Elle commence à divaguer sur son poignet cassé, parce qu’on vient de lui demander comment elle allait, alors elle a pris ça comme une invitation à dire tout ce qui lui passait par la tête. Elle n’a pas envie d’avoir un plâtre, prendre les transports en commun serait lui demander un trop gros effort. A moins qu’elle ne demande à Xavi de la conduire et de la ramener tous les matins, elle sait qu’il le ferait, mais elle n’a pas envie d’être un fardeau pour lui. Et elle pousse un soupir lorsque le médecin, dont elle n’arrive toujours pas à se souvenir du nom, lui dit qu’elle pourra toujours conduire avec une boite automatique. « Non, j’ai une vieille voiture avec une boite manuelle. » Elle se sent déprimée tout à coup, même si son problème n’est pas grave et elle n’a pas la présence d’esprit nécessaire pour penser que ça n’intéresse personne ce qu’elle raconte depuis tout à l’heure. Pour le reste elle se replonge dans ses pensées, entendant quelques paroles. Blabla, Matteo, blabla, Eliane. C’est à peu près ce qu’elle retient des échanges qui se font autour d’elle. Elle glisse tout de même avoir vu une jeune femme mal en point en venant ici, ça lui paraît être une information importante et pertinente à divulguer. Ainsi, les deux jeunes femmes qui disposaient encore de tous leurs moyens allaient l’aider pendant que Lydia resterait avec Milena. Très bien. « Non ça me dérange pas, de toute façon qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? » répond-elle à la jeune femme sans aucun tact. « Promis je crierai si elle commence à se vider de son sang. » dit-elle ironiquement dans un sourire, peu consciente qu’elle ne devrait peut-être pas dire de telles choses. « Bon vous avez faim peut-être ? Moi j’ai faim en tout cas, et je suis sûre que je dois pouvoir vous trouver une part de pizza pas très loin. » Certes elle ne resterait pas avec elle, mais elle ne serait partie que pour à peine une ou deux minutes, et si elle pouvait ramener de quoi manger elle estimait que l’opération valait le coup.

@Milena Grimes @Eliane Samuels @Nissrin Bashir

Il était temps pour votre petit groupe de se séparer. Ness comme Eliane l’appelait demandait l’aide de son amie pour aller sauver d’autres passagers plus blessés que toi. Bien sûr tu n’allais pas retenir Eliane, cela aurait été complètement contre productif et puis ce n’était pas comme si tu allais être seule, Lydia était condamnée à rester avec toi. Enfin possiblement. Depuis ta remarque sur son taux d’alcoolémie, la jeune femme ne semblait pas te porter dans son cœur. En même temps, ce n’était pas de ta faute si elle avait bu ! Eliane semblait inquiète de te laisser dans les mains de la jeune femme et te dit : « Ca va aller ? Lydia pourra toujours hurler si cela n’allait pas… N’est-ce pas ? » Tu hoches la tête, tu es sûre et certaine que Lydia n’aura aucun mal à hurler si jamais tu te sentais mal. Elle était peut-être saoule mais elle ne te laisserait pas crever non ? « Promis je crierai si elle commence à se vider de son sang. » c’était dit de manière très crue mais en effet, la perte de sang était ce qui risquait de mettre ta vie en danger à long terme si l’hémorragie reprenait et que les secours se faisaient attendre. Une fois vos deux collègues parties, tu te retrouvais seule avec Lydia et tu lui proposais de partir si elle avait envie. Elle avait deux jambes qui fonctionnaient, peut-être qu’elle pourrait trouver quelqu’un qu’elle appréciait ? « Non ça me dérange pas, de toute façon qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? Bon vous avez faim peut-être ? Moi j’ai faim en tout cas, et je suis sûre que je dois pouvoir vous trouver une part de pizza pas très loin. » Tu la regardais avec de grands yeux. Elle avait envie de manger des pizzas ? Maintenant ? Toi tu n’en avais pas du tout envie ! Pas quand la pizza était ce qui t’avait emmené dans ce train de l’enfer dès le départ. « Vous voulez manger de la pizza quand c’est exactement la pizza qui nous a amené ici agissant comme de la poudre à canon ? » Tu étais un peu incrédule. Et puis vu comment le train avait déraillé, la pizza devait être tombée à terre, tu ne mangeras pas ça. « Essayez d’en trouver si vous voulez, moi je préfèrerai des sachets de gâteaux, des trucs fermés sinon un peu de sucre ça ira. » Tu ne voulais pas faire la pénible mais tu ne voulais pas mourir d’une quelconque intoxication.

@Eliane Samuels @Lydia Waters

Liviana se laissa entrainer par les autres, bien qu’elle n’était pas emballée par la situation, elle suivit Felix et Arthur sans ronchonner. Au bout de quelques secondes, ils tombèrent nez à nez avec Debra qui ne semblait pas enchanté par la situation, elle avait constamment cet air blasé sur le visage alors qu’elle était souriante et sociable avant l’accident. « La seule chose positive de ce tee-shirt sur la tête de l’autre c’est que t’es bien mignonne comme ça toi en revanche. » elle arqua un sourcil en entendant ce qui ressemblait à un compliment et se mit légèrement à rougir en comprenant que n’importe qui pouvait la voir dans cette tenue « Euh… merci » dit-elle sans trop savoir quoi lui répondre « Je vais aller chercher un t-shirt pour Liviana, son bras et au cas où on en a besoin pour autre chose, je reviens. » décidément ce type était son héros, il méritait d’avoir une médaille ou encore un totem à son nom, en réalité l’avoir rencontré était de très loin la meilleure chose qui lui soit arrivé dans ce drame. Cinq minutes plus tard, Arthur fit son grand retour avec un t-shirt « Et voilà. Vous avez besoin d’aide pour l’enfiler ? » elle hocha la tête même si la douleur était moins présente, elle savait que le moindre mouvement trop brusque lui ferait un mal de chien « S’il te plait. Et je crois qu’on peut se tutoyer non ? » ils partageaient la même galère alors elle estimait que le vouvoiement n’était plus nécessaire entre eux. Avec l’aide d’Arthur, elle se glissa dans le t-shirt, c’était de très loin le plus moche qu’elle n’avait jamais vu pourtant elle était heureuse de le porter et de sentir quelques choses couvrir sa poitrine et son ventre « Merci, pour tout » dit-elle avec un petit sourire sur le visage.

@Félix Gonzalès @Debra Brody @Arthur Iver

Lydia se renfrogne quelques minutes de plus, pour finalement faire fi de la remarque qui lui a été faite, l’oubliant presque. Elle a désormais une mission et ça suffit pour la sortie de sa léthargie, elle fera ce qu’elle peut pour veiller sur Milena, même si ce n’est peut-être pas l’idée du siècle de la laisser avec celle qui a un coup dans le nez. Elle leur promet de crier si jamais quelque chose se passe mal, elle espère que ce ne sera pas le cas mais elle est prête à s’époumoner si la situation l’exige. La voilà donc seule avec Milena, et la première pensée qui lui vient à l’esprit c’est la faim qui commence à tirailler ses entrailles. Elle n’a pas pris de petit-déjeuner ce matin malgré sa gueule de bois, et n’a pas non plus mangé dans le train, s’étant dirigée tout de suite vers le bar. Elle est prête à fouiller ce train de fond en comble pour trouver de la nourriture, elle se dit qu’il doit sûrement rester de la pizza quelque part, mais ce n’est apparemment pas du goût de Milena. « Je sais pas vous allez pas vous priver de pizza toute votre vie non ? » Après tout ce n’est pas la faute de la pizza si le train a déraillé, enfin Lydia sait que ce n’est pas l’événement d’aujourd’hui qui l’empêchera d’en manger, mais si Milena n’en veut pas elle peut comprendre. « Oh ça tombe bien j’ai du sucre dans mon sac ! » se rappelle-t-elle soudainement. Elle a toujours du sucre dans son sac pour l’aider à tenir ses journées à la mairie quand elle a un peu trop bu la veille. Elle ramasse son sac qu’elle avait jeté sur le sol et en sort un bout de sucre emballé autour d’un morceau de papier et finit par le tendre à Milena. « J’espère que ça va vous aider à vous sentir mieux. J’espère au moins que vous avez le droit de manger dans vote condition. » Peut-être qu’elle ne devrait pas manger ? Lydia commence à douter, ayant peur de faire une bêtise. « Vous êtes venu toute seule vous ? » finit-elle par demander, dans un trop plein d’enthousiasme lié à son fort taux d’alcoolémie. Elle essaie de faire la conversation pour essayer de faire passer la douleur si jamais elle en ressent une.

@Milena Grimes

« Asseyez-vous, reposez-vous vous êtes toute pâle. » Arthur s’était d’abord adressé à Félix, qui avait toujours sa tête de zombie tellement il avait l’air pas bien. « Je ne suis pas une citerne d’informations médicales mais donnez-moi le kit je vais essayer de faire quelque chose. » Debra leva les yeux au ciel, se retenant de rire qu’elle n’en était pas une non plus mais elle se contenta de passer la trousse de secours au jeune homme. « Désolé Félix, ça ne va pas être très sexy. » Alors qu’il tentait de faire un pansement à peu près correct à Félix, Debra avait préféré elle porter son attention sur quelque-chose qui la charmait davantage, à savoir que Liviana n’avait plus son tee-shirt sur elle. Le compliment qu’elle lui envoya fit d’ailleurs rougir la jeune femme. « Euh… merci » Elle n’eut cependant pas le temps de renchérir, Arthur s’adressant désormais de nouveau à eux trois. « Je vais aller chercher un t-shirt pour Liviana, son bras et au cas où on en a besoin pour autre chose, je reviens. » A son tour, Debra hocha la tête - même si elle ne trouvait donc pas l’idée si fameuse que ça. Arthur disparut rapidement. « Je crois qu’il te faudrait aussi un bandage. et qui sait, on pourra même lancer une mode comme ça » Debra se tourna rapidement vers Félix forçant les sourcils. « Moi, un bandage ? » Elle vint tâter l’arrière de son crâne, avant de ramener sa main venant son visage et de lever les yeux au ciel. « Ah ouais, j’avais oublié ça. Bof, ça va aller, ça saigne de que dalle. Et non merci pour la mode, c’est affreux. » Elle avait beau avoir perdu la mémoire, ce n’était pas pour autant qu’elle avait perdu le sens du style. « Et voilà. Vous avez besoin d’aide pour l’enfiler ? » Arthur s’occupait maintenant de Liviana, Debra était donc de trop dans l’équation. Elle tourna alors une fois de plus son regard vers Félix, plissant les yeux, avant de venir s’asseoir à ses côtés, telle un félin trouvant sa proie et voulant se faire chaton. « Dis moi toi. » Ca ne donnait jamais confiance les conversations qui commençaient comme ça. « On se connait ? »

les couleurs de dialogues:

@Félix Gonzalès @Liviana Beauregard @Arthur Iver

Plus il marchait, plus il avait la sensation d’avancer dans un tunnel sans fin ; ils venaient de passer deux wagons sans trouver le moindre signe de vie. Une part de lui se disait que c’était bon signe de ne pas trouver de blessé, l’autre en revanche était persuadé que les passager devaient être passé par la fenêtre. Malgré tout, il tenta d’être le plus optimiste possible en continuant à avancer, le petit groupe passa plusieurs obstacles avant d’arriver dans un nouveau wagon vide ; ce silence était presque aussi stressant que les cris de douleur qu’il avait pu entendre auparavant. N’ayant aucune notion de temps, il interrogea ses camarades sur le temps qui s’était écoulé depuis l’accident Je dirais environ une heure. » il devait avoir raison pourtant il avait l’impression que des heures s’était écoulés depuis qu’il avait ouvert les yeux et découvert les dégâts causé par le choc « On devrait peut-être essayer de rappeler les secours, ça commence à faire long maintenant, surtout s’il y a des blessés graves. » il jeta un nouveau coup d’œil au téléphone que Eliane lui avait prêté mais il n’y avait toujours pas de réseaux – à son grand regret –. Il approuva d’un signe de tête, c’était la seule solution, personne ne pouvait savoir si la police ou des médecins étaient au courant de l’accident, ils étaient comme coupé du monde dans cet enfer. « Continuons alors de chercher le téléphone de secours. Il y a forcément quelque-chose en cas d’extrême urgence comme aujourd’hui. Il faut juste trouver l’endroit. » si seulement il y avait une carte au trésor ou quelques choses du genre pensa-t-il, malheureusement il ne se trouvait pas dans un volet de pirates des caraïbes. Il continua à marcher tout droit jetant de temps en temps un œil à sa fine équipe « On devrait atteindre l’une des deux têtes du train, non ? » sans pour autant s’arrêter de marcher il haussa les épaules « Je pense. Le train n’était pas si grand et ça fait un moment qu’on marche » il tenta de se rappeler de la taille du train mais ses souvenirs étaient flous et trop vague pour qu’il puisse réfléchir correctement. Il passa une nouvelle porte qui était plus facile d’accès que la précédente même s’il y avait plusieurs ustensiles de cuisine en bronze étalés un peu partout sur le sol « On va pouvoir faire un bouquin de cette histoire. Tu t’occuperas d’éditer ça pas vrai ? » dit-il en se tournant vers Kaecy afin qu’elle puisse lire sur ses lèvres « D’ailleurs tu fais quoi dans la vie Mattéo ? » demanda-t-il en croisant son regard et dans l’espoir de se changer les idées.

@"Mattéo Hellington" @Kaecy Wilson

Matteo pense que le train a déraillé depuis environ une heure, même s’il n’en a pas une idée précise, pris dans une crise de tétanie durant les premières dizaines de minutes. Et honnêtement il espère que plus de temps ne s’est pas écoulé, parce que les secours ne sont pas encore arrivés et il sait à quel point le temps peut être précieux lorsqu’il y a des blessés graves. Il espère que ce n’est pas le cas, mais il se dit qu’avec une telle catastrophe il est peu probable que tout le monde ne s’en soit tiré qu’avec quelques égratignures. Lui le premier essaie de faire fi de la douleur lancinante qu’il ressent dans son doigt. Il a connu pire douleur, il sait la gérer. Il serait peut-être temps d’essayer de rappeler les secours, même si aucun téléphone ne semble avoir de réseau et comme Kaecy le dit leur seule solution est de trouver le téléphone de secours qui se trouve dans le train. Priam estime qu’ils ne devraient plus être très loin et il se contente d’acquiescer d’un signe de tête, il n’en sait pas plus que lui. Un léger rire vient de s’échapper de ses lèvres lorsqu’il entend la remarque de Priam, effectivement ils pourraient très bien écrire un livre sur ce qu’ils venaient de vivre, même si Matteo laissait à d’autres le soin de le faire. « Je suis mécanicien, j’étais soldat dans l’armée de terre avant. Et toi ? » Il sait qu’il ne donne pas forcément l’image du soldat vaillant aujourd’hui, surtout après la crise d’angoisse qui menaçait de faire surface à tout moment, mais il ne peut se présenter simplement comme mécanicien, parce qu’il est encore en train d’apprendre et que l’armée fait partie intégrante de son passé et de qui il est aujourd’hui. Il s’arrête quelques secondes et tape légèrement sur l’épaule de Kaecy pour qu’elle se retourne afin de pouvoir lire ses lèvres. « Tu n’as rien ? J’ai pas encore eu l’occasion de te demander. » Tout s’était déroulé tellement vite et il n’avait pas eu le temps de demander à Kaecy si tout allait bien de son côté. En apparence tout semblait aller pour le mieux mais il préférait lui demander.

@Kaecy Wilson @Priam Strand

Kaecy espérait fortement qu’ils arriveraient bientôt à l’une des extrémités du train, sinon ils étaient fichus et ça voudrait dire qu’ils étaient en train de rêver - car le train ne pouvait pas être si grand que ça. « Je pense. Le train n’était pas si grand et ça fait un moment qu’on marche » Les paroles de Kaecy rassurèrent un peu Kaecy. Elle attendait surtout de le voir de ses propres yeux pour réellement se calmer intérieurement. Ils entrèrent dans une nouvelle pièce, ce qui ressemblait à la cuisine du train. « On va pouvoir faire un bouquin de cette histoire. Tu t’occuperas d’éditer ça pas vrai ? » Cette remarque tira un rire franc de Kaecy. « Pas de soucis, ce serait même avec un grand plaisir. » Parce-qu’ils auraient des choses à raconter et qu’ils pourraient devenir le best-seller de l’année avec leurs aventures. Priam se tourna ensuite pour discuter avec Matteo, Kaecy ne put plus suivre ce qu’ils disaient mais se concentra en contre-partie sur les objets dont disposait cette pièce. Savait-on jamais, ça pouvait être utile. Des casseroles, des couteaux et tous autres plateaux en tous genres - heureusement, personne ne semblait être resté ici lors de l’accident, le concours et les cuissons de pizza ne se déroulant pas ici. Rapidement, elle sentit qu’on tapait délicatement et se retourna directement. C’était Matteo. « Tu n’as rien ? J’ai pas encore eu l’occasion de te demander. » Un sourire tendre et affectif se tira sur le visage de la jeune femme. « Ca va oui, tout du moins jusque maintenant rien d’anormal à l’horizon. » Et elle espérait très fortement que ça allait rester un bon bout de temps comme ça, elle ne souhaitait pas passer des jours à l’hôpital par la suite. Elle finit cependant par montrer ses oreilles. « J’ai juste perdu mes appareils comme t’as pu le voir mais Priam a été un amour avec moi et a fait en sortes que je suive l’action au premier rang. »

@Priam Strand @Matteo Hellington

Matteo répond à la question de Priam lorsqu’il lui demande ce qu’il fait dans la vie, avant de reporter son attention sur Kaecy dans l’attente de la réponse du jeune homme. Il n’a pas encore pu lui demander si tout allait bien pour elle, dans la précipitation et avec l’enchaînement des événements il n’avait eu le temps de penser à rien. C’est important pour lui de savoir que son amie va bien, même si elle n’a pas l’air d’être blessée, ce qui est déjà un bon point. Un léger sourire vient s’afficher sur ses lèvres lorsqu’elle lui dit ne rien ressentir d’anormal, c’est le principal pour le moment. « Tant mieux. » Il s’en serait voulu si quelque chose n’allait pas chez elle et qu’il ne lui avait pas posé la question plus tôt. Mais en effet il a remarqué qu’elle n’a pas ses appareils sur elle, il ne lui a pas posé la question se disant qu’elle les avait laissés chez elle avant de monter dans le train. « Tu ne veux pas qu’on retourne les chercher ? » Ce serait reculer alors qu’ils sont si près de sortir du train, mais il serait prêt à faire demi-tour si elle le voulait. « Heureusement qu’il était là alors. »  dit-il dans un sourire tant à l’attention de Kaecy qu’à Priam. Elle avait de la chance d’être tombée sur quelqu’un d’aussi compréhensif, il sait que tout le monde ne l’aurait pas été. « T’es venue toute seule ici ? »  Encore une question qu’il n’a pas eu le temps de lui poser, même s’il se doute que si elle était venue accompagnée elle serait sûrement en train de rechercher cette personne. Mais il espère aussi qu’elle n’est pas venue avec son colocataire qu’il n’a pas forcément envie de croiser aujourd’hui. Il n’a pas la patience ni la force, même s’il doute que Kaecy soit venue avec quelqu’un d’autre.

@Kaecy Wilson

« Tant mieux. » Kaecy hocha légèrement la tête. Ce n’était pas le moment de se découvrir une blessure cachée ou pire, une blessure qui devenait de moins en moins belle. D’autres personnes avaient besoin de leur aide, leur assistance et surtout des secours qui peinaient à arriver à l’heure. « Tu ne veux pas qu’on retourne les chercher ? » Kaecy fit une petite moue. « J’y ai pensé. Mais je ne voulais pas retarder tout le monde, je peux faire sans, j’ai l’habitude. On pourra aller voir plus tard au pire. » Parce-que s’ils faisaient demi-tour pour ses appareils maintenant alors qu’ils touchaient presque au but et avaient peut-être presque trouvé une sortie, elle s’en voudrait. Elle préférait passer son soucis au second plan pour trouver une solution pour tout le monde. « T’es venue toute seule ici ? » Kaecy allait répondre du tac au tac avant de venir froncer légèrement les sourcils, pendant quelques instants. S’en suivit rapidement un petit sourire en coin, un peu malin. « Il n’est pas là non. » Kaecy était, bien sur, au courant de la relation plus que bancale qu’entretenait Matteo et Elio ces derniers temps. En même temps, elle n’avait pas à mettre son nez dans les affaires des deux jeunes hommes, mais la situation étai plutôt risible. Tout cela parce-que Elio avait osé s’approcher de sa petite soeur alors qu’il n’était plus là. « Mais non, personne d’autre n’est avec moi. Ta soeur n’est pas là non plus d’ailleurs. Les jumeaux sont à la maison. Y’a que nous deux dans cette situation. » Elle haussa les épaules. Avant de venir soupirer légèrement et de faire un tour d’horizon du regard. « On pourrait peut-être tenter cette porte, c’est la seule autre présente dans cette pièce. » Elle commença alors à se diriger vers la porte du fond du wagon.

@Matteo Hellington

Il est prêt à faire marche arrière pour retrouver les appareils de Kaecy si elle le souhaite. Il comprend que la situation doit être d’autant plus difficile pour elle parce que sans ses appareils elle ne peut rien entendre, mais comme elle le dit elle-même elle a l’habitude, ce qui doit plus lui faciliter la tâche que si elle ne pouvait faire sans. « D’accord, tu me diras, ça ne me dérange pas d’y retourner plus tard si tu le veux. » Bien sûr que non, si ça pouvait aider son amie il le ferait sans rechigner. Il finit par lui poser une question qui lui trotte dans la tête depuis quelques secondes, sans avoir pensé à lui poser plus tôt, à savoir si elle est venue seule ou avec quelqu’un. Et il n’a pas besoin de préciser le fond de sa pensée pour savoir où elle en veut en venir, et c’est un sourire presque désolé qui vient prendre place sur son visage, parce qu’il sait qu’elle n’a rien à faire dans cette histoire entre les deux jeunes hommes. Alors il se contente de hocher la tête ne souhaitant pas plus rentrer dans les détails, mais c’est un soupir de soulagement qui vient s’échapper de ses lèvres lorsqu’elle lui dit que ni sa sœur ni les jumeaux ne sont avec elle, même s’il imagine qu’elle serait plus affolée que ça. « Heureusement, on n’a pas besoin de ça en plus. » Aucun autre de leur proche n’est présent dans ce train, même s’il sait que les blessés ont de la famille et que ça n’enlève rien à la douleur qu’ils vont ressentir si quelqu’un venait à périr tragiquement dans cet accident. Il sort de ses pensées lorsque Kaecy lui dit d’essayer d’ouvrir la porte qui se trouve face à eux. Matteo s’avance un peu et se met à espérer que cette porte soit leur issue de secours. De sa main valide il ouvre la porte, et ne voit rien de plus qu’une pièce qui ne mène nulle part. « Rien. » finit-il par dire, se demandant s’ils finiront par pouvoir sortir avant que les secours n’arrivent, s’ils arrivent un jour. « On va devoir faire demi-tour. » Ils n’ont pas le choix, il n’y a plus rien devant eux. « Mais qui sait on tombera peut-être sur tes appareils en chemin. » Il essaie de voir la situation d’un regard positif, même s’il commence un peu à en avoir marre de tourner en rond et d’être bloqué dans ce train.

« D’accord, tu me diras, ça ne me dérange pas d’y retourner plus tard si tu le veux. » Elle lui fit un petit sourire de remerciement avant de suivre le reste de ses questions, et plus tard, le fait qu’une porte au fond de la pièce pourrait être leur porte de secours. Kaecy proposa à Matteo d’aller l’ouvrir, avec un coeur plein d’espoir qu’ils déboucheraient sur l’extérieur et que les secours les attendraient juste là. Matteo finit par se diriger vers la planche de vois, tournant la poignée… « Alors ? » L’espoir pouvait se sentir dans sa voix. On pouvait aisément devenir qu’elle priait pour tomber sur quelque-chose de positif. Mais rien qu’au visage que porte Matteo quand ils se tourne de nouveau vers elle, elle connait la réponse. « Rien. » Elle lâcha alors un soupire. Si cette porte ne menait nul part, ça voulait dire qu’ils avaient parcouru tout le train dans ce sens là pour rien. « D’accord, tu me diras, ça ne me dérange pas d’y retourner plus tard si tu le veux. » Faisant une petite moue, Kaecy hocha la tête. Ils ne pouvaient pas rester là, de toutes façons ça ne servait à rien. « Mais qui sait on tombera peut-être sur tes appareils en chemin. » Elle eut un petit sourire. « Qui sait oui. Aller, ne perdons pas de temps. » Car le temps de certaines personnes était précieux au sein de ce train. Ils rebroussèrent alors chemin, se mettait à arpenter de nouveau les couloirs du train. Après quelques secondes d’hésitation, Kaecy finit laisser sortir la question qui lui brulait le bout de la langue depuis qu’ils avaient parlé rapidement de leurs proches qui n’étaient pas là, à bord du train, quelques instants auparavant. « Tu as parlé à Soren au fait ? » Parce-qu’il lui avait vaguement mentionné lors de leur dernière rencontre qu’ils étaient plus ou moins en froid - elle comprenait parfaitement pourquoi.
@Matteo Hellington

Lorsque Kaecy lui indique la porte, il a une soudaine lueur d’espoir de voir une issue derrière celle-ci. Et il sent dans la voix de la jeune femme le même espoir qu’il peut ressentir au fond de lui. Malheureusement lorsqu’il finit par ouvrir cette porte, il ne voit rien d’autre qu’une pièce inutile sans téléphone ou sortie. Il n’a pas envie de le dire, mais il commence un peu à être las de cette situation, il a envie de retrouver l’extérieur pour pouvoir respirer à plein poumon et chasser cette angoisse latente. Il essaie d’en faire abstraction pour se concentrer uniquement sur ce qui se trouve autour de lui et sur Kaecy à qui il vient d’annoncer qu’ils allaient devoir faire demi-tour. Elle a raison il ne faut pas perdre de temps, cela fait déjà bien assez longtemps qu’ils sont ici, et il imagine qu’elle a autant envie de sortir que lui. Matteo essaie de rester positif en lui disant qu’ils trouveront peut-être ses appareils en chemin, même si cette hypothèse lui paraît peu probable il ne lui coûte plus rien d’espérer. Au point où ils en sont il se dit que quelque chose finira peut-être par leur sourire. Mais ce n’est certainement pas la question de Kaecy qui va lui donner envie de sourire, mais il sait qu’il ne va pas pouvoir y échapper, il ne peut pas rester silencieux et faire semblant de ne pas avoir entendu, après tout c’est elle qui lui a donné cette technique et il sait que ça ne prendra pas sur elle. « Non, je crois pas qu’il ait très envie de me parler de toute façon. » dit-il en prenant bien soin que ses lèvres soient visibles pour que Kaecy puisse les lire. Est-ce qu’il aimerait avoir une explication ? Sans doute, il serait peut-être moins fermé au dialogue qu’il ne l’est avec Elio. « Mais je suis pas certain que ça puisse changer quelque chose à la situation. » Un an après il n’était toujours pas prêt à lui pardonner, surtout parce qu’il n’avait jamais fait l’effort de lui donner une quelconque explication. « Tu vois quelqu’un en ce moment ? » Il change de sujet sans prévenir parce qu’il en a besoin, et parce qu’en pensant à Soren, il a inévitablement pensé à Cleo, alors il se permet de poser la question à Kaecy qui ne lui répondra que si elle en a envie. Ils continuent à marcher mais aucune sortie ne semble être à l’horizon.

Elle sait que la question fâche, mais elle ne peut pas s’empêcher de la poser. Parce-qu’elle a aussi besoin de se changer les idées et qu’elle voulait prendre des nouvelles de la situation actuelles entre les deux jeunes hommes. Même si elle n’a pas d’atomes crochus avec Soren, elle savait qu’il représentait beaucoup - même encore aujourd’hui - pour Matteo. Au début, il restait silencieux avant de faire en sorte de continuer de marcher tout en fait mettant ses lèvres à dispositions des yeux de Kaecy. « Non, je crois pas qu’il ait très envie de me parler de toute façon. » Elle eut un petit sourire pincé. « Ca ne m’étonne pas trop. » Même si Heidi l’appréciait beaucoup, elle s’était souvent, malheureusement, placé du point de vue de Elio - lui qui ne l’aimait pas non plus. « Mais je suis pas certain que ça puisse changer quelque chose à la situation. » Elle haussa les épaules. « Ca te ferait peut-être du bien à toi ? » Elle exposait son hypothèse d’une voix douce. Parce-qu’elle en voulait pas brusquer plus qu’elle en l’avait déjà fait Matteo. « Tu vois quelqu’un en ce moment ? » La question que lui posa Matteo par la suite la surpris tellement qu’elle ne put s’empêcher de laisser un petit rire - surement nerveux - s’échapper. « S’en est une question compliquée que tu me poses là ! » Il fallait d’abord qu’elle remette toute la situation correctement en place dans sa tête pour pouvoir répondre quelque-chose de potable à Matteo - de vrai et de compréhensible surtout. « Techniquement non, je ne vois personne. » Mais pour autant, elle ne pouvait se déclarer dans une relation quelconque vu qu’aucune relation n’existait en ce moment même. Elle fit une petite grimace. « Mais y’a bien quelqu’un que j’apprécie particulièrement. Ou que je déteste, j’arrive pas trop encore à savoir quelle option choisir. »

Il n’a pas particulièrement envie de répondre à la question de Kaecy sur Soren mais il sait qu’il ne pourra pas y échapper, qu’il ne peut pas se murer dans son silence parce qu’elle finira par lui reposer la question. Il prend quelques secondes pour réfléchir à la réponse qu’il va lui donner, parce que s’il n’a pas parlé avec Soren depuis son retour ce n’est pas entièrement de sa faute, parce qu’il n’est pas réfractaire à la discussion, même s’il ne sait pas s’il pourra un jour lui pardonner. Le problème c’est que dans sa mémoire il n’a que des bons moments avec lui, mais qu’ils ont été ternis par toutes ces révélations à son retour. Il ne peut pas tout effacer de sa mémoire, les bons comme les mauvais moments, mais leur relation lui semblait aujourd’hui compromise surtout que Soren ne semblait pas vouloir faire le premier pas pour s’expliquer. « Je sais pas, je crois que j’aimerais entendre ce qu’il a à dire. » Depuis qu’il était rentré il n’avait eu de cesse de se demander si ses sentiments pour Cleo étaient nés bien avant qu’il ne disparaisse ou s’ils étaient apparus après l’annonce de sa disparition. Il ne le saurait pas tant qu’il se refuserait à avoir une conversation avec lui. Mais Matteo préfère changer de sujet, il n’est pas certain d’avoir envie de s’étaler dessus parce que ça fait remonter en lui des souvenirs douloureux, qu’il préférerait peut-être oublier dans un moment pareil. Alors il questionne Kaecy sur sa vie sentimentale, ne sachant pas où elle en est aujourd’hui mais apparemment cela semble être compliqué. « Il s’appelle comment ? Tu l’as rencontré où ? » Elle a désormais piqué sa curiosité, et il pose des questions pour en savoir plus. « Qu’est-ce qui fait que ce soit si compliqué ? » Il repose une autre question pour répondre à ses paroles, mais il avoue ne pas trop comprendre comment elle pouvait ne pas savoir si elle l’appréciait ou le détestait, mais si elle lui en parlait il imaginait que cela plutôt pencher du côté de la première solution.