Alizée avait beaucoup à faire ces temps-ci. Sa clinique croulait sous les patients; c'était bon signe pour les affaires mais cela signifiait de nombreux animaux malades ou blessés. Elle ne s'en réjouissait donc pas vraiment. Elle est l'amie des bêtes alors elle préfère les savoir en bonne santé et loin de sa clinique même si sans cela elle n'aurait plus de travail. La jeune femme n'arrêtait pas pour résumer. Dès l'ouverture du cabinet jusqu'en milieu d'après-midi, elle ne prit que le temps de manger un sandwich entre deux patients.
Vers 15h, elle reçut un appel d'un militant de Sea Shepherd qui faisait appel à ses services. Une tortue s'était retrouvée piégée dans un filet de pêche et ils avaient besoin qu'elle soit soignée avant de pouvoir la relâcher. Alizée avait rejoint leurs rangs récemment même si elle faisait déjà des dons depuis plusieurs années. Elle était spécialiste de la faune marine et elle pouvait donc être utile à l'ONG. Elle laissa la clinique entre les mains de son collègue et de son assistante avant de partir rejoindre l'équipage de Sea Shepherd qui avait secouru l'animal. Ils l'attendaient au sanctuaire pour animaux marins blessés qu'elle avait ouvert récemment. Une fois la tortue prise en charge et soignée, elle la laissa dans un bassin où d'autres animaux évoluaient déjà, le temps de se remettre avant d'être relâchés.
Après avoir encore discuté avec les militants, elle prit la direction de sa maison. Comme d'habitude, ses chiens lui firent la fête. Ils avaient besoin de se dépenser et comme il n'était pas trop tard elle décida de les emmener se promener dans le parc voisin. Elle était très prise ces derniers temps et avait moins le temps de les emmener se balader. Elle devait remédier à cela alors elle se changea rapidement avant de les emmener. Il y avait un peu moins de monde en fin d'après-midi, les familles commençaient à rentrer alors il y avait principalement des sportifs ou des jeunes qui sortaient de l'école. Elle tenait ses deux akita inus en laisse car bien qu'ils soient bien dressés elle préférait éviter un incident avec un autre chien ou une personne, on ne sait jamais. Elle n'avait jamais eu d'ennuis mais il fallait bien une première à tout. Alors que la balade se passait bien, elle décida de s'asseoir quelques minutes sur un banc pour profiter de la vue et se reposer un peu, Balto et Lucky à ses pieds. Elle ne vit pas un berger allemand arriver à sa gauche et ses chiens se redressèrent rapidement en aboyant fortement. Ils avaient l'air de véritables peluches mais ils pouvaient paraitre effrayant dressés ainsi en aboyant face à cet autre mâle. Elle se leva alors pour les retenir mais un joggeur qui eut le malheur de passer à ce moment-là fut sans nul doute effrayé et buta avant de tomber. Alizée retint ses deux chiens le temps que l'autre maitre s'en aille avec le sien puis elle vint vers le joggeur qui venait de chuter, un air désolé et inquiet sur le visage. Elle tint ses deux chiens éloignés après les avoir réprimandés, avant de s'agenouiller vers lui, vraiment embarrassée. "Je suis vraiment désolée, vous allez bien?" Elle jeta un oeil à sa cheville qu'il massait, elle espérait que ce n'était rien. "J'espère que vous n'êtes pas blessé.."
Courir, tu avais terriblement besoin de courir. Par manque de temps tu n’avais pas eu la chance d’enfiler ta tenue de sport pour courir. Oui parce que tu enfilais une tenue de sport tous les jours pour entraîner les joueurs de l’équipe de baseball du lycée donc tu n’allais pas mentir non plus. Mais une fois l’entraînement terminé, tu n’avais en général pas du tout le temps d’aller courir entre tout ce qui t’occupait en ce moment avec Abel et Angelina. Oui, il n’y avait pas qu’Abel qui t’inquiétait, le petit bonhomme semblait t’apprécier, c’était sa mère qui te faisait des histoires. Angelina changeait d’avis comme de chemise et ça c’était certainement la pire chose que vous pouvez rencontrer quand vous essayer de mettre en place quelque chose de stable avec quelqu’un. Sauf que cela allait rapidement changer car tu avais réussi à décrocher un rendez-vous avec le juge pour signer les papiers reconnaissait Abel que tu avais déjà préparés et puis ce sera le moment de parler de la garde de l’enfant et si elle ne peut être décider à l’amiable, tu feras appel à un avocat, tu en as déjà un dans ta manche si jamais cela en arrive là. Tu n’espères pas mais avec Angelina et le caprice qu’elle t’avait fait au bar quelques jours plus tôt, il fallait s’attendre à tout. Tu n’arrivais toujours pas à croire qu’elle pensait réellement que tu allais coucher de nouveau avec elle ? Non ! Non tout simplement ! Oui tu la trouvais toujours attirante mais vu ce dans quoi vous vous lanciez avec le partage de la vie d’Abel, c’était juste hors de question.
C’est donc la tête bien pleine que tu sors de ta voiture pour aller courir au parc de la ville. Grand et très agréable, tu préférais prendre la voiture plutôt que de courir sur du béton pendant deux heures autour de chez toi en passant dans un parc de temps en temps. Avec de la musique dans les oreilles, tu te mets à route, essayant de te vider l’esprit sans trop y arriver. Finalement, c’est l’organisation du dernier bal du lycée qui retient ton attention et tu te fais plusieurs listes mentales à noter en rentrant à l’appartement de choses à évoquer avec les élèves le lendemain. Perdu dans tes pensées, tu ne faisais pas réellement attention aux personnes ni animaux autour de toi, ils devaient être en laisse de toute manière mais tu aurais dû car sans réellement comprendre pourquoi, des chiens se mirent à aboyer tous en même temps te faisant sauter d’un bond et bien sûr te fouler la cheville. C’est le cul sur le chemin que tu te retrouvais en te disant que les chiens sont des créatures maudites. Angelina sera capable d’en acheter un à Abel juste pour te faire chier, tu ne le lui diras jamais. « Je suis vraiment désolée, vous allez bien? J'espère que vous n'êtes pas blessé.. » Tu lèves les yeux vers cette voix féminine inconnue. C’est qui cette femme ? Tu regardes ton pied que tu as sorti de ta chaussure, c’est un peu gonflé mais tu arrives à la bouger, ça devrait aller. « Plus de peur que de mal, je rentrerai pas en courant jusqu’à ma voiture cependant. » Dis-tu en soupirant. Ca allait te faire une petite trotte pour y retourner d’ailleurs. « Je suppose que ces deux bêtes sont à vous ? » Lui demandas-tu avec un léger sentiment d’amertume. Tu arrives à te lever pour t’asseoir sur le banc le plus proche, c’est déjà mieux. « Désolé, j’aime pas vraiment les chiens. » Tout le monde te saute dessus quand tu le dis mais tu t’en fiches, c’est la vérité.
Alizée détestait se retrouver dans ce genre de situation vraiment embarrassante. Elle avait vu un nombre de fois incalculables, des maitres ne pas pouvoir tenir leur chien en place et elle s'était toujours félicitée d'avoir réussi à bien dresser les siens. En tant que vétérinaire elle avait vu pire. Il était déjà arrivé que deux chiens veuillent se sauter à la gorge dans la salle d'attente mais heureusement que cela n'arrivait pas tous les jours. Elle savait qu'en prenant deux mâles, elle risquait d'avoir plus de mal à les dresser et à les tenir mais jusqu'à présent elle s'en était toujours bien sortie. Manque de chance aujourd'hui, elle n'avait pas su tenir ses bêtes et quelqu'un s'était blessé par sa faute. Elle espérait que ce n'était pas grave.
« Plus de peur que de mal, je rentrerai pas en courant jusqu’à ma voiture cependant. » Alizée était affreusement gênée, elle était la première à réprimander et critiquer ceux qui ne pouvaient pas tenir leurs chiens qui effrayaient ensuite les passants et cette fois-ci c'était son cas, ça lui apprendra. "Je suis vraiment désolée, vous avez mal? Vous êtes garé loin? Parce que sinon j'habite juste à côté alors je peux vous déposer si jamais." Sa maison n'était pas loin, alors s'il ne pouvait pas marcher correctement, elle pourrait au moins le dépanner de cette manière là. Elle l'aida à se relever et s'asseoir sur le banc. « Je suppose que ces deux bêtes sont à vous ? » Elle acquiesça d'un signe de tête. Ses deux chiens étaient restés en retrait mais cherchaient à se rapprocher car ils comprenaient très bien qu'ils avaient fait une bêtise et ils sentaient quand quelqu'un était blessé. "Oui ils ne sont pas méchants vous savez.. Ils sont adorables même, c'est juste qu'ils n'aiment pas quand un autre mâle les cherche.. Je ne l'avais pas vu arriver pour être honnête.." Il était vrai qu'elle n'avait jamais eu un tel problème et avait toujours bien su tenir ses chiens mais cette fois-ci elle reconnaissait ne pas avoir été très attentive. « Désolé, j’aime pas vraiment les chiens. » Elle retint ses chiens qui cherchaient à s'approcher parce qu'elle comprit très vite que ce n'était pas une bonne idée. Tout le monde ne pouvait pas aimer les chiens, elle savait que tout le monde n'était pas à l'aise avec et n'en voulait pas chez soi. C'était vraiment pas de chance. "Je comprends.. Je suis vétérinaire alors je sais que tout le monde n'aime pas les chiens.. Je sais qu'ils peuvent être impressionnants et effrayer.. N'est-ce pas?" Sa dernière phrase s'adressait à ses chiens qui comme à chaque fois qu'ils savaient avoir fait une bêtise, faisaient leur tête de chien battu, c'était le cas de le dire et s'allongeaient au sol pour faire profil bas. "Je suis vraiment embarrassée.. Mais si vous voulez je peux jeter un oeil à votre cheville.. Je m'occupe des animaux en temps normal mais si besoin je pourrai vous faire un bandage ou même vous conduire aux urgences si vous préférez aller consulter.. C'est le minimum que je puisse faire.." La brune affichait toujours son air désolé, elle essayait d'arranger les choses et de faire au mieux pour arranger le joggeur qui s'était blessé par sa faute.
∞everleigh
Dernière édition par Alizée Lancaster le Mer 5 Juil 2017 - 15:55, édité 1 fois
Les animaux, tu n’as rien contre par principe mais tu es très loin d’être un grand fan. Tu n’as jamais été très intéressé par la compagnie animale, te refusant à adopter toute bête à poil. Tu as vite remarqué à quel point les gens semblaient choqués d’apprendre ce genre de chose alors la plupart du temps tu te contentais de dire que tu étais allergique, les gens se contentent d’oser la tête désolé, cela passe vraiment beaucoup mieux. Mais aujourd’hui tu te serais bien passé d’une pareille situation et possiblement d’une blessure. Alors que tu retirais ta chaussure, à première vue tu ne devrais pas être réellement blessé, c’était plus une foulure qu’autre chose mais tu allais rester assis plusieurs minutes pour vérifier. « Je suis vraiment désolée, vous avez mal? Vous êtes garé loin? Parce que sinon j'habite juste à côté alors je peux vous déposer si jamais. » Cette jeune femme est venue te rejoindre peu de temps après ta chute. Tu es aussi surpris que pas vraiment en réalité. Elle ne t’a pas l’air d’être le genre de propriétaire d’animal qui vous regarde en tournant la tête défendant ses animaux corps et âme. Ceux-là tu les détestes avec une fougue toute particulière il faut bien l’avouer. Au moins, la jeune femme était serviable, c’était déjà ça. « Une foulure ne fait jamais de bien. Je vais attendre quelques minutes, voir si ce n’est rien de plus grave avant de vous déranger. » Dis-tu avec un petit sourire. Heureusement pour elle, tu n’étais pas quelqu’un de très rancunier, bien au contraire. Enfin, dans tes histoires personnelles pour ce qui était d’Angelina et de Lily tu l’étais un peu mais c’était différent. La jeune brune en face de toi ne t’avait pas brisé le cœur et ne t’avait pas non plus trompée donc elle ne risquait rien. « Oui ils ne sont pas méchants vous savez.. Ils sont adorables même, c'est juste qu'ils n'aiment pas quand un autre mal les cherche.. Je ne l'avais pas vu arriver pour être honnête.. » Tu hoches la tête sans rien ajouter dans un premier temps. Tous les maîtres trouvent leur chien adorable, tu n’as jamais compris ce concept en fait mais bon, elle avait le droit d’aimer ces chiens, toi tu n’avais pas à les aimer. « Les animaux sont aussi imprévisibles que les humains. » Si l’on pouvait prévoir les actions de ses animaux, ces derniers seraient des robots. Certains les dressaient et limitaient les risques, d’autres ne prenaient même pas cette peine. Vu que les chiens de la jeune femme semblaient s’être calmés et lui obéir, elle devait faire partie de la première catégorie. « Je comprends.. Je suis vétérinaire alors je sais que tout le monde n'aime pas les chiens.. Je sais qu'ils peuvent être impressionnants et effrayer.. N'est-ce pas? » Effrayer était un bien grand mot à tes yeux. Ce n’était pas vraiment que tu avais peur, c’était juste que tu n’étais pas à l’aise avec les bêtes et cela depuis toujours. Peut-être qu’il y avait un peu de peur là-dedans mais tu ne pensais pas que c’était réellement cela. « Je ne sais pas si j’appellerai cela de la peur, disons que je n’apprécie pas vraiment leur compagnie. » Dis-tu en haussant les épaules. « Je suis vraiment embarrassée.. Mais si vous voulez je peux jeter un oeil à votre cheville.. Je m'occupe des animaux en temps normal mais si besoin je pourrai vous faire un bandage ou même vous conduire aux urgences si vous préférez aller consulter.. C'est le minimum que je puisse faire.. » Ah une vétérinaire … Tu étais décidément mal tombé toi qui n’aimais pas les animaux. Enfin, tu avais le bon sens et l’humanité de ne pas en adopter donc jamais tu n’aurais eu à croiser la jeune femme très certainement. Regardant ta cheville, tu lui dis : « Si vous voulez mais je ne pense pas que ce soit très grave, cela ne gonfle pas. » Oui, c’est une signe qui ne trompe pas.
Dernière édition par Arthur Iver le Sam 8 Juil 2017 - 6:07, édité 2 fois
« Une foulure ne fait jamais de bien. Je vais attendre quelques minutes, voir si ce n’est rien de plus grave avant de vous déranger. » Elle espérait que ce n'était rien en effet. Non pas que ça la dérangerait de le conduire aux urgences et de payer les soins à sa place mais c'était surtout par pure altruisme. Elle était du genre à se soucier énormément des autres même d'un pur inconnu. En l'occurrence c'était quand même à cause d'elle qu'il avait chuté, c'était ses chiens alors elle en assumait la responsabilité. "Bon j'espère que c'est sur le coup et que ça ira.. En tout cas ça ne me dérange pas si besoin.. Vraiment, j'habite juste à côté.." En tout cas, elle espérait que ce ne serait pas trop grave, elle préférait quand même le voir repartir serein plutôt que de ressortir de l'hôpital avec un bandage autour du pied. Même si l'incident n'était pas d'une énorme gravité, elle se sentait responsable; peut-être était ce son côté à prendre tout très à coeur. Ce qui était sûr néanmoins c'est qu'il n'appréciait pas tellement la présence canine. « Les animaux sont aussi imprévisibles que les humains. » Elle acquiesça, en tant que vétérinaire elle s'en était bien rendue compte même si c'était une évidence. Face à un animal il fallait toujours être méfiant et sur ses gardes même quand c'était le sien, la preuve encore aujourd'hui. "Je ne vous le fais pas dire.. C'est souvent au moment où on s'y attend le moins qu'ils ont un comportement imprévisible.."
« Je ne sais pas si j’appellerai cela de la peur, disons que je n’apprécie pas vraiment leur compagnie. » La brune fit un léger mouvement de la tête. Elle comprenait, il n'était pas le premier à lui dire cela. Elle savait que certaines personnes ne vouaient pas un grand amour aux animaux et ne ressentaient pas le besoin d'en avoir. Certains avaient peur et d'autres se passaient simplement volontiers de leur présence. "Je comprends.. Une de mes amies est comme vous et j'évite de l'inviter chez moi du coup.." Elle rit légèrement, cela permettait un peu à Alizée de se détendre dans cette situation. "Vous n'avez pas eu de chance aujourd'hui.. Vous avez eu une mauvaise expérience avec des animaux?" Le destin avait parfois un drôle sens de l'humour, faire en sorte que deux personnes aux antipodes l'une de l'autre en matière de point de vue sur les animaux tombent l'une sur l'autre dans cette situation, c'était plutôt cocasse. En tout cas elle pouvait toujours lui proposer de jeter un oeil, elle devrait bien être capable de diagnostiquer une entorse même si elle ne serait pas sûre à cent pour-cent. Et puis, son petit-frère qui avait toujours été très casse cou avait fini un nombre incalculable de fois à l'hôpital pour des entorses et foulures donc elle devrait pouvoir se souvenir des symptômes. « Si vous voulez mais je ne pense pas que ce soit très grave, cela ne gonfle pas. » Elle s'accroupit alors et osculta délicatement la cheville du joggeur. Il avait raison, il n'y avait pas de signe de gonflements, c'était certainement une légère foulure. Elle exerça tout de même de légers points de pression à différents endroits. "Vous avez mal?" Elle releva son regard vers le jeune homme pour voir sa réaction et s'il ressentait une douleur ou non.
C’est sans mal que tu pouvais voir que la jeune femme était bien embêtée. Cependant, il n’y avait rien qu’elle puisse faire désormais à part prier avec toi que ce ne soit qu’une foulure et pas une entorse. Tu venais de sortir du calvaire de la fracture du bras et du plâtre qui était venu avec, tu n’avais nullement envie d’être privé de l’usage de tes jambes en plus de cela. Mais la jolie demoiselle en face de toi ne se doutait pas de tes antécédents donc elle ne pouvait pas devenir pourquoi tu étais anxieux d’avoir le verdict. « Bon j'espère que c'est sur le coup et que ça ira.. En tout cas ça ne me dérange pas si besoin.. Vraiment, j'habite juste à côté.. » Tu étais au moins tombé sur une âme charitable ce qui était déjà ça. Les gens qui ont des chiens qu’ils ne contrôlent pas et qui en plus se trouvent être de gros cons, il y en a bien trop sur terre donc cela te change un petit peu. « Merci beaucoup. » Lui dis-tu en guise de réponse car tant que tu ne savais pas ce que tu avais réellement, tu préférais ne pas t’engager ou engager la jeune femme dans un quelconque service inutile. Oui, ses chiens étaient responsables de ce petit accident mais elle devait avoir des choses plus importantes à faire que de s’occuper de toi. Ta méfiance envers les bêtes n’était pas nouvelle et ne faisait que s’intensifier avec le temps. Preuve aujourd’hui que tu avais un peu raison quand même de te méfier. « Je ne vous le fais pas dire.. C'est souvent au moment où on s'y attend le moins qu'ils ont un comportement imprévisible.. » Oui, donc comme à cet instant précis en fait ou du moins quelques minutes auparavant. Certaines personnes croient qu’elles peuvent contrôler leur bête de manière complète, c’est une pure absurdité. Tu ne trouvais rien à redire à la jeune femme à ce sujet donc tu décidais de changer légèrement de conversation en lui demandant : « Nous aurions peut-être dû commencer par là mais je peux avoir votre prénom ? Moi c’est Arthur. » Si tu pouvais arrêter de l’appeler la brunette dans ton esprit, cela serait beaucoup plus agréable sur le long terme. La jeune femme te fit ensuite remarquer que les chiens pouvaient être effrayants. Oui, certes mais ce n’était pas ainsi que tu qualifierais ta relation avec ces derniers. Non, tu n’étais pas effrayé, tu étais simplement méfiant car tu avais la sensation de ne jamais pouvoir anticiper la réaction des animaux et tu détestais ça. « Je comprends.. Une de mes amies est comme vous et j'évite de l'inviter chez moi du coup.. Vous n'avez pas eu de chance aujourd'hui.. Vous avez eu une mauvaise expérience avec des animaux? » De mauvaises expériences c’était vite dit mais oui, tu t’étais fait mordre quand tu étais adolescent par un chien et puis les chats te regardaient toujours avec un air vindicatif donc tu préférais rester loin des bêtes en général tout simplement pour éviter un dérapage quelconque. « Pas vraiment, je me suis fait mordre par un chien étant adolescent mais c’est à peu près tout. Les bêtes semblent adorer m’attaquer en général du coup je reste loin d’elles et tout le monde ne s’en porte que mieux. » Rien ne t’obligeais dans ta vie à côtoyer des bêtes pour ton plus grand plaisir. Voilà pourquoi Angelina ne saura jamais cela car elle serait capable d’acheter un animal à Abel que tu devrais supporter une semaine sur deux. La jeune femme te proposa de regarder ta cheville, tu la laissais faire, vétérinaire ou pas, elle en saura toujours mieux que toi. « Vous avez mal? » Etrangement, tu n’avais pas vraiment mal alors tu répondis : « Pas trop, je suppose que c’est bon signe ? » Demandas-tu un sourire sur les lèvres.
Alizée était toujours autant embêtée par la situation mais au moins elle était chanceuse de tomber sur quelqu'un qui aurait pu prendre beaucoup plus mal cette situation. Ça aurait très bien pu être quelqu'un qui l'aurait insultée de tous les noms en lui demandant de vite s'éloigner avec ces deux chiens. Elle remerciait intérieurement l'homme face à elle de ne pas être désagréable avec elle même si elle ne doutait pas un instant qu'il avait très bien compris qu'elle était sincère et était prête à rendre service. Elle ne pouvait pas non plus s'empêcher de penser qu'elle l'avait déjà vu quelque part mais impossible de savoir où. Alizée était vraiment une très mauvaise physionomiste mais ça lui reviendrait sans doute. « Nous aurions peut-être dû commencer par là mais je peux avoir votre prénom ? Moi c’est Arthur. » Il n'avait pas tort sur ce point là, ça rendrait la situation un peu moins gênante à ses yeux. Mais à ce moment là, elle percuta enfin. Elle avait vraiment honte, elle ne l'avait même pas reconnu avant alors que sa meilleure amie depuis l'enfance, Poppy, lui en avait parlé un nombre incalculable de fois. Il faisait partie de sa bande d'amis avec qui elle sortait souvent, elle n'avait pas encore croisé sa route jusqu'à présent; plutôt sympathique comme première rencontre. Il ne l'avait pas reconnue non plus à première vue. "Oui c'est vrai, moi c'est Alizée.. Mais dites-moi, je me trompe peut-être, mais vous ne connaitriez pas Poppy Stevens?" Elle était presque sûre de son coup mais préférait demander pour être certaine et ne pas passer pour une idiote, déjà que la situation n'était pas à son avantage grâce à l'exploit de ses deux chiens.
« Pas vraiment, je me suis fait mordre par un chien étant adolescent mais c’est à peu près tout. Les bêtes semblent adorer m’attaquer en général du coup je reste loin d’elles et tout le monde ne s’en porte que mieux. » La jeune femme était amusée par sa réflexion et esquissa un léger sourire. Elle savait que certaines personnes avaient l'impression que les animaux les détestaient et que peu importe ce qu'elles faisaient, elles n'avaient jamais un bon contact avec eux. C'était parfois plus psychologique qu'autre chose mais il fallait avouer que certaines personnes semblaient parfois attirer le mauvais sort en matière d'animaux. "Je vois ce que vous voulez dire.. Vous avez l'impression que les animaux ne vous aiment pas plus que ça alors autant rester loin des ennuis.. Pas évident vous me direz, en tout cas je suis presque sûre de ne jamais vous croiser à ma clinique pour le coup!" Alizée tentait l'humour même si une part de vrai se cachait derrière cela. L'homme en face d'elle semblait être plutôt sympathique, surtout s'il s'agissait bien du Arthur de Poppy, elle savait que rire de cela ne poserait pas problème. Ce qui la rassurait aussi c'est que la blessure ne semblait pas grave. « Pas trop, je suppose que c’est bon signe ? » La brune hocha la tête en se redressant, ça ne semblait qu'être une foulure tout compte fait, c'était plutôt rassurant. Ce qui était sûr, c'est qu'il n'y avait rien de cassé. "Oui! Je pense que ce n'est qu'une foulure, vous aviez vu juste! Mais si ça gonfle trop d'ici demain allez quand même voir un médecin. Vous arrivez à poser le pied par terre?"
Tu étais quelqu’un qui pouvait être très rancunier c’était indéniable. Mais tu ne l’étais pas vraiment pour de petites choses comme cette situation. La jeune femme avait l’air embêtée mais tu ne lui en voulais pas vraiment parce que tu étais habitué à ne pas être aimé des bêtes, c’était ton lot quotidien. Le fait que ta cheville ne semble pas se mettre à gonfler était aussi un facteur déterminant de ton absence de colère. Parce que tu n’avais nullement envie de finir avec des béquilles alors que tu avais réussi à te débarrasser deux mois plus tôt de ton plâtre au bras après une fracture. Donc les blessures, tu préfèrerais les éviter si possible dans les mois à venir. Cela faisait plusieurs minutes que tu conversais avec la jeune femme et tu ne connaissais toujours pas son prénom. Tu pouvais l’appeler longtemps la jolie brune dans ta tête mais cela ne te semblait pas être très correct, elle devait avoir un nom. Tu le lui demandais en lui donnant le tient, tu n’avais nullement envie de jouer l’homme mystérieux. « Oui c'est vrai, moi c'est Alizée.. Mais dites-moi, je me trompe peut-être, mais vous ne connaitriez pas Poppy Stevens? » Tu fronces les sourcils à l’évocation d’une de tes meilleures amies. Bien sûr que tu connaissais Poppy, tu avais été une de ses premières rencontres à Brisbane. Par contre, tu ne connaissais pas Alizée de ton côté. Tu te doutais bien que Poppy s’était fait un petit réseau à Brisbane et c’était une très bonne chose mais ce n’était pas un sujet de conversation que vous aviez souvent. Elle a peut-être dû te parler d’Alizée à un moment sans que tu ne retiennes réellement son nom. Quand tu ne connais pas les personnes concernées, tu ne fais pas toujours beaucoup d’efforts. « C’est un très joli prénom. Et en effet, Poppy est l’un de mes proches amies. » Lui dis-tu avec un sourire avant de lui demander : « Comment la connaissez-vous ? » Après tout, autant te renseigner, si tu devais raconter cette rencontre à la jeune femme, autant que tu aies le plus d’informations possibles. Tu te retrouvais ensuite à expliquer ton désamour pour les bêtes à une amoureuse de ces dernières. Tu n’avais pas envie de passer pour une personne sans cœur mais tu ne tombais pas amoureux des animaux comme les autres. Tu doutais que cela vienne d’un traumatisme, c’est simplement que tu ressors de chaque entrevue avec des animaux blessé donc tu les évites le plus possible. « Je vois ce que vous voulez dire.. Vous avez l'impression que les animaux ne vous aiment pas plus que ça alors autant rester loin des ennuis.. Pas évident vous me direz, en tout cas je suis presque sûre de ne jamais vous croiser à ma clinique pour le coup! » Tu laisses échapper un petit rire à ces paroles. Non, il y a de fortes chances que tu n’aies jamais besoin d’un vétérinaire. Mais il ne faut jamais dire jamais, tu es à peu près sûr qu’Angelina serait capable d’acheter un animal de compagnie pour Abel quand il grandira et si tu veux continuer à voir ton fils, il faudra certainement que tu l’accueilles avec cette petite bête. Tu pries simplement pour que ce jour n’arrive pas mais avec ta chance … « Il ne faut jamais dire jamais, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Mais je préfère rester loin des bêtes, cela ne me coute pas et tout le monde est content. » Surtout les maîtres car tu ne les insultais pas quant ils ne savaient pas dresser leurs animaux. Tu laissais ensuite Alizée regarder ta cheville. Après tout pourquoi pas ? Cela n’allait pas aggraver la situation. « Oui! Je pense que ce n'est qu'une foulure, vous aviez vu juste! Mais si ça gonfle trop d'ici demain allez quand même voir un médecin. Vous arrivez à poser le pied par terre? » Il ne te restait plus qu’à prier toute la soirée et toute la nuit pour que ta cheville ne se mette pas à gonfler désormais. Pouvais-tu te lever ? Tu décidais de tester au lieu de lui répondre que tu ne savais pas. Tu te lèves donc et tu poses ton pied par terre sans trop de difficulté. Par contre, si tu appuies ton poids dessus, ce n’est pas top. « Je peux le poser mais il va falloir que je m’appuie dessus le moins possible. » Dis-tu en haussant les épaules.
Le brun ne mit pas longtemps à confirmer qu'Alizée avait vu juste. C'était bien le fameux Arthur dont lui avait parlé Poppy. Le fameux, car elle savait qu'il faisait partie de ses meilleurs amis et de l'une de ses premières rencontres ici. En plus ils étaient voisins. N'empêche qu'Alizée ne l'avait jamais croisé auparavant, c'est pour cela qu'elle ne l'avait pas reconnu immédiatement. Depuis quatre ans, elle n'en avait jamais eu l'occasion ce qui peut paraitre étrange sachant que Poppy est sa meilleure amie depuis le bac à sable. En tout cas c'était une première rencontre des plus inattendues. « C’est un très joli prénom. Et en effet, Poppy est l’un de mes proches amies. » Elle sourit au compliment avant de répondre. "Merci. Ha je me disais bien que j'avais vu votre visage quelque part et quand vous m'avez dit votre prénom, mon cerveau a enfin réussi à faire le rapprochement!" Elle rit doucement, n'étant pas une très bonne physionomiste et ne l'ayant jamais vu en vrai, elle avait quand même mis plusieurs minutes à le reconnaitre sans pour autant en être sûre avant confirmation. « Comment la connaissez-vous ? » Elle reprit alors. "On se connait depuis toutes petites, c'est ma meilleure amie depuis des années maintenant et on est arrivé ensemble à Brisbane en fait. En tout cas elle m'a beaucoup parlé de vous, en bien évidemment!" Il est vrai que Poppy lui avait souvent parlé d'Arthur et elle savait qu'il comptait beaucoup pour elle d'après ses dires. Elle était heureuse de voir que Poppy avait réussi à trouver d'aussi bons amis même aussi loin de leur pays natal.
Revint ensuite le sujet principal de la conversation avant Poppy, les animaux. « Il ne faut jamais dire jamais, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Mais je préfère rester loin des bêtes, cela ne me coute pas et tout le monde est content. » La brune approuva d'un signe de tête suite à ses dires, elle était adepte du "ne jamais dire jamais". "Oui c'est vrai, on ne sait jamais! Mais autant ne pas provoquer le destin!" Elle rit doucement, s'il avait aussi peu de chance avec les bêtes autant éviter de s'en approcher pour ne pas tenter le diable. Il y avait toujours quelqu'un qui attirait la malchance même sans le vouloir parfois alors autant ne pas provoquer le destin. Elle se redressa ensuite quand il essaya de se lever, elle l'aida pour être sûre qu'il ne se fasse pas plus mal. Elle vit bien qu'il ne pouvait pas poser correctement son pied à terre et qu'en s'appuyant dessus il se ferait plus mal qu'autre chose. « Je peux le poser mais il va falloir que je m’appuie dessus le moins possible. » Elle pinça ses lèvres en regardant sa cheville avant de reporter son attention sur Arthur. "Si vous voulez vous pouvez vous appuyer sur moi. Comme je vous l'ai dit j'habite juste à côté, je peux prendre ma voiture et vous ramener. À moins que vous puissiez conduire mais je pense qu'il vaudrait mieux éviter non?" Elle sourit au brun, c'était le moins qu'elle puisse faire et puis elle était toujours la première à rendre service et puis là elle lui devait bien. En quelques minutes ils seraient chez elle et elle pouvait très bien le ramener sauf s'il voulait récupérer sa voiture mais elle doutait fort qu'il puisse conduire avec la cheville dans cet état.
La jeune femme en face de toi n’était donc pas si inconnue que cela finalement. Enfin, tu ne la connaissais pas mais si elle connaissait Poppy c’était déjà un bon point pour elle. C’était étrange mais quand tu croisais des gens qui connaissaient bien tes amis proches, tu trouvais que c’était plus simple ensuite de se lier d’amitié avec ces derniers. Tout le monde est plus ouvert, personne ne se demande s’il peut faire confiance à l’autre. C’est beaucoup mieux ainsi mais de toute manière, Alizée était une femme charmante donc dans tous les cas tu n’es pas certain que cela aurait posé des problèmes. « Merci. Ha je me disais bien que j'avais vu votre visage quelque part et quand vous m'avez dit votre prénom, mon cerveau a enfin réussi à faire le rapprochement! » Tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit rire en te disant qu’elle avait surtout de la chance d’avoir fait le lien entre ton prénom et ton amitié avec Poppy. Après tout, tu doutais être le seul Arthur habitant à Brisbane donc ce n’était pas évident qu’elle tomberait sur le bon du premier coup et pourtant. Et apparemment elle avait dû voir des photos ce qui n’était pas ton cas même si tu te souvenais d’avoir entendu son prénom désormais. « C’est un coup de chance, je ne pense pas être le seul Arthur de Brisbane. » Lui dis-tu avec un petit sourire. Mais tu étais curieux, si c’était une amie de Poppy, tu ne pouvais t’empêcher d’avoir envie de savoir d’où les deux jeunes femmes se connaissaient. Ce n’était pas une question piège après tout ? « On se connait depuis toutes petites, c'est ma meilleure amie depuis des années maintenant et on est arrivé ensemble à Brisbane en fait. En tout cas elle m'a beaucoup parlé de vous, en bien évidemment! » Sur le coup, tu te sentis vraiment très con. C’était le genre de chose que tu étais censé savoir sur Poppy ça non ? Que sa meilleure amie avait débarqué avec elle à Brisbane. Tu étais à peu près sûr que Poppy t’en avait touché un mot un de ces jours mais sans trop insister et tu avais laissé couler l’information comme un idiot. La jolie brune te parlait souvent de ses amis sans trop donner de nom, elle n’aimait pas faire partager ces moments importants pour elle. « Ah ! C’est cool ça ! Du coup enchanté, désolé que nous ne nous soyons pas rencontrés plus tôt. » Les choses n’avaient jamais dû se rencontrer pour que cela se produise jusqu’à aujourd’hui du moins. Comme qui, le hasard fait bien les choses.
« Oui c'est vrai, on ne sait jamais! Mais autant ne pas provoquer le destin ! » Tu n’avais nullement envie de tenter le destin, tu préférais garder les animaux, loin très loin et tu espérais que cela serait le cas dans ta vie future. Les vétérinaires, les toiletteurs, les magasins spécialisés, tu espérais ne jamais avoir à en rencontrer dans le domaine animal. Cela ne te gênait pas de rencontrer Alizée dans ce parc bien entendu, tu n’avais rien contre ces professions si certains y étaient attachés, tant mieux. Vous n’alliez cependant pas rester là toute l’après-midi, il fallait que tu te sortes de là. Soupirant, tu finis par te lever avant de faire un pronostic, tu allais avoir un problème d’équilibre du poids de ton corps vu que tu ne pouvais pas trop en appuyer sur ta cheville légèrement endommagée. « Si vous voulez vous pouvez vous appuyer sur moi. Comme je vous l'ai dit j'habite juste à côté, je peux prendre ma voiture et vous ramener. À moins que vous puissiez conduire mais je pense qu'il vaudrait mieux éviter non? » Oui, tu n’avais nullement envie de revoir des béquilles ou un hôpital, il serait sans doute plus sage d’abuser de la gentillesse de la jeune femme pour le coup. « Vous êtes certaine que ça ne vous dérange pas ? » Tu ne voulais vraiment pas la déranger, ni l’écraser d’ailleurs donc tu pris appuis sur la demoiselle sans plus pour ne pas l’écraser.
« C’est un coup de chance, je ne pense pas être le seul Arthur de Brisbane. » Alizée lâcha un léger rire suite à sa remarque. C'était bien vu de sa part, pour le coup on pouvait dire qu'elle avait eu de la chance oui. Comme elle n'était pas bonne physionomiste il aurait été facile pour elle de se tromper mais ce n'était pas le cas. Elle avait déjà vu Arthur en photo et Poppy lui avait récemment parlé de lui alors le rapprochement avait été plus facile à faire même s'il avait mis du temps à arriver. "Je ne pense pas non plus mais je vous avais déjà vu en photo en fait, fallait juste que je réussisse à faire le rapprochement en mauvaise physionomiste que je suis.." Elle haussa les épaules en esquissant un sourire amusé. Elle aurait très bien pu ne pas le reconnaitre et c'est vrai qu'il n'était certainement pas le seul Arthur de Brisbane mais sa mémoire avait cette fois-ci été d'une grande aide. Une chose était sûre, Poppy n'avait pas dû parler énormément d'elle, ce qui l'étonnait un peu ou alors Arthur était encore moins bon physionomiste. Il fallait reconnaitre que Poppy n'était pas du genre à s'étendre sur ce genre de sujet et à rentrer dans les détails, donc ça ne l'étonnait qu'à moitié après réflexion. « Ah ! C’est cool ça ! Du coup enchanté, désolé que nous ne nous soyons pas rencontrés plus tôt. » Elle sourit même si comme rencontre on pouvait faire mieux. "De même! Depuis le temps que j'entends parlez de vous! C'est vrai que je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer votre petite bande même si je connais déjà Camille." Il est vrai qu'elle ne les avait pas encore rencontrés même si elle connaissait les membres à force d'avoir entendu Poppy en parler. Elle connaissait Camille, il faisait partie de ses très bons amis qu'elle avait rencontrés par le biais de sa clinique. Il aura fallu attendre tout ce temps et que ses chiens fassent des leurs pour qu'elle rencontre un des membres de cette bande d'amis hors Camille qu'elle connaissait déjà.
Comme Arthur était un ami de Poppy et Camille, elle se devait de lui rendre service. "Les amis de mes amis sont mes amis" comme on dit. Et puis, pour être honnête, cela ne la dérangeait pas de le raccompagner. Ce n'était pas non plus à l'autre bout de la ville et c'était le moins qu'elle puisse faire. « Vous êtes certaine que ça ne vous dérange pas ? » Elle fit un signe négatif de la tête. "Non pas du tout, vraiment! On peut peut-être se tutoyer non?" Elle prit le bras d'Arthur et le passa autour de son cou, le soutenant comme elle pouvait. Il était bien plus costaud qu'elle même si elle sentait bien qu'il ne s'appuyait pas de tout son poids sur elle. Ils ne mirent que quelques minutes à sortir du parc et quelques minutes de plus et ils se retrouvèrent chez elle. Elle aida le brun à s'asseoir sur un banc qui se trouvait dans son jardin, à l'entrée. "Je vais chercher mes clés et de la glace, je reviens tout de suite!" Elle fila à l'intérieur, rentra ses chiens qui les avaient suivis au pied sans broncher et ressortit rapidement ses clés et des packs de glace à la main. Elle ouvrit la voiture qui était garée dans l'allée avant d'aider Arthur à monter à l'intérieur, lui donnant ensuite la glace pour qu'il la pose sur sa cheville pour éviter qu'elle ne gonfle trop. Elle prit ensuite le volant et prit la direction de l'immeuble où il habitait. Elle connaissait la route par coeur. "Et ben, si mes chiens n'avaient pas fait des leurs j'aurais pu ne jamais rencontrer le fameux Arthur.. Je pense que Poppy va rire quand on va lui raconter cette première rencontre.."
Alizée était une amie de Poppy. Une amie dont tu avais dû entendre parler sans entendre son prénom car tu es à peu près sûr que tu te serais souvenue d’une Alizée qui revenait sans cesse dans les histoires de Poppy. Tu ne voulais pas blesser la jeune femme cependant et créer des histoires entre les deux amies. Poppy était quelqu’un de réservé qui ne parlait pas beaucoup d’elle finalement. Tu avais appris avec le temps à lui sortir les vers du nez mais si Alizée venait de son passé britannique, c’était certainement une des raisons pour lesquelles tu avais si peu entendu parler de la jeune femme. Poppy avait très tôt mis un embargo sur toutes les questions liées à son passé. Au fil des années, vous aviez saisi des bribes par-ci, par-là mais jamais vous n’aviez discuté de cela. La seule fois où vous en aviez parlé, Poppy s’était refermée comme une huitre avant de vous quitter donc personne n’avait retenté l’expérience. « Je ne pense pas non plus mais je vous avais déjà vu en photo en fait, fallait juste que je réussisse à faire le rapprochement en mauvaise physionomiste que je suis.. » Ah elle t’avait vu en photo ! Ceci expliquait donc cela. Tu préférais ne pas répondre de ton côté, mieux valait ça qu’une mauvaise réponse. La jeun femme devait se douter que tu ne l’avais pas vue en photo vu ce que tu lui avais dit avant de toute façon. Tu ne pus t’empêcher de t’excuser de cette rencontre un peu lamentable car Poppy aurait pu organiser quelque chose plutôt que vous ayez à vous rencontrer ainsi à cause des chiens de la demoiselle. « De même! Depuis le temps que j'entends parlez de vous! C'est vrai que je n'ai pas encore eu l'occasion de rencontrer votre petite bande même si je connais déjà Camille. » Ah elle connaissait Camille aussi … C’était vraiment étrange que vous ne vous soyez jamais croisés mais bon, il arrivait que vous ayez des amis en dehors de votre groupe que vous ne présentiez pas toujours donc cela pouvait arriver après tout. « C’est très étrange que nous ne nous soyons jamais rencontrés en effet. Mais mieux vaut tard que jamais n’est-ce pas ? » Lui dis-tu avec un petit sourire sur les lèvres.
Avant d’accepter la proposition d’Alizée de t’aider à marcher jusqu’à chez elle où elle pourrait te ramener chez toi, tu tenais à vérifier que cela ne la dérangeait vraiment pas car tu trouveras une autre solution si jamais comme un taxi ou un uber. « Non pas du tout, vraiment! On peut peut-être se tutoyer non? » Tu n’avais pas fait attention mais en effet vous pouviez passer au tutoiement. « Avec plaisir ! » Dis-tu avant de t’appuyer légèrement sur la jeune femme et la laisser te guider jusqu’à chez elle. Comme elle l’avait promis, vous n’étiez pas très loin mais le trajet prit sans doute un peu plus de temps que prévu avec ta cheville en mauvais état. Une fois chez elle, la jeune femme t’installe sur un banc dans son jardin avant de te dire : « Je vais chercher mes clés et de la glace, je reviens tout de suite! » Tu n’eus pas le temps de répondre qu’elle avait déjà disparu à l’intérieur. Tu regardais ton autour de toi, scrutant ce petit jardin autour de toi. C’était joli. Toi tu vis dans des appartements depuis tellement longtemps que tu as oublié ce qu’était un peu de verdure en dehors des parcs et des pelouses de stade. Elle revint en effet rapidement et t’aida à te lever pour aller jusqu’à la voiture. Une fois installé, avec la glace sur la cheville, tu lui dis : « Merci beaucoup, ce n’était pas la pine de faire tout ça tu sais. » Tu aurais pu te débrouiller mais tu étais touché par ces petits gestes. Alors qu’Alizée prenait la direction de ton appartement, elle te dit : « Et ben, si mes chiens n'avaient pas fait des leurs j'aurais pu ne jamais rencontrer le fameux Arthur.. Je pense que Poppy va rire quand on va lui raconter cette première rencontre.. » Le fait qu’elle ne te demande pas où tu habitais te stressait beaucoup jusqu’à ce que tu te souviennes que Poppy était ta voisine aussi … Tu ne doutais nullement que votre amie trouve la situation très drôle, en même temps c’était assez logique. « Oh je doute que nos chemins ne se seraient jamais croisés. Mais en effet, Poppy va trouver cela très drôle. » Vous arriviez déjà devant ton immeuble. Le trajet n’était pas très long en effet.
Alizée ne pouvait pas en vouloir à Poppy de ne pas avoir vraiment parlé d'elle à ses amis qu'elle s'était faite ici, en Australie. Elle se doutait bien qu'elle ne parlait pas trop de son passé en Grande-Bretagne, il y avait pas mal de choses qu'elle préférerait oublier comme sa fuite devant l'autel dont Alizée avait été complice malgré elle. Poppy était aussi quelqu'un de réservé et elle savait qu'elle ne se confiait pas sur ce genre de chose donc elle n'était pas plus étonnée que cela qu'Arthur ne la connaisse pas. Néanmoins il était vrai qu'ils auraient pu se rencontrer avant, elle allait bien finir par rencontrer toute la bande au bout d'un moment. « C’est très étrange que nous ne nous soyons jamais rencontrés en effet. Mais mieux vaut tard que jamais n’est-ce pas ? » Oui ça l'était comme elle était la meilleure amie de Poppy et une très bonne amie de Camille. Mais bon, on ne pouvait pas rencontrer les amis de tous ses amis sinon ça ferait beaucoup de monde. "Oui c'est vrai que c'est bizarre. Mais je suis d'accord!" Elle lui rendit son sourire, mieux valait tard que jamais en effet.
Elle l'avait ensuite aidé à marcher jusqu'à chez elle pour qu'elle puisse prendre sa voiture et le ramener chez lui. « Merci beaucoup, ce n’était pas la pine de faire tout ça tu sais. » Elle fit un petit geste de la main, balayant l'air pour signifier que ce n'était pas grand chose. Si cela pouvait lui éviter de voir sa cheville tripler de volume le lendemain, ce n'était pas négligeable. "Je t'en prie. Je préfère, ça évitera sûrement à ta cheville de trop gonfler." Elle sourit au brun avant de monter dans la voiture et de rouler jusqu'à chez lui. « Oh je doute que nos chemins ne se seraient jamais croisés. Mais en effet, Poppy va trouver cela très drôle. » Elle acquiesça d'un signe de tête, souriant amusée. Le destin avait été plus rapide que Poppy pour les présenter. "Le destin tenait à ce qu'on se rencontre je crois. Il a devancé Poppy pour le coup." Elle rit légèrement avant de se garer devant l'immeuble une fois qu'ils étaient arrivés. Elle aida Arthur à descendre de la voiture et à monter jusqu'à chez lui. "Et voilà, arrivé à bon port. À une prochaine fois peut-être! Promis mes chiens ne seront pas impliqués, enfin j'espère!" Elle lui sourit avant de tourner les talons et repartir. Ils se recroiseraient très certainement maintenant qu'ils étaient présentés, elle espérait seulement que ce ne serait pas encore à cause d'une bêtise faite par ses chiens.