Pour toi, c’est comme si le temps c’était arrêté. Tu es certaine que les minutes passent et pourtant, tu as l’impression que tout s’est arrêté. Alors que tout le monde est occupé autour de toi, tu ne peux t’empêcher de penser au pire. Tu penses au fait que tu devras certainement te faire opérer, au fait que tu auras des béquilles pendant des semaines si ce n’est pas un fauteuil roulant toute ta vie. Oui, parce que même si tu n’as jamais cru que la réalité se passait comme dans les films et les séries télévisées, la situation que tu étais en train de vivre te rappelait bien le chaos que tu voyais de l’autre côté de l’écran. Il y avait une bonne raison qui faisait que tu étais devenue avocate et non pas policière. Tu n’aurais certainement jamais tenu le coup face aux horreurs que le métier aurait pu mettre devant toi. Tu sens une larme couler puis une autre, tu t’en fiches de toute manière. Tu es immobile et tu le resteras certainement jusqu’à ce que des secours finissent par vous trouver. D’ailleurs, il faudrait penser à les appeler non ? Tu ne sais pas, tu ne sais pas ce qu’il faut faire, tu ne sais pas si tu as toujours ton téléphone et à cet instant précis cela n’a aucune importance. Alors que ton esprit t’amène à des milliers de kilomètres de ce qui se déroule autour de toi, une voix te ramène à la réalité. « Milena ? Vous allez bien ? » Tu tournes la tête, Eliane est toujours derrière les tables mais elle semble pouvoir respirer. Qu’est-ce que tu peux lui répondre ? Que ça va ? Tu vois du sang couler toujours un peu autour de ta blessure. Peut-être que c’est ainsi que tu devais mourir, à te vider petit à petit de ton sang dans ce train de la mort. Tu hausses les épaules en lui répondant : « J’en sais rien. Ma tête commence à me faire mal, je peux pas bouger, je pourrais peut-être jamais remarcher. » Rien que de te l’entendre dire tu as envie de vomir mais tu te retiens, personne ici n’avait besoin de ça.

@Eliane Samuels

La journée aurait dû être bonne. Oui, tout avait été mis en place pour que la bonne humeur et l’insouciance règne à bord de ce train. Mais c’était sans compter sur cet accident. Un instant, Théo discutait avec un jeune homme et l’instant d’après, elle se retrouvait projeter à travers le train sans vraiment comprendre ce qu’il se passait. Elle avait entendu crier, elle avait volé, sa tête avait heurter quelque chose de dur et puis le trou noir. Evanouie. Combien de temps ? Elle n’en savait trop rien. Quelques minutes probablement, puisque lorsqu’elle avait rouvert les yeux, peu de choses avait changé autour d’elle. Des tonnes de personnes au sol, d’autres qui essayaient d’aider tant bien que mal. Il fallut quelques secondes de plus à Théo pour retrouver ses esprits. Sa tête semblait bien se porter. Sonnée en tombant, mais aucun trouble supplémentaire. En revanche son bras… prenait un angle particulier et lui lançait douloureusement. Il fallait qu’elle se concentre sur autre chose. Son fils. Son téléphone… Il fallait qu’elle prévienne Gauthier, Charlie ou même Connor, il fallait que quelqu’un soit au courant, que quelqu’un sache où elle en était et l’état dans lequel elle se trouvait. Rassurer sa famille dans le cas où la nouvelle de l’accident ne parvienne à la civilisation. Seulement lorsqu’elle attrapa tant bien que mal son téléphone dans la poche arrière de son jeans, elle remarqua qu’un nouveau message lui était parvenu de Penelope. Penelope, elle était dans le train elle aussi, il fallait qu’elle la retrouve. Se hissant sur les pieds, Théo chercha du regard autour d’elle. La jeune femme n’était pas bien loin d’elle avant que le train ne déraille, elle ne devait pas se retrouver bien plus loin maintenant. Et effectivement, elle la retrouva rapidement, en compagnie de Debra. Théodora slaloma entre certaines personnes pour pouvoir arriver aux deux jeunes femmes et elle se laissa tomber au sol tout en maintenant son bras blessé contre elle. « Penelope ! » lança-t-elle tout en essayant de lui prendre le pouls. « Hey ma belle, il faut que tu restes éveillée d’accord ? Tu m’entends ? » Garder son calme, gérer la situation… C’était ce qu’on lui apprenait à la fac, mais c’était vachement plus facile en théorie. Prenant une grande inspiration pour tenter de se recentrer tout en faisant fi de la douleur qui lui lançait dans le bras, elle jeta un coup d’œil en direction de Debra qui se trouvait juste à ses côtés. « Ca va toi, rien de grave ? » La jeune femme ne semblait pas trop mal se porter, tout du moins en apparence, tout semblait aller.

Tout s’est passé si vite, assise sur le carrelage froid, Liviana a encore du mal à réaliser ce qui vient de se passer. Le train a déraillé mais tout va bien se passer, le train a déraillé mais tout va bien se passer, elle se le répète une dizaine de fois comme pour se persuader qu’il s’agit de la réalité. Tout allait bien, il y a quelques minutes encore elle était assise au bar avec des inconnus à boire et à discuter comme si elle se connaissait depuis toujours et maintenant elle est assise dans les toilettes l’épaule démisse, le corps tremblant tentant d’être la plus forte possible pour le jeune homme allongé à côté d’elle. Les minutes défilent et la tête de Félix se met à saigner, alors qu’elle avait la sensation de se calmer, Liviana sent les battements de son cœur se faire de nouveau plus rapide. Il ne peut pas mourir, pas si jeune, pas ici, pas comme ça. La solution lui saute aux yeux, elle retire son t-shirt et appuie sur sa plaie, au moins il ne se videra pas de son sang pense-t-elle en continuant de sourire pour le rassurer. Son regard se pose sur le garçon qui a l’air épuisé, il ne doit pas dormir alors Liv décide de faire la conversation pour le garder éveillé, d’après ce qu’elle avait compris, il se prénommait Félix « Félix oui, enchanté » un léger sourire se dessine sur ses lèvres de la jeune italienne « Le plaisir est partagé » bien évidemment elle aurait aimé le rencontrer dans d’autres circonstances. « Ça va… vous ? » elle hocha la tête, Liv n’est pas du genre à se plaindre, elle encaisse sans broncher « Votre bras ? » ce n’est rien de grave pense-t-elle « Je crois que je me suis luxer l’épaule mais c’est trois fois rien » elle ment à nouveau mais comparé à ses blessures ce n’est pas grand-chose. Sans lâcher son appuie sur la plait qu’il a la tête, la jeune femme se penche légèrement vers la porte mais rien, elle n’entend rien, ne voit rien « Merci de rester avec moi… c’est vraiment gentil… » elle n’ira nulle part son côté maternelle et protecteur l’empêcherait d’agir   « Je suis sure que vous auriez fait la même chose » sa foi en l’espèce humaine la transformait parfois en quelqu’un de naïf mais elle était incapable de penser autrement « Vu la situation, je suppose qu’on peut se dire tu ? » elle était presque à moitié nue devant lui alors que du sang coulait de son crâne « Dis-moi, qu’est ce qui t’amène dans ce train ? En dehors de l’amour des pizza bien-sûr » demanda-t-elle.
@Félix Gonzalès

La douleur était insupportable et vu la douleur qu'elle ressentait, elle avait sûrement quelques côtes cassées. Mais ce qui l'inquiétait était la coupure à son ventre qui saignait énormément, elle se demandait si c'était profond mais n'avait pas le courage de regarder. Elle avait demandé à Penelope d'aller chercher Arthur alors maintenant elle se retrouvait là toute seule, elle voulait s'assurer qu'il allait bien, elle se foutait complètement d'elle-même. Ses blessures lui feraient moins mal si elle savait que le père de son fils était en vie et qu'il allait bien, elle avait juste besoin de le voir devant elle et tout irait mieux. Angelina essayait de respirer de la manière la plus normale possible mais sa respiration était saccadée. Elle avait envie de dormir elle se sentait tellement mal et tout ce qu'elle voyait autour d'elle semblait tout droit sortir d'un film d'horreur. C'est clair que ce concours de pizza elle risquait vraiment pas de l'oublier... La jeune femme vit alors son ex et elle se mit à crier de soulagement "Art !" Il l'appela alors par son surnom et la jeune femme tiqua un instant, c'était comme un retour en arrière : il y a quatr ans quand rien de tout ne s'était passé, quand tout allait bien. Avant d'être rapidement prise de soulagement. "J'avais tellement peur qu'il te soit arrivé un truc ! Mais tu vas bien hein ! Tu vas bien !" Il avait un peu de sang sur ses vêtements et son visage mais il avait l'air totalement sauf, Angelina sentit une vague de soulagement envahir tout son corps et elle se relâcha. Elle avait envie qu'il la prenne dans ses bras, elle avait envie qu'il l'emmène loin de ce cauchemar. Puis soudainement elle se mit à pleurer, des flots de larmes inondèrent son visage. "J'ai faillis emmener Abel, imagines si j'avais emmené Abel..." sanglota t-elle. L'idée lui avait traversé l'esprit puis quand elle avait lu dans la description Facebook de l'event que les enfants n'étaient pas les bienvenus elle l'avait laissé chez sa mère. Fort heureusement. Elle tenta de reprendre ses esprits, malgré les émotions qui lui serraient la gorge. "Je pense que j'ai quelques côtes cassées mais rien de grave, je peux t'aider à m'occuper des autres..." Il fallait qu'elle prenne sur elle et qu'elle se lève, qu'elle vienne en aide à ceux qui en avaient vraiment besoin car les victimes autour d'elle étaient nombreuses. Penelope d'ailleurs lui avait apparu bien pâle, il fallait absolument qu'elle la retrouve pour s'en occuper comme elle s'était si bien occupé d'elle.

Tu finis par retrouver Angelina et elle va bien. Du moins à peu près bien. Malgré tous vos désaccords, malgré vos disputes, tu n’avais jamais souhaité sa mort et cela n’allait pas commencer aujourd’hui. Surtout qu’il y avait un petit garçon qui l’attendait une fois sortis de ce cauchemar. Toi, il ne t’attendait pas vraiment, il ne te connaissait pas. Il fallait donc sauver Angelina même si elle semblait avoir meilleure mine que la jeune femme qui était venue te chercher. « J'avais tellement peur qu'il te soit arrivé un truc ! Mais tu vas bien hein ! Tu vas bien ! » Elle semblait réellement paniquée à l’idée qu’il te soit arrivé quelque chose. Mais elle ne se doutait pas que dans ce chaos, tu étais certainement celui qui s’en était le mieux sortit. Le destin fait de drôles de choses non ? Tu ne comprends pas pourquoi toi mais tu vas tout faire pour aider le plus de monde possible, personne ne va mourir aujourd’hui. « Je vais bien. » Lui dis-tu pour la rassurer en passant ta main dans son dos. Si elle était blessée, mieux valait la rassurer, tu savais qu’Angelina était capable de se mettre seule dans des situations pas possibles. Et puis tout d’un coup des larmes apparaissent sur son visage et elles semblent incontrôlables. « J'ai faillis emmener Abel, imagines si j'avais emmené Abel... » Ce qu’elle avait failli faire n’avait pas d’importance, vous n’aviez nullement le temps de vous en préoccuper, pas maintenant. Abel allait bien, il n’était pas dans ce train c’est tout ce qui comptait. « Mais tu l’as pas fait, Abel va bien c’est l’essentiel. » Tu lui demandais ensuite si elle était blessée. Comme te l’avait dit la jeune femme quelques minutes plus tôt il y avait du sang qui venait d’une blessure de l’estomac. « Je pense que j'ai quelques côtes cassées mais rien de grave, je peux t'aider à m'occuper des autres... » Rien de grave ? Tu fis non de la tête avant de lui dire : « Non, tu vas pour l’instant rester là le temps que je m’occupe de cette blessure. » Dis-tu en montrant son estomac. Tu ouvres le kit de premiers secours et tu attrapes le ciseau pour découper son t-shirt. Tu l’as vu à la télévision, c’est comme ça que font les médecins. La blessure est bien là, bien trop profonde à tes yeux mais il faudra faire avec. Tu attrapes le désinfectant, tu désinfectes vite fait avant de lui dire : « Je vais t’aider à t’asseoir. » Tu en avais besoin pour lui faire un pansement. Une fois assise, tu l’entourais du sparadrap, ça contiendra la sortie du sang certainement, c’est ta seule idée. Alors que tu ouvrais la bouche tu entendis : « Est-ce que quelqu’un pourrait m’aider s’il vous plaît ? » Ton sang se glace, cette voix c’est celle de Lydia. Tu regardes Angelina en lui disant : « Ecoute, évite de bouger le plus possible, je reviens. » Tu files vers la source de la vois de Lydia. Tu ne la vois pas, la provenance de sa voix vient des décombres de tu ne sais quoi. « Lydia tu m’entends ? T’es blessée ? » Lui demandas-tu légèrement paniqué.

@Angelina Gilmore @Lydia Waters

A cet instant, Priam regrettait amèrement d’être monté dans ce train, encore une idée stupide pensa-t-il en regardant les dégâts autour de lui. Il y avait tellement de monde allongé par terre qu’il ne savait par où commencer, pourtant son regard fut attiré par une femme allongé dans les débris de verre avec un éclat dans la jambe, elle avait l’air de souffrir pourtant il ne l’avait pas entendu crier une seule fois. Sans attendre une seconde de plus, Priam se mit à la hauteur de la jeune femme examinant rapidement les dégâts avant de se présenter « Milena, enchantée » il venait de mettre un prénom sur son visage et un petit sourire se dessina sur ses lèvres, c’était sa façon de la rassurer. Il posa son regard sur sa blessure essayant de ne pas se montrer trop expressif mais en voyant le visage de Milena il comprit que son jeu d’acteur était loin d’être parfait « Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur » c’était même loi de ses pensées mais il n’était pas habitué à ce genre de situation. Il fallait l’aider et il fallait agir vite, malheureusement il n’était pas un médecin et les soins de premier secours ne lui était pas utile dans une situation comme celle-ci alors il fit ce qui lui sembla le plus important et arracha un bout de son t-shirt afin de faire un garrot autour de sa jambe, il le serra de toutes ses forces avant de prendre de ses nouvelles « J’en sais rien » sa question était stupide mais la situation le rendait nerveux. Le sportif fut sur le point d’ajouter quelques choses dans il entendit le cri d’une autre femme un peu plus loin, elle semblait souffrir et être dans une situation délicate. Sans plus attendre Priam s’excusa auprès de Milena et se redressa se dirigeant vers la jeune femme. Il tenta de soulever les tables mais sa force ne suffisait pas. Deux secondes après avoir appelé à l’aide, un type se pointe « A trois on y va ! Un, deux, trois ! » il hoche la tête avant de mettre toutes ses forces dans son action. La première table bouge mais il y en a encore plusieurs « On y repart ! » finalement avec son aide la jeune femme est libérée « Merci… » le son de sa voix est plus calme. Priam lance un regard a l’homme qui est venu l’aider « Je m’occupe d’elle. Appelle-moi si besoin, Priam » dit-il avant de rapporter son attention sur la jeune femme qui reprend peu à peu des couleurs et qui semble être capable de bouger ses jambes « ça va aller… Ne vous préoccupez plus de moi. Je vais me débrouiller… » il secoua la tête avant de se mettre à la hauteur de la jeune femme « Vous étiez coincée sous une soixantaine de kilos, je n’irais nulle part avant d’être sûr que tout ailles bien pour vous » il pose ses mains sur ses jambes et les bougent afin d’être sûr qu’elle ne soit pas paralysé et c’est alors qu’il l’entendant prononcer le prénom de Milena « Milena ? Vous allez bien ? » immédiatement le sportif se tourne en direction de la jeune femme qui semble beaucoup plus pâle que toute à l’heure « J’en sais rien. Ma tête commence à me faire mal, je ne peux pas bouger, je pourrais peut-être jamais remarcher. » ne pas paniquer, ne pas paniquer se répète Priam à de nombreuses reprises « Milena, c’est Priam, je vous interdis de dire des choses comme ça. Vous allez remarcher ok ? J’en ferais une affaire personnelle et croyez-moi je suis du genre têtu » sans plus attendre, Priam attrape la jeune femme et la tire lentement pour la dégager totalement des tables et le faire s’appuyer contre un mur « Quelqu’un a de quoi appeler les secours ? » demande-t-il à haute voix n’ayant aucune idée de l’endroit où se trouve son téléphone.
@Milena Grimes @Eliane Samuels

Eliane se sentait beaucoup moins oppressée et c’était une bonne chose. Elle ne voulait absolument pas paniquer et déjà rien que le fait de pouvoir respirer l’aider à faire redescendre la pression. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait fait fi de son propre état pour dire à ses sauveurs d’aller voir si d’autres n’avaient pas plus besoin d’eux. Elle n’était pas trop mal là enfin de toute façon, à part son épaule qui commençait vraiment à lui faire mal, Eli savait qu’elle pourrait essayait de se faufiler pour sortir. Mais Priam – elle l’avait entendu dire son prénom à l’autre homme – ne l’entendait pas de cette oreille car il lui donna aussitôt une fin de non recevoir. Ce qui était vraiment louable de sa part. La jeune femme lui sourit et rétorqua avec humour lorsqu’il lui parla des soixante kilos de sous lesquelles elle était enfouie

« Plus que moi mouillée »

Ce trait d’humour lui arracha une petite grimace de douleur qui venait d’on ne sait où… Puis pensant à ses compagnons, elle les chercha du regard et voyant Milena, lui demanda si ça allait. La réponse inquiéta aussi bien Eliane que Priam. Elle appuya ses dires en rajoutant

« C’est le choc ! Ne pensez à rien d’autre Milena ! Et je vous parie une pizza entière que vous allez pouvoir remarcher très vite ! »

Bon parler de pizza n’était peut-être pas la meilleure idée en ce moment mais Eli n’avait plus trop la tête à réfléchir… Priam la tira doucement pour la faire sortir avant de l’appuyer contre le mur. Elle prit son téléphone de sa poche avant de le lui donner.

« Prenez le. Vous allez plus en avoir l’utilité que moi… Vous pourrez être en relation avec les secours et leur indiquer où sont les blessés graves. »

Elle se releva doucement et après un moment de tournis, elle s’avança doucement vers Milena.

« ça va aller Milena… Je reste avec elle » rajouta-t-elle à l’intention de Priam.

L’attention d’Eliane s’était reportée sur toi. Tu ne comprenais pas pourquoi, elle devait être blessée elle aussi ayant été coincée sous toutes ces tables. Mais sa voix te permet de te reconcentrer sur ce qui se passe autour de toi, de ne pas t’endormir aussi. Tu sens la fatigue te submerger d’un coup. C’est inattendu et pourtant, elle est bien là tu peux la sentir. Avec la question d’Eliane, c’est Priam, cet homme qui est venu vers toi tout à l’heure qui pose de nouveau son regard sur toi. Tu ignores la tête que tu as mais cela ne doit pas être beau à voir. Tu vois l’inquiétude dans leurs regards quand tu réponds à la questions d’Eliane et c’est Priam qui répond le premier : « Milena, c’est Priam, je vous interdis de dire des choses comme ça. Vous allez remarcher ok ? J’en ferais une affaire personnelle et croyez-moi je suis du genre têtu » Tu as envie d’hausser les épaules mais tu n’en as pas la force. Tu as envie de le croire mais rationnellement tu sais que cette blessure risque de faire bien plus de dégâts que ce qu’il dit. Il cherche à te rassurer mais ça ne marche pas. « Peut-être, on verra bien. » Dis-tu en tentant un sourire qui devait ressembler à une grimace pour le coup. « C’est le choc ! Ne pensez à rien d’autre Milena ! Et je vous parie une pizza entière que vous allez pouvoir remarcher très vite ! » Là cette fois, tu eus un haut le cœur et tu te retins au dernier moment de vider tes entrailles. Tu n’avais pas mangé de pizzas mais rien que d’y penser ça te donnait la nausée. « Je … Juste pas une pizza. » Dis-tu parce que tu ne savais pas quoi dire d’autre. Tu vis ensuite que Priam aidait Eliane à sortir des tables, c’était tant mieux, la pauvre … Et puis il demanda qui avait un téléphone pour appeler les secours. Tu n’ouvris pas la bouche pour dire que tu avais perdu le tient, c’était inutile. Eliane donna le sien avant de dire : « ça va aller Milena… Je reste avec elle » Tu soupires, tu as besoin de penser à autre chose. Tu demandes alors à Eliane : « C’est quoi votre rêve le plus fou ? Celui que vous avez toujours voulu réaliser sans avoir le courage de le faire ? » Demandas-tu en réfléchissant à ce que ça pouvait être pour toi.

@Priam Strand @Eliane Samuels

Il fallait être réaliste, tu n’allais certainement pas pouvoir sauver tout le monde. Pourquoi ? Parce que malgré ta bonne volonté, tu n’étais ni médecin, ni infirmier. D’accord, tu avais suivi les cours des soins de premiers secours tous les ans avec tes élèves pour montrer l’exemple mais cela ne serait jamais assez pour la situation actuelle. Etre professeur c’est un beau métier mais dans les circonstances actuelles c’est surtout bien inutile. Quand tu entends Lydia crier, ton sang ne fait qu’un tour. Tu vérifies que tu as bien terminé le pansement pour Angelina avant de la quitter un peu brutalement pour venir en aide à ton amie. Elle est sous des débris, tu es incapable de la voir pour l’instant mais tu l’entends assez bien. « Arthur qu’est-ce que tu fais là ? » Tu fronces les sourcils. Peut-être que Lydia ne t’avait pas vue … Mais Lydia avait été au bar avant cet accident et si Lydia était au bar cela voulait certainement dire qu’elle était bourrée. Cela aurait pu t’amuser mais Lydia était bien trop souvent dans cet état ces derniers temps. Ce n’était pas le moment de penser à ça cependant. « J’étais venu pour les pizzas aussi et maintenant je vais t’aider. » Dis-tu ne sachant pas quoi dire d’autre à ton amie. Elle sembla se rappeler ta question cependant ce qui te rassura parce que tu avais besoin de savoir si elle était beaucoup blessée ou juste coincée. « Mais je vais bien, je suis quelque part par ici, je voudrais juste sortir de là. Ah si je crois que je me suis cassée le poignet, mais c’est pas trop grave. » Bon, un poignet cassé en effet ce n’est pas trop grave. Tu espères que ce n’est réellement que ça parce que tu n’as pas réellement confiance en Lydia bourrée pour te donner l’ampleur de ses blessures. De toute façon, tu la sortiras de là quoi qu’il arrive. « Je vais t’aider à sortir de là. Tu as mal qu’au poignet c’est sûr ? » Lui demandas-tu décidé à la faire parler alors que tu te mettais à attraper des débris et à les poser à côté. Tu faisais attention, il y en avait pour tous les goûts et certains matériaux étaient dangereux.

@Lydia Waters

La jeune femme au visage pâle se tourna vers elle, les yeux à moitié divergents. Autant vous dire que ça ne donnait qu’à moitié envie à Debra d’aider, elle qui était plus du genre à jouer la princesse en détresse. « Je.. Je vais bien.. Je, je suis juste fatiguée. » Elle eut un petit rire. « Tah, même moi j’y crois pas. » « Je .. Trouve un médecin s’il te plait.. Je crois que j’ai vraiment besoin de voir un médecin. » Regardant plus attentivement la jeune femme, elle pouvait s’apercevoir que son teint était encore plus livide vu de près, que des gouttes de sueurs semblaient perler de nulle part et que clairement, elle était sur le point de s’effondrer à tout moment. « S’il te plait… » Elle vint passer un bras sous celui de la jeune femme. « Déjà, tu vas t’asseoir par terre sinon tu vas t’exploser le crâne si tu tombes. » En quelques secondes, presque en supportant totalement la jeune femme tellement elle commençait à partir dans les vapes, Debra réussit à asseoir Penelope. Elle se releva par la suite, regardant autour d’elles. « Trouver un médecin ici alors qu’ils ont pas leur saleté de blouse blanche, quelle bonne idée… » Elle murmurait, se parlant à elle même, mais apparemment quelqu’un dut l’entendre quand même puisqu’une jeune femme se précipita vers eux. « Penelope ! » Et elle semblait être médecin, puisqu’elle commença directement à regarder et à prendre des mesures comme les médecins font dans les films. « Hey ma belle, il faut que tu restes éveillée d’accord ? Tu m’entends ? » « Je suis pas sure qu’elle réponde clairement, elle avait l’air grave à l’ouest. » Ce n’était pas des paroles rassurantes, certes, mais si elle était médecin, c’était surement le genre d’éléments que la jeune femme voudrait savoir. Cette dernière finit d’ailleurs par se tourner vers Debra. « Ca va toi, rien de grave ? » Relevant un peu les épaules, elle était pas peu fière qu’on s’intéresse un peu à elle. « Je crois. Je saignais un peu tout à l’heure, mais rien de grave apparemment. J’ai même pas mal à la tête pour le moment, alors. » Elle haussa légèrement les épaules. « Mais bon, apparemment de ce que je vois, le médecin de nous deux ça à l’air d’être toi, donc ce serait plutôt à toi de nous dire si on va bien. » Un élément que Debra devrait normalement savoir, puisqu’en réalité, elle habitait dans la même maison que Théodora.

les couleurs de dialogues:

@Penelope Haesting @Théodora Hazard-Perry

Pourquoi, et surtout comment elle, Kaecy Wilson, s’était-elle retrouvée à brod de ce train de l’enfer ? Tout simplement parce-qu’elle avait eu besoin de souffler. Les dernières nuits n’avaient pas forcément été de tout repos - ou plutôt elles auraient pu l’être, si elle avait réussi à dormir un peu. Entre le retour presque à la normal avec Elio qui était encore tout fragile, tout beau, mais surtout l’arrivée de Vittorio en ville, ça lui avait demandé beaucoup d’énergie. Et puis bien sur, à côté de ça il y avait les jumeaux, le boulot; parce-qu’il fallait bien que tout ce petit monde continue de tourner. Et lorsqu’elle avait vu ce jeune homme distribuer des flyers dans la rue, au début elle était partie pour lui dire qu’elle n’en avait pas besoin. Mais la curiosité l’avait titillé et elle avait pris le bout de papier, qui disait que le lendemain même, un moment d’évasion était possible - qui plus est avec des pizzas gratuites. Pas qu’elle était une grande fan de ce type de nourriture, mais en revanche pouvoir rencontrer du nouveau monde et pouvoir faire un tour dans les alentours de Brisbane, ça, ça semblait être une bonne idée. C’était donc la raison qui avait fait que Kaecy était à bord du train lorsqu’il avait déraillé. Mais la chance avait semblé lui sourire puisqu’elle avait reçu un appel quelques instants avant de la part de son boulot qui l’avait fait s’isoler dans une pièce assez petite et hors de portée d’objets dangereux, et confinante ce qu’il fit que Kaecy ne vola pas dans tous les sens. Elle avait senti son corps heurter les parois de la pièce, mais à part quelques bleus, elle pensait plutôt bien s’en sortir. Elle finit par réussir à bouger la porte - qui n’était plus que semblant de porte, en fin de comptes -, ce qui lui permis d’arriver dans la pièce principale du train, là où se tenait quelques concurrents pour le trophée du meilleur mangeur de pizza de Brisbane et le bar. Et à peine elle avait posé ses yeux sur la pièce que déjà elle portait une main à sa bouche, portait un visage d’effroi et les larmes semblaient monter à ses yeux. « Oh mon Dieu… »

les couleurs de dialogues:

Toute cette merde lui rappela son accident de moto il y a presque dix ans. Cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait pas pensé mais tout ce sang et cette sensation de mal-être ravivait des souvenir qu’il aurait préféré oublier. Malgré toute cette pagaille, il se senti chanceux il était débout sur ses jambes avec un peu de sang frais sur le visage, il allait bien contrairement à d’autres personnes dans le wagon. Une fois que la jeune femme fut libéré de sous les tables il s’assura qu’elle allait bien, elle respirait bien ou moins bien et sans visage semblait reprendre des couleurs, malgré tout il restait inquiet pour elle, elle avait passé un bon moment sous soixante kilos de tables et ses jambes devaient avoir souffert. « Plus que moi mouillée » il esquissa un sourire en croisant son regard, avoir de l’humour était un bon positif. Il se redressa en constant que le plus dur était peut-être passé. Sans bouger, il porta son attention sur Milena, il n’osait pas imaginer à quel point ce bout de verre dans la jambe devait la faire souffrir mais lui enlever ne lui semblait pas être une bonne idée « Peut-être, on verra bien. » il comprenait son manque d’enthousiasme mais il pouvait aisément y croire pour deux « C’est le choc ! Ne pensez à rien d’autre Milena ! Et je vous parie une pizza entière que vous allez pouvoir remarcher très vite ! » penser à l’odeur de la pizza lui donna envie de vomir, il n’était pas sûr d’avoir un jour la force d’en remanger une sans penser à cette tragédie « Je … Juste pas une pizza. » il n’était pas le seul à penser comme ça au moins. Il regarda autour de lui, il ne savait pas si quelqu’un avait appelé les secours mais trouver un téléphone dans tout ce bordel était presque une mission commando. A sa grande surprise, la jeune femme sorti de sa poche son téléphone portable qui semblait être dans un état convenable « Prenez-le. Vous allez plus en avoir l’utilité que moi… Vous pourrez être en relation avec les secours et leur indiquer où sont les blessés graves. » il hocha la tête et prit le téléphone de la jeune femme, il composa le numéro des urgences avant de prendre Eliane par la taille afin de l’aider à rejoindre Milena « Je suis pas loin si vous avez besoin, criez et j’arrive » dit-il en l’aidant à s’asseoir près de la jeune femme [color:71cb=9900ff] « Ça va aller Milena… Je reste avec elle » il hocha la tête et s’éloigna de quelques mètres afin de contacter les urgences. Mais à son grand regret le réseau n’était pas fameux et il peinait à entendre le moindre son sortir du téléphone. Il leva les yeux au ciel à la recherche de réseau quand il entendit le son d’une voix féminine « Oh mon Dieu… » il se tourna et remarque une femme qu’il n’avait pas encore vu, elle avait l’air d’aller bien mais elle semblait en état de choc et incroyablement pale « Hé, bonjour, vous êtes blessée ? » demanda-t-il en s’approchant d’elle.
@Milena Grimes @Eliane Samuels @Kaecy Wilson