| I've got fire in my soul {Terry} |
| | (#)Mar 25 Avr 2017 - 16:04 | |
| Tu n’es pas un grand amateur des petits évènements sociaux du bureau. Départ à la retraire, fête d’anniversaire ou autre soirée d’employés. Tu n’aimes pas ça. Tu n’es pas un grand sociable de base, plutôt difficile quant à tes relations. Tu intimides plus que tu ne te lies aux uns et aux autres et cette facette de toi te conviens ainsi. Aussi, même en sachant que ce soir, vous fêtez le départ à la retraire d’un des journalistes là depuis bien trop d’années, tu prends ton temps. Restant dans ton bureau plus longtemps que prévu pour boucler quelques dossiers et mails. Tu aurais pu le faire plus tard, tu aurais même dû le faire plus tard. Mais non. Moins de temps tu passes à célébrer ce genre de truc, mieux tu te portes. Alors, finalement, tu fermes ton ordinateur portable avant de te lever et de t’étirer bruyamment. Tu lisses ta cravate bordeaux en t’approchant un instant des larges baies vitrées donnant sur la ville et le coucher de soleil. Venant caler tes mains dans tes poches, tu perds ton regard au loin, sur l’immensité urbaine, comme pour perdre encore un peu de temps, mais surtout pour rêver. Tu es bien loin d’être un utopiste, mais parfois tu aimes ne penser à rien et juste rêvasser. Pour le plaisir d’imaginer.
Finalement tu te décides à sortir de ta transe méditative pour récupérer ta veste de costume sombre, l’enfiler et te diriger enfin vers la grande salle de réunion aménagé pour l’événement, de façon plus festive. Tu ne sais pas exactement qui sera là, mais tu soupçonnes que la plupart des employés ont répondu présents. Il faut dire que ce genre d’évènements, contrairement à toi, plait énormément. Il change du quotidien et met du baume au cœur à ceux qui sont tant attachés à la bonne ambiance entre employés. Tu soupires en entendant la grande agitation qui règne derrière la porte alors que finalement, tu te décides à la franchir. Tu sais que malgré tes efforts, tu ne passeras pas inaperçu, parce que ta haute stature est bien trop imposante pour ne pas être remarquée. Tu domines tout le monde d’une bonne tête et ton charisme froid bien que présent, fait le reste. Déjà quelques regards se tournent vers toi, certains dédaigneux, d’autres plus craintifs, d’autres au contraire surpris de te voir. Mais tu ne leur accordes aucune espèce d’importance. Tu te diriges vers une des tables de buffet histoire de te servir une coupe de champagne avant de te tourner pour observer l’assembler à la recherche d’une tête qui pourrait te revenir. Tu avises celui au centre de l’attention ce soir et te dis que tu vas au moins faire bonne figure. Alors tu décides de t’approcher, tandis qu’il est en discussion avec un autre journaliste. Posant une main affectueuse sur son épaule, tu le toises du regard, tâchant d’enlever la mauvaise humeur de ton visage pour sourire. « Arthur félicitations, je ne veux que vous souhaiter de bonnes choses ! Vous allez nous manquer par ici » Finis-tu par conclure avec un sourire alors que l’homme, déjà, boit tes paroles et ton semblant de sincérité pourtant plus proche de la politesse. Bon à vrai dire, tu n’as jamais rien eu contre lui, mais tu n’en étais guère proche non plus. Vous échangez quelques banalités avant que tu ne remarques, dans un regard furtif l’assemblée, une tête blonde trop connu. « Profitez de la soirée Arthur, amusez vous, je vous dis à plus tard » Tu lui accordes un clin d’œil complice avant de glisser au milieu de la foule en direction de celui que tu ne veux pas quitter du regard.
Terry et sa chevelure blonde en bataille. Terry et son air fatigué. Pourtant, il est là, malgré ses congés. Il est là avec une petite chemise et un air propre sur lui. Tout aussi beau que tu aimes l’imaginer lorsqu’il n’est pas là à évoluer sous ton nez. Tu souris en coin, un sourire carnassier. Comme un chasseur s’approchant de sa proie. Arrivant finalement à son niveau, pile au moment où son interlocuteur se dissipe, probablement en t’ayant vu arriver, tu le détailles du regard. « Bonsoir Terry, je ne pensais pas te voir ici ce soir, c’est plutôt une bonne surprise » Lâches-tu finalement, d’un ton qui se veut neutre et pourtant satisfait. Il égaye clairement ta soirée. Ton sourire en coin ne te quitte pas, alors que tu restes devant lui, de ta haute stature. « C’est que tu as meilleure mine que l’autre jour dis donc, je suis sur que c’est ma venue qui t’a mis du baume au cœur » Lâches-tu, taquin et provoquant, en le gratifiant d'un clin d'oeil. Tu sais bien qu’il va probablement t’envoyer chier, mais c’est plus fort que toi, tu restes fidèle à toi même et à tes sales manières. Cependant, tu sais très bien qu’il ne créera pas un esclandre ici, en pleine fête d’entreprise.
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| | | | (#)Dim 30 Avr 2017 - 21:43 | |
| Terry n'aurait jamais pensé sortir ce soir. C'était probablement pour l'évènement le plus ridicule du monde, pour dire au revoir à un collègue de longue date, mais le trentenaire n'était pas sorti pour lui depuis plus d'un mois et demi et il avait l'impression que ses chaussures étaient trop grandes pour lui ou que sa chemise ne lui allait définitivement pas. Il avait dû passer plusieurs coups de fils et s'assurer que cela ne dérangeait pas Selina de garder les jumeaux quelques heures, elle était la seule personne à qui il avait vraiment confiance. Le blond s'était juré de trouver un baby-sitter digne de ce nom mais il avait tout simplement du mal à s'imaginer confier ses enfants, ses enfants qui étaient nés prématurés, au premier idiot qui agitait un CV devant lui. Non, la transition allait être longue et il lui faudrait du temps. Ce soir était un essai, quelques heures hors de l'appartement, loin des sourires d'Andrew et de John et leurs petites mains qui se baladaient sans cesse sur sa barbe ou sur ses chemises pour s'y agripper. Être loin de ses fils était une épreuve en soit, chose que Terry s'était dit en sortant de son taxi il y a quelques heures de cela.
Allez, juste un verre, tu peux le faire. Il avait été cependant soulagé de passer les portes des locaux et encore plus en serrant les mains de ses collègues de toujours. Avec toutes les heures qu'il avait passé ici, tout ce petit monde était devenu sa famille au fil des années. Terry passa donc plusieurs minutes à saluer tout le monde et à prendre des nouvelles des employés. Il fut malgré lui informé des derniers bruits de couloirs et il se demanda quelle serait la réaction générale si les employés apprenaient que lui et Wyatt s'étaient embrassés. Ou plutôt non, que Wyatt l'avait embrassé, ni plus ni moins. Le blond avait fait un effort conséquent pour mettre ce moment et le producteur dans un placard dont il avait fermé la clé à double tour. Il ne servait à rien d'y penser, rien que le fait que lui et Wyatt travaillent ensemble était un problème en soit. Mais pas de Wyatt en vue ce soir, Terry pouvait donc se détendre. Il profita d'un ou deux verres de champagne avant d'aller avoir une longue conversation avec Arthur, l'invité d'honneur. Certes, les suggestions de cet ancien avaient fini par devenir complètement obsolètes dans la salle de réunion mais Terry avait tout de même beaucoup de respect pour cet homme qui avait intégré la chaine bien avant lui.
Terry finit par se détendre au fil des conversations et il réussit même à se lancer dans un débat animée sur la situation politique mondiale actuelle, pour quelqu'un comme le blond, un débat était une bonne chose et lui permettait de se détendre un peu. Chose qui l'aida à boire un verre de champagne de plus, pas de quoi être véritablement bourré mais assez pour se détendre davantage et se rappeler pourquoi il était venu et pourquoi il ne devait pas culpabiliser de ne pas se trouver avec ses enfants. Terry avait un sourire sincère sur les lèvres, sourire qui ne s'effaça pas quand il aperçu la silhouette de Wyatt, le producteur immanquable. Il roula intérieurement des yeux quand Wyatt alla s'adresser à Arthur, en avait-il seulement quelque chose à faire ou cherchait-il à faire bonne figure ? Impossible de savoir avec lui. Bien entendu, Wyatt se dirigea vers lui, Terry était encore en pleine conversation, mais cette dernière prit immédiatement fin avec l'arrivée de son supérieur. Bien sûr, personne ne voulait avoir affaire à lui et son regard de jugement perpétuel. "Oui parce que c'est bien connu Wyatt, tu illumines mes journées..." répliqua aussitôt Terry, son sourire sincère se transformant rapidement en expression hypocrite. Il était rarement aussi cynique, d'ailleurs, il ne l'était jamais, c'était juste quand Wyatt était dans les parages. Mais ce dernier semblait mettre un point d'honneur à l'irriter et ce dès qu'il se croisait. Pas ce soir, non, ce soir était trop important pour que le grand blond gâche tout; Terry voulait vraiment réussir à s'amuser et avoir quelques heures à lui avant de retrouver les jumeaux. Il fallait qu'il réussisse à trouver un équilibre entre sa vie personnelle et sa vie de père, sinon il allait finir par imploser.
"Non si tu veux tout savoir, et je suis certain que tu en meures d'envie j'ai juste réussi à dormir. C'est tout de suite plus facile sans quelqu'un qui vous harcèle constamment..." Terry était à moitié sérieux en disant cela, si Wyatt voulait rester là à l'écouter, grand bien lui fasse. Terry tourna cependant la tête pour remarquer que lui et le producteur se tenaient désormais seuls dans un coin de la pièce, les autres employés les observant. Génial, pensa Terry, c'était tout ce qu'il voulait, lancer plus de rumeurs sur lui. "Tu aies la dernière personne que les gens attendaient... les hommes comme toi sont souvent trop occupés pour venir se mêler à nous les simples mortels. Oh et cas où ça ne serait pas clair, je suis totalement sarcastique." |
| | | | (#)Sam 6 Mai 2017 - 20:30 | |
| Si ton regard pouvait le déshabiller, Terry serait probablement déjà nu, tes yeux clairs glissant sur sa silhouette dessinée. Oui, tu es comme ça, sans filtre dans un esprit corrompu. Pourtant, tu es le maître des apparences. Tu es le marionnettiste des faux-semblants. Tu n’es pas spécialement hypocrite, préférant largement une franchise tranchante aux sourires faussement sincère, pourtant, tu sais qu’ici, chez ABC, tu as un rôle à jouer. Alors oui, tu t’es approché de Terry, après l’avoir détaillé du regard. Tu t’es adressé à lui, sur un ton presque mielleux et pourtant provoquant. Parce qu’il sait, lui. Il sait de quoi tu es capable. Il sait comment tu fonctionnes. Il n’est guère difficile de te percer à jour, car tu te complais dans ce jeu d’acteur détestable que tu maîtrises à la perfection. Pourtant, tu es bel et bien capable d’autre chose, mais ta vraie personnalité est bien trop dissimulée derrière ta montagne de défauts. Son sarcasme ne se fait pas attendre et toi, tu souris simplement, te décalant légèrement pour juger, et jauger, l’assemblée qui déjà, vous observe. « Trouves toi des excuses, tu ne m’as pas repoussé de suite » Lâches-tu, presque dans un murmure, sans lui accorder un regard alors que tu prends une nouvelle gorgée de champagne. Tu as envie de recommencer. Tu as envie de gouter à ses lèvres dont pourtant ne semble sortir que des piques et un dégout perpétuel de ta personne. Ces mêmes lèvres qui pourtant, n’ont pas l’air d’avoir détesté ce baiser. C’est tout ce qu’il te faut. Tu sais que Terry ne cèdera pas facilement, mais tu es bien décidé à obtenir ce que tu veux. Qu’importe le temps qu’il te faudra. Qu’importe le temps où tu auras à le travailler au corps, jusqu’à ce qu’il s’abandonne au tien, de corps.
Nouveau sarcasme alors que tu souris, plus largement. « Le sarcasme ne te vas pas au teint, ça te donne un air aigri, je te préfère souriant » Lâches-tu avec une arrogance non dissimulée et un regard vers lui, avant que tu balayes la salle de tes yeux clairs pour remarquer qu’en effet, beaucoup vous observe, perplexes, en murmurant entre eux. « Si tu as tant peur des rumeurs, je peux toujours coucher avec quelqu’un au hasard pour détourner l’attention de toi. Tu sais, beaucoup jubilent des rumeurs mais ne serait pas contre en être au centre… » Lâches-tu un peu évasif et pourtant plus que sincère. Oui tu connais ce genre de comportement, tu t’y es déjà tellement frotté au cours de ton parcours professionnel. Tu sais que beaucoup aime ce genre d’attention malsaine. Aime s’envoyer leur chef. Aime se sentir important, même grâce à un comportement de bas étage. Pourtant, cette phrase, cette presque tirade, est à double sens puisque tu espères aussi faire réagir Terry. C’est probablement idiot puisque vu son déni de votre dernier échange, tu imagines aisément qu’il va te dire de faire ce que tu souhaites, probablement t’envoyer chier. Il fonctionne comme ça Terry. Il te déteste ouvertement, il te fuit, pourtant tu es persuadé qu’il se ment à lui même.
Tu prends une nouvelle gorgée de champagne avant de tourner la tête vers lui légèrement. « Peut être que oui, je suis la dernière personne qu’ils attendaient, mais franchement, je m’en contre fous. Tu sais l’opinion des autres, ce qu’ils pensent de moi, comment ils me trouvent, ce qu’ils peuvent bien murmurer sur mon compte, ça m’est complètement égal, tu devrais apprendre à faire de même, ça te décoincerait » Petit sourire en coin, avant de finalement baisser le regard sur ta coupe, en boire le contenu et observer un instant autour de toi. Tu parles franchement aujourd’hui, sans trop de jeux, sans trop de provocations. Pourtant ta détermination n’a pas flanché, tu comptes obtenir le corps de Terry contre le tien, un jour ou l’autre. Tu te diriges alors vers le buffet, reposant ta coupe pour en prendre une nouvelle. Tu ne sais pas jusqu’à quand tu vas rester ici, près de Terry, près de la plèbes d’ABC. Mais tu ne comptes pas le lâcher de suite, alors, ayant avisé sa coupe vide également, tu retournes vers lui, te saisissant d’une deuxième coupe pleine pour lui tendre. « Tu pensais que j’allais t’abandonner si vite ? » Nouveau sourire et petit clin d’œil. Cette fois la provocation revient à la charge. Taquinerie dont tu es le spécialiste, surtout avec lui.
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| | | | (#)Dim 7 Mai 2017 - 22:11 | |
| Terry avait jeté un regard noir à Wyatt à sa première remarque. Non, il ne l'avait pas repoussé tout de suite, il s'en souvenait très clairement et le pire, ses lèvres s'en souvenaient toujours. Le souvenir, brûlant dans un sens, de celles de Wyatt serait très difficile à enlever. Mais cela ne voulait pas dire que Terry n'allait pas tout faire pour essayer et pour prouver au producteur qu'il avait complètement tort. Il était mieux que ça, mieux que lui et ses petits jeux et quand Wyatt l'aurait compris, il se lasserait et passerait à autre chose. Et c'était tout ce que Terry voulait, qu'on lui fiche la paix, ni plus ni moins. Wyatt finirait par le comprendre, tôt ou tard. Tant pis si Terry devait être tout aussi sarcastique que lui, chose qui ne lui ressemblait pas, même l'autre blond semblait s'en rendre compte. Cela ne voulait pas dire que le présentateur allait arrêter de lui rendre la monnaie de sa pièce.
"Est-ce que c'est ta façon tordue de me faire un compliment ?" demanda le très jeune père, presque curieux. Il avait tellement l'impression de comprendre Wyatt parfois et la minute d'après le producteur était loin, parti dans une logique qui n'appartenait que lui et que personne ne pouvait suivre. C'était quelque chose que Terry admirait et respectait à la fois, cette espèce d'imprévisibilité, chose qui rendait les conversations intéressantes... mais le jour où il allait vraiment dire à Wyatt ce qu'il pensait de lui n'était pas encore arrivé, ça c'était certain. Terry essaya de suivre sa logique, son regard bleuté tourné vers le visage du producteur et il se retrouva à froncer les sourcils à ses prochains mots. Il ne savait pas pourquoi, mais imaginer Wyatt avait quelqu'un d'autre, quelqu'un d'autre d'ABC l'irritait profondément. Ou alors c'était un autre sentiment. Ou c'était complètement stupide vu que Wyatt devait s'envoyer en l'air avec les trois quarts de Brisbane tous les soirs. Ce qui ne regardait absolument pas Terry d'ailleurs. "Par pitié... Si tu veux coucher avec quelqu'un eh bien... grand bien t'en fasse, juste... ne m'utilise pas comme excuse parce que tu es incapable de... te contrôler." Terry réussit à articuler ces quelques mots avant de vider sa coupe de champagne et de fuir le regard de Wyatt pendant quelques secondes. Le producteur n'y verrait qu'une confession à peine voilée mais ce n'en était pas une. Il n'y avait rien entre eux et Wyatt était libre de sauter sur qui il voulait, point final.
L'expression presque maussade de Terry se transforma rapidement en moue agacée, Wyatt ne lui laissant pas une seule seconde de répit. "Pour ton information, je ne suis pas coincé et je sais me détendre." murmura Terry entre ses dents. Wyatt s'éloignait encore, beaucoup trop loin au goût de Terry et le présentateur se retrouva, comme un idiot, à attendre que Wyatt revienne vers lui. Dans un sens, Terry se trouvait pathétique, il aurait dû mettre fin à cet échange et s'amuser, chose qu'il était venu faire. Mais il n'aimait vraiment pas ce sourire faux à souhait sur le visage de Wyatt. Bien sûr, il était toujours beau, même comme ça, mais quelque chose manquait, Terry ne savait pas encore quoi, mais quelque chose manquait. "Et puis ce n'est pas comme si ça t'intéressait, vu que tout ce que tu as essayé de faire depuis ton arrivée ici c'est de me faire les pédales parce que tu passes les trois quarts du temps à penser avec ce que tu as entre les jambes." Terry reprenait la conversation là où il l'avait laissé, parlant encore de la vie amoureuse de Wyatt. Enfin, s'il était vraiment capable d'aimer, le blond avait vraiment du mal à l'imaginer vulnérable, laissant enfin tomber le masque et acceptant que quelqu'un comprenne vraiment qui il était. Pas juste Wyatt le producteur, pas juste Wyatt avec un CV plus long que son bras et un ego surdimensionné mais juste Wyatt. "Tu as bien fait de venir, je crois que t'insulter me fait le plus grand bien." enchaina alors Terry, un fin sourire sur le visage. Et puis, ce n'était pas comme si quelqu'un d'autre ici était capable de répliquer avec autant de savoir faire que Wyatt, cet échange paraissait presque sain. "Non sérieux... c'était quoi ton plan de génie. Venir ici. Me faire boire et espérer que je baisse la garde encore une fois ? Tu sais ce qu'on dit Wyatt hmm ? Un homme averti en vaut deux." C'était sa façon à lui de dire que Wyatt n'aurait jamais ce qu'il voulait, que ce soit maintenant ou un autre soir d'ailleurs. "Mais faisons comme si tu étais juste venu profiter du champagne et de la compagnie de tes charmants collègues hmm ?" |
| | | | (#)Mer 10 Mai 2017 - 23:08 | |
| « Tu peux le prendre comme ça » Lâches-tu avec un sourire, avant d’hausser les épaules, lorsqu’il parle de l’éventuel compliment détourné que tu lui fais. Tu es pourtant un homme direct et relativement franc, ce qui t’a d’ailleurs parfois attiré les foudres de quelques personnes, mais qu’importe. Tu es aussi un éternel joueur, imprévisible et manipulateur. Bien que tu ne sois pas dans la manipulation pure et simple avec Terry. Non, c’est davantage le jeu, davantage les provocations et le rentre dedans évident. Tu sais te tenir, bien sur, mais c’est plus fort que toi dés qu’il est dans les parages. Ton petit test semble fonctionner puisque Terry parvient difficilement à balbutier quelques mots, phrases, en rapport avec tes coucheries et la possibilité de coucher avec quelqu’un d’autre d’ABC. Autre que lui. Tu n’as peut-être pas couché avec lui, pas encore du moins, mais tu lui as clairement fait comprendre ton intérêt. Surtout depuis le bref baiser volé de votre précédente entrevue. Alors oui, tu te satisfais de la réponse. Tu te satisfais de son air passablement dépité et maussade. Tu te délectes des sourcils froncés. Un léger sourire en coin, que tu veux discret, histoire de ne pas complètement lui montrer que tu aimes ça, même si tu imagines qu’il s’en doute. « Je sais parfaitement bien me contrôler, tu dois me penser plus volage que je ne le suis vraiment » Lâches-tu, évasif, laissant un certain doute planer. Oui tu es volage. Du fait de ton célibat, tu n’es pas contre quelques plaisirs de la chair, arraché à une nuit de solitude ou de boisson. Pourtant, tu es bien loin de la réputation que l’on t’a collé à la peau. Certes tu séduis, tu t’emportes, mais tu ne couches pas autant que les rumeurs veulent bien l’exprimer. À vrai dire, tu comptes davantage les soirées seules chez toi, à lambiner devant la télévision, travailler ou simplement faire un peu de sport, que celles passées en charmante compagnie. Mais les rumeurs, les ont dit, t’ont toujours fait sourire. Alors tu les laisses faire, tout ces assoiffés de potins et d’aventures. Tu les laisses te construire une sale réputation de coureur invétéré, parce que c’est tellement plus amusant que de leur offrir la vérité.
Tu laisses échapper un petit rire, léger mais nerveux, lorsque Terry parle de savoir se détendre, de ne pas être coincé « Ah oui ? C’est marrant, je ne m’en suis pas du tout rendu compte, tu n’as pas encore dû me montrer cette partie de toi » Sourire en coin, à son encontre. Sourire plein de promesses, un brin provoquant. Oh que oui, tu veux voir le Terry détendu, peu farouche et emporté. Tu veux voir le Terry qui se cache derrière une morale trop présente et des obligations qui ne sont pas les siennes. Tu veux ses cheveux blonds en bataille pour la bonne raison, la liberté, l’évasion, même d’un instant. Tu le veux pour toi, démangé par l’envie furieuse de l’embrasser de nouveau, même brièvement. Nouveau rire lorsqu’il parle de tes pensées déplacées. Tu te penches donc légèrement vers lui pour lui répondre « Pourtant je n’ai pas encore réussi à te faire les pédales, sinon tu serais déjà dans mon lit, mais ça viendra et tu comprendras pourquoi je pense tant avec ce que j’ai entre les jambes, comme tu dis » Puis tu te redresses et tu t’éclipses, à la recherche d’un peu plus de boisson, ne lui laissant pas le temps de répliquer. Le laissant mariner un peu ses paroles, parce que tu en es sur, Terry se ment à lui même. Sinon il t’aurait vociféré insultes et coups, violence, pour te faire sortir de chez lui, après ton baiser arraché à la volée d’un instant. Forcé par le destin.
Tu reviens vers Terry en un rien de temps et accueille d’un sourire ses paroles pourtant dédaigneuses. Mais toi, cette agressivité chez Terry, ça te fait sourire, ça t’amuse. « Si je peux me rendre utile, alors » Lâches-tu en haussant les épaules, terriblement amusé, avant de te camper de nouveau à côté de lui. « Disons qu’à la base, je ne devais pas m’éterniser, puis je t’ai vu, donc mon intérêt pour cette petite sauterie a été ravivé » Déclares-tu en détaillant l’assemblée, levant un brin ton verre comme pour désigner la petite fête qui bat son plein. « Après disons que si tu baisses une nouvelle fois la garde, ça ne peut qu’être appréciable et agréable, pour toi comme pour moi » Déclares-tu, comme une évidence, alors que tu ne lui accordes même pas un regard, fixé sur l’assemblée. Pourtant tu en meures d’envie, de l’embrasser de nouveau. C’est comme si tu avais gouté à une drogue dure qui t’appelait sans cesse pour une nouvelle dose. Ca pulse dans tes veines au point de te donner envie de faire le con. Mais pas ici, pas comme ça, tu sais trop te maîtriser, calculer tes gestes, pour te montrer maladroit. Mais tu tâches de rester droit, presque impassible, te concentrant sur votre petit échange et tes sous entendus toujours plus appuyés. Trop appuyés pour être ignorés.
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| | | | (#)Mar 16 Mai 2017 - 22:57 | |
| La conversation et même la soirée de Terry avaient pris une tournure différente et il n'était pas vraiment certain de savoir quoi faire de tout ça. Ça en l'occurence c'était Wyatt, qui tournait autour de lui comme un animal qui était toujours en chasse et qui avait trouvé une proie de choix. Le journaliste détestait songer à lui en des termes si peu glorieux, mais il ne voyait pas vraiment comment expliquer ce sentiment qui le saisissait à chaque fois que le producteur était dans les parages ou dès qu'il posait le regard sur lui. Terry aurait dû arrêter de répondre et voir si cela faisait fuir Wyatt, il ne devait vraiment pas avoir l'habitude qu'on l'ignore royalement et cela serait certainement une nouveauté pour lui. Mais le blond le suivait tout de même du regard et il se retrouva à articuler les mots suivants face à la provocation du producteur.
"Tu m'excuseras de prêter attention à certaines des rumeurs qui courent sur toi..." Il précisait bien certaines et puis il avait du mal à croire que Wyatt était capable d'être fidèle. Tant pis si le jugement de Terry était à moitié basé sur des on dit et également sur quelques conversations avec Wyatt... mais cet homme-là, en face de lui, qui ne pouvait pas s'empêcher de sourire et qui se penchait de nouveau vers lui, parce qu'il avait besoin de contrôler ça aussi, leur échange également car il ne pouvait pas en être autrement. "... Donc c'est tout ce qui t'intéresse ? Me passer dessus ? Ni plus, ni moins ?" demanda Terry, haussant un sourcil. Quitte à avoir une discussion et à ce que Wyatt lui gâche une autre soirée, autant jouer carte sur table. Terry l'avait vu poser son regard sur ses lèvres, il avait de plus en plus de mal à prétendre qu'il ne s'était rien passé, non, ça c'était passé. Et il aurait toujours cette petite partie de lui qui se demandait comment aurait tourné les choses s'il n'avait rien dit, s'il avait continué d'embrasser Wyatt et qu'il avait laissé l'autre blond le brûler entièrement. Y penser le rendait débile, alors il faisait de son mieux pour ne pas y songer.
Mais c'était ça que l'autre voulait n'est-ce pas ? Ça qui avait trotté dans sa tête depuis quelques semaines... "Je suis ravi de savoir pourquoi tu t'acharnes à ce point-là, c'est purement physique..."Totalement prévisible, se dit aussitôt le journaliste. Il avait envie de répliquer un tas de choses à Wyatt, premièrement, qu'il n'était pas un morceau de viande et qu'ensuite, jamais il n'avait demandé à ce que Wyatt vienne déranger sa vie déjà bordélique. Et surtout qu'ils bossaient ensemble et que c'était tout sauf correct et que Terry aurait pu le faire virer au mois dix fois depuis le début de cette conversation. Mais non, ce n'était pas toutes ces raisons qui semblaient irriter le nouveau père. C'était autre chose et il avait beau fixer Wyatt, il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus."Et c'est probablement pour ça que ça ne fonctionnera jamais ça, toi et moi." Car Terry savait qu'il avait beaucoup de mal à accepter cette partie de lui qui aimait les hommes, à dire vrai, dans son esprit, être heureux voulait dire finir sa vie avec une femme. Le blond était pourtant un homme intelligent et qui avait grandi dans un milieu sain, il savait très bien que le jour où il se déciderait enfin à dire qu'il était bisexuel, personne ne lui ferait de remarque désobligeante ou quoi que ce soit du genre. Donc non Terry ne savait pas d'où venait ce blocage. Mais si un jour il arrivait à passer outre, ça ne serait certainement pas pour un homme comme Wyatt... oh que non. "On recherche des choses complètement différentes." conclut simplement Terry. Face au regard de Wyatt, il préféra élaborer un peu plus. "Parce que si tu décides de me faire perdre les pédales ça doit forcément être réciproque ... Et je ne suis pas certain que tu saches comment vraiment baisser ta garde Wyatt." précisa le blond dans un haussement d'épaule. Quel genre d'argument le producteur pouvait lui donner à présent ? |
| | | | (#)Mar 23 Mai 2017 - 15:08 | |
| Tu l’écoutes, d’abord sans rien dire, sirotant simplement ton verre. Ton regard se perd vers lui, dérives, alors que tu as toujours un sourire satisfait sur les lèvres. Satisfait de tes petites provocations, de sa proximité. De pouvoir venir, là encore, le harceler à ta manière. Oh tu es probablement lourd aux yeux de Terry, toujours à l’affût de sa présence, prêt à bondir en sa direction pour lui tourner encore davantage autour. Il est vrai que c’est devenu ton petit jeu autant que ton challenge personnel. Tu sais que beaucoup vous observent encore, murmurent et chuchotent. Élaborent probablement de nouvelles rumeurs toujours plus invraisemblables qui ne te feront que rire davantage. Mais qu’importe, ton attention est sur Terry. Il évoque le fait que tu ne recherches que quelque chose de physique, que tu n’es qu’un enfoiré, bien qu’il ne lâche pas la chose de façon explicite, seulement implicite. Toujours trop correct, ce Terry. Mais toi, tu finis par rire. Un rire nerveux, amusé. « Quoi ? Tu croyais que ça allait être l’amour au premier regard ? Tu t’attendais à quoi Terry ? » Oses-tu demander, question rhétorique, peut être. Mais oui, en un sens, tu te demandes pourquoi le journaliste paraît si surpris. Peut-être déçu ? Tu ne saurais le dire et tu préfères éviter de présumer, bien que tu mettes ta main à couper qu’il cache quelque chose. Qu’il ne veut pas admettre toute la vérité.
« Il faut bien commencer quelque part, physique ou non, j’ai choisi cette approche-là. Tu préfères que je te fasse la cour ? » Tu souris de plus belle. Un large sourire taquin. Tu es toujours comme ça avec le journaliste. Provoquant, à renchérir quitte à en devenir lourd. Mais Terry a l’habitude et qui plus est, il peut toujours te fuir, t’ignorer, si véritablement il ne désire pas ta compagnie. Si véritablement, il n’apprécie pas vos joutes verbales, toujours plus nombreuses, malgré ses congés. Vous ne recherchez pas les mêmes choses, qu’il ose te dire. Toi, tu arques un sourcil avant de sourire, prenant une nouvelle gorgée de champagne. Chercher la romance pour la romance, ça n’a clairement jamais été ton truc. À vrai dire, tu te demandes même si tu es déjà réellement tombé amoureux. Peut être t’en es tu persuadé, notamment au moment où tu t’es marié, après tes études, mais est-ce que ton cœur était sincère ? Tu n’en es pas certain. A vrai dire, tu es même persuadé que non. La notion même de l’amour a tendance à t’échapper. La romance, les mots doux, tu n’as jamais réellement donné là dedans. Pourtant ce n’est pas que tu n’en es pas capable. Tu es un homme cultivé, intelligent, tout à fait capable de te montrer adorable, voir de jouer au gendre parfait. Tu l’as déjà fait après tout, très convainquant d’ailleurs. Tu étais probablement le seul à ne pas y croire, dans l’histoire.
Sauf que sa dernière phrase, elle, te percute bien davantage. Ton regard clair c’était perdu sur l’assemblée, sur les chuchotis et les rires, jusqu’à ce qu’il revienne s’ancrer sur le visage de Terry qui lui, feinte une certaine indifférence. Enonçant des faits comme des évidences. Effectivement, tu n’es qu’un maniaque du contrôle qui déteste laisser la main. Qui déteste baisser sa garde. Tu n’aimes pas envisager la possibilité de finir blesser dans l’histoire. Problème d’ego, probablement, bien trop développé chez toi. Quoi qu’il en soit, tu as besoin de contrôler la situation. Tu n’as jamais daigné lâcher prise, tu n’as jamais trop essayé non plus il faut dire. Mais pour qu’une telle chose se produise, il faudrait encore que tu sois en confiance totale, toi, l’homme méfiant de nature. Observateur, dubitatif, qui est toujours le carnivore, le chasseur, dans l’histoire. « Possible, ce n’est pas dans mes habitudes en tout cas, je préfère être aux commandes » Avoues-tu en haussant les épaules, avant de prendre une nouvelle gorgée de champagne. « Par contre de là à dire qu’on cherche des choses complètement différentes… » Tu restes évasif un instant avant de renchérir « Sais-tu seulement ce que tu recherches Terry ? » Là par contre, tu n’es pas sur qu’il puisse réellement répondre à cette question. Y a-t-il seulement réfléchi ? A t-il une quelconque certitude ? De ton côté, tu n’en sais rien. Tu le veux lui, pour sur, le reste, sans dire que tu avances à l’aveugle, disons que tu te baseras sur ton instinct et tes envies du moment. Tu n’as jamais été un homme de plans, de projets futurs, tu préfères vivre dans le présent, en tout cas pour l’instant. |
| | | | (#)Ven 26 Mai 2017 - 16:32 | |
| Je m'attendais à ce que mon supérieur soit beaucoup moins grand et surtout qu'il me fiche la paix, pensa intérieurement le présentateur télé mais ça, il se retint bien le dire. Terry ne voyait pas en quoi cela lui servait d'avancer des arguments logiques face à Wyatt qui s'amuser à les démonter un par un. La logique ne s'appliquait pas vraiment en présence au producteur qui semblait danser avec la limite et qui aimait bien faire savoir à tout le monde qu'il était mieux et supérieur qu'eux et ce, sur tous les points. "Je..." Terry ravala sa phrase en se disant que non, ça n'en valait pas la peine. Wyatt était un homme fait de mystères et de secrets et la raison principale c'était probablement qu'il aimait faire en sorte que les choses soient ainsi. Parce qu'il aimait bien garder les gens à distance et pouvoir se servir d'eux quand il en avait besoin, seulement pour les abandonner une fois que tout avait été fait. Sauf que la vie ne fonctionnait pas, Terry ne fonctionnait certainement pas comme ça et oui, il pouvait dire sans aucun problème et que laisser les gens s'approcher un peu trop de son coeur avait été dangereux par le passé ... Mais il ne regrettait absolument pas ses choix, non, ses choix l'avaient mené ici, avaient fait qu'il était père et ce n'était pas quelque chose dont il pouvait se détacher facilement. Terry le savait mais il n'avait pas de regret pour autant.
"Je dis juste que tu ne peux pas m'aborder de front et t'attendre à un résultat différent, je veux dire, tu ne me connais pas Wyatt, c'était ça que j'essayais de dire." finit par soupirer Terry, il n'essayait pas de dire au producteur qu'il était mieux que les autres. Mais la drague et le rentre-dedans n'étaient définitivement pas ses tactiques favorites et il n'allait faire que se braquer si Wyatt continuait dans ce sens. Surtout quand il se disait que ses propres jours à ABC étaient comptés et qu'il devrait bientot se trouver un autre boulot pour parvenir à réconcilier sa vie de papa avec son amour du journalisme. La nouvelle question de Wyatt prit Terry de court et il manqua de lâcher son verre cette fois-ci. "Je..." Il voulait que Wyatt lui fiche la paix dans un premier temps, il voulait pouvoir trouver du temps pour Andrew et John, mais également un baby-sitter et recommencer à avoir une vie à lui. Il voulait que ses enfants grandissent et soient en bonne santé, ni plus ni moins. Dans tous ces scénarios, Terry se voyait seul, maintenant il n'imaginait personne à ses côtés, certes, se disputer avec Wyatt était marrant mais sur le long terme... ça ne pouvait pas durer. "Qu'est-ce que ça change de toute façon ? Ce n'est pas comme si tu allais tout envoyer valser pour ma petite personne, encore une fois Wyatt, on ne se connait pas toi et moi. Mais je peux déjà te dire que tu risques de lancer la pique de trop un jour et que je risque juste d'arrêter et t'ignorer car ce n'est pas vraiment mon genre d'insister et de rester dans la vie des gens quand ils ne sont pas vraiment intéressés. Mais ce n'est pas ça que tu veux, je le comprends, c'est plus facile de continuer à jouer pas vrai ? Tu me diras comment ça se termine pour toi au final."
Terry posa son verre avant d'échanger un dernier regard avec le producteur. Il n'avait pas prévu que la conversation devienne aussi sérieuse, mais Wyatt commençait sérieusement à user de sa patience et Terry préférait clarifier les choses tout de suite. Ils ne seraient jamais amants, jamais ensemble ni amis. Donc autant arrêter tout de suite de se voiler la face. "Si tu veux bien m'excuser." Terry haussa simplement les épaules avant de s'éloigner de lui et de quitter la fête tout simplement. Il n'avait pas prévu de rester particulièrement tard et maintenant qu'il était là, il se disait que c'était le moment parfait pour faire un tour dans son bureau. L'endroit lui manquait au final et les questions de Wyatt et son regard bleuté posé sur lui le déroutait plus qu'il n'aimait l'admettre.
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| | | | (#)Mar 30 Mai 2017 - 20:42 | |
| Tu lèves les yeux au ciel à sa réflexion, avant de sourire en coin, buvant encore un peu de champagne. Terry et sa réserve, ses réticences. Toujours sur la défensive. Mais tu essayes, tu persistes, parce que tu es du genre tenace. Cependant, tu en profites pour le déstabiliser. Ou en tout cas, lui retourner une question qui a fit de le déstabiliser. Toi, tu t’en délectes, de le voir d’abord balbutier et apparemment réfléchir. Tu attends de savoir, tout en refrénant un sourire plus ou moins satisfait de ton visage. Tu aimes le troubler, tu aimes le pousser dans ses retranchements avec la ferme intention qu’il finisse par craquer. Mais tu ne te perds pas dans tes pensées, préférant largement écouter sa tirade. Tirade fortement prévisible, d’ailleurs. Cependant tu notes qu’effectivement un jour, tu pourrais atteindre le point de non-retour, même si bien sur, tu n’as aucunement envie de l’admettre. Tu entrouvres la bouche pour répliquer, quelques mots, quelques phrases, de ton cru, mais déjà, Terry s’éclipse en feintant une excuse. Tu fermes alors la bouche, presque bougon qu’il se soit évadé si vite, avant de terminer d’un trait ta coupe de champagne. Tu t’approches d’une table pour y déposer ton verre vide avant de toi aussi quitter la pièce. Tu sais que certains vont jaser, mais qu’importe. Tu imagines que de toute manière, Terry est déjà, probablement, au parking souterrain prêt à quitter le bâtiment, alors inutile de t’attarder davantage.
Tu prends donc la direction de ton bureau, où tu as laissé ta serviette pleine de divers documents, ton portefeuille et clés, ton téléphone étant toujours dans la poche intérieure de ta veste de costume, histoire de récupérer tout ça pour toi aussi filer. Filer probablement en direction d’un bar quelconque pour terminer d’achever ta carcasse d’alcool et peut être te perdre dans une étreinte passionnée pour oublier tout ça. Ce goût amer dans ta bouche à la seule possibilité que Terry pourrait arrêter de répondre à ton petit jeu. À votre petit jeu. C’est que malgré ses grands airs, que tu juges souvent un peu trop pincé, un peu trop coincé, il ne t’a, jusqu’à présent, jamais exprimé clairement le fait de reculer pour t’ignorer et arrêter purement et simplement de répliquer à tes taquineries et provocations. C’est donc l’air froid et renfermé que tu te diriges vers ton vaste bureau. Tu y récupères tes effets personnels rapidement, avant de prendre une autre direction pour enfin quitter le bâtiment. Les bureaux sont déserts à cette heure avancée de la soirée, tandis que doucement, le soleil se couche pour laisser place à l’obscurité. Seule une équipe technique demeure dans le studio, de l’autre côté du bâtiment, pour assurer la soirée. Sauf qu’en passant d’un pas assez rapide devant les divers bureaux des journalistes, étant plus cosy, plus privé, fermant par une porte, entouré de quatre murs, tu vois que l’un d’eux est allumé. Fronçant les sourcils tu t’y diriges curieux, après tout, tu es le symbole même de l’autorité en ces lieux, alors si tu décides de te mêler de quelque chose, personne n’y verra rien à redire. C’est là que tu le vois, Terry, debout derrière son bureau à fouiner parmi ses effets personnels et papiers. Un léger sourire en coin éclaire ton visage et tes lèvres pincées. Si bien que tu pénètres dans la petite pièce sans y être invité. « Je te croyais déjà parti » Lâches-tu comme entrée en matière, avant de t’approcher un peu plus et de déposer ta serviette sur une chaise posée contre le mur.
« Écoutes, tu sais que j’aime te provoquer, c’est mon petit jeu. J’adore ça, venir te titiller toujours un peu plus, te faire un rentre-dedans tout sauf subtil, enfin tu t’en es bien rendu compte » Tu as le regard clair ancré dans le sien, alors que tu t’approches un peu plus du bureau, venant cramper tes mains sur tes hanches. « Tout plaquer pour quelqu’un, sincèrement, ça ne m’est jamais arrivé, sauf si je compte comme quelqu’un ? » Tu as un sourire en coin, un peu taquin, touche d’humour comme pour détendre l’atmosphère alors que tu te détestes déjà pour ce que tu es en train de faire. « Tu sais ces petits jeux, mes conquêtes, que tu as qualifiées de nombreuses, même si probablement moins que tu le penses, n’en bénéficient pas. Je vais droit au but, ça fonctionne en principe, mais je ne m’embarrasse pas de jeux. Si je fais ça avec toi, c’est parce que tu me plais au point que ça vaille le coup que je t’emmerde autant pour te pousser à craquer, pour te montrer que malgré tes rejets, tu m’intéresses suffisamment. Toi, dans ton entièreté, pas juste ta plastique de blondinet un peu trop attirante » Tu désignes d’un doigt son corps, son ensemble et ses cheveux en bataille. C’est lâché, tu l’admets, avec la stature droite et la mine sérieuse. Tu l’admets sans te laisser gagner par tes habituelles provocations. Bien sur que tu le sais depuis longtemps qu’il te plaît vraiment. Mais tu lui offres un brin de vérité que tu n’étais pas prêt à admettre là-bas, en proximité de tout ce monde. Oui car tu es un homme qui ne se livre guère. Qui n’aime pas se montrer vulnérable ou capable de sentiments quelconques. Sauf que là, tu sens bien que si tu ne le fais pas, tu risques de perdre de vue le blondinet pour de bon et ça, oui ça, tu ne le veux surtout pas. |
| | | | (#)Jeu 8 Juin 2017 - 0:32 | |
| Plus il y pensait et plus Terry se dit qu'il n'avait pas de résistance à offrir à un homme comme Wyatt. Surtout en ce moment où ses jumeaux étaient sa principale préoccupation, tellement qu'il songeait à rentrer beaucoup plus tôt que prévu et renvoyer Selina chez elle. Peut-être. Mais son bureau eut au moins l'effet de le ramener à la réalité et à ce métier qu'il aimait tant, il se souvint des heures passés ici, toute cette vie qu'il avait mise de côté au profit de la chaine et de ses chers téléspectateurs. Terry n'avait jamais rien fait pour lui en 34 ans d'existence, jamais, penser à lui était exclu la plupart du temps, si bien que le blond ne savait tout simplement pas s'occuper de sa propre personne. C'était peut-être pour ça que la question de Wyatt l'avait autant dérouté.
Le blond poussa un profond soupir et finit par se coller contre sa fenêtre, observant les lumières de Brisbane et se demandant laquelle correspondait à son petit appartement. Si John et Andrew faisaient de beaux rêves et s'il pouvait les maintenir loin de tout ça, les empêcher de grandir et faire en sorte qu'il reste heureux pour toujours. Un souhait bien futile et pourtant... Terry se décolla de sa fenêtre et se dit que quitte à être là autant faire quelque chose de constructif... et ré-organiser son bureau. Une action supplémentaire qui l'empêchait de se concentrer et de se pencher sur son coeur. Brisé en mille morceau par la mère de ses enfants qui s'était envolée avant même que Terry ait eu le temps de réaliser ce qui était en train de se passer. Il n'avait pas eu le temps de guérir proprement, voilà tout, et comment le faire avec ses nouvelles responsabilités ? Mais c'était la vie de famille qu'il avait voulu et s'en défaire aurait été tellement hypocrite...
Terry en était là de ses réflexions quand la voix de Wyatt le surprit encore une fois. Il fut partagé entre lâcher un profond soupir et lui dire de déguerpir mais... à quoi bon ? "Non de toute évidence je suis toujours là." marmonna simplement Terry, continuant de jeter des papiers sans importance à la poubelle. Il décida d'ignorer complètement Wyatt, le producteur comprendrait le message et finirait par partir, non ? Même lui ne pouvait pas être têtu à ce point-là. Wyatt se rapprochait dangereusement et Terry leva les yeux vers lui, pour le garder à distance et pour ... pour quoi ? Pour l'écouter, être honnête pour une fois. La confession eut au moins le mérite de surprendre le journaliste qui fixa son supérieur pendant une longue minute, histoire de savoir si ce dernier mentait ou non. "Donc je te plais." répéta lentement Terry, histoire de voir si Wyatt allait finir par nier ce qu'il venait de dire et d'avouer. Non, Terry ne s'y attendait pas, il ne s'y attendait pas du tout et il se mordit la lèvre inférieure, à la recherche de quelque chose à dire mais rien ne venait. "Okay." souffla t-il au bout de quelques secondes. Il essayait de se rappeler de la dernière fois qu'il avait été dans une telle situation, ou quelqu'un avait voulu de lui à ce point-là, au point de braver ses propres limites.... La vérité était que, non, ça n'était jamais arrivé.
Et Terry savait rien qu'en fixant Wyatt que ce n'était pas trop son genre de se justifier ou de s'expliquer et encore moins d'en révéler à propos de lui. "Okay." Terry pouvait apprécier l'effort. Certes, Wyatt était un homme et ça compliquait les choses. Mais vu l'état du coeur de Terry, le blond se demandait ce que l'autre homme pouvait bien faire de pire. "Ça aurait été beaucoup plus simple si tu m'avais dit ça quand tu étais chez moi plutôt que de ... plutôt que de m'embrasser." Il ne put s'empêcher de faire remarquer, arquant un sourcil et traitant mentalement Wyatt d'idiot. C'était le meilleur moyen de le pousser dans ses retranchements et s'assurer qu'il ferait demi-tour. "Encore une fois tu ne me connais pas et je ne te connais pas... peut-être qu'on pourrait rectifier ça, je veux dire si on avait des vraies conversations peut-être que tu t'en rendrais compte que je ne suis pas si intéressant que ça et que tu perds ton temps." Terry ne disait pas oui, pas du tout même, mais il pouvait agiter le drapeau blanc pendant quelques instants. Si Wyatt se rendait compte qu'il n'avait aucune raison d'être attiré par Terry, ce qui risquait d'arriver, ils pourraient tous les deux passer à autre chose et être de simples collègues. "On va donc faire la chose la plus ennuyeuse du monde toi et moi, ou au moins le rendez vous le moins ... romantique du monde. Qu'est-ce que les gens détestent ?... Se lever tôt, oui, je sais prenons le petit déjeuner ensemble un de ces quatre..." Terry lâcha un léger rire, se trouvant très bête mais étant également fier de son idée. Il attrapa un stylo et un bout de papier et finit par écrire son numéro dessus, le tendant à Wyatt. "... Je te dirai quand je suis disponible." Ce qui en d'autres termes voulait dire que si Wyatt voulait l'ombre d'une chance avec lui, il ferait les choses à son rythme et pas l'inverse. Un très bon compromis en somme. |
| | | | (#)Sam 10 Juin 2017 - 13:25 | |
| Tu viens caler tes mains dans tes poches, alors que tu hausses les épaules lorsqu’il se répète pour lui-même que oui, il te plait. Ça te fait sourire en coin. Oui, qu’il le réalise enfin, que tu n’es pas qu’un simple joueur. Que tu es bien plus complexe que ça. C’en est presque une victoire personnelle de le déstabiliser à ce point, en lui offrant une vérité que tu ne gardais, jusqu’ici, que pour toi. Tu t’amuses de le voir acquiescer, de le voir réaliser un peu plus tout ce qu’il se passe, les conséquences de ce que tu lui avoues. Tu attends la suite, une parole quelconque, un rebondissement. Tu restes figé, en attendant. Crampé sur tes jambes, dans une position nonchalante et détendue, alors qu’en vérité, tu as ce goût amer de t’être livré. Tu espères foncièrement que cela sera pour la bonne cause. Finalement, il ose prendre la parole pour t’offrir quelques paroles. Tu souris en coin. Non, c’était bien plus amusant de l’embrasser, de le troubler à ce point. De goûter, même furtivement, brièvement, à ses lèvres. Ca te démangeait et au delà de ça, tu voulais lui laisser un souvenir qui le prendrait aux tripes. Qui le troublerait et remettrait beaucoup trop de choses en question. « Ça aurait été plus simple oui, mais bien moins amusant » Oui tu l’admets, malgré tes révélations, tu ne peux pas foncièrement changer. Tu ne peux pas complètement arrêter d’être un jour. D’aimer le troubler et d’immiscer les questions dans son esprit. Mais tu ne renchéris pas davantage dans le sens des provocations et du jeu. Tu as légèrement dépassé le stade des taquineries insipides, simplement amusantes. Tu sens que toute cette conversation prend enfin un autre sens et une autre dimension.
Alors que tu t’apprêtes à renchérir lorsqu’il balance que oui, vous ne vous connaissez pas tant que ça, il t’offre une proposition qui te clou réellement sur place. Celle là, tu ne l’avais pas vu venir, mais il faut croire que Terry apprécie ton honnêteté du moment. Ça t’impressionne franchement, mais dans le bon sens. Évidemment, il doute encore de lui et du fait qu’il peut te plaire, même si tu sais qu’au delà de la forme, le fond sera tout aussi intéressant. Terry n’en a simplement pas conscience et a juste besoin de lâcher prise. Voilà ce que tu sais, foncièrement. Voilà ce dont tu es persuadé. Vivre un peu pour lui, pas seulement pour les autres. Malgré le fait qu’il a deux gamins, tu sais que c’est ce qu’il lui faut. Penser un peu à son propre bonheur et épanouissement. Sans t’engager sur un terrain glissant, à fantasmer un peu trop, ce qui n’est guère ton genre, les projets, ça ne te connaît guère, tu sais que tu peux lui offrir le bon temps et l’évasion dont il a besoin. La légèreté d’une passion de quelques instants. Alors oui, la proposition te plaît. Beaucoup. Tu en viens même à sourire. Un sourire un peu carnassier, parce que cette victoire, flatte ton ego d’une façon surdimensionnée. Du moins jusqu’à ses dernières paroles. Il sous entend que tu vas devoir attendre. Attendre après lui. Toi, plus de nature à imposer, prendre les choses en main et dicter le rythme, qu’attendre après les autres. La patience en matière de relation n’est clairement pas ton fort. Tu fronces les sourcils, perplexes. « Tu sous entends que je vais devoir t’attendre ? Tu sais que je ne suis pas du genre à me faire dicter ma conduite » Tu as un air arrogant, un brin hautain et suffisant, alors que ton ego parle pour toi.
Sauf qu’au delà de ta fierté, tu es un homme intelligent et tu comprends bien que ce combat là, tu ne le gagneras pas. Mais ce n’est que partie remise. Alors tu acceptes de ravaler un peu de ton acide arrogance pour arrondir les angles. « Mais soit, je suis prêt à faire un effort, tant que tu ne me fais pas trop languir, Terry » Tu l’attendra, du moins quelque temps, même si tu ne peux t’empêcher d’avoir une once de méfiance. Est-il réellement sincère ou fait-il ça pour te faire payer des mois, des semaines, de provocations sans gêne ? Alors oui, tu resteras un peu sur la réserve, jusqu’à ce fameux petit déjeuner. Tu finis par t’approcher de lui, probablement beaucoup trop près, ayant même contourné son bureau pour le surplomber de ton imposante stature et récupérer dans sa main son numéro, l’effleurant au passage. « Méfie-toi à paraître si désinvolte et sur de toi, tu pourrais être surpris » Tu te penches alors vers lui pour murmurer à son oreille « Ce tête-à-tête pourrait te plaire » Murmures-tu avec un sourire en coin sur le visage, avant de reculer légèrement. Le troubler, un peu plus encore. Lui montrer que même s’il est persuadé que cela sera foutrement ennuyeux et qu’il ne te plaira pas du tout, tu es bien moins superficiel que tu peux le laisser paraître. Bien plus vrai, que cette facette mystérieuse qui te colle volontairement à la peau. Lui accordant un dernier intense regard, digne de ceux qui déshabille, tu te penches sur le bureau pour griffonner d’un geste rapide ton numéro personnel sur un bout de papier, avant de te redresser. « Sur ce, je vais te laisser à ton élan mélancolique » Lâches-tu en ayant bien compris qu’il venait ici renouer un peu avec son métier, qui doit probablement lui manquer, d’ailleurs. |
| | | | | | | | I've got fire in my soul {Terry} |
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