtemps et il était tout bonnement hors de question qu’elle cède simplement parce qu’il avait décidé de traverser le globe pour les rejoindre à Brisbane. Leurs mots se mêlaient sans qu’ils ne semblent s’écouter réellement. « Je ne veux pas être un vulgaire géniteur. Eux, ils courent les rues. » Pour toute réponse, Théodora se contenta de lancer un regard noir à son ex petit-ami. Il venait de toucher un point sensible et il le savait très certainement. Parce que même si les choses avaient finies par mal tourner entre eux, ils n’empêchait qu’Oliver avait été conçu dans un amour sincère. Ils étaient jeunes à l’époque, beaucoup trop jeunes probablement pour que ça leur tombe dessus, mais Théo n’avait jamais aimé comme elle avait aimé  Emre et elle refusait qu’il puisse croire un seul instant qu’il n’avait été qu’un garçon parmi tant d’autres. Mais il était inutile de remuer un peu plus le couteau dans la plaie. Ce qu’il y avait eu entre eux était à présent relégué au passé et il était inutile d’y revenir. Lorsque le jeune homme lui demanda de trouver une parade pour qu’il puisse passer un peu de temps avec Oliver sans pour autant laisser entendre qu’il était son père, Théo se mit plus sérieusement à penser à la question. Est-ce qu’il était réellement prêt à ne se contenter que de ça pour le moment où ça est ce que ça n’était qu’une ruse parmi tant d’autres pour tenter une approche du petit garçon. Elle craignait le pire, ne savait pas sur quel pied danser, si bien que le ton monta à nouveau entre les deux jeunes gens et que la jeune femme laissa échappé des mots qu’elle ne pensait probablement pas. Était-elle réellement prête à envoyer Emre en prison si les choses venaient à dégénérer ? L’enverrait-elle réellement en prison pour le tenir éloigner d’eux ? Il l’avait fait souffrir… tellement… mais non, les mots avaient dépasser ses pensées. Ils étaient adultes à présent et ils parviendraient à trouver une situation en tant que tel.

Cependant, les faits étaient là et le jeune homme ne pourrait pas continuer à les nier éternellement. Il avait fait un choix il y a de cela quelques années maintenant et s’il regrettait de les avoir abandonner, revenir en un simple claquement de doigts était beaucoup trop facile. Mais encore une fois, les mots volaient, les reproches aussi, sans qu’ils ne semblent réellement s’écouter tous les deux. « Le seul mauvais choix que j'ai fait, c'est de dealer pour faire de l'argent facilement. Pour le reste... » Théodora prit une longue inspiration. Elle n’avait jamais réellement approuvé les méthodes du jeune homme pour se faire de l’argent, c’était trop dangereux, trop risqué… La preuve en était qu’il avait fini par se faire prendre. « Je t'avais choisie, toi. J'étais prêt à faire de toi le centre de mon monde. Et quand tu m'as annoncé que tu portais mon enfant, je n'avais jamais été aussi sûr de mon choix. » La jeune femme détourna le regard à son tour. Elle n’était pas prête à avoir cette conversation, elle n’y comprenait plus rien. Ils s’étaient déchirés alors que l’un et l’autre avaient toujours semblé vouloir les mêmes choses. Que s’était-il passé pour qu’ils en arrivent à ce stade ? « Mais alors… pourquoi ? » Pourquoi était-il parti sans donner aucune nouvelle ? Si c’était la prison, n’avait-il pas eu droit au moins à un appel ? Une lettre ou quelque chose, qu’importe, mais ne méritait-elle pas à l’époque de savoir ce qu’il en était ? La belle se passa une main dans sa crinière brune en reportant son regard sur Emre. Il semblait persuadé qu’elle était celle qui l’avait dénoncé, embarquant au passage Gauthier dans l’histoire. « Gauthier m'a toujours détesté, Théo. C'est exactement ça : il a toujours voulu le meilleur pour toi. Et il m'avait déjà fait comprendre qu'à ses yeux, le meilleur, ce n'était pas moi. De là à me dénoncer aux flics, il n'y a qu'un pas. » Nerveusement, la jeune femme secoua la tête, refusant catégoriquement de croire que cela puisse être possible. Elle était bien consciente que son aîné n’avait jamais approuvé sa relation avec le jeune anglais, il ne l’avait jamais véritablement caché, mais il restait son grand-frère et même s’il n’approuvait pas forcément toujours ses choix, il les respectait. La preuve en était leur arrivée ici, en Australie. « Il n’aurait jamais fait ça, il savait que ça m’aurait détruite. Il t’a peut-être toujours détesté, mais il m’aime plus que ça ! » Et elle en était persuadée. Gauthier ne lui aurait jamais fait ça. Et puis finalement la belle opta pour la sincérité. Malgré la prise de tête, Emre avait été honnête quant à ses sentiments, il méritait qu’elle en fasse de même. Alors elle déballa tous ces sentiments qu’elle pensait enfouis depuis longtemps. C’était bien plus dur que ce qu’elle n’avait pu le croire, mais elle tenta de garder la tête droite et de ravaler ses sanglots. Hors de question de flancher face à lui. « Je sais pas, t'aurais pu prendre peur... On était jeune, ce truc énorme venait de nous tomber dessus, et ta famille ne m'appréciait pas et la mienne ne te connaissait même pas, et j'ai commencé à traîner dans des affaires pas très claires, et... » « Et j’ai gardé le bébé Emre… Malgré tout ça, je voulais ce bébé plus que tout au monde. Je m’en fichais pas mal des difficultés qu’on aurait à affronter. J’avais peur… Mais si je ne me sentais pas prête, j’aurais simplement accepté les fichus brochures de ma mère, j’aurais passé un an en Suisse pour finalement revenir comme si de rien n’était. » Non, au lieu de ça, elle avait gardé cet enfant et elle avait tenté de lui donner la vie la plus correcte qui soit. Assumer son rôle de mère et faire taire les mauvaises langues. « Si ce n'est pas toi, c'est qui ? Qui m'a balancé ? Qui avait intérêt à nous séparer, Théo ? Et pour quelle raison ? » La jeune femme secoua la tête. Elle ne voyait qu’une réponse à cette question, mais elle refusait de croire que cela puisse être possible. Est-ce que ses parents auraient pu faire une chose pareille ? Elle était quand même leur fille, merde ! Mais dans le fond, il n’y aurait malgré tout rien d’étonnant à cela. Mais non… Non. « Tu es sûr du fait que quelqu’un t’ait balancé ? Ça n’aurait pas pu être juste… une imprudence de ta part ? Une erreur, je sais pas… peut-être que tu avais la tête ailleurs à ce moment-là, je venais de te dire que mes parents voulaient m’envoyer en Suisse et… j’en sais rien… Pourquoi est-ce qu’on aurait cherché à nous séparer ? On ne faisait de mal à personne… » Si ce n’est à la réputation des Hazard-Perry… Et même si elle avait toujours respecté ses parents, répondu à la plupart de leurs attentes, la réputation de la famille, Théo s’était toujours assise dessus.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyDim 28 Mai 2017 - 21:40

« Quand on m'a arrêté, je n'avais qu'une seule chose en tête : toi. » Poursuivit Emre en secouant la tête. Il se souvenait exactement du déroulé de cette journée interminable, où ses projets avaient tous volé en éclats. « Je savais que tu venais d'annoncer la nouvelle à tes parents, je savais que tu m'attendais, et je savais que tu avais besoin de moi à tes côtés. Alors quand j'ai finalement eu le droit à un appel en fin d'après-midi, c'est ton numéro que j'ai composé. » Les flics lui avaient dit qu'il serait plus judicieux d'appeler son avocat, mais Emre n'en avait fait qu'à sa tête. Eux, ils ne comprenaient pas. Ils ne pouvaient pas comprendre. Appeler Théo, ça avait été primordial. Elle avait besoin d'être rassurée, et Emre savait que dès lors qu'elle aurait eu connaissance de ses déboires, elle aurait œuvré pour l'aider du mieux possible. « Mais tu n'as jamais répondu. Et jamais rappelé. » Conclut amèrement Emre. Elle n'avait plus jamais cherché à entrer en contact avec lui, d'une quelconque manière qui soit. Les doutes avaient commencé à envahir son esprit lorsqu'il s'était aperçu que sa ligne téléphonique avait été coupé, deux jours seulement après son arrestation. Il avait persisté, essayant de la contacter en lui envoyant quelques lettres. Mais il n'avait jamais eu aucun retour. « Est-ce que tu as écouté les messages, ou lu les lettres ? » Demanda Emre, sans être réellement certain d'avoir envie de connaître la réponse. Il pouvait comprendre que Théodora eut été énervée et déçue. Il pouvait comprendre son silence des premiers jours, ceux qui avaient suivi son arrestation. Mais des semaines, des mois, puis des années sans aucune nouvelle d'elle ou de leur enfant ? Emre n'avait jamais pu s'y résoudre, jamais pu accepter cette situation. Il avait cherché à comprendre, et avait réfléchi à tout cela des centaines de fois, mais n'avait jamais été satisfait des conclusions auxquelles il était arrivé. Trop douloureuses, trop abracadabrantesques, trop pénibles à supporter. Une seule chose lui semblait certaine : un Hazard-Perry l'avait dénoncé. Ça n'était pas possible autrement.  « Tu es sûre de toi ? » Demanda Emre en fronçant légèrement les sourcils. Contrairement à Théodora, l'Anglais n'avait pas une foi inébranlable en son ex beau-frère. Gauthier n'avait jamais manifesté la moindre sympathie à son égard ; l'aîné de la famille Hazard-Perry s'était toujours montré distant, voire carrément froid. Emre n'avait jamais réellement su pourquoi Gauthier l'avait pris en grippe. Était-ce à cause de la relation qu'il entretenait avec sa sœur ? Était-ce à cause de ses manigances ? Était-ce à cause de son statut familial, tellement éloigné du leur ? Une chose était néanmoins certaine : il y avait eu incompatibilité d'humeur d'emblée. « Et je t'en suis reconnaissant. » Avoua-t-il du bout des lèvres. C'était vrai : son fils, c'était la plus belle chose qui ne lui soit jamais arrivée. Savoir Théodora enceinte avait complètement changé ses perspectives d'avenir. « Et même si aujourd'hui, les choses sont difficiles et que nos relations ne sont pas au beau fixe, je ne regrette rien. Si tout était à refaire, je le referais les yeux fermés. » Souffla l'Anglais, se montrant honnête. « C'est obligé. » Trancha Emre, convaincu d'avoir été balancé. Il avait toujours eu l'intime conviction que la personne qui avait dénoncé son petit trafic était quelqu'un de proche. Quelqu'un de mal intentionné qui aurait pu entendre une conversation, par exemple. « Ce n'était pas un client régulier, il n'y avait aucune routine dans ce deal. » Expliqua l'Anglais en haussant les épaules. Une transaction facile, qui n'aurait jamais dû poser de problème. Qui n'aurait jamais dû le mener tout droit derrière les barreaux. « Evidemment, j'avais la tête ailleurs. » Concéda Emre, se souvenant de son envie pressante d'aller retrouver Théo. Au son de sa voix, il avait deviné que la confrontation avait été éprouvante. Dès lors, il n'avait eu plus qu'une seule envie : aller la serrer dans ses bras pour la rassurer, la consoler. « J'avais tellement peur que tu acceptes de partir en Suisse, tellement peur que quelqu'un s'interpose entre nous, tellement peur que tu changes d'avis à propos de ce bébé. » Il aurait pu comprendre de revirement de situation ; ils étaient tellement jeunes, à l'époque. Une sonnerie stridente, caractéristique, se fit entendre. Aussitôt, les regards de Théo et d'Emre convergèrent vers la grille en fer qui entourait l'école. Déjà, quelques cris d'enfants heureux d'aller retrouver leurs parents résonnèrent. « Va. » Dit Emre en désignant du menton l'entrée de l'école. Théodora acquiesça, puis s'éloigna d'un pas. Mais avant qu'elle ne soit trop loin, la main d'Emre saisit son bras pour la faire se retourner. « S'il te plait Théo, pense à ce que je t'ai dit. Penses-y quand tu seras au calme. Et laisse-moi une chance. » Murmura Emre à voix basse. Il n'espérait qu'une chose : qu'elle ne l'obligerait pas à forcer le destin. Il était prêt à le faire, si cela s'avérait nécessaire ; mais pour le bien de tous, il ne voulait pas en arriver à ce stade. Il la libéra de son emprise, et la laissa s'éloigner. De loin, en retrait, il observa les retrouvailles entre mère et fils. Les sourires, les rires, et la joie qui illuminait leurs visages. Il aurait voulu le vivre. Mais le moment n'était pas venu. Pas encore. Alors, il mit fin à sa séance de torture, et s'éloigna sans se retourner.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo EmptyDim 11 Juin 2017 - 20:18

The kingdom we seek lies within
EMRE & THÉODORA

Droite, les bras croisés contre sa poitrine comme pour ériger une barrière et se protéger d’une certaine façon. Cette histoire de prison donnait du sens à tout ce qu’il y avait pu se passer ces dernières années, mais Théo savait qu’elle devait rester sur ces gardes. Emre laissait entendre qu’il avait tenté de la joindre, que son premier appel lui avait été destiné, mais elle n’en n’avait jamais eu vent. Pas le moindre message, rien. Alors qu’elle-même, elle n’avait cessé de l’appeler pour qu’il sache où elle en était, qu’il sache qu’elle comptait suivre son aîné à Brisbane et que Charlie avait lui aussi décidé de faire le voyage. Encore quelques minutes avant de monter dans l’avion, elle avait tenté une dernière fois et une voix mécanique lui avait une fois de plus annoncé que le numéro n’était plus attribué. Lorsqu’elle avait posé un pied sur le sol australien, elle avait fini par abandonner, blessée au plus profond d’elle-même. « Pour pouvoir les écouter ou les lire, il aurait fallu que je les aie, Emre… » souffla-t-elle tout en secouant la tête. Elle n’avait rien eu de tout ça. Pas un message, pas une lettre. Et si tout était arrivé à son adresse londonienne, la jeune femme avait parfaitement conscience qu’elle ne verrait jamais la moindre trace de tout cela. Ses parents n’avaient jamais accepté sa relation avec le jeune homme, il n’avait aucun nom, aucun rang, rien à apporter au Hazard-Perry et en quelques sorte, si une partie de la famille avait migré vers d’autres horizons, Emre en était responsable. Tout du moins en partie aux yeux des parents. Alors si lettres il y avait eues au nom de Théodora, elle n’était pas prête d’en voir la couleur. « Tu es sûre de toi ? » demanda finalement le jeune homme lorsque le sujet de l’aîné de la fratrie fut abordé. « Certaine ! » La réponse n’avait pas tardé. Oui, elle était sûre d’elle. Emre avait beau croire que Gauthier puisse être pour quelque chose dans son arrestation, Théo, elle, était prête à mettre sa main à couper et au feu en jurant qu’il n’y était pour rien. Elle avait aveuglément foi en son frère et aîné et elle savait pertinemment qu’il n’aurait rien fait qui puisse entraver à son bonheur. Lui non plus n’avait jamais vraiment apprécié l’ex petit-ami de sa sœur, mais il n’empêchait qu’il avait toujours été du côté de la jolie brune et que si Oliver avait pu voir le jour, c’était en grande partie grâce à lui. Qu’aurait-il eu à gagner à dénoncer l’anglais à la police ? Était-il seulement au courant de son trafic à l’époque ?

Finalement, le sujet qui les unissait le plus vint sur le tapis. Chacun dans leur coin, ils avaient visiblement cru qu’ils s’étaient abandonnés, qu’ils avaient pu changer d’avis concernant la plus belle chose qui leur était arrivé. Si déverser toute sa colère et sa rage sur le jeune homme était chose aisée, avoir une conversation à cœur ouvert avec son ex petit-ami s’avérait bien plus difficile qu’elle n’aurait pu le croire. Et la jeune femme ne put que détourner le regard lorsqu’Emre avoua qu’il était prêt à tout refaire les yeux fermés si l’occasion s’en présentait. Elle aussi. Mais Théo était peut-être un peu trop fière pour l’avouer de vive voix. Elle avait souffert comme jamais et pourtant, elle aurait été prête à tout recommencer. Parce qu’Oliver était la plus belle chose qui lui soit arrivée et parce que malgré tout ce qu’il y avait pu se passer, Emre gardait une place particulière dans son cœur. « C'est obligé. Ce n'était pas un client régulier, il n'y avait aucune routine dans ce deal. » L’anglaise soupira. Emre semblait persuadé qu’on l’ait balancé à la police et il ne voulait pas en démordre. Tout comme il semblait persuadé que cette dénonciation venait de chez elle, ou tout du moins de son entourage puisqu’il semblait à présent consentir au fait qu’elle n’aurait jamais pu le balancer elle-même. « Je n’aurai jamais pu faire une chose pareille, la Suisse n’était même pas envisageable. » souligna-t-elle une fois de plus alors que le jeune homme exposait qu’il avait craint qu’elle ait pu changer d’avis et accepter la proposition de ses parents. Jamais elle n’aurait pu faire une chose pareille. Même si clairement, elle avait eu peur, qu’elle avait redouter ce que deviendrait sa vie une fois qu’elle serait devenue mère, jamais elle n’aurait pu simplement abandonner ce bébé. Elle n’aurait jamais pu passer au-dessus de ça.

C’est la sonnerie stridente de l’école qui mit un therme à cette conversation bien plus éprouvante que prévue. D’instinct, la jeune mère avait jeté un coup d’œil en direction des grilles derrière lesquelles on entendait déjà les enfants ravis de pouvoir retrouver leurs parents, mais elle revint bien vite vers Emre, lui lançant probablement un regard plus sombre qu’elle ne l’aurait dû. « Va. » La tension de ses épaules retomba presque immédiatement. Elle n’était pas prête pour une rencontre, pas maintenant et elle remercia silencieusement le jeune homme de le comprendre. Théo hocha simplement la tête avant de tourner les talons mais d’être rapidement rattrapée par le bras. Sans pouvoir le contrôler, un frison lui parcourut l’échine et elle attarda un instant son regard sur les doigts qu’Emre avait enroulé autour de son bras avant de reporter son attention sur le visage du jeune homme. « Laisse-moi le temps d’y réfléchir. S’il te plaît. » Et elle y réfléchirait vraiment. Mais elle avait besoin de temps pour ça et surtout, qu’on ne la presse pas. Elle lui adressa un dernier regard puis s’éloigna enfin jusqu’aux grille de l’école où elle récupéra au vol un Oliver qui lui courrait dessus. Théodora s’était détendu à l’instant où elle avait été en contact avec son fils et mère et fils échangèrent quelques mots avant que la jeune femme ne jette un coup d’œil vers l’endroit qu’elle venait de quitter. Emre n’était plus là. Elle n’avait plus qu’à quitter les lieux elle aussi, retrouver le confort et la sécurité de la villa.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty
Message(#)the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

the kingdom we seek lies within ≈ emre & théo