Antony était chez ses parents ce soir là. Son père lui avait demandé de l'aide au ranch et il était plus raisonnable qu'il reste dormir chez eux, d'autant plus qu’apparemment, ils en auraient pour plusieurs jours. Me voilà donc presque célibataire, du moins seule jusqu'à la fin de la semaine. Cela n'arrivait pas souvent mais ce n'était pas un problème pour moi. Je n'étais pas de ces nanas trouillardes qui ne voulaient pas dormir seule chez elles. Au contraire, j'aimais ces moments où je pouvais me retrouver en tête à tête avec moi même. J'en profitai souvent pour me couler de bons bains et me faire quelques soins avec des produits bio et naturels qu'une collègue de bureau me conseillait régulièrement. J'en profitais aussi pour ne pas faire à manger et me faire livrer à chaque fois. Ce soir c'était un bon burger que j'avais demandé. J'étais plutôt habituée à de la nourriture healthy mais là, j'avais fait entorse à mon règlement. Je n'avais d'ailleurs pas réussi à tout finir et j'avais laissé la moitié de mon burger dans le frigo, je mangerai le reste le lendemain. Après une bonne soirée détente, j'allais me coucher. J'étais bien reposée mais j'avais quand même besoin de dormir. J'allais pouvoir apprécier la grâce matinée que j'avais prévu aussi.
Je me réveille au beau milieu de ma nuit en ayant l'impression d'entendre des bruits, comme si quelqu'un était chez moi. Je referme les yeux en pensant que j'avais halluciné mais là, j'entends une porte claquer. Mes yeux s'ouvrent aussitôt et mon regard rivé vers le reveil devant moi, vu l'heure il est impossible que ce soit Antony qui rentre en pleine nuit, il ne fait jamais ça. Je me retourne dans mon lit pour regarder vers la porte et voit de la lumière passer par dessus. Qu'est ce que c'est?... j'ignore si je dois rester dans ma chambre, caché sous ma couette, attendre que quelqu'un entre  et faire la morte ou si je devais aller voir ce qu'il se passait. Dans les deux cas, ma vie était peut être en danger. Si c'était un fou furieux qui avait soif de sang? Si c'était juste un cambrioleur mal formé qui partirai en courant lorsqu'il me verrait? En tout cas, je sens mon coeur qui bat la chamade dans ma poitrine. Je flippe... Je reste quelques secondes comme ça, la lumière toujours allumée, mais plus de bruit... Je me lève alors et saisi la lampe de chevet qu'il y a que ma table de nuit. Je me charge bien de la débrancher au passage. Je sors de ma chambre, faisant bien attention à faire le moins de bruit possible. Mes cours de danse classique de ma jeunesse me servent à présent pour que mes déplacements soient le plus silencieux possible. J'avance doucement vers la cuisine, là où la lumière est allumée.

« Allez Seb, fais pas ton ermite ! » Perché au téléphone depuis dix bonnes minutes je tente de convaincre Sebastian de nous rejoindre. Sebastian c’est plus vieux plan cul regulier, un mec que je connais depuis longtemps mais avec qui je ne trainais plus trop aujourd’hui je me rappelle pourquoi, il peut-être un vrai rabat joie quand il s’y met. « Non sérieux Elio j’ai pas envie mais… Passe chez moi quand t’as fini… Je te réserve une petite surprise. Pas besoin de sonner, tu n’as qu’à rentrer je te laisse ouvert. » Le ton de la voix a changé et là je reconnais le Seb que j’adore. « Mhhh, tu vas m’attendre tout nu dans le le salon avec un noeud de cadeau autour de ton paquet. » Rien que l’image me fait vibrer, ce mec c’est un dieu grec comme je n’en ai pas connu beaucoup et un amant vertigineux. « T’endors pas alors je ne devrais pas être là trop tard. » Et par là j’attendais évidemment pas avant au moins 2 ou 3 heure de matin, pour ma part je comptais bien profiter de ma soirée.

Et c’est ce que j’avais fait.

Éméché serait sans doute un faible mot pour décrire mon état en fin de soirée. J’avais bien trop bu et même hésité quelques secondes avant de prendre le chemin de chez Sebastian, mais la tentation d’un nuit d’amour torride avait pris le dessus et j’avais atterri devant son immeuble sans même trop penser, poussant la porte de chez lui avec discrétion avant de m’engouffrer dans le noir de sa maison, allumant la lumière un peu surpris de ne pas l’y trouver. Sans réfléchir plus j’avais fait voler mes habits pour ne garder que mon caleçon, je n’allais quand même pas lui retirer le plaisir de me l’enlever. Même si j’allais être obligé de me glisser moi même sans don lit sans y être escorté. Assoiffé j’étais passé par son frigo pour prendre une gorgée de lait m’essuyant la bouche avant de refermer la porte. Seb avait changé sa déco, mais je connaissais encore le chemin de la chambre que je m'apprêtais à prendre, annonçant mon arrivée avec un. « Alors, où est ma surprise ? » Et pour une surprise s’en est une qui se dessina devant mes yeux, une meuf apeurée avec sa lampe de chevet à la main qui n’avait pas manqué de hurler, me faisant hurler moi aussi. « Mais putain t’es qui toi !? » Avais-je demandé sans pourtant aucune pudeur… C’était quoi cette blague ? Et depuis quand Seb était-il un comique ?

Mon coeur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. Moi qui avait tendance à ne pas être une flippé, c'était avant de savoir que quelqu'un s'était introduit chez moi. Je m'étonne toutefois de ne pas avoir fermé la porte à clé avant d'être allée me coucher, mais il est vrai que ce reflex c'est plutôt mon fiancé qui l'a chaque soir. J'étais à deux mètres de la cuisine lorsque j'entends la voix d'un homme. « Alors, où est ma surprise ? » C'était certain, ce n'était pas la voix d'Antony. Mais de quoi cet homme pouvait il parler? Quelle surprise? Et s'il n'était pas seul? J'ai encore plus peur et je n'ose pas aller voir, je m'apprête à faire demi tour pour aller chercher mon téléphone afin d'appeler la police. C'est d'ailleurs ce que j'aurai du faire en premier au lieu de sortir de ma chambre avec une lampe en guise d'arme, comme si ca allait mettre quelqu'un à terre. Ca n'était pas du tout dissuasif. Mais juste là, l'homme en question apparaît devant moi, je ne m'y attendais pas et me voilà entrain de pousser un cri d'effroi. Je lève ma main, saisissant avec force ma lampe et fais un pas en arrière. Il me demande qui je suis. C'est quoi ce plan pourri? Et pourquoi il est à moitié à poil. Qui vous êtes? Je le regarde de haut en bas. Reculez! Où sont vos vêtements? Ce qui me paraissait étrange, c'est qu'il n'avait pas l'air d'être là pour me voler des choses, ni même pour me faire du mal. Comme s'il ne savait pas ce qu'il faisait vraiment. Dégagez ou j'appelle mon fiancé! j'espérais que ca pourrait le décourager à envisager quoi que ce soit envers moi. Et si finalement, il s'était déshabillé pour venir me violer? Si c'était vraiment le cas, j'ignore comment je devrais me comporter. Je sais crier très fort! Tous les voisins me connaissent, ils savent que ce ne serait pas normal! tous les moyens sont bons pour le faire fuir.

Elle fait  un peu peur la mégère avec sa lampe et une fois le coup de la surprise passé je me met à sourire comme un idiot quand elle me demande. « Qui vous êtes? Reculez! Où sont vos vêtements? » Elle joue bien la comédie la petite, je ne sais pas où il l’a trouvé. C’est peut-être sa soeur. En tout cas pour lui faire plaisir je fais un pas en arrière levant même docilement les bras. « Okay c’est très drôle, la blague est finie maintenant ? Il est où ? » Elle fait mine de ne pas comprendre et même d’être encore apeurée et je me demande combien de temps va durer ce petit jeu « Dégagez ou j'appelle mon fiancé! » Mon regard change un peu alors que je fronce un sourcil décontenancé mais carrément amusé. « Ton fiancé ? Seb ? » Je ris sincèrement. « Non mais pour être crédible fallait pas choisir une meuf, je sais bien qu’il est gay comme un phoque. Quand je la lui met au fond il kiffe comme une meuf pourrait jamais le faire kiffer. » Voyant son regard je m’arrête là. Je commence quand même à trouver ça étrange. Et franchement la plaisanterie peut s’arrêter là ? Pourquoi ça ne s’arrête pas. Il est où Seb ? Putain ça tangue dans ma tête là. « Je sais crier très fort! Tous les voisins me connaissent, ils savent que ce ne serait pas normal! » Okay cette meuf est folle ou ? « Hem… Pas de raison de crier… Je viens en paix. » enfin je crois. Je commence un peu à douter d’un coup. C’est un peu étrange cette déco quand même. C’est pas vraiment le style à Sebastian. Puis c’est ça ma surprise ? Parce que franchement je m’attendais à quelque chose de plus sexuelle, ma nudité en est la preuve. « Vous habitez ici ? » Le simple fait que je commence d’un coup à la vouvoyer laisse transparaître mon trouble. Et bordel j’ai beaucoup trop bu pour réfléchir, je voulais juste avoir une bonne baise tranquil, c’est trop demandé ? Pourquoi tout le monde vient me faire chier sérieux ?

« Okay c’est très drôle, la blague est finie maintenant ? Il est où ? » Mais de qui il me parle? C'est qui ce il? Je ne l'avais jamais vu et il ne me semblait pas qu'il soit un ami d'Antony. J'avais de plus en plus l'impression que ce mec ne savait pas lui même ce qu'il faisait ici. J'avais aussi la sensation qu'il était saoul. En tout cas, je savais qu'il n'avait rien à faire ici. « Ton fiancé ? Seb ? » Je ris sincèrement. « Non mais pour être crédible fallait pas choisir une meuf, je sais bien qu’il est gay comme un phoque. Quand je la lui met au fond il kiffe comme une meuf pourrait jamais le faire kiffer. » Seb? j'étais dans l'incompréhension totale. Et encore plus quand il me parle de gay. Je veux même pas en savoir plus. De toutes évidence, ce mec pensait être quelques part, chez je ne sais qui, ce fameux Seb et ce n'était pas le cas. Je baisse ma garde et laisse tomber mon bras qui, j'avoue, commençait à me faire mal. J'étais engourdie, d'autant plus qu'il était très tard et que la fatigue n'arrangeait rien à mon état de surprise. « Vous habitez ici ? » Je lève les yeux au ciel. J'avais bien l'impression d'avoir affaire à un boulet finalement ou simplement quelqu'un de tellement alcoolisé qu'il ne comprenait pas grand chose à ce qu'il lui arrivait. Il semblait finalement être aussi paumé que moi, si ce n'était aussi apeuré que moi. Vous êtes chez moi oui! A moitié à poil chez moi même! Mais qu'est ce que vous foutez là? Lui demandais-je comme si finalement, j'avais eu pitié de lui. J'étais à deux doigts de vous foutre ma lampe en pleine tête. peut être que d'ailleurs je baissais trop ma garde? Peut être qu'en fait, il faisait exprès de ne rien comprendre pour mieux me surprendre. Il ne devait pas s'attendre à ce que je débarque comme ça. Où sont vos vêtements? Rhabillez vous et dégagez! comme si j'allais laisser un inconnu dans mon salon.

Mes certitudes avaient commencé à faiblir face à la jeune femme. Elle avait beau baisser la garde, je voyais bien l’incompréhension dans son regard. « Seb? » Je commence réellement à douter que ça soit une blague - ou alors elle est vraiment trop longue. Et franchement je suis trop bourrée pour essayer de comprendre plus loin. Je tente de démêler un peu mollement la situation pourtant mon esprit imbibé d’alcool pas encore prêt à comprendre ce qui se passe. « Vous êtes chez moi oui! A moitié à poil chez moi même! Mais qu'est ce que vous foutez là? » « Hem… » Je me gratte un peu la tête. « Mais pourquoi vous vivez avec Seb ? » C’est sa coloc ? Sa soeur ? Pourquoi elle a fait une tête pareille quand j’ai dit son nom ? « Je suis venu… M’amuser un peu… Ca se voit pas. » Je suis à moitié à poil il lui faut un dessin. « Il m’a invité. » Je crois… Est-ce que j’ai imaginé cette histoire avec l’alcool ? Il me semble pourtant que je ne suis pas saoule à ce point là. « J'étais à deux doigts de vous foutre ma lampe en pleine tête. » « J’avais remarqué merci… D’ailleurs c’est plutôt pourri comme moyen de défense. » Avec ses explications je finis par comprendre que je ne suis pas chez Seb… Ou plus chez lui. Il a déménagé si ça se trouve. « Où sont vos vêtements? Rhabillez vous et dégagez! » Je m’exécute en levant un peu les yeux au ciel. « On dirait ma mère. » Sérieux c’est quoi ce ton de mégère ? J’enfile mon pantalon. « Du coup vous auriez pas un voisin qui s’appelle Seb ? Un truc du genre. » Parce que là je suis un peu paumé et j’ai envie de ma nuit de plaisir moi. « Si je peux me permettre… Vous devriez fermer votre porte. » Surtout qu’elle est clairement seule chez elle et qu’elle ne sait pas se battre. Je suis gentil mais j’aurais pu ne pas l’être.  

Cette scène est totalement irréelle. De toutes évidence, ce mec pense être chez quelqu'un, ce fameux Seb mais, il n'est visiblement pas au bon endroit! Il est complétement paumé. Maisn non! Non! Je ne vis pas avec Seb, je ne sais même pas qui est Seb! Vous êtes chez moi et seulement chez moi! Enfin, je vis ici avec mon fiancé! Mais il ne s'appelle pas Seb! et là, une vision d'horreur me vient à l'esprit. Et si ce Seb était Antony et qu'il se faisait passer pour quelqu'un d'autre? Non, mais quelle horreur, il manquerait plus que ça! J'ai interet à m'enlever ça de la tête. S'il devait me tromper, il est hors de question que ce soit avec un homme... cette idée me donnerait envie de vomir! Maisn Attendez! j'ai besoin de me rassurer là. Je vais chercher une photo d'Antony et moi dans le salon et lui ramène. Vous connaissez cet homme? Je prie pour qu'il me dise non et que ma vision soit totalement fausse. Mais, même si c'était faux maintenant, j'aurai cette idée quelques part en tête... bon, stop, c'est n'importe quoi! Je secoue la tête en attendant sa réponse. Mais il me parle de sécurité, de fermer ma porte. Bonne idée oui mais, j'avais pas ce reflex là. Je le ferai dès que vous serez sortie d'ici oui! Quant à ce fameux Seb, s'il n'était pas Antony, peut être qu'il habitait l'étage en dessous ou juste au dessus, mais ne connaissant que très peu mes voisins, je ne pourrais pas l'aider. Nous n'étions pas du genre à faire des petites soirées amicales entre nous. Et si c'était mon voisin du dessus, j'aurai quelques mots à lui dire d'ailleurs, mais en y repensant, ce n'était surement pas le cas, a moins qu'il ai pour habitude de marcher avec des talons bien aiguisé. Plus rien ne m'étonnerait ...

Bon ça tourne méchamment dans ma tête et me concentrer ne faisait pas parti du plan ce soir alors il me faut un moment pour comprendre que je ne suis pas chez Seb. La femme, la déco et les cris… Clairement il y a un soucis mais ce n’est qu’en l’entendant le dire clairement que je comprends. « Mais non! Non! Je ne vis pas avec Seb, je ne sais même pas qui est Seb! Vous êtes chez moi et seulement chez moi! Enfin, je vis ici avec mon fiancé! Mais il ne s'appelle pas Seb! » Je fronce un peu les sourcils. « Vous êtes sûre ? » Parce que franchement elle a pas vraiment l’air super sûre quand on voit la tête qu’elle fait. Mais franchement si Seb était mariée je tomberais de très haut. « Mais attendez! Vous connaissez cet homme? » Sur la photo un mec, plutôt canon je dois bien l'avouer. « Oui. » Je vois sa tête et je comprends que c’est pas la bonne réponse. « Enfin non ! Je l’ai déjà croisé dans l’immeuble quoi ! Il m’a ouvert un fois pour que j’attende Seb c’était il y a un moment. C’est votre fiancé ? » Parce que si c’est le cas je me suis bien planté.  « Je le ferai dès que vous serez sortie d'ici oui! » Donc c’est le moment où je suis supposé m’en aller. J’enfile d’ailleurs mon T-shirt pour me retrouver tout habillé, la tête qui tourne encore méchamment. Bordel ça tangue. « Vous auriez pas des toilettes par hasard ? » Je tente de rester calme mais là je ne vais bientôt plus l’être. « Je crois que je vais gerber. » On dirait que j’ai carrément trop abusé de l’alcool et que je vais pouvoir dire aurevoir à ma nuit d’amour - le coup du mec qui vient de vomir c’est pas très glamour on va pas se mentir. Et j’ai un léger relent qui me vient - elle a intérêt à me montrer le chemin vite si elle veut pas que je salisse son tapis de richto.  

Quand il me dit connaitre Antony, là, c'est trop. J'ai l'impression d'être assommée. C'est quoi cette mise en scène? J'espère que c'est une blague. Je deviens blanche et si toutes ces années ensembles n'étaient que mascarade? Et si il n'assumait pas être gay et j'étais simplement une couverture pour lui? Alors que de mon coté je culpabilise depuis des semaines d'être stérile et de ne pas pouvoir lui offrir la famille qu'il a toujours voulu fonder. Je commence à ne plus savoir comment réagir ni savoir quoi penser. « Enfin non ! Je l’ai déjà croisé dans l’immeuble quoi ! Il m’a ouvert un fois pour que j’attende Seb c’était il y a un moment. C’est votre fiancé ? » Ascenseur émotionnel. Je comprends plus rien. Oui, non? Bon, apparemment c'était non, son explication semblait plausible. Mais je me demande s'il ne trouve pas cette excuse pour que je ne le foute pas à la porte à coup de lampe de chevet. J'en sais rien, mais... non, je ne pense pas.  Je souffle de soulagement et me penche doucement en avant en posant ma main sur mon ventre. « Dieu merci! Oui! enfin, bref...» Je le regarde en essayant de comprendre comment on en était venu là. Comment ce mec avait fini en caleçon devant moi. C'était vraiment n'importe quoi. Je me demandais aussi quand est ce qu'il allait se décider à enfin partir.
Le voilà qu'il me demande si j'ai des toilettes... c'est une blague? « Bah voyons...» une douche et le couvert aussi pourquoi pas? Je ne faisais pas encore chambre d'hote... mais quand je le vois qui va presque me vomir sur les pieds, je me pousse et lui ouvre une porte qui se trouve à un mètre derrière moi. « Ok, c'est là! » il a plutôt interet à se dépêcher! Je vais derrière lui et le pousse doucement, sans trop forcer pour ne pas lui donner encore plus la "gerbe" comme il dit si bien.

Passé le moment de panique où elle a surement cru que je me tapais son mec, la madame semble se calmer un peu et reprendre ses esprits. Assez en tout cas pour que d’un coup l’idée de me foutre dehors lui traverse l’esprit. Normalement je n’aurais pas dit non, en vrai je n’ai pas grand chose à faire dans cette appartement, et maintenant ça me saute aux yeux d’ailleurs. Je ne sais pas comment j’ai pu croire deux secondes que Seb vivait ici. Mais alors que je m’apprête à rebrousser chemin je suis pris d’une nouvelle sensation. Le fait que tout tangue depuis quelques bonnes minutes n’y étant pas pour rien je sens l’envie de vomir monter au galop et il va me falloir de toilette illico. « Bah voyons…» Je n’avais pas spécialement envie de lui expliquer pourquoi j’ai besoin de ses toilettes de princesse mais là je crois que je vais pas avoir trop le choix. Je sens déjà des petits relants monter. « Ok, c'est là! » Je n’attends pas bien longtemps avant de courir aux toilettes pour tout dégobiller. De quoi tout de même me sentir un peu mieux. Mais bon comme dirait les potes, vomir c’est tricher. Je me retourne alors pour regarder la jeune femme. « Vous m’avez sérieusement regardé gerbé ? » Elle est pas très nette cette meuf quand même. « Vos toilettes sont en or massif ou bien ? Parce que je comptais pas les abimer si c’est votre inquiétude. » Pour lui faire plaisir après avoir tiré la chasse je passe même un coup de brosse. « Voilà comme neuve. » Je regarde les toilettes puis la jeune femme. « Je crois que j’ai loupé ma vocation, j’aurais dû faire femme de menage. » Okay j’ai un humour de merde mais on va dire que c’est l’alcool qui me fait dire n’importe quoi. « Vous cherchez pas un homme à tout faire par hasard ? Parce que j'ai carrément besoin de fric et vous vous avez carrément l’air riche. » Je vais pas étaler tout les problèmes financiers non plus, et vu la tronche qu’elle fait je peux me brosser. De toute façon… « J’ai faim maintenant. » Ca c’est dit.

Oui, je l'avais sérieusement regardé vomir dans les toilettes, je regrettais déjà d’ailleurs. J’avais quelques relants de dégout mais j’avais tourné le regard et posé ma main devant mon nez pour me détourner de l'odeur. Mais je l’avais surtout observé pour être sûre qu’il ne vomisse pas par terre, il manquerait plus que j’ai à nettoyer derrière lui. Mais il avait fait ça proprement et heureusement. « ils sont pas en or massif, c’est juste pas commun qu’un inconnu débarque chez vous et finisse par vomir dans vos toilettes… » quelle situation… il fini par sortir de la en tirant la chasse d'eau. On sentait encore l'odeur désagréable. Je passerai mettre sur produit ensuite. Je ne comprends pas trop son allusion à sa vocation loupée, femme de ménage pour avoir passer un coup de brosse dans des toilettes qu’il a lui-même souillé ? « j’ai déjà une femme de ménage. » et je lui faisait assez confiance. Je savais de source sure était irréprochable, contrairement à lui. J'ignorai s’il plaisantait d’ailleurs. « maintenant j'ai faim… ? »je le regarde ébahie. « c’est une blague ? » j’espère que c’en est une. « bon et bien vous allez aller manger chez votre cher Sébastien. Maintenant que vous vous sentiez mieux vous pouvez sans doute retrouver son appartement. » je referme les toilettes derrière lui et le pousse vers la sortie. « c’est pas l’hôtel ici et pas un restaurant non plus » comme si j'allais lui dire de s'installer à table et qu’il n'avait qu’à se servir dans le frigo. « aller dehors ! » je lui ouvre la porte de l'appartement et le conduis sur le pallier.  Je le regarde et remarque qu’il était ecore en caleçon, même s’il avait pris la peine de remettre son t short, l'envie de vomir avait été plus pressente. Je vais alors chercher son pantalon et lui met contre le torse. « et maintenant, je ne veux plus vous voir par ici ! » je ferme la porte et cette fois prends bien la peine de la fermer à clé aussi.