Angelina Gilmore leva les yeux de son verre et chercha son ex du regard. Une fois de plus, Arthur et elle se retrouvaient dans le même bar au même moment le même soir. Ils n’étaient pas venus avec les mêmes personnes, ni pour la même raison mais une fois de plus les plus grandes villes du monde pouvaient devenir minuscules lorsqu’on cherchait à s’éviter. Alors Angelina avait bu pour oublier la présence du type qu’elle avait aimé si fort. Enchaînant les shots et la vodka, la jeune australienne s’était resservie de plus belle à chaque fois que ses pensées s’orientaient vers lui. Elle le voyait de l’autre bout de la salle parler avec différentes nanas : rire avec elles, se rapprocher d’elles. Certaines le regardaient avec un regard de braise, des sourires carnassiers. Elles voulaient leur part d’Arthur Iver et ça se voyait. Car il y a quelques années encore, elle faisait parti de celles qui se pavanaient aux pieds du bel australien. Aujourd’hui Angelina avait un truc en plus par rapport à toutes ces filles : et quel truc ! Un joli petit chérubin aux grands yeux bleus-vert et au cheveux couleur chocolat. Un bonheur pour les yeux.
Les années avaient passé et les sentiments auraient dû s’estomper mais ce ne fut pas le cas pour Angelina qui tout ce temps n’avait pu s’empêcher d’espérer une fin heureuse pour son couple avec Arthur. Lorsqu’elle était à Hawaï la situation l’avait contrainte à tenter de l’oublier mais maintenant qu’il était de retour dans sa vie il était difficile de ne pas penser à lui, d’autant plus qu’ils étaient amenés à se voir régulièrement pour la garde partagée de leur fils. Et chaque fois qu’elle le voyait, tout remontait, tout revenait et Angelina se sentait happée par un tourbillon de sentiments qu’elle ne contrôlait pas. Exactement comme ce soir et clairement l’alcool n’aidait pas. Elle essayait de penser à autre chose, de se concentrer sur ses amis mais elle n’y parvenait pas. La seule chose à laquelle elle pouvait penser c’était Arthur. Il fallait qu’elle lui parle, il fallait qu’elle lui dise…
Soudainement Angelina posa son verre et traversa la foule, jouant des épaules entre les clients du Pub elle arriva en plein milieu d’une conversation entre Arthur et une nana plutôt… Courtement vêtue. Les larmes aux yeux, elle se pointa devant lui et lâcha d’une voix blanche “Arthur… Je t’aime et j’ai besoin que tu reviennes à la maison.”
Un pot de départ, voilà ce qui t’amenait au pub McTravish en ce milieu de semaine. Il fut un temps tu y serais venu simplement pour draguer, ce soir tu es venu pour dire au revoir à un collègue. Et puis si tu draguais par la même occasion ce serait un plus mais ce n’était pas ton but principal. Tu avais été sincère quand tu avais dit à Lydia que tu allais chercher à t’ouvrir de nouveau à l’amour, ce n’était pas une blague. Mais les vieilles habitudes avaient la vie dure et une fois entouré de belles demoiselles, tu ne pouvais résister à la tentation. De plus, ce n’est pas réellement comme s’il y avait quelqu’un qui t’intéressait en ce moment. Non, pour l’instant il n’y avait personne qui t’intéressait au point de tout arrêter et qui était impliqué avec toi dans cette démarche. Alors à tes yeux, c’était bête de se priver sur des principes débiles. Tu auras le temps d’être amoureux et fidèle quand ces sentiments feront leur réapparition dans ta vie.
Tu ne tardes pas à te retrouver en charmante compagnie et tu profites de ce moment. Tu trouves toujours ça agréable, ces premiers moments de drague où chacun chercher à voir si l’autre lui plaît, où il y a ce petit jeu du chat et de la souris. Alors que tu lèves les yeux, tu aperçois une silhouette familière au bar. Celle d’Angelina. Tu supposes qu’Abel est chez ses grands parents vu qu’elle est en train d’enchaîner les shots pour le coup. Certainement que cela devrait t’inquiéter mais Angelina elle est grande, elle tient l’alcool et elle a le droit de s’amuser si elle a envie donc tu ne t’en préoccupes pas trop pour l’instant, tu préfères reporter ton attention sur la demoiselle en face de toi. Cette dernière est d’ailleurs en pleine histoire quand tout à coup Angelina fait son apparition à vos côtés avant de dire : « Arthur… Je t’aime et j’ai besoin que tu reviennes à la maison. » La première chose que tu te dis c’est QUOI ? Non mais elle va pas bien là si ? La maison ? Vous n’aviez plus de maison ensemble depuis quatre ans ! Et puis elle t’aimait ? Non mais n’importe quoi ! On ne trompe pas les gens qu’on aime. Le demoiselle te regard d’un regard réprobateur. Tu la regardes désolé avant de dire : « Je suis désolé, c’est mon ex, je peux pas la laisser comme ça. » Elle soupire mais semble accepter la situation car elle te laisse son numéro. Tu le glisses dans la poche de ton pantalon avant de te tourner vers Angelina qui a toujours les larmes aux yeux et de lui demander : « Non mais t’as bu quoi exactement Angelina ? » Tu es incrédule face à sa réaction parce que tu ne la comprends pas. « Ca fait quatre ans qu’on habite plus ensemble et qu’on est plus en couple. » Lui dis-tu pour essayer de la ramener au jour d’aujourd’hui.
Elle avait tout laissé en plan, voguant vers son ex comme si c'était sa destination finale. Elle se demandait pourquoi elle n'avait pas eu le courage de se lancer avant alors qu'elle gardait tout au fond d'elle depuis tout ce temps. Elle n'était jamais parvenue à oublier Arthur, ça avait été le seul pas complètement fucked up qu'elle avait réussissait à garder plus de deux semaines. Il avait tout accepté, tout subi pour elle, et elle avait tout foutu par terre. Par peur de tout niquer elle avait tout niquer elle-même... Du grand Angelina Gilmore. Et maintenant elle était là, comme une conne, en face de lui. Ignorant totalement la nana qui était sûrement en train d'essayer de le brancher et de le ramener chez elle. Elle lui avait lâché la bombe, soufflant les trois petits mots qu'elle avait eu tant de mal à lui arracher du temps où ils étaient ensemble. Elle remettait tout en question, l'avait-il vraiment un jour aimé ? N'était-ce pas un mirage ? Si son fils n'existait pas pour matérialiser leur union, elle viendrait à en douter. Tout était flou à présent, mis à part le visage d'Arthur illuminer par les spots de la boite. C'était donc ça l'amour ? La passion ? Elle savait que ce n'était pas réciproque, du moins elle s'en doutait mais elle refusait de voir la vérité ne face, elle voulait une dernière chance, elle voulait se racheter. La vue d'une nana aussi proche de lui lui donnait envie de distribuer des gros coups de pieds mais ce n'était sûrement pas la bonne réaction à adopter devant Arthur, bien au contraire. Alors elle fit totalement abstraction de sa candidate de ce soir-là.
Et sa réaction ne loupa pas, Arthur s'approcha d'elle et lui demanda ce qu'elle avait bu comme si c'était une gamine de 16 ans inconsciente. Faut dire qu'elle avait pas mal bu, vraiment beaucoup bu... "Tu te souviens là fois où on a fêté l'anniversaire de ma collègue Vivienne et que j'ai vomis partout dans la cuisine en rentrant à la maison et que tu t'es occupé de moi ? Bah je suis presque au même point sauf que j'ai pas encore vomi." dit-elle avant de pouffer de rire dans sa main. Elle avait presque oublié ce qu'elle venait de lui dire puis soudainement tout revint lorsqu'il lui rappela qu'ils n'étaient plus ensemble depuis quatre ans, ni même en couple. Angelina eut l'impression qu'on lui plantait un poignard dans le coeur, elle ressentit un véritable mal physique au fond de sa poitrine et elle eut du mal à déglutir. Elle le regarda dans les yeux et chercha à y déceler la moindre pointe d'amour, le moindre indice qui pourrait lui montrer qu'elle avait raison d'être debout devant lui à ce moment précis. Que lui aussi était sensible à leur histoire. "Mais Arthur je t'ai jamais oublié, je t'ai pleuré pendant quatre ans, je me suis demandé ce que tu faisais, où tu étais et avec qui... Ça a été une torture pour moi. Je sais que c'était de ma faute tout ça mais regarde on se retrouve là quatre ans plus tard, on a un bébé magnifique ensemble, t'as personne, j'ai personne... C'est le destin, hein ? Hein, mon héros, c'est le destin ?" Mon héros. Elle l'avait toujours appelé comme ça du jour où il s'était pointé dans ce bar et qu'ils avaient eu un coup de foudre terrassant.
Tu ne comprenais pas ce qui était en train de se passer. Tu avais l’impression d’être dans une réalité virtuelle. Angelina était là, quatre ans trop tard à te déclarer sa flamme. Pourquoi est-ce qu’elle était en train de faire ça ? Elle ne comprenait pas que c’était déjà assez compliqué pour toi de devoir gérer le fait que tu avais un fils ? Parce que c’était vraiment compliqué pour toi et tu n’avais pas besoin qu’Angelina vienne en rajouter. Ca allait être compliqué pour elle aussi d’ajuster sa vie au fait que tu allais vouloir passer du temps avec Abel alors pourquoi faire ça ? Et surtout pourquoi maintenant ? Parce que dans tes souvenirs, c’était bien Angelina qui t’avait trompée, c’était bien elle qui avait mis fin à votre couple. Avec le recul, tu te disais que c’était peut-être pas plus mal, vous étiez en train de vous détruire tous les deux mais sur le moment, tu avais juste été blessé et trahi. Cela ne t’empêchait pas d’être légèrement inquiet de son état cependant. « Tu te souviens là fois où on a fêté l'anniversaire de ma collègue Vivienne et que j'ai vomis partout dans la cuisine en rentrant à la maison et que tu t'es occupé de moi ? Bah je suis presque au même point sauf que j'ai pas encore vomi. » Tu laisses Angelina rire, toi tu n’as pas envie de rire face à cette situation. Tu ne sais pas ce que tu as envie de faire, tu es complètement désemparé et tu n’es pas sûr que cela va s’arranger. Oui tu te souviens vaguement de cette soirée là mais tu n’as nullement envie de la vivre de nouveau. Tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas quoi dire. Tu vois qu’Angelina perd des couleurs face à l’annonce que tu lui fais. Non, vous n’êtes plus ensemble, non ce n’est pas le moment de faire des déclarations. « Mais Arthur je t'ai jamais oublié, je t'ai pleuré pendant quatre ans, je me suis demandé ce que tu faisais, où tu étais et avec qui... Ça a été une torture pour moi. Je sais que c'était de ma faute tout ça mais regarde on se retrouve là quatre ans plus tard, on a un bébé magnifique ensemble, t'as personne, j'ai personne... C'est le destin, hein ? Hein, mon héros, c'est le destin ? » Oh gosh … C’était n’importe quoi cette histoire. Tu avais envie de demander à Angelina si c’était une blague, si tu devais rigoler mais quelque chose dans son regard te disait que ça n’en était pas une. Tu regrettais qu’elle soit restée bloquée dans le passé parce que cela n’avait pas été ton cas. Et vu ce que vous aviez traversé, malgré la présence d’Abel dans ta vie, tu ne te voyais pas te relancer dans cette relation. Tu prends Angelina sur le côté, tu ne veux pas faire une scène dans ce pub où se trouvent toujours certains de tes collègues. « Tu sais très bien que je ne crois pas au destin. » Dis-tu parce que c’était la vérité. « Oui on a un fils ensemble mais ça fait quatre ans Angelina. Je suis désolé si tu es restée dans le passé mais tu dois te souvenir à quel point notre relation était toxique, je peux pas me relancer là-dedans. » Elle non plus si elle prenait quelques minutes pour y réfléchir d’ailleurs.
Non n'était pas une réponse pour Angelina, ça n'en avait jamais été une et c'était sans doute pour ça qu'elle avait si mauvaise réputation, qu'elle apparaissait si odieuse pour la plupart des gens. Angelina ne supportait pas qu'on lui résiste, lorsqu'elle voulait quelque chose, elle le voulait tout de suite et visiblement Arthur n'était pas du tout dans le même mood qu'elle. Il n'avait pas autant bu qu'elle, il se tenait droit comme un i, le muscle de sa mâchoire se contractait sous la tension et Angelina leva la main s'apprêtant à caresser sa joue lorsqu'il la remit une fois de plus à sa place. Lui disant qu'elle n'était pas passée à autre chose, Angelina sentait la colère monter en elle à présent. Comment pouvait-il lui dire ça après tout ce qu'ils avaient vécus ensemble ? Comment pouvait-il prendre autant de recul alors que leur relation avait été si passionnée ? Il ne croyait pas au destin... Alors comment est-ce qu'il appelait tout ça ? C'était rageant, et elle ne pouvait pas laisser la situation comme ça. S'asseoir encore une fois de plus sur sa fierté. Elle en avait marre de sa froideur, et de sa façon de tout prendre avec gravité comme si elle avait tué ses parents et ses soeurs. Putain. Un mélange de désespoir et de frustration intense la submergeait et ça la mettait dans tous ses états. Ok, elle avait merdé mais c'était il y a mille ans maintenant : pourquoi est-ce que c'était aussi compliqué pour lui que de la pardonner ? Ils s'aimaient bordel ! Elle l'aimait en tout cas et elle ne comprenait pas que ça ne puisse pas être la même chose pour lui. C'était trop dur à intégrer pour elle. "Mais Art..." Les mots s'échouèrent sur ses lèvres et Angelina sentit qu'elle était en train de perdre ses moyens, il fallait qu'elle trouve une parade. Elle regarda autour d'elle. "Ok alors profitons de cette soirée ensemble d'accord ? Accepte juste de boire un peu avec moi pour que je puisse me changer les idées... On peut essayer d'être amis non ?" dit-elle en se rapprochant encore un peu plus de lui. Elle avait besoin de le toucher, elle avait besoin de le sentir contre elle. Elle avait l'impression que tout son corps était aimanté. L'appel de la chair... Quatre ans d'abstinence n'avaient rien arrangé mais ce soir c'était le soir de trop. Il fallait qu'elle vive, il fallait qu'elle réussisse à l'attirer de nouveau dans ses draps. Elle avait besoin de sentir qu'elle existait pour quelqu'un et combler ce vide qu'elle ressentait dans son âme perdue.
Réalité virtuelle, retour en arrière, tu ne savais pas très bien ce que tu étais en train de vivre mais comme à son habitude Angelina ne semblait avoir aucun problème à te surprendre et pas dans le meilleur sens du terme. Vous vous étiez vus plusieurs fois depuis son retour à Brisbane, tu pensais qu’elle avait compris que tu étais passé à autre chose même si tu n’avais pas quelqu’un actuellement. Cela avait été dur d’accepter la trahison d’Angelina mais elle avait quitté la ville et toi tu étais passé à autre chose. Tu avais enterré cette relation et tu ne voyais pas ce qu’Abel venait faire là-dedans. Tu étais le genre d’homme qui assume ses responsabilités mais vous n’étiez plus au dix-neuvième siècle où tu allais épouser Angelina juste parce que vous aviez un enfant ensemble. Surtout que votre couple avait été bien loin d’être parfait, il était toxique à l’époque. Et il le serait certainement toujours aujourd’hui car Angelina t’avait montré que derrière ses beaux discours, elle n’avait pas tant changé que ça. Cela ne te surprenait pas, ce n’était pas une critique, simplement une constatation. « Mais Art... Ok alors profitons de cette soirée ensemble d'accord ? Accepte juste de boire un peu avec moi pour que je puisse me changer les idées... On peut essayer d'être amis non ? » Tu n’avais rien contre l’idée d’être amis avec Angelina. Au contraire même. Cependant, tu avais du mal à comprendre sa définition d’amis alors qu’elle était en train de te coller et de te faire des avances. Tu étais gêné plus qu’autre chose à vraie dire. Tu ne draguais et faisais des avances que quand tu étais certain que la personne en face allait les accepter, tu ne forçais jamais personne à quoi que ce soit. Et te retrouver dans cette position te faisait bizarre. Tu fais un pas en arrière avant de dire : « On peut être amis en effet, on ne va pas avoir le choix si l’on veut qu’Abel s’épanouisse dans cette situation. » Dis-tu dans un premier temps. Il allait falloir qu’Angelina et toi vous trouviez un moyen de vous entendre et de bien vous coordonner c’était un fait. « Mais je ne vais pas prendre de verre avec toi à moins que ce soit un verre d’eau car il me semble que tu as bien assez bu ! » Dis-tu avant d’ajouter : « Et on ne couche pas avec ses amis. » Si Angelina était en manque et qu’elle voulait quelqu’un dans son lit, tu ne doutais pas qu’elle saurait réactiver ses pouvoirs de séduction.
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Visiblement il n'y avait pas grand chose à faire pour sauver sa soirée, l'échec était cuisant et Angelina était folle de désespoir. Arthur se méfiait vraiment d'elle et n'était pas prêt à lâcher prise, bien au contraire il semblait plus décidé que jamais à ignorer ses supplications et ses tentatives de le reconquérir, comme si elle l'avait trompé une heure auparavant. Angelina se sentait impuissante et ce sentiment était dévastateur pour la jolie brune qui courait après le bonheur depuis tellement longtemps qu'elle se demandait si elle y aurait droit un jour. Arthur avait été un rayon de soleil dans sa vie et voilà maintenant qu'il ne voulait plus la faire briller à ses côtés, ça avait de quoi la faire déprimer. Parfois elle se disait que si elle n'avait pas Abel elle serait bien incapable d'avoir encore le goût de vivre, de se lever le matin et de continuer à faire tout ce qu'elle faisait quotidiennement. Elle se sentait seule tout le temps et la solitude la tuait à petit feu, elle était sournoise et s'infiltrait dans ses moindres pensées. Angelina se demandait pourquoi elle n'avait pas le droit à une vie normale, pourquoi elle ne pouvait pas accéder à ce que tous les autres avaient le plus normalement du monde. Là dans ce pub entourée par les éclats de voix et de rires, elle regardait son ex les yeux bordés de larme alors qu'il ne comptait pas changer d'avis. Ses mots étaient durs. Il avait formulé clairement qu'il ne coucherait pas avec elle mais la jolie brune n'aimait pas qu'on lui résiste. Quatre ans d'abstinence au compteur, elle avait littéralement le diable au corps depuis quelques temps maintenant. Angelina ignora ses tentatives de reculer et se colla de nouveau à lui. "Juste une fois Art, juste une fois. On a pas besoin de le refaire ou d'en reparler après je veux juste vivre une dernière nuit avec toi et en profiter. Savourer ta peau, me nourrir de ton regard. Ca ne sera pas comme avant, je te promet que ça sera mieux et après ça je ne te demanderais plus rien. Est-ce que tu peux m'accorder au moins une nuit pour clore cette histoire une bonne fois pour toutes ? Je suis sûre que tu peux faire ça..." se lamenta Angelina avec une moue sensuelle. N'importe qui dans ce bar rêvait de se la taper et évidemment elle voulait le seul qui ne voudrait même pas la toucher quand bien même elle serait la seule femme sur terre. Angelina avait toujours aimé la difficulté mais cette fois-ci, une fois encore à vrai dire, elle laissait son coeur se faire broyer en son âme et conscience.
Epuisé, tu commençais à être épuisé de cette situation. Tu pensais qu’avec le départ d’Angelina de Brisbane, cette relation était réellement terminée, qu’elle était à mettre dans le passé. Mais il avait fallu qu’elle revienne et pas seule, avec un enfant. Tu étais en train de gérer cette nouvelle, d’essayer d’adapter ta vie à cette nouvelle addition faite soudainement et trois ans trop tard. Tu avais été déposer les papiers au tribunal pour reconnaître Abel comme ton fils expliquant la situation. Tu avais demandé une garde alternée et c’est sans surprise que la personne que tu avais rencontrée t’avait donné une date d’audience dans quelques semaines. Tu n’avais pas eu le temps d’en parler à Angelina mais cela t’arrangeait, ces quelques semaines te donnaient le temps de faire les derniers arrangements dans ta vie de maintenant. Gérer Angelina par contre ce n’était pas dans tes plans ni dans tes capacités, votre relation l’avait bien montré. Elle t’avait dit la dernière fois que tu l’avais vue qu’elle venait de passer quatre ans dans une abstinence totale. Tu ne comprenais pas pourquoi, avoir un enfant ne vous empêche pas de découcher de temps en temps quand quelqu’un accepte de le garder sans que cela n’entraîne trop de complications. Et bien entendu, pour briser cette abstinence, Angelina semblait convaincue que c’était avec toi qu’elle devait coucher. Mais il était hors de question que tu te laisses prendre à son jeu, tu étais loin d’être saoul contrairement à elle et tu refusais de tomber dans ce jeu malsain. « Juste une fois Art, juste une fois. On a pas besoin de le refaire ou d'en reparler après je veux juste vivre une dernière nuit avec toi et en profiter. Savourer ta peau, me nourrir de ton regard. Ca ne sera pas comme avant, je te promet que ça sera mieux et après ça je ne te demanderais plus rien. Est-ce que tu peux m'accorder au moins une nuit pour clore cette histoire une bonne fois pour toutes ? Je suis sûre que tu peux faire ça... » Ce qu’elle semblait avoir du mal à comprendre c’était que toi tu avais clôturé cette histoire il y a longtemps déjà. Pour toi, cette nuit ce serait la rouvrir inutilement. Peut-être que tu aurais considéré la chose si tu étais presque certain de ne plus revoir Angelina mais ce n’était pas le cas ! Vous alliez vous voir pendant quinze ans voire plus assez régulièrement et tu refusais de rouvrir cette boîte de Pandore. « Mais moi je l’ai clôturée cette histoire il y a longtemps. Pour moi ce ne serait que retourner dans le passé et on doit aller de l’avant. Ca ne rime à rien ce que tu me demandes. » Dis-tu en soupirant. Tu étais lassé, lassé de tous les efforts que te demandait Angelina alors qu’elle se comportait encore comme une enfant. « Je suis en train d’adapter toute ma vie à un enfant dont j’ignorais l’existence il y a quelques semaines. Un enfant qui va nous obliger à nous voir pendant les quinze prochaines années au moins. Alors non, je ne pense pas que ce soit une bonne idée. »
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Il fallait peut-être se rendre à l'évidence. Il n'y avait plus rien à faire avec Arthur, elle avait beau retourner le problème dans tous les sens aucune manigance ne pouvait faire en sorte de le faire revenir vers elle. Plus elle insistait et plus il s'éloignait d'elle. Elle pouvait lire de la pitié et de l'agacement dans son regard, il la renvoyait une image d'elle qu'elle détestait et elle ne pouvait plus le supporter une seconde de plus. Elle avait imaginé plusieurs fois la scène où ils finiraient par se réconcilier, qu'Abel soit son fils ou pas. Hélas elle avait sous-estimé la rancune de son ex qui s'avérait plus tenace que jamais. Même l'appel de la chair ne suffisait pas à le faire faiblir alors que quatre ans auparavant une simple caresse ou un simple regard de la part de sa bien-aimée suffisait à lui faire tout oublier et à l'emmener dans son lit. Aujourd'hui les règles du jeu avaient changés et il n'était plus question de le prendre par les sentiments ou de mettre le facteur sexe dans l'équation. Arthur en avait totalement rien à foutre, elle pouvait se dandiner à poil devant lui que ça ne le ferait pas ciller une seule seconde. Non seulement c'était humiliant mais c'était surtout frustrant, Angelina ne voulait plus être la tarée d'ex qui lui pourrissait la vie, il fallait absolument qu'elle avance, qu'elle s'en sorte. Elle devait sortir, rencontrer des gens et cesser de penser à ce type qui n'avait visiblement plus rien à lui offrir. Bien que passablement éméchée, Angelina parvint à rassembler ses idées et raviver ses sens pour trouver le courage de reprendre un peu du poil de la bête. Elle regarda son ex un moment, laissant ses mots flotter dans les airs. Ok, elle avait compris. Elle n'avait pas besoin de plus que ça en fait. Il avait dit ce qu'il avait à dire et il ne bougerait pas, même l'alcool qu'il avait ingurgité ne lui permettait pas d'être agréable avec elle, c'était comme si elle était une parfaite étrangère et qu'ils n'avaient jamais rien vécus de fort ensemble. Comment c'était possible ? Angelina sentait les regards des gens qui accompagnaient Arthur sur elle. Elle eut du mal à déglutir, fit quelques pas en arrière comme pour éviter les mots blessants qui sortaient de la bouche de son ex en rafale. Il n'y aurait jamais rien de plus que leur co-parentalité. "Très bien alors maintenant tu seras uniquement le père d'Abel à mes yeux. Pas de contact pour un autre motif, pas de familiarité, pas plus que de simples textos et appels cordiaux pour le bien de notre fils. J'ai compris Arthur." Elle le regarda une dernière fois, une expression plus que fermée sur le visage. Elle ne voulait plus jamais revoir ce type de sa vie, partager l'éducation de son fils allait être un calvaire. Angelina lança un regard dédaigneux à la blonde qui la jaugeait du regard puis tourna les talons. Une fois de plus, la vie d'Angelina prenait une tournure plus que compliquée.
Suite à tes dernières paroles, tu pouvais voir Angelina changer, se décomposer un peu. Tu ignorais ce qui se passait dans sa tête mais une chose était sûre et certaine, les paroles qui allaient sortir de sa bouche n’allaient plus être des paroles cherchant à te mettre dans son lit. Tu ignorais ce qu’elle cherchait réellement, tu ignorais ce dont elle venait de se rendre compte mais elle aurait dû comprendre que rien n’allait renaître entre vous. De ton côté cette histoire avait été enterrée pour ne plus être ressortie. Il y avait Abel maintenant, certes mais cela ne voulait pas dire qu’Angelina et toi vous deviez vous marier pour l’élever. Non, tu refusais de prendre ce genre de décision qui allait t’entraîner dans un avenir où tu ne seras pas heureux. Tu assumes les conséquences de tes actes mais ce n’est plus le dix-huitième siècle. « Très bien alors maintenant tu seras uniquement le père d'Abel à mes yeux. Pas de contact pour un autre motif, pas de familiarité, pas plus que de simples textos et appels cordiaux pour le bien de notre fils. J'ai compris Arthur. » Tu regardes Angelina étonné, sans comprendre. Attend, il y a quelques minutes elle te faisait du rentre dedans et maintenant elle t’annonce qu’elle ne veut plus te voir ? C’est ça aussi le problème avec Angelina, elle est légèrement bipolaire, tu en es persuadée. Ce n’est pas possible de changer d’avis comme ça et puis c’est totalement immature. Avec elle c’est tout ou rien, il n’y a pas de juste milieu qui puisse exister et cela te frustre énormément. Tu n’es pas certain d’arriver à gérer Angelina pour partager la garde d’Abel, ce serait peut-être ça le plus gros challenge finalement. Et puis soudainement elle te tourne le dos et marche vers la sortie : « Angelina ! » Lui cris-tu pour la faire revenir mais non, elle était trop énervée pour entendre quoi que ce soit. Comme d’habitude elle venait de t’imposer son choix mais cette fois, tu allais te battre pour faire entendre ta voix, un point c’est tout. Te retournant vers la blonde tu lui demandes : « On en était où ? » Tu as besoin de te changer les idées.
the end
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