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 cry me a river • Myrddas

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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptyDim 14 Mai 2017 - 20:40

En me couchant ce soir, je trouves le lit particulièrement moelleux et confortable. Il m'invite clairement à m'endormir paisiblement et c'est ce que je fais. Je n'entends même pas Myrddin rentrer. Lorsque je sens qu'on bouge la couverture, je me tourne simplement sur le côté et me rendors aussitôt, souriant doucement en remarquant la présence de mon amant. Cela dit, je ne me tourne pas, je ne fais rien. Je ne vais même pas lui dire bonjour ou le prendre dans mes bras. Je n'en ai tout simplement pas la force. La journée fût longue et dure, la soirée avec Arthur assez pénible. Il a passé la journée avant Nathan ici et apparemment il n'a pas fait d'histoire jusqu'à ce que je n'arrive et que Nathan parte. Là, les cris ont commencé et ne se sont plus arrêté jusqu'à ce que je ne l'assomme. Ou pas. Enfin, j'ai réussi à garder mon calme mais je trouves ça de plus en plus dur. Je l'aime Arthur, vraiment, mais j'ai de plus en plus de mal à supporter ses crises. Cela dit, je sais qu'il faut de la patience, que ça ne fait pas longtemps qu'il est ici et que ça ne va pas aller mieux en seulement 5 mois.

J'ai décidé de profiter de ma nuit et de ma mâtiné de libre demain pour faire la grasse mâtiné. Dormir jusque 9h, au moins. Et ce sans interruption. Même si Arthur se met à pleurer pendant la nuit. Et c'est, évidement, ce qu'il fait. A plein poumon, il me réveil mais je ne bouge. Je réajuste simplement ma position et referme les yeux, bien décidé de le laisser pleurer. Si ça dérange Myrddin, il ira déjà. C'est lui le père après tout, il a cas s'en occupé un peu de son gamin. Ça peut paraître froid et sans cœur, mais hey, j'ai déjà déalé avec ça deux fois et je bosse aussi. Et puis ce n'est pas en allant au près d'Arthur à chacun de ses caprices que ça ira mieux. J'entends déjà Myrddin dire « oui mais faut le comprendre, il est traumatisé » et blablablabla. Mais ce discours, je dois l'avouer, il me sort par les oreilles. Moi, tout ce que je veux, c'est dormir. Et je le ferais. Je ne me lèverais pas aujourd'hui. Non.
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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptyLun 22 Mai 2017 - 18:01


CRY ME A RIVER. —

— THOMAS & MYRDDIN
J’ai bien perdu l’habitude des rythmes des répétitions. Le début fût dur, et même si ça va mieux, je rentre encore une fois sur les rotules. Remarque, au moins, je dors davantage la nuit. Surtout que ce soir, nous avons finit plus tard que prévu, et Saul a encore pu trouver la force de me faire apprendre mon texte particulièrement. J’ai aussi trouvé le courage pour ce temps supplémentaire de travail, mais je ne sais où. Là, présentement, je suis complètement k.o. En rentrant, je comprends vite que Tom et Arthur sont déjà coucher, et je ne tarde pas à en faire de même, sans bruit. Je me glisse enfin sous la couette, avec un léger soupir. Thomas se tourne sur le côté, se réveillant à peine à mon arrivée. J’ai un petit sourire quand je me penche pour l’embrasser sur la joue, puis m’allonge avec plaisir dans notre lit si douillet.

Je peux profiter d’un peu de sommeil avant qu’Arthur ne se réveille en pleurant vers trois heures du matin. Ça me réveille en sursaut, mais j’ai d’abord le réflexe de me réfugier davantage sous la couverture en grognant. Encore quelques heures, et il aurait fait une nuit quasi-complète. Mais il y a du progrès, si au début il nous réveillait quatre ou cinq fois par nuit, maintenant c’est descendu à une moyenne de deux fois. Malgré tout l’amour que j’ai pour lui, c’est dur d’être réveillé chaque nuit par ses cris. En plus des bouleversements de sa vie qui l’ont beaucoup affecté, il y a les poussées dentaires qui s’ajoutent au problème. Entre ça et les terreurs nocturnes, le pauvre petit n’a pas fini. J’essaie de tenir, de ne pas me précipiter au chevet de mon garçon – et la fatigue aide beaucoup. Mais je ne compte pas non plus le laisser pleurer jusqu’à ce qu’il se rendorme, ce n’est pas une solution. Après quelques minutes, où Tom n’a pas plus bougé que moi, je me lève et descends voir Arthur.

— Hé, mon petit cœur, Arthur, ça va aller mon bébé dis-je en entrant dans la chambre. Je viens le prendre rapidement dans mes bras et le bercer. Je suis là mon petit, je suis là, tout va bien...

Il me faut un moment encore, avec des paroles rassurantes et des baiser sur le front, pour qu’il arrête de pleurer, mais ça arrive enfin. Je chantonne alors une berceuse, pour qu’il se rendorme. Lorsque je pense le moment propice, je tente de le recoucher, mais à peine est-il posé dans son lit qu’il commence à grimacer et est sur le point de pleurer de nouveau. Je le reprends aussitôt dans mes bras. Ok, ça ne sera pas facile, il a dû faire un cauchemar vraiment terrible. Je pourrais régler facilement la situation en le faisant dormir avec nous, mais quelque chose me dit que ce n’est pas le moment. Comme, pour l’instant, il n’a pas envie de quitter la sécurité de mes bras, je décide de sortir de la chambre et d’aller nous installer sur le canapé.

Mais je commence un peu à m’ennuyer, et Arthur n’a pas l’air d’avoir vraiment envie de dormir. Il discute, babille, comme à son habitude, avec sa peluche. Cependant, la fatigue me rattrape, moi. Je soupire profondément, fermant les yeux quelques secondes. Avant d’avoir une idée, qui apaisera mon fils et me tiendra un peu en éveil. Je me lève alors, Arthur toujours dans mes bras, et vais m’installer au piano. Arthur trouve sa place sur mes genoux, puis je commence à jouer assez doucement. Nous avons acheté un piano silencieux, pour ne pas trop gêner les voisins, il a fallu mettre le prix tout de même, mais au moins je peux jouer sans me soucier d’être dérangé par un voisin de palier casse-couille. La mélodie est douce, agréable, je fredonne un peu, berçant Arthur au passage, qui, silencieux, regarde mes doigts danser sur les touches noires et blanches.

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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptyMer 24 Mai 2017 - 11:37


Je me retiens de soupirer lorsque je sens Myrddin qui repousse la couverture pour descendre voir Arthur. Je reste allongé là, les yeux fermés et m'intime de ne rien dire. Il risque de le prendre mal encore. Cela dit, n'est-ce pas mon rôle de lui dire ce genre de chose ? Nous somme un couple, et même si c'est lui le père, nous élevons le gamin à deux. Autant se mettre d'accord sur la façon de l'élever. Je me dis que je devrais bouger, mais je n'en ai pas la force. J'ai juste envie de me rendormir et finir la nuit tranquillement. Mais les bruits dans la chambre d'Arthur me tiennent éveiller. J'écoute attentivement, entends de bruits de pas, une chaise qui rappe sur le parquet, un petit grincement et finalement... de la musique ?

Je me tourne vers l'escalier qui descends dans le salon et écoute, un sourire naissant sur mon visage. Il est entrain de jouer du piano à son fils. Putain quelle merveilleuse idée. Je crois qu'Arthur, comme moi, pourrait l'écouter jouer des heures durant. Même si la reprise n'était pas des plus faciles, j'ai rapidement compris que le piano, pour Myrddin, c'était comme le vélo : ça ne s'oublie pas. Les reflex reviennent rapidement. Et une fois ses doigts dérouiller, l'écouter jouer est un vrai bonheur. Je fini par soupirer et repousse la couverture. Me levant du lit, je traverse la mezzanine et descend doucement l'escalier, le plus discrètement possible.

Myrddin ne m'entends que lorsque je pose mon pied sur le planché qui grince à cet endroit précis. Je me raidit et affiche une moue désolé en croisant le regard surprit de mon amant  «Sorry » soufflais-je en levant les mains en signe d'excuse  «J'voulais juste m'approcher un peu plus pour t'entendre un peu mieux » expliquais-je en m'avançant.  « vas-y, continue de jouer, fait comme si je n'étais pas là» l'encourageais-je ; Je tire discrètement une chaise et m'installe à ses côtés, l'observant avec attention.

Je vois bien qu'il est un peu moins à l'aise. Le rythme est moins régulier, j'entends plus régulièrement de mauvaises notes, et il est lui-même un peu plus tendu. Il fini par arrêter en soupirant et je me lève  « C'était magnifique ce que t'as joué avant» dis-je en m'approchant de lui, posant une main sur son épaule.  « et va falloir qu'tu t'habitues d'avoir du public, tu sais ?» demandais-je, amusé. Je pose une main sur la tête d'Arthur et lui caresse les cheveux  «C'est beau ce que ton papa joue, pas vrai ? » demandais-je en me baissant pour aller déposer un baiser sur son crâne.

Je souris lorsqu'Arthur me regarde avec son plus beau sourire et lui caresse la joue avant de tirer ma chaise pour m'asseoir plus proche de mon amant.  «Tu sais Myrddin » commençais-je, après un petit silence  « Je penses qu'il va falloir qu'on discute un peu d'Arthur » dis-je doucement  «Je ne penses pas que se lever à chaque fois et accourir dès qu'il pleur l'aide réellement » je lève mon regard sur Myrddin  «Je sais bien qu'il est passé par de nombreuses choses depuis plusieurs moi, il n'a pas été gâté le petit, depuis sa courte vie. Et je sais bien que ton instinct paternel t'oblige en quelque sorte d'accourir quand il se réveille la nuit. C'est normal aussi. C'est la nature qui veut ça, sans cet instinct on ne pourrait pas protéger son enfant mais ...» je pince les lèvres  «Faut que tu apprennes à faire la différence entre 'réel besoin' ou 'simple crise parce qu'il peut se permettre parce que papa arrive dans la seconde où il ouvre la bouche', tu vois ? » demandais-je calmement.  «Là en l’occurrence, c'était ce genre de crise là » dis-je en ébouriffant les cheveux du petit qui me regarde avec ses grands yeux  «S'il avait vraiment eu un réel besoin de protection, il ne se serait pas calmer aussi rapidement » fis-je remarquer  «terreur nocturnes, cauchemar ou peu importe, il faut que tu passes outre ce besoin d'aller au près de lui. Crois-moi, je sais de quoi je parle. Il ne t'en seras que plus reconnaissant plus tard » concluais-je en me redressant, ignorant Arthur qui gigote dans le but de venir dans mes bras. Je penses qu'à 1 ans et 5 mois on peut commencer à être un peu plus ferme avec et ainsi éviter qu'il ne devienne ce genre d'enfant unique à qui on accorde tout.
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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptySam 3 Juin 2017 - 23:19


CRY ME A RIVER. —

— THOMAS & MYRDDIN
Au bout de quelques minutes, je descends retrouver Arthur qui s’est réveillé en pleurant. On fait des progrès cela dit, mais c’est pas encore ça. Il n’a pas encore fait une nuit complète depuis la mort de sa mère. Je passe plus d’une dizaine de minutes à le calmer en le berçant, lui parlant, fredonnant des airs doux, mais lorsque je tente de le reposer dans son lit, il se débat et s’accroche à moi. Quand bien même ses paupières paraissent lourdes. Je soupire lourdement, n’ayant pas le cœur de le laisser là. Mais le faire dormir entre moi et Tom n’est pas non plus une solution, alors je décide d’essayer avec le piano. Le plus silencieusement possible pour ne pas trop déranger Thomas. Je me doute que la musique ne le dérangera guère, il aime bien m’entendre jouer, et je ne compte exécuter que des airs lents de toute façon.

Je m’installe donc devant le piano, avec Arthur sur les genoux, et entame une douce mélodie. Mon fils regarde mes mains se balader sur les touches avec fascination. C’est amusant. Lorsque je suis seul, ou qu’il n’y a que lui et moi, je joue plutôt bien. Sans pression en tout cas. Je me laisse simplement porter par la musique. A part devant ma famille (Nathan inclus), je n’ai joué devant personne d’autre depuis que nous avons un piano dans l’appartement. J’arrive de mieux en mieux à jouer d’ailleurs, mes vieux réflexes reviennent. Je joue à peine deux ou trois minutes avant d’entendre un craquement venant de l’escalier. Mon regard croise celui, désolé, de Thomas qui me fait signe de continuer. Il voulait simplement entre un peu mieux... Je souris légèrement avant de me concentrer un peu plus sur le piano, tandis que mon amant s’installe discrètement à mes côtés. Je perds un peu en aisance et, plus je me rends compte de mes erreurs, et plus j’y réfléchis, moins j’y arrive. Finalement j’arrête de jouer avec un léger soupir.

Arthur tend alors ses petites mains vers les touches et fait encore raisonner quelques notes. Je souris doucement avant de porter mon attention sur Thomas qui s’est levé. Il me complimente, et ajoute avoir adoré le début. Je lui souris franchement en le remerciant, avant de grimacer un peu lorsqu’il mentionne du public.

— Le public attendra, marmonnais-je.

Je ne suis pas prêt à jouer devant d’autres personnes, et ça ne changera pas tout de suite. Tom s’adresse ensuite à Arthur, tout sourire grâce à la musique et à l’attention que l’australien lui porte. Puis ce dernier approche sa chaise et, à son air sérieux, je sais que ce qui va suivre ne va pas être marrant. Et effectivement, il est trop tôt pour ce genre de sujet. Thomas me fait remarquer qu’accourir à chaque fois qu’Arthur pleure n’est pas une bonne chose, que je dois apprendre à faire la différence entre un réel besoin et un caprice. Je soutiens le regard de Tom un moment, un peu blasé. Il ajoute encore que cette fois-ci, c’était ce genre de crise, de caprice sans importance. D’après lui, le petit ne se serait pas calmé aussi rapidement. Je soupire doucement, alors qu’Arthur veut aller dans les bras de Tom qui le lui refuse.

— Je sais pas Tom, j’sais bien que parfois il appelle pour pas grand-chose, mais le laisser crier et pleurer jusqu’à ce qu’il se rendorme j’pense pas que ça soit bien non plus. S’il me veut c’est bien qu’il y a une raison. En plus, tu remarqueras que c’est quand même moins souvent qu’au début. Je caresse un peu les cheveux noirs d’Arthur, désormais blotti contre moi en ayant compris que Tom ne le prendra pas sur ses genoux. J’suis bien d’accord qu’il faudrait pas toujours céder, j’essaie bien d’pas y aller tout de suite, je laisse passer du temps, mais bon, voilà, j’arriverais pas à le laisser pleurer pendant des plombes jusqu’à ce qu’il se calme tout seul. Je lève mon regard sur Thomas. Et je sais pas si c’était une vraie crise ou non, des fois la fatigue et ma présence le font se rendormir rapidement, alors qu’il était terrifié deux minutes avant. Ça veut rien dire. Pis regarde-le, lançais-je avec un coup d’œil pour Arthur qui, bien installé contre moi, joue mollement avec mon t-shirt. Il lutte contre le sommeil là, mais il est pas non plus surexcité comme quand il s’amuse trop et veut pas aller dormir. J’pense qu’il a vraiment fait un cauchemar, et a peur de se rendormir. Ça lui ai déjà arrivé un coup, il pleurait plus mais essayait de pas s’endormir. Je me lève finalement, soutenant Arthur dans mes bras. Sa petite tête vient se caler dans mon cou. J’vais le coucher, j’te rejoins dans le lit.

Mon ton est un peu sec, alors que je me détourne pour aller dans la chambre du petit. Je sais déjà tout ce que Tom me dit, mais je n’arrive pas à l’appliquer, sa douce idée de laisser Arthur pleurer tout son saoul. Il est bien mignon avec ses conseils, mais il peut prendre de la distance lui. Je crois. Je sais pas si c’est juste son caractère ou si parfois il fait vraiment preuve de distance avec Arthur, comme un oncle ou un truc comme ça. Comme si c’était seulement mon gamin. Mais, il est bien trop tôt le matin pour réfléchir à des sujets complexes comme ça. On en reparlera dans la journée. Alors, d’abord, je m’en vais coucher le petit qui cède de plus en plus au sommeil dans mes bras.

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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptyLun 12 Juin 2017 - 15:33

Au vu de la tête que fait Myrddin, je me doute fortement qu'aborder ce thème n'est pas la meilleure des idées que j'ai eu et qu'au final il fera tout pour se défiler. Il se trouvera des excuses à lui et à Arthur, mais ne répondra pas à ma question. Ou pas totalement. Peut-être entendra-t-il aussi seulement ce qu'il veut entendre et prendra-t-il mes conseils comme une attaque personnelle. Sans doute me donnera-t-il aussi l'excuse du 'c'est trop tôt pour aborder ce thème'. Il est peut-être 3h du mat' mais justement, j'en ai ma claque de me faire réveiller toutes les nuits à cette heure-ci.

Lorsque Myrddin commence a exposer ses arguments j'avoue que je ne l'écoute que d'une oreille. Trop tôt pour lui d'écouter mes reproches, trop tôt pour moi pour réécouter le même discours, encore. Je laisse tout de même Myrddin parler, hochant la tête pour lui montrer que j'écoute quand même quelque part. Lorsqu'il désigne Arthur qui d'après lui est entrain de lutter pour pas se rendormir, je pose mon regard sur le petit. Il n'a pas tort. Arthur semble vraiment fatigué, mais en même temps ça se voit qu'il n'a pas envie de se rendormir. Je soupire doucement et vais lui caresser les cheveux.

C'est alors que Myrddin se lève et, sèchement, me dit qu'il me rejoindra dans le lit. Je le regarde, n'en revenant pas de son ton. Comme si s'était moi le fautif maintenant ! Je le suis du regard et secoue la tête, attends quelques instant avant de refermer le piano et me lever. Je me dirige vers la chambre de Myrddin et m'adosse au chambranle de la porte.  « Arrête de fuir à chaque fois qu'on aborde ce sujet » dis-je  « C'est un sujet qu'il faut mettre au clair car crois le ou non, mais nous sommes deux. Et ce petit a deux parents. Faut qu'on se mette d'accord sur la meilleure façon de l'élever. Et tu ne penses pas que moi avec deux enfants, j'ai assez d'expérience pour pouvoir affirmer que ce n'est pas la solution adéquate que celle de se lever à chaque fois qu'il hurle la nuit ?» demandais-je, calmement  « Oui, je t'entends déjà dire qu'Alex n'a pas vécu ce que lui a vécu, mais je te rappelle que Clara est prématurée et que le début de sa vie n'était pas très glorieux non plus » reprenais-je, sans bouger de ma place, croisant simplement les bras  «Arthur est gentil et adorable, mais timide. Et je pense vraiment qu'en accourant tout le temps dès qu'il pleur on ne fait que renforcer son côté hyper émotif. » je pose mon regard sur Myrddin  «Si tu veux en faire un Nathan, vas-y, bien a toi. Mais compte pas sur moi pour t'aider dans ce cas là. » dis-je, intransigeant, sec. Je me tais alors, me rendant compte que je suis peut-être aller un peu loin. Mais si c'est le meilleur moyen pour faire comprendre à Myrddin qu'il est en tort, alors j'assume totalement.
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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptyJeu 22 Juin 2017 - 20:32


CRY ME A RIVER. —

— THOMAS & MYRDDIN
Tom ne va pas avoir envie de reporter la discussion au matin, ce qui aurait été plus judicieux. Ce n’est pas le moment, et je le lui dis, même pas dans le but de me défiler ou quoi que ce soit, mais je suis fatigué, et j’imagine que lui aussi. Une fois Arthur au lit on pourra avoir quelques bonnes heures de sommeil j’en suis certain, et être un peu plus efficaces. Là, j’ai un peu de mal, mais je fais quand même l’effort de lui répondre. Il doit penser que je ne veux tout simplement pas en parler, et que je vais trouver des excuses à Arthur comme ça m’arrive souvent. Cependant là, je n’ai pas l’esprit assez vif pour vraiment argumenter ou ne serait-ce que réfléchir vraiment à ce qu’il m’a reproché un peu plus tôt. Cette discussion ne peut pas attendre au moins jusqu’au lever du soleil non ?

Au final, je ne sais même pas pourquoi je m’embête. Finissant une petite tirade, j’entends mettre un terme à la discussion en allant coucher Arthur. Je suis un peu trop sec dans mon ton et, me détournant, je me mords la joue en me traitant intérieurement de débile. La fatigue pourrait ne pas aider mes affaires pour garder une attitude adulte. Je me concentre alors sur Arthur pour me calmer moi-même. Je le berce, lui prodiguant des paroles rassurantes et je sens que cette fois-ci, il arrête de lutter. Il marmonne qu’il veut son doudou, son dragon. En arrivant dans la chambre, je le recouche et lui donne sa peluche, qu’il sert contre lui en gardant une de ses mains agrippée à la mienne. Il va falloir attendre qu’il s’endorme à présent. J’arbore un doux sourire, jusqu’au moment où j’entends la voix de Thomas résonner depuis la porte. Je me crispe soudainement, mais prends sur moi en inspirant profondément.

Seulement, ce qu’il me dit n’est pas pour me calmer. Il veut que j‘arrête de fuir, je suis prêt à lui rétorquer que demain dès le petit déj’ on pourra en parler autant qu’il le voudra, mais il continu. Il fait remarquer qu’il faudra bien mettre ça au clair puisque nous l’élevons tous les deux, et que monsieur a plus d’expérience avec ses deux gamins. Je me retiens de tout commentaire ou même d’un regard à son encontre. De toute façon, il continu de lui-même ; Alex n’a pas vécu la même chose mais Clara est prématurée. Certes, mais ce n’est pas plus comparable, aucun des trois petiots ne se ressemblent. Ce qu’il dit au final me mettrait hors de moi si ce n’était déjà pas le cas. Pourtant, je reste le plus calme possible, car Arthur s’endort tranquillement. Etonnant. Je reste silencieux de longues minutes, jusqu’à ce que je sois sûr qu’il est au pays des songes, avant de me relever et de me diriger vers la porte. Là, je pousse sans trop force Thomas, juste de façon à lui faire comprendre qu’il faut bouger de là. Je sors de la chambre et referme la porte derrière nous, avant d’enfin lever des yeux sombres de colère sur Tom.

— Je pourrais t’en coller une, littéralement. Et tu le sais, balançais-je sèchement. Tant pis. L’irritabilité est encore un peu là, elle n’est pas partie en même temps que la dépression. En pointant un doigt sur le torse de mon amant, je remarque au passage un léger tremblement de ma main. Pour cette rechute aussi je pourrais lui en coller une. Tu vas arrêter de me rabâcher les oreilles avec ton petit surdoué et ta gamine prématurée ok ? Chez Arthur c’est psychologique, ça n’a rien à voir. T’as une idée de ce que c’est que de pas pouvoir dormir pendant des jours parce qu’à chaque que tu fermes les yeux tu cauchemarde ? T’as une idée de ce que c’est que de revivre toujours les mêmes putains de frayeurs chaque nuit ? T’as une idée d’où me viennent mes insomnies ? Et pourquoi ça va mieux quand je suis avec toi hein ? T’as pas pensé, dans cette grosse tête de prétentieux, que je suis peut-être un peu mieux placé pour le coup ? Je le fixe toujours, sans sourciller. Je compte faire ces efforts pour ne pas y aller à chaque fois, c’est dans l’ordre des choses, mais si tu crois qu’il arrêtera de pleurer la nuit comme par magie, t’es plus naïf que Nathan. Et être « hyper » émotif n’est pas une faiblesse ou un défaut. Je me décale alors avant de me retourner presque immédiatement vers Tom. Au fait, si tu crois que Nathan est comme ça à cause de ses parents, je pense pas que tu puisses avoir plus tort. Et c’est pas faute de pas avoir essayé de le faire sortir de sa coquille crois-moi. Alors, ça veut rien dire.

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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptyMar 4 Juil 2017 - 22:52

Exagération. Je suis bien trop souvent dans l'exagération. Et ma fierté mal placée ne m'autorise pas à me remettre en question. Pourtant je suis quelqu'un de réfléchis. Dur, stricte et autoritaire, mais réfléchis et extrêmement juste. Je ne prends aucune décision à la légère. L'adoption d'Arthur fait parti ces décisions qui ont été mûrement réfléchis. Ou peut-être pas assez ? Myrddin avait déjà prit sa décision avant que je ne lui donne la mienne. Mais dans tous les cas je n'aurais pas vraiment eu mon mot à dire. Et c'est bien là le problème. J'ai peut-être accepté trop vite, sans trop réfléchir aux conséquences que peuvent avoir l'adoption d'un petit. Etais-je vraiment près a accueillir un nouveau petit garçon dans ma vie ? N'ais-je pas déjà eu mon quota de pleurs et de couches sales ? Car bien qu'Arthur soit le garçon de Myrddin, je suis tout autant affecté par sa présence.

Myrddin, je le met au pied de la lettre en cette nuit en lui faisant comprendre de façon direct à quel point ça me dérange qu'il accourt à chaque crise de la part de son fils. Évidement, comme je m'en doutais, mon amant ne me comprends pas. Il ne comprend pas mon point de vu et, lorsque je le rejoins en dehors de la chambre de son fils, il m'oblige à comprendre le sien. Il appuis des arguments qui font mal, ceux que je ne peux tout simplement pas réfuté. Il m'apprends aussi des choses desquelles je n'avais pas totalement conscience jusque là. Je croise les bras, le fixe et l'écoute sans le quitter du regard. Je le laisse m'insulter sans ciller.

Il me dit que je suis encore plus naïf que Nathan lui-même si je penses qu'Arthur va arrêter de pleurer comme par magie. Je soupire lorsqu'il finit par me dire que son meilleur ami n'est pas devenu aussi émotif à cause de ses parents -mais qu'est-ce j'en ai à foutre de Nathan, sérieux …?-  «C'est bon, t'as fini ? » demandais-je sèchement. Je laisse passer deux secondes de silence pesant, avant de soupire doucement  «Première question : qu'est-ce que tu ne comprends pas dans 'je ne compare pas' ? Sérieusement Myrddin, combien de fois est-ce tu veux que je te répète que je ne compare pas Arthur à Alex ou Clara ? Chaque parent digne de ce nom te dira que c'est idiot de comparer un enfant à un autre. Mais en fait c'est toi qui est plus idiot pour croire ça» j'hausse les épaules  « Enfin, passons. Tu vas dormir sur le canapé cette nuit parce que t'as tellement envie d'être proche de lui » dis-je avec un calme menaçant. Je plonge encore quelques instants mon regard dans celui de mon amant puis passe à côté de lui  « et tu ferais mieux de courir rapidement, j'ai pas envie d'être de nouveau réveillé» dis-je en me dirigeant vers l'escalier pour monter dans notre chambre.
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Message(#)cry me a river • Myrddas EmptyVen 14 Juil 2017 - 0:29


CRY ME A RIVER. —

— THOMAS & MYRDDIN
Bien que fatigante, cette journée avait été super ; productive, drôle, tout ce qu’il faut. Rejoindre mon lit, mon fil, et mon compagnon, devait être la suite parfaite. La nuit avait donc bien débuté, mais Arthur a décidé qu’elle ne se terminerait pas aussi bien, et me voilà à le recoucher, après un long moment car je suis allé jusqu’à lui jouer un morceau de piano pour l’apaiser. Ça a l’air de marcher puisqu’il ne proteste pas lorsque je le rallonge dans son lit, malgré l’atmosphère qui devient de plus en plus tendu à cause de Thomas qui a choisi ce moment précis pour m’expliquer à quel point je m’y prends mal et à quel point être réveillé en pleine nuit le saoule. Je comprendrais son point de vue si j’avais plus d’heures de sommeil au compteur et qu’il n’était pas quatre heures du matin. J’ai essayé de hisser le drapeau blanc jusqu’au jour, où on reprendrait notre discussion plus reposé et non agacé par un réveil de pleurs. Mais tout comme je suis buté, il n’accepte même pas et continu même jusqu’à me suivre dans la chambre d’Arthur.

Je choisis pourtant de m’occuper d’abord de mon fils en l’ignorant avant de le pousser hors de la chambre et de mettre enfin les points sur les I. Thomas a toute la bonne volonté (et la prétention) du monde en croyant être le mieux placé pour m’expliquer la paternité. Cependant, ni Alex, de la petite enfance duquel il était souvent absent, ni Clara, qui ne devait qu’à peine avoir conscience d’avoir un problème au cœur, ne le permette d’appréhender totalement la psychologie d’Arthur. Il va bien physiquement, il va bien mentalement, mais sa psyché est traumatisée par la disparition brutale de sa mère et des conséquences. Thomas a l’air de croire qu’il suffit de le vouloir pour être débarrasser de ça. Il m’a vraiment mis en colère à ce sujet, et c’est sur ce ton sec et cinglant que je lui rappelle mes propres insomnies, mes propres frayeurs. Être avec Thomas me soulage, je dors en moyenne mieux s’il est là. Donc si je peux avoir le même effet sur mon fils et lui permettre ainsi de bien dormir, je ne vais pas me gêner.

Le militaire ne cède pas plus que moi, et j’ai la confirmation de ce que je savais au fond de moi : cette dispute ne sera pas terminée au matin. Il attend au moins que j’ai terminé pour relancer à son tour, expliquant que non, il ne compare pas Arthur à ses deux enfants biologiques, que c’est idiot, que n’importe quel parent sait que chaque enfant est différent... Contrairement à lui, je n’attends pas qu’il embraye sur un autre point et rétorque pour celui-là :

— Tu le fais, inconsciemment peut-être, pas forcément dans leur caractère et tout mais dans la façon dont tu agis. Sinon t’imaginerais pas qu’il est possible de traiter Arthur comme Alex qui, si je me souviens bien, ne t’as pas vu beaucoup dans ses jeunes années, ou comme Clara qui a votre attention particulière à cause de son cœur. Thomas me fait alors savoir que je dormirais sur le canapé pour le reste de la nuit, je serais ainsi plus proche d’Arthur s’il se réveille. Cela me tire un éclat de rire. Ha mais j’t’ai pas attendu pour avoir cette idée-là mon grand. Garde ton lit, mon fils est plus important, lâchais-je avec plus de sérieux avant de me détourner et d’entendre sa dernière parole. Je sers le poing, et lance sans pour autant me retourner : T’as signé pour ça mon cœur. Je pensais m’arrêter là, mais j’ai tout de même cette histoire en travers de la gorge. T’as qu’à r’tourner chez ton ex tiens, au moins tout l’monde s’rait tranquille, élevais-je la voix de façon à ce qu’il m’entende, avant que j’atteigne le canapé et ne m’y effondre en soupirant.

Le crétin ; s’il n’était pas prêt à élever un autre enfant, pourquoi a-t-il accepté. Je sers les dents, et les poings, ayant un trop plein de rage, de tristesse, et de peur mêlées. Je ne regrette toujours pas, maintenant, au milieu de cet orage, d’avoir récupérer Arthur. Mais si Thomas, lui, le regrette, le futur est incertain. Revivre une séparation avec lui me tuerait si je n’avais pas mon fils à ma charge.

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