Le début de la journée avait été assez intense pour les mécaniciens de chez Mécanor. Les grandes vacances allaient bientôt arrivée. Chaque père de famille qui se respecte vient faire vérifier ses pneus et contrôler que tout va pour le mieux avant d’envisager un long trajet sur tout le continent australien. Depuis le début de matinée, chaque mécanicien avait couru un peu partout à la recherche de pièces, peintures ou simplement du téléphone. Les commandes étaient de plus en plus nombreuses et les pièces commençaient à se faire de plus en plus rares. Il est presque midi lorsque ses collègues viennent saluer Penelope avec un sourire. « Tu viens déjeuner avec nous P ? » Leur rendant leur sourire, la brunette et repris assez rapidement. « Je vous rejoins, même endroit que d’habitude ? » L’un des garçons confirma les propos de Penelope avant de partir vers la porte d’entrée. Penelope était la seule fille mécanicienne du garage – pour le moment-, elle était comme vaccinée des blagues sexistes et macho des garçons. En réalité, la demoiselle à juste fait ses preuves et à prouver qu’elle était aussi douée qu’eux – voir meilleure dans certains domaine-. Terminant de mettre de nouvelles plaquettes de freins sur une voiture, Penelope était impatiente de rejoindre ses collègues. Amélia, la secrétaire était de leurs aussi. Le garage semblait si silencieux que s’en était presque déprimant. Chantonnant la chanson qui passait à la radio, Penelope entendit la porte d’entrée qui s’ouvrit. Ne reconnaissant la silhouette de personne, elle s’approcha doucement. « Excusez-moi ? Je peux vous aider ? » demanda alors la jeune brune lorsqu’elle fut proche du jeune homme. La jeune demoiselle portait un débardeur blanc et avait attaché les manches de sa salopette noire autour de sa taille. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval. La demoiselle frotta ses mains sur le bas de sa combinaison et releva son visage couverts de cambouis vers le jeune homme. Le garage était normalement fermé entre midi et deux mais Penelope ne laisserait pas le propriétaire de la voiture dans le besoin. Dans sa main, se trouvait l’ancienne plaquette de freins, elle le posa sur l’établi non loin d’elle, attendant la réponse du jeune homme.

C’était bien ta veine ça … Alors que tu étais sur le chemin du travail ce matin, tu ne pus t’empêcher de remarquer que ta voiture faisait un bruit étrange. Tu n’avais jamais été très mécanicien et les voitures ce n’était pas ta tasse de thé mais tu doutais que cela soit un bon signe. Voilà un diagnostic que partageait ton collègue professeur de physique qui lui adorait les voitures et qui en écoutant le bruit de la tienne à la pause de dix-heures te tapota l’épaule avant de te dire : « Là faut que tu l’amènes au garage Iver. » Sur ce il retourna en cours te laissant bien con sur le parking. Tu ne tardais pas à le suivre, toi aussi tu avais cours après tout. Vu que tu avais deux heures de pause au déjeuner, tu décidais d’emporter le tient dans la voiture et de l’amener de suite au garage. Mieux valait ne pas faire traîner ces choses là. Tu n’avais nullement envie de mourir dans un accident de voiture, de prendre le risque de tuer des gens juste parce que tu avais repoussé le moment de l’amener chez le garagiste. Tu garais donc ton véhicule devant l’établissement avant de te diriger vers l’entrée. Tu devais avouer que tu n’étais jamais venu dans ce garage. C’était le plus près du lycée mais il n’était pas à côté de chez toi donc ta voiture n’avait jamais eu l’occasion d’aller y faire un tour. Puis ta voiture n’avait pas eu beaucoup de problèmes ces derniers temps aussi. Quand tu rentrais, tu remarquais que le garage était presque désert, presque car une jeune femme se trouvait devant toi, une pièce de voiture dans ses mains toutes noires. « Excusez-moi ? Je peux vous aider ? » Tu ne pouvais nier que tu étais surpris mais laisser ta voiture à une femme ne te dérangeait pas le moins du monde. Tu lui souris donc, elle était le parfait exemple dont tu aurais besoin pour essayer de faire diminuer les élans matchistes et sexistes de tes élèves. « Oui, enfin j’espère. » Dis-tu avec un sourire sur les lèvres. « J’allais au travail ce matin quand ma voiture a commencé à faire un bruit bizarre. Mon collègue qui s’y connaît mieux que moi m’a dit que la seule solution c’était de l’amener dans un garage donc me voilà ! » Dis-tu te sentant soudainement bien bête.

A en croire la tête du jeune homme, il avait l’air assez étonnée de voir une demoiselle seule dans un garage. Qui plus est, que la demoiselle soit la seule mécanicienne présente. Pourtant Penelope sentit une nette différence assez rapidement. Habituellement, les hommes ne prennent même pas le temps de lui expliquer le problème qu’ils rencontrent, ils se contentent de repasser plus tard ou de lancer des petits piques sexistes ou machistes. Le jeune homme présent en face d’elle se mit rapidement à tout lui explique ce qui la fit sourire. « Oui, enfin j’espère. » Penelope lui fit un signe de la tête, qui voulait dire : je vous écoute et le jeune homme compris. Si bien qu’il reprit. « J’allais au travail ce matin quand ma voiture a commencé à faire un bruit bizarre. Mon collègue qui s’y connaît mieux que moi m’a dit que la seule solution c’était de l’amener dans un garage donc me voilà ! » Après que le jeune homme se mit à parler, Penelope esquissa un petit sourire. C’était l’une des premières fois qu’elle entendait un garçon qui avouait clairement qu’il ne connaissait rien aux voitures. Habituellement, les hommes lui donnaient des conseils, comment faire son travail, elle devrait peut-être demander des conseils à ses collègues masculins. « Votre collègue vous a donnez un bon conseil. » lança Penelope. Elle s’avança vers le jeune homme et regarda sa voiture encore présente dehors. « Je peux avoir les clés ? » Une fois que le jeune homme lui tendit les clés de sa voiture, Penelope sorti du garage et rentra la voiture à l’intérieure. Elle la plaça dans un premier temps sur le pont encore abaissée. Remettant le contact de nouveau, Penelope écoutait le bruit de la voiture pendant quelques minutes, très attentivement. Ouvrant la portière, Penelope repris. « C’est la première fois qu’elle fait ce bruit ? » Elle voulait avoir toutes les informations possible avant de se mettre a la réparation.

Voir une femme dans un garage, cela ne t’était jamais arrivé et ce n’était pas courant c’était certain mais cela ne te dérangeait pas. Tu n’avais jamais eu un machisme mal placé ou quoi que ce soit de ce genre. Les voitures cela ne t’avait jamais intéressé. Chacun son domaine, toi c’était le baseball et l’enseignement. Si cette femme était compétente alors qu’elle répare ta voiture. Tu lui confiais donc ce qui t’amenait ici avec le maximum de détails possibles même s’il n’y en avait pas vraiment beaucoup vu que tu étais venu presque directement quand tu avais entendu le bruit fait par ta voiture. « Votre collègue vous a donnez un bon conseil. Je peux avoir les clés ? » Tu lui confiais tes clés sans hésiter et tu la suivis à l’extérieur jusqu’à ta voiture. Tu la laissais rentrer et démarrer l’engin alors que tu l’observais. Le bruit ne tarda pas à se faire entendre et la jeune femme sembla pensive pendant un moment. « C’est la première fois qu’elle fait ce bruit ? » Tu hoches la tête. Depuis que tu as acheté cette voiture une année auparavant tu n’as eu aucun problème avec celle-ci. Et tu n’es pas du genre à laisser les problèmes traîner parce que tu sais que cela ne fait que les empirer or tu n’as nullement envie d’empirer quoi que ce soit. « En effet, c’est la première fois, ce matin quand j’allais au travail. » Dis-tu pour un peu plus de détail. Tu n’arrives pas à lire l’expression sur le visage de la jeune femme mais tu finis par lui demander : « C’est grave ? » Ce n’est pas que tu as des problèmes d’argent mais avec l’arrivée d’Abel dans ta vie si tu pouvais éviter de passer ton salaire dans la réparation de ta voiture cela t’arrangerait grandement tu ne pouvais pas le nier. Et puis tu en avais besoin pour aller au travail et tout ça donc bon, la récupérer serait le plus simple mais ce n’était pas à toi de décider.

La jeune mécanicienne avait déjà une petite idée concernant la voiture du jeune homme. « En effet, c’est la première fois, ce matin quand j’allais au travail. » Le bruit n’était présent que depuis ce matin ce qui était un très bon signe, les dommages ne seront pas très grand et la réparation assez rapide. Alors que la demoiselle ouvrit le capot pour voir l’état du moteur, elle se tourna vers le jeune homme lorsque celui-ci repris la parole assez rapidement. « C’est grave ? » Claquant le capos, la demoiselle regarda le jeune homme. « Mettez-vous au volant et appuyer sur l’accélérateur sans enclencher une vitesse s’il vous plait. » Se plaçant derrière la voiture, Penelope regardait le pot d’échappement, une légère fumée noire sortait de celui-ci. Elle lui fit signe d’arrêter et fini par rejoindre le jeune homme. « Je commence par la bonne nouvelle, je peux réparer votre voiture. lança-t-elle au jeune homme avec un petit sourire. Elle reprit assez rapidement. Votre pompe à injection à un problème. C'est elle qui assure le transfert du carburant. Le jeune homme lui avait dit qu’il ne connaissait rien aux voitures, elle prenait le temps de tout lui expliquer. Ici, votre pompe à injection n’injecte pas le carburant au bon moment, c’est ce qui donne le petit bruit de cliquetis et le début de fumée noire qui sort de votre pot d’échappement. » Elle venait d’expliquer en gros le problème du jeune homme avec des mots avec simple, du moins elle l’espère. S’avançant vers l’ordinateur présent, elle regarda sur le site de leur fournisseur. « Je vais devoir commander la pièce. Je ne l’aurais que dans deux ou trois jours. En attendant, je vais pouvoir vous le réparer pour qu’elle tienne jusqu’au changement de pièce. » La réparation était possible mais cela ne faisait retarder que l’inévitable, le futur changement de pièce. Autant le changer de suite avant d’aggraver la situation. « Hm.. La demoiselle lança un regard au jeune homme avant de reprendre. J’en ai trouvé une chez notre fournisseur. Elle est en solde à 379 euros. »

Dehors, devant ta voiture, tu regardais la jeune mécanicienne à l’œuvre. Tu la laissais faire, bien incapable de lui servir à quoi que ce soit. Jusqu’à ce qu’elle te demande : « Mettez-vous au volant et appuyer sur l’accélérateur sans enclencher une vitesse s’il vous plait. » Tu hoches la tête avant d’ouvrir la portière et de prendre la place occupée par la jeune femme quelques secondes plus tôt. Tu fais ce qu’elle te dit, tu t’installes derrière le volant que tu touches purement par habitude avant d’appuyer sur l’accélérateur. Au bout de quelques secondes, la garagiste te demande d’arrêter. Elle a dû voir ce qu’elle avait envie de voir. Elle ne tarda pas à venir s’appuyer sur la fenêtre que tu avais laissée ouverte pour te dire : « Je commence par la bonne nouvelle, je peux réparer votre voiture. Votre pompe à injection à un problème. C'est elle qui assure le transfert du carburant. Ici, votre pompe à injection n’injecte pas le carburant au bon moment, c’est ce qui donne le petit bruit de cliquetis et le début de fumée noire qui sort de votre pot d’échappement. » Tu hoches la tête sans rien dire au départ parce que tu dois avouer que même si elle essaie de rendre les choses limpides, tu as du mal à la suivre. L’essentiel à tes yeux étant qu’elle ait trouvé la panne et qu’elle sache comment la réparer. « Je vous fais confiance. » Dis-tu parce que de toute manière tu n’avais pas le choix. Elle t’invita ensuite à sortir de la voiture et à la suivre jusqu’à l’intérieur et à l’ordinateur en te disant : « Je vais devoir commander la pièce. Je ne l’aurais que dans deux ou trois jours. En attendant, je vais pouvoir vous le réparer pour qu’elle tienne jusqu’au changement de pièce. » Ah, quelle surprise ! Il allait falloir changer la pièce. C’était toujours la même chose avec toi, quand tu allais au garage, tu ressortais avec des facteurs à faire pâlir. « Du moment que je ne me retrouve pas sans voiture. » Oui, tu en avais besoin tout de même donc tu la laisseras arranger cette dernière le temps que la pièce arrive. Après quelques minutes de recherche, la jeune femme te dit : « Hm.. J’en ai trouvé une chez notre fournisseur. Elle est en solde à 379 euros. » Avec Abel dans ta vie désormais, ce n’était pas le moment d’avoir une telle facture qui te tombe sur le dos mais tu n’as pas le choix, cette pièce doit être changée tu as bien compris. « Commandez-la, j’ai pas le choix que de la changer de toute manière. Je vous laisse jouer au convoyeur avec ma voiture et cette pièce. » Dis-tu en haussant les épaules avec un petit sourire sur les lèvres.

Penelope ne savait pas vraiment si le jeune homme comprenait tout ce qu’elle lui disait mais elle essayait d’expliquer le plus simplement possible. Toujours sur le site internet du fournisseur, Penelope expliquait au jeune homme le prix de la pièce, c’était assez élevé et elle pouvait tout à fait comprendre que quelqu’un ne possède pas l’argent nécessaire sur le champ. Bien sûr, le changement de pièce pouvait attendre mais cela pourrait causer des dommages irréversibles sur la voiture du jeune homme. « Commandez-la, j’ai pas le choix que de la changer de toute manière. Je vous laisse jouer au convoyeur avec ma voiture et cette pièce. » Un sourire aux lèvres, Penelope remplit le formulaire sur le site et appuya sur la touche de validation. Levant son regard vers le jeune homme, elle reprit. « Votre pièce sera disponible dans 48heures, vous pouvez venir vers neuf heures et demi ce jour-là. Ou on peut fixer un rendez-vous selon vos disponibilités. » Annonça la jeune Penelope. Ses collègues allaient surement s’impatienter de ne pas la voir arriver mais elle n’allait pas laisser son client sans voiture et sans savoir d’où provenait la panne. Fermant l’ordinateur, elle attrapa la feuilles dans l’imprimante et lui tendis l’une des deux. « La facture de votre pièce. » Regardant l’horloge qui affichait presque treize heures, la demoiselle releva son visage vers le jeune homme et reprit assez rapidement la parole. « Je suppose que vous devez retourné travailler ? dit-elle dans un premier temps. Je vais avoir besoin d’une petite heure pour réparer la pièce et la faire tenir le temps que la nouvelle arrive. Elle s’avanca vers le bureau d’Amélia et regardait le planning des prêts des voitures. Je peux vous prêtez l’une de nos voitures et vous repassez ce soir chercher la vôtre. Si cela vous convient ? » Elle n’avait pas d’autres solutions pour le jeune homme, il avait surement besoin d’une voiture pour se rendre sur son lieu de travail. « Vous êtes monsieur ? » demanda t-elle alors qu’elle s’apprêtait à remplir tous les papiers. Elle garderait ce même nom pour noter son rendez-vous dans l’agenda du garage.

Tu n’avais pas tout compris de ce qui se passait avec ta voiture mais cela n’avait pas d’importance. Tout ce qui t’importait c’était qu’elle soit réparée en fin de compte. Même si cela allait apparemment te coûter plus de 300 dollars, le rêve quoi … Enfin, il fallait le faire, tu avais bien compris ça dans le discours de la jeune femme et puis tu n’aimais pas remettre ce genre de réparation à plus tard, tu allais oublier et puis ta voiture risquait peut-être d’exploser, tu préférais ne pas vivre ça surtout maintenant que tu devais transporter Abel dedans. « Votre pièce sera disponible dans 48heures, vous pouvez venir vers neuf heures et demi ce jour-là. Ou on peut fixer un rendez-vous selon vos disponibilités. » Oui, alors neuf heures et demie cela va être compliqué car il n’y a aucun jour où tu es libre à ce moment là. Donc il va falloir trouver autre chose. « Je ne serai jamais libre à neuf heures et demie, je suis enseignant. Je peux vous la déposer sur le chemin du travail peut-être ? Je prendrai un Uber pour aller au travail ensuite c’est pas gênant. » Dis-tu en haussant les épaules. Ils auraient ainsi toute la journée pour s’occuper de ta voiture, c’était mieux comme ça non ? En tout cas tu avais proposé c’était déjà pas mal. « La facture de votre pièce. Je suppose que vous devez retourné travailler ? Je vais avoir besoin d’une petite heure pour réparer la pièce et la faire tenir le temps que la nouvelle arrive. Je peux vous prêtez l’une de nos voitures et vous repassez ce soir chercher la vôtre. Si cela vous convient ? » Tu avais une petite heure devant toi encore donc tu pouvais rester là et récupérer ta voiture de suite à moins que la jeune femme ne soit pressée ou que cela soit sa pause déjeuner. « J’ai encore une heure de pause devant moi mais si vous préférez que je revienne la chercher plus tard il n’y a pas de soucis. » Dis-tu en la suivant vers un bureau un peu plus loin. « Vous êtes monsieur ? » Ah oui, tu n’avais pas donné ton nom, ce n’était pas très poli tout ça, tu perdais tes bonnes habitudes. « Iver, Arthur Iver. » Dis-tu avec un sourire sur les lèvres ne te doutant pas une seule seconde que ta sœur travaillait dans ce garage.  

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« Je ne serai jamais libre à neuf heures et demie, je suis enseignant. Je peux vous la déposer sur le chemin du travail peut-être ? Je prendrai un Uber pour aller au travail ensuite c’est pas gênant. » Penelope esquisse un sourire pendant que le jeune homme lui expliquait qu’il ne pourrait pas être présent à neuf heure et demie. Penelope pouvait comprendre, tout le monde à des contraires d’horaires avec son travail, on ne sait jamais quand est-ce qu’on va finir vraiment. « Je comprends tout à fait. Repris Penelope. Vous êtes enseignant au lycée ? Demanda la demoiselle pour faire la conversation. Elle réfléchissait à une solution et repris. C’est comme vous voulez. Sachez que vous pouvez aussi déposer votre voiture la veille au soir et on vous prête une voiture. Dites-moi ce qui vous arrange le plus. » Penelope essayait toujours de satisfaire au mieux la clientèle, elle était ce genre de personne, toujours prête à rendre service ou à trouver une solution. « J’ai encore une heure de pause devant moi mais si vous préférez que je revienne la chercher plus tard il n’y a pas de soucis » Alors qu’ils avançaient ensemble vers le bureau, Penelope haussa les épaules vers le jeune homme. Ce n’était pas un problème pour elle, si elle ne prenait pas de pause pour déjeuner, elle repartirait plutôt ce soir au final. Alors c’était un bénéfice pour elle. « Pas de problème pour moi. Vous me tiendrez compagnie. » Lança la jeune brune avant d’allumer l’ordinateur. Elle ouvrit l’agenda électronique alors qu’elle demandait l’identité du jeune homme. « Iver, Arthur Iver. » Les yeux de Penelope se leva vers le jeune homme, elle fronça les sourcils et le regardait avec un air étrange. Il est vrai qu’il peut avoir un léger air de famille mais le jeune homme n’avait même pas évoqué Amélia précédemment. « C’est votre sœur qui travaille ici ? Quelques minutes de silence avant qu’elle ne reprenne. Amélia ? »

Tu espérais ne pas être trop pénible comme client mais neuf heures et demie ce n’est pas possible pour toi. A ton plus grand soulagement, la jeune femme semble comprendre. « Je comprends tout à fait. Vous êtes enseignant au lycée ? » Tu hoches la tête. Tu ne sais pas pourquoi elle a de suite pensé que tu travaillais au lycée. Peut-être que tu n’as pas du tout la tête de quelqu’un qui travaille avec des enfants plus jeunes ? Tu n’en savais rien mais elle avait bien deviné. « En effet, les mathématiques. » Dis-tu avant qu’elle ne te propose une solution pour contourner les horaires. « C’est comme vous voulez. Sachez que vous pouvez aussi déposer votre voiture la veille au soir et on vous prête une voiture. Dites-moi ce qui vous arrange le plus. » Tu hoches la tête en réfléchissant. Peut-être que ce sera plus simple ainsi comme ça tu n’as pas à dépenser d’argent en Uber, tu es indépendant toute la journée et eux cela leur laisse le temps de changer la pièce défectueuse. Oui, ça devait aller. « Je pense que je vais faire ça, ce sera plus simple pour tout le monde. » Dis-tu avec un sourire en remerciant la jeune femme. Ce n’est pas tous les jours qu’on s’arranger pour vous faciliter la vie, des fois on dirait que c’est l’inverse, qu’on fait tout pour vous couler. Tu proposes à la jeune femme de rester là attendre ta voiture vu que tu étais libre. « Pas de problème pour moi. Vous me tiendrez compagnie. » Tu hoches la tête, cela ne te semble pas trop pénible comme tâche, tu devrais t’en sortir. Et puis tu dois donner ton nom alors que la jeune femme doit certainement te créer un dossier et tu vois qu’elle s’arrête, qu’elle te fixe. Tu ne comprends pas vraiment, tu es certain de ne pas la connaître. « C’est votre sœur qui travaille ici ? Amélia ? » Oh … Tu comprends mieux. Agathe t’avait mentionné qu’Amelia travaillait dans un garage mais tu n’avais jamais demandé lequel et où. Tu ne peux t’empêcher de passer ta main sur ta nuque, légèrement gêné. « Oui, oui c’est ma sœur. » Dis-tu en aillant bien conscience que la jeune femme doit se dire que c’est une information que tu es censé avoir. « On est pas très proche, je l’ai vue une fois en douze ans donc … » Oui, donc tu ne sais rien de sa vie en gros c’est un peu ça.

« En effet, les mathématiques. » Sans le vouloir, Penelope fronça les sourcils avec un air un peu étrange sur le visage. La demoiselle n’avait jamais été très douée en mathématiques et elle ne le sera certainement jamais. Ce n’était pas du tout la faute des professeurs –bien que certains n’avait jamais fait d’effort pour l’aider-, elle ne comprenait juste pas et encore moins quand l’alphabet venait se mélanger à tout cela. « Je pense que je vais faire ça, ce sera plus simple pour tout le monde. » Penelope hocha la tête positivement tout en écrivant le rendez-vous dans l’agenda électronique du garage. Il déposerait sa voiture la veille au soir et reviendra la chercher le lendemain soir. Tout était limpide pour les deux partis. Penelope finissait de remplir les dossiers avant de fermer l’ordinateur. Le regard du jeune homme semblait assez étrange lorsque P lui parla de sa sœur Amélia. « Oui, oui c’est ma sœur. On n’est pas très proche, je l’ai vue une fois en douze ans donc … » Penelope lui lança un petit regard de compassion, cela ne devait pas être évident pour lui ou pour Amélia, toutes les relations de famille ont leurs petits secrets et parfois, il vaut mieux les garder pour nous. Penelope s’avança dans le garage et attrapa quelques outils. « Les relations familiales sont parfois compliqués. » Lança la jeune demoiselle avec un petit sourire. Elle n’avait pas de frères et sœurs, c’était une fille unique, juste elle et son père. Pourtant lorsque son père s’était remis en couple, elle avait du mal a accepté sa nouvelle maman et sa demi-sœur. Aujourd’hui, cependant, elle ne jurerait que par eux et par leur superbe famille. Les outils en mains, Penelope ouvrit le capot et se préparait à commencer la réparation. « Il faudra faire attention tout de même, la réparation devrait tenir le temps qu’on reçoive la pièce mais si le bruit recommence, il faudra arrêter de rouler tout de suite. » Penelope ne voulait surtout pas que la voiture du jeune homme tombe encore plus en panne qu’elle ne l’est déjà.

Ce que vous étiez en train de faire s’appelait faire la discussion. Remplir les blancs d’une conversation sans grande importance. Mais cela occupait le temps et puis l’espace. Ce serait encore plus gênant si vous ne vous parliez pas. La jeune femme avait l’air sympathique en plus alors tu ne te voyais pas ne pas lui parler pour te plonger dans un manuel de mathématiques. Non, tu allais être sociable même si en ce moment tu avais tendance à te renfermer un peu sur toi-même. C’était la période certainement, pas mal de choses à gérer. Quand la garagiste te parla de ta sœur, tu fus légèrement pris au dépourvu mais tu compris rapidement que ta sœur travaillait en réalité dans ce garage. C’était pas plus mal qu’elle ne soit pas là, tu n’étais pas d’humeur à faire face aux regards remplis de reproches et glacials de ta sœur. « Les relations familiales sont parfois compliqués. » En vérité, tu ne savais pas si compliqué était le bon mot. Inexistantes voilà plutôt ce que tu dirais. Après douze ans, même la rancune la plus ancienne peut s’atténuer non ? D’autant plus après tous tes efforts ? Tu ne sais plus vraiment, cette histoire te père de toute manière. « Plutôt inexistantes dans ce cas. » Dis-tu planifiant déjà de poser ta voiture au garage à un horaire où tu étais certain qu’Amelia serait en train de déposer Lily-Rose à l’école ou même encore plus tôt si le garage était ouvert. Tu accompagnais la jeune femme à la voiture et alors qu’elle la réparait elle te dit : « Il faudra faire attention tout de même, la réparation devrait tenir le temps qu’on reçoive la pièce mais si le bruit recommence, il faudra arrêter de rouler tout de suite. » Tu hoches la tête. Très bien, tu t’arrêteras de suite, tu vas juste prier pour que cela n’arrive pas. Vous discutez tranquillement tout au long de la réparation, de tout et de rien. Et puis alors que ta pause touche à sa fin, la jeune femme t’annonce qu’elle a terminé. Tu la remercies et proposes de la payer mais elle t’assure que tu pourras payer tout d’un coup. « Merci beaucoup et à dans deux jours. Je vous appelle si j’ai un quelconque problème. » Dis-tu avec un sourire en rangeant la carte du garage qu’elle venait de te donner dans ton portefeuille. Oui, tu étais mal barré …

the end

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