Je ne peux pas prétendre que j’ai gardé de bons contacts avec mes exs… Sofia n’est pas la première, pas la seule surtout mais habituellement c’était mon initiative de couper les ponts - de mettre de l’espace entre des filles souvent mal choisi et au final un peu folles que j’avais choisi sur un coup de tête et bien mal… Avec Sofia tout était réécrit, elle me fuyait et refusait tout contact, j’étais sa fille folle, le méchant de l’histoire et sans doute avec raisons. Pourtant cette distance commençait à me penser, je m’en rendais compte aujourd’hui un peu plus puisqu’elle était en face de moi. « pourquoi pas? » parce que je ne le veux pas… Telle est la vraie réponse mais celle que j’ai promis de ne plus lui servir. « Parce que ce n’est pas toi… » je me répète mais je ne la reconnais pas et quelque part j’ai peur. Pour d’avoir fait d’elle une autre personne, d’avoir participé en tout cas à briser quelque chose de pur chez Sofia, cette capacité de croire en l’autre et de l’accepter et la suite de ses propos ne fait que de le confirmer. « parce que, quoi que je pense, quoi que je ressente. j'peux pas avoir un gars comme toi dans ma vie, Elio. » Ca fait mal, plus mal encore que de l'entendre me dire qu’elle ne m’aime plus parce que je n’arrivais pas à la croire alors. « Un gars comme moi… » je répète les mots, un peu blessé. C’est ce que je suis un gars parmis d’autres connards ? Rien de plus ? Sofia… Sofia qui croyait en moi - en mes capacités à être meilleurs, Sofia qui pardonne et qui me fait me sentir autre chose qu’un minable elle n’existe plus cette Sofia. Catalogué, je suis un de ses gars… Un de ceux dont elle ne veut pas dans sa vie, rien de plus. Je l’ai cherché sans doute… J’ai fait mal plus d’un fois mais elle ne se rend pas compte de la violence des mots… Comment pourrait elle ? Elle ne sait rien de cette impression qui m’habite un peu plus tous les jours… Celle de m’enfoncer, de devenir exactement la personne que je refusais d’être… De devenir comme mon père… Le cauchemar d’une vie. « j'dois partir. et, s'il te plait. cette fois, ne me rattrape pas. » Je ne le ferais pas… Pas cette fois. Je regarde la silhouette s’éloigner sans un mots, sans oser trop y penser… La porte de cette chambre d’hôpital toujours fermée et la solitude presque douloureuse d’un coup.
MARQUEUR DE COMPTAGE DES POINTS merci de ne pas supprimer