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 Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for?

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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyDim 29 Mar 2015, 06:27

Assis au bar, je ressemble à n'importe quel habitué de l'établissement. C'est pourtant bien la première fois que j'y mets les pieds. Et, à vrai dire, je ne saurais pas expliqué ce qui m'a poussé à entrer ici plutôt qu'ailleurs. Peut-être la devanture, peut-être la musique. Trois ans après mon installation à Brisbane, je ne suis toujours l'habitué de personne. Ou peut-être du Starbucks au pied de l'immeuble de ma rédaction, où je vais chercher mon café tous les matins. Je connais la ville comme ma poche, sans jamais avoir vraiment le temps d'en découvrir les recoins moi-même. Tout ce qui pourrait me différencier d'un touriste. Je vole sous les radars, et ça me change pas mal. Ici, à l'autre bout du monde, personne ne me connaît, et je suis libre de me balader sans protection. Et même s'ils me reconnaissaient, les australiens n'en auraient rien à faire.
« Qu'est-ce que vous avez comme vin ? Je demande au barman.
- On a du rouge. Et du blanc. »
Tiens, voilà qui ne change pas de l'Angleterre. De la gastronomie et de la boisson, mon cher pays ne connaît pas grand chose en dehors du pudding et du whisky. Une chose que même Churchill pouvait laisser aux Français. Je souris, amusé. L'autre se renfrogne, pensant que je me fiche de lui. Ce qui est un peu le cas, en fait.
« C'est un dilemme qui mérite une intense réflexion. » je réponds, légèrement moqueur.
L'homme me laisse et passe à un client moins difficile -il fait bien. Après une dizaine de minutes, je commande enfin un simple soda. Mon envie de bon vin attendra mes prochaines vacances en France.
Je me tourne sur ma chaise et m'adosse au comptoir pour observer la salle. Je me sens bien solitaire face à ces couples, ces groupes d'amis réunis autour de moi. J'ai l'espoir de ne pas être l'unique marginal quand j'aperçois une femme blonde non loin de moi, elle aussi assise seule au bar. Elle est rejointe par un homme sans allure, dont la présence ne semble pas la ravir vu son absence de sourire. Ce ne sont sûrement pas mes oignons, mais mon oreille reste tendue vers cet étrange duo alors que je porte mon verre à mes lèvres.
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyVen 10 Avr 2015, 10:48

Teardrop on the fire
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Sa soeur lui avait dit de sortir un peu de sa bulle et c'était ce qu'elle faisait. Pourtant, elle n'en avait ni la motivation ni la certitude que cela allait aider à avancer un peu. Joanne ne se voyait comme une de ces névrosées dépressives, elle était le genre de personnes qui avait besoin de beaucoup de temps avant de passer à autre chose. La blonde fit quand même l'effort de sortir ce jour-là, histoire d'avoir de quoi raconter à sa soeur aînée. Elle ne pouvait pas raconter des histoires là-dessus car Joanne était une très mauvaise menteuse. Il y avait encore quelques places vacantes sur les chaises qui longeaient le bar lorsqu'elle mit les pieds dans ce dernier. S'installant confortablement, elle attendait d'avoir l'attention du barman pour qu'on lui serve à boire.

L'endroit se remplissait petit à petit, avec des allées et venues incessants. On lui avait servi depuis un verre de vin blanc, qu'elle buvait lentement. Si Joanne voulait se montrer tout à fait honnête, elle vous aurait qu'elle s'ennuyait à venir. Ses yeux bleus regardaient l'ensemble de la salle, les personnes qui discutaient, ces célibataires désespérées qui draguaient d'une manière tout bonnement déplorable. Elle avait de la chance, ce n'était pas encore tombé sur elle. Rêveuse, Joanne regardait son verre de vin qui se vidait petit à petit. Ce fut une bien mauvaise surprise lorsque le cours de sa pensée fut interrompu par un homme qui manquait grandement de manières. Sa gestuelle manquait d'assurance mais l'alcool lui faisait croire qu'il gérait la situation. Joanne le regardait d'un air interloqué. Il tenta quelques phrases pour faire du rentre-dedans et tout ce dont il avait eu droit comme réponse était de longs moments de solitude. Ses yeux se levèrent de nombreuses fois au ciel et tout ce dont Joanne désirait était de quitter cet endroit.

"Pouvez-vous me laisser tranquille, s'il vous plaît ?" demanda-t-elle d'une voix étonnament calme. Son visage restait neutre. Dans l'attente d'une réponse positive, Joanne laissa échapper un soupir. Même un deuxième, beaucoup plus marqué, quand le dragueur ré-attaquait son baratin. Lâssée de ses pitreries, Joanne décidé de se lever afin de quitter ce lieu pollué. Au même moment, le Dom Juan tenta une approche physique et d'un simple réflexe, Joanne dégagea la main baladeuse. Mécontente de ce comportement, ses sourcils se froncèrent. S'apprêtant à récupérer ses affaires, l'inconnu retenta une approche, qui n'eut que pour résultat une tâche de vin sur la robe de la femme divorcée. Cette dernière en perdait son self-control. "Mais c'est pas vrai !" s'exclama-t-elle, furax.
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyVen 10 Avr 2015, 16:50


Les minutes passent et mon attention se focalise sur la femme blonde. D'abord par coups d'oeil, ne souhaitant pas être remarqué en train de me mêler de ce qui ne me regarde pas, puis par un regard constant sur ce qui se passait à côté de moi. Je comprends rapidement que l'homme, bien alcoolisé, avait pris la demoiselle pour cible, et ne comptait pas prendre un « non » pour une réponse. Mais pour autant, je reste à ma place. Honnêtement, depuis quelques semaines, les bastons de bars ne manquent pas et mes côtes commencent à peine à ne plus me faire souffrir, alors autant se tenir à carreau quelques temps et éviter les ennuis. En plus, je ne pouvais pas être sûr que Camilla serait encore là pour me sauver la mise la prochaine fois que je ferais une connerie. Je vais vraiment finir par avoir un sale casier judiciaire. C'est pas faute de m'avoir prévenu.
Cette situation me titille, c'est affreux. Allez, laisse la tranquille. Quelqu'un va finir par intervenir et te refaire le portrait. N'oublions pas que les Australiens ont un peu de la galanterie anglaise, et la sauvagerie américaine. Non, il insiste. Et quand il se permet un geste déplacé, personne ne voit, personne ne réagit. Assez. Je me lève et attrape l'épaule de l'homme assez fermement pour que son instinct de survie lui passe l'envie de bouger.
« Hey, mon gars, je crois qu'elle n'est pas d'humeur à se laisser tripoter, alors laisse la partir. »
Il titube légèrement, fait un pas maladroit sur le côté, comme si le bar tanguait au gré de l'océan. Sa main, molle et moite, s'abat sur la mienne, pensant que cela suffirait à la dégager.
« C'est ta meuf ? Demande-t-il, laissant une vague odeur de vodka traverser ses dents.
- Quoi ?
- Tss... Je l'ai vu en premier, alors casse-toi ! M’oblige pas à te péter le nez. »
La blague. J'empoigne son col et commence à le tirer vers la sortie. L'animal me mord le bras ! Je le lâche, halluciné, et lui laisse le champ libre pour profiter de l'effet de surprise et me coller une droite. En plein dans le nez. Malgré sa force de mouche, mon cartilage m'a pas vraiment apprécié. Déséquilibré, je m'appuie sur le comptoir du bar, les mains sur mon nez. Lui en profite pour cogner à nouveau. Et, forcément, je finis par répondre. Je l'attrape par les côtes, le plaque sur la baie vitrée, le jette par terre et le sonne avec un poing bien placé. D'un adversaire à l'autre, les coups continuent une bonne poignée de minutes. J'ai l'estomac qui morfle, lui une arcade bien amochée. J'encaisse, du moment qu'il ne s'attaque pas à ma cage thoracique. Ce qui arrive forcément. J'avoue lâcher un hurlement de douleur, perdre ma respiration et devoir m'écarter du bonhomme pour retrouver un souffle correct. Je me relève, non sans difficultés, avec l'aide d'une table.
« Reviens là, tapette ! Reviens que j'te termine ! Ou alors t'abandonnes le petit cul de la blondinett... »
J'écrase un verre et un demi litre de bière sur sa tronche. Il tombe, assommé, au sol, entre les morceaux de verres tâchés de sang.
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptySam 11 Avr 2015, 12:53

Teardrop on the fire
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Joanne n'eut même pas de le dire de cligner que la situation dérapa brusquement. Un autre homme vint discuter avec l'ivrogne, disant que la blonde ne désirait plus sa présence - ce qui était tout à fait exact. Elle avait espéré que cela se termine en bons termes, juste par un échange de mots, en bons gentleman. Mais apparemment, les deux-là avaient le sang chaud, et quelques grammes d'alcool en trop. Même si elle n'était pas du genre à s'imposer, elle essayait tant bien que mal d'intervenir en disant quelques "S'il vous plaît messieurs..." ou encore "Arrêtez...", en vain. Toujours était-il que la transition entre les mots et les poings fut bien rapide. Joanne eut le vif sentiment de n'être qu'un objet au milieu de tout cela. Une enchère, une récompense, elle ne trouvait pas de mots appropriés.

Elle déposa son sac à main et sa veste sur la chaise où elle se trouvait assise - Joanne les avait pris plus tôt lorsqu'elle s'apprêtait à s'en aller. Ses deux mains se joignirent devant sa bouche lorsque les premiers coups volaient. Joanne se voyait pas à se mettre entre eux deux. Tout ce qu'elle gagnerait serait un poing en pleine face. Ses yeux cherchaient de l'aide dans cette pièce, mais tout le monde faisait office de public. Il y avait juste le barman qui était en train d'appeler la police parec qu'il avait remarqué que la situation devenait vraiment hors de contrôle.

Lorsqu'elle se retourna, Joanne vit l'homme alcoolisé s'effondrer à ses pieds, le visage sacrément amoché. Ses yeux ronds alternaient le corps inanimé et la personne qui l'avait frappé. Il y eut soudainement un silence de mort. Tentant de s'exprimer, elle ne put que faire quelques bégaiements. Et d'un côté, elle ne savait pas si elle devait le remercier ou crier sur lui après ce qu'il venait de faire. Soudainement, un autre homme, musclé et très barraqué, vint immobiliser le "sauveur" de Joanne en attendant que les forces de l'ordre. "Vous n'avez rien, Madame ?" lui demanda-t-on maintes fois. Bien que choquée, Joanne répondait simplement " Non, non, ça va, merci." Ses yeux bleus croisaient de temps en temps ceux de l'inconnu, qui avait aussi pris quelques coups auparavant. Elle ne savait pas comment elle devait se comporter face à lui. Elle éprouvait de la reconnaissance, pour sûr, mais d'un autre sens, tout était monté dans la violence et Joanne a une sainte horreur de ce type d'attitude. La conservatrice était clairement partagée.

Cela ne tarda pas avant que les autorités n'arrivent ainsi que quelques ambulanciers pour ramasser ce pauvre ivrogne. Les événements se passaient tellement vite. On venait interroger Joanne sur les faits. Elle vit l'inconnue se faire menotter et embarquer. "Heu, attendez, je viens avec lui." "Non, Madame, il peut être à nouveau dangereux." "Mais il a juste essayé de me sauver et ..." "et il a grièvement blessé un autre civil. Vous feriez mieux de ne pas traîner derrière." répondit l'officier d'un ton sec et presque offensant. Et ils s'en allèrent. Tout redevenait calme dans le bar. Un autre vint encore "Tout va bien, vous êtes sûre ? Je peux vous offrir un verre si vous voulez..." Joanne le regarda d'un air affligé. "Sérieux ?" Hochant la tête négativement et lâchant un soupir exaspéré, elle récupéra ses affaires. Elle prit sa voiture pour aller au commissariat. Payer la caution, aller voir le macho. Faire quelque chose quoi. Joanne savait juste qu'elle devait aller là-bas, c'était tout.
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptySam 11 Avr 2015, 14:27

Essoufflé, un peu choqué par mon propre geste, je reste sur place sans rien dire pendant un moment, sans rien faire d’autre que chercher une respiration normale. J’avoue me sentir un peu fébrile. Mes côtes me font mal. Je passe une main dans mes cheveux, et cela me fait aussi souffrir. Alors je jette un coup d’œil à ma paume que je découvre bien ouverte. Sûrement le verre. L’adrénaline descendant, les picotements se font sentir. Ma tranquillité est avortée par l’énorme malabar qui m’attrape les bras et me les plaque dans le dos pour que je ne puisse plus bouger. « Ce n’est pas nécessai… » Il force un peu plus sur mes épaules pour me faire taire. Ok, je ne dis plus un mot. Je reste tranquille. L’autre abruti emmerdait une femme et tout le monde trouvait ça bien drôle, alors ils ne levaient pas le petit doigt. Mais maintenant que le spectacle est terminé, tout le monde veut jouer au héros, et j’ai le rôle du méchant. Je passe de sauveur à monstre. Il faut dire qu’un mec qui écrase une chope de bière sur un autre… Je n’ose pas regarder la jeune femme. Je n’ai pas vraiment envie d’admirer ces jolis yeux bleus me jugeant froidement.
Les lumières des sirènes clignotent. « Mon carrosse est arrivé, on dirait. » je lâche avec un sourire en coin. Un agent me passe les menottes. Ce qui n’arrive jamais. Je me bats plutôt souvent, et jamais, jamais je n’avais fini menotté. Je me suis mis dans une belle merde. On me prend le crâne et m’escorte jusqu’à l’intérieur de la voiture. J’entends vaguement la jeune femme demander à m’accompagner, et l’agent me traiter comme un danger public. Et dire que je n’ai pas la moindre goutte d’alcool dans le sang. Un des agents qui m’embarque habituellement le saurait, mais celui-là, je ne le connais pas. Et il est loin d’être aussi amical que les autres. Un nouveau fort zélé, je suppose. La voiture démarre.
« Est-ce que Camilla est là ?
- Pas ce soir. »
Génial. On me pousse entre les omoplates pour me faire avancer.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- L’autre gars emmerdait la jeune femme, la blonde. Je lui ai demandé d’arrêter, il a refusé, il s’est emporté, commencé à frapper, et je me suis défendu. Fin de l’histoire.
- Vous avez écrasé une chope de bière sur son crâne.
- Et j’étais supposé attendre qu’il ait l’idée avant moi ? »
L’agente tape sur son clavier. Ce son ne m’a jamais été plus insupportable que ce soir. L’avantage, c’est que pour une fois j’ai des témoins de ce que j’avance. On prend mes empreintes, fixe un montant de caution, et me trouve une confortable petite cellule. J’hallucine. La voilà, l’inauguration de ce casier judiciaire qui me pendait au nez. Tada !
" Est-ce que vous voulez passer un coup de téléphone? Votre avocat peut-être?
- Non, ça ira. Ca attendra... "
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyDim 12 Avr 2015, 13:20

Teardrop on the fire
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Malgré ses talons haut-perchés, Joanne se précipita vers sa voiture. Respectant tout de même le code de la route, elle allait aussi vite qu'elle le pouvait pour se diriger au poste de police. Il commençait à pleuvoir dehors. Bien évidemment, il n'y avait pas de place à proximité de l'entrée et ce fut donc à moitié trempée qu'elle arrivait à l'accueil du commissariat. Que fallait-il dire maintenant ? Elle ne connaissait même pas son nom. Joanne semblait tout à fait ridicule en décrivant le physique de la personne et les raisons de son arrestation. La policière éplucha quelques dossiers et finit enfin par évoquer le nom du bar où elle se trouvait. "Oui ! Oui ! C'est ça !" s'exclama-t-elle. L'agent de police la regarda d'un air dubitatif. "La ... la caution est de combien ?" dit-elle, incertaine. Soudainement, elle sortir le chéquier de son sac. "Donnez-moi juste le feuille avec le montant dessus, je vous fais le chèque." "Mais vous connaissez même pas ce type." "Qu'en savez-vous ?" répliqua-t-elle aussitôt. Elle n'aimait pas qu'on se mêle de sa vie de la sorte. "Le montant de la caution, s'il vous plaît ?" C'était un gros chiffre, certes.

Mais Joanne avait l'impression qu'elle lui en devait une. S'il n'était pas intervenu, elle ne voulait même pas imaginer ce qui aurait pu se passer. Elle avait juste du mal à dégager les gens. Lui l'avait fait d'une manière inappropriée, mais il n'y avait peut-être pas de solutions. "Z'êtes sûre de vous ?" Joanne se contenta d'hocher la tête positivement. On lui suggéra de prendre place sur l'un des bancs le temps que les agents s'occupent de toute la paperasse. Joanne s'exécuta. Ses mains jouaient nerveusement entre elles alors que la blonde attendait la venue de l'ex-détenu. Que fallait-il lui dire une fois qu'il aurait réalisé que c'était (presque) une parfaite inconnue qui venait de payer sa caution ?

La conservatrice lui en devait une mais ça ne valait certainement pas le montant du chèque qu'elle venait de signer. Il y avait énormément de bruit. Entre les sonneries de téléphone, les plaintes de citoyens, les policiers qui tapoter machinalement sur leur ordinateur, la télé allumée qui balançait les dernières informations nationales et internationales. Cela l'insupportait. Non pas qu'elle aimait le silence totale, mais trop de pollution sonore lui donnait facilement des migraines.  

Elle reconnut de loin son sauveur arrivé, sans menottes liant ses deux poignets.  Joanne se leva de son banc, ne quittant pas des yeux l'inconnu. Le pauvre était dans un état déplorable. La blonde se voulait d'être la cause originelle de ses maux. Alors qu'il s'approchait d'elle, Joanne laissa échapper un "oh mon Dieu" en voyant l'état de l'inconnu. Même si elle n'adhérait pas à ses manières sanguines, Joanne se sentait plus reconnaissante sur le moment qu'autre chose. Elle s'en voulait, en quelque sorte. Il valait mieux miser sur la gentillesse en premier lieu - il en fallait beaucoup pour qu'elle sorte de ses gonds. "... Ca va ?" demanda-t-elle, se sentant presque stupide de lui poser cette question.
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyDim 12 Avr 2015, 15:05

Une passionnante conversation était engagée entre moi et le groupe de détenus de la cellule d’à côté. Des castagneurs, eux aussi, avec des barbes, tatouages et cuirs de bikers. Comme souvent, entre hommes, on joue à qui a la plus grosse qu’importe le sujet. Eux se vantaient d’avoir refait le portrait aux gars du clan adversaire sur un parking pas loin de la plage parce que ces gars trainaient sur leur territoire. Plus modeste, je racontais la fois où je m’étais retrouvé à trois contre un dans un pub du centre-ville, et comment je m’en étais sorti non seulement sans être amoché, mais sans même avoir à payer une amande. J’ai naturellement un bon feeling avec mes codétenus. Avec les gens en général. Mais bizarrement, entre les murs d’une cellule, je me sens exactement au même sous-sol que tous les autres bougres qui se retrouvent ici, et ce sentiment d’égalité engendre la camaraderie. J’aime écouter les histoires des dealers et de leurs étranges trips, les clients étranges des prostituées ; on finit toujours par beaucoup rire, parce qu’on sait où nous mènent nos conneries, mais comme qui dirait, on ne vit qu’une fois. « Jamie Keynes ! J’espère que t’as pas de femme, parce que pour être un mec qui a autant de chance, c’est qu’elle se tape tout Brisbane.
- Merci, agent, la finesse de vos paroles est une subtile mélodie pour mes oreilles.
- Fais pas ton anglais avec moi. Debout. Tu sors.
- Pourquoi ça ?
- Ta caution a été payée. »
Par qui, quand, comment ? On ne me donne aucun détail. Je n’ai pourtant appelé personne, et personne ne sait que je suis ici. Et nom de Dieu, qui serait assez dingue pour payer une caution de ce montant ? Intrigué, je me lève comme on me l’a ordonné, je sors de ma cellule et je laisse les gens m’escorter jusqu’au hall du poste. Un devant et un derrière moi. J’ai l’impression d’être Al Capone. Dans un bureau, je signe une tonne de papiers dont je n’ai aucune envie de lire le contenu. De toute manière, ce n’est pas comme si je pouvais envisager d’être libéré sans les signer. Penché sur ces documents, je sens le regard haineux des deux policiers qui me surveillent ; le salaud s’en sort encore, qu’ils doivent se dire. « T’es pas sorti d’affaire pour autant » se complait à me rappeler l’un d’eux. « T’as rendez-vous devant le juge demain pour savoir s’il y aura des poursuites. Le propriétaire du bar a porté plainte. » Je souris. Qu’ils essayent de m’avoir. J’ai une dizaine de témoins pour affirmer que j’ai été frappé le premier. Et ce qui est chouette avec la loi australienne, c’est que la légitime défense marche aussi pour la défense d’autrui. Je ne devrais pas, mais je me sens plutôt intouchable. J’adresse un clin d’œil à l’agent en question une fois la paperasse terminée, et me voilà lâché dans la nature.
Je découvre que ma généreuse donatrice n’est autre que la jeune femme du bar. « Vous ? » la question m’échappe, forcée par la surprise, ce qui ne doit pas me donner un air très reconnaissant. « Je… Oui, ça va. Ce n’est pas aussi moche que ça en a l’air. » J’esquisse un sourire pour la rassurer. Les gonflements causés par les coups ont toujours l’air impressionnant dans les deux heures qui suivent, mais ils disparaissent très vite. « Et vous, vous allez bien ? » je demande en retour. « Je suis sincèrement désolé que tout ça ait dégénéré de cette façon. Vous devez être bien secouée. » Oui, un sacré état de choc pour débouler au poste de police et débourser une somme astronomique pour faire libérer un homme qu’elle n’a jamais croisé avant. « Vous payez souvent la caution de parfaits inconnus ? » J’en ris légèrement. Ah, je ne l’ai toujours pas remerciée. Abruti que je suis. « Merci pour ça, d’ailleurs… Je vous ferai un chèque pour vous rembourser. » J’ai très largement l’argent pour payer des cautions bien plus importantes que celle-ci. J’aurais pu demander ma libération d’ailleurs, mais cette histoire me blasait tellement que je préférais passer la nuit dans un coin tranquille. J’ajoute avec un sourire ; « Ce n’est pas négociable. »
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyDim 12 Avr 2015, 17:07

Teardrop on the fire
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Joanne pouvait comprendre sa stupéfaction : ils ne se connaissaient ni d'Adam, ni d'Eve. Et pourtant, elle était là, à payer sa caution et à l'accueillir. Ils avaient certainement tous les deux une tête de merlan frit pendant un instant. Elle pouvait comprendre la surprise. La mine désolée, Joanne le laissait prétendre que les blessures qu'il avait n'étaient que superficielles. Il était évident que c'est loin d'être superficiel, et son visage s'était déjà clairement oedemacié. L'inconnu avait une mine affreuse. Obsédée par les blessures, Joanne prit un certain temps pour réaliser qu'il venait de lui retourner la question. Sursautant légèrement, elle répondit enfin, d'un sourire poli. "Oui, oui, ne vous en faites pas." Bien sûr la situation vécue l'avait quelque peu retournée. Il était toujours impressionnant de voir la violence d'aussi près. "Il est clair que... que je ne m'attendais pas à ce que passe aux moins aussi rapidement..." Joanne ne savait toujours pas si elle devait lui reprocher quelque chose, mais en tout état de cause, son sauveur n'avait que répondu à la violence de l'ivrogne. Elle ne voulait pas en dire davantage. Parler de ce qu'elle ressent et pense vraiment n'était pas son truc. Elle disait les choses qui n'allaient pas décevoir son interlocuteur, ou quelqu'un d'autre. La blonde fut prise néanmoins au dépourvu lorsqu'il posa sa question concernant la caution. Ses yeux bleus le fixèrent pendant un long moment, sans donner aucune réponse. "On vous a arrêté et j'étais l'origine de vos soucis." Elle haussait les épaules. "Je vous en devais une, voilà tout." Joanne aimait n'avoir pas de compte à rendre.

Son visage meurtri la perturbait vraiment. Il fallait mettre une vessie de glace, ou n'importe quoi dessus. Entendant sa réplique, elle soupira. "Ce n'est vraiment pas nécessaire." Désespérant face à son insistance, Joanne restait silencieuse un moment. "On parlera de ça plus tard. Vous avez vraiment une mine horrible, il faut faire quelque chose." Un policier passait parler, Joanne lui demanda gentiment où l'on pouvait fournir de la glace ou de quoi panser ses blessures. On lui indiqua qu'il y avait une infirmerie plus loin dans le bâtiment et lui montra la direction. "Merci beaucoup, Monsieur." dit-elle pour conclure la conversation avec l'agent. "Venez. Allons au mettre de la glace ou quelque chose dessus, au moins pour la douleur." Pas très tactile, elle se dit qu'il allait la suivre jusqu'à l'infirmerie.

Arrivé au lieu donné, l'infirmier procura une vessie de glace à l'ex-détenu. Joanne se tenait debout à côté. Etant appelé ailleurs, le soignant d'excusa de devoir s'absenter et s'éclipsa sans oublier de prendre le trousseau de clé qui donnait accès aux médicaments morphiniques et autres stupéfiants. Un silence plus qu’embarrassant régné pendant un moment dans la pièce. Il était néanmoins agréable pour Joanne, il y avait vraiment un fond sonore désagréable dans la pièce principale du bâtiment. A certains moments, elle se demandait vraiment ce qu'elle faisait là, avec lui. Elle aurait simplement pu payer et s'en aller. Mais non, elle se sentait obligée de reste. Après un soupir, elle dit enfin, d'une calme et douce. "Ce n'était pas nécessaire de vous mettre dans cet état là... pour ça." Son dégoût pour la violence prenait peu à peu le dessus. Elle dut faire plusieurs tentatives avant de pouvoir ajouter. "Surtout à cause d'un ivrogne pareil. Je serais simplement partie, fait attention à ce qu'il ne me suive pas, et je serai rentrée chez moi et tout oublier." Ses yeux fixaient le sol, vides. "Faire saigner quelqu'un ne résoudra pas toujours vos problèmes." Et voilà qu'elle donnait des leçons de vie. Ca ne lui ressemblait tellement, elle qui n'arrivait pas à gérer ses propres soucis. Le fait d'avoir récemment vu son ex-mari sans s'être croisé depuis un an n'arrangeait pas les choses. Son regard se leva vers son interlocuteur. "Je suis désolée, je ne voulais pas..." Pas quoi ? Joanne ravala sa salive."Merci. C'est juste que... les violences comme ça, ce n'est pas quelque chose que j'affectionne."
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyDim 12 Avr 2015, 18:23

La jeune femme demande où trouver de quoi me soigner. Avec des yeux ronds, j’essaye de l’interrompre ;  « Non, vraiment, ce n’est pas la peine, je… » Rien à faire, elle semblait déterminée à ce qu’on me donne de la glace pour mon visage. Je dois vraiment avoir une mine affreuse pour qu’elle soit dans cet état. Quoi qu’elle ne m’a pas l’air habituée à la violence, peut-être que je n’ai que trois fois rien, mais un peu de sang ici et une boursouflure par-là faisaient le show. La voilà déjà partie devant. Je soupire et la suit sans rien dire. Devoir rester dans un commissariat rempli de policiers qui me détestent et rêvent de réussir à me garder derrière les barreaux plus de deux heures ne m’enchante pas des masses. Je ne voudrais pas qu’ils prennent pour une provocation le fait que je profite de leur infirmerie.

Un homme m’invita à m’asseoir, me donna de la glace et partit sur une urgence. Je pose la poche froide en biais sur mon visage, de manière à couvrir un peu ma pommette gauche et mon nez. Cela fait du bien, je dois l’avouer. La jeune femme se met à parler après de longues minutes de silence –il faut dire que nous ne nous connaissons pas, donc nous n’avons pas grand-chose à nous dire. Naïvement, elle pense que l’homme l’aurait simplement laissée tranquille. Je souris en coin. Elle, poids plume dans sa jolie robe, contre un gars alcoolisé et déterminé ? « Croyez-en mon expérience en matière d’ivrognes, ce mec ne vous aurait pas laissé partir. Il avait jeté son dévolu sur vous. Donc il valait mieux qu’il soit violent avec quelqu’un d’autre que vous. » dis-je pour qu’elle comprenne mon geste.

Sa phrase suivant me laisse sur le cul. Faire saigner quelqu’un ne résoudra pas mes problèmes ? J’ouvre de grands yeux étonnés, la bouche légèrement ouverte par la surprise. Est-ce que la nana pour qui je me suis fait bastonner a vraiment osé me faire la morale du dimanche ? Je rêve, moi qui me croyais ingrat. Je ne réponds rien. Malgré ses excuses et ses explications, je reste silencieux une poignée de minutes. Je réfléchis. Cette femme ne me connaît pas, ne sait rien de moi. Et pourtant, elle en vient facilement à la conclusion que je ne suis certainement pas un gars fréquentable.
Quelque part, cela me touche. Les gens ne peuvent pas s’empêcher de juger, mais encore faut-il leur donner matière à porter un jugement, et c’est visiblement ce que j’avais fait. Maintenant, face à cette jeune femme, cette belle jeune femme, je me sens misérable. Je ne devrais plus m’étonner de me sentir si seul si la première impression que je fais aux demoiselles dignes d’intérêt est aussi mauvaise. Je soupire et ôte la glace de mon visage. Dans le miroir derrière l’inconnue, je remarque qu’il est déjà beaucoup moins bouffi, bien plus normal. Comme quoi, ce n’était vraiment rien. Je me redresse, passe une main dans mes cheveux et me décide enfin à parler. « Je ne suis pas ce que vous croyez. Le genre d’homme que vous croyez. Je ne suis pas un ivrogne macho de plus qui a besoin de se prouver quoi que ce soit en étant je ne sais quel exemple de violente virilité. Demandez-leur. Je suis clean. Je ne bois jamais, et je me drogue encore moins. Je ne mange même pas de viande. J’ai une baraque trop grande pour moi seul et un très bon boulot. Je ne suis pas le premier paumé venu. Mais je m’emporte facilement, je plaide coupable pour ça. » J’hausse les épaules. J’ai envie qu’elle me croit. Que son jugement change. Je veux voir dans ses yeux une once de remise en question, ne serait-ce que pour me donner l’espoir que je peux changer cette image de moi. Me dire qu’il y a encore de l’espoir pour qu’on me prenne pour un type bien malgré mes défauts. Si cette jeune femme dont les beaux iris bleus qui inspirent générosité et douceur peut le penser, je n’aurais peut-être pas tout perdu ce soir.

Finalement, je me lève. Je me place derrière elle, face au miroir de plain-pied de l’infirmerie. Tant que je suis là, autant me soigner un minimum et ne pas me contenter d’une poche de glace. J’ai quelques blessures qui me piquent depuis une heure. « Au fait, je ne connais même pas votre nom. Je m’appelle Jamie Keynes. » dis-je pour alléger un peu l’ambiance.
J’ôte mon t-shirt tâché de sang –je ne saurais pas dire s’il s’agit majoritairement du mien ou non. J’ai un joli bleu en bas des côtes, mais rien de grave. Ce qui m’ennuie, ce sont ces deux ou trois bouts de verre qui se sont glissés sous ma peau, au niveau de ma clavicule droite. Désagréable. Mais à y regarder de plus près, je remarque qu’ils sont trop petits pour que je les enlève avec mes doigts. J’attrape le rouleau de bandage sur le bureau de l’infirmier et enroule ma main ouverte dedans afin de protéger la plaie. Puis je demande à la jeune femme ; « Je peux vous demander un service ? Si vous avez une pince à épiler, ou juste de bons ongles, j’aurais vraiment besoin qu’on me débarrasse de ces éclats de verre, juste ici. »
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyLun 13 Avr 2015, 09:59

Teardrop on the fire
I thought it would have been gone, I thought everything would be okay. I tried to forget, I tried to go through the night and darkness, but I lost myself in a mist. But I've been so naive, and everything was a lie. I thought that everything would be okay, but I've never been this wrong.
Joanne l'écoutait avec attention. Elle n'arrivait vraiment pas à le cerner, il semblait être tellement ambivalent. La blonde l'avait certainement jugé trop rapidement, mais il n'avait pas fini par se retrouver ici sans raison. Son visage avait déjà retrouvé une apparence plus humaines et Joanne put enfin revoir le visage de la personne qui lui avait sauvé la mise. Surprise qu'il se dévoile autant pour prouver que c'était un type bien, elle restait silencieusement pendant de longues minutes. Elle ne se voyait tout déballer sa vie comme il venait de le faire. Moi je suis Joanne, j'ai très mal vécu mon divorce l'année dernière, puis j'ai fait une fausse-couche sans savoir que j'étais enceinte. Je ne sors que pour calmer l'esprit entremetteur de ma grande soeur. Depuis, j'ai beaucoup de mal avec le contact physique, surtout des hommes. Je ne bois que très rarement, mais j'adore la viande. J'ai un salaire plus que raisonnable et je vis dans un appartement qui me suffit largement. Joanne se passait ce discours en tête, tout lui semblait tellement stupide. Elle était songeuse et partagée. Il y avait quelque chose qui ne collait pas pour elle. La conservatrice se contenta de rétorquer d'un ton toujours très calme et serein, sans une once d'agressivité. "Vous ne savez pas de quelle manière je vous voyais. Et vous ne savez pas de quelle manière je vous vois maintenant" Elle marqua une pause. "Et vous ne me connaissez pas non plus, donc vous ne savez pas la manière dont je pense les choses. Je cherchais juste à dire que .. " Joanne ne trouvais plus ses mots. "... les poings, et tout ça, c'est pas..." Elle lâcha un soupir. Si elle était totalement honnête, elle aurait dit que ça l'avait terrifié. "... juste non..." murmura-t-elle. Son n'avait jamais été agressif ou menaçant, loin de là.

Il se leva pour se regarder dans le miroir, Joanne ne le lâchait pas des yeux. Et il se présenta. Enfin elle pouvait mettre un nom à ce visage meurtri. Jamie. Elle le regarda encore un instant avant de se décider à rendre la pareille. "Joanne... Joanne Prescott." Elle tomba des nues lorsque Jamie ôta son t-shirt. Il comptait se mettre à poil ou quoi ? Par automatisme, elle se retourna, n'ayant aucune idée de ses intentions. Non pas qu'elle était mal à l'aise de voir un homme à moitié dénudé -bien qu'elle ne soit pas allée à la piscine récemment-. Le laissant contempler ses blessures, Joanne songeait à partir. Jusqu'à ce qu'il demande de son aide.

Joanne n'était pas infirmière, aux dernières nouvelles. Elle avait une cousine qui l'était et qui lui avait appris quelques bases, mais rien de plus. Les sourcils haussés, ses yeux bleus revinrent regarder son interlocuteur. Doutant fortement qu'elle ait embarqué une pince à épiler, Joanne fit tout de même l'effort de fouiller dans son sac avec le maigre espoir d'en trouver une. Et elle avait raison. Joanne allait donc devoir retirer ces corps étrangers de ses propres doigts. Elle regarda autour d'elle, sur les paillasses, pour trouver quelques compresses et du désinfectant. La voilà chirurgienne. Un petit peu embarassée, Joanne se mit en face de Jamie. Il était vraiment dans un état déplorable, elle se demandait comment il faisait pour être aussi passif là-dessus. A noter que Joanne avait presque tout le temps les mains froides. Problème de circulation, assez courant chez les femmes, selon les médecins.

Avalant sa salive, elle se décida enfin à commencer. Joanne tentait d'ôter les morceaux de verre avec la plus grande délicatesse possible. Elle avait peur de le blesser davantage. Après de longues minutes de concentration, Joanne parvint à tout extraire. Elle passait la compresse imbibée de désinfectant sur les plaies. "Voilà. Je crois que c'est bon." conclut-elle d'une voix douce. Joanne se lava rapidement les mains. "Je dis pas que vous devriez changer ce que vous êtes, qui vous soyez. Mais essayez juste d'éviter ce genre d'ennuis." Elle esquissa un sourire triste. "Je suis un ennui." Joanne se mit à rire toute seule "Et parfois très ennuyeuse aussi." Désirant récupérer ses affaires. "Vous devriez faire une radio, ou quelque chose pour vos côtes. Je suis pas médecin, mais je doute qu'elles soient intactes."
crackle bones
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Message(#)Joanne&Jamie - hello, is it me you're looking for? EmptyLun 13 Avr 2015, 11:07

« Tout ce que je sais c’est que vous me regardez comme le monstre de Frankenstein. » je réponds à l’ultime blâme de la jeune femme. J’abandonne. Si elle préfère me faire la morale, se persuader que elle et ses trente kilos toute mouillée auraient pu se débrouiller seul, tant mieux. Entre répondre, perdre ma salive, et m’occuper de mes égratignures qui l’impressionnent tant, le choix est vite fait.
Ne voyant absolument pas pourquoi je serais gêné, j’ôte mon t-shirt et demande un coup de main –ou d’ongle- à Joanne. C’est ainsi qu’elle se prénomme. Joli nom, jolie femme. Dommage. Aussi précautionneusement que possible, elle retire tout le verre sous ma peau. Ce n’est pas vraiment une opération très agréable, mais c’est comme lorsqu’on enlève une écharde. Une fois fait, on se sent mieux. Un passage de désinfectant, et le tour est joué. « Merci. » Je jette un dernier coup d’œil au miroir. Mon visage est à nouveau normal, quelques rougeurs par-ci par-là, mais au moins je suis reconnaissable. A la suggestion de Joanne d’éviter les ennuis, je réponds ; « Je note. J’éviterais d’essayer d’aider les demoiselles en détresse à l’avenir. » J’aurais préféré dire cela sur le ton de la plaisanterie, mais la seule chose qui m’empêchait d’être un roc parfaitement froid envers Joanne était le fait qu’elle ait payé ma caution. Une dette dont je préférais me défaire immédiatement. J’attrape mon sac contenant ce qui me sert au travail ; ordinateur portable, quelques dossiers, et mon chéquier. Je gribouille dessus le montant, et le signe, laissant le soin à la jeune femme d’écrire l’ordre. Je le glisse directement dans la poche de son manteau. « Puisqu’on échange les conseils, voici le mien : la prochaine fois que quelqu’un fait quelque chose pour vous, qu’importe votre taux de désapprobation ou de mépris, contentez-vous de dire merci. Juste merci. » Je récupère mon t-shirt et le remet sur mon dos. « Merci d’avoir payé ma caution, et merci pour le coup de main. Bonne soirée. » Puis je prends mes affaires et quitte l’infirmerie. Vu la distance entre le poste et mon quartier, je ferais mieux d’appeler un taxi. Mais je pense que marcher me fera du bien.
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