ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
WILD FLOWERS, WILD FIRE Irene & Jameson - Londres, 2007
Un silence rassurant nous enveloppa alors que nous nous réfugions dans nos souvenirs, nos secrets, nos blessures, et nos excuses. Irene a porté son verre à ses lèvres comme pour se donner du courage. Lorsqu’elle a repris la parole, sa voix douce était chargée d’une douleur que je ne connaissais que trop bien. Le regret. Et peut-être même une pointe d’amertume. Elle m’a expliqué que c’était son amour pour sa famille qui l’avait forcée à renoncer à son jeune styliste australien. J’ai senti un sourire triste et compatissant plisser mes lèvres alors qu’elle déclama comme elle aurait pu se passer de tout le reste : l’argent, son milieu, son mode de vie. Encore une fois, j’ai eu l’étrange impression que mon âme avait retrouvé sa sœur longuement perdue, et que nos cœurs qui battaient ce soir à l’unisson se liaient ainsi d’une étrange façon. J’ignorais ce que cela signifiait ou comment cela s’exprimerait dans le futur. Je savais seulement que je n’avais pas ressenti ce genre de connexion transcendante depuis mon aventure avec Phoenix quatre ans plus tôt. Et quand bien même l’affection nouvelle que je nourrissais à l’égard de Lady Irene était plus timide, plus maitrisée et plus sage, elle réchauffait mes entrailles glaciales d’une chaleur étrangement familière.
J’ai bu ses paroles et frissonné avec elle alors qu’elle m’expliqua comme sa famille l’aurait reniée si elle s’était enfuie avec son amant. J’avais envie de lui dire que même si elle aimait ses parents, ce ne pouvait pas être aussi important que ce qu’elle avait ressenti pour Jon. Que s’ils l’aimaient, ils auraient dû laisser leur fille s’envoler de ses propres ailes. Qu’elle avait tout ce qu’il fallait pour réussir et que si l’aristocratie lui tournait le dos, alors c’était cette vieille caste poussiéreuse qu’il fallait renverser ; et puis pourquoi pas la société toute entière ! J’avais envie de la prendre par la main et de la ligoter au siège d’un avion en direction de l’Australie ; de m’assoir à ses côtés et de la suivre jusqu’à Brisbane, jusqu’à la porte de cet homme qu’elle avait arraché à sa vie mais pas à son cœur. Et puis j’avais envie de célébrer avec eux leur amour retrouvé, leurs espoirs nourris et leurs existences à nouveau liées. Mais j’ai fermé ma gueule et je suis restée bien droite sur ma chaise, parce que dans le fond, je n’étais qu’une putain d’hypocrite. J’ai réalisé avec amertume que ça avait été facile de m’opposer à ma famille puisque mes parents n’avaient jamais été capables de me témoigner la moindre marque d’affection. Que Lady Irene et moi ne venions pas du même monde, même si j’y aspirais et faisais de mon mieux pour m’y fondre et y évoluer. Et surtout, que bien que mon envie de la sauver était louable et chargée d’une empathie sincère, c’était mon propre cœur qui appelait désespérément à l’aide. D’un coup, j’ai pris conscience de cette plaie béante dont je n’avais jamais soupçonné l’existence et cette réalisation brutale m’a donné envie de me frapper la tête contre les murs pour faire taire la douleur. J’avais tant de sanglots à l’intérieur, que si j’avais été seule chez moi, ils m’auraient probablement engloutie toute entière. Et pourtant, j’ignore comment, mais je suis parvenue à me maîtriser. J’ai pris une inspiration discrète et j’ai refoulé tout cet océan de doutes, de tristesse, de regrets et de colère à l’intérieur.
Ma pauvre Irene avait l’air tout aussi chamboulée. Peut-être parce que sa blessure était plus récente, il lui fut plus difficile de se maîtriser. L’étiquette aurait voulu que je détourne pudiquement les yeux pour lui laisser le temps de sécher ses larmes, mais j’en étais incapable. J’ai plongé dans son regard et mes mains ont à nouveau cherché les siennes par-dessus la table, pour lui apporter tout mon soutien, et peut-être un peu du courage que j’étais parvenue à récupérer dans les méandres de mon âme fissurée.
- Ce n’est rien Irene. Je suis contente que tu m’en aies parlé. J’ai assuré, sans réaliser que je venais de la tutoyer. Ces blessures et ces regrets, peu importe à quel point nous essayons de les garder secrets ou de les ignorer, ils ne disparaissent jamais. Si on n'ose pas les regarder en face, ils nous bouffent lentement de l’intérieur et trouvent toujours le moyen de refaire surface. Crois-moi, je sais de quoi je parle.
J’ai assuré avec un sourire contrit. J’ai serré encore un peu sa main, puis j’ai fini mon verre d’une traite. J’ai savouré la brûlure du whiskey, hésitant à m’étendre davantage sur le sujet où à sceller mes lèvres pour la soirée.
- Confidence pour confidence… tu es aussi la première personne à qui je parle de cette histoire. A qui j’en parle vraiment.
Je me suis entendue dire. J’aurais voulu lui expliquer pourquoi, en dire davantage, mais les mots mourraient avaient même d’atteindre ma gorge. J’aurais pu lui parler de Phoenix et de ce weekend pendant des heures, seule la pudeur me retenait. Mais je ne pouvais me résoudre à évoquer Joshua, mon petit ami de l’époque. Celui qui ne m’avait jamais aimée que comme un objet de désir et de convoitise. Celui qui avait presque réussi à briser la moindre once d’estime que je me portais. Celui que j’avais largué mentalement à l’instant même où les lèvres de Phoenix s’étaient posées sur les miennes, me montrant ce que c’était que de vivre et d’aimer pour de vrai. A mon retour, j’avais essayé de faire les choses bien. De rassembler mes affaires et d’aller vivre ailleurs. De prendre mes responsabilités et de couper le contact. Mais ça, Joshua ne l’avait jamais accepté. Après des mois de harcèlement, j’avais fini par céder. Et en se resserrant sur moi, l’étau de ses serres était presque parvenu à me briser. J’étais encore blême lorsque je repensais aux abus, à la douleur, à l’isolement infernal qui avaient suivi ; jusqu’à ce que je rassemble le courage de le quitter pour de vrai, en fuyant aussi vite, aussi loin que je le pouvais, jusque dans les contrées du Canada qui m’avaient vu grandir et où il ne pourrait me retrouver.
- Je ne connaissais pas grand monde en Australie. J’ai traduit, la gorge un peu sèche. Je n’avais qu’une sorte de sœur, et elle est bien plus intéressée par les sciences et les énigmes du monde que par celles qui touchent au cœur.
J’ai expliqué avec un petit sourire tendre, heureuse de pouvoir raccrocher mes pensées à mon étrange « petite sœur » et éluder ainsi ces souvenirs trop sombres, trop gluants de dégoût.
- Enfin, je suppose que ce que j’essaie de te dire, c’est que s’il te prends encore l’envie de t’évader à nouveau dans ces souvenirs Australiens en ma compagnie, je serais ravie de me prêter à l’exercice. Ce n’est pas tous les soirs qu’on rencontre une âme authentique et fougueuse comme la tienne !
J’ai conclu avec un clin d’œil, comme je sentais approcher la fin de notre soirée improvisée au déroulement incroyablement surprenant et pourtant fort satisfaisant.
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.